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Changement d’époque, la FED a enfin relevé ses taux

Comme prévu, la FED a décidé de relever ses taux directeurs. Le taux interbancaire au jour le jour qui évoluait depuis fin 2008 entre 0 et 0,25 % est ainsi relevé d’un quart de point pour passer à une fourchette de 0,25 % à 0,50 %. Le Comité de politique monétaire a indiqué que le relèvement des taux serait ensuite progressif pour atteindre 1,4 % à la fin de l’année 2016. Cette augmentation est la première depuis 2006.

 

Pour cette année, la Banque centrale américaine qui a révisé ses prévisions à la hausse s’attend à une croissance de 2,1  %. Elle prévoit une accélération de la croissance l’année prochaine avec un taux de 2,4 % soit un peu plus que prévu au mois de septembre. Néanmoins, une décélération interviendrait en 2017 avec un taux de croissance qui reviendrait à 2,2 %.

 

Dans son communiqué, le Comité de politique monétaire a souligné que le marché de l’emploi s’était « considérablement amélioré ». Pour l’emploi, la Banque centrale prévoit encore une baisse du chômage en 2016 qui s’abaisserait à 4,7 % en 2016 contre 5 % à l’heure actuelle.

 

Selon les nouvelles projections, l’inflation devrait se rapprocher en 2016 de l’objectif de 2 % annuel visé par la Fed. Les prix à la consommation devraient ainsi progresser de 1,6 % l’année prochaine après avoir augmenté de seulement 0,4 % en 2015

 

La hausse des taux décidés par la FED est modeste mais marque la fin d’une époque. Si la politique monétaire extrêmement accommodante pour soutenir l’économie américaine et fluidifier le crédit après la récession de 2008-2009 n’est pas réellement remise en cause, la FED entend engager un processus de banalisation. Au sein du comité de politique monétaire, une majorité s’est dégagée malgré la faible inflation. La nécessité de reconstituer des marges d’action en cas de récession. En effet, en maintenant des taux nuls, la Banque centrale était désarmée en cas de survenue d’une nouvelle crise. Par ailleurs, avec une croissance de 2 %, les taux nuls constituaient une anomalie considérant que leur taux devrait se situer aux environs du taux de croissance.

 

Quel sera l’impact de ce relèvement ?

 

Ce changement de politique monétaire pourrait provoquer des tensions sur les marchés financiers même si la hausse des taux a été grandement anticipée ces dernières semaines et qu’elle est faible. Néanmoins, cette augmentation des taux par la FED pourrait déstabiliser certains pays émergents avec des flux de capitaux qui prendraient le chemin des Etats-Unis.

 

De nombreux investisseurs pourraient être tentés de sortir du Brésil, de la Turquie ou de l’Afrique du Sud, en quête de rendements plus rémunérateurs aux Etats-Unis. Il en résulterait une dépréciation de la monnaie de ces pays et un déficit de leur balance des paiements. La Banque mondiale a souligné que les pays émergents devraient « attacher leur ceinture ».

 

Les marchés « actions » devraient être un peu moins attractifs par rapport aux produits de taux. Cette correction a été anticipée. Par ailleurs, il n’y a pas à l’heure actuelle de bulle sur le marché « actions » ce qui devrait limiter la baisse des cours.

 

La zone euro devra éviter l’effet de contagion sur les taux. Le maintien de la politique de quantitative easing de la BCE devrait y contribuer. La Banque centrale pourrait être amenée à prendre de nouvelles mesures en cas de tenions.

 

La hausse des taux devrait favoriser l’appréciation du dollar et de ce fait pénaliser les exportations américaines et pénaliser les entreprises étrangères qui ont contracté des emprunts libellés en dollar. En revanche, les exportations européennes hors zone euro devraient être favorisées.

Le Conseil d’Orientation des Retraites a publié un rapport consacré au niveau de vie des retraités

Le Conseil d’Orientation des Retraites a publié son treizième rapport consacré cette année au niveau de vie des retraités.

Lire le rapport

SOMMAIRE

 

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : MONTANTS DE PENSION ET NIVEAU DE VIE DES RETRAITES

Chapitre 1 – Les montants de pension
Chapitre 2 – Le niveau de vie des retraités
Chapitre 3 – Minima de pension et minimum vieillesse
Chapitre 4 – Perspectives et objectifs en termes de montants de pension et de niveau de vie

DEUXIEME PARTIE : CONSOMMATION, EPARGNE ET PATRIMOINE DES RETRAITES

Chapitre 1 – La consommation des retraités
Chapitre 2 – Les contraintes budgétaires des retraités
Chapitre 3 – Les transferts financiers entre générations
Chapitre 4 – Le comportement d’épargne des retraités
Chapitre 5 – Le patrimoine des retraités

TROISIEME PARTIE : CONDITIONS DE VIE DES RETRAITES

Chapitre 1 – État de santé et dépendance
Chapitre 2 – Les conditions de logement des retraités
Chapitre 3 – Emploi du temps et participation sociale des retraités
Chapitre 4 – La pauvreté en conditions de vie des retraités
Chapitre 5 – La satisfaction des retraités dans la vie

Rendement des fonds euros de l’assurance-vie : premières tendances naturellement à la baisse

Le rendement des fonds euros pour l’année 2015 est naturellement attendu à la baisse du fait du niveau historiquement bas des taux d’intérêt des obligations d’Etat.

En 2014, le rendement moyen avait été de 2,5 %. Il devrait se situer, cette année, entre 2,2 et 2,3 %. Les premières communications indiquent un repli modéré des taux, repli qui sera sans nul doute confirmé dans les prochaines semaines.

Les compagnies d’assurances devraient constituer des provisions pour faire face à quelques années difficiles d’ici 2020 et lisser dans le temps la baise des taux des fonds euros.

Les détenteurs de compte courant, solidaires de leur banque à partir du 1er janvier 2016

La directive sur le redressement et la résolution des banques (DRRB) entre en vigueur au 1er janvier 2016. Cette directive fixe, à l’échelle européenne, les modalités de sauvetage des banques qui seraient confrontées à des problèmes majeurs.

 La directive prévoit que les banques, éventuellement en difficulté, devront puiser dans leurs propres réserves opur restaurer leurs comptes. Les actionnaires et les obligataires (détenteurs d’obligations)  devront couvrir 8 % au minimum des pertes de la banque. Un fonds européen de résolution soutiendra l’établissement, secondé par un fonds de résolution national, pourra dans un deuxième temps intervenir. En dernier lieu, les détenteurs de comptes en banque pourront être sollicités. Leurs dépôts ne seront garantis que dans la limite de  100 000 euros (plafond pour l’ensemble des comptes détenus par un client dans une même banque). Les Etats conservent néanmoins la possibilité de prendre des dispositions nationales pour éviter les saisies des comptes.

 Les Livrets A et de développement durable n’entrent pas dans les 100 000 euros à la différence des livrets bancaires. Le Livret A et le LDD  bénéficient d’une garantie spécifique. De même, l’assurance-vie est soumise à une garantie de 70 000 euros par contrat. Par ailleurs, les PEA, les comptes titres ne sont pas concernés. En cas d’utilisation frauduleuse par la banque, la garantie est également de 70 000 euros.

Les nouveautés du 1er janvier 2016 : l’épargne salariale encouragée

A la différence des années précédentes, peu de nouveautés pour l’épargne entreront en vigueur au 1er janvier 2016. C’est plutôt une bonne nouvelle. Il n’y pas, en effet, d’augmentation des prélèvements.

En revanche, plusieurs dispositions prévues par la loi Macron concernant l’épargne salariale seront applicables à partir du 1er janvier prochain.

Ainsi, l’intéressement sera désormais investi par défaut dans le Plan d’Epargne d’Entreprise (PEE). Aujourd’hui,  l’intéressement est versé au salarié sauf avis contraire de sa part. Le régime de l’intéressement est ainsi aligné sur celui de la participation.

Une incitation en faveur des PME souhaitant s’engager dans des produits d’épargne salariale  

Les entreprises de moins de 50 salariés signant pour la première fois un accord de participation ou d’intéressement bénéficieront d’un forfait social réduit à 8% (au lieu de 20%) pendant 6 ans.

