Selon la Banque de France, les crédits à la consommation enregistrent une hausse en mars de 5,2 %, après + 5,0 % en février. En revanche les crédits à l’habitat sont en légère baisse (+ 3,3 %, après + 3,6 %). Au total, le taux de croissance des crédits aux particuliers diminue légèrement (+ 3,7 %, après + 3,9 %).
La production des crédits (cvs) à la consommation augmente en mars 2016 (4,6 milliards d’euros, après 4,4 milliards d’euros en février). Celle des crédits nouveaux à l’habitat fléchit un peu (13,6 milliards d’euros, après 14 milliards d’euros), en lien notamment avec la lente décrue de la part des renégociations (29 % contre 31 % le mois précédent et 53 % en mars 2015).
Le taux d’intérêt des crédits à l’habitat à long terme à taux fixe baisse à nouveau (2,19 %, après 2,27 % en février).
Selon la Banque de France, la rémunération moyenne des dépôts bancaires est stable à un niveau très bas. Par rapport à février, les rémunérations des dépôts à terme et des livrets ordinaires baissent toutefois légèrement. Le taux de rémunération des livrets ordinaires est en moyenne de 0,53 %.
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Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires (a) |
| mars-15 | mai-15 | oct-15 | janv-16 | fév-16 (e) | mar-16 (f) | ||
| Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 1,07 | 1,04 | 0,91 | 0,87 | 0,89 | 0,87 | |
| DÉPÔTS A MOINS DE DEUX ANS (c) | 0,64 | 0,60 | 0,47 | 0,44 | 0,45 | 0,44 | |
| dont : – dépôts à vue | 0,16 | 0,14 | 0,12 | 0,11 | 0,11 | 0,11 | |
| – dépôts à terme <= 2 ans | 1,29 | 1,19 | 1,03 | 0,90 | 0,95 | 0,91 | |
| – livrets à taux réglementés (b) | 1,05 | 1,05 | 0,80 | 0,80 | 0,80 | 0,80 | |
| dont : livret A | 1,00 | 1,00 | 0,75 | 0,75 | 0,75 | 0,75 | |
| – livrets ordinaires |
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0,86 | 0,77 | 0,59 | 0,56 | 0,57 | 0,53 |
| DÉPÔTS A PLUS DE DEUX ANS (c) | 2,77 | 2,73 | 2,66 | 2,59 | 2,65 | 2,57 | |
| Plan d’épargne-logement | 2,85 | 2,85 | 2,79 | 2,77 | 2,84 | 2,76 | |
| Autres dépôts à terme > 2 ans | 2,68 | 2,57 | 2,47 | 2,33 | 2,35 | 2,27 | |
| Pour mémoire : | |||||||
| Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,05 | 0,05 | 0,05 | 0,05 | 0,05 | 0,00 | |
| Euribor 3 mois (c) | 0,03 | -0,01 | -0,05 | -0,15 | -0,18 | -0,23 | |
| Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | 0,03 | 0,20 | 0,12 | 0,03 | -0,13 | -0,17 | |
| (en pourcentage |
Les dépôts à vue qui avaient atteint un sommet en 2015 avec une collecte supérieure à 33 milliards d’euros se dégonflent au début de l’année 2016. En effet, une décollecte de 4 milliards d’euros a été enregistrée sur les deux premiers mois de l’année.
Après avoir atteint plus de 348 milliards d’euros en décembre 2015, l’encours des dépôts à vue est repassé à 344 milliards d’euros à fin février 2016.
Les Français ont maintenu un fort niveau de consommation en ce début d’année et ont acquitté leur premier tiers provisionnel au titre de l’impôt sur le revenu.
Au quatrième trimestre 2015, le taux d’épargne des ménages a atteint 15,9 % du revenu disponible brut contre 15,5 % au 3ème trimestre. Sur l’ensemble de l’année, le taux d’épargne a été de 15,4 % du revenu disponible brut contre 15,1 % en 2014.
Le taux d’épargne financier a été au 4ème trimestre de 7,7 % du revenu disponible brut. Les flux financiers sur l’ensemble de l’année ont atteint 103,7 milliards d’euros contre 75 milliards d’euros en 2014. Cette progression est imputable à l’amélioration du pouvoir d’achat des Français.
Le patrimoine financier des ménages a atteint 4 460,7 milliards d’euros au cours du 4ème trimestre 2015.
ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) qui supervise le secteur de l’assurance et de la banque vient de remettre au Parlement son premier rapport sur la situation des contrats d’assurance-vie non réclamés.
L’ACPR souligne que les compagnies d’assurance ont accru leurs actions pour avoir une meilleure connaissance sur les contrats non réclamés. selon le rapport, en 2015, 1,9 milliard d’euros de capitaux qui n’étaient pas réclamés ont été réglés. Le stock de capitaux non réclamé est évalué à 5,4 milliards d’euros fin 2015, contre 5,7 milliards fin 2014.
L’ACPR rappelle dans son rapport qu’elle a prononcé en 2014 et 2015 quatre sanctions disciplinaires pour un montant cumulé de 103 millions d’euros.
Comme en 2015, la croissance démarre l’année sur les chapeaux de roue. En effet, au premier trimestre 2015, le PIB en volume a augmenté de 0,5 %, après +0,3 % au quatrième trimestre 2015.
Une croissance toujours en pointe
Cette croissance a été tirée par les dépenses de consommation des ménages qui ont augmenté de 1,2 % contre un recul de 0,1 % au dernier trimestre 2015. L’effet attentat s’est estompé et les Français ont repris le chemin des magasins. Plusieurs secteurs ont été dynamiques comme l’automobile et l’électroménager (achat de télévision en raison du passage à la haute-définition, de l’Euro 2016 et des JO de Rio).
Investissement positif pour les entreprises mais toujours négatif pour les ménages
Par ailleurs, l’investissement des entreprises progresse fortement profitant de la bonne orientation de la conjoncture française et des faibles taux d’intérêt. I augmente de 0,9 % après 0,7 % au dernier trimestre 2015. Ce résultat est important car il témoigne de la confiance restaurée des chefs d’entreprise en l’avenir. Il pourrait déboucher sur une fortification de la croissance dans les prochains mois.
