En octobre, comme en septembre, le e taux de croissance annuel des crédits aux particuliers a atteint 2,8 %. Selon les données récoltées par la Banque de France, cette croissance a été soutenue par une légère accélération des crédits de trésorerie (+1,9 %, après +1 % en septembre) compensant la moindre hausse des crédits à l’habitat (+2,6 %, après +2,7 %).
Les crédits aux sociétés non financières ont augmenté en octobre de 2,6 %, après une hausse de 1,9 % en septembre. Les crédits de trésorerie ont augmenté de +1,8 %, après une baisse de 0,8 % en septembre. Les crédits d’investissement ont progressé de 3,2 %, après +3,1 % en septembre.
Malgré une baisse des livrets bancaires constatée en octobre, les taux d’intérêt sont restés stables selon la Banque de France
(en pourcentage) | |||||||||
oct-13
|
déc-13
|
mai-14
|
août-14
|
sept-14 (h)
|
oct-14 (i)
|
||||
DÉPÔTS ET PLACEMENTS MONÉTAIRES (b)
|
0,70
|
0,71
|
0,71
|
0,62
|
0,62
|
0,61
|
|||
dont : – dépôts à vue
|
0,15
|
0,16
|
0,16
|
0,15
|
0,15
|
0,14
|
|||
– dépôts à terme <= 2 ans
|
2,04
|
1,97
|
1,95
|
1,88
|
1,94
|
1,95
|
|||
– livrets à taux réglementés (c)
|
1,29
|
1,29
|
1,28
|
1,05
|
1,06
|
1,05
|
|||
dont : livret A
|
1,25
|
1,25
|
1,25
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
|||
– livrets ordinaires
|
1,20
|
1,19
|
1,17
|
1,03
|
1,02
|
0,96
|
|||
– titres d’OPC monétaires (d) (e)
|
0,09
|
0,05
|
0,11
|
0,12
|
0,12
|
0,11
|
|||
AUTRES DÉPÔTS NON INCLUS DANS LES AGRÉGATS
|
|||||||||
Plan d’épargne-logement
|
2,96
|
2,94
|
2,92
|
2,91
|
2,93
|
2,88
|
|||
Autres dépôts à terme > 2 ans
|
2,87
|
2,86
|
2,81
|
2,74
|
2,78
|
2,70
|
|||
Pour mémoire :
|
|||||||||
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème
|
0,50
|
0,25
|
0,25
|
0,15
|
0,05
|
0,05
|
|||
Euribor 3 mois (f)
|
0,23
|
0,27
|
0,33
|
0,19
|
0,10
|
0,08
|
|||
Rendement du TEC 5 ans (f), (g)
|
1,13
|
1,14
|
0,73
|
0,39
|
0,31
|
0,31
|
|||
Plan d’épargne logement
|
2,50
|
2,50
|
2,50
|
2,50
|
2,50
|
2,50
|
|||
(taux applicables aux nouveaux PEL hors prime d’État)
|
Le PLFSS 2015 a été définitivement adopté par l’Assemblée nationale le lundi 1er décembre.
1,6 million de retraités français seraient partis à l’étranger soit pour retrouver leur famille, soit pour bénéficier d’un régime fiscal plus léger ou un niveau de vie plus important. Ce choix peut être également dicté par la recherche d’un climat plus clément. Le Portugal a pris en 2009 des mesures visant à inciter les Européens à y venir passer leur retraite avec à la clef une exonération d’impôt sur le revenu durant 10 ans sous réserve d’y résider durant 6 mois. D’autres pays ont adopté des législations favorables à l’accueil des retraités.
Si vous souhaitez suivre ces Français, vous devez vous poser une série de questions et au préalable régler quelques problèmes administratifs.
L’expatriation au moment de la retraite ne s’improvise pas. Il faut respecter les conditions de résidence pour pouvoir échapper aux impôts en France et éventuellement dans le pays de résidence. Il faut s’interroger sur la sécurité, sur la qualité du système de santé et les moyens de transports disponibles. Il faut regarder les règles en vigueur pour l’acquisition éventuelle d’une résidence ainsi que les règles pour les transferts financiers en cas de départ du pays.
