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Philippe Crevel sur BFM Business le 23 juin 2016 au sujet du Brexit

Philippe Crevel était l’invité d’Intégrale Placement le jeudi 23 juin 2016. Il a examiné les conséquences pour les épargnants d’un éventuel départ du Royaume-Uni de l’Union européenne.

En attendant le résultat du référendum….

En cas de victoire du « leave », de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Une onde de choc est prévisible. Du fait que les marchés ont ces derniers jours pronostiqué la victoire du « remain », un effet de stupeur circulera de place en place avec des replis assez conséquents. La Bourse de Londres pourrait perdre de 10 à 20 % de sa valeur avec une possible   suspension des cotations. Pour les places européennes, un recul  de 10 à 15 % est possible. La Livre Sterling pourrait perdre de 10 à 20 % de sa valeur quand l’euro serait attaqué.

Les taux d’intérêt des pays périphériques pourraient monter brusquement obligeant la BCE à intervenir massivement en achetant des obligations.

Les valeurs des entreprises européennes intervenant au RU seront les premières touchées avec évidemment les valeurs financières (banques et assurances).

Après l’effet de souffle qui pourrait durer une semaine à deux semaines, une période intermédiaire s’ouvrirait. Elle sera marquée par l’engagement de difficiles négociations entre le RU et l’UE. Il faudra établir un nouveau cadre de coopération économique, commercial et financier. Une porte pourrait être laissée ouverte afin de procéder à un nouveau référendum sur un nouvel accord. Dans tous les cas, cette période est celle des incertitudes. Les conséquences seraient moins d’investissements d’origine étrangère au RU mais aussi dans l’ensemble de l’Europe, moins de croissance. Une récession est possible au RU en 2017 et un retour de la stagnation pour l’Europe.

En outre, au nom du jeu de dominos, les pressions sur les pays faibles de l’Union ou sur ceux ayant la tentation de la sortie (Pays-Bas, Hongrie…) se renforceraient. L’Union devra réagir en renforçant la solidarité entre Etats membres.

Par ailleurs, les tentations irrédentistes au Royaume-Uni et en Europe (Ecosse, Pays de Galles, Corse, Catalogne…) devraient s’accroître tout comme les  surenchères populistes

Au niveau de l’immobilier, le marché du Royaume-Uni qui est en état de bulle pourrait se dégonfler assez rapidement. par ailleurs, les résidents anglais en raison de la dépréciation de la Livre devrait se faire rare en France, or ce sont les premiers acquéreurs étrangers de maisons secondaires (un tiers). Le nombre de touristes britanniques devrait également baisser. Il faut souligner qu’il y a plus de 400 000 Britanniques qui sont installés en France.

A long terme, il est difficile de prédire les conséquences du départ du RU. Tout dépend des accords signés. Est-ce que le RU intègre l’Espace Economique Européen ou joue-t-elle le rôle d’un pays à faible fiscalité style Hong Kong ou Singapour…

les banques britanniques restent-elles à Londres ou s’installent-elles à Francfort, paris ou Hong Kong….

En cas de victoire du « remain », il y a un effet soulagement. Il n’y a pas d’euphorie car les places ont anticipé le maintien ces derniers jours. Il y aura des prises de bénéfices. La livre sterling devrait s’apprécier. Néanmoins, la victoire étriquée du maintien marquerait la fragilité de la construction européenne et laissera des traces.

Stabilité du moral dans le bâtiment mais toujours en-dessous de la moyenne

Selon les chefs d’entreprise du bâtiment interrogés en juin 2016, le climat des affaires est stable mais l’indicateur est  toujours en-dessous de la moyenne de longue période à 95.

Indicateur synthétique du climat des affaires

Indicateur synthétique du climat des affaires

 

Bad news, le climat des affaires se dégrade à nouveau en France

Est-ce la conséquence des grèves, du climat…. mais le climat des affaires se dégrade en France au mois de juin. Ainsi, selon l’INSEE, , le climat des affaires en France  perd deux points et retrouve son niveau moyen de long terme (100). Le climat perd trois points dans les services, deux points dans l’industrie et un point dans le commerce de détail. Il est stable dans le bâtiment.

Indicateur de climat des affaires France

Indicateur de climat des affaires France

L’indicateur de retournement revient en zone défavorable laissant entendre un possible ralentissement de l’économie en cette fin de deuxième trimestre.

Indicateur de retournement France

Indicateur de retournement France

Lecture: Proche de +1 (resp. -1) : climat conjoncturel favorable (défavorable)

 

Deux millions de TNS classiques en France à fin 2013

Fin 2013, la France comptait 2 millions de personnes exerçant une activité non-salariée non agricole et hors auto-entrepreneur. En ajoutant ces derniers, le total s’élève à  2,7 millions de personnes . Pour 89 % d’entre elles, il s’agit de leur activité principale, les autres tirant l’essentiel de leurs revenus professionnels d’une activité salariée.

La moitié des non-salariés se répartit entre le commerce et l’artisanat commercial (20 %), la santé (16 %) et la construction (14 %) quand ces secteurs ne rassemblent qu’un tiers des salariés du privé.

Par tradition, les non-salariés sont par ailleurs nombreux dans les services : 13 % exercent dans les activités spécialisées scientifiques et techniques (professions juridiques, comptables, conseil de gestion, architecture, ingénierie, publicité, design, etc.) et 21 % dans les services destinés aux particuliers : restauration, hébergement, activités artistiques et récréatives, enseignement, coiffure, soins de beauté ou autres services personnels. En revanche, moins de 5 % des non-salariés travaillent dans l’industrie (hors artisanat commercial), soit trois fois moins que les salariés du privé.

Grâce aux auto-entrepreneurs, la population non salariée non agricole continue à augmenter rapidement. En 2013, la hausse a été de  5,1 %  après + 5,4 % en 2012.

Un non-salarié sur quatre était un auto-entrepreneur en 2013 Ils représentent  plus de 60 % des non-salariés dans le commerce de détail hors magasin (sur les marchés, à distance ou en vente directe), le design, la photographie, la traduction, ou certains services personnels comme l’entretien corporel. I

Le nombre d’indépendants  dit classiques a augmenté aussi de  1,7 % en 2013  pour atteindre donc près de 2 millions fin 2013. Cette hausse est imputable à l’augmentation du nombre de gérants majoritaires de sociétés. En cinq ans, le nombre de gérants s’est accru de 160 000, tandis que celui des entrepreneurs individuels (hors AE) a diminué de 130 000. Ainsi, fin 2013, 39 % des non-salariés classiques sont des gérants de sociétés contre 31 % fin 2008.

Les auto-entrepreneurs gagnent en moyenne moins de 500 euros

Les auto-entrepreneurs économiquement actifs qui sont plus d’un million ont gagné  en moyenne 440 euros mensuels de leur activité non salariée en 2013, soit sept fois moins que les indépendants classiques. Plus de 25 % a gagné moins de 70 euros par mois,  50 % moins de 240 euros et 10 % plus de 1 150 euros.

Le faible revenu des auto-entrepreneurs est en partie dû aux plafonds imposés sur les chiffres d’affaires pour bénéficier de ce régime, mais aussi au fait qu’il s’agit souvent d’une activité d’appoint. Fin 2013, près d’un auto-entrepreneur sur trois cumule cette activité avec un travail salarié, contre un non-salarié classique sur dix.

Le revenu d’activité global de ces pluriactifs (incluant le salaire) atteint 2 090 euros mensuels en 2013, dont à peine 15 % proviennent de leur activité non salariée.

Les auto-entrepreneurs n’exerçant pas d’activité salariée ont perçu en moyenne 500 euros par mois.

Les travailleurs non-salariés gagnent en moyenne 3190 euros par mois

Selon l’INSEE, en 2013, les indépendants classiques tiraient de leurs activités en moyenne 3 190 euros par mois ; 3 410 euros pour les entrepreneurs individuels et 2 860 euros pour les gérants de sociétés. Pour 8 % des gérants, ce montant comprend une partie des dividendes perçus, désormais considérée comme rémunération du travail. Les dividendes représentent  un montant moyen de 1 430 euros mensuels.

Les écarts entre TNS sont plus importants que chez les salariés.  Un indépendant classique sur dix déclare un revenu nul car il n’a pas dégagé de bénéfices ou ne s’est pas versé de rémunération. Cela concerne 2 % des professionnels de santé et plus de 20 % des TNS intervenant dans les activités immobilières ou les arts et spectacles.

Hors revenus nuls, un sur dix perçoit moins de 450 euros par mois, un sur quatre moins de 1 060 euros et la moitié moins de 2 190 euros. Un sur quatre perçoit plus de 4 270 euros par mois et un sur dix plus de 7 780 euros. Ce montant est plus de deux fois supérieur à son équivalent chez les salariés du privé.

Le commerce hors magasin génère les revenus les plus faibles (980 euros par mois en moyenne), derrière la coiffure et les soins de beauté, les autres services personnels, les activités artistiques et récréatives et les taxis (de 1 290 à 1 420 euros mensuels). Les médecins et dentistes perçoivent les revenus les plus élevés (8 130 euros), devant les professions juridiques et comptables (7 790 euros) et le commerce pharmaceutique (7 660 euros).

Parmi les indépendants classiques, le revenu global d’activité des pluriactifs s’élève à 5 650 euros mensuels, dont près de la moitié est issue de leur activité non salariée. L’exercice parallèle d’une activité salariée est très fréquent dans l’enseignement, la santé et les activités artistiques et récréatives

Les crédits à la consommation en hausse au premier trimestre !

