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Résultats 24 décembre 2020 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 5 522,01 | +2,39 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 30 199,87 | -0,05 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 12 804,73 | +0,49 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 13 587,23 | +2,57 % | 13 249,01 |
Footsie | 6 502,11 | +0,76 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3 543,28 | +2,74 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 26 656,61 | -0,40 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 3 363.11 | -0,94 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,304 % | +0,031 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,550% | +0,025 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,926 % | -0,012 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,2183 | -0,56 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 878,970 | -0,10 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 51,290 | -1,91 % | 66,300 |
Les investisseurs ont reçu comme cadeau de Noël, l’accord commercial entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne mais ils étaient peu nombreux à intervenir jeudi après-midi. La tradition de la trêve de fin d’année est respectée en 2020 malgré la crise sanitaire. Le CAC 40 a néanmoins gagné près de 2,4 % sur la semaine. Le début des campagnes de vaccination en Europe a certainement joué, cette semaine, en faveur des marché actions
Le Livret A, le gagnant du confinement
En novembre, selon la Caisse des Dépôts et Consignations, le Livret A renoue avec une collecte positive qui s’élève à 2,4 milliards d’euros sur fond de deuxième confinement, après la décollecte de 940 millions d’euros en octobre dernier. L’année dernière, la collecte avait été de 610 millions.
Avec le livret de développement durable et solidaire (LDDS), la collecte nette atteint 3,31 milliards d’euros. Ce résultat reproduit ceux constatés durant le premier confinement. Le Livret A bat ainsi son record d’encours datant de septembre dernier à 325,8 milliards d’euros quand celui du LDDS franchit la barre des 120 milliards d’euros (120,2).
Un mois de novembre évidemment atypique
Avec la proximité des fêtes, les paiements des impôts locaux et l’absence de primes, novembre est traditionnellement un mauvais mois pour le Livret A. Sur ces dix dernières années, la collecte avait été négative à six reprises et nulle en 2019. Celle de 2020 égale la collecte de 2012 avec 2,4 milliards d’euros. Il y a huit ans, le relèvement du plafond du Livret A intervenu le 1er octobre expliquait le niveau élevé des versements.
Pour 2020, avec une renonciation forcée à la consommation, le deuxième confinement explique la forte collecte nette. Avec la fermeture des commerces dits non essentiels et la limitation des déplacements, la consommation a baissé, dégageant ainsi des marges en faveur de l’épargne. Cependant, cette collecte a été moins élevée qu’en avril lors du premier confinement (2,4 milliards d’euros contre 5,47 milliards d’euros). La baisse de la consommation a été moins importante en novembre qu’en avril, -15 % au lieu de -30 %, réduisant d’autant les liquidités disponibles.
Une collecte abracadabrantesque, une préférence absolue pour la liquidité et la sécurité
Depuis le début de l’année, les ménages ont placé plus 27,23 milliards d’euros sur leur Livret A (plus de 35,04 milliards d’euros avec le LDDS). Cette collecte abracadabrantesque marque la préférence absolue dans la liquidité et la sécurité. Elle constitue un record absolu sur onze mois d’une même année. Cette collecte est aussi le signe d’une forte anxiété. En mettant sciemment leur argent sur leurs livrets d’épargne, les ménages flèchent et sécurisent une partie de leurs revenus à la différence de ceux laissés sur les comptes courants. Il y a une volonté manifeste à se constituer une réserve pour faire face à la survenue de problèmes d’emploi ou de revenus. Il n’en demeure pas moins que, depuis le début de l’année, les comptes courants sont les grands gagnants de l’épargne « covid » avec un encours qui a progressé de plus de 50 milliards d’euros.
Dans le contexte exceptionnel de 2020, les ménages ne veulent pas s’engager sur le long terme et privilégient donc des produits liquides. Cette priorité pénalise le premier produit d’épargne français, l’assurance vie. Néanmoins, si pour les flux d’épargne, la préférence est donnée au court terme, il n’y a pas de défiance sur le stock, sur les encours d’épargne à long terme. Les sorties, les rachats sur les contrats d’assurance sont dans la moyenne de ces dernières années. Au niveau des actions, à la différence de 2000 (bulle Internet) et de 2009 (crise de subprimes), les épargnants français font preuve de stoïcisme et se sont gardés de toute sortie précipitée. Les faits leur ont donné pour le moment raison, les indices « actions » ayant compensé tout ou partie des pertes subies en mars.
