Philippe Crevel, sur BFM Business dans le cadre de l’émission Intégrale Placement a répondu aux questions de la rédaction au sujet des risques à entrer maintenant en bourse.
Tout va mieux mais le climat des affaires ne s’emballe pas
Selon l’INSEE, au mois d’avril 2015, le climat des affaires est resté stable en France. L’amélioration de la conjoncture avec notamment des signes favorables en matière de consommation ne répercute pas pour lemoment côté offre.
L’indicateur sur le climat des affaires à 96 reste inférieur à son niveau moyen de long terme (100). Le climat gagne deux points dans l’industrie, mais perd un point dans le bâtiment, les services et le commerce de détail.
Point peu encourageant, l’indicateur de retournement pour l’ensemble des secteurs est dans la zone indiquant une incertitude conjoncturelle. Dans l’industrie il est dans sa zone favorable alors que dans les services il est en zone défavorable.
Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de retournement France
Livret A : un mois de mars qui rit
Le mois de mars réussit bien au Livret A. Il faut remonter à mars 2007 pour enregistrer une décollecte. Au terme de 10 mois consécutifs de décollecte, le Livret A a, en effet, connu un résultat positif au mois de mars, avec + 110 millions d’euros. Avec le Livret de Développement Durable, la collecte est de + 360 millions d’euros. L’encours du Livret A se remet donc à progresser et atteint 261,3 milliards d’euros.
Ce retournement de tendance modeste mais dans l’air du temps.
Le mois de mars réussit au Livret A car il s’agit d’un mois tranquille pour les dépenses. Les soldes de janvier/février sont passées tout comme le premier tiers provisionnel de l’impôt sur le revenu. Les ménages reconstituent leur trésorerie en prévision des dépenses de printemps et d’été. Par ailleurs, l’impact de la baisse du taux du Livret A commence à s’estomper. A ces phénomènes récurrents s’ajoute la désinflation générée par la baisse du cours de l’énergie qui améliore le pouvoir d’achat. Il faut noter que dans les premiers mois d’une reprise économique, il n’est pas rare que par prudence, les ménages épargnent un peu plus.
Néanmoins, au fil du cycle de dépenses (vacances d’été, impôts, rentrée scolaire), il est probable que la décollecte soit de retour.
La question des taux, le retour
La question du taux du Livret A risque de se reposer assez rapidement. En effet, au mois de mars, le taux d’inflation était encore en territoire négatif. Il est peu probable qu’il atteigne 0,75 % au mois de juillet prochain. De ce fait, il est probable que la Banque de France demande la baisse du taux à 0,75 voire à 0,5 %. Le Gouvernement devra arbitrer entre les intérêts des épargnants qui sont aussi des électeurs (élections régionales du mois de décembre) et ceux de la Caisse des Dépôts et du logement social.
Ile de France, la Corse et PACA en tête pour les revenus fonciers
La région capitale et la méditerranée génèrent du revenu foncier.
Selon des statistiques de l’administration fiscale rendus publiques par la Fnaim et le Figaro, les revenus fonciers déclarés par les bailleurs ne dépassent 10.000 euros par an que dans trois régions : Ile de France, Corse et PACA.
En moyenne, un propriétaire déclare à peine plus de 9400 euros de revenus fonciers par an. 3,72 millions de contribuables ont déclaré des revenus fonciers en 2011 (déclaration des revenus touchés en 2010) pour un montant global de 35,096 milliards d’euros.
Derrière l’Ile-de-France (13.284 euros par bailleur), il y a la Corse (12.120 euros déclarés en moyenne) devant Paca (11.680 euros en moyenne). La Corse compte 15.346 foyers déclarant des revenus fonciers pour 326 000 habitants quand l’Ile de France avec ses 12 millions compte 550.000 bailleurs franciliens. En bas du classement, figure la Franche-Comté que l’immobilier rapporte le moins aux propriétaires (6590 euros déclarés) suivie du Limousin (6860 euros) et de l’Auvergne (6930 euros).
Au niveau des revenus collectés, trois régions du fait de leur poids démographique dominent : Ile-de-France (21% des montants déclarés), Paca (11%) et Rhône-Alpes (10%).
Les ménages ont aimé leur assurance-vie et leur compte courant en 2014
En 2014, les ménages ont effectué 74 milliards d’euros de versements sur des produits financiers contre 77,2 milliards d’euros en 2013. Les dépôts à vue ont progressé de 26,7 milliards d’euros en 2014 contre 16,6 milliards d’euros en 2013.
Les livrets d’épargne ont reculé en flux de 7,3 milliards d’euros en grande partie du fait de la décollecte du Livret A. L’épargne logement a connu une collecte nette de 16 milliards d’euros contre 7,7 milliards d’euros en 2013.
Les actions côtées ont connu un solde net négatif de 10,8 milliards d’euros après -6,4 milliards d’euros en 2013. Les Organismes de Placements Collectifs sont également dans le rouge à -5,2 milliards d’euros. L’assurance-vie et l’épargne retraite sont en revanche en forte hausse passant de + 38,3 à 50,2 milliards d’euros.
la revalorisation des retraites du 1er octobre 2015 en question
Depuis le 1er avril 2013, les pensions du régime général n’ont pas été réévaluées par application du gel décidé en 2014. Le prochain rendez-vous est fixé le 1er octobre prochain. Le Gouvernement serait incité à ne pas augmenter les pensions arguant du fait que le taux d’inflation est nul. Par ailleurs, il travaillerait sur une refonte des clauses d’actualisation des prestations sociales dont les retraites…
Les PME tardent à revenir sur le marché des crédits
Au premier trimestre 2015, selon la Banque de France, la demande de nouveaux crédits de la part des PME est globalement stable par rapport au trimestre précédent. Elle diminue en revanche pour les TPE.
La Banque de France souligne que 80 % des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés (contre 70 % au premier trimestre 2014) . Ce taux est stable par rapport au trimestre précédent.
L’accès au crédit d’investissement s’améliore légèrement à un an d’intervalle : 94 % des PME obtiennent (en totalité ou à plus de 75 %) les financements souhaités, après 92 % au premier trimestre 2014.
L’endettement progresse !!!
Avec la baisse des taux et les premiers signes de reprise, l’endettement des acteurs économiques s’accroit. C’est vrai pour les entreprises et pour les ménages.
Encours de dette par secteur
Encours en milliards d’euros, valeur nominale, CVS
déc.-13
mars-14
juin-14
sept.-14
déc.-14
Agents non financiers privés
2 501,8
2 520,0
2 552,1
2 576,6
2 603,8
Ménages
1 159,4
1 164,0
1 170,2
1 174,7
1 179,8
Sociétés non financières
1 342,3
1 355,9
1 381,8
1 401,9
1 424,0
Administrations publiques : dette Maastricht (non CVS)
1 953,4
1 998,9
2 027,6
2 035,4
2 037,8
L’augmentation de l’endettement est plus marquée pour les SNF (1424,0 Mds d’euros à fin décembre 2014, après 1401,9 Mds à fin septembre) que pour les ménages (1179,8 Mds, après 1174,7 Mds).
L’endettement des administrations publiques est quasi inchangé par rapport au trimestre précédent.
Taux d’endettement par secteur (en valeur nominale, en % du PIB)
Administrations publiques (Dette de Maastricht, non CVS)déc-04déc-05déc-06déc-07déc-08déc-09déc-10déc-11déc-12déc-13déc-1460657075808590951006065707580859095100
Taux d’endettement
Taux d’endettement CVS, en %
déc.-13
mars-14
juin-14
sept.-14
déc.-14
Ménages
en % du PIB
54,8
54,8
55,0
55,0
55,1
en % du revenu disponible brut
84,5
84,6
84,8
84,7
84,7
Sociétés non financières
en % du PIB
63,5
63,9
65,0
65,7
66,5
en % de la valeur ajoutée
125,5
126,5
129,1
130,8
132,6
Administrations publiques : dette Maastricht (non CVS)
en % du PIB
92,3
94,0
95,2
95,2
95,0
Simulateur de calcul de l’SF (version Bercy)
Vous souhaitez connaître le montant de l’ISF à acquitter en 2015. Le Ministère met à votre disposition un simulateur simple d’usage.