La Banque de France a communiqué les résultats des crédits à la consommation du premier trimestre 2016. La progression de l’encours s’accélère de crédit avec une hausse de 5,0 % en glissement annuel contre 4,1 % au dernier trimestre.

Cette progression est comparable à celle de la zone Euro (+5,1 %) et supérieure à celle de l’Allemagne (+4,1 %). L’Italie et l’Espagne connaissent de fortes hausses (+16,4 % et +11,7 %), imputables en partie, au moins en Italie, à un changement de périmètre statistique. En France, la hausse est essentiellement portée par les prêts personnels non affectés et les crédits-bails.

Croissance annuelle des crédits de trésorerie aux particuliers et entrepreneurs individuels
Taux de croissance annuel en %, y compris créances titrisées pour la France, hors titrisation pour les autres pays et la zone euro
Taux d’intérêt au sens étroit des crédits renouvelables et découverts
Taux d’intérêt par type d’établissement de crédit, France Taux d’intérêt par pays
Taux d’intérêt au sens étroit et frais moyens sur les crédits amortissables
Taux d’intérêt en %  Frais moyens en % 

Les organismes privés de protection sociale assurent plus de 6 % des prestations sociales

En 2014, les organismes privés d’assurances (mutuelles, sociétés d’assurances et institutions de prévoyance) ont perçu 67 milliards d’euros de cotisations et versé 47 milliards de prestations au titre des risques sociaux, soit presque un tiers de leur activité. Ils assurent 6,6 % des prestations sociales en France.

Les risques sociaux sont des événements qui affectent les conditions de vie des ménages en augmentant leurs besoins ou en diminuant leurs revenus, et dont la société a organisé la prise en charge via le système de protection sociale. Ils comprennent la maladie, le handicap, l’accident du travail ou la maladie professionnelle, la vieillesse, la survie, la famille, l’emploi, le logement et la pauvreté ou l’exclusion sociale.

La complémentaire santé représente 52 % des cotisations collectées quand la couverture retraite en représente 20 %. Depuis 2011, les cotisations collectées sur le champ des risques sociaux, notamment pour la couverture vieillesse (retraite et dépendance), sont plus dynamiques que sur l’ensemble du marché de l’assurance.

lire l’étude de la DREES du Ministère des affaires sociales

Le Conseil d’Orientation des Retraites publie son rapport annuel

Le Conseil d’Orientation des Retraites a publié son rapport annuel, « Évolutions et perspectives des retraites en France » . Le Conseil a ainsi révisé ses projections reposant sur différentes hypothèses.

Le Cercle de l’Epargne analysera dans les prochains jours ce rapport

Lire le rapport 2016 du COR

Avec la remontée du prix du pétrole et de l’alimentation, l’indice des prix est à la hausse

L’INSEE a rendu public  l’évolution de l’indice des prix à la consommation (IPC) pour le mois de mai. L’augmentation a été de 0,4 % contre +0,1 % en avril. Corrigé des variations saisonnières, il croît également de 0,4 %. Sur un an, l’inflation  est stable contre une baisse de -0,2 % en avril.

Cette hausse des prix à la consommation en mai provient pour l’essentiel du rebond des prix de l’alimentation, en particulier des produits frais, et du renchérissement pour le troisième mois consécutif des produits pétroliers.

En mai 2016, les prix de l’alimentation augmentent de 1,0 % sur un mois (comme sur un an) après une stabilité en avril. Cette accélération provient principalement de la hausse saisonnière des prix des produits frais, plus marquée en mai cette année (+7,5 %) que l’an dernier (+3,2 %). En particulier, les prix des fruits augmentent près de deux fois plus qu’un an plus tôt (+20,4 % sur le mois, contre +10,5 % en mai 2015) avec l’entrée en saison des produits d’été. Toutefois, une partie de cet écart (environ 3 points) provient d’une nouvelle méthode de calcul des prix de ces produits mise en œuvre à la suite du changement de base de l’IPC. es prix de l’énergie augmentent fortement en mai (+2,2 %), après des hausses plus modérées les deux derniers mois (+0,3 % en avril et +0,9 % en mars). Ils restent toutefois très inférieurs à leur niveau de l’an passé (-5,7 %). Ce raffermissement est dû aux produits pétroliers (+4,1 %; -10,4 % sur un an

Le Haut Conseil de Stabilité Financière s’enquiert des taux de rendement de l’assurance-vie

Lors de sa séance du 13 juin 2016, le Haut Conseil a notamment examiné la question de l’impact de  la baisse des taux sur l’assurance-vie

Dans le contexte actuel de développement des taux d’intérêt négatifs, une poursuite de l’évolution des modèles d’affaires et des ajustements des rendements est nécessaire. Il souligne que  l’ajustement à la baisse des rémunérations des contrats d’assurance-vie intervenu en 2015 a été insuffisant au regard des circonstances macroéconomiques et financières actuelles, et en particulier des rendements prévisibles des actifs sous-jacents. Il rappelle la nécessité de poursuivre la mise en adéquation des rendements des produits d’épargne avec l’environnement financier actuel et la prudence qui doit présider à leur détermination pour garantir la solidité des acteurs.

En 2015, le taux  moyen offert par les contrats d’assurance-vie a été de 2,25 en replis de  de 0,25 point sur un an. Dans le même temps, les taux des emprunts d’Etats français à dix ans,  ont baissé de 0,8 point. Le taux de ces emprunts est de 0,4 % quand il était de plus de 4 % en 2007. Certes, les assureurs peuvent maintenir à 2 % en jouant sur les vieux emprunts acquis à la belle époque et qui se dilue progressivement ainsi qu’en puisant dans leurs provisions.

Les contrats en euros pesant près de 1 300 milliards d’euros sur un total de plus de 1560 milliards d’euros. Face à ce problème, le HCSF pourrait voir ses pouvoirs renforcés avec l’adoption d’un amendement au projet de loi Sapin 2 qui pourrait permettre au HCSF de moduler « les règles de dotation et de reprise de la provision pour participation aux bénéfices ». Les assureurs pourraient être dans l’obligation de renforcer la réserve de participation aux bénéfices et donc en contrepartie diminuer la rémunération des contrats afin de la garantir dans le temps.

Un autre amendement prévoit par ailleurs que le HCSF puisse prendre de mesures préventives, en cas de risque pour la stabilité du système financier, comme la possibilité d’empêcher le rachat – par l’épargnant – de tout ou partie de son portefeuille.

Rapport Annuel du COR : entre optimisme et méthode Coué,

Avec l’augmentation des cotisations, le gel des pensions, le recul de l’âge de la retraite et l’accord AGIRC-ARRCO de 2015, la situation de l’assurance-vieillesse s’améliore légèrement permettant au Conseil d’Orientation des Retraites de revoir ses prévisions  pour l’équilibre financier global de l’ensemble du système d’ici à 2020. Le besoin de financement de tous les régimes obligatoires  devrait être ramené à 4 milliards d’euros soit 0,2 % du PIB, contre 8 milliards prévus auparavant. Le COR anticipe également que l’amélioration de la conjoncture économique se poursuive.

Néanmoins,  sur  vingt cinq ans, il faudrait une croissance des revenus d’activité supérieure à 1,5 % par an contre moins de 1 % ces dernières années afin d’obtenir l’équilibre

Le rapport indique donc qu’une inflexion s’est produite. En effet, en 2015, le besoin de financement à 2020 s’élevait encore à 0,3 % du PIB quand en 2008, il dépassait plus de 0,7 % du PIB.

Dans le cadre de ses projections, le Conseil souligne que le retour  à l’équilibre pourrait être atteint  dès le milieu des années 2020 avec une hausse de 1,8 % des revenus d’activité. Dans le scénario médian, à +1,5 %, la fin des déficits interviendraient vers 2036-2037.

En revanche, si la croissance des revenus d’activité était faible (+1%par an)  jusqu’à 1,4% du PIB en 2060, le maintien de forts déficits serait incontournable . Il faut prendre en compte que depuis 1990  les gains de productivité du travail ralentissent.

L’impact du chômage est faible sur les comptes de l’assurance-vieillesse car s’il diminue le montant des cotisations, manque en partie compensé par l’UNEDIC, il réduit le montant des prestations dues.

Le COR précise que « la situation financière du système de retraite serait ainsi nettement meilleure avec un taux de chômage de 10 % si les revenus d’activité augmentaient de 2 % par an (en excédent de 1,7 % du PIB en 2060) qu’avec un taux de chômage de 4,5 % mais une croissance des revenus d’activité de 1,5 % par an (excédent de 0,5 % du PIB en 2060) ».

Le COR s’est par ailleurs lancé dans des projections de long terme. Ainsi  de 2016 à 2040. si la croissance des revenus d’activité est de 1,5 %, le besoin de financement sera de 0,1 % du PIB. Au delà, le système serait en excédent. En dessous,les besoins seraient très vite importants.

Le COR présente aussi des simulations pour maintenir l’équilibre. Ainsi, si la croissance des revenus était limitée à 1 %, pour assurer l’équilibre sur vingt-cinq ans, il faudrait augmenter de 1,2 point de pourcentage le taux de cotisation dès 2017, ou bien abaisser de 3,8 % toutes les pensions de retraite.

 

Compte tenu du trend de croissance de l’économie française, le COR fait preuve comme à son habitude d’un optimisme à tout crin. Pour maintenir le régime vieillesse à flot, il faudrait une réelle reprise des gains de productivité.