Le PERCO bénéficie de plusieurs aménagements visant à faciliter son développement

Le PERCO pourra bénéficier d’un forfait social réduit sous certaines conditions

La réduction du forfait social de 20% à 16% dans le cadre du « Perco plus ». Ce Perco au forfait social réduit est soumis à deux conditions :

  • la gestion pilotée par défaut, que la loi Macron généralise à l’ensemble des Perco à compter du 1er janvier 2016 ;
  • les sommes présentes sur le Perco doivent être investies à 7% minimum en titres éligibles au PEA-PME.

L’option d’investissement par défaut dans les Perco sera la gestion pilotée qui se traduit par une sécurisation progressive en fonction de l’âge.

L’abondement de l’employeur aux Perco, si l’accord d’entreprise le prévoit, ne sera plus nécessairement accordé en contrepartie d’un versement du salarié. Il pourra se faire de manière unilatérale et identique par l’employeur pour tous les salariés dans les limites d’un plafond fixé par décret.

Suppression de la contribution sur l’abondement

Les abondements sur le Perco de leur salarié ne seront plus grevés par une contribution spécifique. Jusqu’ici, elle atteignait 8,2% des montants octroyés sur la partie du versement excédant 3.200 euros.

Transferts des jours de congés dans le Perco

Les salariés qui ne disposent pas d’un compte épargne-temps (CET),  pourront verser les sommes correspondant à un maximum de 10 jours de repos (congés payés et/ou RTT) non pris sur leur Perco, contre 5 auparavant. Pour les titulaires d’un CET, cette durée de travail transformable en épargne reste fixer à 10 jours.

 

 

Les couples restent majoritaires en France mais leur proportion baisse

L’INSEE a publié le 16 décembre une étude sur les couples. Ainsi, selon l’organisme statistique, en France, en 2011, 31,8 millions de personnes vivent en couple : 23,2 millions sont mariées (73 %), 1,4 million sont pacsées (4 %) et 7,2 millions (23 %) sont en union libre.

La plupart des personnes en couple partagent le même logement que leur conjoint (30,4 millions de personnes, soit 96 %). 205 000 personnes sont en couple avec un conjoint du même sexe qu’elles, soit 0,6 % des personnes en couple. Elles sont moins souvent en couple cohabitant que les personnes ayant un conjoint de sexe différent (84 % contre 96 %), et plus souvent en union libre (56 % contre 23 %).

La proportion de couples continue de diminuer en France; Ainsi, entre 1990 et 2011, en France métropolitaine, la part des ménages comprenant au moins un couple est passée de 64 % à 54 %. La vie de couple devient moins fréquente, mais pas à tous les âges.

L’âge à la formation de la première union ayant augmenté, vivre en couple avant 25 ans est moins fréquent en 2011 qu’en 1990 : en 2011, par exemple, 52 % des femmes de 25 ans vivent en couple, contre 63 % en 1990. Entre 25 et 65 ans, vivre en couple est également moins fréquent qu’en 1990, les séparations étant plus fréquentes. À 45 ans, ces proportions sont de 69 % en 2011 et 80 % en 1990.

En revanche, Après 65 ans, la vie en couple est devenue plus fréquente, la baisse de la mortalité entraînant la baisse des veuvages. Par exemple, à 80 ans, 35 % des femmes vivent en couple en 2011 contre 24 % en 1990. La part des couples mariés diminue. En 1975, 96 % des personnes en couple cohabitant étaient mariées ; en 1990, c’était le cas de 87 % d’entre elles et en 2011, de 76 %.

lire l’étude de l’INSEE

Les SCPI ont la forme

Avec des rendements tournant autour de 4,75 %, les SCPI attirent un nombre croissant d’épargnants. La collecte devrait être de 4 milliards d’euros en 2015 contre 3,5 milliards d’euros en 2014 (collecte brute). Le rendement est en légère baisse (5,3 % en 2012) mais reste très attractif.

L’activité du commerce de détail patine au mois de novembre en partie à cause des attentats

Selon la Banque de France, l’activité du commerce de détail a diminué de 1,1 %  en novembre (-1,1 %, données en volumes cvs-cjo) et sur les trois derniers mois, le recul est de 0,7 %.

En novembre, les ventes de produits industriels reculent (-1,6 %), en lien notamment avec les attentats du 13 novembre : certains produits se contractent fortement, comme le textile-habillement, la chaussure, les livres et le bricolage. Les ventes de produits alimentaires diminuent (-1,7 %). Les ventes du petit commerce fléchissent (-1,6 %) ; celles de la grande distribution se tassent (-0,3 %) : le rebond de la vente à distance et dans une moindre mesure, des supermarchés, compense partiellement la chute des grands magasins et des hypermarchés. Au cours des trois derniers mois, les ventes de produits alimentaires baissent (-0,7 %). Celles de produits industriels se contractent (-1,4 %), notamment dans la chaussure, les cycles, l’électroménager et les livres. Les jouets et l’électronique grand public progressent cependant. Les ventes du petit commerce reculent (-1,6 %). Les ventes de la grande distribution diminuent (-1,0 %), notamment dans les grands magasins.

Les prix baissent, le taux du livret A à nouveau sur la sellette

Au mois de  novembre, l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est, selon l’INSEE contracté de 0,2 % après une hausse de 0,1 % en octobre. Corrigé des variations saisonnières, il diminue de 0,1 % sur un mois. Sur un an, les prix à la consommation sont stables, après une légère hausse en octobre (+0,1 %).

Ce recul est imputable à la baisse des cours pétrolier et à celle prix des services de transport et des produits alimentaires frais. La diminution des pprix des services est liée à la fin de la saison touristique.  Les prix des produits manufacturés diminuent également.

Si le taux d’inflation reste à ce niveau d’ici le mois de février, le taux du Livret A pourrait être logiquement abaissé à 0,25 % au lieu de 0,5 % si le Gouvernement retenait la formule en vigueur. La BCE a demandé à la France à plusieurs reprises d’abaisser le taux de rémunération de son épargne réglementée. Sans nul doute que dans les prochaines semaines, le débat sera de nouveau ouvert !

 

Glissements annuels de l’indice des prix à la consommation (IPC) et de l’inflation sous-jacente (ISJ)

Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)

En novembre, l’indicateur d’inflation sous-jacente (ISJ) est stable après une légère hausse en octobre. Sur un an, il augmente de 0,7 %, comme en octobre. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) se replie (–0,2 % après +0,1 %). Sur un an, il augmente de 0,1 % après +0,2 % en octobre.

 

Emploi : industrie et bâtiment toujours en indélicatesse…

Les mauvais résultats du chômage traduise une panne sur la création d’emploi en particulier pour les salariés. Ainsi, selon l’INSEE, au troisième trimestre, l’emploi s’est très légèrement contracté pour les secteurs marchands non agricoles (–900), après avoir légèrement augmenté au trimestre précédent (+28 400, soit +0,2 %).

Hors intérim, l’emploi diminue de 17 300, soit –0,1 %, après +8 300 au deuxième trimestre. Sur un an, le bilan reste positif avec la création de 37 600 emplois  créés dans les secteurs principalement marchands (soit +0,2 %).

L’industrie et le bâtiment continuent de souffrir. Ainsi, au troisième trimestre, l’emploi continue de reculer dans l’industrie (–14 600, soit –0,5 %). Il baisse de nouveau dans la construction, sur un rythme similaire à celui du trimestre précédent  (–10 200 emplois, soit –0,8 %). Sur un an, 41 400 emplois ont été supprimés dans l’industrie (soit –1,3 %), et 45 200 dans la construction (soit –3,3 %).

L’augmentation dans le secteur tertiaire repose sur l’intérim

7600 emplois ont été créés au sein du secteur tertiaire hors intérim contre 27 800 au deuxième trimestre. Les effectifs intérimaires qui sont comptabilisés dans le secteur tertiaire quel que soit celui dans lequel ils effectuent leur mission, augmentent de nouveau au troisième trimestre de 16 400 emplois, soit +3,0 %, après +20 100 au deuxième trimestre. Au total, le rythme des créations d’emploi dans le secteur tertiaire marchand ralentit (+23 900 emplois, soit +0,2 %, après +47 900 au deuxième trimestre, soit +0,4 %).

Sur un an, l’intérim a fortement augmenté (+49 200 emplois, soit +9,5 %) et le secteur tertiaire marchand dans son ensemble a créé 124 200 emplois (soit +1,1 %).