Prix des logements, cela continue de baisser en France !!!!
L’institut statistique européen, Eurostat, vient de publier l’évolution des prix des logements au dernier trimestre 2014.
L’indice des prix a augmenté de 1,1% dans la zone euro et de 2,6% dans l’UE 3 au quatrième trimestre 2014 par rapport au même trimestre de l’année précédente. Néanmoins, par rapport au 3ème trimestre, une baisse de 0,1 % est constatée au sein de la zone euro et une parfaite stabilité pour l’Union européenne.
Parmi les États membres, les plus fortes augmentations annuelles du prix des logements au quatrième trimestre 2014 ont été enregistrées en Irlande (+16,3%), à Malte (+11,0%), en Suède (+10,4%), en Estonie (+10,1%) ainsi qu’au Royaume-Uni (+10,0%), et les baisses les plus marquées en Slovénie (-4,4%), à Chypre (-3,3%), en Lettonie (-3,2%) et en Italie (-2,9%). Les plus fortes hausses trimestrielles ont été observées à Malte (+4,6%), en Irlande (+3,8%), en Slovaquie (+2,1%) ainsi qu’au Luxembourg (+2,0%), et les baisses les plus marquées en Lettonie (-10,2%), en Lituanie (-4,3%) et à Chypre (-3,0%).
Sur un an, les prix reculent de 2 % en France. Pour le dernier trimestre, la chute est de 1,8 %. La baisse des prix tend à s’amplifier en France.
L’amélioration du pouvoir d’achat générée par la baisse des cours du pétrole induit en début de reprise une hausse du taux d’épargne. Ce phénomène est traditionnel et s’est vérifié à la fin de l’année de 2014.
Selon Eurostat, le taux d’épargne des ménages , corrigé des variations saisonnières est passé de 12,8 à 13 % du revenu disponible brut du 3ème au 4ème trimestre 2014
En revanche, les ménages sont assez sages au niveau de l’investissement dont le taux , corrigé des variations saisonnières est resté à 8,2% stable par rapport au trimestre précédent.
Le FMI croit en la croissance européenne mais demande des réformes
Le FMI vient de rendre public ses prévisions du printemps. L’organisation n’a pas révisé le taux de croissance de l’économie mondiale mais en revanche, elle a modifié ses prévisions au niveau des Etats en prenant acte de la reprise des pays avancés et du ralentissement plus marqué que prévu de certains pays émergents dont la Chine. Le taux de croissance de l’économie mondiale devrait donc être de 3,5 % en 2015 et de 3,8 % en 2016.
L’économiste du FMI, Olivier Blanchard, a souligné que « plusieurs forces complexes déterminent les perspectives de l’économie mondiale». «Les séquelles de la crise financière et de la crise dans la zone euro, à savoir des banques fragiles et un endettement élevé des secteurs publics, des entreprises et des ménages, continuent de peser sur les dépenses et la croissance dans certains pays. Et la faiblesse de la croissance ralentit le désendettement». Il a également souligné que l’économie mondiale devait faire face à une combinaison dangereuse avec le vieillissement de la population, la baisse de l’investissement et la croissance languissante de la productivité. Il en résulte une baisse sensible de la croissance potentielle dans les pays avancés et les pays émergents. «Une détérioration des perspectives de croissance entraîne à son tour une diminution des dépenses et un ralentissement de la croissance aujourd’hui», note-t-il.
En 2015, le FMI a confirmé que la croissance mondiale sera portée au niveau des pays avancés par la baisse des cours du pétrole. La croissance devrait passer de 1,8 % l’an dernier à 2,4 %.
Aux États-Unis, la croissance devrait dépasser 3 % en 2015–16. La demande intérieure devrait profiter de la baisse des prix du pétrole, d’un ajustement budgétaire plus modéré et du soutien persistant d’une politique monétaire accommodante, en dépit de la hausse progressive attendue des taux d’intérêt et de l’impact de l’appréciation du dollar sur les exportations.
Après un deuxième et un troisième trimestres médiocres en 2014, la croissance dans la zone euro devrait progresser avec la baisse des prix du pétrole, le faible niveau des taux d’intérêt et l’affaiblissement de l’euro.
Au Japon, après une année 2014 décevante, la croissance devrait aussi se relever en raison de l’affaiblissement du yen et de la baisse des prix du pétrole.
Les prévisions de croissance pour la plupart des pays émergents et des pays en développement se dégradent légèrement. La croissance devrait ralentir de 4,6 % en 2014 à 4,3 % en 2015, à cause de divers facteurs.
• La baisse des prix du pétrole ralentira nettement la croissance des pays exportateurs de pétrole, en particulier ceux qui font déjà face à une situation de départ difficile, par exemple les tensions géopolitiques dans le cas de la Russie.
• Comme les autorités chinoises devraient se soucier de réduire la vulnérabilité liée à la récente croissance rapide du crédit et de l’investissement, il est probable que l’investissement continuera de ralentir, en particulier dans l’immobilier.
• L’Amérique latine devrait enregistrer une baisse de sa croissance en raison de la diminution des prix des produits de base. Les perspectives du Brésil souffrent d’une sécheresse, du durcissement de la politique macroéconomique et du manque de confiance du secteur privé.
Contrairement aux pays avancés, beaucoup de pays émergents et de pays en développement importateurs de pétrole ne répercutent pas directement la baisse des prix du pétrole sur les consommateurs, ce qui devrait atténuer l’impulsion donnée à la croissance. Les gains tirés de la baisse des prix du pétrole devraient plutôt revenir aux pouvoirs publics (par exemple, sous la forme d’économies en raison de la baisse des subventions énergétiques) et pourraient donc être utilisés pour consolider les finances publiques.
Cependant, la croissance dans le groupe des pays à faible revenu est restée élevée. Elle ne devrait ralentir que légèrement à 5½ % en 2015, contre 6 % en 2014, avant de rebondir en 2016, en partie grâce à l’augmentation de la demande extérieure en provenance des pays avancés qui sont des partenaires commerciaux.
S la baisse des prix du pétrole pourrait stimuler la croissance mondiale davantage que prévu, plusieurs facteurs pourraient avoir un impact négatif.
• Une nouvelle forte appréciation du dollar pourrait provoquer des tensions financières ailleurs, en particulier dans les pays émergents.
• Les variations perturbatrices des prix des actifs restent un sujet de préoccupation sur fond du bas niveau des primes d’échéance et des primes de risque sur les marchés obligataires. À mesure qu’évolue l’environnement de cette configuration des prix des actifs (à savoir des politiques monétaires très accommodantes et des écarts de production considérable dans les pays avancés), des surprises et de vives réactions des marchés sont possibles.
• Les tensions géopolitiques, liées aux événements en cours en Ukraine, au Moyen-Orient et en Afrique de l’Ouest, pourraient avoir des effets de contagion à l’échelle régionale et mondiale.
• La stagnation et la faible inflation dans les pays avancés pourraient freiner la reprise en dépit de la récente révision à la hausse des prévisions de croissance à court terme pour certains de ces pays.
Le FMI prend parti pour le maintien de politique monétaire accommodante pour soutenir l’activité au sein des pays avancés. Il demande la mise en oeuvre de plan d’investissement dans les infrastructures dans certains pays. Il réclame l’application de réformes structurelles pour s’attaquer aux faiblesses mises à jour par la crise, générer de l’investissement et accroître la production potentielle. Il indique que le Japon et la zone euro devraient mener des réformes visant à renforcer la participation au marché du travail et le niveau global de l’emploi, étant donné le vieillissement des populations. Des mesures devraient être également prises pour lutter contre le surendettement privé.