Par ailleurs, si l’équilibre est de retour, il ne faut pas oublier que les futurs retraités verront leur taux de remplacement baisser d’une dizaine de points au moins. Il y a donc un prix à payer pour ce retour relatif fragile à l’équilibre des comptes

 

La demande de crédits est en hausse

Selon l’enquête mensuelle de la Banque de France, la demande de crédits auprès des établissements financiers serait en hausse.

Pour les crédits aux entreprises, en mai, les établissements bancaires font état d’une augmentation de la demande  tirée par les opérations de fusion-acquisition et les investissements. Pour les crédits à la consommation et à l’habitat,  la demande  est perçue en hausse par les banques.

 Demande de crédits des entreprises : PME et grandes entreprises

Solde pondéré des réponses en %

Enquête mensuelle auprès des banques sur la distribution du crédit en France

 

Rebond du financement des entreprises par le marché dans un contexte de baisse des taux

Selon la Banque de France, le financement de marché des sociétés non financières a fortement rebondi en avril  (+ 3,6 %, après le creux exceptionnel du mois précédent) ; les crédits bancaires augmentent par ailleurs (+ 4,6 %, après + 4,2 %).

L’endettement des sociétés non financières s’accroît de 4,2 % sur un an en avril, après 3,3 % le mois précédent. Il est composé à 61 % de crédits bancaires et à 39 % de financements de marché, qui concernent essentiellement les grandes entreprises et celles de taille intermédiaire.

Le coût du financement bancaire est stable, mais celui de marché baisse assez nettement. Un effet anticipé des achats de titres d’entreprises par les Banques centrales de l’Eurosytème, qui débutent en juin, explique ce phénomène.

 

Taux de croissance annuel, par mode de financement (en %) Coût moyen du financement (en %)

(* Cliquez ici pour voir l’image seule)

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Source et calculs : Direction Générale des Statistiques

Rebond de la production industrielle en France au mois d’avril

Au mois d’avril, la production rebondit dans l’industrie manufacturière a augmenté de 1,3 % contre une baisse de 1,0 % en mars. Pour l’ensemble de l’industrie, la hausse est de 1,2 % contre une repli de -0,4 % en mars.

Au cours des trois derniers mois, la production baisse dans l’industrie manufacturière (-1,2 %). Dans une moindre mesure, elle recule aussi dans l’ensemble de l’industrie (-0,6 %).

Dans l’industrie manufacturière, la production des trois derniers mois progresse de 0,6 % par rapport aux trois mêmes mois de 2015. Elle augmente également dans l’ensemble de l’industrie (+0,5 %).

Sur ces douze derniers mois, l’industrie française a été portée par la production de matériels de transport (+5,6 %).  En revanche, elle plonge dans la cokéfaction et raffinage (-7,6 %).

la Banque de France ramène sa prévision de croissance pour le 2ème trimestre à 0,3 %

La Banque de France a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour le 2ème trimestre de 0,3 % contre 0,4 % initialement. Le ralentissement du commerce international, les grèves et les intempéries ont certainement justifié cette baisse de 0,1 point. Cela marquerait un réel ralentissement par rapport au 1er trimestre où la croissance avait été de 0,6 %

Consulter les prévisions de conjoncture de la Banque de France

Retour à l’équilibre du régime d’assurance-vieillesse

La Commission des Comptes de la sécurité Sociale, dans son rapport 2016, souligne que le déficit du régime général et du Fonds de Solidarité Vieillesse  est en baisse de 2,4 Md€ en 2015. Le déficit consolidé du régime général et du FSV s’est établi à 10,8 Md€ en 2015, contre 13,2 Md€ en 2014

Le déficit du régime général s’établit à 6,8 Md€, en réduction de 2,8 Md€ par rapport à l’année précédente. L’amélioration du solde en cours d’exécution a été rendue possible par une bonne maîtrise des dépenses et par des rentrées supérieures aux prévisions de CSG.

La réduction du déficit entre 2014 et 2015 concerne toutes les branches du régime général : la branche retraite est désormais proche de l’équilibre (-0,3 Md€) ; la branche famille voit son déficit réduit de 1,2 Md€ et la branche maladie de 0,8 Md€ alors qu’il ne s’était réduit que marginalement 2014. ce dernier s’élève néanmoins à 5,8 milliards d’euros.

le retour à l’équilibre de la branche retraite est lié au ralentissement de  la croissance des dépenses de pensions ont légèrement ralenti en 2015 (+2,2% après +2,4%) en raison d’une baisse de 0,3 point de l’effet lié à la revalorisation des pensions en moyenne annuelle. Les pensions n’ayant pas été revalorisées en 2014, la revalorisation de 0,1% intervenue au 1er octobre 2015 s’est traduite par une augmentation des pensions versées de 0,03% en 2015 (contre 0,3% en 2014). Par ailleurs, la contribution des effectifs à l’évolution des pensions a été constante en 2015 (+1,7 point), en lien avec le recul de l’âge légal de départ à la retraite qui freine les départs. Les recettes ont été en hausse en 2015 (+3,9% après +3,8% en 2014), tirés à la hausse par la fraction élevée du produit de CSSS (41,7%) attribuée à la CNAV pour compenser l’impact sur ses charges de l’intégration du RSI. Par ailleurs, malgré une relative stabilité de la progression de la masse salariale par rapport à 2014, les hausses de taux de cotisations issues du décret du 2 juillet 2012 (+0,1 point) et de la loi du 20 janvier 2014 (+0,1 point) ont majoré les cotisations sociales de 1 Md€. Enfin, les transferts perçus par la CNAV ont fortement décéléré en 2015 en raison d’une modification du calcul des prises en charge par le FSV de cotisations retraite des demandeurs d’emplois.

Pour 2016,  le solde de la branche retraite du régime général devrait encore s’améliorer et dégager  un excédent après plus d’une décennie de déficits. Les pensions versées évolueraient au même rythme qu’en 2015 (+2,2%). La faible hausse de l’effet lié à la revalorisation des pensions (+0,08% en moyenne annuelle) serait contrebalancée par un ralentissement de la contribution des effectifs, notamment de la population retraitée avant l’âge légal. Les progression des produits ralentirait (+2,8%) sous l’effet, d’une part de la stabilisation des transferts reçus qui seraient minorés par le passage à une prise en charge proportionnelle, et non plus forfaitaire, du minimum contributif par le FSV, d’autre part, de la progression moindre qu’en 2015 des contributions, impôts et taxes (+2,6%) en raison de la modification de la répartition de ces recettes suite à la mise en œuvre du pacte de responsabilité et aux conséquences de l’arrêt « de Ruyter ». Avec des hausses de taux de cotisations équivalentes à 2015 (+0,2 point au global), l’essentiel de l’accélération des cotisations sociales (+3,7% après +3% en 2015) s’expliquerait par le rebond prévu de la masse salariale plafonnée de 0,8 point. en 2016.

 

 

Le rendement des dépôts bancaires est toujours à marée basse !

Au mois d’avril, selon la Banque de France, les taux moyen de rémunération des dépôts bancaires est stable à 0,86 %  par rapport au mois précédent. La baisse est de 20 points de base en un an.

 

Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires (a)

    avr-15 juin-15 nov-15 fév-16 mar-16 (e) avr-16 (f)
               
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires 1,06 1,02 0,91 0,89 0,86 0,86
               
DÉPÔTS A MOINS DE DEUX ANS (c) 0,62 0,59 0,47 0,45 0,43 0,42
dont : – dépôts à vue 0,15 0,14 0,12 0,11 0,11 0,10
– dépôts à terme <= 2 ans 1,21 1,19 1,01 0,95 0,85 0,84
– livrets à taux réglementés (b) 1,05 1,05 0,80 0,80 0,80 0,80
dont : livret A   1,00 1,00 0,75 0,75 0,75 0,75
– livrets ordinaires

0,81 0,76 0,60 0,57 0,53 0,52
               
DÉPÔTS A PLUS DE DEUX ANS (c) 2,77 2,75 2,66 2,65 2,57 2,59
               
Plan d’épargne-logement   2,88 2,87 2,83 2,84 2,76 2,79
Autres dépôts à terme > 2 ans 2,63 2,58 2,43 2,35 2,28 2,27
Pour mémoire :              
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème 0,05 0,05 0,05 0,05 0,00 0,00
Euribor 3 mois (c)   0,01 -0,01 -0,09 -0,18 -0,23 -0,25
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) 0,00 0,35 0,05 -0,13 -0,17 -0,19

Epargne, la Commission des finances de l’Assemblée nationale amende la loi Sapin II

La Commission des finances de l’Assemblée Nationale  a amendé plusieurs articles relatifs à l’épargne du  projet de loi Sapin II. Ainsi, au sujet de l’option solidaire instituée pour le LDD  permettant aux épargnants d’affecter, sous forme de don, une partie des revenus tirés de ce produit d’épargne réglementée, à une entreprise de l’économie sociale et solidaire (ESS) de leur choix, la commission des finances a proposé de l’étendre au Livret A. Par ailleurs, la commission des finances a adopté un amendement qui permet d’aller au-delà du texte initial en autorisant les épargnants de flécher une partie des sommes collectées vers ce secteur de l’économie sociale et solidaire.

Actuellement, en effet, les banques qui distribuent le LDD doivent affecter les ressources du LDD non centralisées à la Caisse des dépôts au financement des PME et aux  travaux d’économies d’énergie dans les bâtiments anciens. Si l’amendement de la Commission est adopté, les entreprises de l’économie sociale et solidaire pourraient profiter des ressources du LDD.

La Commission des Finances a précisé les règles de déblocages anticipés que le Gouvernement veut instituer pour les petits PERP. Le déblocage serait ainsi possible pour les Perp « dont l’encours est inférieur à 2.000 euros, et qui n’ont pas fait l’objet de versements au cours des 4 années précédant la demande de rachat ».

