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Résultats 27 novembre 2020 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 5 598,18 | +1,86 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 29 910,37 | +2,21 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 12 205,85 | +2,96 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 13 335,68 | +1,51 % | 13 249,01 |
Footsie | 6 367,58 | +0,25 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3 527,79 | +1,74 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 26 644,71 | +4,38 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 3 408,31 | +0,91 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,347 % | +0,002 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,589 % | -0,004 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,852 % | +0,011 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1956 | +0,84 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 785,610 | -4,54 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 47,960 | +6,46 % | 66,300 |
Le Cac 40 a terminé la semaine juste en-dessous des 5600 points (5598). Il a franchi cette barre dans la journée de vendredi (5 612,70 au plus haut du jour) pour la première fois depuis février. Depuis le début du mois de novembre, l’indice a gagné près de 22 % et a enchaîné quatre semaines consécutives de hausse. De son côté, le Nasdaq Composite a franchi un nouveau record à plus de 12 200 points, tiré par Apple, Alphabet et Amazon.
Au-delà des bons résultats des indices boursiers, des signes inquiétants persistent sur le front de la pandémie de Covid-19 avec une remise en cause des essais du vaccin d’AstraZeneca. Aux Etats-Unis, le nombre d’hospitalisations continue de progresser et a dépassé les 89 000 mercredi 25 novembre. Le taux d’incidence de la Covid-19, soit le nombre de contaminations rapporté à la population, augmente rapidement et atteint près de 50 nouveaux cas quotidiens pour 100 000 habitants, un rythme désormais nettement plus élevé qu’en Europe. L’épidémie qui était très active dans les États ruraux (Dakota du Nord, Indiana, Kansas, Utah, Colorado, etc.) se propage à nouveau dans les grands centres urbains. A New York, les écoles ont été fermées quand un couvre-feu a été institué en Californie. Les autorités craignent que les réunions liées aux fêtes de fin d’année n’entraînent une résurgence des contaminations. La crainte d’une troisième vague après les fêtes de fin d’année est de plus en plus anticipée d’autant que la vaccination de la population au sein des pays avancés prendra du temps, au moins un an. La Chine semble en revanche se démarquer avec une hausse de 28,2 % sur un an de ses profits industriels en octobre, un résultat inédit depuis neuf ans. Ce dernier a entrainé une progression des cours du pétrole avec un baril de Brent à plus de 48 dollars, au plus haut depuis le mois de mars.
Le produit d’épargne le plus populaire, le Livret A, et l’assurance vie qui est le numéro 1 en volume, ont connu le même destin en octobre avec deux petites décollectes. Les épargnants ont boudé ces deux placements juste avant le deuxième confinement.
Coup d’arrêt logique pour le Livret A
Au mois d’octobre, le Livret A a mis un terme à neuf mois consécutifs de collecte positive avec une décollecte de 940 millions d’euros. Sur les dix premiers mois de l’année, la collecte reste positive avec plus de 24,8 milliards d’euros.
Octobre est traditionnellement un mois de décollecte pour le Livret A. Pour retrouver, une collecte positive en octobre, il fallait remonter à celle gargantuesque d’octobre 2012 (+7,35 milliards d’euros) faisant suite au relèvement du plafond du Livret A. En 2019, la décollecte avait atteint un niveau de 2,13 milliards d’euros. La décollecte du mois d’octobre 2020 reste faible au regard de celles constatées les années précédentes, traduisant de ce fait le maintien d’une forte épargne de précaution. Avec plus de 323 milliards d’euros d’encours et 25 milliards d’euros de collecte depuis janvier, une pause était de toute façon prévisible. Même le Livret A ne monte pas jusqu’au ciel…
Octobre est logiquement un mois de dépenses avec, notamment, la fin de la rentrée scolaire et surtout le paiement des impôts locaux. 2020, malgré la crise sanitaire et les restrictions de consommation qu’elle impose n’échappe pas à la règle. Avant le confinement, les ménages ont réalisé des dépenses reportées depuis plusieurs mois. Par ailleurs, privilégiant la liquidité absolue, les ménages ont tendance à laisser de plus en plus d’argent sur leurs comptes sachant, qu’il leur est de plus en plus difficile de prévoir leurs dépenses de consommation qui sont soumises au rythme des restrictions.
L’assurance vie, à petit train de sénateur, revient à l’équilibre
Pour le mois d’octobre, selon la Fédération Française de l’Assurance, l’assurance vie enregistre sa huitième décollecte de rang mais avec -154 millions d’euros. Il s’agit de la plus faible constatée depuis le mois d’avril 2020.
Sur ces dix dernières années, une seule décollecte avait été enregistrée au mois d’octobre. Si, en règle générale, le Livret A termine mal l’année, ce n’est pas le cas pour le premier placement des ménages. Dans les derniers mois de l’année, les épargnants effectuent des arbitrages et décident d’affecter une partie de leurs liquidités sur des placements de long terme comme l’assurance vie ou les produits d’épargne retraite. En 2020, l’affaire est tout autre. L’assurance vie est une des victimes collatérales de la crise sanitaire du fait de sa nature de placement à long terme. La très faible décollecte du mois d’octobre souligne que les ménages reviennent progressivement sur l’épargne de long terme et que le premier produit d’épargne ne souffre d’aucune défiance. Il n’en demeure pas moins que dans l’histoire de l’assurance vie, un tel cycle de décollecte n’avait été jamais enregistré.
Une reprise de la collecte brute en octobre
Au mois d’octobre, la collecte brute a atteint 10,9 milliards d’euros, contre 9,4 en septembre. Pour avoir une collecte plus élevée, il faut remonter au mois de février avant la crise sanitaire. La bonne tenue des marchés financiers explique certainement ce rebond de la collecte dont 34 % a été placé en unités de compte, ce qui constitue le taux moyen de ces derniers mois. Les prestations sur le mois d’octobre se sont élevées à 11 milliards d’euros, soit un peu plus qu’en septembre (10,1 milliards d’euros).
2020, une année atypique pour l’assurance vie
Avec octobre, la collecte nette reste négative sur les dix premiers mois de l’année à hauteur de 7,3 milliards d’euros, contre une collecte nette positive de 22,3 milliards d’euros sur la même période de 2019. Depuis le début de la crise sanitaire, la décollecte est de 9,3 milliards d’euros (de mars à octobre). La décollecte en 2020 pourrait donc être supérieure à celle de 2012 (-6,3 milliards d’euros) marquée par la crise des dettes souveraines qui avait généré un climat de suspicion à l’encontre des fonds euros des contrats d’assurance vie.
Sur les dix premiers mois de l’année 2020, le cumul des cotisations en assurance vie atteint 93,0 milliards d’euros, soit une baisse de plus de 28 milliards d’euros. En revanche, les prestations sont stables d’une année sur l’autre, 100,3 milliards d’euros en 2020, contre 99,3 milliards d’euros en 2019.
Dans un contexte de crise sanitaire doublée d’une crise économique, les ménages éprouvent, à juste titre, les pires difficultés pour se projeter et donc s’engager sur le long terme. Ils privilégient la liquidité absolue ; les dépôts à vue et les livrets sont les principaux réceptacles de l’épargne covid. Les ménages anticipent une baisse de revenus et ont peur des licenciements, ce qui les conduit à accroître le volume de leur épargne de précaution. La baisse des rendements des fonds euros et l’incitation à placer une partie de son épargne en unités de compte dissuadent, à la marge, une partie des épargnants.
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