Le FMI réclame également la mise en oeuvre de réformes stucturelles au sein des pays émergents et des pays en développement afin qu’ils puissent accroître leur productivité en assouplissant les restrictions au commerce et à l’investissement, en éliminant les goulets d’étranglement dans les infrastructures (Afrique du Sud, Inde) et en améliorant le climat des affaires (Indonésie, Russie). Dans d’autres pays (Afrique du Sud, Brésil et Inde), des réformes de l’éducation, ainsi que des marchés du travail et de produits, peuvent contribuer à accroître la participation au marché du travail et la productivité. Enfin, la baisse des prix du pétrole peut offrir une occasion de réduire les subventions énergétiques et de les remplacer par des programmes mieux ciblés, ainsi que de réformer la fiscalité dans le secteur de l’énergie (y compris dans les pays avancés).
L’inflation, rebond mais toujours en territoire négatif
Selon l’INSEE, au mois de mars 2015, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,7 %, comme en février. Sur un an, les prix à la consommation restent en territoire négatif. Les prix sur un an baissent de 0,1 % après -0,3 % en février et -0,4 % en janvier.
Comme en février 2015, la hausse sur le mois des prix à la consommation s’explique par la progression des produits manufacturés après les soldes d’hiver et celui, saisonnier, des tarifs de certains services pendant la période des vacances scolaires. Les produits pétroliers et les produits alimentaires frais contribuent également de nouveau à la hausse des prix du fait de la stabilisation des cours.
Toujours selon l’INSEE, au mois de mars, l’indicateur d’inflation sous-jacente (ISJ) augmente de de 0,1 % (après +0,2 % en février). Sur un an, il est en hausse de 0,2 %. Les indices d’inflation sous-jacente excluent les tarifs publics et les produits à prix volatils, et sont corrigés des mesures fiscales et des variations saisonnières. Base 100 en 1998, ils sont calculés pour l’ensemble des ménages et pour la France métropolitaine
Glissements annuels de l’indice des prix à la consommation (IPC) et de l’inflation sous-jacente (ISJ)
Progression des Unités de Compte
Selon l’ACPR, la part des contrats en unités de compte dans la collecte nette cumulée par les 12 principaux organismes s’établit, pour l’ensemble de l’année 2014, à 33% (3 milliards d’euros sur les supports rachetables en UC). Ceci représente une forte augmentation par rapport à l’année 2013 où elle n’était que de 17%. En moyenne, les flux cumulés sur l’ensemble des supports rachetables s’élèvent à 0,7 milliard d’euros mensuels sur l’année 2014. La collecte nette a été négative au mois de décembre, sur chacun des deux supports, mais cette décollecte est sans commune mesure avec celle observée durant le même mois en 2011.
Durant le dernier trimestre de l’année 2014, la part des contrats en UC dans la collecte brute atteint un niveau particulièrement élevé, s’établissant à 19%. Leur proportion dans la collecte nette est de 23% au même trimestre, alors qu’ils ne représentent que 17% des encours au 31 décembre 2014 (16% au 31 décembre 2013). L’évolution mensuelle des parts des UC dans les primes suit la même progression que les marchés boursiers, pouvant expliquer la tendance haussière de la collecte brute des supports rachetables en UC, qui dépasse ponctuellement les 20% durant les mois de juillet et d’octobre 2014
L’AMF met en garde les épargnants vis-à-vis des sites de trading alternatif
L’Autorité des Marchés Financiers avait il y a quelques semaines souligné les danders des sites offrant aux épargnants de spéculer sur le FOREX, le marché des monnaies. Dans le prolongement de sa mise en garde, l’AMF a fait des visites mystère menée sur les sites de Forex et d’options binaires.
29 sites sélectionnés, parmi les plus visibles pour les internautes français, proposant de trader sur le Forex et/ou via des options binaires
Le test a permis d’évaluer par conséquent les différentes phases de la relation entre l’internaute et lesdits sites : l’information préalable demandée au client, notamment sur son identité, la présentation des risques encourus, la création de compte, la « formation » au trading et les opérations, ainsi que le retrait des fonds déposés pour le test.
L’AMF a constaté de nombreux cas de non-respect de la règlementation de la part des prestataires qu’en termes d’incitations à investir, voire de pression exercée sur un client qui reste sous-informé en matière de risques :
Dans 5 cas sur 9, aucun justificatif d’identité n’a été demandé. Pour 3 d’entre eux, il a même été possible de trader pendant 10 jours sans que l’identité du client n’ait été vérifiée.
Très peu de questions sont posées par le site en phase de découverte du profil client. En outre, alors que le visiteur mystère s’est toujours présenté comme un néophyte sans aucune connaissance ni expérience, aucune action dissuasive n’a été mise en œuvre.
Les « formations » proposées au client sont souvent des leurres, où la complexité des instruments financiers proposés est masquée. Parmi les phrases entendues lors de ces « formations » : « C’est très facile à comprendre et à manier ». « Un taux de réussite de 100% n’existe pas, mais vous pouvez partir sur 3 trades gagnants sur 5 ».
Le discours commercial pour inciter à trader est en revanche redoutable, assorti de promesses de bonus et autres privilèges. Plus généralement en phase active de trade, les garde-fous sont rares, voire inexistants : pas de confirmation d’ordre sur certaines plateformes, et des indicateurs difficiles à comprendre (par exemple, les gains affichés peuvent inclure les montants investis). Les relances des commerciaux et autres « coaches » sont parfois insistantes : « Pour ne pas perdre votre temps et mon temps, investissez vite », « Si vous avez la possibilité d’augmenter le capital dans la journée, ce serait bien ».
Enfin, les obstacles à la récupération des sommes non perdues sont nombreux : d’une part la marche à suivre indiquée sur les sites est souvent floue, et d’autre part, le retrait des fonds est conditionné à des critères minimaux (un montant de transactions à atteindre ou une durée d’activité par exemple). En outre, de nombreux sites déconseillent le retrait des fonds et incitent à une nouvelle mise ou à communiquer les numéros de carte bancaire.
Plusieurs semaines après ses demandes, le visiteur mystère n’a obtenu la récupération de ses fonds qu’auprès de 2 sites sur 9 uniquement.
L’AMF a après ses visites mystères obtenu du juge du Tribunal de Grande Instance de Paris le blocage de plusieurs sites opérant sans agrément, va poursuivre ses demandes . L’AMF propose qu’une disposition législative donne au régulateur la capacité juridique d’interdire la publicité sur les produits extrêmement risqués. Au vu des risques encourus, l’AMF rappelle que les trading sur le Forex et les options binaires sont à fuir lorsque l’on est un investisseur particulier.
Les entreprises se remettent à s’endetter
Avec les taux bas et avec les espoirs d’une future reprise, les entreprises recourent plus fortement à l’emprunt. Ainsi selon la Banque de France, l’endettement des sociétés non financières a fortement progressé de 5,1 % en rythme annuel en février après une hausse de 4,6 % en janvier.
Le taux de croissance annuel de l’endettement bancaire s’établit à 2,9 % (après 2,6 % en janvier), et celui de l’endettement de marché remonte à 8,9 % (après 8,0 % en janvier). Au total, l’endettement des sociétés non financières augmente de plus de 66 milliards sur un an.
