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Le Coin des Epargnants : le retour des tensions commerciales

Epargne 25 juillet 2020

Le tableau financier de la semaine

 Résultats 24 juillet 2020Évolution Sur 5 joursRésultats 31 déc. 2019
CAC 404 956,43-2,23 %5 978,06
Dow Jones26 469,89-0,76 %28 538,44
Nasdaq10 363,18-1,33 %8 972,60
Dax Allemand12 838,06-0,63 %13 249,01
Footsie6 123,82-2,65 %7 542,44
Euro Stoxx 503 310,89-1,63 %3 745,15
Nikkei 22522 696,42+1,82 %23 656,62
Shanghai Composite3 214,13-5,03 %3 050,12
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)-0,151 %-0,007 pt0,121 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)-0,452 %+0,001 pt-0,188 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)0,587 %-0,031 pt1,921 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures)1,1653+2,00 %1,1224
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)1 901,604+5,06 %1 520,662
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)43,310+0,049 %66,300

Les marchés prennent peur

Les relations diplomatiques entre les États-Unis et la Chine se sont envenimées à nouveau cette semaine. En réplique à la fermeture du consulat chinois de Houston au Texas, ordonnée par Washington mercredi, le ministère chinois des Affaires étrangères a exigé, vendredi 24 juillet, que le consulat américain à Chengdu ferme également. Le Chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a appelé « le monde libre triompher de la nouvelle tyrannie » incarnée par la Chine communiste. Plusieurs Etats ont décidé d’interdire le déploiement des émetteurs Huawei, notamment le Royaume-Uni et la France. Les sources de friction entre l’Occident et la Chine sont ainsi à leur comble. Les investisseurs craignent que l’escalade actuelle se transforme en dégradation économique. Tous les grands indices boursiers ont diminué cette semaine. Le CAC 40 a perdu 2,23 % et le Dow Jones 0,76 %.

Dans ce contexte mouvementé, l’or en profite pour se rapprocher de son niveau historique de 2011 en se dépassant la barre des 1900 dollars l’once. Avec l’accord sur le plan de relance européen, l’euro s’affermit face au dollar et les écarts de taux entre les Etats membres se réduisent.  

Les tensions sino-américaines et les annonces d’Intel qui a reporté le lancement de son prochain microprocesseur ont relégué au second plan les indicateurs économiques qui pourtant témoignent d’une réelle reprise. Ainsi  l’activité du secteur privé s’est stabilisée aux Etats-Unis en juillet – l’indice « flash » composite PMI Markit (synthèse entre l’industrie et les services) est ressorti à 50 points. En zone euro, ce même indice a atteint son plus haut niveau en deux ans à 54,8. L’enquête laisse espérer un début de troisième trimestre encourageant sur le Vieux Continent, même si les données concernant l’emploi restent préoccupantes.

Le règne des taux négatifs n’est pas fini

Le volume de dette à taux négatif dans le monde, qui avait diminué du mois de mars à avril, sous l’effet de la crise de coronavirus, a de nouveau dépassé 14 000 milliards de dollars. Il a presque retrouvé son niveau du mois de mars. Les investisseurs privilégient toujours les placements obligataires des États les mieux notés. Avec les programmes de rachats des banques centrales, le bon papier se fait rare, faisant diminuer d’autant leur taux d’intérêt. La Banque centrale européenne a ainsi mis en place, en mars, un programme d’achats exceptionnel de 750 milliards d’euros, porté trois mois plus tard à 1 350 milliards d’euros. La Réserve fédérale américaine a également lancé un programme qui porte sur 2 000 milliards de dollars.

Grâce aux politiques monétaires accommodantes, l’Italie réussit à se financer à taux négatifs jusqu’à deux ans, la France jusqu’à 10 ans. L’Allemagne comme la Suisse enregistrent des taux négatifs pour des maturités de plus de 30 ans. La République tchèque a levé 300 millions d’euros à 7 ans avec un rendement négatif de -0,015 %. Si la République tchèque n’est pas membre de la zone euro, Prague s’est engagée à mener les démarches nécessaires pour que ces nouveaux titres en euros puissent être mobilisés comme collatéral par les banques pour obtenir des liquidités auprès de de la BCE. Les investisseurs institutionnels ont répondu à l’appel d’autant plus que ce pays figure parmi ceux dont l’économie est la plus dynamique au sein de l’Union. Aux États-Unis, l’argent continue d’être rémunéré positivement même si la barre du zéro se rapproche. Les T-Bills à un mois offrent une rémunération de 0,11 %, contre 2,11 % il y a un an. La FED n’est plus très loin de basculer en territoire négatif.

Au niveau des entreprises, le rendement des obligations est également orienté à la baisse. Le stock d’obligations d’entreprises européennes affichant un rendement négatif qui était quasiment tombé à zéro fin février, atteint désormais plus de 160 milliards d’euros. Selon Bank of America la dette d’entreprises européennes à taux négatif devrait tripler dans les prochains mois.

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