ENQUÊTE 2022
CERCLE DE L’ÉPARGNE/AMPHITÉA*
AVEC AG2R LA MONDIALE
La plaquette de présentation de l’Enquête 2022
Les tableaux de la conférence de presse
Le Communiqué de presse du Cercle de l’Épargne et d’Amphitéa en PDF
L’infographie du Cercle de l’Épargne et d’Amphitéa au format PDF
Les résultats complets de l’enquête 2022
Contrairement aux idées reçues, les Français sont des épargnants avisés. Ils sont également plus réformateurs qu’il n’y paraît, tant en matière de retraite que de succession. L’enquête 2022 du Cercle de l’Épargne/Amphitéa réalisée en partenariat avec AG2R LA MONDIALE souligne que dans un contexte anxiogène, les Français demeurent en mode “épargne de précaution”. Pour autant, cela ne leur interdit pas d’être de plus en plus séduits par le monde des cryptomonnaies. Sur la question de la réforme des retraites, le report de l’âge de départ reste un sujet clivant, contrairement à l’introduction éventuelle d’un régime par points.
Les chiffres clefs de l’enquête 2022 du Cercle de l’Épargne/Amphitéa
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70 % des Français déclarent épargner. Les épargnants sont majoritaires au sein de toutes les catégories sociales. La proportion d’épargnants est particulièrement importante chez les cadres et professions libérales (87 %) et elle est également élevée chez les ouvriers (63 %). Plus des deux tiers des retraités (68 %) sont, par ailleurs des épargnants.
Même s’ils disposent de faibles revenus, les jeunes épargnent. 73 % des 18/24 ans et 77 % des 25/34 ans déclarent ainsi mettre de l’argent de côté, contre 65 % des 50/64 ans. L’apport pour l’acquisition d’un bien immobilier constitue l’un des moteurs de l’épargne des jeunes.
12 % des Français épargnent plus de 10 % de leurs revenus et 5 % plus de 15 % quand 36 % déclarent épargner moins de 5 %. 25 % des cadres et des professions libérales mentionnent un taux d’épargne de plus de 10 % de leurs revenus, contre 12 % des retraités. 9 % des 18/34 ans indiquent épargner plus de 15 % de leurs revenus, soit un taux près de deux fois plus important que celui de la moyenne des Français.
Malgré un niveau de protection sociale élevé, les Français épargnent avant tout par précaution, pour faire face à des aléas de revenus liés à des problèmes de santé ou d’emploi. Cette motivation concerne 42 % des Français. La retraite arrive en deuxième position (citée par 30 % des Français). Parmi les autres motivations de l’épargne, figurent la réalisation d’un achat important (23 %), l’aide à la famille (16 %), la préparation d’un héritage (16 %) et l’achat d’un logement (13 %). Les Français minorent certainement le rôle de l’immobilier comme facteur d’épargne. Le remboursement du capital des emprunts, considéré comme de l’épargne selon la terminologie de l’INSEE, représente deux tiers de l’effort d’épargne.
Les 50/64 ans épargnent avant tout pour leur retraite quand les 18/24 ans le font pour acheter un logement. La retraite devient un facteur important d’épargne à compter de 35 ans. Les plus de 65 ans épargnent en premier lieu pour aider leur famille.
Les commerçants et les artisans épargnent avant tout par précaution (53 %) quand près d’un cadre sur deux le fait pour la retraite (46 %). 30 % des retraités déclarent continuer à épargner pour leur retraite. Ce taux témoigne des craintes de ces derniers sur l’évolution de leur pouvoir d’achat et du financement de la dépendance.
Les Français ont une vision assez fine de la rentabilité et des risques associés aux différents placements. Les livrets sont ainsi jugés peu risqués par 86 % des sondés. 75 % pensent de même pour l’assurance vie. Ce ratio est de 49 % pour l’immobilier locatif, 13 % pour les actions et 11 % pour les bitcoins.
L’immobilier locatif est perçu comme rentable par 76 % des sondés. Il devance les actions (74 %), les bitcoins (57 %), l’assurance vie (45 %) et les livrets (23 %). Pour les jeunes, les actions et les bitcoins constituent les placements les plus rentables. Les 18/24 ans sont 84 % à considérer les actions rentables. ils sont 81 % à penser de même pour les bitcoins. En combinant risque et rentabilité, les produits les plus attractifs pour les Français sont, par ordre d’importance, l’immobilier locatif, l’assurance vie puis les livrets.
59 % des Français estiment, en 2022, qu’il est intéressant de placer son épargne dans une assurance vie, soit autant qu’en 2017. L’immobilier locatif, cité par 65 % des Français, a perdu 3 points en cinq ans. Le changement de regard des Français sur les actions est net. 46 % considèrent ce placement intéressant en 2022, +8 points depuis 2017.