Financement des sociétés non financières
(Encours et flux non cvs en milliards d’euros, taux de croissance et taux d’intérêt en %)
Encours
Flux annuel net
Taux de croissance annuel
Coût des financements nouveaux
(moyenne mensuelle)
Fév.-15
Fév.-15
Jan.-15
Fév.-15
Jan.-15
Fév.-15
Financement des SNF
1 383,6
66,1
4,6
5,1
1,72
1,63
– dont crédits bancaires
846,5
23,4
2,6
2,9
2,06
2,01
– dont financement de marché
537,1
42,7
8,0
8,9
1,18
1,04
en euros
409,1
37,3
8,3
1 0,0
en devises
128,0
5,4
7,3
5,4
Taux de croissance annuel, par mode de financement (en %)
Financement de marchéCrédits bancairesFinancement des SNFfév-13mai-13aout-13nov-13fév-14mai-14aout-14nov-14fév-15-101234567891011121314-101234567891011121314
L’INSEE vient de mettre en ligne les données démographiques de l’année 2013.
Avec 2,7 enfants par femme en moyenne, la génération des femmes nées en 1928 a été la plus féconde du XXe siècle. Depuis, ce nombre moyen d’enfants a diminué avant de se stabiliser autour de 2,1 enfants par femme pour les générations 1947 à 1963. En parallèle, l’âge auquel elles ont eu leurs enfants a crû : de 26,1 ans pour la génération de 1947 à 28,3 ans pour la génération de 1963
Depuis des années, la directive relatives aux règles prudentielles du secteur de l’assurance est en cours de négociation. Maintes fois annonée, maintes fois reportée, la directive Solvency II est au Journal Officiel du 3 avril 2015. Le Gouvernement a en effet publié l’ordonnance transcrivant en droit interne la directive.
La directive Solvabilité II, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2016, instaure un nouveau cadre réglementaire pour les activités d’assurance et de réassurance. Cette directive, qui est le résultat de longues négociations, incorpore notamment les révisions intervenues début 2014, afin de moins pénaliser les activités et les investissements de long terme des assureurs.
Le nouveau cadre issu de « Solvabilité II » concerne l’ensemble des différentes familles d’organismes d’assurance et de réassurance, à but lucratif comme non-lucratif, tout en prévoyant une exemption pour les organismes de petite taille, qui continueront à se voir appliquer le régime actuel.
Le régime « Solvabilité II » se caractérise par une approche fondée sur trois piliers : le premier concerne les exigences prudentielles, notamment le niveau de capital requis, fondées sur les risques pesant réellement sur les organismes d’assurance ; le deuxième prévoit une modernisation et un renforcement des exigences relatives à la gouvernance et à la gestion des risques des organismes d’assurance, en contrepartie d’une liberté d’investissement ; le troisième accroît la transparence des informations financières accessibles au public et à l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution.
Conjoncture : une reprise mais pas assez forte pour endiguer le chômage
L’INSEE a publié sa note de conjoncture du mois de mars. L’institut confirme l’amélioration de la croissance. Le PIB devrait progresser 0,4 % au premier trimestre et de 0,3 % au deuxième. Sur l’ensemble de l’année, elle pourrait atteindre 1,1 % dans le courant de l’année 2015. La croissance pourrait ainsi être au plus haut depuis 2011. Néanmoins, la croissance ne sera pas suffisante pour endiguer le chômage. Le taux de chômage devrait atteindre 10,6 % en milieu d’année. Le point noir reste la stagnation de l’investissement des entreprises. En revanche, la consommation des ménages devrait porter la croissance.
L’assurance-vie sera-t-elle concernée par la taxe sur les transactions financières dite taxe Tobin ? Directement non mais indirectement possible. En effet, le Ministre des Finances, Michel sapin, a indiqué que l’assurance-vie y échapperait mais que les placements des assureurs pourraient toutefois concernés. Aux journalistes de l’Argus de l’Assurance, le Ministre a indiqué que «derrière l’assurance vie, il peut y avoir des éléments de transactions financières» et «ce n’est pas le contrat d’assurance en tant que tel qui est visé mais les transactions financières qui sont la conséquence des placements des assureurs vie.» De ce ce fait, selon l’adage ce n’est pas en taxant la vache que la vache paie la taxe, il est fort probable que les assurés soient affectés par cette taxe sur les transactions financières.
La question de l’élargissement de la taxe sur les transactions financières fait suite à l’engagement de campagne de François Hollande. Il avait plaidé pour une assiette «la plus large possible». Il avait déclaré sur le sujet qu’il valait «mieux prendre tous les produits de la finance avec un taux faible pour qu’il n’y ait pas de désorganisation des marchés.»
Dans le cadre des négociations européennes en cours et dans la perspective de Paris Climat 2015 («COP21»), François Hollande souhaite mobiliser le produit de la future taxe «applicable au plus tard en 2017» à la lutte contre le réchauffement climatique. Cette taxe financerait le fonds vert climat qui a comme objectif 100 Md$ fixés annuellement à horizon 2020.
Les hausses du 1er avril
Pour les augmentations et les baisses de tarif, il y a le 1er janvier et le 1er avril ainsi que le 1er octobre… C’est le début du deuxième trimestre et cela conduit à l’entrée en vigueur de plusieurs mesures tarifaires.
Prix du gaz : Une augmentation d’un peu moins de 1% à prévoir pour les tarifs réglementés du gaz est prévu. Cette hausse concerne environ 7 millions de Français mais elle doit être relativisée.Le prix du gaz a néanmoins baissé de 7,3% depuis le 1er janvier 2014.
Prix de l’essence : La taxe carbone augmente de 2,4 centimes par litre pour le diesel et de 2 centimes par litre pour l’essence. Ce surcoût représente environ 1 euro pour un plein d’essence et 1,20 pour la même quantité de diesel.
Alimentation : Les lieux d’élevage et d’abattage de la viande de porc, de mouton et de volaille devra apparaître sur les emballages et les étiquettes la contenant qu’elle soit fraiche ou surgelée.
Allocations familiales : Les parents isolés benéficient d’une revalorisation de leur prestations qui passeent de 95,52 à 99,75 euros par mois. Environ 740.000 enfants sont concernés.
Pour les foyers abritant au moins trois enfants et dont les ressources ne dépassent pas 23 000 euros par an, le complément familial passe à 202,05 euros par mois. 400 000 familles sont concernées par cette réévaluation.
Assurance-Vieillesse : pas de changement cette année. Les retraites complémentaires AGIRC – ARRCO sont gelés. Le prochain rendez-vous est fixé le 1er octobre prochain pour la revalorisation des retraites de base.
Super bonus pour les véhicules propres : un acheteur optant pour un véhicule électrique neuf en remplacement d’une voiture roulant au diesel de plus de 13 ans pourra compter sur un « super bonus » de 10 000 euros au lieu de 6.300 euros actuellement (et de 6 500 euros au lieu de 4 000 euros pour les voitures hybrides).
A ce dispositif s’ajoute une petite prime à la casse. Une aide de 500 euros sera versée aux ménages non imposables si ceux-ci remplace un véhicule diesel de plus de 13 ans par un véhicule neuf ou d’occasion émettant moins de 110 g de CO2 par kilomètre.
Impôt sur le revenu : le calendrier des déclarations
Dès le 15 avril, il sera possible d’éffectuer sa déclaration en ligne. Pour la vesrion papier, il faudra l’adresser avant le 19 mai aux services des impôts. Pour la télédéclaration par internet, un délai supplémentaire est prévu. Plus de 13 millions de contribuables ont déclaré en ligne en 2014, soit près de 36% des foyers fiscaux.
