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Le tableau financier de la semaine
Résultats 20 mars 2020 | Évolution hebdomadaire | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 4 048,80 | -1,69 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 19 173,98 | -17,30 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 6 879,52 | -12,64 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 8 928,95 | -3,28 % | 13 249,01 |
Footsie | 5 190,78 | -,3,27 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 2 586,02 | -19,99 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 16 552,83 | -5,04 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 2 745,62 | -4,91 % | 3050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (22 heures) | +0,094 % | +0,089 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (22 heures) | -0,343 % | +0,202 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (22 heures) | 0,922 % | -0,061 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (22 heures) | 1,0678 | -3,82 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (22 heures) | 1 481,300 | -3,16 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (22 heures) | 28,623 | -17,54 % | 66,300 |
La chute des cours des actions en Europe et du prix de pétrole a été enrayée vendredi 20 mars grâce à l’action coordonnée des banques centrales et des dernières annonces du Président Donald Trump. Le déblocage de 750 milliards d’euros de la Banque centrale européenne pour soutenir les Etats et les entreprises face aux conséquences du coronavirus a permis à la bourse de Paris de sauver la barre des 4000 points après deux séances de hausse consécutive, ce qui n’était plus arrivé depuis deux semaines et demie. Vendredi 20 mars, le CAC 40 s’est offert un gain de plus de 5 points. En revanche, les indices américains sont en forte baisse. Le Dow Jones a perdu 4,55 % vendredi et 17,30 % en une semaine. Le décalage entre les Etats-Unis et l’Europe au niveau boursier est en lien avec celui de la diffusion de l’épidémie. Aux Etats-Unis, les mesures de confinement et les fermetures des entreprises sont devenues d’actualité cette semaine.
L’autre nouvelle de la fin de semaine provient de la hausse du prix du pétrole. Le baril de pétrole Brent a enregistré, vendredi sur un gain quasi historique de 14,4 % tandis que le baril WTI a repris 27 % Ce rebond marque la fin d’une chute de 60 % qui avait placé le baril en-dessous de 26 dollars Il a été provoqué par la décision de la Réserve fédérale d’étendre ses lignes de swap à neuf banques centrales étrangères, ce qui a relâché la pression sur les actifs en dollars. Par ailleurs, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, Donald Trump a annoncé qu’il envisageait « au moment opportun » de faire pression sur l’Arabie saoudite et la Russie pour qu’ils réduisent leur production.
Au niveau des taux d’intérêt, l’engagement de la BCE a permis une légère détente pour la France et l’Italie. Après être montés à près de 0,5 point le 18 mars, ils sont revenus à +0,1 point en fin de semaine. Le taux italien est de son côté passé de 2,4 à 1,63 %.
Vendredi 20 mars, l’once d’or ne valait 1 482,840 euros en baisse de 8 % sur un mois. Depuis son pic à 1700 dollars le 9 mars dernier, le métal précieux se déprécie. L’or ne jouerait-il plus son rôle de valeur refuge ? En période de taux bas, de ralentissement rapide de l’économie, en règle générale, certains investisseurs arbitrent en faveur du métal jaune. Avec la forte chute des bourses, -36 % pour le CAC 40 en un mois, les investisseurs ont besoin d’argent pour couvrir des pertes ou obtenir des liquidités dans l’urgence pour faire face à leurs engagements et réaliser des appels de marge, c’est-à-dire apporter des liquidités pour revaloriser les titres placés en garantie. En période de crise grave, ce qui compte, c’est la liquidité. L’or ne l’est pas complètement car son détenteur doit trouver une personne qui souhaite en acquérir. Le cours de l’or avait également baissé en 2008 pour les mêmes raisons. En un an, la hausse avait dépassé 20 %. Autre facteur de baisse, la demande en or industriel diminue du fait de l’arrêt de nombreuses entreprises d’électronique. L’ensemble des prix des matières premières enregistrent des baisses depuis quelques jours.
En un mois, le CAC 40 a perdu près de 40 %, le Dow Jones, plus de 30 %. Face à ces chutes sans précédent, certains experts ont avancée l’idée de fermer les marchés. Les autorités en charge de leur régulation s’y sont refusés. Leur décision est fondée sur le fait qu’une fermeture serait un aveu de non-fonctionnement normal des cotations. Or, pour le moment, offre et demande s’ajustent certes à la baisse mais il y a toujours des preneurs pour les actions. Si tel n’était pas le cas, les autorités prendraient sans nul doute des mesures énergiques. Les régulateurs tentent pour le moment de réduire autant que possible les comportements qui pourraient déstabiliser les marchés. Ainsi, pour éviter des opérations spéculatives, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé mardi l’interdiction pour un mois des positions nettes vendeuses sur les titres négociés sur une plate-forme boursière établie en France.
Une fermeture des marchés aurait un inconvénient majeur. Il faut les rouvrir après. La chute peut être encore plus sévère après un blocage. Les investisseurs pour se prémunir d’une nouvelle fermeture vendraient alors leurs titres.
La fermeture des marchés est donc une arme à utiliser avec discernement. En France, depuis la création du CAC 40, en 1988, les marchés n’ont jamais été fermés. Pour trouver une fermeture de la bourse de Paris, il faut remonter à mai 1968. A l’étranger, la bourse de New York a été fermé le 11 septembre 2001. L’attaque du Word Trade Center à quelques encablures de la bourse rendait difficilement possible le maintien de la cotation. Lors de la crise de 2008/2009, la question d’une fermeture des marchés a été posée mais elle n’a pas été mise en œuvre.
La fermeture ne pourrait donc s’imposer que si les marchés n’étaient que vendeurs et que si une spirale dépressive entraînait les cours à des niveaux réellement irrationnels.
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