Une fois le pays choisi, il faut penser à :
Au mois de novembre le taux d’inflation annuel de la zone euro reste à un niveau très bas, 0,3%, contre 0,4 % au mois d’octobre principalement en raison de la baisse des prix de l’énergie. S’agissant des principales composantes de l’inflation de la zone euro, les services devraient connaître le taux annuel le plus élevé en octobre (1,1%, contre 1,2% en octobre), suivis de l’alimentation, boissons alcoolisées &tabac (0,5%, stable par rapport à octobre), des biens industriels hors énergie (0,0%, contre -0,1% en octobre) et de l’énergie (-2,5% contre -2,0% en octobre).
Selon une étude publiée aujourd’hui les Français détiendraient 3000 tonnes d’or sous forme de pièces et lingots, soit une réserve financière de 90 milliards d’euros.
D’après une étude d’Ipsos de mai dernier, la possession d’or concerne toutes les couches sociales de la population française, notamment les catégories modestes (ouvriers, employés), « fruit d’une longue tradition d’or acquis par héritage ou donation ». L’or ainsi possédé l’est de puis plus de 10 ans et 80% des personnes qui possèdent ou ont possédé de l’or l’ont obtenu par héritage ou donation.
Cette étude intervient au moment où l’or connait un accès de faiblesse en étant passé en-dessous de 1200 dollars l’once. on est revenu au niveau de 2009. En deux ans, les cours ont baissé de 30 %. De 1980 à 2006, l’or a connu un quart de siècle de faibles cours entre 400 et 600 dollars l’once.
Pourquoi la baisse actuelle ? La bonne tenue des actions et l’éloignement de la crise des dettes souveraines expliquent cette évolution. Par ailleurs, les banques centrales ne sont plus acheteuses. Elles gonflent leur bilan en injectant des liquidités : relance en Chine, au Japon, en Europe. Enfin, la production est en hausse dopée par l’augmentation des cours entre 2007 et 2013.
Encours (en Mds €) (a)
|
Taux de croissance annuel (en %) (a)
|
|||
oct-14
|
août-14
|
sept-14
|
oct-14
|
|
Dépôts à vue
|
640
|
5,2
|
4,9
|
6,5
|
= Ressources résidentes incluses dans M1
|
640
|
5,2
|
4,9
|
6,5
|
+ Dépôts à terme ≤ 2 ans
|
151
|
1,0
|
2,6
|
4,0
|
+ Comptes sur livret
|
618
|
-1,1
|
-1,1
|
-1,2
|
= Ressources résidentes incluses dans M2
|
1 409
|
1,9
|
1,9
|
2,8
|
+ Titres d’OPC monétaires
|
261
|
-3,8
|
-3,6
|
-2,4
|
+ Pensions
|
31
|
11,5
|
26,0
|
14,8
|
+ Titres de créance ≤ 2 ans
|
60
|
-5,6
|
-5,9
|
7,9
|
= Ressources résidentes incluses dans M3
|
1 761
|
0,7
|
1,0
|
2,3
|
+ Engagements monétaires bruts vis-à-vis du reste de la zone euro
|
176
|
3,1
|
0,4
|
4,6
|
– Avoirs monétaires bruts vis-à-vis du reste de la zone euro
|
47
|
10,1
|
5,7
|
-3,3
|
= Composante française de l’agrégat monétaire M3 de la zone euro
|
1 889
|
0,7
|
0,9
|
2,6
|
(a) Données cvs . Taux de croissance hors effets des reclassements et des réévaluations
|
Avec le recul des prix de l’immobilier, avec la désaffection des Français à l’encontre du Livret A, l’assurance-vie est redevenue le produit phare de l’épargne française. Les ménages, certainement par crainte de l’avenir, continuent à maintenir un fort niveau d’épargne dont bénéficie l’assurance-vie.
La collecte nette a été de 2,1 milliards d’euros au mois d’octobre. L’assurance-vie signe ainsi son dixième mois consécutif de collecte positive. Elle continue ainsi sur sa lancée.