Les dates limites de déclaration en ligne varient en fonction du département de résidence du contribuable et sont réparties sur trois zones :
Vous résidez dans le département numéroté :
La date limite de déclaration en ligne est fixée au :
du 01 au 19 (zone 1)
mardi 26 mai à minuit
du 20 au 49 (zone 2)
mardi 2 juin à minuit
du 50 au 974/976 et non-résidents (zone 3)
mardi 9 juin à minuit
Le Décret sur le fichier des contrats d’assurance-vie est publié
Le fichier des contrats d’assurance-vie, FICOVIE, sera officiellement en fonction le 1er janvier 2016. Afin de permettre aux compagnies d’assurances de se conformer à leurs nouvelles obligations, le Gouvernement vient de publier le décret d’application au Journal Officiel du 31 mars 2015. Ce fichier est censé recenser tous les contrats d’assurance-vie de plus de 7500 euros. A compter du 1er janvier 2016, les compagnies devront déclarer la souscription, le dénouement et le montant cumulé des primes versées au 1er janvier de déclaration ainsi que la valeur de rachat et le montant du capital garanti. Pour les contrats souscrits avant 1991, la déclaration ne concernera que le montant des sommes versées depuis le 70ème anniversaire de l’assuré.
Le fichier répertoriera les noms, dates et lieux de naissance ainsi que les adresses des assurés. Ce fichier vise à permettre un meilleur suivi fiscal du patrimoine des ménages. Les notaires pourront, par ailleurs, le consulter dans le cadre des successions. Le recours à ce fichier s’inscrit dans la lutte contre les contrats non-réclamés.
La consommation des ménages a fait du surplace au mois de février avec une petite croissance de 0,1 %. En janvier, la hausse avait été de 0,7 %.
Les dépenses en biens durables sont également quasi stables en février (–0,1 % après +1,8 %). Dans le détail, les achats d’automobiles reculent (–0,8 % après +3,4 % en janvier). En revanche, les achats en équipement du logement continuent d’augmenter (+0,5 % après +1,0 % en janvier). Les achats en textile, habillement et cuir se replient modérément en février (–0,4 % après +2,0 %), pour la première fois depuis septembre 2014. En février, les dépenses en autres biens fabriqués accélèrent légèrement (+0,7 %, après +0,5 % en janvier), notamment du fait des achats de parfums et de quincaillerie-bricolage.
La confiance est-elle de retour ?
Les ménages français sont plus optimistes en ce début d’année. en effet, selon l’INSEE, au mois de mars 2015, la confiance des ménages gagne 1 point et atteint 93, son plus haut niveau depuis novembre 2010. Il reste néanmoins en dessous de sa moyenne de longue période (100). Les ménages restent néanmoins prudents en souhaitant maintenir leur effort d’épargne. Néanmoins, les Franaçis commencent à intégrer une possible amélioration de la conjoncture. C’est une bonne nouvelle car cela pourrait créer des anticipations positives et auto-alimenter la croissance…
En mars, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée et celle sur leur situation financière personnelle future sont stables. Ces deux soldes demeurent en dessous de leur moyenne de longue période.
Ce retour léger de la confiance se traduit par le fait que les ménages sont plus nombreux à considérer comme opportun de faire des achats importants (+2 points). Le solde correspondant passe légèrement au-dessus de sa moyenne de longue période, pour la première fois depuis octobre 2007.
Au niveau de l’épargne, les Français restent des fourmis. Ainsi, toujours en mars, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle s’améliore (+2 points). Le solde d’opinion concernant leur capacité d’épargne futureaugmente fortement (+4 points). Ces deux soldes se situent nettement au-dessus de leur moyenne de long terme.
De même, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun d’épargner augmente légèrement (+1 point). Le solde demeure néanmoins en dessous de sa moyenne de long terme.
Indicateur synthétique de confiance des ménages
OPINION DES MÉNAGES : l’indicateur synthétique et les soldes d’opinion
soldes de réponses CVS, en points
(1) Moyenne de janvier 1987 à décembre 2014
(2) Cet indicateur est normalisé de manière à avoir une moyenne de 100 et un écart-type de 10 sur la période d’estimation (1987-2014).
Source : Insee, enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages
Niveau de vie en France – perspectives d’évolution
–23
–43
–40
–37
–35
Chômage – perspectives d’évolution
32
65
61
58
45
Prix – évolution passée
–13
–45
–48
–51
–53
Prix – perspectives d’évolution
–34
–42
–45
–45
–47
Avec la baisse de l’inflation, les Français commencent à percevoir une amélioration sur le pouvoir d’achat corroborée par les résultats du dernier trimestre 2014. En mars, l’opinion des ménages sur le niveau de vie passé en France s’améliore pour le troisième mois consécutif (+2 points) et atteint son plus haut niveau depuis octobre 2007. De même, leur opinion sur le niveau de vie futur s’améliore pour le cinquième mois consécutif (+2 points). Ces deux soldes demeurent toutefois nettement inférieurs à leur moyenne de longue période.
Même si le chômage a augmenté au mois de février, les ménages sont sensiblement moins nombreux à considérer que le chômage va augmenter : le solde correspondant chute de 13 points en mars et atteint son plus bas niveau depuis mai 2012. Il reste néanmoins au-dessus de sa moyenne de long terme.
La proportion de ménages considérant que les prix ont augmenté baisse pour le quatrième mois consécutif (–2 points en mars), et reste à son plus bas niveau depuis 1999. Elle demeure ainsi très nettement en dessous de sa moyenne de long terme.
En mars, les ménages sont également moins nombreux à anticiper une augmentation des prix : le solde correspondant baisse de 2 points. Il est à son plus bas niveau depuis novembre 2009, et sensiblement inférieur à sa moyenne de long terme.
Soldes d’opinion sur la situation financière personnelle et le niveau de vie en France
Opinion des ménages sur le chômage
Opinion des ménages sur les prix
L’assurance-vie en février confirme et signe !
L’assurance-vie confirme et signe Si le Livret A broie du noir depuis 10 mois, l’assurance-vie accumule les bons résultats. Il faut remonter à décembre 2013 pour enregistrer une décollecte du premier produit d’épargne des Français. Au mois de février, l’assurance-vie a confirmé son bon début d’année avec une collecte positive de 2,1 milliards d’euros soit un peu près le même montant qu’en 2014. Le mois de février 2015 a été un mois tranquille pour l’assurance-vie avec des cotisations évoluant à un rythme normal (11,3 milliards d’euros) et avec des rachats dans la norme (9,2 milliards d’euros). Les unités de compte, avec une collecte de 2,1 milliards d’euros, ont représenté 18,5 % des cotisations au mois de février confirmant que les Français acceptent un peu plus de risques afin d’améliorer leur rendement. Au mois de février 2014, les unités de compte s’étaient élevées à 1,4 milliard d’euros. Les bons résultats de la bourse en ce début d’année n’ont pu qu’inciter les ménages à choisir les unités de compte.
L’encours de l’assurance-vie s’élève désormais à 1 547 milliards d’euros. La barrière des 1600 milliards euros pourrait être franchie cette année.
L’assurance-vie bénéficie toujours d’un contexte porteur. Les Français se détournent du Livret A et ne sont pas enclins à investir dans l’immobilier. Le Plan d’Epargne Logement a perdu de son lustre avec la légère baisse de son taux de rendement. Par ailleurs, les Français maintiennent leur effort d’épargne. Ainsi, selon l’INSEE, le taux d’épargne est en progression passant de 15,1 à 15,5 % du revenu disponible brut de 2013 à 2014. Cet accroissement de l’effort d’épargne est lié à l’amélioration du taux de l’épargne financière qui est passé de 5,8 à 6,6 % de 2013 à 2014. La confiance des ménages progressant, il est assez logique qu’ils privilégient les placements longs et donc l’assurance-vie.
Le bilan économique de l’année 2014 vu par l’INSEE
L’INSEE a confirmé que la croissance avait été de 0,4 % en 2014. Le dernier trimestre s’est soldé par une petite croissance de 0,1 %. Si la consommation a résisté en 2014, en revanche, l’investissement a été aux abonnés absents. Le commerce extérieur a légèrement contribué à la croissance. Il est à noter que le pouvoir d’achat des ménages s’est accru contrairement aux deux dernières années. Le déficit public a été de 4 % quand il était craint qu’il atteigne 4,4 %. Le petit surcroît de croissance a permis cette amélioration en fin de parcours. En revanche, les dépenses publiques continuent de progresser.
