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L’espérance de vie à la naissance a augmenté en 2018, en France, selon l’INSEE. Elle a atteint 85,3 ans pour les femmes et de 79,4 ans pour les hommes. Si en 2015, l’espérance de vie avait diminué pour les femmes comme pour les hommes, elle a depuis repris sa progression. Elle dépasse pour les hommes désormais le niveau de 2014 (79,2 ans) : les hommes ont gagné 0,2 an d’espérance de vie depuis 2014. Ce n’est pas le cas, en revanche, pour les femmes, dont l’espérance de vie avait reculé en 2017. En 2018, elles n’ont pas encore retrouvé l’espérance de vie à la naissance qu’elles avaient en 2014 (85,4 ans).
L’espérance de vie des femmes en France demeure l’une des plus élevées de l’Union européenne. En 2016, seule l’Espagne (86,3 ans) devance la France. A contrario, la France n’arrive qu’en neuvième position pour l’espérance de vie à la naissance des hommes.
En France, l’écart d’espérance de vie entre femmes et hommes est de 5,9 ans en 2018. Il augmente légèrement par rapport à 2017 (5,8 ans) après plusieurs années de convergence (6,7 ans en 2008, 7,7 ans en 1998). Il reste plus important que la moyenne des pays de l’Union européenne, et le plus élevé parmi les pays de l’ouest de l’Europe. En 2016, cet écart s’élevait à 6,0 ans en France, alors qu’il était de 3,2 aux Pays-Bas, de 3,5 en Suède et de 3,6 ans au Royaume-Uni. Il est supérieur à 8 ans dans les pays baltes et en Pologne.
Dans les conditions de mortalité de 2018 en France, un homme de 60 ans vivrait encore 23,2 ans en moyenne, et une femme 27,6 ans. Après un âge moyen de départ à la retraite à 61 ans, l’espérance de vie à la retraite est de 25 ans en France, soit, la plus importante constatée au sein de l’OCDE.
Au 1er janvier 2019, une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus. Cette part augmente depuis plus de 30 ans. En 1985, 12,8 % de la population de France métropolitaine avait 65 ans ou plus. Au sein de l’Union européenne, entre 2007 et 2017, les 65 ans ou plus sont passés de 17,0 % à 19,4 % de la population. En Irlande, pays où cette proportion est la plus faible, elle est passée de 10,8 % en 2007, à 13,5 % en 2017. Plus d’une personne sur cinq a 65 ans ou plus dans six pays de l’Union : l’Italie (22,3 %), la Grèce (21,5 %), l’Allemagne (21,2 %), le Portugal (21,1 %), la Finlande (20,9 %) et la Bulgarie (20,7 %).
En 2018, 235 000 mariages ont été célébrés, dont 229 000 entre personnes de sexe différent et 6 000 entre personnes de même sexe. La tendance observée depuis plusieurs années semble s’inverser : le nombre de mariages entre personnes de même sexe baisse en 2018, alors que le nombre de mariages de sexe différent progresse depuis deux ans. Depuis plus de vingt ans, l’âge des mariés augmente chaque année pour les mariages entre personnes de sexe différent. En 2018, les femmes se marient en moyenne à 36,0 ans et les hommes à 38,4 ans. En dix ans, les femmes se marient en moyenne 2,7 ans plus tard et les hommes 2,3 ans plus tard. Cette augmentation est imputable en partie au nombre croissant de remariage qui fait augmenter la moyenne. Par ailleurs, les mariages interviennent souvent après l’arrivée du premier enfant.
L’ouverture mi-2013 du mariage aux conjoints de même sexe a entraîné un « effet de rattrapage », pour légaliser des unions qui auraient peut-être été contractualisées par un mariage plus tôt si cela avait été possible. En 2013, l’âge des mariés était donc élevé : 49,8 ans pour les hommes et 43,0 ans pour les femmes. L’âge au mariage a ensuite diminué. Pour les hommes, il est stable autour de 44,3 ans depuis 2015. Pour les femmes, il diminue encore et s’établit à 38,8 ans en 2018.
En 2017, 194 000 pactes civils de solidarité (Pacs) ont été conclus. Ce nombre augmente chaque année depuis 2002 à l’exception de l’année 2011, année depuis laquelle les couples ne peuvent plus signer trois déclarations de revenus différentes l’année de leur union. En 2017, comme en 2016, les couples de même sexe choisissant de conclure un Pacs sont aussi nombreux que ceux qui se marient.
En 2018, pas de rupture, mais une confirmation, la France vieillit. Sa démographie tend à se banaliser et à revenir progressivement dans la moyenne européenne. Autour des années 2000, notre pays a connu un petit baby-boom. Certains l’ont imputé au changement de siècle, d’autres à la vitalité de notre politique familiale. Sans nul doute, la France a bénéficié d’un report de naissances. Compte tenu de la montée du taux d’activité des femmes, ces dernières ont retardé l’arrivée de leurs enfants de quelques années. Ainsi, le premier enfant arrivait à 28,5 ans en 2015 contre 24 ans en 1974. Cet âge était resté très stable depuis le début du XXe siècle. Ce recul a joué un rôle clef dans la planification de l’arrivée des enfants. De l’autre côté de la pyramide des âges, pas de surprise. En effet, les générations du baby-boom continuent de basculer dans la période de la retraite. Ce sont les générations de 1952 à 1957 qui aujourd’hui sont concernées. D’ici trois à quatre ans, ce sont les très larges générations des années 1960 qui atteindront l’âge de 62 ans. Le niveau record de naissances a été atteint en 1964 avec un total de plus de 879 000. Nous sommes donc entrés de plain-pied dans le problème des retraites avant de connaître celui de la dépendance. Avec une croissance qui demeure faible, un taux d’emploi toujours médiocre, l’équation budgétaire risque de se compliquer dans les prochaines années.
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