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Le Coin des Epargnants du 7 février 2020

Epargne 7 février 2020

Le tableau financier de la semaine

  Résultats 7 février 2020 Évolution hebdomadaire Résultats 31 déc. 2019
CAC 40 6 029,75 +3,85 % 5 978,06
Dow Jones 29 102,51 +3,00 % 28 538,44
Nasdaq 9 520,51 +4,04 % 8 972,60
Dax Allemand 13 513,81 +4,10 % 13 249,01
Footsie 7 466,70 +2,48 % 7 542,44
Euro Stoxx 50 3 798,49 +4,33 % 3 745,15
Nikkei 225 23 827,98 +2,68 % 23 656,62
Shanghai Composite 2 875,96 -3,38 % 3050,12
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) -0,135 % +0,046 pt 0,121 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) -0,384 % +0,056 pt -0,188 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) 1,595 % +0,066 pt 1,921 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures) 1,0947 -1,54 % 1,1224
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) 1 566,870 -1,38 % 1 520,662
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) 54,740 -3,32 % 66,300


Les marchés ne croient pas au pire

Avec les bons résultats de l’emploi et la mobilisation internationale pour lutter contre le coronavirus, les investisseurs ont décidé de revenir sur le marché « actions ». Paris a ainsi signé sa plus forte hausse depuis un an.  

L’emploi américain au beau fixe

Selon le Bureau of Labor Statistics (BLS), les Etats-Unis ont créé 225 000 emplois dans le secteur non agricole au mois de janvier, soit plus que les 165 000 anticipés par le consensus Bloomberg. Des conditions climatiques particulièrement clémentes pour la saison ont favorisé l’emploi dans les secteurs de la construction, des loisirs et de l’accueil. Le solde des deux mois précédents a été révisé en hausse de 7 000. Le taux de chômage a augmenté de 0,1 point à 3,6% de la population active alors que le marché prédisait sur une stabilisation à 3,5 %. Cela est plutôt une bonne nouvelle. En effet, cela signifie que des personnes qui n’étaient pas sur le marché du travail y viennent reviennent. Le salaire horaire moyen a, de son côté, augmenté de 0,2 % sur un mois et de 3,1% sur un an, contre respectivement +0,3 % et +3 % attendus.

La virulence du coronavirus et la croissance

Le nombre de décès s’élevait vendredi 7 février à 638 (636 en Chine, 1 à Hong Kong et 1 à Singapour). Le nombre de personnes contaminées était toujours vendredi de 31 432 dans le monde (31 161 en Chine). Le taux de mortalité coronavirus est de 2 %. Il reste inférieur à celui du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) qui avait provoqué la mort de 774 personnes dans le monde en 2002-2003. 

L’épidémie impacte l’économie de la deuxième puissance mondiale sur trois niveaux, l’offre, la demande et la confiance. Du fait de la fermeture des usines, la production est en baisse. Les revenus des Chinois risquent de baisser en raison de la diminution du nombre d’heures de travail, de l’absence de touristes, etc. Les projets d’investissement sont reportés ce qui aura des conséquences sur la croissance. Les consommateurs étant appelés à ne pas bouger de chez eux, la demande est en berne. Les Chinois diffèrent leurs voyages tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières. De nombreuses compagnies aériennes ont annulé leurs vols vers la Chine. La confiance qui est essentiel dans les rouages de l’économie est atteinte. La population chinoise voire mondiale doute des capacités des pouvoirs publics à endiguer l’épidémie. La mort du Docteur Li à Wuhan, docteur qui avait été contraint au silence après avoir révélé les dangers du coronavirus a amené à des réactions vives au sein des réseaux sociaux dans un pays où l’expression publique est très régulée. Les autorités chinoises ont décidé la mise en place de soutien à l’économie. Lors de l’épidémie de SRAS, en 2003, son impact avait été évalué sur le PIB chinois à un point pour l’ensemble de l’année. Du fait de l’essor de l’économie chinoise, le manque à gagner sera certainement plus élevé. De même, les effets sur l’ensemble de l’économie mondiale seront plus importants en raison de l’intégration de la Chine dans les chaînes de valeur mondiales. Néanmoins, une épidémie est logiquement un phénomène temporaire qui logiquement s’accompagne d’un rebond (courbe en « V »). Si dans les prochaines semaines, l’augmentation du nombre de victimes se ralentissait, a confiance pourrait commencer à se restaurer. Après un mauvais mois de janvier et de février, l’économie repartirait à partir du mois de mars. Si la décrue du nombre de nouveaux cas tardait, l’économie chinoise voire mondiale connaîtrait une courbe en « U » avec plusieurs mois de mauvais résultats précédant un rebond.