L’investissement des ménages est toujours en baisse malgré quelques signes positifs sur le marché de la construction. Il a reculé de 0,2 % au premier trimestre 2016. Certes, la baisse est en régression par rapport aux trimestres précédents. Elle avait atteint 0,9 % au quatrième trimestre 2015.
Le commerce extérieur le maillon faible
Le commerce extérieur continue, en revanche, à être un point noir pour l’économie française. Les exportations se sont contractées de 0,2 % au premier trimestre quand les importations ont progressé de 0,5 %. Certes, il y a une nette décélération des importations qui avaient cru de 2,1 % au 4ème trimestre 2015. Néanmoins, le commerce extérieur a contribué négativement à la croissance de 0,2 point. La France souffre comme tous ses partenaires du ralentissement du commerce international et de la croissance des pays émergents.
Les variations de stock ont, par ailleurs, contribué négativement à hauteur de 0,2 point contre un apport positif de 0,5 point au 4ème trimestre 2015.
La croissance française qui repose fortement sur la consommation engrange toujours les effets de la baisse du pétrole qui a contribué à améliorer le pouvoir d’achat des ménages. Il est à noter que ces derniers ont au cours du dernier trimestre 2015 accru de manière significative leur effort d’épargne qui est passé de 15,4 à 15,9 % du revenu disponible brut. Le taux d’épargne financière a atteint un sommet à 7,1 %. Il est possible qu’au cours du premier trimestre 2016, les ménages aient utilisé une partie de cette épargne dont une partie non négligeable a été laissée sur les comptes courants pour réaliser des dépenses de consommation.
Compte tenu de l’acquis de croissance, 1 %, l’objectif de 1,5 % fixé par le Gouvernement n’apparaît pas inatteignable. Certes, il convient d’être prudent au regard de la situation économique de nos partenaires dont les économies sont plus ouvertes sur l’extérieur que la nôtre. La France résiste mieux que l’Allemagne, par exemple, quand le commerce international ralentit. Néanmoins, nous serons impactés si ce ralentissement se poursuit sur l’ensemble de l’année. Il est à noter que la Commission européenne et le FMI sont plus prudents que le Gouvernement en matière de prévision de croissance pour la France en ayant retenu respectivement 1,3 et 1,1 % comme taux de croissance.
Si la consommation se porte comme un char, il n’en est pas de même pour l’industrie qui est en recul sur trois mois et même sur un an.
Ainsi, selon l’INSEE, au mois de février 2016, le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière est stable après deux mois de recul (-0,5 % en janvier et -1,9 % en décembre). Il continue toutefois de se contracter à l’exportation (-0,3 % après -1,9 % en janvier) signe du ralentissement économique international et des problèmes de compétitivité des entreprises françaises. .
Néanmoins, le chiffre d’affaires se redresse dans l’ensemble de l’industrie (+0,7 % après -0,7 % en janvier) grâce au rebond dans les industries extractives, énergies, eau, déchets et dépollution (+3,7 %, après -1,8 %).
Au cours des trois derniers mois, le chiffre d’affaires se replie dans l’industrie manufacturière (-0,7 %) de même que dans l’ensemble de l’industrie (-1,0 %). Il baisse dans les matériels de transport (-1,8 %), dans la cokéfaction et raffinage (-4,6 %) et, plus modérément, dans les autres industries (-0,4 %). À l’inverse, le chiffre d’affaires progresse sur cette période dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (+0,6 %). Il est stable dans les industries agro-alimentaires.
Dans l’industrie manufacturière comme dans l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires se contracte légèrement sur les trois derniers mois par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédente (-0,3 %).
Sur cette période, le chiffre d’affaires chute dans la cokéfaction et raffinage(-20,2 %) du fait du recul de son prix. En revanche, il croît dans les matériels de transport (+2,6 %), les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (+1,0 %), les industries agro-alimentaires (+0,8 %) et, légèrement, dans les autres industries (+0,2 %).
Le chiffre d’affaires dans l’industrie manufacturière

Selon l’INSEE, au mois d’avril 2016, l’indice des prix à la consommation (IPC) augmenterait de 0,1 % par rapport au mois précédent, comme en avril 2015. Cette légère hausse est imputable aux services et à un renchérissement des produits pétroliers.
À l’inverse, les prix des produits manufacturés baisseraient légèrement sous l’effet de promotions. Les prix de l’alimentation seraient globalement stables.
Sur un an, les prix à la consommation diminueraient en avril 2016 de 0,2 %, après -0,1 % en mars, du fait du recul des prix de l’énergie des mois précédents et, dans une moindre mesure, de la baisse plus marquée des prix des produits manufacturés. Par ailleurs, la hausse des prix des services sur un an serait inchangée.
En avril 2016, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 0,1 % sur un mois, comme pour l’IPC. Sur un an, il baisserait de 0,1 %, pour le troisième mois consécutif.
Le service des études et des statistiques du Ministère de de la Santé et des Affaires sociales, la DREES, vient de publier son édition annuelle sur la situation des retraités.
Ainsi, selon ce rapport, fin 2014, 15,8 millions de retraités, vivant en France ou à l’étranger, percevaient au moins une pension acquise en contrepartie de leur carrière.Ces effectifs progressent de 199 000 par rapport à fin 2013, soit + 1,3 % en un an, à un rythme dans la moyenne des trois dernières années. L’évolution est moins soutenue qu’entre 2006 et 2010, où l’on observait 360 000 retraités supplémentaires par an, en raison notamment du report de l’âge minimal légal de départ, de 60 à 62 ans, à partir de juillet 2011.
Tous régimes confondus, la pension en droit direct, sans prendre en compte la réversion, est de en moyenne de 1 322 euros bruts par mois en hausse de 1,2 % en euros courants par rapport à 2013. La revalorisation légale des pensions ayant été nulle en 2014, cette augmentation s’explique uniquement par l’effet mécanique dit « de noria » : les retraités les plus âgés, et décédés en cours d’année, ont été remplacés par de nouveaux retraités, dont la pension est plus élevée en moyenne en raison de carrières plus favorables.
La différence de pension entre les femmes et les hommes continue de diminuer toujours par effet noria, les femmes retraités décédant ayant de plus petites pensions que celles qui prennent leur retraite.
