L’INSEE, dans sa note de conjoncture de printemps, a révisé sa prévision de croissance pour le premier trimestre. Après avoir atteint 0,6 % au dernier trimestre 2017, le taux ne serait plus que de 0,4 % pour le 1er trimestre 2018. Au deuxième trimestre, la prévision reste en revanche inchangée et s’établit elle aussi à 0,4 %.
Ce petit recul proviendrait selon l’INSEE d’une détérioration du climat des affaires et d’une moindre confiance chez les consommateurs. La contraction de la production industrielle pèse également sur la prévision. Elle s’est contractée de manière surprenante de 2 % en janvier.
« De manière plus structurelle, un nombre croissant d’entreprises commencent à rencontrer des contraintes d’offre. Le taux d’utilisation des capacités de production est en effet au plus haut et de nombreuses sociétés font part de difficultés de recrutement.
Malgré tout la croissance devrait se maintenir à un niveau correct durant l’année 2018. A mi-2018, l’acquis de croissance – autrement dit la hausse du PIB qui serait enregistrée en 2018 si l’activité stagnait pendant le reste de l’année – devrait s’établir à 1,6 %.
L’investissement des entreprises devrait jouer un rôle moteur pour la croissance avec une progression de +1,1 % au premier trimestre et de +1,2 % au deuxième. L’effort d’investissement viserait à permettre une augmenattion des capacités de production afin de faire face à la reprise de la demande. En revanche, la consommation des ménages serait un peu décevante avec une augmentation de 0,3 % au premier trimestre puis de 0,4 % les trois mois suivants. Le relèvement de certains prélèvements obligatoires serait responsable de cette contre-performance. Par ailleurs, le pouvoir d’achat a été légèrement érodé par l’augmentation des prix des produits énergétiques. Par ailleurs, les ménages devraient ralentir leurs dépenses d’investissement dans le logement après une accélération marquée en 2017. Ainsi, la hausse de l’investissement dans le logement serait de +0,5 % au premier trimestre suivi de +0,2 % au deuxième.
Le commerce extérieur pourrait enfin contribuer positivement à la croissance avec une hausse attendue des exportations de de 1 % au premier trimestre, grâce notamment à la livraison attendue d’un paquebot. Au deuxième trimestre, la hausse serait de puis de 0,5 %.
Le taux de chômage est attendu stable à 8,9 % de la population active en France entière (hors Mayotte) d’ici à mi-2018, malgré des créations d’emplois évaluées à +113.000 postes supplémentaires