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France, une récession logique mais qui ne présage en rien de l’avenir

Epargne 8 avril 2020

Après un recul au dernier trimestre 2019 de 0,1 point du PIB français, celui-ci se serait contracté, selon la Banque de France, de 6 points au 1er trimestre. Avec deux trimestres de recul du PIB, la France est entrée en récession. Une telle situation ne s’était pas produite depuis 2009.

Chaque quinzaine de confinement entrainerait une perte de PIB annuel proche de -1,5 point. La perte d’activité subit durant la période de confinement de 15 jours au mois de mars est de 32 %. Les montants des paiements effectués par cartes bancaires ont baissé de 50 % pendant la semaine du 23 au 29 mars. La consommation des ménages se serait contactée de 30 % durant cette période.

L’économie française n’a pas connu de nombreux évènements durant son histoire contemporaine de tels évènements. Parmi les précédents figurent les évènements de mai 1968 qui avaient provoqué un recul au 2e trimestre de 5,3 % du PIB, recul qui avait été compensé par une hausse de 8 points au 3e trimestre 1968.   Par rapport à la crise financière de 2008 qui s’était soldé par un recul du PIB de 2,9 % en 2009, la chute de l’activité est en 2020 1,5 fois supérieur pour l’industrie et 4 fois supérieur pour les services.

Cette récession est évidemment logique en raison de la fermeture de nombreuses entreprises et du confinement qui freine tant la production que la consommation. Le choix du gouvernement a été de maintenir autant que possible en état les capacités de production afin de permettre un rebond rapide l’économie. Le choix du chômage partiel et du soutien aux entreprises s’inscrit dans cette logique. Certains secteurs et certaines régions nécessiteront des dispositifs de soutien spécifiques après la fin du confinement. La Corse dont le tourisme avec le secteur de la construction plus de 30 % du PIB est fortement touchée par la crise du coronavirus tout comme les principales zones touristiques du pays. En sortie de crise, les pouvoirs publics devront veiller à éviter une multiplication de faillites de PME qui pourraient accroître la désertification économique au sein de certains territoires.

La capacité de rebond de l’économie française dépend de la mobilisation de tous les acteurs. La mise en place de plans coordonnées au niveau européen facilitera le redémarrage et surtout sa pérennisation.

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