La pension moyenne en droit direct pour les femmes est de 1 007 euros, contre 1 660 euros pour les hommes.
La retraite des femmes est donc inférieure de 39 % à celle des hommes. Cet écart tend à baisser depuis 2004, où il atteignait 45 %. En prenant en compte les pensions de réversion et les majorations pour enfants, la retraite brute moyenne des femmes s’élève ainsi à 1 297 euros par mois en 2014, inférieure de 25 % à celle des hommes.
En complément des pensions versées par les régimes obligatoires par répartition, certains retraités peuvent percevoir une retraite facultative : celle-ci ne représente que 2,2 % de l’ensemble des prestations de retraite versées ; elle regroupe les régimes de retraite supplémentaire d’entreprise et les produits d’épargne retraite souscrits à titre individuel (notamment le PERP et les plans d’épargne retraite des non salariés).
De manière constante, pour la moitié des Français, 60 ans reste l’âge idéal pour partir à la retraite, mais seul un sur sept estime que cela lui sera possible. L’écart entre les souhaits et les prévisions d’âge de départ continue donc de se creuser en 2015.
Selon l’INSEE, la demande de logements neufs serait en progression. En effet, selon l’enquête de conjoncture, au mois d’avril, les promoteurs sont plus nombreux à estimer que la demande de logements neufs est forte. Le solde correspondant se redresse nettement et retrouve sa moyenne de long terme, pour la première fois depuis fin 2010. Le solde d’opinion sur les perspectives de mises en chantier pour les trois prochains mois se maintient quasiment au niveau de sa moyenne de long terme. La hausse du solde correspondant aux logements destinés à la vente compense la baisse de celui concernant les logements destinés à la location. Les promoteurs sont légèrement moins nombreux qu’en janvier à signaler une baisse de leur stock de logements invendus. Le solde d’opinion correspondant reste supérieur à sa moyenne de long terme.
Les prix seraient orientés à la hausse. Les promoteurs sont plus nombreux qu’en janvier à signaler une hausse du prix moyen des logements neufs mis en vente ; le solde correspondant demeure cependant inférieur à sa moyenne de longue période. Ils sont plus nombreux à juger que l’apport personnel des candidats à l’acquisition d’un logement neuf a augmenté lors du trimestre précédent ; le solde est nettement supérieur à sa moyenne de longue période. Ils sont également plus nombreux à considérer que les moyens de financement consacrés aux achats de logements neufs augmenteront au cours du prochain trimestre ; le solde associé progresse de nouveau et reste supérieur à sa moyenne.
Tendance de la demande de logements neufs

Selon l’INSEE, au mois d’avril, la confiance des ménages est stable : l’indicateur qui la synthétise se maintient à 94, et reste donc au-dessous de sa moyenne calculée sur la période 1987-2015 (100). Nous restons sur un palier. Les Français sont actuellement attentistes.
En avril, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée est stable pour le troisième mois consécutif. Leur opinion sur leur situation financière future est quasi stable : le solde correspondant perd 1 point, il se situe à son niveau le plus bas depuis février 2015. Les deux soldes sont inférieurs à leur moyenne de longue période.
En avril, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants est la même pour le troisième mois consécutif. Le solde reste légèrement au-dessus de sa moyenne de long terme.
En avril, le solde d’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle se redresse un peu, après avoir atteint le mois précédent son plus bas niveau depuis mars 2012 : le solde correspondant gagne 3 points et repasse ainsi juste au-dessus de sa moyenne de long terme. Celui concernant leur capacité d’épargne future est quasi stable (+1 point) et se situe à sa moyenne de long terme.
En avril, les ménages sont moins nombreux qu’en mars à estimer qu’il est opportun d’épargner (-3 points). Le solde s’écarte donc davantage de sa moyenne de longue période.
Indicateur synthétique de confiance des ménages

Communiqué de presse du Cercle de l’Epargne
Résultats du mois de mars 2016 pour l’assurance-vie
L’assurance-vie en rythme de croisière
La collecte nette de l’assurance-vie a au mois de mars atteint 2,2 milliards d’euros en phase avec les résultats des mois précédents et des deux dernières années.
Le mois de mars a été sans surprise avec une collecte brute de 12,4 milliards d’euros La collecte des unités de compte représente près de 20 % de la collecte (19,3 %). Les prestations se sont élevées à 10,2 milliards d’euros. L’encours se rapproche des 1600 milliards d’euros (1588,6 milliards d’euros).
L’assurance-vie semble avoir pris un rythme de croisière avec une collecte nette mensuelle tournant autour de 2 milliards d’euros. Les Français maintiennent leur confiance au premier produit d’épargne. Certes, le niveau de la collecte reste très nettement inférieur à celui d’avant crise. L’augmentation des flux financiers des ménages n’a pas conduit ces derniers mois à une progression de la collecte de l’assurance-vie. Les Français ont accru ces derniers mois leur effort d’épargne en ne dépensant pas tous les gains générés par la baisse des cours du pétrole. Mais, ils ont préféré maintenir un fort volume de liquidités sur leurs dépôts à vue (comptes courants). Ce comportement traduit tout à la fois une prudence face à la situation économique et financière et un certain désenchantement vis-à-vis des placements de taux.
La montée en puissance des unités de compte se poursuit tant bien même que les marchés financiers connaissant des évolutions contradictoires. L’effet baisse des taux commence à être pris en compte par les épargnants.
Compte tenu de l’état de l’opinion et de l’augmentation de l’investissement des ménages dans l’immobilier, l’assurance-vie devrait maintenir, durant les prochains mois, le cap actuel avec des collectes moyennes mensuelles de 2 milliards d’euros. Une reprise plus vive de l’immobilier pourrait amener en fin d’année une petite érosion de la collecte.
Au 4ème trimestre 2015, les placements financiers des ménages augmentent fortement. Ils atteignent près de 23 milliards. Sur l’ensemble de l’année 2015, ils s’établissent à 103,7 milliards après 75,0 milliards en 2014. Cette augmentation est la conséquence de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages. Ces derniers ont décidé de placer une partie de leurs gains générés par la baisse du prix du pétrole.