Par souci d’égalité de traitement, la Commission des finances permet à un couple pacsé d’avoir deux Livrets d’Epargne Populaire comme les couples mariés. Le Livret d’épargne populaire, rémunéré actuellement 1,25% net, est réservé aux contribuables les plus modestes, ceux dont le revenu fiscal de référence (RFR) ne dépasse pas, pour la première part, 19.255 euros. Cet élargissement concerne les membres d’un PACS  faisant une déclaration fiscale commune.

La BCE se prépare à racheter des titres privés

La BCE a décidé de maintenir inchangé ces taux  d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeureront inchangés, à respectivement 0,00 %, 0,25 % et – 0,40 %. Par ailleurs, le Gouverneur a confirmé que dans le cadre des mesures non conventionnelles de politique monétaire, l’Eurosystème entamera le 8 juin ses achats dans le cadre du programme d’achats de titres du secteur des entreprises (corporate sector purchase programme, CSPP). Cela complète les achats d’actifs de titres publics. C’est une amplification du QE et cela devrait peser encore plus sur les taux.

L’Enquête 2016 du Cercle de l’Epargne – CECOP – AG2R LA MONDIALE – IFOP

Le Cercle de l’Epargne a présenté l’édition 2016 de son enquête annuelle sur « les Français, la retraite et l’épargne », le 1er juin 2016.

Cette présentation a été réalisée par Jérôme Jaffré, directeur du CECOP, membre du Conseil scientifique du Cercle de l’Epargne et par Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne en présence d’André Renaudin, directeur général d’AG2R LA MONDIALE.

LES FRANÇAIS PRÊTS À AGIR POUR LEUR RETRAITE ET LEUR ÉPARGNE !

Les Français sont attachés à leur retraite d’où leur inquiétude en ce qui concerne son évolution. Ils sont prêts à accepter certaines réformes sous réserve que l’âge légal ne soit pas reporté à 65 ans. Afin de maintenir leur niveau de vie à la retraite, ce qui constitue une priorité, ils sont une majorité à épargner et ils sont favorables au développement de fonds de pension à la française.

En matière d’épargne, les épargnants jugent que prise de risques rime avec un meilleur rendement. Si l’immobilier reste une valeur sûre, l’assurance-vie conforte sa première place au sein des placements financiers avec une montée en puissance du contrat multi-supports permettant de panacher fonds euros et unités de compte.

Les chiffres clefs 

  • 55 % des épargnants jugent normal que le rendement soit conditionné à une prise de risques accrue 
  • 65 % des Français pensent que le placement immobilier est plus intéressant que l’assurance-vie (62 %) 
  • 55 % des Français déclarent épargner en vue de la retraite 
  • 66 % des Français sont favorables aux compléments de revenus par capitalisation

LES FRANÇAIS FACE À  LEUR RETRAITE

  1. Une inquiétude à la hauteur de l’attachement des Français à leur système de retraite

La succession des réformes et les difficultés économiques et financières de la France génèrent un climat anxiogène qui se traduit par un sentiment largement partagé au sein de la population que notre système de retraite est menacé.

  1. Quelles réformes pour conforter le système de retraite ?

Les Français restent attachés à l’idée de partir tôt à la retraite, autour de 60 ans si possible. De ce fait, il n’est pas étonnant qu’ils rejettent à 60 % le report de l’âge légal de 62 à 65 ans. Le principe de travailler plus longtemps pour avoir une meilleure pension divise les actifs en deux catégories (50 % étant pour, quand 50 % sont contre).

 L’unification des régimes de retraite est très favorablement accueilli ; 72 % des sondés y sont favorables.

Le développement des fonds de pension n’est plus un sujet de clivage au sein de l’opinion (66 % des Français sont favorables, 70 % à droite et 59 % à gauche). La reconnaissance officielle par la loi Sapin II des fonds de pension témoigne d’une réelle évolution des mentalités en la matière.

  1. 72 % des Français pensent que leur pension est ou sera insuffisante pour vivre correctement

Près des 3/4 des Français considèrent que leurs pensions ne leur permettent pas ou ne leurs permettront pas de vivre correctement. Près de la moitié des retraités partagent ce sentiment (49 %).

  1. Comment bien préparer financièrement sa retraite ?

Pour 63 % des Français, être propriétaire de sa résidence principale constitue la solution pour préparer sa retraite. Pour 31 % d’entre eux, cette préparation passe également par la réalisation d’investissements dans l’immobilier locatif.

Ils sont 52 % à penser que le recours à l’épargne financière est nécessaire (30 % optent pour des produits longs comme l’assurance-vie, et 22 % pour des produits dédiés à la retraite).

 Plus de la moitié (55 %) des Français déclarent épargner en vue de la retraite dont 16 % régulièrement. En 2015, ils étaient 57 % à déclarer épargner en vue de la retraite. L’actualité moins dense sur le thème de la retraite peut expliquer ce tassement. Les revenus aisés épargnent le plus, de manière assez logique, en vue de la retraite (68 %).

LES FRANÇAIS FACE À LEUR ÉPARGNE !

  1. Le rendement de l’épargne est attendu stable pour 2016

45 % des Français anticipent une stagnation des rendements de l’épargne en 2016 contre 11 % qui prévoient une hausse. 44 % considèrent, de leur côté qu’une baisse est incontournable.

  1. La prise de risque pour avoir du rendement est de plus en plus acceptée par les épargnants

55 % des épargnants jugent normal que les placements financiers évoluent vers un peu plus de risques pour permettre un meilleur rendement. En revanche, les non-épargnants sont à 67 % opposés à cette tendance. Les catégories sociales traditionnellement épargnantes sont les plus favorables à la prise de risques (72 % chez les cadres supérieurs).

  1. La pierre et l’assurance-vie, les deux placements préférés des Français

Sans surprise, les Français restent attachés aux valeurs sûres que sont la pierre (65 % des sondés considèrent ce placement intéressant) et l’assurance-vie (62 %). Les contrats d’assurance-vie sont plébiscités par ceux qui en ont un. 84 % des titulaires d’un tel contrat jugent l’assurance-vie intéressante.

46 % des personnes sondées privilégient les contrats multi-supports associant fonds euros et unités de compte. Ils sont néanmoins 42 % à préférer le fonds euros au risque d’avoir un faible rendement. En revanche, le côté « tout unités de compte » ne retient l’intérêt que de 12 % des sondés. Les unités de comptes pures sont privilégiées un peu plus chez les 18-24 ans (15 %) et chez les jeunes actifs (25-34 ans).

 

* À la demande du Cercle de l’Épargne, le Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (CECOP) a conduit une étude sur les Français, la retraite et l’épargne.

L’enquête a été réalisée sur Internet du 19 au 22 avril 2016 auprès d’un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Le terrain d’enquête a été confié à l’Institut français d’opinion politique (IFOP).

Contacts presse :

  

Sarah Le Gouez
06 13 90 75 48
slegouez@cercledelepargne.fr

L’industrie française souffre

Sur le premier trimestre de l’année 2016 tout comme sur un an, l’industrie française enregistre une diminution de son chiffre d’affaires. L’effet prix joue du fait d’une concurrence vive mais il y a également un problème de compétitivité qui se manifeste par ailleurs sur le déficit commercial et cela malgré la baisse du prix du pétrole et la dépréciation de l’euro.

Ainsi, selon l’INSEE, au mois de  mars, le chiffre d’affaires diminue de 0,2 %  dans l’industrie manufacturière  après une quasi-stabilité en février (+0,1 %). La baisse est plus marquée à l’exportation (-0,6 %).  Dans l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires recule légèrement (-0,2 %) après une hausse en février (+0,7 %), du fait d’un net repli dans les industries extractives, énergie, eau, déchets et dépollution (-0,5 %, après +3,6 % en février).

Le chiffre d’affaires dans l’industrie manufacturière

Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière

Source : Insee

Sur le premier trimestre 2016, le chiffre d’affaires diminue de 1,1 % dans l’industrie manufacturière tout comme dans l’ensemble de l’industrie  par rapport au dernier trimestre de 2015. Il baisse fortement dans la cokéfaction et raffinage (-10,3 %) et, plus modérément, dans les matériels de transport(-2,7 %). Il décroît aussi dans les autres industries (-0,5 %), en particulier dans la chimie (-0,9 %) et dans le caoutchouc, plastiques et minéraux non métalliques (-1,0 %). À l’inverse, le chiffre d’affaires progresse sur le trimestre dans les industries agro-alimentaires (+0,5 %). Il est quasi stable dans les biens d’équipement (+0,1 %).

Dans l’industrie manufacturière, le chiffre d’affaires recule au premier trimestre 2016 par rapport au même trimestre de 2015  de 0,6 %. Sur cette période, le chiffre d’affaires chute dans la cokéfaction et raffinage (-23,3 %) du fait de la baisse des prix. En revanche, il croît dans les matériels de transport (+1,7 %), les industries agricoles et alimentaires (+1,1 %) et les biens d’équipement(+1,2 %). Il est quasi stable dans les autres industries (+0,1 %). Pour l’ensemble de l’industrie, la baisse du chiffre d’affaires sur un an est un peu plus marquée (-0,7 %), du fait du recul dans les industries extractives, énergie, eau, déchets, dépollution (-1,6 %).

Le taux d’épargne en très légère hausse en 2015

L’année 2015 a été marquée par une progression du  pouvoir d’achat par unité de consommation, ce qui constitue une première depuis  2010. Cette hausse est la conséquence de l’augmentation des revenus des ménages (baisse des prélèvements pour certaines catégories, augmentation des prestations sociales) et de la baisse des prix. Les ménages ont profité de ces gains de pouvoir d’achat pour consommer davantage et également à la marge pour accroître leur effort d’épargne.

