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Analyse de Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Epargne
Au deuxième trimestre, les Français ont accru leur effort d’épargne. Le taux d’épargne qui était 17,6 % au premier trimestre est ainsi passé, selon l’INSEE, à 17,9 % du revenu disponible brut au deuxième, soit un niveau nettement supérieur à celui constaté avant la crise sanitaire (15 % enregistrés fin 2019). La hausse du taux d’épargne profite particulièrement à l’épargne financière, dont le taux passe de 8,1 % du revenu disponible sur le premier trimestre à 8,5 % sur le deuxième.
La succession de crise, alimentée par la persistance des tensions géopolitiques (guerre en Ukraine, conflit au Proche-Orient), pousse les ménages, en France, à maintenir à un niveau record, leur taux d’épargne, en alimentant notamment leur épargne de précaution mais aussi leur assurance vie.
Au cours du deuxième trimestre, les ménages français ont peu intégré la baisse de l’inflation, et continué de ce fait à épargner par crainte d’une nouvelle hausse potentielle des prix. Les incertitudes nées de l’annonce de la dissolution le 9 juin ont pu, par ailleurs, renforcer cette tendance.
Les premiers résultats pour le troisième trimestre, tant pour le Livret A (collecte de +1,7 milliard d’euros en juillet) et l’assurance vie (+1,8 milliard sur le mois de juillet) illustrent le choix des Français de privilégier l’épargne à la consommation.
Les derniers chiffres de l’inflation, passée sous la barre symbolique des 2 % en août, semblent néanmoins confirmer une véritable baisse ce qui pourrait induire un moindre taux d’épargne en fin d’année, sous réserve d’une normalisation du contexte économique tant au niveau national qu’à l’échelle internationale.
Cercle de l’Épargne – INSEE
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