Selon les enquêtes de la Banque de France, la demande de crédits serait en forte hausse. Les crédits aux entreprises seraient selon les banques, en mars, en hausse et seraient destinés à financer notamment des besoins d’investissement. La demande de crédits à la consommation est perçue en nette hausse ; les établissements bancaires font, par ailleurs, état d’une légère augmentation de la demande de crédits à l’habitat.
Selon l’Insee, au mois d’avril, le climat des affaires en France est resté stable. Il reste légèrement en zone positive. Le climat gagne deux points dans l’industrie et le bâtiment, tandis qu’il perd un point dans les services et deux points dans le commerce de détail.
Indicateur de climat des affaires France

L »indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie reste dans la zone indiquant une conjoncture incertaine.
Indicateur de retournement France

Lecture: Proche de +1 (resp. -1) : climat conjoncturel favorable (défavorable)
Philippe Crevel était l’invité d’Alex de Tarlé sur France 5 pour l’émission « C à Dire » du 18 avril 2016 consacrée aux taux d’intérêt négatifs
Selon la Banque de France, le taux d’endettement des ménages est relativement stable. Il était de 55,8 % du PIB à fin décembre 2015 contre 55,3 % à fin 2014. La dette des ménages représente 86,4 % de leur revenu disponible brut contre 85 % à la fin de l’année 2014. Le taux d’endettement des sociétés non financières était au 31 décembre dernier de 69 % du PIB soit 136,2 % de leur valeur ajoutée. Au 31 décembre 2014, les montants respectifs étaient de 66,7 % et 132,3 %. Par ailleurs sur la même période, le taux d’endettement de l’Etat est passé de 95,3 à 95,7 % du PIB.
Malgré les taux bas, l’endettement des acteurs économiques progresse lentement. Le niveau élevé de cet endettement explique certainement cette lente augmentation tout comme l’absence de perspectives économiques positives. Le taux d’endettement des ménages est stable par rapport au trimestre précédent à 55,8 % du PIB et augmente de 0,5 point sur un an.L’endettement des sociétés non financières s’accroit de 2,3 points de PIB en un an.
| Taux d’endettement CVS, en % | |||||
| déc.-14 | mars-15 | juin-15 | sept-15 | déc.-15 | |
| Agents non financiers privés | |||||
| en % du PIB | 122,0 | 123,6 | 123,6 | 123,9 | 124,8 |
| Ménages | |||||
| en % du PIB | 55,3 | 55,4 | 55,6 | 55,8 | 55,8 |
| en % du revenu disponible brut | 85,0 | 85,2 | 85,6 | 86,1 | 86,4 |
| Sociétés non financières | |||||
| en % du PIB | 66,7 | 68,1 | 68,0 | 68,1 | 69,0 |
| en % de la valeur ajoutée | 132,3 | 135,1 | 134,8 | 134,7 | 136,2 |
| Administrations publiques : dette Maastricht (non CVS) | |||||
| en % du PIB | 95,3 | 97,6 | 97,8 | 97,1 | 95,7 |
| Source et réalisation : Banque de France, Insee (pour la dette publique au sens de Maastricht, le PIB, le RDB et la VA)*Il s’agit ici du PIB notifié par l’INSEE à Eurostat dans le cadre de la notification de mars.
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| Taux d’endettement par secteur (en valeur nominale, en % du PIB) | ||||||
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L’impôt sur le revenu reposera cette année encore sur les déclarations remplies par les ménages. la retenue à la source si elle voit le jour sera en vigueur en 2018.
Cette année, la déclaration en ligne devient la règle pour les contribuables ayant des revenus supérieurs à 40 000 euros. Les Français sont un peu rétifs à la déclaration en ligne. En effet, si en Europe, deux tiers des déclarations sont dématérialisées, en France, ce taux n’est que de 40 % or, 80 % des ménages disposent d’un abonnement à Internet. 14,3 millions de Français sur 37 millions ont déclaré en ligne. Avec la disposition prévoyant que les contribuables ayant un revenu de référence supérieur à 40 000 euros devront sauf exception effectuer leur déclaration en ligne. Ce seuil sera abaisser à 28 000 euros en 2017 et à 15 000 euros en 2018.Par ailleurs, le Gouvernement entend favoriser le paiement par des moyens dématérialisés. La loi de finances rectificative prévoit que le paiement est obligatoirement dématérialisé quand le montant de l’IR dépasse 10 000 euros.
Les Français auront jusqu’au 18 mai pour effectuer leur déclaration en version papier. Pour la déclaration en ligne, les délais sont allongés.
Selon l’INSEE, au mois de mars l’indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 0,7 % après +0,3 % en février. Mais Corrigé des variations saisonnières, il n’augmente que de 0,1 % après un recul de 0,2% les deux mois précédents. Sur un an, l’inflation recule de 0,1 % contre -0,2 % en février.
Au mois de février, les prix ont augmenté du fait de la fin des soldes et de la remontée des cours de l’énergie.
Les soldes d’hiver s’étant achevés en février dans la plupart des départements français, les prix des produits manufacturés continuent de se redresser nettement en mars (+1,9 % après +1,0 % ; -0,2 % sur un an), en particulier dans l’habillement-chaussures (+11,9 % ; +0,2 % sur un an).
En mars 2016, l’indicateur d’inflation sous-jacente (ISJ) augmente de 0,1 % sur un mois et de 0,6 % sur un an après +0,7 % en février. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) augmente de 0,8 % sur un mois et, comme l’IPC, baisse de 0,1 % sur un an.
Glissements annuels de l’indice des prix à la consommation (IPC), de l’inflation sous-jacente (ISJ)* et de l’indice des prix à la consommation harmonisés**

Les prix de l’immobilier ne sont pas repartis à la hausse mais il y a quelques signes positifs. Ainsi selon l’INSEE, au quatrième trimestre 2015, les prix des logements baissent légèrement par rapport au trimestre précédent (-0,5 %, en données brutes) après une hausse au troisième trimestre (+1,4 %). Ce léger repli est dû aux logements anciens (-0,5 %) alors que les prix des logements neufs sont stables.
Avec les très faibles taux d’intérêt et la légère amélioration de la conjoncture, les entreprises européennes reprennent le chemin de l’investissement. Le taux d’investissement des entreprises est ainsi en hausse à 22,2% dans la zone euro au quatrième trimestre 2015 contre 22 % au troisième.