Le résultat est stable par rapport à celui du mois de septembre. En revanche, en comparaison à l’année dernière, la tendance est toujours à la reprise. Au mois d’octobre 2013, la collecte n’avait été positive que de 473 millions d’euros.
Les cotisations se sont bien tenues avec une collecte brute de 11,6 milliards d’euros quand les prestations (rachats) sont restées à un niveau relativement bas (9,5 milliards d’euros). Depuis le début de l’année, les cotisations se sont élevées à 106,9 milliards d’euros et les prestations à 87,4 milliards d’euros. Il est à noter que les unités de compte sont en nets progrès avec une progression de 26 % sur un an. Elles ont représenté 18 % de la collecte du mois d’octobre.
Ce résultat tranche avec celui du Livret A qui a enregistré une décollecte de 2,93 milliards d’euros au mois d’octobre.
Depuis le début de l’année, l’assurance-vie a enregistré une collecte nette de 19,5 milliards d’euros contre une décollecte de 4,6 milliards d’euros pour le Livret A.
L’assurance-vie a digéré la crise des dettes souveraines qui s’était soldée par la première décollecte annuelle de son histoire de 6,3 milliards d’euros en 2012.
La baisse de l’assurance-vie ne modifie pas le comportement des épargnants qui continuent à privilégier les fonds euros.
La souplesse du produit avec la possibilité d’entrée et de sortir à sa guise, la garantie en capital des fonds euros et un régime fiscal attractif constitue la sainte alliance de ce produit d’épargne.
Dans les prochaines semaines, il faudra suivre les premières annonces sur le rendement des fonds euros pour 2014 ainsi que les premiers pas des nouveaux fonds euro-croissance. En ce qui concerne les rendements, ils devraient se situer entre 2 et 4 % pour les meilleurs avec une moyenne tournant autour de 2,4%.
Prévues en novembre de cette année, les négociation AGIRC/ARRCO destinée à trouver des solutions pour mettre fin à la dérive des comptes des régimes devraient être reportées à février prochain. Ces négociation qui devraient déboucher sur des décisions difficiles qui impacteraient le taux d’appel, les tranches de cotisations voire le régime de réversion pourraient même être repoussées après les élections cantonales.
Un amendement déposé par les élus UDI au Sénat prévoyant une majoration de la taxe additionnelle des retraites chapeaux qui pèsesur les employeurs vient d’être confirmé par les élus de la Nation. Le texte fait ainsi passer la taxe additionnelle de 30 % à 45 %. Un contribution qui vise les rentes supérieures à 8 PASS soit 300 384 euros pour l’année 2014.
Le Livret A a enregistré, en octobre, son sixième mois de décollecte. Il faut remonter à la période de mai à novembre 2005 (7 mois) pour retrouver une période aussi longue de décollecte. La décollecte pour le Livret A atteint 2,93 milliards d’euros. Il faut, par ailleurs, revenir au mois de mars 1996 pour avoir une décollecte aussi forte ( elle s’était élevée à 3,8 milliards d’euros).
Pour le LDD, la décollecte a été de 0,88 milliard d’euros en octobre. Depuis le début de l’année, le Livret A est en perte sèche de 4,59 milliards d’euros (100 millions pour le LDD). L’encours du Livret A est désormais de 261 milliards d’euros quand celui du LDD est de 101 milliards d’euros.
Les épargnants sont toujours en train de digérer la baisse du taux intervenue au mois d’août en mettant de moins en moins d’argent sur le Livret A tout en effectuant des retraits pour faire face aux dépenses de fin d’année. Par ailleurs, le succès de l’assurance-vie, ces derniers mois, prouve que les Français qui le peuvent privilégient les placements longs plus rémunérateurs.
Les ménages conservent, par ailleurs, toujours beaucoup d’argent en dépôts à vue (essentiellement comptes courants). En effet, le montant des dépôts des ménages à vue dépassait 280 milliards d’euros en juin 2014 contre 262 milliards d’euros en décembre 2010.