Les investisseurs ont opté cette semaine pour une courbe en « V » avec une reprise assez rapide. Le CAC 40 est ainsi repassé au-dessus de 6000 points. Indice Eurostoxx a gagné en une semaine de plus de 4,3 %. Le Dow Jones a progressé de 3 % et le Nasdaq d’un peu plus de 4 %.

Le pétrole subit de plein les fouets les menaces de ralentissement de la croissance de l’économie mondiale et en premier lieu de la Chine qui est à l’origine d’un tiers des importations. Le baril de Brent est passé en-dessous de 55 dollars cette semaine. En un mois, il a perdu un cinquième de sa valeur.

L’euro, la croissance en berne et l’Allemagne

L’euro est en baisse constante vis-à-vis du dollar depuis plusieurs jours en raison du décalage de croissance de la zone et tout particulièrement de l’Allemagne avec les Etats-Unis. Sur le plan politique, l’imbroglio lié aux élections régionales de Thuringe qui a abouti à l’élection du Président grâce aux voix du parti d’extrême droite, l’Afd, a invité les investisseurs à la prudence vis-à-vis de l’Europe. La Chancelière Angela Merkel a condamné cette alliance conduisant le nouvel élu à démissionner. Cette démission devrait permettre de nouvelles élections régionales dans ce Land du centre de l’Allemagne. L’écho de cette élection est d’autant plus important que le parti Nazi, dans les années 30, avait entamé sa conquête du pouvoir à partir du Thuringe sa conquête du pouvoir.

Les taux des livrets au plus bas

Le taux des livrets bancaires fiscalisés était de 0,16 % au mois de décembre contre 0,17 % au mois de novembre et 0,28 % au mois de décembre 2018. La baisse des taux d’intérêts enregistrés sur les marchés s’est répercutée sur les livrets. Ce mouvement devrait se confirmer en janvier avec l’annonce du passage au 1er février 2020 du taux du Livret A à 0,75 %.

Pour l’ensemble des dépôts bancaires, le taux moyen de rémunération des dépôts bancaires était 0,58 % au cours du dernier trimestre 2019.

Sur un an, le taux moyen de rémunération des dépôts bancaires enregistre une baisse de 5 points de base (0,63 % en décembre 2018).

taux de rémunération en %

Source : Banque de France

Les ménages ont continué durant l’année 2019 à s’endetter profitant de la nouvelle baisse des taux d’intérêt. La croissance des crédits aux particuliers a été de 6,6 %. Celle des seuls crédits à l’habitat a été de 6,8 %. La production de nouveaux crédits à l’habitat s’établit à 258 milliards d’euros, après 214 milliards d’euros en 2018. Cette hausse s’explique en partie par une reprise des flux de rachats et renégociations (53 milliards d’euros en 2019, après 35 milliards d’euros en 2018). L’endettement des ménages a atteint, à la fin de l’année 2019, 1 302 milliards d’euros dont 1078 milliards d’euros au titre de l’immobilier. Dix ans auparavant, l’endettement global des ménages était de 841 milliards d’euros.

2019, une nouvelle année historique pour les crédits aux particuliers

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

En 2019, les particuliers ont bénéficié de la nouvelle baisse des taux des crédits à l’habitat qui a dépassé 30 points de base.  Pour les emprunts à 10 ans, le taux moyen était de 0,8 % à fin décembre. Le taux d’intérêt moyen de tous les crédits nouveaux à l’habitat s’élevait en décembre à 1,17 %, en recul de 32 points de base sur une année.

En raison de cette nouvelle contraction des taux, les renégociations de prêts sont reparties à la hausse. Fin décembre, ces renégociations représentaient le quart de la production des crédits à l’habitat (après 28,7 % en novembre). En janvier 2017, ce taux avait atteint plus de 60 %.

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Face à la progression rapide des crédits à l’habitat, les pouvoirs publics ont, en fin d’année, demandé aux établissements financiers et de faire preuve de modération. Il a été rappelé que le ratio 30 % du revenu pour le remboursement des emprunts devait être respecté. Une surveillance sur les crédits à très long terme a été également organisée.

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