Les défaillances d’entreprise, toujours à un haut niveau malgré une petite baisse

Selon la Banque de France, à la  fin du mois de septembre, le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances s’est élevé à 62 988, soit une baisse de 0,6 % par rapport à septembre 2014. les défaillances restent néanmoins à un sommet par rapport à ces quinze dernières années.

Les défaillances cumulées progressent de 0,2 % dans les microentreprises. Elles reculent en revanche pour les autres catégories de tailles : – 7,0 % pour les autres PME et – 27,9 % pour les ETI et grandes entreprises.

Les encours de crédits associés aux défaillances représentent environ 0,5 % du total des encours de crédit déclarés au Service central des Risques de la Banque de France.

Défaillances d'entreprises

Le régime du RSI serait-il sur la sellette ?

Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron a émis l’idée que le Régime social des indépendants pourrait évoluer avec en ligne de mire une fusion avec le régime général des salariés.

« Je vais vous confier ma conviction personnelle, je pense que le RSI est une erreur, aurait déclaré le 8 décembre 2015 Emmanuel Macron lors d’une réunion  de l’Assemblée permanente des chambres des métiers et de l’artisanat (APCMA) selon une dépêche AFP. Nous avons besoin des charges, des cotisations pour se couvrir de risques mais l’idée d’avoir un régime propre pour les indépendants ne me paraît pas être une bonne idée. » Il a indiqué qu' »avoir un guichet adapté pour les indépendants au sein du guichet général est sans doute une réforme plus pragmatique. Il faut collectivement que nous y réfléchissions parce que le monde de demain sera un monde de plus de mobilités « 

La Banque de France moyennement optimiste

La Banque de France a publié ses prévisions économiques du mois de décembre; Elle reste sur l’idée d’une reprise modérée dans les prochains mois. Elle souligne que l’investissement des ménages resterait mal orienté quand celui des entreprises devrait s’améliorer.

Selon les projections macroéconomiques pour la France effectuées dans le cadre de l’Eurosystème, après trois années de croissance faible, le PIB progresserait en moyenne annuelle (m.a.) de 1,2 % en 2015. Le PIB croîtrait de 1,4 % en 2016 et de 1,6 % en 2017.

Après avoir crû de 0,6 % en 2014, la consommation des ménages  progresserait de 1,6 % en 2015, presque au même rythme que le pouvoir d’achat. Le pouvoir d’achat des ménages ralentirait ainsi en 2016, à 1,2 %, et accélérerait faiblement en 2017, à 1,4 %. La consommation des ménages se maintiendrait à des rythmes proches de celui de 2015, au prix d’une légère baisse du taux d’épargne.  Le taux d’épargne se réduirait ainsi de 15,2 % en 2015 à 14,9 % en 2017. L’investissement des ménages resterait durablement faible en raison de facteurs démographiques En 2014, l’investissement des ménages a reculé pour la troisième année consécutive (– 5,3 %, après – 1,5 % en 2013 et – 2,1 % en 2012). Il a continué de décliner au cours des trois premiers trimestres 2015 et il accuserait une baisse de – 3,1% sur l’ensemble de l’année. Du troisième trimestre 2013 au troisième trimestre 2015, l’investissement en construction des ménages et des administrations publiques a pesé en moyenne annuelle pour – 0,4 pp sur le PIB. À court terme, les indicateurs conjoncturels ne laissent pas présager de reprise de l’investissement en construction des ménages. Bien que le nombre de logements autorisés se soit stabilisé depuis quelques mois (0,5  % au troisième trimestre 2015, après – 0,4 % au deuxième trimestre), le ratio des stocks de logements disponibles à la vente (reflétant l’offre des promoteurs) rapportés aux ventes de logements neufs (reflétant la demande des ménages) reste notamment bien supérieur à sa moyenne de long terme. L’investissement des ménages continuerait de décliner en 2016 et se stabiliserait en 2017.

Le taux d’investissement des sociétés non financières (SNF), mesuré par la formation brute de capital fixe (FBCF) rapportée à la valeur ajoutée (VA), reste supérieur à sa moyenne d’avant-crise (23 % en 2014, contre 21 % en moyenne entre 1995 et 2007). Après avoir ralenti en 2015 (1,9 %), l’investissement des entreprises gagnerait en dynamisme d’ici 2017 : il progresserait de 3,4 % en 2016 et 3,3 % en 2017. L’investissement des entreprises serait stimulé par le redressement de l’activité et, ponctuellement, par la mesure dite de « suramortissement » (2,5 milliards d’euros) mise en œuvre en avril 2015 et qui, produirait ses effets fin 2015 et en début d’année 2016. Les entreprises françaises bénéficieraient en outre toujours de conditions de financement favorables, avec des taux réels de financement bancaire et de marché historiquement bas. Enfin, le taux de marge des SNF se redresserait nettement d’ici  2017, pour atteindre 32,3  %.

Les comptes des sociétés non financières se sont fortement dégradés entre 2008 et 2014. Leur taux de marge – mesuré par le ratio de l’excédent brut d’exploitation sur la valeur ajoutée – a ainsi atteint son point bas en 2014 à 29,5 %, perdant près de 4 points de pourcentage depuis 2008 (après s’être maintenu entre 1996 et 2008 dans une fourchette de 32 à 33 %). Mais depuis le troisième trimestre 2014, les marges se redressent sous l’effet des mesures de réduction du coût du travail (CICE et PRS). Ce redressement se poursuivrait d’ici 2017. Le taux de profit avant versement des dividendes se redresserait également, passant de 24,0 % en 2014 (chiffre proche de la moyenne observée sur la période 2000-2014, du fait de l’effet favorable de la baisse des taux d’intérêt sur les profits des entreprises) à 26,8 % en 2017.

lire la note de la Banque de France

 

Crédits aux entreprises, léger mieux

À la du mois d’octobre, les crédits mobilisés par les entreprises se sont élevés, selon la Banque de France, à  709,1 milliards d’euros, en augmentation de 2,9 % sur un an. L’encours des crédits mobilisés progresse de 2,4 % pour les PME, de 3,2 % pour les ETI, et accélère pour les grandes entreprises, avec une hausse de 4,3 % après 2,0 % en septembre. L’augmentation de l’encours des crédits mobilisés concerne la majorité des secteurs de l’économie. Elle s’élève à 9,4 % dans les activités de soutien aux entreprises, à 3,5 % dans les activités immobilières et à 2,9 % dans l’industrie. En revanche, l’encours des crédits mobilisés poursuit son recul dans le transport (- 3,6 %) et le commerce (- 0,4 %).

Par ailleurs, les ETI et les grandes entreprises disposent de ressources alternatives de financement sur les marchés, en particulier par émission de titres.

Crédit aux entreprises (encours)

Les taux des livrets bancaires continuent de baisser

Selon la Banque de France, la rémunération moyenne des dépôts et placements monétaires est en baisse en octobre 0,37 %, après 0,40 % en septembre, du fait de la baisse des taux des dépôts à vue (0,12 %, après 0,14 %), des dépôts à terme de durée inférieure à 2 ans (1,03 %, après 1,10 %) et dans une moindre mesure des livrets ordinaires (0,59 %, après 0,60 %).

Pas de grand changement dans l’évolution du crédit en France

Selon la Banque de France, le taux de croissance annuel des crédits aux sociétés non financières augmente de 3,8 % au mois d’octobre contre  + 3,7 % en septembre, sous l’effet de la hausse des crédits de trésorerie (+ 7,3 %, après + 6,7 % en septembre).

Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux baisse pour les crédits de montant supérieur à 1 million d’euros (1,53 %, après 1,69 % en septembre) et est quasi inchangé pour ceux de montant inférieur à 1 million d’euros (2,08 %, après 2,09 % en septembre).

La production de crédits nouveaux (cvs) est stable pour les montants inférieurs à 1 million d’euros (7,2 milliards d’euros en octobre) et augmente pour ceux d’un montant supérieur (13,9 milliards d’euros, après 12,4 milliards d’euros en septembre

Le chômage concerne 10,6 % de la population active

L’INSEE vient de rendre public le taux de chômage du  troisième trimestre au  sens du Bureau International du Travail. Ce taux est de 10,6 % de la population active en France.

