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Le Conseil d’Orientation des retraites a publié son rapport annuel concernant les régimes de retraite. Avec une croissance potentielle qui est en-deçà de 2 %, avec une immigration en recul, avec une espérance de vie qui continue à progresser, les experts du COR ont du admettre que le déficit pourrait repartir à la hausse. En 2016 comme en 2017, le régime général d’assurance vieillesse évoluait autour de l’équilibre grâce au report de l’âge légal décidé en 2010 et aux augmentations de cotisations sociales décidées en 2012 et 2014.
Cette embellie pourrait prendre fin et cela ne constitue pas une réelle reprise. En effet, le taux de croissance de la productivité qui influe sur celle de la masse salariale est très faible depuis plusieurs années. Par ailleurs, l’apport de l’immigration à la population active se tarit ce qui réduit le nombre de cotisants.
La révision des hypothèses de croissance de la masse salariale et celles liées à la démographie était incontournable car les précédentes étaient jugées exagérément optimistes. Ainsi, le COR retient des hypothèses des taux de croissance de la productivité de 1 à 1,8 % avec un taux pivot à 1,3/1,5. En retenant le taux de croissance du scénario normal (1,5), le déficit annuel serait de 0,8 % du PIB de 2027 à 2034. Avec un taux de 1,3 %, ce déficit atteindrait à 0,9 % jusqu’en 2039. Si le taux était de 1%, le déficit atteindrait 1,4 % en 2034.
Pour 2021, le besoin de financement du système de retraite est évalué à 0,4 % du PIB, soit près de 9 milliards d’euros, près du double du déficit constaté l’an dernier. La dégradation sera plus importante entre 2025 et 2029. Les besoins de financement du système de retraite en 2030 sont ainsi accrus de 0,6 à 0,9 point de PIB (selon les scénarios économiques) par rapport à ceux estimés il y a un an !
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