En 2015, le revenu disponible brut des ménages a augmenté  de 1,4 % en valeur (après + 0,8 % l’année précédente.

Cette amélioration est à mettre en parallèle avec la diminution des prix de la dépense de consommation finale, – 0,2 % contre + 0,1 % en 2014, ce qui est une première depuis 2009.

Le pouvoir d’achat du revenu disponible augmente donc plus vite que le revenu disponible (+ 1,6 %, après + 0,7 % en 2014).

Compte tenu de la croissance de la population, le pouvoir d’achat au niveau individuel (pouvoir d’achat par unité de consommation) progresse de 1,1 % en 2015, après avoir stagné en 2014 et surtout diminué les trois années précédentes. Le pouvoir d’achat des ménages augmentant un peu plus vite que leur dépense de consommation en volume (respectivement + 1,6 % et + 1,5 % ce qui explique la hausse de du  taux d’épargne (+ 0,1 point à 14,5 %).

Les dépenses de consommation des ménages  ont, en effet, augmenté  en 2015 (+ 1,5 % en euros constants, après + 0,7 % en 2014). Cette progression est imputable à l’augmentation des achats de biens manufacturés (+ 2,1 % après + 0,5 %) avec une forte augmentation des ventes d’automobiles (+ 4,4 % après – 0,1 %) et de produits agroalimentaires (+ 1,5 % après – 0,4 % en 2014). .

Les dépenses de services ont de leur côté progressé au même rythme qu’en 2014 (+ 1,0 %). Les dépenses en hébergement-restauration  ont augmenté de  1,8 % après + 0,6 % quand  les dépenses de transport ont connu une hausse de 1,6 % après + 0,5 %.  En revanche, les services financiers sont en baisse  (– 0,8 % après + 2,1 %).

Quelques éléments du tableau économique d’ensemble
à prix courants, en milliards d’euros, en %
Évolution en % (sauf italiques) Niveau 2015
2013 2014 2015
(1) Les impôts sur les produits regroupent la TVA, les impôts sur les importations et d’autres impôts sur les produits (TICPE, taxes sur les tabacs, sur les alcools…).
(2) Excédent brut d’exploitation / valeur ajoutée brute.
(3) Épargne brute / formation brute de capital fixe.
(4) Excédent principalement tiré de la location de logements, y c. les loyers imputés que les propriétaires se versent à eux-mêmes, et de l’autoconsommation.
(5) Les prestations sociales autres que les transferts sociaux en nature sont principalement des prestations en espèces (retraites, indemnités journalières, allocations familiales, indemnités chômage, RSA).
(6) Épargne brute / revenu disponible brut.
(7) Capacité de financement / revenu disponible brut.
Source : Insee, comptes nationaux, base 2010.
Produit intérieur brut, dont : 1,4 1,2 1,9 2 181,1
Valeur ajoutée au prix de base 1,3 1,0 1,7 1 949,8
Impôts sur les produits nets des subventions sur les produits (1) 1,8 2,3 4,0 231,2
Revenu national brut 1,3 1,1 2,2 2 216,5
Revenu disponible brut de l’ensemble de l’économie 1,2 0,9 2,6 2 168,2
Valeur ajoutée brute des secteurs
Valeur ajoutée des entreprises 1,1 0,8 2,1 1 335,8
Sociétés non financières 1,3 0,8 2,4 1 109,8
Entreprises individuelles -3,1 -1,0 0,9 130,1
Sociétés financières 5,3 4,2 -0,3 95,8
Valeur ajoutée des administrations publiques 1,9 1,6 0,8 363,6
Éléments de partage de la valeur ajoutée
Rémunération des salariés des entreprises 1,2 1,1 1,4 800,6
Excédent brut d’exploitation et revenu mixte des entreprises 0,2 2,3 4,8 501,1
Rémunération des salariés des administrations 1,7 2,0 1,0 281,5
Sociétés non financières
Excédent brut d’exploitation 0,3 2,2 6,1 349,0
Revenus de la propriété nets versés -12,6 4,2 -14,9 64,8
Épargne brute 5,0 2,7 16,6 218,9
Formation brute de capital fixe 0,9 1,6 2,7 253,7
Variation des stocks 2,0 10,6 4,8 19,8
Capacité (+) ou besoin (-) de financement 9,4 -9,7 19,5 -35,5
Taux de marge (2) -0,3 0,4 1,1 31,4
Taux d’autofinancement (3) 2,9 0,8 10,3 86,3
Sociétés financières
Excédent brut d’exploitation 13,2 10,7 0,1 37,7
Formation brute de capital fixe -18,1 19,6 6,6 18,9
Capacité (+) ou besoin (-) de financement -11,3 -3,8 -5,8 -4,1
Ménages, y compris entreprises individuelles (EI)
Excédent brut d’exploitation et revenu mixte hors EI (4) 0,6 1,1 0,1 177,4
Revenu mixte net des EI -5,8 -0,9 3,8 85,8
Salaires nets reçus 0,6 0,6 1,4 721,0
Prestations sociales hors transferts sociaux en nature (5) 2,9 2,2 1,9 477,3
Revenus de la propriété nets reçus 0,5 -0,1 -1,2 108,9
Impôts courants 4,9 1,5 1,7 215,9
Revenu disponible brut 0,3 0,8 1,4 1 352,0
Dépense de consommation finale 1,1 0,8 1,3 1 156,0
Revenu disponible brut ajusté 0,7 1,1 1,5 1 736,7
Consommation effective des ménages 1,4 1,1 1,4 1 540,7
Épargne brute -4,5 1,2 2,1 196,0
Formation brute de capital fixe -1,0 -2,3 -0,6 116,7
Capacité (+) ou besoin (-) de financement -8,4 3,9 5,2 74,6
Taux d’épargne (6) -0,7 0,1 0,1 14,5
Taux d’épargne financière (7) -0,6 0,3 0,3 5,5
Relations avec le reste du monde
Exportations de biens (FAB) 0,7 0,7 5,8 472,2
Importations de biens (FAB) -1,4 -0,5 2,1 493,4
Exportations de services – importations de services -5,0 -7,8 -3,3 -8,8
Solde des opérations de répartition en provenance du reste du monde -0,5 -6,7 13,8 -13,0
Capacité (+) ou besoin (-) de financement de la Nation 4,7 -9,4 26,3 -43,1

 lire l’analyse de l’INSEE

L’inflation remonte, en France, grâce au pétrole et à l’alimentation

Au mois de  mai, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois par l’INSEE, l’indice des prix à la consommation augmenterait de 0,4 % par rapport au mois précédent, soit plus qu’en mai 2015 (+0,2 %). La hausse sur le mois s’explique par l’augmentation des prix de l’alimentation et à celle des produits pétroliers. Les prix des autres biens et services resteraient atones.

Sur un an, les prix à la consommation diminueraient de 0,1 % en mai 2016. Cette baisse résulterait d’un net recul des prix des produits pétroliers et, dans une moindre mesure, de celui des prix des produits manufacturés.

PIB : révision en hausse pour la croissance du 1er trimestre en France

Selon l’INSEE, au  premier trimestre 2016, le produit intérieur brut (PIB) en volume  augmente de 0,6 % soit 0,1 point au-dessus de la première estimation (+0,5 %).

Les dépenses de consommation des ménages se redressent fortement (+1,0 % après 0,0 %). La formation brute de capital fixe (FBCF) totale accélère (+1,6 % après +1,2 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue à la croissance du PIB pour +1,0 point après +0,3 point fin 2015. Les exportations se stabilisent (0,0 % après +0,8 %), tandis que les importations ralentissent (+0,6 % après +2,5 %). In fine, le commerce extérieur contribue négativement à l’évolution du PIB (-0,2 point), moins cependant que le trimestre précédent (-0,6 point). Les variations de stocks y contribuent également négativement (-0,2 point, après +0,7 point).

Le produit intérieur brut et ses composantes

Le produit intérieur brut et ses composantes

Petite baisse de la consommation au mois d’avril en France

Selon l’INSEE, au mois d’avril 2016, les dépenses de consommation des ménages en biens baissent de 0,1 %. Au mois de mars, la hausse avait été de 1,1 % . Cette petite baisse est imputable aux dépenses en énergie ainsi qu’aux achats de biens durables qui ralentissement fortement tout comme les dépenses alimentaires.

En avril, la consommation d’énergie augmente pour le quatrième mois consécutif mais elle ralentit (+0,9 % après +4,4 %). Les dépenses d’électricité et de gaz décélèrent tout en restant dynamiques (+3,3 % après +6,2 %), en raison de températures de nouveau au-dessous des normales saisonnières. En revanche, la consommation en produits raffinés se replie (-2,2 % après +2,1 %), tant en fioul qu’en gasoil.

En avril, les achats de biens fabriqués augmentent moins fortement qu’en mars (+0,3 % après +0,9 %), freinés par la contraction des achats d’automobiles.

La consommation totale de biens

La consommation totale de biens

Le retour de la confiance

Malgré les grèves à répétition, les Français seraient-ils entrain de tourner le dos à la crise en retrouvant la confiance ? Certes, la dernière enquête de l’INSEE a été réalisée avant le début de la pénurie d’essence mais il n’en demeure pas moins que plusieurs signes positifs dans le ciel économique français se font jour !