En France métropolitaine, le nombre de chômeurs a augmenté de 75 000, à 2,9 millions de personnes ; le taux de chômage augmente ainsi de 0,2 point par rapport au trimestre précédent, et s’établit à 10,2 %. La hausse concerne l’ensemble des tranches d’âge, mais plus particulièrement les jeunes. Sur un an, le taux de chômage augmente de 0,2 point.

Taux de chômage au sens du BIT

Taux de chômage au sens du BITEstimation à +/- 0,3 point près du niveau du taux de chômage et de son évolution d’un trimestre à l’autreChamp : population des ménages, personnes de 15 ans ou plusSource : Insee, enquête Emploi

Point positif, en France métropolitaine, parmi les personnes inactives au sens du BIT, 1,4 million souhaitent un emploi sans être comptées comme chômeurs au sens du BIT : elles constituent le halo autour du chômage. Au troisième trimestre 2015, leur nombre baisse fortement par rapport au trimestre précédent (–64 000).

Au troisième trimestre 2015, le taux d’emploi des 15-64 ans s’établit à 64,2 %, comme au trimestre précédent et un an auparavant.

Le taux d’emploi en CDI des 15-64 ans est stable au troisième trimestre 2015, à 48,6 %. Sur un an, il baisse de 0,3 point. Le taux d’emploi en CDD ou intérim atteint 7,4 %. Il augmente de 0,1 point sur un trimestre et de 0,6 point sur un an.

Le taux d’activité des 15–64 ans s’établit à 71,6 %. Il augmente de 0,1 point par rapport au trimestre précédent et de 0,2 point sur un an.

Au troisième trimestre 2015, 6,7 % des personnes en emploi sont en situation de sous-emploi, soit une hausse de 0,1 point sur le trimestre, et de 0,3 point sur un an. Le sous-emploi concerne principalement les personnes à temps partiel qui souhaiteraient travailler davantage. Le chômage partiel représente quant à lui 0,3 % des personnes en emploi

 

L’âge d’or des retraités s’achève selon l’OCDE

DAns son rapport annuel consacré aux retraites, l’OCDE souligne que malgré les réformes menées récemment pour assurer la pérennité financière des systèmes de retraite,  le niveau de vie des retraités n’a jamais été aussi élevé. Néanmoins, l’organisation internationale mentionne que dans les prochains années, la situation pourrait être tout autre.

Pour les générations futures, il y aurait  un risque sérieux de pauvreté parmi les retraités.

Selon l’OCDE, près de la moitié des pays membres ont adopté  au cours des deux dernières années, des mesures visant à diminuer durablement le coût de leurs systèmes de retraite. Un tiers d’entre eux ont engagé des efforts afin de renforcer les filets de sécurité et de venir en aide à certaines catégories vulnérables de retraités.

L’âge légal de départ à la retraite a été reculé. L’âge de 67 ans devient la norme dans de nombreux pays. Certains, comme le Danemark, l’Irlande, l’Italie, la République tchèque et le Royaume-Uni, prévoient même de le repousser jusqu’à 70 ans.
Depuis le début des années 2000, l’âge effectif de la retraite n’a cessé d’augmenter régulièrement, surtout pour les femmes. Dans nombre de pays, le taux d’emploi des 55-64 ans a fortement progressé, passant de 45 % à 66 % en Allemagne, par exemple, de 31 % à 46 % en Italie, ou encore de 52 % à 57 %, en moyenne, dans l’OCDE.

 

D’après le rapport publié par l’OCDE, dans la plupart des pays, les pensions servies au titre du premier pilier sont indexées sur les prix de sorte que leur taux de remplacement diminue au fil du temps, les prix progressant moins que les salaires. L’indexation sur les prix est une solution attrayante pour les gouvernements confrontés à des contraintes budgétaires, mais elle risque d’alimenter la pauvreté parmi les retraités compte tenu de la perte de valeur progressive des filets de protection sociale.

 

L’OCDE souligne que le contexte de bas taux impacte les retraites par capitalisation. Par ailleurs, elle s’alarme du fait que les assureurs n’intègrent pas suffisamment au sein de leurs tables de mortalité utilisées les projections relatives à l’allongement de l’espérance de vie. Ceci peut pousser les organismes de retraite et les assureurs vie à rechercher de meilleurs rendements et à mettre en place des stratégies d’investissement plus risquées susceptibles d’éroder, in fine, leur solvabilité. Or de telles stratégies peuvent mettre en péril la sécurité actuelle et future des revenus des retraités.

Pour plus d’information : le site de l’OCDE

Comparateur de système de retraite par l’OCDE

l’OCDE a mis en place un petit comparateur de systèmes de retraite qui permet de se faire un jugement sur la situation au sein des différents Etats membres de l’Organisation.

Rechute de la consommation en octobre

Au mois d’octobre, selon l’INSEE,  les dépenses de consommation des ménages en biens ont reculé 0,7 % en volume et enregistrent ainsi leur première baisse depuis mars 2015. Ce recul est notamment imputable au repli des achats de biens durables (–1,8 % après +1,6 %).

En octobre, la consommation de biens fabriqués a diminué de 1,1 % après +0,8 % en septembre. Les dépenses en biens durables se replient nettement (–1,8 % après +1,6 %). Les achats d’automobiles reculent fortement (–3,4 % après +2,6 %). En revanche, les dépenses en équipement du logement accélèrent légèrement (+0,5 % après +0,1 %), du fait du rebond des achats de meubles. En octobre, les dépenses en textile, habillement et cuir diminuent de nouveau (–1,0 % après –0,4 %).

La consommation totale de biens

La consommation totale de biens

Rebond du chômage au mois d’octobre

Après la baisse du mois de septembre, certains espéraient que la France avait basculé de l’autre côté de la courbe mais les résultats du mois d’octobre soulignent que la bataille de l’emploi sera longue et qu’elle ne sera pas en ligne droite. Selon le Ministère de l’emploi, à fin octobre  en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A)  a augmenté de 1,2 % sur un mois  pour atteindre à 3 589 800. sur un an, la hausse est de  3,7 %.

Les seniors sont toujours très exposés au risque de chômage. En effet,  le nombre de demandeurs d’emploi est resté stable pour les moins de 25 ans au mois d’octobre. En revanche, le nombre de chômeurs a augmenté de 1,4 % pour les 25-49 ans (+3,3 % sur un an) et de 1,5 % pour les 50 ans ou plus (+9,2 % sur un an).

Fin octobre 2015, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est de 5 435 800 en augmentation de 0,2 % sur un mois et de 5,5 % sur un an.

En France (y compris Dom), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 3 850 900 pour la catégorie A (+1,1 % sur un mois, +3,5 % sur un an) et 5 740 600 pour les catégories A, B, C (+0,2 % sur un mois, +5,3 % sur un an).

Confiance des ménages stable au mois de novembre

L’enquête sur la confiance des ménages a été en très grande partie réalisée avant les attentats du 13 novembre dernier.  Selon l’INSEE, seuls 7 % des enquêtés ont répondu après les attentats. De ce fait, on ne peut pas tirer des enseignements sur l’état d’esprit des consommateurs après les événements tragiques de ces derniers jours.

Il n’en demeure pas moins que l’enquête souligne que la confiance des ménages est stable. L’indicateur qui la synthétise se maintient à 96, un niveau inférieur à sa moyenne de longue période (100).

En novembre, le solde d’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée est identique à celui d’octobre. Leur opinion concernant leur situation financière personnelle future est quasi stable (–1 point). Ces deux soldes sont en dessous de leur moyenne de longue période.

La proportion de ménages considérant comme opportun de faire des achats importants recule de nouveau : le solde correspondant perd 2 points et retrouve son niveau de longue période.

L’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne s’améliore légèrement. Le solde sur leur capacité d’épargne actuelle gagne 2 points ; il demeure proche de sa moyenne de long terme. Celui concernant leur capacité d’épargne future est quasi stable (+1 point) ; il se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période pour le troisième mois consécutif.

La part de ménages estimant qu’il est opportun d’épargner diminue de 2 points et s’éloigne un peu plus de sa moyenne de long terme.

Indicateur synthétique de confiance des ménages

Indicateur synthétique de confiance des ménages

Climat des affaires stable mais bien orienté

En novembre 2015, selon l’INSEE, le climat des affaires en France est resté stable par rapport à octobre. Il demeure ainsi à 102 soit à un niveau supérieur à sa moyenne de long terme (100). Le climat progresse d’un point dans le commerce de détail, le commerce de gros et le bâtiment. Il est stable dans les services et perd un point dans l’industrie.