Il convient de souligner qu’octobre sourit rarement au Livret A. Depuis 2004, 6 mois d’octobre sur 10 ont enregistré une décollecte. Les ménages doivent, au cours de ce mois, faire face aux paiements des impôts locaux et dépenses liées à la rentrée.
Avec la faible inflation qui se confirme de mois en mois, le Gouvernement devra, d’ici le début de mois de janvier, trancher la question du taux du Livret A. En vertu de la formule, il devrait abaisser le taux de 1 à 0,75%. Avec ce fort mouvement de décollecte qui prend forme, il sera tenté surtout en période électorale de maintenir le niveau de rémunération du produit d’épargne le plus largement diffusé en France.
A l’occasion de la publication du livre, « Retraite : juste un autre monde » aux éditions Temporis le 21 novembre 2014, Philippe Crevel donne son avis sur la situation des régimes de retraites.
Philippe Crevel, économiste et secrétaire général du Cercle de l’Epargne, aborde les taux 2014 des fonds euros des contrats d’assurance vie. Quels seront-ils cette année ?
Philippe Crevel, répond aux questions d’Atlantico à la suite de l’annonce de ministre de l’Économie Emmanuel Macron de vouloir supprimer les retraites chapeau
D’après l’Insee, les retraités jouissaient, en 2012, d’un niveau de vie supérieur à la moyenne nationale avec respectivement 24 020 euros par an conter 23 270 pour l’ensemble de la population.
Le ratio de revenus entre les 10 % des retraités les plus riches et les 10 % les pauvres est de 3,1 contre 3,5 pour l’ensemble de la population.
Selon la Banque de France, au deuxième trimestre, le taux d’endettement des entreprises non financières et les ménages est de 120,2 % du PIB en hausse de 1,6 point par rapport au trimestre précédent. Ce taux est inférieur à celui des grands pays. Les entreprises françaises et surtout les ménages recourent peu aux crédits et ne sont pas fortement endettés.
A cette dette privée, il faut ajouter celle des pouvoirs publics qui est de plus de 95 % du pib soit un total de 215 % du PIB
Le Ministre de l’Economie, Emmanuel Macron a annoncé qu’il souhaitait supprimer les retraites chapeau et a demandé qu’une « mission de l’Inspection générale des finances soit faite pour que (…) nous puissions trouver une vraie solution pour supprimer les retraites chapeau et les remplacer par un régime de droit commun plus lisible pour tous les Français».
Vielle antienne, la suppression de la retraite-chapeau revient au cœur du débat public après la révélation du montant de celle des anciens PDG de GDF Suez et de France Telecom. Le Premier Ministre, François Fillon, dans des circonstances semblables avait déjà en 2009 voulu tordre le coup aux retraites chapeaux.
Il ne faut pas considérer qu’en raison de cas particulier atypiques il y a un problème. Il convient de ne pas oublier que selon un rapport de l’Inspection des Finances d’octobre 2010, la pension annuelle moyenne versée dans le cadre des retraites à prestations définies atteint 3 200 euros.
Que recouvre la notion de retraite à prestations définies?
L’article 39 couvre deux catégories de retraite à prestations définies.
Dans la première catégorie appelé régime différentiel ou « régime chapeau », l’entreprise garantit alors au salarié qui cesse son activité, un montant de retraite exprimé en pourcentage du dernier salaire annuel perçu, tous régimes confondus. Le régime « article 39 » compense la différence entre le montant garanti par l’employeur et le montant effectivement perçu au titre des régimes obligatoires.
Dans la seconde catégorie appelée régime additif, l’entreprise garantit un niveau de retraite en plus des prestations des autres régimes, en principe exprimé en pourcentage du dernier salaire. Le montant de cette prestation est donc indépendant du régime de base et des régimes complémentaires.
Une entreprise peut choisir de combiner les deux régimes, additif et différentiel, en garantissant à la fois un certain niveau de retraite tous régimes confondus et un montant de prestation.