Au mois de mai, la confiance des ménages s’est ainsi améliorée fortement. L’indicateur qui la synthétise gagne 4 points et atteint 98, son plus haut niveau depuis octobre 2007. Il se rapproche de sa  moyenne de longue période (100)

En mai, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée est stable pour le quatrième mois consécutif. En revanche, leur opinion sur leur situation financière future s’améliore nettement : le solde gagne 4 points. Les deux soldes restent cependant inférieurs à leur moyenne de longue période.

En mai, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants augmente nettement. Point positif, le solde gagne 7 points et continue ainsi de progresser au-dessus de sa moyenne de long terme.

En mai, le solde d’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne est stable, à son niveau moyen de longue période. En revanche, celui concernant leur capacité d’épargne future diminue (-2 points) et repasse légèrement au-dessous de sa moyenne de long terme.

Néanmoins,  les ménages sont plus nombreux qu’en avril à estimer qu’il est opportun d’épargner (+3 points). Le solde retrouve son niveau de mars, nettement inférieur cependant à sa moyenne de longue période.

Indicateur synthétique de confiance des ménages

Indicateur synthétique de confiance des ménages

 

ça va presque mieux !

Un deuxième mois consécutif de baisse du chômage en France

Après la forte réduction de mars, le nombre de demandeurs d’emploi est à nouveau en recul au mois d’avril.

En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) est de 3 511 100 en baisse de 0,6 % sur un mois (soit –19 900 personnes). Sur trois mois, la baisse est de 1,2 % (–41 500 personnes). Désormais, le nombre de demandeurs d’emploi est en diminution sur un an de 0,6 % (–22 500 personnes).

Au mois d’avril, toutes les catégories d’âge bénéficient de la réduction du chômage. Le nombre de demandeurs diminue de 1,0 % pour les moins de 25 ans, de 0,6 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans et de 0,3 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus.

Toutes catégories confondues (A, B, C), le nombre de demandeurs d’emploi est de 5 397 000 à fin avril 2016. Ce nombre diminue de 1,0 % sur un mois (soit –57 100 personnes) et de 1,1 % sur trois mois (–62 700 personnes). Sur un an, il reste en hausse (+1,1 % sur un an soit +61 300 personnes). L’ancienneté moyenne des demandeurs (catégories A, B, C) continue, en revanche d’augmenter. Elle passe de 580 à 583 jours. Elle a progressé de 34 jours en un an.

Le Ministère du Travail a souligné qu’au mois d’avril 2016, le nombre de sorties de catégories A, B, C pour défaut d’actualisation a enregistré une forte hausse ce qui relativise la baisse enregistrée. Plus de 45 % des sorties sont liées à un défaut d’actualisation (catégories A, B, C) contre 18,4 % pour les reprises d’activité. Les radiations administratives représentent de leurs côtés 10 % des sorties soit le même taux que les entrées en formation. Ces dernières progressent de plus de 15 % sur trois mois et de plus de 18 % sur un an. C’est la conséquence de la montée en puissance du programme de formation engagée par le Gouvernement. Retraité des facteurs exceptionnels (formation, jours non ouvrés en avril), la décrue du nombre de demandeurs d’emploi est certainement bien plus faible. Néanmoins, elle s’inscrit dans un contexte de croissance modérée mais réelle. Après l’augmentation du PIB de 0,5 % au premier trimestre, ce dernier pourrait enregistrer une croissance de 0,3 à 0,4 % au deuxième trimestre permettant d’espérer un accroissement des créations d’emploi dans le secteur marchand.

La collecte nette de l’assurance-vie en hausse au mois d’avril de 2 milliards d’euros

COMMUNIQUE DE PRESSE

 CERCLE DE L’EPARGNE

 RESULTAT ASSURANCE-VIE DU MOIS D’AVRIL 2016

 

 

L’Assurance-vie au rythme d’un métronome

 

Comme au mois de mars dernier, la collecte nette de l’assurance-vie a été de 2 milliards d’euros au mois d’avril (source Association Française de l’Assurance). Le montant des cotisations a atteint 12,2 milliards d’euros quand les prestations se sont élevées à 10,2 milliards d’euros. Les unités de compte ont bénéficié d’une collecte de 2,3 milliards d’euros le mois dernier soit à peine moins qu’en mars (2,4 milliards d’euros). Elles ont représenté 19 % de la collecte ce qui correspond au taux moyen enregistré depuis le début de l’année.

 La collecte nette s’établit à 9,6 milliards d’euros depuis le début de l’année soit le même montant que pour les autre premiers mois de 2015 (9,5 milliards d’euros).

 L’encours des contrats d’assurance-vie (provisions mathématiques + provisions pour participation aux bénéfices) s’élève à 1 592,3 milliards d’euros à fin avril 2016.

 L’assurance-vie connait, depuis plus d’un an, une croissance relativement stable avec une collecte nette qui varie de 1,8 à 2,6 milliards d’euros en fonction des mois. Elle n’a pas bénéficié de l’augmentation du taux d’épargne enregistrée lors du dernier trimestre 2015. La baisse du rendement des fonds euros combinée à la réorientation de l’argent collecté vers les unités de compte dissuade les épargnants à la recherche d’une garante en capital. Compte tenu du taux des obligations actuellement, les fonds euros sont peu rémunérateurs pour les épargnants et potentiellement coûteux pour les assureurs. La politique monétaire en cours change le modèle de l’assurance-vie. Jusqu’à maintenant, l’assurance-vie, c’était avant tout les fonds euros avec une petite poche de diversification (les UC). Pendant très longtemps, les fonds euros ont représenté 85 % de l’encours. Au mois d’avril 2016, leur poids n’est plus de 82 %. Il est fort probable que ce lent rééquilibrage se poursuive dans les prochains mois. L’assurance-vie bénéficie toujours d’une bonne cote chez les épargnants en raison de son régime fiscale et de la souplesse de gestion qu’elle procure. Par ailleurs, les détenteurs de contrat d’assurance-vie sont, aujourd’hui, ceux qui sont les plus ouverts à la diversification de leurs placements en optant pour une dose supérieure de risque.

Le climat des affaires en progrès en France au mois de mai

Selon l’INSEE, au mois de  mai, le climat des affaires en France s’améliore. L’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, gagne un point. À 102, il se situe légèrement au-dessus de son niveau de long terme (100). Le climat gagne quatre points dans le commerce de détail, deux points dans les services et un point dans le commerce de gros. Il est stable dans le bâtiment et perd un point dans l’industrie.

L’indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie passe dans la zone indiquant une conjoncture favorable.

Cette amélioration est de bon augure pour la croissance du deuxième trimestre qui pourrait se situer autour de 0,4 %.

Indicateur de climat des affaires France

Indicateur de climat des affaires France

Indicateur de retournement France

Indicateur de retournement France

Le Livret A se refait une petite santé !

Le Livret A aime le mois d’avril. En effet, la collecte a été positive de 260 millions d’euros le mois dernier (100 millions d’euros pour le LDD). Au mois d’avril, par ailleurs, l’encours du Livret A était de 255,2 milliards d’euros (101,1 milliards d’euros pour le LDD.

En dix ans, seulement deux décollectes ont été, au mois d’avril, enregistrées, en 2006 et en 2015. L’année dernière, la décollecte avait été d’un faible montant, 170 millions d’euros.

Plusieurs facteurs jouent en faveur d’une collecte positive en avril. Les ménages ont tendance à mettre de l’argent de côté pour payer le deuxième tiers provisionnel pour l’impôt sur le revenu exigible en mai et pour préparer les vacances. L’amélioration du pouvoir d’achat généré par la baisse des prix du pétrole permet également de placer quelques liquidités sur le Livret A

Nous sommes face à une petite reprise technique. Elle est favorisée par l’éloignement progressif de la dernière baisse. Néanmoins, les ménages n’ont qu’avec modération, repris le chemin du Livret A. Les ménages laissent, en effet, toujours d’importantes liquidités sur leurs dépôts à vue (+7,9 milliards d’euros au mois de mars).

Les Français considèrent que les gains de pouvoir d’achat générés par la baisse du prix de pétrole ne sont pas pérennes. De ce fait, ils restent dans un entre deux. Ils consomment un peu plus tout en maintenant un niveau élevé d’épargne liquide ce qui profite marginalement au Livret A. A l’exception de l’assurance-vie, il y a un refus d’engagement sur des produits de long terme.

Avec l’été, il est fort probable que la décollecte reprenne ses droits avec une amplitude qui sera moins forte que celle constatée l’année dernière.

 

 

 

Le Gouverneur de la Banque de France appelle à la prudence en matière de rémunération des fonds euros

François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France et Président de l’ACPR, a dans le plongement des propos de son prédécesseur à rappeler à l’ordre les compagnies d’assurance  dans la fixation des taux de revalorisation de leur contrats d’assurance vie : « Le contexte des taux bas conduit une situation où les rendements des titres entrant en portefeuille sont inférieurs aux taux servis sur leurs polices d’assurance vie », a-t-il mentionné.

Sans le dire expressément, iI a fait campagne pour le développement des fonds euro-croissance. Il a ainsi souhaité la réorientation de l’épargne, par le développement de nouveaux produits d’épargne de long terme. ces produits devraient être  « moins liquides, assortis d’une protection en capital sur le long terme afin de bénéficier du meilleur rendement des actions sur la durée, tout en favorisant le financement de l’investissement des entreprises».

Bernard Delas, le vice-président de l’ACPR, a souligné que les taux bas deviendront une « menace », voire un « poison » lent pour la rentabilité et la solvabilité des assureurs. « Il n’est pas raisonnable de laisser penser aux épargnants qu’ils peuvent espérer bénéficier durablement de la garantie du capital et d’une rémunération excédent de 2 à 3 points de niveau de l’inflation ».