La part des profits des sociétés non financières qui est définie comme l’excédent brut d’exploitation divisé par la valeur ajoutée brute est passée sur la même période de 39,9 à 40,0 %.
Les ménages européens ont décidé d’épargner une partie des gains générés par la baisse du prix de pétrole. Ainsi, selon Eurostat, au quatrième trimestre 2015, le taux d’épargne des ménages s’est établi dans la zone euro à 12,7%, contre 12,5% au troisième trimestre 2015.
Il y a également une légère remontée du taux d’investissement des ménages qui est passé de 8,3 à 8,4% du 3ème au 4ème trimestre 2015 dans la zone euro. La baisse des taux conduit avec la légère amélioration de la conjoncture à cette augmentation de l’investissement qui reste à un niveau très en-deçà de celui d’avant la crise de 2008. En 2007, il représentait pour la zone euro près de 12 % du revenu disponible brut des ménages.
Malgré des taux toujours aussi bas, les entreprises ont été plus prudentes en février qu’en janvier. L’endettement de marché ne progresse que 2,8 % contre 4,8 % en janvier, selon la Banque de France.
Le taux de croissance des emprunts bancaires a été 4,6 % contre 4,8 % en janvier .
Au total, la croissance du financement des sociétés non financières s’établit, sur un an, à 3,9 % en février, après 4,8 % en janvier.
Selon la Banque de France, le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers a progressé de 3,9 % en février après + 3,7 % en janvier du fait de l’accélération des crédits de trésorerie (+ 5,0 %, après + 4,3 %) et des prêts à l’habitat (+ 3,6 %, après + 3,5 %). La production de crédits à la consommation (cvs) augmente en février 2016 (4,3 milliards d’euros après 4 milliards d’euros), comme celle des crédits nouveaux (cvs) à l’habitat (14 milliards d’euros, après 13,7 milliards d’euros en janvier) bien que les renégociations diminuent. Le taux d’intérêt des crédits à l’habitat baisse pour les crédits à long terme et à taux fixe (2,27 %, après 2,33 % en janvier) et pour ceux à court terme ou à taux variable (1,94 %, après 2,10 % en janvier).
Depuis plusieurs années, les parlementaires sont interpellés par certains de leurs électeurs qui réclament de pouvoir sortir de leur PERP quand ceux ci sont d’un faible montant. Ils mettent en avant qu’ils ont souscrit ce type de produit sans avoir pris conscience que l’épargne capitalisée était bloquée jusqu’à la cessation d’activité. Par ailleurs, certains adhérents au PERP non imposables à l’impôt sur le revenu n’ont tiré aucun avantage de la déduction fiscale.
C’est en prenant en compte ces demandes que le Gouvernement se prépare à ajouter une nouvelle possibilité de sortie anticipée. Juqu’à maintenant, les sorties anticipées pouvaient intervenir pour les raisons suivantes :
Le Gouvernement par ordonnance devrait prochainement fixer les règles de liquidation anticipée des petits PERP. Deux conditions devront être remplies : l’encours ne devra pas excéder une certaine somme qui devrait tourner autour de 1500/2000 euros et par ailleurs aucun versement ne devra pas avoir été réalisé depuis un certain temps (plusieurs années).
Comme pour les autres déblocages exceptionnels, le rachat sera total et entraînera la clôture du plan.
Le Gouvernement devra préciser toujours par ordonnance la fiscalité applicable sur les gains perçus à l’occasion du rachat total. Actuellement, les intérêts et plus-values pour les cas déblocages exceptionnels sont fiscalement exonérés. Néanmoins, cette voie ne devrait pas être suivie pour les déblocages de petits PERP. la solution envisagée est l’application du régime fiscal applicable pour les sorties de capital autorisées après cessation d’activité. Pour les sorties autorisées en capital au départ à la retraite (à 20% ou 100% pour l’acquisition de la résidence principale), le contribuable peut opter soit pour l’imposition au titre de l’impôt sur le revenu ou pour un prélèvement libératoire de 7,5 % après application d’un abattement de 10 %.
Les modalités de liquidation devraient être connues dans les 6 mois qui suivront la publication de la loi Sapin II.
La croissance des dépôts à vue reste très forte au mois de février 2016 selon la Banque de France (+ 14,6 %, après + 14,5 % en janvier).
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L’encours des avoirs monétaires (hors billets et pièces) est constitué de placements d’une durée inférieure ou égale à 2 ans que les agents détenteurs de monnaie (ménages, sociétés non financières, administrations publiques hors administration centrale, sociétés d’assurance, OPC non monétaires, entreprises d’investissement et organismes de titrisation, pour l’essentiel) détiennent auprès des institutions financières monétaires (établissements de crédit, sociétés de financement, Caisse des dépôts et consignations, OPC monétaires et banque centrale). Les comptes sur livrets comprennent les livrets A, les livrets de développement durable, les comptes d’épargne logement, les livrets d’épargne populaire, les livrets jeunes et les livrets ordinaires. L’épargne réglementée est en partie centralisée au Fonds d’épargne géré par la Caisse des dépôts et consignations et ne fait ainsi que transiter par les bilans des banques. À fin février 2016, au sein des 605 milliards de comptes sur livrets, 237 milliards sont estimés être centralisés au Fonds d’épargne. Les pensions sont des opérations d’achats temporaires de titres par la clientèle (notamment entreprises, assurances et OPC non monétaires). Les titres de créance à deux ans au plus comprennent principalement des certificats de dépôts émis par les banques françaises et souscrits par des clients qui n’ont pas la qualité d’établissement de crédit ou d’OPC monétaires. Les taux de croissance des encours sont calculés en corrigeant les variations d’encours des effets ne résultant pas de transactions économiques, en particulier des corrections d’erreurs de classement, mais pas des effets de chan |
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Selon la Banque de France, l’encours de crédit à la consommation aux ménages s’élève à près de 152 milliards d’euros. Il a progressé en 2015 de 4,1 % en France contre + 3,8 % dans la zone euro,+3,6 % en Allemagne et + à 8,7 % en Espagne.
La hausse du crédit à la consommation s’explique par la baisse des taux d’intérêt et par l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages du fait de la baisse des cours de l’énergie.
