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Le tableau financier de la semaine
Résultats 3 janvier 2020 | Évolution hebdomadaire | Résultats 31 déc. 2018 | |
CAC 40 | 6 044,16 | +0,11 % | 4 678,74 |
Dow Jones | 28 634,88 | -0,04 % | 23 097,67 |
Nasdaq | 9 020,77 | +0,16 % | 6 583,49 |
Dax Allemand | 13 219,14 | -0,88 % | 10 558,96 |
Footsie | 7 622,40 | -0,29 % | 6 733,97 |
Euro Stoxx 50 | 3 773,37 | -0,24 % | 2 986,53 |
Nikkei 225 | 23 656,62 | -0,76 % | 20 014,77 |
Shanghai Composite | 3 083,79 | +2,62 % | 2493,89 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,04 % | -0,024 pt | 0,708 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,283 % | -0,029 pt | 0,238 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 1,809 % | -0,066 pt | 2,741 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1171 | -0,04 % | 1,1447 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 548,708 | +2,51 % | 1 279,100 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 68,340 | +0,31% | 52,973 |
L’élimination du général iranien Qassem Soleimani ordonnée par Donald Trump lui-même, a provoqué une onde de choc sur les places financières avec la clef une augmentation du prix du pétrole et de l’or. A Paris, le Cac 40 est parvenu à contenir ses pertes grâce à la hausse de Total. L’indice finit la séance à l’équilibre à 6 044,16 points en hausse de 0,11 point sur la semaine.
Les investisseurs devraient opter pour la prudence dans l’attente des éventuelles réactions de l’Iran. La situation entre ce pays et les Etats-Unis s’est tendue après l’attaque de leur ambassade à Bagdad par des forces pro-iraniennes. La décision de Donald Trump intervient au début d’une année qui se conclura par l’élection présidentielle. L’Iran, depuis 1979 et la prise d’otage de l’ambassade américaine à Téhéran est un sujet de tension et cela d’autant que ce pays a accru sa sphère d’influence au sein du Moyen Orient. Présent au Liban, en Irak, en Cisjordanie, au Yémen, l’Iran menace deux alliés des Etats-Unis, Israël et l’Arabie Saoudite. Même si les Etats-Unis sont redevenus auto-suffisants pour le pétrole, les liens avec l’Arabie Saoudite sont importants. Ce dernier pays joue un rôle majeur dans la régulation du prix du pétrole. Le Président américain a besoin que les producteurs américains soient suffisamment bien rémunérés. Par ailleurs, l’Arabie Saoudite joue un rôle croissant dans le financement des Etats-Unis qui en contrepartie assure sa sécurité. L’Iran a peut-être interprété que le départ des Etats-Unis de Syrie annonçait leur départ général du Moyen Orient et qu’il pouvait étendre leur influence. A priori, le Président Donald Trump a tenu à rappeler que son pays restait le maître du jeu au Moyen Orient.
En 2019, le CAC 40 a enregistré sa plus forte progression de ces vingt dernières années (après un recul de 10,95 % en 2018). Le gain a été de 26,37 %. L’indice parisien a néanmoins terminé en-dessous des 6000 points qui avaient été atteints au cours du mois de décembre. Les valeurs du luxe et celles la haute technologie ont contribué à ce bon résultat.
Paris n’est pas la seule place à avoir connu une forte croissance. Ainsi, le Footsie londonien a signé sa meilleure performance annuelle depuis le référendum de 2016 sur le Brexit avec un gain de 12,10 %. Le Dax de la Bourse de Francfort s’est adjugé 25,48 % sur l’année, le FTSE MIB milanais 28,28 % L’indice espagnole (le Madrid, l’IBEX 35) a gagné 12 %, son meilleur résultat depuis 2013. De son côté, l’indice européen Stoxx 600 progresse de 23,09 %, sa plus forte hausse depuis 2009.
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Cette forte progression peut surprendre au regard des prévisions pessimistes qui avaient cours en début d’année. La crainte d’un violent ralentissement voire la survenue d’une récession étaient avancées. Les tensions commerciales donnaient crédits aux sombres projections réalisées par les différents instituts économiques. La politique des banques centrales a plus que compensé les effets négatifs de ces prévisions sur les cours boursiers. L’arrêt du programme de hausse des taux directeurs de la part de la banque centrale américaine puis leur baisse à trois reprises ainsi que la décision de la BCE de diminuer son taux de dépôt à -0,5 % le 18 septembre 2019, ont contribué à doper le marché « actions », les investisseurs ayant décidé de réorienter une partie de leurs actifs vers ce type de placements. En fin d’année, les prémices d’un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis ainsi que la victoire de Boris Johnson ont également porté le cours des actions.
Le Gouvernement a publié au Journal officiel du 28 décembre l’arrêté du 24 décembre 2019 relatif aux fonds excédentaires en assurance vie permettant aux compagnies d’assurances de reprendre, sous condition, la provision pour participation aux bénéfices (PPB). L’arrêté précise que « dans des situations exceptionnelles, la provision pour participation aux bénéfices peut être reprise après autorisation » du régulateur, l’ACPR. Cette reprise ne pourra concerner que les assureurs ayant engrangé une perte annuelle. Elle est par ailleurs limitée dans le temps. L’affectation de la PPB aux fonds propres est temporaire. Elle est soumise à autorisation de l’ACPR qui supervisera en outre le retour à la normale. Les assureurs devront ainsi remettre au régulateur un plan prévoyant notamment la restitution à partir de résultats ultérieurs et sous un délai maximal de huit ans des montants repris sur la provision pour participation aux bénéfices. L’organisme d’assurance ne pourra pas verser de dividendes tant que ces montants repris n’ont pas été restitués.
L’arrêté permet une dérogation au droit existant. Logiquement, les compagnies d’assurance ont l’obligation de reverser à leurs clients au moins 85 % des bénéfices qu’elles réalisent en plaçant leur épargne. Toutefois, elles ont le droit de mettre de côté une partie minoritaire de ces bénéfices pendant plusieurs années, afin de lisser le rendement des fonds euros. Le reversement doit s’effectuer sur huit ans.
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