22 % des Français jugent le bitcoin intéressant. Chez les 18/24 ans, ce taux est de 47 %. Les jeunes plébiscitent également les actions (57 %) et l’immobilier locatif (72 %). La remontée de l’attractivité du Livret A, constatée en février 2022, est liée au relèvement du taux intervenu le 1er février. Il s’agissait de la première hausse depuis 2015.
Deux tiers des Français jugent que leur pension est ou sera insuffisante pour vivre correctement. Ce ratio est de 72 % chez les non retraités et de 51 % chez les retraités. Cette perception « de pension insuffisante », après avoir atteint un maximum (72 %) en pleine période de discussion de la réforme des retraites en 2019/2020, est en baisse. Si le report puis la suppression du projet de loi ont atténué les craintes des Français en matière de retraite, le niveau d’inquiétude demeure cependant élevé. Ce sont les jeunes actifs (25/34 ans) qui sont les plus inquiets pour leur future pension (78 %). Les femmes (72 %) le sont plus que les hommes (60 %). Trois quarts des ouvriers et des employés sont inquiets pour leur retraite contre 63 % des cadres.
La proportion de personnes épargnant pour la retraite, qui avait baissé depuis deux ans, remonte en 2022 avec la normalisation de la situation sanitaire. À partir de 2 000 euros de revenus mensuels, la moitié des sondés déclarent épargner en vue de la retraite. Ce taux est de 73 % pour les personnes gagnant plus de 4 000 euros. 74 % des cadres et des professions libérales épargnent pour leur retraite, contre 50 % des employés. 49 % des retraités déclarent continuer à épargner pour leur retraite. La proportion de personnes qui épargnent en vue de la retraite est forte dès 25 ans. 60 % des 25/34 ans indiquent le faire et 55 % des 50/65 ans. Les Français les plus critiques sur le niveau des pensions sont ceux qui épargnent le moins, faute de moyens suffisants. Il y a une corrélation forte entre le niveau de revenus et l’épargne en vue de la retraite.
La campagne présidentielle donne lieu à de nombreuses propositions de changement de l’âge légal de départ à la retraite. Certains candidats proposent de revenir à l’âge légal de 60 ans quand d’autres avancent l’idée d’un report progressif à 64 ou 65 ans. Selon l’enquête du Cercle de l’Épargne /Amphitéa, 42 % des Français se déclarent prêts à travailler à 64 ou 65 ans pour avoir une bonne retraite. Ce ratio est de 55 % chez les commerçants/artisans et de 62 % chez les cadres et les professions libérales. Il n’est que de 39 % chez les ouvriers et de 45 % chez les employés. Les jeunes sont plutôt favorables à un tel report quand les 50/64 ans y sont opposés (66 % contre).
Si une majorité de Français est hostile au report de l’âge légal, ils restent néanmoins favorables à une réforme des régimes de retraite pour garantir leur pérennité. 46 % se prononcent pour l’instauration d’un régime unique, 34 % pour un système autour de trois pôles, salariés, indépendants et fonction publique avec disparition des régimes spéciaux. Seulement 20 % optent pour le statu quo. Les partisans du régime unique se retrouvent essentiellement chez les commerçants/artisans, les 50/64 ans et les Français gagnant plus de 3 000 euros par mois.
Le montant moyen des successions s’élève à 100 000 euros en France. Près d’une succession sur deux bénéficie d’une exonération des droits du fait de l’application des abattements. Il n’en demeure pas moins qu’une très large majorité des Français souhaite une exonération plus importante des droits.
74 % des sondés sont pour un allègement des droits de succession. 49 % sont pour la suppression totale et 25 % pour un passage de l’abattement de 100 000 à 200 000 euros pour les héritiers en ligne directe.
Même si peu de Français déclarent avoir déjà bénéficié d’une donation (10 % des sondés), ils demandent, à une large majorité un allègement des droits (63 %). Deux tiers des plus de 50 ans et près des trois quarts des cadres et professions libérales y sont favorables.
L’enquête 2022 du Cercle de l’Épargne/Amphitéa confirme l’appétence des Français pour l’épargne et en particulier pour l’épargne de précaution. Avec la baisse du rendement des produits de taux ils sont néanmoins de plus en plus nombreux à estimer que l’avenir de l’épargne passe par des produits plus risqués, les actions et les cryptoactifs. C’est le cas en particulier des jeunes générations.
En matière de retraite, si les Français sont conservateurs au niveau de l’âge de départ, ils le sont moins concernant l’organisation du système.
Pour la transmission du patrimoine, ils sont favorables à un grand big bang, allant jusqu’à la suppression totale des droits de succession.
À la demande du Cercle de l’Épargne et d’AMPHITÉA, le Centre d’Études et de Connaissances sur l’Opinion Publique (CECOP) a conduit une étude sur les Français, l’épargne et la retraite.
L’enquête a été réalisée sur internet du 9 au 14 février 2022 auprès d’un échantillon de 1 007 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Le terrain d’enquête a été confié à l’IFOP.
contact@cercledelepargne.com