La progression annuelle atteint 14,6 % en Italie, mais cela s’explique en grande partie par un changement de méthodologie statistique.
En France, la hausse est portée par les prêts personnels et les crédits-bails. L’encours de crédits renouvelables poursuit sa contraction pour s’établir à 19,7 milliards d’euros fin 2015 (31,7 milliards d’euros fin 2007).
Les taux pratiqués par les réseaux bancaires sont toujours, en moyenne, inférieurs à ceux des établissements spécialisés.
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Évolution de l’encours de crédit à la consommation aux particuliers |
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Emmanuel Macron, il y a quelques semaines, avait annoncé qu’il présenterait des mesures visant à favoriser le développement de fonds de pension à la française afin de faciliter l’orientation de l’épargne vers les entreprises.
Ce sera chose faite avec le projet de loi Sapin II qui sera présenté en Conseil des Ministre le 30 juin prochain. Son article 37 donnerait l’autorisation pour le Gouvernement de modifier par ordonnances les règles en vigueur pour les produits d’épargne retraite collectifs. Il y aurait la possibilité de loger ces produits au sein de Fonds de retraite professionnelle supplémentaire (FRPS) qui ne seraient plus soumis à l’ensemble des obligations contraignantes de Solvency II, règles qui pénalisent la allocation en actions. Les règles de reporting et de gouvernance de ces fonds respecteront, en revanche, toujours les principes de S2. Ces FRPS pourront prendre la forme d’une société anonyme, d’une société d’assurance mutuelle ou d’une institution de prévoyance.
Sont concernés par ce nouveau véhicule les régimes souscrits dans uncadre professionnel (Article 39, 82, 83, Madelin). En revanche, le PERP, la Préfon, le COREM ne sont pas concernés.
Par ailleurs, les titulaires de petits PERP auraient la possibilité de les liquider.
Jusqu’à maintenant, la France avait comme fonds de pension le Fonds de Réserve des Retraites qui devait servir à épauler les régimes de base après 2020 mais qui a été affecté en 2010 au financement de la dette sociale et le ERAFP (retraite additionnelle de la fonction publique créée en 2003 par la loi Fillon).
Les ménages français ont, en 2015, accru leur effort d’épargne de manière substantielle. Les gains de pouvoir d’achat générés par la baisse des cours de l’énergie n’ont été qu’en partie consommés, environ 50 %. De ce fait, le taux d’épargne est passé de 15,1 à 15,4 % de 2014 à 2015. Ce taux atteint même 15,9 % au 4ème trimestre 2015. Les Français ont été très prudents même durant la période des fêtes.
Cette mise en réserve n’est pas liée à une obligation de rembourser les emprunts immobiliers (les Français ont fortement renégocié leurs prêts pour bénéficier des faibles taux) mais bien à une volonté de mettre de l’argent de côté. Ainsi, le taux d’épargne financière est passé de 6,1 à 6,6 % de 2014 à 2015. Il atteint même 7,1 % au 4ème trimestre 2015. Il faut remonter à 2009, au moment de la crise financière, pour retrouver un tel taux. Ils ont, en revanche, continué à réduire leurs investissements dans l’immobilier. De 2012 à 2015, l’investissement dans l’immobilier a reculé de plus de 10 %.
Cette appétence à épargner au moment même où les rendements des produits de taux (Livret A, livrets bancaires, obligations, fonds euros…) sont au plus bas peut apparaître a priori paradoxale. Elle traduit une inquiétude certaine vis-à-vis de l’avenir. Les ménages ne considèrent pas que l’augmentation de pouvoir d’achat soit pérenne. Ils préfèrent améliorer leur épargne de précaution pour faire face à d’éventuelles difficultés à venir. En 2015, les trois catégories de placement qui ont bénéficié de l’engouement des ménages pour l’épargne sont : les dépôts à vue + 33 milliards d’euros, l’assurance-vie +24,6 milliards d’euros et le Plan d’Epargne Logement +24 milliards d’euros. En revanche, le Livret A et le LDD ont enregistré une décollecte de 11 milliards d’euros. Le succès des dépôts à vue est la victoire du ni/ni, ni consommation, ni placements de long terme.
La baisse des taux d’intérêt pourrait également inciter les ménages à épargner plus par effet d’encaisse. Les ménages veulent maintenir ou accroitre en fonction des objectifs qui se sont assignés un certain montant d’épargne soit pour faire face à des dépenses imprévues ou en en vue de la réalisation d’un projet. Du fait que l’épargne rapporte moins, ils sont contraints de verser davantage.
Indicateur synthétique de confiance des ménages

Communiqué de presse
du Cercle de l’Epargne
jeudi 24 mars 2016
Résultats de l’assurance-vie du mois de février 2016
L’assurance-vie, toujours un cocktail gagnant !
La collecte nette a été de 2,6 milliards d’euros au mois de février en léger retrait par rapport au mois de janvier (3,0 milliards d’euros). Elle a été légèrement supérieure à celle de l’année dernière (2,2 milliards d’euros).
Les cotisations se sont élevées à 12,1 milliards d’euros dont 2 milliards d’euros pour les unités de compte qui ont représenté 16,5 % de la collecte brute. Sur les deux premiers mois, ce taux est de 18 %.
Les prestations ont atteint 9,5 milliards d’euros en légère hausse par rapport à janvier (8,9 milliards d’euros) et par rapport à février 2015 (9,2 milliards d’euros)).
L’encours des contrats d’assurance s’élevait à 1 582,3 milliards d’euros à fin février.
L’attractivité de l’assurance-vie s’est améliorée au mois de février grâce à la baisse du taux de rendement du Plan d’Epargne Logement (1,5 % au lieu de 2 %). Par ailleurs, les ménages français restent très prudents en matière d’investissement immobilier, investissement qui est, de fait, le grand concurrent de l’assurance-vie. Les ménages français ont, en ce début d’année, légèrement réduit le volume de leurs dépôts à vue. Ces derniers qui avaient progressé de 7 milliards d’euros au mois de décembre avec le versement des primes de fin d’année se sont contractés de 3 milliards d’euros en janvier. La décollecte du Livret A et du LDD (630 millions d’euros en février) a pu enfin à titre marginal favoriser l’assurance-vie.