 

Lire le discours du Gouverneur de la Banque de France 

Régime de la fonction publique, régimes spéciaux, attention aux préjugés

Le Conseil d’Orientation des Retraites examinera la situation des régimes spéciaux de retraite à l’occasion de sa réunion du 25 mai prochain.

En fonction des premiers éléments communiqués à la presse, les Echos en particulier, du fait des réformes mises en oeuvre en 2003, 2008 et 2010, la convergence en matière de durée de cotisation et d’âge de départ est en marche.

Selon le COR, « les différentes catégories de fonctionnaires ou d’agents des régimes spéciaux ont significativement retardé leurs âges de départ à la retraite au cours des années récentes ».

La loi de 2003 a prévu l’alignement progressif sur le régime général de la durée de cotisation et
la mise en place de décotes et surcotes. Celle de 2010 a supprimé la possibilité de départ anticipé après 15 ans de service à partir de trois enfants et a fixé k

les conditions de recul progressif de deux ans de l’âge légal de départ à la retraite. Entre 2005 et 2015, l’âge conjoncturel est passé de 59 ans à presque 61 ans pour les agents de l’Etat, soit 1 an et 5 mois de plus pour les fonctionnaires dits « sédentaires », et 2 ans et 5 mois de plus pour les « catégories actives » (policiers, infirmières…) qui peuvent partir cinq ans plus tôt. Pour les hôpitaux et les collectivités territoriales, le recul de l’âge réel de départ à la retraite a été d’un an et deux mois en cinq ans, à 60,6 ans en 2015.

Le COR souligne que pour le srégimes spéciaux, la convergence est plus lente. L’augmentation de la durée de cotisation n’a été instituée  qu’à partir de 2008. Le report de deux ans de l’âge légal de la retraite ne leur sera appliqué de manière progressive qu’à partir de 2017 avec une application effective en 2024. Cette année là, l’âge d’ouverture des droits (62 ans) et la durée d’assurance (168 trimestres) des « sédentaires » des régimes spéciaux seront alignés sur ceux du régime général.

Pour les salariés du secteur de l’énergie électrique et du gaz, l’âge conjoncturel du départ est passé de 55 ans en 2000 à presque 58 ans en 2015. ce report est également imputable  à la fin des départs dérogatoires liés aux accords de branche.

A la SNCF, l’âge constaté de départ est passé de 54 ans et demi en 2003 à près de 57 ans en 2015.

Néanmoins de nombreux agents des régimes spéciaux continuent de bénéficier de départs anticipés à
57 ans (les catégories dites actives sont majoritaires dans les IEG), et même 52 ans pour les conducteurs
de la SNCF, dont l’âge constaté de départest passé de 50,5 ans en 2008 à 53 ans aujourd’hu

Le taux de chômage en France se stabilise à 10,2 %

La France se maintient sur la crête des 10 % de chômage. En effet, en moyenne sur le premier trimestre 2016, le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) est de 10,2 % de la population active  comme au quatrième trimestre 2015. Les créations d’emploi dans le secteur marchand permettent en valeur relative de compenser l’augmentation de la population active.

En France métropolitaine, le nombre de chômeurs est stable, à 2,8 millions de personnes ; le taux de chômage reste ainsi à son niveau de fin 2015 (9,9 %). Il augmente chez les jeunes et les personnes âgées de 25 à 49 ans, quand il diminue pour celles de 50 ans ou plus. Comparé au premier trimestre 2015, le taux de chômage baisse de 0,1 point.

Parmi les chômeurs, 1,2 million déclarent rechercher un emploi depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée s’établit à 4,3 % de la population active au premier trimestre 2016. Il augmente de 0,1 point par rapport au trimestre précédent, comme sur un an.

Taux de chômage au sens du BIT

Taux de chômage au sens du BITEstimation à +/- 0,3 point près du niveau du taux de chômage et de son évolution d’un trimestre à l’autre Champ : population des ménages, personnes de 15 ans ou plus  /Source : Insee, enquête Emploi

Un taux d’emploi à 64,6 %

Au premier trimestre 2016, le taux d’emploi des 15-64 ans s’établit à 64,6 %. Il augmente par rapport à fin 2015 (+0,2 point), notamment pour les plus de 50 ans (+0,5 point). Sur un an, il s’accroît de 0,5 point.Le taux d’emploi en équivalent temps plein des 15-64 ans augmente dans les mêmes proportions que le taux d’emploi, s’établissant à 59,8 % début 2016.

Au premier trimestre 2016, le taux d’emploi en contrat à durée indéterminée (CDI) des 15-64 ans atteint 48,9 %. Il augmente de 0,2 point par rapport au trimestre précédent, comme sur un an. Le taux d’emploi en contrat à durée déterminée (CDD) ou en intérim s’établit à 7,3 %. Il diminue légèrement sur le trimestre (-0,1 point), et croît de 0,2 point par rapport à début 2015.

Le taux d’emploi à temps partiel s’établit à 11,9 % au premier trimestre 2016, soit 0,1 point de plus que fin 2015. Le taux d’emploi à temps complet croît également de 0,1 point au premier trimestre 2016, à 52,7 %.

Au premier trimestre 2016, 6,4 % des personnes en emploi sont en situation de sous-emploi, soit une baisse de 0,1 point sur le trimestre. Le sous-emploi concerne principalement des personnes à temps partiel qui souhaiteraient travailler davantage. Le chômage partiel représente quant à lui 0,2 % des personnes en emploi.

Sous-emploi au sens du BIT

Sous-emploi au sens du BIT

Champ : France métropolitaine, population des ménages, personnes de 15 ans ou plus

Source : Insee, enquête Emploi

Le taux d’activité augmente légèrement

Le taux d’activité des 15-64 ans s’établit à 71,7 %. Il augmente de 0,1 point sur le trimestre, et de 0,4 point par rapport au premier trimestre 2015.

La croissance a été de 1,3 % en 2015 en France

l’INSEE vient de communiquer les résultats affinés de la croissance 2013-2015. Ainsi, la croissance du produit intérieur brut (PIB) en volume pour l’année 2015 est estimée à +1,3 % en données brutes (+1,2 % en données CJO). La dépense de consommation des ménages accélère nettement (+1,5 % après +0,7 % en 2014) et l’investissement se redresse (+1,0 % après -0,3 %), de sorte que la contribution de la demande intérieure finale hors stocks à la croissance du PIB s’établit à +1,3 point après +0,6 point en 2014. La contribution du commerce extérieur reste négative (-0,3 point). À l’inverse, celle des variations de stocks demeure légèrement positive (+0,1 point).

lire la note de l’INSEE

Le financement de marché recule au profit du crédit bancaire

Selon la Banque de France, le taux de croissance annuel de l’endettement de marché passe de 2,8 % à 1,6 % en mars, en raison de remboursements nets de 2,6 milliards d’euros sur le mois. En revanche, le taux de croissance annuel des emprunts bancaires est de  4,3 %, La croissance du financement des sociétés non financières s’établit, sur un an, à 3,3 % en mars, après 3,9 % en février. Les entreprises utilisent plus le crédit en profitant des taux bas et délaissent le financement marché,un peu plus compliqué.

 

Financement des sociétés non financières
(Encours et flux non cvs en milliards d’euros, taux de croissance et taux d’intérêt en %)
Encours Flux annuel net Taux de croissance annuel Coût des financements nouveaux
(moyenne mensuelle)
Mar.-16 Mar.-16 Fév.-16 Mar.-16 Fév.-16 Mar.-16
Financement des SNF 1434 46 3,9 3,3 1,75 1,65
  – dont crédits bancaires 886 37 4,6 4,3 1,87 1,86
  – dont financement de marché 549 9 2,8 1,6 1,57 1,32
en euros 428 11 3,8 2,7
en devises 121 -3 -0,1 -2,1

 

Taux de croissance annuel, par mode de financement (en %) Coût moyen du financement (en %)

(* Cliquez ici pour voir l’image seule)

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Source et calculs : Direction Générale des Statistiques

L’emploi marchand progresse malgré tout

Au cours du premier trimestre, la France a créé plus d’emploi s qu’elle en a détruit. le nombre de créations nettes a été de 24 400, soit  un gain +0,2 %, contre 31 800 créations d’emploi  au quatrième trimestre 2015. Sur un an, la France a enregistré  106 700 créations nettes  (soit +0,7 %), grâce au secteur tertiaire. Ce gaina  été obtenu malgré une faible croissance. Elle n’a pas été suffisante pour absorber l’augmentation de la population active qui a été d’environ 160 000.

L’industrie détruit toujours des emplois. Au premier trimestre 2016, 12 600 emplois industriels ont été perdus. Il en a été de  même, dans la construction mais il faut noter que  les destructions d’emploi s’atténuent (-0,3 %, soit -3 800 après -0,5 % le trimestre précédent). Sur un an, l’industrie perd davantage d’emplois (-41 100) que la construction (-28 200).

En revanche, l’emploi du secteur tertiaire dans son ensemble continue de croître au premier trimestre 2016 (+0,4 %, soit +40 800, après +0,4 % au quatrième trimestre 2015). Hors intérim, une augmentation des créations est constatée (+0,4 %, soit +38 800, après +0,3 % au trimestre précédent). Sur un an, l’emploi tertiaire hors intérim augmente de 117 800, soit +1,1 %. Au total, l’emploi marchand hors intérim croît sur un an (+48 500). Après trois trimestres de forte hausse, l’emploi intérimaire ralentit nettement au premier trimestre 2016 (+0,3 %, soit +2 000). Sur un an, il est en forte progression (+58 200, soit +11,0 %).