Les cotisations versées au titre de ces régimes à prestations définies (article 39) se sont élevées, en 2013 à 1,5 milliard contre 2,6 milliards d’euros en 2012. Cette baisse est imputable à l’augmentation de la taxation. Les prestations ont atteint, la même année, 2,1 milliards d’euros. L’ensemble des droits capitalisés dans le cadre de ces régimes représentait, toujours à fin 2013 36,3 milliards d’euros contre 35,7 milliards d’euros en 2012.
Le nombre de bénéficiaires des régimes à prestations définies n’est pas connu de manière précise car les droits ne sont pas individualisés, l’identification intervient au moment de la liquidation. L’octroi d’une retraite chapeau est condition à être présent dans les effectifs au moment de la liquidation des droits à la retraite.
Le nombre de bénéficiaires est évalué à un million. Trois types de publics existent : les dirigeants du CAC 40, les dirigeants de PME et des salariés qui autrefois relevaient de régimes professionnels qui ont été progressivement remplacés par des systèmes à prestations définies (entreprises pétrolières en particulier).
La part des grandes entreprises mettant en œuvre ce type de retraite pour leurs dirigeants est importante. Sur les 60 sociétés composant l’échantillon étudié par l’Autorité des Marchés Financiers dans le cadre de son rapport « 2013 », sur la gouvernance, 43 entreprises mettent à disposition de leurs dirigeants au moins un régime de retraite supplémentaire. Ainsi, 82 % des dirigeants des grandes entreprises bénéficient d’une telle couverture. Il est à noter que dans près de 90 % des entreprises concernées, le régime ne concerne pas exclusivement les dirigeants. Mais ce régime concerne également plusieurs centaines de milliers de salariés qui bénéficient d’une couverture additionnelle de retraite.
Environ 90 000 retraités bénéficient d’une pension complémentaire au titre d’un régime à prestations définies.
Pourquoi des retraites dites chapeau ?
Les retraites chapeau s’inspirent du système de la fonction publique dont les pensions sont fixées à 75 % du traitement perçu durant les six derniers mois. C’était initialement les hauts fonctionnaires qui avaient pantouflé qui ont demandé à bénéficier de complément de pension.
Du fait du plafonnement des retraites de base et complémentaires, les dirigeants d’entreprise subissent de fortes diminutions de revenus au moment de leur cessation d’activité. C’est pour effacer tout ou partie de cette perte de revenus, que le système de retraites chapeaux a été institué.
Des vieux systèmes de retraites professionnels dans les secteurs du pétrole ou de la chimie ont été remplacés par des régimes à prestations définies et couvrent l’ensemble des salariés des entreprises concernées.
Quels sont les problèmes ?
Le montant de certaines retraites chapeau peut choquer les Français au regard du niveau moyen des pensions qui est de 1 288 € par mois.
Les retraites chapeau obligent les entreprises à immobiliser des sommes importantes et peuvent constituer des charges importantes en particulier pour les PME. Logiquement, il y a un provisionnement progressif. Si depuis 2010, il n’y a plus de régimes internes, il y a fréquemment un sous-provisionnement.
Le dispositif n’est pas conforme au droit européen car il n’est pas portable d’une entreprise à une autre. Le bénéficiaire d’une retraite chapeau via une entreprise A perd l’ensemble de ses droits s’il part travailler dans une entreprise B.
Quelles seraient les conséquences de la suppression des retraites chapeau ?
Depuis 10 ans, les retraites chapeau ont fait l’objet d’une taxation accrue assez dissuasive surtout pour les PME. Il en a résulté une baisse du nombre de ces contrats et une diminution des cotisations. D’autres formules pas toujours académiques ont été développées pour répondre aux besoins des salariés et dirigeants d’entreprises.
Pour éviter le départ des chefs d’entreprise vers l’étranger, les entreprises devront trouver de toute façon des parades soit sous forme de salaire ou à travers la souscription de contrats d’assurance-vie.
De même, il faut trouver une solution pour les salariés qui sont couverts par un régime à prestation définies afin que leurs droits soient portables et que leurs pensions ne soient pas surtaxées.
