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Les ménages en mode épargne

Epargne 10 juin 2022

Les flux financiers des ménages pour l’année 2021 ont atteint 165,8 milliards d’euros contre 203,4 milliards d’euros en 2020 et 108,8 milliards d’euros en 2019. Avant la crise sanitaire, le flux d’épargne annuel était voisin de 100/110 milliards d’euros. Depuis 1996, la collecte de 2021 est la deuxième la plus élevée après celle de 2020.

Cette épargne financière reste majoritairement investie dans des produits de taux (114,9 milliards en 2021). Les flux de placements vers les produits de fonds propres demeurent néanmoins à des niveaux exceptionnels (54,3 milliards en 2021 après 53,9 en 2020).

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Au quatrième trimestre 2021, avec la levée des restrictions sanitaires et les fêtes de fin d’année, les ménages ont réduit leur effort d’épargne. Les flux nets des principaux placements financiers des ménages sont ainsi revenus à des niveaux proches de ceux d’avant pandémie (31 milliards après 41,2 milliards au troisième trimestre). Les ménages placent des montants plus faibles en numéraire et dépôts à vue (6,3 milliards contre 19,6 milliards au troisième trimestre) et procèdent à des retraits sur leurs livrets d’épargne réglementée (-0,2 milliards au quatrième trimestre). En revanche, les flux en assurance vie et épargne retraite sont en hausse, tant pour les supports en euros que pour ceux en unités de compte (12,5 milliards après 7,6 milliards).

Plus de 6 000 milliards d’euros de patrimoine

Le patrimoine financier brut des ménages a atteint le niveau record de 6 025 milliards d’euros au dernier trimestre 2021 contre 5 662,2 milliards d’euros au quatrième trimestre 2020. Cette hausse est imputable au maintien d’un fort taux d’épargne et d’une augmentation importante de la valeur des actions.

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Les Français toujours à la pointe pour l’épargne en Europe

Fin 2021, l’Allemagne et la France sont les deux principaux pays de l’OCDE ayant les taux d’épargne les plus élevés. Dans aucun des grands États de l’OCDE, le taux d’épargne n’a retrouvé son niveau d’avant crise.

Cercle de l’Épargne – Banque de France

Un premier trimestre 2022 marqué par une forte progression de l’épargne de précaution

Avec la vague Omicron, la guerre en Ukraine, la résurgence de l’inflation, les ménages demeurent attentistes et prudents. Selon les informations fournies par la Banque de France, la Caisse des Dépôts, l’INSEE et France Assureurs, l’effort d’épargne reste soutenu après avoir connu un léger repli au dernier trimestre 2021.

Les placements en numéraire et sous forme de dépôts auprès des banques, y compris l’épargne réglementée, sont en augmentation (23,7 milliards d’euros contre 13,6 milliards au quatrième trimestre). L’encours des ménages en dépôts à vue atteint un nouveau record à 522 milliards d’euros.

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Au cours du premier trimestre 2022, l’épargne réglementée a encore battu de nouveaux records. L’encours des Livrets A, des LDDS, des LEP, des Livrets Jeune et de l’épargne logement s’élevait fin mars 2022 à 506,47 milliards d’euros, soit 60 milliards d’euros de plus que fin 2019 avant le début de la crise sanitaire. Le relèvement du taux du Livret A à compter du 1er février 2022 a soutenu la collecte qui a atteint 14 milliards d’euros pour les trois premiers mois de l’année.

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Le flux des contrats d’assurance vie demeure positif grâce aux unités de compte. La part des unités de compte dans la souscription se maintient autour de 40 % dans un contexte boursier plus volatil.

Cercle de l’Épargne – données France Assureurs
Cercle de l’Épargne – données France Assureurs

Le relèvement du taux du Livret A le 1er février 2022 et les incertitudes liées à la résurgence de l’inflation et à la guerre en Ukraine conduisent les ménages à renforcer leur épargne de précaution.

Les ménages devraient à un niveau élevé leur effort d’épargne au cours du premier semestre avec néanmoins un essoufflement progressif. Face à la remontée de l’inflation, le premier réflexe est d’accroître son épargne pour se prémunir des hausses de prix à venir et pour maintenir constante, en valeur réelle, son encaisse.

Dans un second temps, avec la diminution du pouvoir d’achat qui a atteint 2,5 % au cours du premier trimestre, les ménages, surtout les plus modestes, pourraient être amenés à puiser dans leur épargne. Au cours du second semestre, l’effort tend de toute façon, traditionnellement, à diminuer. Les ménages doivent faire face aux dépenses liées aux vacances, à la rentrée scolaire et aux fêtes de fin d’année.

A lire dans le Mensuel du Cercle de l’Epargne n°98 de juin 2022

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