L’indicateur de retournement se situe dans la zone favorable permettant de penser que la situation conjoncturelle va continuer de s’améliorer.

Indicateur de climat des affaires France

Indicateur de climat des affaires France

Indicateur de retournement France

Indicateur de retournement France

Créations d’entreprise stables en octobre selon l’INSEE

Selon l’INSEE, au mois d’octobre, le nombre total de créations d’entreprises est stable après un net rebond en septembre (tous types d’entreprises confondus, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Les créations hors micro-entrepreneurs diminuent légèrement (–0,5 %). Cette baisse est compensée par la hausse des immatriculations de micro-entrepreneurs (+0,7 %).

Le nombre cumulé de créations au cours des trois derniers mois diminue de 4,1 % (en données brutes) par rapport aux mêmes mois un an auparavant, surtout du fait des micro-entrepreneurs (–21,7 %). Le commerce et la construction sont les secteurs contribuant le plus à cette baisse1. En sens inverse, nettement plus d’entreprises sont créées dans le transport et les activités immobilières par rapport à la même période de l’an dernier.

En données brutes, le nombre cumulé de créations durant les douze derniers mois baisse de 3,7 %, du fait du fort recul des immatriculations de micro-entrepreneurs (–17,2 %). En revanche, les créations des autres types d’entreprises augmentent (+22,1 % pour les entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs et +3,4 % pour les sociétés). Un peu moins d’une création sur deux est une demande d’immatriculation de micro-entrepreneur

En octobre 2015, en données brutes, les demandes d’immatriculation de micro-entrepreneurs représentent 44,2 % des créations d’entreprises sur 12 mois.

 

Créations d'entreprises (CVS-CJO*)

Créations d’entreprises

Le PIB de la zone euro a augmenté de 0,3 % au troisième trimestre

Le PIB de la zone euro, au cours du troisième trimestre 2015,a augmenté de 0,3%. Celui de lUnion européenne a progressé de 0,4 % par rapport au trimestre précédent. La France est dans la moyenne avec un taux de croissance de 0,3 %.

Au cours du deuxième trimestre 2015, le PIB avait crû de 0,4% dans le deux zones. En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 1,6% dans la zone euro et de 1,9% dans l’UE au troisième trimestre 2015, après respectivement +1,5% et +1,9% au deuxième trimestre 2015.

Au cours du troisième trimestre 2015, le PIB des États-Unis a augmenté de 0,4% par rapport au trimestre précédent (après +1,0% au deuxième trimestre 2015). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le PIB a progressé de 2,0% (après +2,7% au deuxième trimestre 2015).

Inflation en territoire légèrement positif pour la zone euro

Selon Eurostat, le taux d’inflation annuel de la zone euro s’est établi à 0,1 % en octobre 2015, contre -0,1 % en septembre.

En octobre 2014, il était de 0,4 %. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 0,0% en octobre 2015, contre -0,1% en septembre. Un an auparavant, il était de 0,5 %.

Allègement de la CSG pour les salariés touchant moins de 1,34 fois le SMIC

L’Assemblée nationale a adopté un amendement Ayrault-Muet qui propose d’alléger la CSG sur les salaires compris entre 1 et 1,34 Smic. Cette modification est prévue à partir du 1er janvier 2017.  cette exonération remplacera une partie de la prime d’activité. La CSG deviendrait progressive en fonction du revenu et non plus proportionnelle. Si les députés signataires de l’amendement ont du abandonner la fusion pure et simple de la CSG et de l’impôt sur le revenu qui devait déboucher sur  la création de l’impôt dit citoyen, ils entendent néanmoins revenir à la charge sur ce sujet.  Il n’est pas certain que le dispositif voté soit conforme à la Constitution. Le Conseil constitutionnel aura certainement l’occasion de se prononcer sur le sujet. .

Les départements au coeur de la politique d’aide aux personnes âgées

Les départements jouent un rôle clef dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes.Selon la DREES, en 2014, les départements  ont versé à 1,4 millions de personnes  des prestations au titre de la politique d’aide aux personnes âgées. 758 000 personnes ont bénéficié de prestations au titre de  l’aide à domicile des personnes âgées

L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) représente les neuf dixièmes des aides sociales en faveur des personnes âgées. Les 10 % d’aides restantes sont consacrées à l’hébergement en établissement, à l’accueil chez des particuliers ou aux aides ménagères .

La France compte 738 000 bénéficiaires de l’APA à domicile. Cette allocation sert presque intégralement à financer le recours à un aidant professionnel. Ces aides peuvent être assurées par un service prestataire ou par un service mandataire qui prend en charge les formalités administratives liées à l’embauche, tout en permettant au bénéficiaire de recruter lui-même un salarié.  Parmi les bénéficiaires de l’APA à domicile, 59 % sont modérément dépendants.

Les personnes âgées, quand elle ne peuvent plus rester à leur domicile, ont la possibilité de recourir à l’aide sociale départementale pour être accueillies chez des particuliers (placement familial) ou dans un établissement public ou privé du secteur médicosocial ou sanitaire.

En 2014,  633 000 prestations leur ont été versées à ce titre. Cette aide permet d’acquitter, avec l’APA, une partie du tarif dépendance de l’établissement ou, plus globalement, tout ou partie des frais de séjour grâce à l’aide sociale à l’hébergement (ASH). Plus de 511 000 personnes âgées vivant en établissement perçoivent l’APA, soit 41 % de l’ensemble des allocataires de cette aide. Parmi les bénéficiaires, 86 % vivent en maison de retraite, au statut ou non d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), et bénéficient d’un entretien complet (hébergement et restauration). Des unités de soins de longue durée accueillent 9 % des bénéficiaires et 5 % séjournent en logement-foyer (EHPAD ou non). Enfin, une minorité de bénéficiaires (2 150) sont accueillis chez des particuliers, à titre onéreux et régulier (-4 % par rapport à 2013). Le département verse à ce titre une allocation de placement familial au particulier ou à la famille agréée qui reçoit la personne âgée.

 

 

Production industrielle en baisse en Zone euro au mois de septembre

Selon Eurostat, au mois de  septembre par rapport à août la production industrielle corrigée des variations saisonnières a diminué de 0,3% dans la zone euro et de 0,1% dans l’Union Européenne selon les estimations d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Cette baisse était anticipée ; les experts s’attendaient même à une baisse plus forte.

En août 2015, la production industrielle avait reculé respectivement de 0,4% et 0,2%.

Sur un an, la production industrielle a progressé de 1,7% dans la zone euro et de 1,8% dans l’UE.

Crédits aux entreprises toujours en petite forme

La croissance du crédit aux entreprises s’essouffle. A fin septembre 2015, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 703,8 milliards d’euros, en augmentation de 2,6 % sur un an. Pour les PME, la hausse est de 2,5 % , de 3,1 % pour les ETI et de 2 % pour les grandes entreprises.

L’augmentation de l’encours des crédits mobilisés concerne la majorité des secteurs de l’économie. Elle s’élève à 8,1 % dans les activités de soutien aux entreprises, à 3,4 % dans les activités immobilières et à 2,8 % dans l’industrie. En revanche, l’encours des crédits mobilisés poursuit son recul dans le transport (-4,7 %).

Par ailleurs, les ETI et les grandes entreprises disposent de ressources alternatives de financement sur les marchés, en particulier par émission de titres.

Crédit aux entreprises (encours)

L’inflation de retour en territoire positif en octobre

Selon l’INSEE, au mois d’octobre, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,1 % après –0,4 % au cours du mois précédent. Corrigé des variations saisonnières, il croît également de 0,1 %. Sur un an, les prix à la consommation sont en légère hausse (+0,1 %) après deux mois consécutifs de stabilité.

Les principales contributions à la hausse de l’IPC en octobre proviennent des augmentations saisonnières des prix des produits frais et de certains services. Elles sont en partie compensées par un nouveau recul des prix de l’énergie.

L’indicateur d’inflation sous-jacente (ISJ) augmente légèrement par rapport à septembre (+0,1 %). Sur un an, il croît de 0,7 % en octobre après +0,6 % au cours des deux mois précédents. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) s’accroît également de 0,1 % en octobre ; sur un an, il augmente de 0,2 % après +0,1 % en août et septembre.

