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Le Coin des Epargnants : les marchés en mode résilient !

Epargne 10 avril 2020

Le tableau financier de la semaine

  Résultats 10 avril 2020 Évolution Sur 5 jours Résultats 31 déc. 2019
CAC 40 4 506,85 +1,55 % 5 978,06
Dow Jones 23 719,37 +4,58 % 28 538,44
Nasdaq 8 153,58 +3,04 % 8 972,60
Dax Allemand 10 564,74 +2,01 % 13 249,01
Footsie 5 842,66 +2,42 % 7 542,44
Euro Stoxx 50 2,892.79 +1,23 % 3 745,15
Nikkei 225 19 498,50 +9,42 % 23 656,62
Shanghai Composite 2 796,63 +2,24 % 3050,12
Taux de l’OAT France à 10 ans (13 heures) +0,101 % +0,026 pt 0,121 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (13 heures) -0,342 % -0,097 pt -0,188 %
Taux du Trésor US à 10 ans (13 heures) +0,729 % +0,150 pt 1,921 %
Cours de l’euro / dollar (13 heures) 1,0939 +1,19 % 1,1224
Cours de l’once d’or en dollars (13 heures) 1 675,000 +3,76 % 1 520,662
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (13 heures) 31.900 -8,25 % 66,300

Une semaine courte et positive !

La semaine boursière a été écourtée pour cause de Vendredi-Saint. L’ensemble des indices bousiers ont progressé en lien avec les multiples annonces de plan de soutien. La CAC a gagné en une semaine 1,55 % et le Dow Jones près de 4,6 %. Ce dernier indice a profité de l’annonce de la Réserve fédérale, avant l’ouverture de Wall Street, les détails de son plan MSLP (Main Street Lending Program) qui prévoit l’injection possible de près de 2 300 milliards de dollars supplémentaires de d’aides à l’économie afin de fournir des crédits aux petites entreprises et aux municipalités.

Le choix de la monétisation directe par la Banque d’Angleterre

La Banque d’Angleterre a décidé d’aider l’Etat en augmentant temporairement la facilité de caisse qu’elle accorde au gouvernement britannique. Londres va pouvoir financer ses mesures exceptionnelles sans forcément émettre de dette sur les marchés. Cette solution avait déjà été utilisée lors de la crise de 2008. Elle s’assimile à de la création monétaire directe. Cette décision a surpris car Andrew Bailey, le nouveau gouverneur de la Banque d’Angleterre, s’était prononcé contre toute initiative de la sorte dans une tribune publiée par le Financial Times. Le financement direct d’un Etat auprès de sa banque centrale est jugé peu orthodoxe car porteur de risques d’inflation et de déficits sans limite. Cette pratique a amené dans le passé des banqueroutes. Le dispositif utilisé outre-Manche sera néanmoins encadré. La banque centrale britannique augmentera la taille du compte du gouvernement, baptisé « Ways and Means ». Cette facilité de caisse permet aux pouvoirs publics de faire face à des besoins exceptionnels de trésorerie, ou à des problèmes sur les marchés financiers. La taille de ce compte tourne en temps normal, autour de 400 millions de livres sterling. Le montant du nouveau plafond n’a pas été communiqué. En 2008, il avait brièvement dépassé 20 milliards de livres. Ce dispositif sera « temporaire et de court terme », a précisé le Trésor Britannique. Les montants empruntés seront remboursés le plus tôt possible, et au plus tard à la fin de l’année.

Le pétrole, un accord à confirmer

La réunion des pays producteurs de pétrole (OPEP) réunis jeudi 9 avril a abouti à un accord de réduction de la production de 10 millions de barils/jour. Sa mise en œuvre reste conditionnée à la signature du Mexique. Dans un deuxième temps, de juillet à décembre, la réduction sera de 8 millions de barils par jour.Cet accord doit permettre une remontée des cours après la guerre des prix engagée entre la Russie et l’Arabie saoudite et la baisse de la demande mondiale de pétrole qui se situe entre 25 % et 35 %.

Ces derniers jours, le Président russe, Vladimir Poutine, et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman avaient laissé entendre qu’ils étaient prêts à réduire leur production sous réserve que les Etats-Unis, premier producteur mondial, acceptent de faire de même. Jamais, les Eatts-Unis n’ont dans le passé accepté un accord de régulation de production multinational. Donald Trump a soufflé le chaud et le froid en soutenant le principe d’un accord de réduction mais sans faire aucune promesse. Le Président américain ne peut pas se désintéresser de la situation des producteurs américains en pleine crise sanitaire et à quelques mois de l’élection pérsidentielle.

Dans le cadre de l’accord du 9 avril 2020, l’Arabie saoudite et la Russie ont pris l’engagement de réduire de plus de 2,5 millions de barils/jour leur production respective. L’OPEP et la Russie souhaitent que les pays non signataires de l’accord – en particulier les Etats-Unis et le Canada – diminuent leur production de 5 millions de barils par jour. Une réunion des ministres de l’énergie des pays du G20, vendredi, pourrait entériner une telle orientation.

L’ampleur de la réduction est jugée insuffisante compte tenu de la situation économique. La forte réduction des transports ainsi que l’arrêt de nombreuses usines pèsent sur la demande de pétrole. Les pays producteurs cherchent à gérer l’augmentation de leurs stocks et d’éviter les fermetures de gisement, fermetures qui sont coûteuses à réaliser.

En fin de semaine, les marchés étaient peu convaincus par l’accord. Le baril de Brent s’échangeait à 31 dollars en baisse sur une semaine de 8,25 %. Depuis le début de l’année, le cours a diminué de plus de 50 %.

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