Le taux d’épargne des ménages baisse au quatrième trimestre mais augmente sur l’ensemble de l’année
Le taux d’épargne des ménages a reculé au dernier trimestre de l’année dernière en passant de 15,7 à 15,4 % du revenu disponible brut. Il est, en revanche, en hausse sur l’ensemble de l’année. Il s’est élevé en 2014 à 15,5 % contre 15,1 % en 2013. L’épargne financière a progressé en passant de 5,8 à 6,6 % du revenu disponible brut. La collecte positive de l’assurance-vie et du PEL a plus que compensée la décollecte du Livret A.
La Caisse des Dépôts s’engage dans la silver-économie
La Caisse des dépôts a signé une convention avec l’Etat par laquelle elle s’engage à développer ses actions sur les enjeux liés au vieillissement de la population. Les axes de cette convention sont nombreux, la structuration de la fillière silveréconomie, la préserevationde l’autonomie des séniors, le soutien à la modernisation des établissements pour personnes âgées, l’accompagnement de l’action des collectivités locales dans le domaine du vieillissement.
La Caisse des dépôts a déjà créé un fonds de apital risque Silver-économie doté de 45 millions d’euros avec un objectif à 100 millions d’euros. Un fond de prêt d’honneur sera créé en Ile de France dédié à la silver-économie. Le fond prêtera à taux zéro à des créateurs de projets innovants.
La Caisse s’engage à adapater son parc immobilier social aux besoins des seniors. Il entend poursuivre son projet de fonds viager « Certivia » doté de 120 millions d’euros afin de permettre la monétisation du patrimoine immobilier des seniors.
Le projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement adopté par le Sénat
Le Sénat a adopté le 19 mars, le projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement,qui avait été adopté par l’Assemblée nationale le 17 septembre dernier. Plusieurs amdements techniques ont été adoptés.
Dispositions concernant les EHPAD
Un amendement du gouvernement (n°168, article 40) intègre l’évolution des loyers – et non plus seulement celle des coûts de la construction – dans les éléments pris en compte pour fixer par arrêté l’évolution annuelle des tarifs socles et des prix des autres prestations d’hébergement dans les Ehpad privés.
Un autre amendement (n°229 rect., article additionnel après l’art. 40) favorise le déploiement des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (Cpom) dans les Ehpad, en prévoyant notamment la possibilité d’un Cpom unique lorsqu’un même organisme gère plusieurs établissements dans un même département.
Le gouvernement a fait adopter un amendement (n°169, art. additionnel après l’art. 40) qui remplace par des sanctions administratives les sanctions pénales prévues en cas d’infraction aux obligations de contrat et d’évolution des prix. Selon l’exposé des motifs, « les sanctions administratives, respectueuses des principes du contradictoire et des droits de la défense, semblent plus adaptées que les sanctions pénales pour réprimer des manquements ponctuels ».
Dispositions concernant les Agences Régionales de Santé
Le texte prévoit après adoption de l’ amendement n°170, art. additionnel après l’art. 44 d’autoriser les agents des services déconcentrés de l’Etat et ceux des agences régionales de santé (ARS) à intervenir en dehors de la circonscription de leur autorité de rattachement. Jusqu’à présent, il ne leur est pas possible – sauf intervention de l’Inspection générale des affaires sociales – de procéder à un contrôle global d’organismes exerçant dans plusieurs circonscriptions, ni de mutualiser des missions.
Un autre amendement du gouvernement (n°174, art. additionnel après l’art. 45 bis) règle le cas du « nombre important de structures sociales et médicosociales [qui] fonctionnent aujourd’hui sans l’autorisation prévue à l’article L.313-1 du Code de l’action sociale et des familles [CASF], alors qu’elles sont habilitées à l’aide sociale ou autorisées à délivrer des soins aux assurés sociaux […] ». Il s’agit principalement d’établissements et de services créés avant que le régime de l’autorisation ne leur soit applicable et maintenus sous le régime d’une simple déclaration par l’article 34 de la loi du 30 juin 1975. S’ajoutent à ces cas de figure les structures qui mettent directement en œuvre les mesures d’investigation ou d’assistance éducative ordonnées par l’autorité judiciaire et les foyers de jeunes travailleurs (FJT). L’amendement fait en sorte que ces établissements sont « réputés autorisés », puis les soumet au droit commun pour les futurs renouvellements.
L’affectation des crédits du CNSA
Le Sénat a adopté contre l’avis du Gouvernement deux amendements (n°25 et n°291, art. 45 ter) sur l’affectation des crédits de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Ils prévoient que ces crédits sont destinés aux établissements et services mentionnés au 6° et 7° du I de l’article L. 312-1 du Casf. Ce renvoi – en lieu et place d’une référence globale à l’article L.312-1 – exclut de fait la possibilité de financer les autres structures mentionnées dans cet article (CHRS, Cada, foyers de l’enfance, établissements de la PJJ…).
Le Gouvernement a prévu également que les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) doivent utiliser un système d’information commun, « interopérable » non seulement avec ceux des départements et de la CNSA, mais aussi – aux termes de l’amendement – avec ceux des CAF, qui gèrent notamment l’AAH (allocation aux adultes handicapés).
Les départements pourraient effectuer un recours sur l’assurance-ve
A l’initiative du groupe UMP, le Sénat a adopté un amendement contre l’avis du gouvernement qui donne aux départements la possibilité d’exercer un recours « contre le bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie […], quand le contrat d’assurance-vie est intervenu postérieurement à la demande d’aide sociale ou dans les dix ans qui ont précédé cette demande ».
26 millions d’euros pour l’aide à domicile
Un amendement du gouvernement affecte 3,75% du produit pour 2015 de la Casa (contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie) à la branche de l’aide à domicile, afin de compenser le coût de l’avenant qui a revalorisé le point d’indice. La somme ainsi affectée représente 25,65 millions d’euros.
Enfin, un dernier amendement du gouvernement (n°195, art. additionnel après l’art. 65) prolonge d’une
Sécurité Sociale : 2014, un léger mieux !!!!!
Le déficit de la Sécurité sociale a atteint en 2014 à 9,7 milliards d’euros, soit 2,8 milliards de moins qu’en 2013. Il est inférieur de deux milliards aux 11,7 milliards prévus le gouvernement en septembre dernier. Avec le fonds de solidarité vieillesse, le solde est en déficit de 13,2 milliards (contre 15,4 milliards anticipés jusque-là).
Le déficit de ‘assurance vieillesse est de -1,2 milliard d’euros ; son solde qui progresse de deux milliards d’euros. Les dépenses de l’assurance maladieseront inférieures de 300 millions d’euros par rapport à l’objectif fixé dans la dernière loi de financement. Le déficit de la branche maladie diminue passe de -6,8 milliards à -6,5 milliards. Le déficit de la branche famillese réduit de de 500 millions d’euros, à 2,7 milliards.En revanche, le fonds de solidarité vieillesse assurant e le financement des allocations du minimum vieillesse – enregistre un déficit plus élevé qu’en 2013: -3,5 milliards (contre 2,9 milliards).
Selon Eurostat, le taux d’inflation annuel de la zone euro a été de -0,3% en février 2015 , contre -0,6% en janvier. En février 2014, le taux était de 0,7%.
Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne1 s’est établi à -0,2% en février 2015, contre -0,5% en janvier. Un an auparavant, il était de 0,8%.
Les taux annuels les plus faibles ont été observés en Grèce (-1,9%), en Bulgarie (-1,7%) et en Lituanie (-1,5%). Des taux annuels positifs ont été enregistrés en Suède (0,7%), à Malte (0,6%), en Autriche (0,5%), en Roumanie (0,4%) ainsi qu’en Italie (0,1%).
