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Les placements des Français face à la crise

Epargne 7 avril 2020

La crise sanitaire et la probable récession qui en résultera devraient affecter certains placements. En fonction de l’importance et de la durée de la récession, la valeur de certains actifs pourrait connaître des fluctuations.

À La fin d’un cycle pour l’immobilier ?


 Après une longue période d’augmentation des prix, l’immobilier devrait connaître une baisse provoquée par une raréfaction de la demande. En cas de résorption rapide de l’épidémie, la contraction sera limitée et ne pourrait guère excéder 15 %. Le maintien de taux bas devrait faciliter la reprise d’autant plus que la pierre demeure, en période troublée, une valeur-refuge. En revanche, si la situation économique restait compliquée du fait de la persistance de la menace épidémiologique ou du fait d’une montée du protectionnisme, la baisse des prix pourrait être plus forte et plus longue. Si les revenus des ménages étaient altérés sur une longue période, les remboursements des emprunts contractés seraient plus difficiles. Des biens immobiliers pourraient être ainsi remis rapidement sur le marché. Par ailleurs, les Français hésiteraient à s’engager dans des projets immobiliers. Dans ce cas, une diminution de 20 % des prix serait à attendre sur les 18 mois à venir.

L’épargne réglementée et les livrets bancaires, liberté et sécurité ?

L’épargne réglementée devrait bénéficier des faveurs des ménages. En période de crise, ces derniers privilégient les placements liquides et sûrs. Le Livret A et le LDDS devraient enregistrer des collectes positives dans les prochains mois. Il en est de même pour les livrets bancaires. Le taux de rémunération de ces différents placements n’est pas amené à évoluer fortement compte tenu de la politique de la Banque centrale européenne.

Les actions, le moment idoine

Les actions cotées que ce soit en direct, ou à travers les unités de compte ou les parts d’OPC sont évidemment délaissées par les épargnants même si le point d’entrée est attractif. Les investisseurs se méfieront dans les prochains jours des entreprises pouvant être nationalisées. Après une année 2019 exceptionnelle, les actions pourraient subir des pertes non négligeables en 2020. Ces dernières seront fonction de la durée de la crise. Un rebond est attendu pour le second semestre avec néanmoins des doutes sur la capacité à endiguer l’épidémie et maintenir un climat coopératif entre les grandes économies.

L’assurance vie, une valeur sûre !

L’assurance vie en fonds euros devrait également être plébiscitée. Les compagnies d’assurances qui imposent de plus en plus un minimum d’unités de compte, autour de 30 % pour les versements de leurs clients, abandonneront-elles cette règle ? Si les souscripteurs ont tout intérêt à acquérir des unités de compte, il n’est pas certain qu’ils en aient envie. Avec les tensions sur le marché des dettes souveraines en raison de la multiplication des plans de soutien engagés par les pouvoirs publics, la crise devrait avoir peu d’impact sur le rendement des fonds euros.

Les unités de compte, après avoir connu une forte hausse en 2019, devraient enregistrer une baisse en 2020. Si la reprise est rapide et franche, l’effet de la crise sanitaire s’atténuera assez rapidement. Le développement du protectionnisme serait, en revanche, défavorable aux UC.

Les Plans d’Epargne Retraite

Les Plans d’Épargne Retraite étant des placements longs, ils sont moins exposés aux fortes variations des marchés. Bénéficiant de dispositifs de sécurisation en fonction de l’âge, pour ceux qui sont près de l’âge de départ à la retraite, le risque de pertes est logiquement limité.

L’or, une valeur refuge en question

La cotation du napoléon, la pièce d’or de 20 francs a été suspendue le 24 mars, une première depuis 1948, date de l’ouverture du marché de l’or. Le dernier cours a été fixé à 274,20 euros pour la pièce qui contient 5,8 grammes d’or fin. Cet arrêt de cotation est imputable à l’absence d’offre. Les particuliers ne souhaitent et ne peuvent plus vendre en raison de la crise et du confinement.

L’once d’or, en hausse depuis le début de l’année, a connu une baisse de 3 % sur ces trente derniers jours. De nombreux détenteurs ont tout à la fois voulu engranger leur plus-value et obtenir des liquidités. Sur un an, le cours est en hausse de plus de 20 %.


A lire dans le Mensuel N°72 d’avril 2020

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