Tels seront certainement les problèmes auxquels devra répondre le nouveau rapport de l’Inspection des finances. Depuis 2012, la Direction du Trésor tente de proposer un texte au Gouvernement afin de moderniser le régime de retraite à prestations définies. Espérons que ce rapport aboutisse à une solution pragmatique…
Philippe Crevel, analyse les résultats de l’enquête – Odoxa « le Parisien » – « Aujourd’hui en France » – Caisse d’épargne sur les Français et les retraites et explique pourquoi les Français sont de moins en moins confiants quand ils pensent à leur retraite.
Philippe Crevel est interrogé sur l’évolution possible du taux du livret A en février prochain au regard des derniers résultats de l’inflation.
Philippe Crevel explique les contours de la réforme de l’épargne salariale présentée par le Ministre de l’économie, ses objectifs et ses limites dans un contexte économique contraint.
Depuis plus d’un an, le Président de la République annonce la réforme de l’épargne salariale. Après l’augmentation du forfait social de 8 à 20 % qui l’a pénalisée et après quelques tentations de suppression des dispositifs, l’exécutif s’est rangé à l’idée que l’épargne salariale est un outil utile d’amélioration du pouvoir d’achat et de financement des entreprises. A travers sa future réforme, le Gouvernement poursuit plusieurs objectifs : rendre l’accès de l’épargne salariale plus facile aux PME, améliorer la lisibilité des dispositifs, diriger cette épargne vers le financement de l’économie, améliorer le pouvoir d’achat des salariés. Cette réforme doit, en outre se faire à coût zéro pour les finances publiques, une véritable quadrature du Cercle.
L’épargne salariale a représenté une enveloppe de 15,5 milliards d’euros en 2012. Elle a bénéficié à 6,8 millions de salariés sur un total potentiellement couvert de 8,3 millions. .L’encours moyen atteint 8 500 € par épargnant. Chaque salarié reçoit en moyenne 2 200 € par an. Les versements représentent environ 7 % de la masse salariale. En 2013, plus de 280 000 entreprises offrent un dispositif d’épargne salariale dont 273 000 ont moins de 250 porteurs. Selon l’Association Française de Gestion, les actifs gérés en épargne salariale atteignent ont atteint au 30 juin 2013, 110,8 milliards d’euros.
La suppression de la prime Sarkozy
En parallèle de la mise en oeuvre de cette réforme, selon le quotidien les Echos, le gouvernement devrait supprimer la prime de partage des profits dite prime Sarkozy, instaurée en 2011 et versée aux salariés par les entreprises dont les dividendes augmentent deux années de suite.
En 2012, la prime de partage des profits a été distribuée à 1,3 million de salariés, pour un montant total de 340 millions d’euros, après 403 millions en 2011. Le montant moyen versé en 2012 a été de 270 euros. Pour 2013, le montant a été de 200 et devrait baisser à 180 euros cette année.
Cette prime se superpose aux dispositifs de participation et d’intéressement. Si elle est exonérée de charges sociales dans la limite de 1200 euros par an par salarié, elle est soumise à la CSG, à la CRDS et au forfait social. Sa suppression maintes fois réclamée par la majorité mais aussi par le patronat est d’autant plus imminente qu’un amendement d’origine parlementaire a été déposé sur ce sujet.
La réforme de l’épargne salariale du Gouvernement devrait s’appuyer sur le rapport du conseil d’orientation de la participation, de l’intéressement, de l’épargne salariale et de l’actionnariat salarié qui a été remis à Bercy.
Des mesures pour les PME
Pour inciter les entreprises à recourir à la participation n’étant obligatoire qu’au-delà de 50 salariés, moins d’un salarié sur cinq bénéficie d’épargne salariale dans les plus petites PME, le Gouvernement ne devrait pas jouer sur le seuil mais plutôt proposer d’« exonérer de forfait social » pour les TPE-PME qui mettent en place pour la première fois un dispositif d’épargne salariale. Cette mesure ne devrait rien coûter à l’Etat. Le rapport préconise aussi pour les TPE (moins de 11 salariés) de créer un « livret E » permettant à l’entreprise de garder cinq ans en trésorerie les sommes versées, avec pour le salarié un rendement « un peu au-delà du taux du Livret A ». Cette création pose la question de la sécurisation des sommes placées. Le rapport prévoir un mécanisme de garantie des fonds.
