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L’édito d’avril de Jean-Pierre Thomas, Président du Cercle de l’Epargne
Les pythies de mauvais augure sont légion en période de crise. En écoutant les experts sur les chaînes d’information, dans la presse, j’en conclus que nous sommes au bord d’un précipice, que dire, d’un abîme économique incommensurable. À les écouter, 2020 sera bien plus grave que 2008 ou même que 1929. Récession, déflation, inflation, crise financière, et pourquoi pas, retour de l’âge de pierre. Depuis une vingtaine d’années, l’émotion et la passion ont pris le dessus sur la raison. Tout est donné sans filtre, sans analyse, sans recul. L’information est le meilleur allié des pulsions et des névroses dont nous sommes porteurs.
La crise sanitaire que nous connaissons est évidemment un événement grave mais de là à rimer avec la fin du monde, il y a un pas à ne pas franchir. Nous disposons de moyens techniques, de connaissances sans précédent. Le nombre de chercheurs affectés à l’élaboration de solutions pour combattre le coronavirus est sans proportion à ce que cela était au XIXe ou au XXe siècle. Les centres de recherche, les laboratoires pharmaceutiques, les hôpitaux sont tous mobilisés, dans tous les pays, pour endiguer cette épidémie. Les États ont pris des mesures d’une ampleur inégalée pour venir en aide aux citoyens et aux entreprises. Dans ces conditions, d’ici quelques semaines ou quelques mois, l’économie aura la capacité de repartir. Le principal danger est l’autoréalisation des sombres destins qui peuplent les réseaux sociaux. Par rapport aux ordinateurs, aux algorithmes de toute nature, l’Homme dispose d’un atout qui pour le moment ne lui est pas contesté, la capacité d’adaptation et d’anticipation. Face à la crise sanitaire, qui est une nouveauté pour une grande partie de la population, après l’effet de stupeur, le temps de la réaction, seule à même de créer la victoire, a sonné.
Jean-Pierre Thomas
contact@cercledelepargne.com