L’assurance-vie devrait maintenir son rythme de croisière durant les prochains mois du fait d’une réallocation possible des dépôts à vue en sa faveur. L’association garantie en capital du fonds euros et diversification avec les unités de compte constitue toujours pour l’épargnant un cocktail gagnant.
En mars 2016, le climat des affaires en France est quasi stable. L’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, perd un point et retrouve son niveau de long terme (100). Le climat perd deux points dans l’industrie et un point dans les services. En revanche, il gagne trois points dans le commerce de détail et un point dans le commerce de gros. Il est stable dans le bâtiment.
Indicateur de climat des affaires France

L’indicateur de retournement passe dans la zone d’incertitude
L’indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie passe dans la zone indiquant une conjoncture incertaine.
Indicateur de retournement France

Lecture : proche de +1 (resp. -1), climat conjoncturel favorable (défavorable). De –0,3 à +0,3, zone d’incertitude conjoncturelle
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C’était attendu, l’AGIRC et l’ARRCO ont enregistré une nouvelle année de pertes en 2015. Le déficit a été de 3,02 milliards d’euros contre 3,15 milliards en 2014.
L’accord national interprofessionnel du 30 octobre 2015 n’a pas complètement fait ses effets, de nombreuses mesures étant entré en vigueur en 2016 et d’autres étant prévues pour 2019. Le régime de retraite des cadres Agirc présente en 2015 un résultat global en déficit de 1,487 milliard d’euros., Le régime de retraite complémentaire Arrco enregistre un résultat global déficitaire de 1,532 milliard d’euros
En 2015, le régime de retraite complémentaire Arrco a enregistré un déficit de 1,532 milliard d’euros.
Les ressources de l’Arrco générées par les cotisations versées par les entreprises et les tiers
(État, Unédic) ont atteint 42 milliards d’euros en hausse de + 2,5 % par rapport à 2014.
Les allocations versées aux retraités ont représenté 47,1 milliards d’euros en augmentation de 2,6 % par rapport à l’an passé.
Après transfert de solidarité de l’Arrco vers l’Agirc et versement de la contribution d’équilibre
de l’AGFF, le régime constate un résultat technique déficitaire de 2,56 milliards d’euros,
contre 3 milliards en 2014.
La gestion des réserves permet de dégager des produits financiers de l’ordre de 950 millions
d’euros qui viennent réduire le déficit du régime. Le résultat global de l’Arrco enregistre de ce fait un déficit de : – 1,532 milliard en 2015, contre
– 1,142 milliard en 2014. »
Le régime de retraite des cadres Agirc a enregistré un déficit de 1,487 milliard d’euros en 2015.
Les ressources de l’Agirc générées par les cotisations versées par les entreprises et les tiers (État, Unédic) se sont élevées à près de 19,6 milliards d’euros en hausse de 2,6 % par rapport à 2014 dont 0,6 % dû à l’augmentation du taux de cotisation.
Les allocations versées aux retraités ont atteint 24,3 milliards d’euros, en croissance de 2,4 % par rapport à 2014.
Après transfert de solidarité de l’Arrco vers l’Agirc et versement de la contribution d’équilibre de l’AGFF), le régime de retraite des cadres enregistre un résultat technique déficitaire de 2,5 milliards d’euros.
La gestion des réserves permet de dégager des produits financiers de l’ordre de 1 milliard d’euros qui viennent réduire le déficit du régime.
Au final, le résultat global de l’Agirc enregistre un déficit en diminution d’un peu plus de 500 millions d’euros par rapport à l’an passé, – 1,487 milliard contre – 2 milliards en 2014.
Au mois de février, la décollecte a atteint, pour le Livret A, 510 millions d’euros. Elle est inférieure à celle du mois de janvier où elle s’était élevée à 810 millions d’euros. Elle est également en retrait par rapport à celle du mois de février 2015 (970 millions d’euros).
Le mois de février est, en règle générale, mi-figue-mi-raisin pour le Livret A. En effet, il est marqué par le paiement du premier tiers provisionnel de l’impôt sur le revenu et par les dépenses générées par les vacances d’hiver.
L’effet « baisse des taux » commence à s’amoindrir avec le temps ce qui permet de penser qu’une stabilisation est possible d’ici la fin de l’année.
En février, le Gouvernement a décidé de maintenir le taux à 0,75 % même s’il aurait pu le baisser à 0,5 % au regard du taux d’inflation (+0,2 % en décembre et en janvier). Il est à souligner que les baisses de taux de rendement interviennent rarement en février mais plutôt en août, au plein cœur des vacances. Il est néanmoins peu probable que le Gouvernement abaisse ce taux le 1er août prochain. Il espère, en effet, une remontée des prix avec la fin de la baisse des cours du pétrole. Par ailleurs, il conserve sans nul doute l’objectif de le porter à 1 % d’ici les élections de 2017.
L’encours du Livret A est en février de 254,6 milliards d’euros. Par rapport à son point haut du mois de mai 2014 à 268,6 milliards d’euros, la baisse est d’un peu plus de 5 %. Sur l’année 2016, une décollecte de 4 à 5 milliards d’euros est envisageable ce qui nous ramènerait au niveau de fin 2012.
Dans sa note de conjoncture, l’INSEE prévoit que la croissance de l’économie française s’établirait à 0,4 % pour le premier trimestre et le deuxième. Sans être exceptionnel, ce taux de croissance permettrait de facto d’assurer un taux de croissance d’au moins de 1 % sur l’année. Il n’interdit pas de pouvoir un taux de croissance de près de 1,5 % ce qui constitue l’objectif du Gouvernement quand les organismes économiques internationaux tablent sur un taux de 1,1 à 1,2 %.
L’Insee espère une progression de la croissance en ce premier semestre par rapport au précédent de 2015. Cette croissance serait alimentée par un ressaut de la consommation des ménages du fait d’une fin d’hiver plus froid (dépenses accrues d’énergie) et d’une reprise dans les services (hébergement, restauration et transports) qui ont souffert des attentats de novembre
Cette consommation bénéficie de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages (+0,8% sur le semestre). L’Euro de football et le passage en TNT HD devraient inciter les ménages à augmenter leurs dépenses d’électroménager.
