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Les Français et les actions : « je t’aime moi non plus » ?

Epargne 9 juin 2020

L’éclatement de la bulle Internet et la crise de 2008 auraient acté le divorce entre le Français et les actions ! Rien n’est moins sûr ! Certes, après avoir atteint le niveau record de 7,3 millions de détenteurs d’actions en direct dans le milieu des années 2000, ce nombre a été divisé par deux entre 2008 et début 2019. Pour autant, depuis 2018, un frémissement se fait jour. L’instauration du prélèvement forfaitaire unique a changé la donne. Selon l’Autorité des marchés des Financiers (AMF), le nombre de donneurs d’ordre sur les marchés financiers (actions, obligations, ETF…), parmi les particuliers, est passé de 1,2 million en 2018 à 1,5 million en 2019 avec une hausse particulièrement marquée au dernier trimestre 2019 en raison de la privatisation de la FDJ.

PEA : un encours au plus haut depuis 10 ans

La belle progression des indices boursiers, en 2019, a profité au PEA. Ainsi, fin 2019, l’encours de ce produit dépasse les 96 milliards d’euros soit son plus haut niveau constaté depuis décembre 2014 où il atteignait alors 96,9 milliards d’euros. Sur le dernier trimestre 2019, il affiche une nette progression (+3,43 milliards d’euros), porté par la hausse des cours et du nombre d’investisseurs.

Cercle de l’Épargne – Banque de France

Les bons résultats du PEA, au dernier trimestre 2019, traduisent également une nette progression du nombre de détenteurs sur les trois derniers mois de l’année passée. Avec 4 876 002 contrats ouverts fin 2019, le PEA a ainsi convaincu 125 522 nouveaux épargnants. Échaudés par la chute du CAC 40 constatée fin 2018 (-10,95 %) et par le contexte économique et social fragilisé par la succession de crises (« gilets jaunes », réforme des retraites…), les investisseurs ont hésité avant de réinvestir dans un PEA. Ainsi, après avoir séduit près de 15 000 épargnants nouveaux, entre janvier et mars 2019, le PEA perd à nouveau des adeptes jusqu’à octobre dernier (-26 368 sur l’intervalle).

Cercle de l’Épargne – Banque de France

Cependant, les actionnaires particuliers n’auraient pas paniqué devant la chute des cours provoquée par la crise sanitaire. Un certain nombre aurait même considéré qu’il y avait de bonnes affaires à réaliser. Une récente étude de l’Autorité des Marchés Financiers sur le comportement des investisseurs depuis le début de la crise du Covid 2019 met en évidence que nombre d’entre eux ont vu dans la chute des cours une opportunité pour investir dans le marché action. Ainsi, les achats d’actions françaises par des particuliers ont été multipliés par 4 au mois de mars 2020, dans un volume global multiplié par 3. Ce regain d’intérêt ne se serait pas limité aux épargnants aguerris, puisque parmi les nombreux acheteurs d’actions recensés sur cette période, plus de 150 000 seraient de nouveaux clients ou des clients peu actifs. Ainsi, l’AMF comptabilise plus de 150 000 nouveaux investisseurs parmi ceux ayant acheté des actions du SBF 120 au mois de mars 2020. De même, si l’assurance vie pâtit, en avril, du confinement, la proportion des unités de compte dans la collecte brute reste à un niveau élevé et atteint 33 %.

PEA-PME : lente progression du petit frère du PEA

Le PEA-PME qui soufflera sa 6e bougie à l’automne prochain peine quant à lui à trouver sa place. Si la hausse tant de l’encours que du nombre de détenteurs se poursuit, elle demeure très faible. Ainsi sur les trois derniers mois de l’année l’encours du PEA dédié aux PME progresse de 130 millions d’euros et gagne 1 098 nouveaux détenteurs.

Cercle de l’Épargne – Banque de France
Cercle de l’Épargne – Banque de France

A lire dans Le Mensuel du Cercle de l’Epargne N°74

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