 

Glissements annuels de l’indice des prix à la consommation (IPC) et de l’inflation sous-jacente (ISJ)

Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)

Epargne des ménages au 3ème trimestre : le cap est maintenu

Les ménages ont, au cours du troisième trimestre, maintenu le cap en matière de flux  d’épargne. Ils privilégient toujours, selon les dernières statistiques de la Banque de France, l’assurance-vie, le Plan d’Epargne Logement et les dépôts à vue.

Ainsi, au cours du troisième trimestre, l’assurance-vie en fonds euros a bénéficié d’un flux d’épargne de 9,1 milliards d’euros auxquels s’ajoutent 3,1 milliards d’euros au titre des unités de compte. L’épargne contractuelle, PEL et PEP, a enregistré un flux de 4,7 milliards d’euros. De leurs côtés, les dépôts à vue ont progressé de 6,3 milliards d’euros.

Les livrets d’épargne et Compte d’épargne logement ont été en décollecte de 4 milliards d’euros toujours sur le 3ème trimestre. Les comptes à terme sont également dans cette situation avec -2,2 milliards d’euros.

Les ménages boudent les livrets et comptes à terme du fait des faibles taux pratiqués et optent soit pour l’attentisme en laissant de l’argent sur leurs comptes courants soit pour le PEL et l’assurance-vie.

Lire le document de la Banque de France

 

L’OCDE revoit ses prévisions économiques à la baisse

L’OCDE a revu à la baisse ses prévisions économiques du fait du ralentissement des pays émergents et des échanges internationaux. La croissance mondiale ne devrait être que de 2.9 % environ cette année, bien en deçà de sa moyenne à long terme,

Dans ses dernières Perspectives économiques semestrielles, l’OCDE prévoit un affermissement progressif de la croissance mondiale, qui devrait atteindre 3.3 % en 2016 et 3.6 % en 2017. Mais pour que la reprise de l’activité soit significative, la Chine devra opérer un rééquilibrage en douceur de son activité, et les économies avancées devront relancer leurs investissements.
 

 

Près de 689 milliards d’euros de prestations sociales en 2014

Selon le services des étude du Ministère des Affaires sociales, les prestations sociales ont atteint, en 2014,  688,9 milliards d’euros en augmentation de 2,5 % par rapport à 2013. Entre  2010 et 2013, la hausse moyenne annuelle était comprise entre +3,0 % et +3,3 %.

Les prestations relatives aux risques santé et maternité (36 % du total) ont connu une progressiona ssez forte en 2014. Le rythme de croissance des dépenses du risque vieillesse-survie (46 % du total des prestations de protection sociale) serait à l’inverse plus faible sous l’effet d’une inflation atone et de départs à la retraite moins nombreux.

lire le rapport de la DREES

Une production industrielle poussive au 3ème trimestre

Selon l’INSEE; au mois de  septembre 2015, la production est stable, en volume dans l’industrie manufacturière  après un bond de +2,2 % en août. L’ensemble de l’industrie progresse de 0,1 % contre 1,7 % en août.

Au troisième trimestre, la production est restée quasi stable dans l’industrie manufacturière (+0,1 %) et augmente dans l’ensemble de l’industrie (+0,4 %).

Dans l’industrie manufacturière, sur un an, la production  augmente de  0,6 %. Elle augmente également dans l’ensemble de l’industrie (+0,7 %).Indices mensuels de la production industrielle.

Indices mensuels de la production industrielleLégende : CZ : industrie manufacturière – (C1) : IAA – (C3) : équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines – (C4) : matériels de transport – (C5) : autres industriesSources : Insee, SSP, SOeS

Petite baisse des défaillances d’entreprise en août

Selon la Banque de France, à la fin du mois d’août, le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances était en légère  baisse de 0,6 %n par rapport à  août 2014 à  62 863. Les défaillances cumulées baissent dans le transport, l’information, le soutien aux entreprises, le commerce et l’industrie. En revanche, elles augmentent dans l’hébergement-restauration, les activités immobilières.

Les défaillances cumulées sur 12 mois augmentent de 0,3 % pour les microentreprises et reculent de 7,7% pour les autres PME et de 17,2% pour les ETI et grandes entreprises.

Les encours de crédits associés aux défaillances représentent environ 0,5 % du total des encours de crédit déclarés au Service central des Risques de la Banque de France.

Défaillances d'entreprises

La Banque de France prévoit 0,4 % de croissance au 4ème trimestre

Selon la Banque de France, le PIB devrait augmenter de 0,4 % au 4ème trimestre.

La production industrielle accélère en octobre. L’activité rebondit dans l’automobile et la chimie. Elle
continue de progresser dans la quasi-totalité des autres secteurs. Les livraisons s’intensifient. Les commandes sont plus nombreuses.Les effectifs sont déclarés en hausse.

Selon les chefs d’entreprise, la production devrait poursuivre sa progression en novembre.

L’activité dans les services continue d’augmenter à un rythme soutenu. Le travail temporaire, les services
informatiques et de transport sont particulièrement dynamiques. Les trésoreries restent larges. L’activité est prévue en hausse en novembre.
L’activité du bâtiment progresse très légèrement, grâce au second œuvre. Les carnets se garnissent un peu. Selon les chefs d’entreprise, l’activité devrait être un peu plus dynamique en novembre.

 

Le Sénat commence l’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2016 : quelle complémentaire santé pour les retraités ?

Après l’ANI du 11 janvier 2013 et la loi de sécurisation de l’emploi qui avaient réformé des contrats responsables et la sélection des contrats éligibles à l’Aide pour une Complémentaire Santé (ACS), le Gouvernement souhaite à présent s’attaquer à la situation des seniors.

Du fait de la croissance rapide des dépenses de santé avec l’âge, la part prise en charge par l’assurance maladie obligatoire est plus élevée pour cette population, passant progressivement de 79 % chez les 60-69 ans à 85 % pour les 80 ans et plus quand le niveau moyen de prise en charge est de 76 % pour l’ensemble de la population.

Pour autant, le reste à charge pour les ménages retraités qui correspond au montant des dépenses assumées par les ménages après prise en compte des frais financés par l’assurance maladie obligatoire et la complémentaire santé, peut accaparer une part importante de leurs revenus. Parmi les populations bénéficiant d’une complémentaire santé (hors champ de la CMU-C et de l’ACS), les dépenses de santé pèsent particulièrement lourd pour les 20 % de ménages les moins aisés qui y consacreraient, selon la DREES, entre 10 et 13 % de leurs revenus en fonction de l’âge de leurs membres quand le reste à charge, pour les 20 % des ménages les plus aisés, se situerait, toujours selon l’âge du ménage, entre 2,8 % et 3,7 %.

La complémentaire santé qui peut relever d’une souscription d’un contrat d’assurance individuel à partir d’une démarche volontaire ou d’un contrat collectif proposé par l’entreprise à ses salariés, repose sur des règles de fonctionnement distinctes selon que l’on se trouve dans l’une ou l’autre des situations. Outre le niveau de couverture, jugé plus important dans le cadre des contrats collectifs, ces derniers présentent également l’avantage de bénéficier d’une tarification établie à partir de l’âge moyen d’un ensemble de bénéficiaires – les salariés – quand les contrats individuels pratiquent une tarification personnalisée en fonction de l’âge de l’assuré. De fait, seuls 16 % des 60 ans et plus bénéficient d’un contrat collectif contre 50 % des 25-59 ans. Ainsi, d’après une étude réalisée en 2012 par l’IRDES, 95,5 % des retraités sont couverts par une complémentaire santé et parmi eux 92 % le sont au titre d’un contrat individuel souscrit auprès d’une société d’assurance ou d’une mutuelle. Ils seraient par ailleurs plus d’un demi-million de retraités à ne pas disposer de couverture complémentaire.

Dans le cadre du PLFSS pour le 2016, le Gouvernement a ainsi introduit à l’article 21 un dispositif visant à contribuer à la généralisation des complémentaires santé auprès des seniors. Amendé à la marge en première lecture à l’Assemblée Nationale, le projet de loi qui introduit un nouveau chapitre dans le code de la sécurité sociale consacré à « la couverture complémentaire santé des personnes âgées de plus de soixante-cinq ans ». Il prévoit qu’à compter du 1er janvier 2017, sur le même principe de ce qui avait été fait pour les contrats santé responsable, un processus de labellisation des offres proposées aux seniors au regard des garanties offertes et du coût pour les assurés. Les professionnels qui seront sélectionnés dans le cadre d’un appel d’offre bénéficieront d’un avantage fiscal fixé à 2 % du montant des primes.