Pour inciter les PME à se lancer dans l’épargne salariale, il est proposé que celles qui sont déjà dotées d’un accord d’intéressement et qui franchissent le seuil des 50 salariés ne soient pas immédiatement contraintes de verser de la participation. Les accords d’intéressement pourraient être prolongés, de 5 ans au maximum, avant de basculer sur de la participation.
Le taux du forfait pour les entreprises dirigeant l’épargne de leurs salariés vers le financement de l’économie pourrait être réduit.
Pas de big bang de l’épargne salariale mais une légère simplification
Avec ces différentes formules, participation, intéressement, PEE, PERCO…, l’épargne salariale est un petit maquis corse.
Si le rapport ne propose pas la fusion des dispositifs mais avance l’idée d’une harmonisation. L’intéressement restera facultatif, avec ses actuels critères plus souples d’attribution, la participation demeurera obligatoire avec une formule de calcul fixée par la loi. Les auteurs du rapport ont mentionné que les dispositifs puissent être négociés de concert, dans un «contrat collectif de performance », et que l’utilisation des sommes perçues par les salariés soit harmonisée : soit ils les placent (PEE, PERCO, etc.), avec un blocage de cinq ans maintenu en l’état, soit ils les débloquent.
Les conseils de Philippe Crevel aux épargnants dans un contexte économique contraint marqué par une baisse des taux d’intérêt, une hausse des prélèvements.
Philippe Crevel présente dans ce nouveau numéro d’Epargne et Vous le nouveau dispositif d’investissement locatif Pinel et le compare à son prédécesseur le Duflot.
Selon le dernier rapport annuel sur l’état de la fonction publique, l’âge moyen de départ à la retraite continue à augmenter. 78 % des nouveaux retraités de 2013 avaient au moins 60 ans pour la fonction publique d’Etat. Pour la fonction publique hospitalière, l’âge moyen demeure inférieur à 60 ans (58,9 ans).
Ils représentent 54,3 % des départs l’an dernier dans les hôpitaux contre 24,2 % à l’Etat et 18,3 % dans la territoriale. Chez les « sédentaires », l’âge moyen de départ en retraite rejoint celui du
secteur privé, à plus de 62 ans dans l’Etat(62,1)et la territoriale(62,2)et à 61,7 ans dans les hôpitaux.
Lors de son émission télévisée de jeudi 6 novembre, François a annoncé qu’il rétablissait l’Allocation Equivalent Retraite (AER) supprimée en 2011. Cette allocation permet aux demandeurs d’emploi de plus de 60 ans ayant épuisé leurs droits au chômage et qui n’ont pas atteint l’âge légal de départ à la retraite tout en ayant le nombre de trimestres requis pour obtenir la retraite à taux plein, de bénéficier de 35 euros par jours. Le rétablissement de cette allocation devrait selon l’Elysée coûter de l’ordre de 80 millions d’euros.
Interview de Philippe Crevel pour le journal en ligne Atlantico sur les causes d’un retour de l’appauvrissement des seniors.
Les encours de crédits mobilisés par la seule population des PME ralentissent légèrement (+ 1,9 % à fin septembre 2014, après + 2,2 % à fin août et + 2,0 % à fin juillet).
Philippe Crevel revient sur l’opportunité de conserver ou céder son or, alors que les cours ont chuté ces deux dernières années.
Comment savoir si vous êtes bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie à votre insu ? Eléments de réponses par Philippe Crevel.
