La transition écologique est-elle finançable de manière traditionnelle ou suppose-t-elle de nouveaux outils ? Est-elle compatible avec les lois financières en cours ou nécessite-t-elle de s’en affranchir ?
Les besoins financiers pour respecter les accords de Paris de limitation du réchauffement climatique à 1,5 ou à 2 degrés sont importants. Selon l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA), au moins 1 700 milliards de dollars par an, à l’échelle mondiale, jusqu’en 2050 seraient indispensables pour attendre les objectifs fixés par la Communauté internationale. Pour la France seule, les montants à dégager sont évalués à une centaine de milliards d’euros par an.
Le respect des Accords de Paris exige que tous les États réalisent des efforts afin de décarboner leurs activités. Les pays émergents et en développement estiment qu’ils n’ont pas à financer seuls cette transition écologique sachant qu’ils ne sont pas responsables de l’augmentation des émissions passées des gaz à effet de serre. Ils attendent, de ce fait, un soutien de la part des pays occidentaux. En 2022, les 10 % les pays les plus riches ont émis 40 % du CO2, les 50 % les plus pauvres 13 %.
En l’état actuel, l’alignement des niveaux de vie sur le modèle américain serait intenable d’un point de vue écologique. Les Accords de Paris avaient ainsi prévu une enveloppe en faveur de ces pays de 100 milliards de dollars par an. Jusqu’à maintenant, ces fonds n’ont pas été versés. La crise covid et la guerre en Ukraine expliquent en partie les retards pris en la matière.
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