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L’économie française a enregistré, au 2e trimestre, une croissance de 0,2 % comme au 1er. Ce résultat décevant confirme la rupture par rapport à 2017 année durant laquelle la croissance était de 0,5 % par trimestre.
La croissance, en mode petit train de sénateur du 2e trimestre, a été freinée par les grèves et par l’accumulation des jours fériés au mois de mai. L’économie française est également gênée par des goulots d’étranglement liés à l’insuffisance de l’investissement de ces dernières années et par les difficultés que rencontrent les entreprises pour recruter. Par ailleurs, la hausse des prélèvements obligatoires et la remontée de l’inflation érodent le pouvoir d’achat des ménages, ce qui entraîne une baisse de la consommation. Mais cette stagnation semble dépasser la France et concerne l’ensemble de la zone euro. La hausse des prix du pétrole a un impact sur tous les pays européens en réduisant le pouvoir d’achat des ménages et les marges des entreprises.
la consommation en panne
Les dépenses de consommation des ménages ont, en France, diminué de 0,1 % après une hausse de 0,2 % au 1er trimestre.
L’investissement des entreprises répond présent
L’investissement continue de croître, ce qui est encourageant pour la croissance des prochains trimestres. La formation brute de capital fixe (FBCF) a connu une progression de 0,7 % après +0,1 % Ce bon résultat repose sur l’accélération de l’investissement des entreprises (+1,1 % après +0,1 %). Après une forte progression en 2017, l’investissement des ménages s’est contracté de 0,1 % après un gain de 0,2 % au 1er trimestre. La hausse des prix de l’immobiliers commencerait peut être à dissuader certains ménages à investir.
Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue autant à la croissance qu’au premier trimestre (+0,2 point).
Le commerce extérieur, le talon d’Achille de l’économie française
Le commerce extérieur a pesé négativement sur la croissance. sa contribution a été de -0,3 point après une contribution nulle au 1er trimestre. Les importations ont connu une forte hausse, +1,7 % après −0,3 % quand les exportations n’ont augmenté que de 0,6 % après −0,4 %. Ce mauvais résultat témoigne de la restauration incomplète de la compétitivité de l’économie française.
À l’inverse, les variations de stocks ont contribué positivement à la croissance (+0,3 point après 0,0 point).
L’objectif des 2 % de croissance s’éloigne
Avec ce deuxième trimestre de croissance à 0,2 %, l’objectif du gouvernement d’un taux annuel à 2 % semble difficile à atteindre malgré l’acquis de 2017. Si une amélioration est attendue au second semestre, la croissance annuelle devrait se situer autour de 1,7 %. L’amélioration sera concentrée sur le dernier trimestre avec le second volet de baisse des cotisations salariales contrepartie de la hausse de la CSG.
La diminution des créations d’emploi devrait en revanche jouer négativement sur la croissance.
Au niveau international, les menaces de guerre commerciale pourraient peser sur les échanges extérieurs. Par ailleurs, la croissance britannique devrait être fortement brider par les incertitudes sur la conclusion d’un éventuel accord avec l’Union européenne. Or, le ralentissement du Royaume-Uni est une mauvaise nouvelle pour la France car ce pays est un des meilleurs clients de la France.
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