Accueil > Actualités > Retraite > 2020 >
Au Royaume-Uni, la retraite d’État, actuellement fixée à
65 ans, passera à 66 ans à partir d’octobre 2020. Elle devrait
atteindre 67 ans en 2026 et 68 ans en 2044. Le système de retraite
britannique repose sur des règles différentes de celles en vigueur en France. Il
repose sur deux niveaux. Le premier, dépendant de l’État, vise à assurer au
plus grand nombre un niveau de revenus minimum. La pension de base est
attribuée sous condition d’avoir cotisé pendant trente ans. Elle s’élève
actuellement à 8 750 livres (10 500 euros) par an. Ce
régime est en vigueur depuis 1908. À l’époque, l’âge de la retraite était de 70
ans. Lloyd George, le Chancelier de l’Échiquier
avait alors décidé d’accorder à tous une pension de cinq shillings par semaine
(environ 40 euros actuels). Ce système de base est financé par l’impôt.
Les Britanniques cotisent à un second niveau ou pilier de retraite. La grande majorité des entreprises est affiliée à des fonds de pension quand les fonctionnaires relèvent, en revanche, pour le deuxième pilier, d’un régime par répartition.
L’âge effectif de départ à la retraite est de 65 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmes, soit un an à deux ans de plus que les Français. En 1950, les Britanniques partaient à la retraite à 67 ans (pour les hommes) et 64 ans (pour les femmes). L’âge a ensuite baissé, atteignant un point bas au début des années 1990, à 63 ans et 61 ans respectivement, avant de recommencer à augmenter.
Les Britanniques ajustent leur âge de départ en fonction du niveau de pension auquel ils ont le droit dans le cadre des régimes de retraite privés. 40 % des actifs britanniques n’ont accès à aucun produit d’épargne retraite ce qui les expose à avoir de faibles pensions durant leur retraite. Depuis 2012, les obligations d’adhésion aux fonds de pension ont été accrues. Un fonds de pension national a été créé afin d’affilier tous ceux qui ne le sont pas à travers leurs entreprises. Neuf millions de Britanniques y sont désormais inscrits.
Les Britanniques, pour améliorer leurs revenus à la retraite, vendent fréquemment leur logement pour en acheter un plus petit. Ils pratiquent également la location de leur maison, se réservant alors deux ou trois pièces.
Pour les nouvelles générations, le problème du financement d’un supplément de retraite s’est accru avec le coût croissant des études qui les oblige à s’endetter sur de nombreuses années. Les remboursements les empêchent de placer une partie de leurs économies dans des fonds de pension, réduisant d’autant leurs futurs revenus à la retraite. Les universités, qui étaient presque gratuites jusqu’en 2010, coûtent désormais 9 000 livres (10 000 euros) par an.
A lire dans le Mensuel N°69 de janvier
contact@cercledelepargne.com