Par rapport à janvier 2015, l’inflation annuelle a baissé dans six États membres, est restée stable dans quatre autres et a augmenté dans dix-sept. Les plus forts impacts à la hausse sur le taux d’inflation annuel de la zone euro proviennent des restaurants & cafés (+0,12 point de pourcentage), des loyers (+0,11 pp) et du tabac (+0,07 pp), tandis que les carburants pour le transport (-0,64 pp), les combustibles liquides (-0,19 pp) et les télécommunications (-0,06 pp) ont eu les plus forts impacts à la baisse.
Enquête CSA sur l’épargne et l’assurance-vie : 44 % de l’encours de l’assurance-vie détenus par les séniors
Dans le cadre de son Observatoire permanent de la banque, de l’assurance et du crédit (Operbac), CSA a publié son enquête 2015. Selon cette études, 85 % des Français détiennent au moins un produit d’épargne. Parmi ceux-ci, 47% ne détiennent que des livrets d’épargne réglementée (livret A, LDD, épargne logement, etc.), et 37% détiennent des contrats d’assurance vie et/ou des valeurs mobilières (actions, obligations, OPC…).
15% des Français ne détient aucun placement.. Il s’agit avant tout de demandeurs d’emploi, de foyers dont le revenu est inférieur à 1500 € par mois ou de familles monoparentales.
Sans surprise, le taux de détention des contrats d’assurance vie et leurs montants augmentent avec l’âge. Ainsi, 44% des encours d’assurance vie sont détenus par les personnes âgées de 65 ans et plus, qui ne représentent pourtant que 21% de la population majeure. Les 34-64 ans (52% de la population majeure) détiennent 51% des encours. Les 18-34 ans (27% de la population majeure) ne détiennent que 5% de l’encours de l’assurance vie.
En termes de montants moyens, les différences entre générations sont significatives (voir graphique ci-dessous) : les contrats des 25-34 ans sont de 10 700 € en moyenne, tandis que ceux détenus par les plus de 75 ans s’élèvent à 63 000 € en moyenne.
(Source des graphiques et des donées: Institut CSA/Operbac – enquête menée par téléphone en novembre 2014 auprès de 8 000 individus)
Après le CAC 40 au-dessus des 5000 points, c’est au tour du Dax alemand de batre un record à 12 000 points
L’indice Dax de la Bourse de Francfort a franchi la barre des 12 000 points, lundi pour la première fois de son histoire/
L’indice des 30 principales valeurs allemandes est dopé par le QE de la BCE. La hausse devrait se poursuivre avec un risque de bulle si elle était trop rapide et déconnectée de la réalité économique. Il est certain que le contexte économique est porteur sans pour autant se traduire en actes. Les bourses anticipent de 6 à 9 mois une reprise. Par ailleurs, une reprise américaine touche l’Europe avec 6 mois de décalage. Tout concourt à une hausse des cours. Aux Etats-Unis, en revanche, le cycle pourrait s’achever avec l’éventuelle hausse des taux d’intérêt.
Demande de crédit des ménages en légère hausse
Selon la Banque de France, la demande de crédits à l’habitat a été signalée en hausse par les banques ; le solde d’opinion relatif à la demande de crédits à la consommation redevient positif.
Pour les crédits aux entreprises, au mois de février, les banques indiquent une très légère baisse de la demande notamment des PME.
Retraites des cadres : pas de revalorisation en 2015
Sans surprise au regard du taux d’inflation, de l’accord de 2013 et de la situation financière des régimes complémentaires, il n’y aura pas de revalorisation en 2015 pour l’AGIRC. Il est fort probable que cette décision s’applique également à l’ARCCO qui verse la retraite complémentaire des salariés.
Par une décision du 11 mars 2015, les partenaires sociaux ont de ne pas procéder à une revalorisation de la valeur du point de service. Il rester donc à 0,4352 euro au 1er avril prochain. De ce fait, il n’ y aura pas d’augmentation des pensions Agirc en 2015.
Cette non revalorisation s’inscrit dans le cadre de l’accord du 13 mars 2013 signé par les partenaires sociaux, gestionnaires des retraites complémentaires du privé. Cet accord prévoit une sous-indexation des pensions entre 2013 et 2015 d’un point par rapport à l’inflation. Avec une hausse des prix de 0,9% prévue dans la loi de finances 2015, la revalorisation aurait dû être négative si l’accord du 13 mars 2013 ne disposait pas d’une « clause plancher » empêchant une diminution des pensions complémentaires.
Cette règle devrait également s’appliquer à l’ARRCO en charge des pensions complémentaire de l’ensemble des salariés, cadres et non-cadres. Le point resterait à 1,2513 euro au 1er avril.
Il faut souligner que les retraites de base n’ont pas été revalorisées depuis 2013 du fait de l’application de la loi de 2014 sur les retraites et du gel des pensions décidé par le Premier Ministre. Il est à noter que la prime forfaitaire de 40 euros promis par le Gouvernement sera versée du 12 au 18 mars 2015 aux Français touchant une pension globale (retraites de base et complémentaires confondues) inférieure à 1.200 euros bruts par mois.
Toutsurmesfinances.com : un spécial or
Philippe Crevel décrypte le marché de l’or. Faut-il investir dans l’or quand la bourse monte ?
Assurance-vie, face au défi des taux bas
Pour la première fois depuis 1870 et le début de la série des taux des emprunts d’Etat à 10 ans, l’Allemagne n’a jamais connu des taux aussi bas qu’actuellement. Elle emprunte en négatif jusqu’à 6 ans. La France emprunte en négatif jusqu’à 2 ans et à 0,6% à 10 ans. Sachant que les obligations ou OPCVM à revenu fixe représentent 73% de l’actif des assureurs-vie et 61% de l’actif des assureurs de dommage, le niveau très bas des taux d’intérêt actuels en Europe constitue un défi historique pour les assureurs. Actuellement, cela remonte la valeur des emprunts passés et pour l’avenir au moment de la remontée des taux, les assureurs devront faire face à la dépréciation du stock accumulé durant les années de faibles taux tout en devant respecter la règle de la garantie en capital du fonds euros. Les normes prudentielles (Solvency II qui entre en vigueur progressivement) doivent permettre de faire face à de telles situations. Les fonds propres des compagnies françaises représentent deux fois leurs engagements. Néanmoins, il y aura sans nul doute une période délicate pour le secteur financier après 2016 ou 2017…
Journée internationale de la femme : Et la retraite, quoi de neuf ?
Des retraites qui demeurent plus faibles
Sur les 15,3 millions de retraites, les femmes étaient 7,9 millions au 31 décembre 2012. Les inégalités professionnelles et le taux d’activité plus faible des anciennes générations se traduisent pas des différences importantes au niveau des pension même si les droits dérivés et en particulier la réversion corrigent en partie la situation.
En droits directs (sans pension de réversion…), les femmes perçoivent des retraites 40 % inférieures à celles des hommes, 987 euros contre 1 617 euros, la moyenne pour l’ensemble des retraités était 1282 euros bruts. L’écart homme / femme n’est plus que de 26 % en prenant en compte les droits dérivés (pension de réversion…) dont les femmes sont les principales bénéficiaires. Au final, la pension moyenne, tous droits confondus est de 1265 euros pour les femmes contre 1713 euros pour les hommes (la moyenne étant à 1482 euros).
Une femme sur deux perçoit le minimum contributif ou le minimum garanti pour les fonctionnaires contre 34 % pour les hommes. Cette différence est liée aux interruptions de carrière, la proportion importante de femmes ayant exercé des emplois à temps partiel et les plus faibles rémunérations. Cela explique également le fait que deux retraités sur trois vivant sous le seuil de pauvreté sont des femmes. Les femmes valident en moyenne 33,6 années contre 38,5 années pour les hommes.