Autre mesure visant à faciliter l’accès à une couverture santé des retraités, une disposition visant à lisser la hausse des tarifs applicables aux anciens salariés (retraités ou demandeurs d’emploi) qui souhaitent conserver la couverture santé qu’ils disposaient au sein de leur entreprise. La loi Evin de 1989 qui avait donné la possibilité aux anciens salariés de continuer à adhérer au contrat collectif de leur ancien employeur, sans la participation financière de ce dernier, prévoyait que le tarif applicable à l’ancien salarié ne dépasse pas 150 % du tarif en vigueur pour les salariés en activité. Dans le projet de loi de financement pour la sécurité sociale il est prévu que ce plafond ne soit atteint qu’au terme de 3 à 5 ans après la sortie de l’entreprise.

 

La reprise de l’investissement une nouvelle fois différée en France

L’INSEE et le Gouvernement espéraient une reprise de l’investissement pour le second semestre 2015 or,  à en croire la dernière enquête de l’institut statistique, elle est différée à 2016. En effet, interrogés en octobre 2015, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière ne prévoient pas de hausse de é de leur investissement en 2015 par rapport à 2014, une petite hausse de 1 % étant attendue.
En revanche, en moyenne sur l’année 2016, les industriels anticipent une légère augmentation de leurs dépenses d’investissement, de 3 % par rapport à 2015. Cette hausse serait forte dans les secteurs des industries agro-alimentaires (+7 %) et dans la fabrication de biens d’équipements (+9 %).

Les Français ont privilégié les placements sans risque ces dernières années

La crise étant passé par la, les Français ont privilégié ces dernières années les placements sans risque. Le Livret A qui depuis 2014 enregistre une décollecte du fait de la baisse de son taux de rendement a été la star de la première partie de cette décennie. L’assurance-vie a connu un accès de faiblesse en 2012 mais a vite repris ses marques. En revanche, les actions n’ont pas la cote. En ce qui concerne l’immobilier, l’attraction demeure même si l’engouement n’est plus de mise.

 

Début 2015, selon l’INSEE, 94 % des ménages vivant en France possèdent un patrimoine financier, immobilier ou professionnel.

Près de six ménages sur dix détiennent au moins un actif financier autre qu’un compte-chèques et au moins un bien immobilier.

Entre 2010 et 2015, en raison de la crise financière, les ménages ont délaissé les valeurs mobilières au profit de placements financiers peu risqués.

La détention de livret A a fortement augmenté et, début 2015, 75 % des ménages en possèdent un.

L’assurance-vie conforte également sa place parmi les produits privilégiés par les ménages : plus d’un tiers d’entre eux en sont détenteurs.

Le Plan épargne logement retrouve de son attractivité, à la faveur d’une rémunération plus élevée que les livrets défiscalisés, si bien qu’un quart des ménages en possède un début 2015.

La détention de biens immobiliers a également très légèrement progressé.

Début 2015, 93,8 % des ménages vivant en France possèdent au moins un actif financier (autre qu’un compte-chèques), immobilier ou professionnel. Ainsi, 90,1 % détiennent des produits financiers, 62,6 % disposent d’un bien immobilier et 15,0 % ont des actifs professionnels ; 12,3 % des ménages possèdent les trois à la fois.

Depuis 2010, la détention de patrimoine immobilier a très légèrement progressé (+ 0,9 point), alors que la détention de patrimoine financier reste stable.

58,9 % des ménages détiennent au moins un actif financier autre qu’un compte-chèques et au moins un bien immobilier. Cela représente la quasi-totalité des ménages propriétaires de leur résidence principale (94,4 %). À l’inverse, seuls 65,4 % des ménages détenant un patrimoine financier sont aussi propriétaires d’un bien immobilier. Parmi les produits financiers, 7,1 % des ménages possèdent en 2015 un portefeuille diversifié, comprenant au moins un livret d’épargne, un produit d’épargne logement, des valeurs mobilières ou de l’assurance-vie. 10 % des ménages ne détiennent aucun de ces types de produits financiers.

Les livrets d’épargne sont toujours les produits les plus fréquemment détenus : début 2015, 85,9 % des ménages métropolitains déclarent en posséder au moins un. Première forme d’épargne des ménages, ils constituent un placement de base complètement sécurisé. En 10 ans, la part de ménages détenant un livret défiscalisé a ainsi augmenté de 3 points, avec notamment la forte croissance du  taux de détention de livret A ou Bleu (75,8 % en 2015 contre 68,3 % en 2010 et 57,0 % en 2004). Cette augmentation est imputable au relèvement du plafond, aux taux d’intérêt plus élevés certaines années (le livret A atteint un taux de 2,25 % entre le 1er août 2011 et le 1er février 2013) et à une désaffection pour les placements risqués.

La progression du livret A s’est faite au détriment d’autres livrets défiscalisés (livrets de développement durable (LDD), livrets d’épargne populaire (LEP), livrets jeunes).

Le gain de rendement des livrets jeunes et des LEP par rapport au livret A est plus faible qu’auparavant : entre 2004 et 2007, le LEP présentait un taux supérieur d’un point par rapport au taux du livret A ; depuis 2008 cette différence n’est plus que de 0,5 point. De plus, après le relèvement du plafond du livret A en 2012–2013, la nécessité de s’orienter vers des produits d’épargne complémentaires s’est atténuée, notamment chez les ménages disposant de peu d’épargne.

La hausse des livrets défiscalisés est également due à l’engouement des ménages jeunes pour le livret A : plus de 80 % des ménages dont la personne de référence a moins de 40 ans en possèdent début 2015, soit dix points de plus qu’en 2010. La détention d’autres types de livrets varie fortement selon la catégorie socioprofessionnelle : les ménages dont la personne de référence est cadre ou profession libérale (en activité ou retraitée) détiennent plus fréquemment des LDD ou des livrets soumis à l’impôt ; les agriculteurs en activité ou retraités, plus souvent des LEP.

Après les livrets d’épargne, l’assurance-vie reste le placement financier privilégié des ménages : 36,5 % des ménages métropolitains en possèdent au moins une. Sa progression est moins marquée qu’entre 2004 et 2010 (+ 8,5 points), mais elle reste significative (+ 1,8 point entre 2010 et 2015). En effet, ce produit offre aux épargnants un cadre fiscal attractif et la possibilité de sécuriser au moins une partie de leur épargne. Deux tiers des assurances-vie sont ainsi des contrats dits « mono-support », ne permettant l’investissement que sur des fonds euros garantis. De plus, 54 % des contrats multi-supports (pouvant contenir des investissements sur différents supports, y compris sur des supports risqués) contiennent au plus un tiers d’investissements en actions. Ces chiffres sont stables depuis 2010, malgré la baisse importante des rendements des fonds euros, qui suivent les tendances des taux longs des marchés. Depuis la crise financière de 2008, les ménages semblent donc toujours privilégier la sécurité de leur placement plutôt que son rendement.

La détention d’assurance-vie augmente avec l’âge : il y a deux fois plus de détenteurs parmi les ménages dont la personne de référence a 60 ans ou plus (42 %) que parmi les moins de 30 ans (21 %).

L’assurance-vie garde ainsi son attractivité car elle permet non seulement d’accumuler un patrimoine en cours de vie, mais également de le transmettre en succession dans des conditions fiscales avantageuses.

L’épargne-retraite, détenue par 14,4 % des ménages métropolitains début 2015, poursuit sa progression (+ 2,1 points par rapport à 2010). Les détenteurs se répartissent presque également entre trois types de produits : l’épargne-retraite complémentaire volontaire et la sur-complémentaire, proposées par l’employeur, ainsi que le Plan d’épargne retraite populaire (PERP), produit financier accessible aux particuliers dans les établissements bancaires. Le taux de détention de chacun de ces produits, pris séparément, reste toutefois inférieur à 6 %, même s’ils sont plus fréquemment adoptés par les ménages dont la personne de référence est un indépendant. Agriculteurs, artisans, commerçants, professions libérales sont ainsi près d’un tiers à détenir au moins une épargne-retraite (y compris un PERP).