L’assurance vie, un retour à l’équilibre malgré des vents contraires
L’assurance vie signe sa neuvième décollecte de rang en novembre avec -30 millions d’euros. Cette dernière est néanmoins la plus faible enregistrée depuis le début de l’épidémie. Malgré le deuxième confinement, l’assurance vie revient calmement mais sûrement à l’équilibre. Elle fait mieux qu’en octobre qui avait été marqué par une décollecte de 200 millions d’euros.
Lors du premier confinement, les décollectes mensuelles avaient atteint plus de 2 milliards d’euros. Or, en novembre, contrairement à la période mars-mai 2020, les agences n’ont pas fermé, facilitant les opérations sur les contrats. Par ailleurs, le recours à la visioconférence et au téléphone pour réaliser des arbitrages s’est généralisé, expliquant la bonne tenue de l’assurance vie en novembre.
Sur ces dix dernières années, trois décollectes avaient été, enregistrées au mois de novembre, 2011, 2012 et 2017.
Une collecte brute et des prestations stables
La collecte brute reste pour le deuxième mois consécutif au-dessus des 10 milliards d’euros, soit 10,4 milliards contre 10,9 milliards en octobre et 9,4 en septembre. La bonne tenue des marchés financiers explique certainement ce rebond de la collecte dont 34 % ont été placés en unités de compte, ce qui constitue le taux moyen de ces derniers mois. A la différence des précédentes crises, la part des unités de compte n’a pas varié depuis le mois de mars. Les ménages acceptent de prendre une part de risques supplémentaires dans le cadre de leurs versements effectués sur leur contrat d’assurance
Les prestations sur le mois de novembre sont en léger retrait à 10,5 milliards d’euros, contre 11 milliards d’euros en octobre. Depuis le début de la crise, les prestations évoluent peu, preuve que les assurés restent confiants à l’égard de leur placement.
2020, une année de décollecte pour l’assurance vie
Depuis le début de l’année, le cumul des cotisations en assurance vie s’est élevé, à 103,5 milliards d’euros, soit un recul de près de 30 milliards d’euros (132,8 milliards d’euros sur la même période en 2019). Le montant total des prestations versées est très stable à 110,8 milliards d’euros (109,5 milliards d’euros sur la même période en 2019).
Sur onze mois, la décollecte atteint 7,3 milliards d’euros quand la collecte dépassait 23,3 milliards d’euros sur la même période en 2019. Sauf surprise en décembre, l’assurance vie connaîtra sa plus mauvaise année en 2020. En 2012, la précédente annus horribilis, la décollecte était de 6 milliards d’euros.
L’assurance plie sans rompre
Dans un contexte peu porteur pour les produits d’épargne de long terme, l’assurance vie résiste honorablement. Depuis le début de la crise sanitaire, les ménages privilégient la sécurité et la liquidité, conduisant à une hausse sans précédent du Livret A et des comptes courants. L’assurance vie qui est, par nature, un placement de moyen et de long terme a été naturellement délaissée. En outre, la contrainte d’un versement minimal d’unités de compte peut dissuader certains épargnants. En revanche, la grande stabilité des prestations et des rachats prouve l’absence de défiance à l’encontre du premier placement des ménages dont l’encours a atteint en novembre 1785 milliards d’euros.
Décembre, un tout autre mois
Le dégonflement de la cassette « covid » aura-t-elle lieu en décembre avec les fêtes de fin d’année ? Les premiers indicateurs soulignent une bonne tenue de la consommation. Pour le Livret A, il pourrait en résulter une légère décollecte en décembre mais qui devrait rester modérée, les ménages demeurant prudents. Le niveau élevé des incertitudes ne les incite pas à desserrer fortement et durablement les cordons de la bourse. Selon l’enquête du Cercle de l’Epargne/Amphitéa/AG2R LA MONDIALE réalisée par l’IFOP-CECOP, 68 % Français pensent conserver ou renforcer leur épargne dans les prochains mois. Ce taux atteint 84 % chez les jeunes actifs (25/34 ans), ce qui traduit leur forte inquiétude vis-à-vis de la situation sanitaire et économique. À la question sur ce qu’il faut faire de l’épargne emmagasinée depuis le mois de mars, près des deux tiers des Français (65 %) affirment qu’il faut la conserver en vue de faire face à des difficultés à venir quand seulement 35 % préconisent la consommation. Les ménages français disposant d’importantes liquidités pourraient néanmoins, dans les prochains mois, réaliser des arbitrages surtout si la situation sanitaire et économique se stabilise. L’assurance vie devrait bénéficier de cette normalisation avec une progression de la collecte brute peut être en décembre et plus sûrement en 2021.
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