Ces résultats sont en phase avec la bonne tenue de la consommation au premier trimestre et avec le repli de la production industrielle. Pour avoir une réelle baisse du chômage par le secteur marchand, il faudrait accélérer le rythme des créations au cours des prochains trimestres. Il faudrait créer 40 000 emplois par trimestre….

 

Création d’entreprise en hausse en France au mois d’avril

Selon l’INSEE, au mois d’avril, une remontée des  créations d’entreprises a été enregistrée.  Une hausse de 1,8 % a été notée faisant suite à une baisse de 1,1 % au mois de mars. Les immatriculations de micro-entrepreneurs se redressent (+4,1 %) et les créations d’entreprises classiques se stabilisent quasiment (+0,3 %).

Créations d’entreprises (CVS-CJO*)

Créations d'entreprises (CVS-CJO*)

* Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables

Le nombre cumulé de créations au cours des trois derniers mois augmente de 5,8 %par rapport à la même période un an plus tôt  tiré par les créations de sociétés (+12,7 %) et d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+9,0 %). Dans le même temps, les immatriculations de micro-entrepreneurs diminuent de 1,3 %. Le transport reste le secteur qui contribue le plus à la hausse générale.
En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois est en revanche en baisse de 0,9 %. Ce recul est dû au fort repli des immatriculations de micro-entrepreneurs (-16,6 %) en un an. À l’opposé, les créations d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs augmentent fortement (+23,6 %), ainsi que, dans une moindre mesure, celles de sociétés (+8,3 %).

En avril 2016, en données brutes, les demandes d’immatriculation de micro-entrepreneurs représentent 41,3 % des entreprises créées au cours des douze derniers mois. Un an auparavant, la part était de 49,2 %. Cette baisse est liée au durcissement du statut d’auto-entrepreneur.

Plus de 170 000 départs à la retraite par cessation anticipée d’activités en 2014

Les dispositifs permettant de partir plus tôt à la retraite fonctionne toujours bien. La mesure prise par François Hollande en 2012 monte en puissance. Ainsi, selon la DARES, en 2014, 171 200 salariés ou anciens salariés du secteur privé sont entrés dans un dispositif public de cessation anticipée d’activité, en progression de 7 % par rapport à 2013.

 

Le nombre de  retraites anticipées a été de 167 100 départs en 2014 contre 155 800 en 2013. Il s’agit du principal dispositif de cessation anticipée d’activité. Les entrées en préretraites publiques sont aujourd’hui marginales et se font uniquement au titre de l’exposition à l’amiante (4 200 en 2014).

Fin 2014, 253 400 personnes bénéficiaient d’un dispositif public de cessation anticipée d’activité (contre 249 600 en 2013). Cette progression de 2 % reste modeste en regard du repli des cessations anticipées d’activité depuis une dizaine d’années. Le nombre de bénéficiaires a été divisé par trois depuis le pic de 2006.

Fin 2014, les bénéficiaires de ces dispositifs ne représentent plus que 1 % de la population des 55-59 ans, contre 13 % en 2006. Cette proportion atteint 5 % parmi les 60-64 ans et 19 % à l’âge de 60 ans.

lire l’étude de la DARES

Au mois d’avril, l’inflation a atteint 0,1 %

Selon l’INSEE, au mois d’avril, l’indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 0,1 % après +0,7 % en mars. Corrigé des variations saisonnières, il croît de 0,1 % comme le mois précédent. Sur un an, l’IPC recule de 0,2 %, après -0,1 % en mars.

Cette légère hausse des prix à la consommation sur le mois d’avril s’explique par une augmentation des prix des services et par une la hausse des prix des produits pétroliers. À l’inverse, les prix des produits manufacturés baissent légèrement en raison de promotions. Les prix des produits alimentaires sont globalement stables.

Les prix des services augmentent de nouveau légèrement (+0,2 % en avril 2016 après +0,1 % en mars). Sur un an, ils accélèrent un peu : leur hausse s’établit à +1,0 % après +0,9 % en mars et +0,8 % en février. La hausse sur le mois est largement due aux tarifs des services de téléphonie mobile (+1,7 % sur un mois ; +3,2 % sur un an) et du transport aérien de passagers (+3,7 % sur un mois ; -7,0 % sur un an). Les prix des assurances augmentent nettement eux aussi (+1,1 % ; +2,4 % sur un an) en raison de sorties de promotions et de hausses pour les assurances automobiles. En outre, la baisse saisonnière des prix des hébergements de vacances est un peu moins marquée en avril cette année (-3,2 % contre -4,9 % en avril 2015 ; +3,6 % sur un an après +1,8 % en mars) en raison de vacances de printemps plus précoces cette année.

Les prix de l’énergie augmentent de nouveau en avril 2016 (+0,3 % après +0,9 % en mars). Ils restent cependant très inférieurs à leur niveau de l’an passé (-6,8 % après -6,9 % en mars). Leur regain depuis deux mois est porté par celui des prix des produits pétroliers (+1,5 % après +2,5 % en mars; -12,1 % sur un an), dynamisés par la remontée des cours du brut depuis février. Ainsi, les prix des carburants et des lubrifiants augmentent (+1,7 % en avril ; -10,5 % sur un an) ainsi que ceux des combustibles liquides (+0,6 % ; -21,5 % sur un an). En revanche, les prix du gaz continuent de baisser (-3,1 % après -2,6 % en mars ; -10,8 % sur un an) et les tarifs de l’électricité sont stables depuis trois mois (+4,1 % sur un an).

En avril 2016, les prix des produits manufacturés diminuent de 0,2 % sur un mois. Sur un an, leur recul s’amplifie (-0,6 % après -0,2 % en mars).

En avril 2016, l’indicateur d’inflation sous-jacente (ISJ) augmente de 0,1 % sur un mois et de 0,6 % sur un an, comme en mars. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) s’élève également de 0,1 % sur un mois. Sur un an, il baisse de 0,1 % pour le troisième mois consécutif.

Glissements annuels de l’indice des prix à la consommation (IPC), de l’inflation sous-jacente (ISJ)* et de l’indice des prix à la consommation harmonisés

Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC), de l'inflation sous-jacente (ISJ)* et de l'indice des prix à la consommation harmonisés**

Bonne nouvelle, les chefs d’entreprise pensent investir en 2016

Depuis la fin de l’année dernière, un frémissements e fait ressentir en matière d’investissement. La dernière enquête de l’INSEE auprès des chefs d’entreprise semble confirmer que ces derniers projettent une augmentation de leurs dépenses d’investissement.

Interrogés en avril 2016, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière déclarent que leur investissement a progressé de 1 % en valeur en 2015, rehaussant de trois points leur estimation de janvier dernier.

Évolution annuelle de l’investissement en valeur dans l’industrie manufacturière

Évolution annuelle de l'investissement en valeur dans l'industrie manufacturière

Source : Insee, enquête sur les investissements dans l’industrie

Pour 2016, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière anticipent une progression de 7 % des investissements. Ils confirment ainsi leur prévision donnée dans l’enquête de janvier. L’investissement croîtrait dans tous les grands secteurs. Les industriels revoient leurs anticipations à la baisse dans l’industrie des biens d’équipements (-5 points, à +13 %). En sens inverse, elles sont revues à la hausse pour l’industrie agro-alimentaire (+2 points, à +13 %).

 

L’industrie française à la peine

Selon l’INSEE, au mois de mars, la production  dans l’industrie manufacturière  est en recul de 0,9 % faisant suite à une contraction de 1,4 % en février, Pour l’ensemble de l’industrie, la baisse est moins marquée  (-0,3 % après -1,3 %).

La production manufacturière baisse au premier trimestre 2016 (-0,7 %)

Au premier trimestre 2016, la production décroît par rapport au quatrième trimestre 2015 dans l’industrie manufacturière (-0,7 %) ainsi que dans l’ensemble de l’industrie (-0,6 %).

Sur cette période, la production diminue dans toutes les grandes branches manufacturières sauf dans les matériels de transport (+3,8 %). Elle se contracte dans les autres produits industriels (-1,0 %) et accuse un net recul dans les biens d’équipement (-3,3 %). Elle baisse légèrement dans les industries agro-alimentaires (-0,4 %) et fortement dans la cokéfaction et raffinage (-5,4 %).

Sur un an, le bilan reste positif. Dans l’industrie manufacturière, la production du premier trimestre 2016 progresse de 0,9 % par rapport au premier trimestre 2015. Elle augmente également dans l’ensemble de l’industrie (+0,5 %).

Sur cette période, la production croît fortement dans les matériels de transport(+3,9 %) et, plus modérément, dans les autres produits industriels (+0,7 %) ainsi que dans les biens d’équipement (+1,0 %). En revanche, elle recule dans les industries extractives, énergie, eau (-2,4 %) et plonge dans la cokéfaction et raffinage (-8,5 %). Elle est quasi stable dans les industries agro-alimentaires (-0,1 %).

Intégrale Placement – BFM Business – 4 mai 2016 : les comptes courants

Philippe Crevel était l’invité d’Intégrale Placement sur BFM Business le 4 mai. Il est intervenu sur la progression de l’encours sur les dépôts à vue et sur les moyens de mieux orienter son épargne.

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Les dépôts à vue le non-placement par excellence

Philippe Crevel était l’invité d’Intégrale Placement sur BFM Business le 4 mai. Il est intervenu sur la progression de l’encours sur les dépôts à vue et sur les moyens de mieux orienter son épargne.

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