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Selon le Panorama santé : Europe 2018 publié fin novembre par l’OCDE, l’espérance de vie à la naissance s’établit en moyenne à 81 ans dans les 28 États membres de l’Union européenne en 2016. Elle dépasse 80 ans dans deux tiers des États membres. Les pays du Sud arrivent en tête du classement avec en premier lieu l’Espagne (83,5 ans), puis l’Italie (83,4 ans) et la France (82,7 ans). L’espérance de vie est en revanche la plus faible dans l’Est de l’Europe avec 74,9 en Lituanie, en Lettonie et en Bulgarie.
Espérance de vie à la naissance au sein de l’Union européenne en 2016
En moyenne, au sein de l’Union européenne, les femmes peuvent espérer vivre 5,5 ans de plus que les hommes avec d’importantes variations entre les États membres. Ainsi, l’écart entre hommes et femmes est le plus important en Lituanie (10,6 ans), suivie de la Lettonie (9,8 ans) et de l’Estonie (8,9 ans). Les écarts d’espérance de vie entre hommes et femmes sont en partie dus à une plus grande exposition aux facteurs de risque chez les hommes, à travers notamment une consommation de tabac plus importante, une consommation excessive d’alcool et une alimentation moins saine. Les hommes sont en effet davantage exposés aux maladies cardiaques, à divers types de cancers et à d’autres maladies. Néanmoins, en raison d’un alignement tendanciel des comportements entre hommes et femmes, l’espérance de vie des hommes progresse, ces dernières années, plus vite que celle des femmes, et les écarts hommes/femmes se réduisent. En moyenne, au sein de l’Union européenne, l’écart s’est contracté d’un an entre 2002 et 2016.
Les auteurs du rapport notent que depuis quelques années, les gains d’espérance de vie au sein de l’Union européenne tendent à se réduire dans de nombreux États membres, en particulier en Europe occidentale. Après une progression de l’espérance de vie de 2 à 3 ans en moyenne entre 2001 et 2011, un ralentissement s’est opéré avec des gains inférieurs à six mois entre 2011 et 2016 dans des pays comme la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Cette contraction de l’espérance de vie est en réalité la traduction d’un recul constaté dans 8 pays de l’UE en 2012 et dans 19 pays en 2015, avant un redressement opéré en 2016. Ces reculs tiennent, comme en 2015, à une surmortalité pendant les mois d’hiver du fait de la grippe et des maladies cardiovasculaires, en particulier chez les personnes âgées. Les auteurs du rapport notent que l’hiver 2017-2018 a également été marqué par une surmortalité chez les personnes âgées, ce qui pourrait avoir dès lors un effet négatif sur l’espérance de vie dans certains pays. Par ailleurs, les principaux gains d’espérance de vie enregistrés au cours des précédentes décennies tiennent, selon l’OCDE, aux progrès réalisés en matière de troubles de l’appareil circulatoire, or sous l’effet peut-être de l’augmentation des facteurs de risque comme l’obésité et le diabète, nous constatons ces dernières années une réduction moins importante des décès causés par les maladies cardiovasculaires, ce qui pourrait également avoir contribué à cette moindre hausse de l’espérance de vie.
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