Une réduction de l’écart est en cours
Depuis une dizaine d’année, la différence homme / femme s’estompe. De 2004 à 2012, le montant des pensions des femmes a progressé de 30 % contre une hausse de 25 % pour celles des hommes. En droits direct, le montant mensuel par retraité, tous régimes est passé, pour les femmes, de 730 à 951 euros de 2004 à 2012 quand pour les hommes, il est passé de 1338 à 1654 euros.
La réduction de l’écart homme/femme pour les jeunes générations de retraités est la conséquence de l’augmentation du taux d’activité des femmes, de la réduction des interruptions de carrière et d’un rattrapage des salaires. L’acquisition facilitée de droits à pension au titre de l’accouchement et de l’éducation des enfants à partir des années 70 a également contribué à réduire l’écart.
En moyenne, une femme sur deux retraités disposait d’une carrière complète au moment de la liquidation contre trois hommes sur quatre. Mais, cette différence se réduit fortement pour les nouvelles générations. 82 % des femmes de la génération 1946 ont pris leur retraite à taux plein soit le même taux que les hommes. 11 % sont partis avec une surcote contre 12 % des hommes. Les périodes assimilées (trimestres accordés au titre des enfants) jouent un rôle important pour les femmes. En effet, les femmes ne cotisent que 23,5 années sans les périodes assimilées contre 33,8 années pour les hommes.
Du fait de cette évolution, fin 2012, les femmes retraitées de 80 à 84 ans percevaient une pension de droit direct inférieure de 49 % à celle des hommes de leurs générations quand celles de 65 à 69 ans subissent un écart de 36 % en leur défaveur.
La durée moyenne des carrières des femmes de 85 ans ou plus était de 29 années quand elle a été de 36 ans pour celles de 65 à 69 ans (données de 2012).
Le rôle important des droits dérivés
Les droits indirects (pensions de réversion, doits conjugaux et familiaux, minimum vieillesse) représentent 24 % de la pension des femmes contre 6 % de celles des hommes. Les droits de réversion sont perçus à un âge avancé. De ce fait, l’écart homme / femme tend à se réduire pour les générations les plus âgées. Il passe de 30 % pour les femmes de 65 à 69 ans à 21 % pour les femmes de plus de 85 ans.
Le MEDEF propose des mesures radicales pour l’AGIRC et l’ARRCO
Le MEDEF vient d’avancer ses propositions afin de rééquilibrer les comptes de l’AGIRC et de l’ARRCO. L’objectif est de réaliser 7,1 milliards d’euros avant 2020. Ces propositions, envoyées aux syndicats devraient servir de base de discussion pour la prochaine séance de négociation prévue le 20 mars.
Le MEDEF pérenniserait le gel des pensions complémentaires ces trois prochaines années ce qui pourrait générer 4 milliards d’économies en 2020 mais comme l’inflation est faible, le rendement pourrait être moindre.
Afin de reporter l’âge de départ à la retraite, le MEDEF veut introduire un système de «minoration temporaire et dégressive». Un cotisant liquidant sa retraite dès 62 ans subirait une décote de 20 à 40 % selon les trois scénarios proposés aux syndicats. Plus l’assuré partirait tard, moins cette décote serait élevée, jusqu’à disparaître à 67 ans, l’âge de départ à taux plein. Cette mesure pourrait économiser entre 2,1 et 4,3 milliards à horizon 2020. Le MEDEF préconise d’appliquer cette disposition à partir du 1er janvier 2017.
Depuis des années, les pensions de réversion sont sur la sellette. Ainsi, pour les complémentaire, une veuve (ou un veuf) touche 60 % de la pension complémentaire du défunt. Selon la proposition du MEDEF, à partir du 1er janvier 2016, les cotisants devraient faire un choix au moment de prendre leur retraite. Soit ils assurent à leur conjoint en cas de décès une réversion identique à celle d’aujourd’hui, mais acceptent en contrepartie une réduction de pension de 2 %, 4 % ou 5,5 %. Soit ils veulent maintenir une pension pleine et entière et acceptent que le conjoint ne touche qu’une réversion comprise entre un tiers et la moitié de la pension du défunt. Selon les options retenues, la mesure pourrait générer une économie de 100 à 300 millions en 2020.
Par ailleurs, de manière classique, le MEDEF prévoit d’augmenter la hausse du prix d’achat des points de retraite par les cotisants. Il faudra plus de cotisations pour acheter des points de retraite donc c’est une dégradation du rendement des retraites complémentaires qui est proposé. Cette mesure devrait rapporter 200 millions en 2020 mais… 4,6 milliards en 2040, quand les actifs d’aujourd’hui feront valoir leurs droits amoindris à la retraite.
Le MEDEF prévoit également la fusion AGIRC / ARRCO en 2019.
Il est peu probable que ces propositions soient acceptées par les syndicats. Ces derniers souhaiteraient un effort du patronat à travers une augmentation des cotisations.
Le PERP et l’ISF
L’ISF concerne 300 000 redevables et rapporte un peu plus de 5 milliards d’euros. Plusieurs dispositifs légaux permettent aux contribuer d’alléger le poids de cet impôt qui peut être pénalisant dans une période de faibles rendements des actifs.
Ainsi, la souscription d’un plan d’épargne retraite PERP, d’un contrat PREFON ou MAdelin permet en plus de la réduction au titre de l’impôt sur le revenu de bénéficier d’avantages en termes d’ISF.
Il faut distinguer la période de versement de celle de versement des rentes.
En période de constitution, les sommes étant considéré non rachetables car bloquées jusqu’à la retraite, les versements effectués avant 70 ans ne sont pas prise en compte dans l’assiette de l’ISF
Pendant le versement des rentes : le capital total du PERP peut échapper au calcul de l’ISF si le contribuable a effectué des versements réguliers pendant au moins 15 ans et si la liquidation de votre PERP intervient au moment de la cessation d’activité.
Le Gouvernement prévoit une inflation nulle en 2015
Avec un indice des prix en recul de 0,4 % au mois de janvier, le Gouvernement ne pouvait que corriger à la baisse son taux d’inflation. Michel Sapin vient de la faire, mercredi 4 mars devant le Sénat. « L’inflation prévue pour l’année 2015 est en France aujourd’hui de zéro« . Initialement, le Gouvernement avait retenu un taux de 0,9 % pour 2015. Le Ministre de l’Economie a également souligné que cela aurait avoir des effets budgétaires négatifs. En effet, les recettes augmenteront moins vites que prévues quand les dépenses sont relativement insensibles à baisse des prix.
Les SCPI en grande forme en 2014
Selon les derniers résultats de l’ASPIM qui regroupe les spécialistes de la gestion des fonds immobiliers non cotés, les SCPI ont fortement collecté en 2014 en battant un nouveau record historique, avec 2,9 milliards d’euros soit une hausse de 16,6% par rapport à 2013. La capitalisation des SCPI s’élevait à fin 2014 32,9 milliards d’euros, en progression de près de 10 % par rapport à 2013.
Les unités de compte sont un vecteur important de collecte. Les rendements sont restés stables à 5,08% contre 5,15 % en 2013. L’activité des investisseurs sur le marché secondaire aussi est restée stable par rapport au 2013, avec 543,2 millions d’euros de parts échangées.
Le PEA-PME fait du surplace
Le PEA-PME a soufflé sa première bougie sans tambour et trompette. La collecte en un an est certainement inférieure à 300 millions d’euros. Le PEA-PME plafonné à 75 000 euros n’a pas fait recette. La labellisation complexe des fonds n’a pas aidé. 64 fonds ont été déclarés éligibles. Les Français restent assez prudents vis-à-vis de ce type de placement qui est avant tout une niche. Les Français préfèrent actuellement l’assurance-vie avec la possibilité d’arbitrer en fonds euros et unités de compte.
Nous utilisons des cookies pour obtenir un suivi statistique des visites via Google Analytics. Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.