Les régimes complémentaires des salariés, l’AGIRC et l’ARRCO, se sont créés à côté du régime général et de manière indépendante. Initialement, ce sont les cadres qui ne bénéficiaient que d’une faible couverture dans le cadre du régime de base qui ont pris l’initiative de monter l’AGIRC. Gérer de manière paritaire, l’AGIRC et l’ARRCO avaient réussi à maintenir une relative indépendance. Certes, les deux régimes avaient du accepter sans compensation la retraite à 60 ans. Par ailleurs, l’Etat a toujours été très vigilant en ce qui concerne les décisions prises dans le cadre des négociations au sein de ces deux régimes. Les difficultés financières actuelles et surtout à venir conduisent le gouvernement à s’immiscer dans la gestion de ces deux régimes.
Le gouvernement souhaite que les Urssaf centralisent les prélèvements actuellement récupérés par les caisses Agirc et Arrco. En s’attaquant aux ressources au nom de la simplification, le Gouvernement évidemment tente de prendre le contrôle des caisses complémentaires.
Réaction et explications de Philippe Crevel suite à l’annonce du gouverneur de la banque de France, Christian Noyer relative aux taux de rémunération proposés par les établissements d’assurance.
Philippe Crevel, a livré ses conseils pour bien choisir les meilleurs produits de défiscalisation et payer moins d’impôts.
Au 30 juin 2014, les PERCO atteignaient en encours 9,7 milliards € en hausse de 26% sur un an et de 14% sur 6 mois. Selon l’AFG, cette croissance de l’actif net s’explique à 85% par des souscriptions nettes et à 15 % par l’effet de marché.
Les PERCO sont ouverts dans 188 000 entreprises (+ 13% sur un an, +6% sur 6 mois) et bénéficient à 1 755 000 salariés (+ 20% sur un an, + 14% sur 6 mois).
Les taux des prêts immobilier sont toujours en baisse en septembre pourtant la croissance du crédit à l’habitat diminue, passant de 3 à 2,7 % sur un mois. A l’inverse, les crédits de trésorerie, restés stables en août, progressent de +0,6 % en septembre.
Les taux d’intérêt moyens des nouveaux prêts à l’habitat à long terme et à taux fixe baissent encore (2,85 %, après 2,90 % en août). Les taux des crédits amortissables à la consommation diminuent également (5,28 %, après 5,43 %).
Les Français n’ont jamais autant épargné mais s’interrogent sur les meilleurs investissements. Explications avec Philippe Crevel, le secrétaire général du Cercle des épargnants.
Le taux de croissance annuel des crédits aux sociétés non financières a légèrement ralenti au mois de septembre avec +1,8 %, après +2,1 % en août.
Est-ce parce que la demande est faible ou parce que les entreprises n’arrivent pas à accéder au crédit ?Cette baisse est imputable à une modération des crédits d’investissement (+3,1 %, après +3,4 %) et à une faible baisse des crédits de trésorerie (-0,6 %, après +0,4 %).
Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux est en baisse, plus légère pour les crédits de montants supérieurs à un million d’euros (1,83 % après 1,85 %) que pour ceux de montants inférieurs (2,63 % après 2,72 %). Les crédits nouveaux (cvs) progressent pour la tranche des montants supérieurs à un million d’euros (9,7 milliards d’euros après 9,4 milliards) et enregistrent une légère baisse pour celle des montants inférieurs (5,3 milliards d’euros après 5,7 milliards).
Philippe Crevel a participé à l’émission de Sébastien Couasnon sur BFM Business le 30 octobre 2014. Au sommaire : la résiliation du contrat avec Ecomouv’. Avec : Philippe Crevel, économiste, Olivier Sichel, président directeur général de Leguide.com et Rémi Godeau, rédacteur en chef de L’opinion. – Les Experts du soir, du 30 octobre, présenté par Sébastien Couasnon, sur BFM Business.
Sébastien Couasnon : Les Experts du soir (1/4… par BFMBUSINESS
L’annonce du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer sur la baisse souhaitable des rendements de l’assurance-vie, Philippe Crevel est interrogé sur les taux attendus pour 2014.
Réaction de Philippe Crevel pour le média en ligne toutsurl’assurance-vie.com à la suite de l’annonce du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer sur la baisse souhaitable des rendements de l’assurance-vie.
Emission consacrée à l’Europe et aux banques. Parmi les invités, Christian Noyer et Philippe Crevel.
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