Le Plan d’épargne populaire (PEP), dont certains contrats bénéficient du régime fiscal de l’assurance-vie, disparaît progressivement après avoir cessé d’être commercialisé fin 2003. En 2015, seuls 2,6 % de ménages métropolitains sont encore détenteurs de ce produit, contre près de 15 % en 1998.

En 2004, un quart des ménages en métropole détenait des valeurs mobilières ; ils ne sont plus qu’un sur six début 2015 (16,5 %). Ce repli a été plus important entre 2004 et 2010 mais il s’est poursuivi de 2010 à 2015 (– 4,9 points puis – 2,8 points). À partir de 2008, les crises financière et économique ont probablement conduit les ménages à délaisser les valeurs risquées. De fait, la détention de comptes-titres ordinaires continue de diminuer : moins de 10 % des ménages en possèdent contre plus de 11 % en 2010. Malgré les avantages fiscaux qu’il offre, le Plan d’épargne en action (PEA) n’attire pas plus de ménages que les comptes-titres ordinaires.

Traditionnellement, la probabilité de détenir des valeurs mobilières augmente avec le patrimoine et varie selon la catégorie socioprofessionnelle. Ainsi, les ménages dont la personne de référence est cadre ou profession libérale (y compris retraités), sont ceux qui possèdent le plus souvent des valeurs mobilières (31 % à 44 %). À l’inverse, seuls 6 % à 8 % des ménages dont la personne de référence est ouvrier non qualifié ou employé en détiennent.

 

lire la note de l’INSEE

Reprise des crédits aux particuliers en septembre

Le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers est de 3,9 % en septembre contre 3,4 % en août. ce sont les prêts à l’habitat qui progressent avec une hausse de  3,6 %, après + 3,2 %. Il y a une légère reprise des nouveaux prêts sachant que jusqu’à maintenant le marché était dominé par des prêts faisant suite à des renégociations qui ont néanmoins représenté 9,7 milliards d’euros en septembre  après 9,9 milliards en août). Les crédits nouveaux à l’habitat ont atteint 20,6 milliards d’euros, après 20,2 milliards d’euros.

Les taux d’intérêt des crédits à l’habitat à long terme à taux fixe confirment leur légère hausse initiée le mois dernier (2,23 %, après 2,18 % en août et 2,16 % en juillet).

Le crédit à la consommation est également dynamique (+4,2%) ; le taux moyen des crédits amortissables à la consommation diminue (4,44 %, après 4,57 %).

 

Encours et taux de croissance annuel (données non cvs)
(Encours en milliards d’euros, taux de croissance en %)
Encours brut       Taux de croissance annuel brut
sept-15 juil-15 août-15 sept-15
Total 1 045 3,5 3,4 3,9
        Habitat 858 3,5 3,2 3,6
        Trésorerie 151 2,4 3,7 4,2
        Autres 37 6,7 6,1 9,5

L’allocation aux adultes handicapées et épargne ne font pas bon ménage

Le Gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances prévoyait de modifier le calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), versée chaque mois à environ un million de personnes en France pour un coût total de 8,5 milliards. Il était prévu que pour l’attribution de l’AAH soient pris en compte les revenus des comptes épargnes (livret A, plan épargne logement…). Le montant de l’AAH, dont le montant maximal est de 808 euros mensuel versé aux handicapés aurait pu être diminué. voire l’allocation supprimée. Face à la montée de la contestation, le Gouvernement a préféré renoncer à son projet.

Les taux de rémunération de l’épargne à court terme se stabilise

Selon la Banque de France, la rémunération moyenne des dépôts et placements monétaires est restée en septembre stable 0,40 %, après 0,39 % en août. En ce qui concerne les placements non monétaires, les rémunérations moyennes des plans d’épargne-logement et des autres dépôts à terme supérieur à deux ans ressortent en très légère hausse (respectivement 1 et 4 points de base).

aux moyens de rémunération des encours de dépôts et placements auprès des institutions financières monétaires (a) 
sept-14 nov-14 avr-15 juil-15 août-15 (h) sept-15 (i)
DÉPÔTS ET PLACEMENTS MONÉTAIRES (b) 0,62 0,61 0,49 0,46 0,39 0,40
dont : – dépôts à vue 0,15 0,15 0,15 0,14 0,14 0,14
– dépôts à terme ≤ 2 ans 1,94 1,92 1,21 1,09 1,10 1,10
– livrets à taux réglementés (c) 1,06 1,05 1,05 1,05 0,80 0,80
dont : – livret A 1,00 1,00 1,00 1,00 0,75 0,75
– livrets ordinaires 1,02 0,98 0,81 0,72 0,60 0,60
– titres d’OPC monétaires (d) (e) 0,12 0,11 0,06 0,03 0,02 0,01
DÉPÔTS A PLUS DE DEUX ANS
Plan d’épargne-logement 2,93 2,92 2,88 2,81 2,82 2,83
Autres dépôts à terme > 2 ans 2,78 2,73 2,63 2,51 2,47 2,51
Pour mémoire :
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05
Euribor 3 mois (f) 0,10 0,08 0,01 -0,02 -0,03 -0,04
Rendement du TEC 5 ans (f), (g) 0,31 0,27 0,00 0,29 0,20 0,22
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Moyenne, pondérée par les encours correspondants, des taux de rémunération des différents dépôts et placements monétaires (taux nul pour les billets en circulation, équivalent à l’Euribor 3 mois pour les produits inclus dans M3 ? M2 à l’exception des OPC monétaires).
c. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
d. Rendement annuel apparent des titres d’OPC monétaires pour l’ensemble des détenteurs (source Fininfo ?série calculée sur la base des rendements annuels des OPC de trésorerie régulière).
e. Rendements des OPC monétaires après imputation des frais de gestion.
f. Moyenne mensuelle.
g. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
h. Données révisées.

Les crédits repartent de l’avant

Selon la Banque de France, le taux de croissance annuel des crédits aux sociétés non financières augmente en septembre  de  3,6 %, contre  3,2 % en août. Cette progression repose sur la hausse des crédits à l’investissement (+ 2,5 %, après + 2,2 %) et sur  celle des crédits de trésorerie (+ 7,0 %, après + 5,2 %). C’est plutôt une bonne nouvelle et confirme l’amélioration de la situation économique depuis la fin de l’été. Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux augmente pour les crédits de montant supérieur à 1 million d’euros (1,69 %, après 1,39 % en a oût, 1,45 % en juillet et 1,62 % en juin) et de façon moins marquée pour les crédits de montant inférieur (2,09 %, après 2,04 %).

La production de crédits nouveaux (cvs), progresse pour les montants inférieurs à 1 million d’euros (7,1 milliards, après 6,9 milliards) et diminue pour ceux de montant supérieur (12,2 milliards d’euros, après 12,6 milliards en août).

Calme plat pour la consommation en septembre

La consommation des ménages a été en France relativement calme au mois de septembre. Elle a stagné, selon l’INSEE, après avoir augmenté de 0,1 % en août. Les achats de biens durables augmentent fortement (+1,4 %), tirés par les achats d’automobiles (+2,3 %). Au contraire, la consommation alimentaire continue de baisser. Les dépenses en énergie sont quasi stables (-0,1 %).

Néanmoins, sur l’ensemble du troisième trimestre, la consommation des ménages rebondit de 0,7 %, après -0,1 % au deuxième trimestre ce qui devrait assurer un taux de croissance d’au moins 0,3 % sur le trimestre

la consommation de biens fabriqués augmente de nouveau (+0,7 % après +0,2 % en août). Elle progresse de 1,1 % sur l’ensemble du troisième trimestre.

En septembre 2015, les dépenses en biens durables enregistrent leur plus forte hausse (+1,4 %) depuis le début de l’année. Elles sont entraînées par les achats d’automobiles, qui accélèrent (+2,3 % après +0,3 % en août).

En septembre, les dépenses en textile, habillement et cuir reculent (–0,4 %) après une stabilité en août. Ce repli provient principalement des achats de chaussures. Néanmoins, sur l’ensemble du troisième trimestre, les dépenses en textile, habillement et cuir sont en nette hausse (+2,0 %).

La consommation totale de biens

La consommation totale de biens

Alimentaire et biens fabriqués

Alimentaire et biens fabriqués

Décomposition des biens fabriqués

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