L’investissement des entreprises devrait porter également la croissance avec une hausse de +0,7% au premier trimestre et +0,8% au deuxième. L’investissement réagit à la mesure d’incitation fiscale de suramortissement – qui sera prolongée par le gouvernement – et de la baisse des coûts de financement. Les entreprises profitent également du redressement de leur taux de marges des entreprises et de la baisse du cours du pétrole. Le taux est désormais de 32,5% au plus haut haut depuis 2008.
En revanche, l’investissement des ménages en logement devrait poursuivre sa baisse.
De son côté, le commerce extérieur devrait jouer positivement en faveur de la croissance au 1er semestre avec la livraison prévue des Rafale et du porte-hélicoptères Mistral à l’Egypte et du paquebot construit aux chantiers navals STX).
Dans ces conditions, une augmentation des créations est attendue à hauteur de 63.000 postes à fin juin, supérieure à la hausse spontanée de la population active. Le taux de chômage, relativement stable depuis mi-2014, pourrait reculer de 0,1 point pour s’établir à 9,9% en France métropolitaine (10,2% avec l’Outre-mer) à fin juin, retrouvant ainsi son niveau de début 2014.
23 ans ans après la première grande réforme des retraites, conséquences du vieillissement de la population et du ralentissement économique, l’assurance-vieillesse retrouve le chemin du quasi équilibre. En 2015, elle n’a été déficitaire que de 300 millions d’euros. Cela est dû à l’augmentation des cotisations sociales mais aussi à une moindre augmentation du nombre de retraités et des pensions délivrées/ Le nombre de retraités continue à augmenter mais moins fortement qu’auparavant du fait du report de l’âge légal à 62 ans. Selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse, le nombre de pensionnés devrait s’accroître de 1,6% par an entre 2015 et 2019, contre 3,2% par an entre 2008 et 2010. En prenant en compte les nouveaux retraités (650 000 par an en moyenne) et les retraités qui décèdent (autour de 4440 000), le solde net est de 210 000 par an.
Par effet noria, le montant des pensions continuera à augmenter, les nouveaux retraités ont des pensions supérieures à celles des retraités qui décèdent. Néanmoins, la progression est moins forte que prévu en raison des réformes intervenues (calcul des pension sur les 25 meilleures années, indexation modifiée, durée de cotisation allongée, gel des pensions, report de la date de revalorisation (quand elle aura lieu au 1er octobre contre le 1er avril auparavant…). Le montant moyen de la retraite de base des nouveaux retraités est de 672 euros par mois contre 581 euros pour les retraités qui décèdent.
Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Christian Eckert, secrétaire d’Etat chargé du Budget, ont présenté les résultats des comptes de la Sécurité sociale pour 2015.
Le solde du régime général de la sécurité sociale et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) s’est établi à 10,7 milliards d’euros en 2015 contre 13,1 milliards d’euros en 2014. Le déficit est inférieur aux prévisions qui étaient de 12,8 milliards d’euros. Le déficit a ainsi été divisé par deux par rapport au niveau atteint en 2011 (20,9 milliards d’euros).

(1) Ces résultats, fondés sur les comptes arrêtés par les caisses le 15 mars, sont encore provisoires dans l’attente de la fin des opérations de certification par la Cour des Comptes, dont l’avis définitif sera rendu d’ici au 30 juin 2016.
Dans son ensemble, le régime général enregistre son déficit le plus bas depuis 2002 (soit 6,8 milliards d’euros).
Les comptes s’améliorent dans toutes les branches du régime général.

Les dépenses ont connu dans leur ensemble une faible progression (+1%), du fait d’une augmentation contenue des dépenses de prestation et de l’effet conjugués des réformes des retraites, des mesures d’économie et de modulation des allocations familiales, ainsi que de la régulation des dépenses de santé. La progression des dépenses d’assurance maladie a été de 2%, soit le niveau le plus modéré depuis 1998,
Au niveau de l’assurance retraite, c’est l’augmentation des cotisation qui a produit ses effets.
Le Gouvernement entend relancer la commercialisation des fonds eurocroissance en permettant notamment aux assurés qui transfèrent sur ce nouveau support tout ou partie de leur épargne investie sur un fonds euros de partir avec les plus-values latentes. L’autorité de contrôle et de régulation consultée sur ce sujet a précisé le cadre que les pouvoirs publics et les professionnels se devaient de respecter. Il a étudié les différentes options.
L’OCDE vient de publier son recueil des statistiques économiques de 2015 avec à la clef les derniers chiffres sur la croissance, les déficits, la dette, l’emploi au sein des différents Etats membres.
Selon l’Inse, en février 2016, l’indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 0,3 % après -1,0 % en janvier. Corrigé des variations saisonnières, il baisse de 0,2 %, comme le mois précédent. Sur un an, l’IPC se replie (-0,2 % après +0,2 % en janvier 2016), pour la première fois depuis mars 2015. L’évolution des prix de l’énergie et celle des services expliquent en grande partie ce mouvement. Sur un mois, la hausse des prix à la consommation en février résulte surtout du rebond saisonnier des prix des produits manufacturés après les soldes d’hiver et de celui, moindre cette année, des services liés au tourisme. Par ailleurs, les prix des produits pétroliers reculent de nouveau tandis que les prix des produits alimentaires sont stables.
En 2014, selon l’INSEE 241 292 mariages ont été célébrés en France, dont 230 770 entre personnes de sexe différent et 10 522 entre personnes de même sexe. Entre 2013 et 2014, une augmentation d’environ 2 700 mariages est enregistrée. Elle s’explique par la montée en puissance du ombre de mariages entre personnes de même sexe (+ 3 200). Dans le même temps, le nombre de mariages de personnes de sexe différent s’est quasiment stabilisé au niveau de 2013 (- 500).
Les mariages entre personnes de sexe différent suivent une tendance à la baisse depuis 2000. Ils sont de plus en plus tardifs : les âges moyens au mariage, et notamment au premier mariage, augmentent. Ils sont aussi moins fréquents : les générations récentes se marient moins que les précédentes. À cela s’ajoute, depuis 2007, une baisse du nombre d’habitants de 20 à 59 ans, âges auxquels 95 % des mariages sont célébrés (- 430 000 personnes entre 2007 et 2014).
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