Patrimoine des ménages : 4 459 milliards d’euros à fin mars
De de la fin 2015 à fin du premier trimestre 2016, le patrimoine financier des ménages s’est légèrement contracté en raison de la chute des valeurs mobilières. Il est passé de 4 460,7 milliards d’euros à 4 459 milliards d’euros et cela malgré un flux financier de 22,5 milliards d’euros. Ce dernier est également en retrait par rapport au quatrième trimestre 2015. Il s’était alors élevé à 28,4 milliards d’euros.
Les dépôts à vue ont continué à progresser atteignant la somme record de 386 milliards d’euros à fin mars 2016 contre 382,5 milliards d’euros à fin décembre 2015. Les livrets d’épargne et les comptes d’épargne logement sont toujours en décollecte (-3,7 milliards d’euros au 1er trimestre). Néanmoins, ce processus s’inverse au cours du deuxième trimestre 2016. Une collecte positive de 400 millions d’euros est enregistrée. C’est la conséquence du retournement de tendance du Livret A.
Les actifs non risqués de moyen et long terme progressent plus rapidement. La collecte nette des fonds euros d’assurance-vie, de l’épargne contractuelle (PEL, PEP) et des comptes à terme est passée de 11,8 à 13,6 milliards d’euros du dernier trimestre 2015 au premier trimestre 2016. En revanche, un petit tassement est constaté pour le deuxième trimestre 2016 (12,3 milliards d’euros).
La collecte nette des actifs liquides et risqués (actions, OPC non monétaires…) est négative de 5,7 milliards d’euros du fait de la situation sur les marchés financiers.
Les supports en unités de compte des contrats d’assurance-vie progressent mais faiblement. Leur collecte nette passe de 2,8 à 2,9 milliards d’euros du 4ème trimestre 2015 au 1er trimestre 2016. Cette collecte a atteint 3,1 milliards d’euros au 2ème trimestre 2016.
Le flux d’endettement a été de 7,5 milliards d’euros au 1er trimestre en repli par rapport au quatrième trimestre 2016 (9,1 milliards d’euros).
Le taux d’épargne des ménages est en recul en France. Il s’élevait à 14,4 % du revenu disponible brut au 1er trimestre 206 contre 14,8 % au cours du dernier trimestre 2015. En 2015, les ménages ont profité de gains de pouvoir d’achat générés par la chute des cours du pétrole ce qui n’est plus le cas depuis le mois de février 2016. Ils ont de ce fait réduit leur effort d’épargne. Il est à noter que les Allemands ont eu plutôt tendance à accroître le leur. Le taux d’épargne des Allemands dépasse désormais 17 % de leur revenu disponible brut.
Les dépôts à vue et les livrets bancaires de plus en plus mal rémunérés
Dans un contexte de taux toujours très bas, selon la Banque de France, le taux moyen de rémunération des dépôts à moins de deux ans a diminué au mois de juin 2016 (0,40 %, après 0,41 % en mai), du fait principalement de la baisse de la rémunération des dépôts à vue (0,09 %, après 0,10 %), des dépôts à terme de durée inférieure à deux ans (0,79 %, après 0,83 %) et de celle des livrets ordinaires (0,46 %, après 0,48 %).
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires (a)
juin-15
août-15
jan-16
avr-16
mai-16 (e)
juin-16 (f)
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires
1,02
0,93
0,87
0,86
0,84
0,83
DÉPÔTS A MOINS DE DEUX ANS (c)
0,59
0,49
0,44
0,42
0,41
0,40
dont :
– dépôts à vue
0,14
0,14
0,11
0,10
0,10
0,09
– dépôts à terme <= 2 ans
1,19
1,10
0,90
0,84
0,83
0,79
– livrets à taux réglementés (b)
1,05
0,80
0,80
0,80
0,80
0,80
dont : livret A
1,00
0,75
0,75
0,75
0,75
0,75
– livrets ordinaires
0,76
0,60
0,56
0,52
0,48
0,46
DÉPÔTS A PLUS DE DEUX ANS (c)
2,75
2,67
2,59
2,59
2,54
2,56
Plan d’épargne-logement
2,87
2,82
2,77
2,79
2,75
2,78
Autres dépôts à terme > 2 ans
2,58
2,47
2,33
2,27
2,21
2,21
Pour mémoire :
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème
0,05
0,05
0,05
0,00
0,00
0,00
Euribor 3 mois (c)
-0,01
-0,03
-0,15
-0,25
-0,26
-0,27
Rendement du TEC 5 ans (c), (d)
0,35
0,20
0,03
-0,19
-0,17
-0,22
(en pourcentage)
a.
Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b.
Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c.
Moyenne mensuelle.
d.
Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e.
Données révisées.
f.
Données provisoires.
Source : Banque de France
Rémunération des placements auprès des institutions financières monétaires
Dépôts bancaires, Euribor 3 mois et Taux de soumission minimal aux appels d’offre Eurosystème
Dépôts à moins de
La retenue à la source sur les rails
Le Gouvernement, en ce début du mois d’août, a décidé de lancer l’opération de transformation de l’impôt sur le revenu en instituant la fameuse retenue à la source qui est un serpent de mer depuis plus de 40 ans en France. Elle s’appliquera en 2018 soit après l’élection présidentielle de 2017.
1ère étape : présentation du projet de loi le 3 août et adoption à l’automne 2016 par Parlement
Le texte qui a été soumis au Conseil d’Etat sera présenté au Conseil des Ministres du 3 août avant d’être transmis aux parlementaires au cours du mois d’août. Le texte pourrait être intégré au Projet de Loi de Finances 2017 qui sera débattu à l’automne par le Parlement et adopté avant la fin de l’année. .
En parallèle, à partir du mois d’août 2016 et jusqu’en décembre 2017, la préparation des collecteurs
Les employeurs, les caisses de retraite, Pôle emploi et tous les organismes versant des revenus doivent s’adapter à la future retenue à la source en modifiant leurs logiciels de paie ou de gestion. Par ailleurs, la direction générale des Finances publiques formera les agents et adaptera également ses logiciels seront mis à jour et les agents recevront des formations.
Au cours du printemps 2017, déclaration annuelle de revenus pour le calcul du taux effectif d’imposition
En 2017, les contribuables devront continuer à effectuer leur déclaration de revenus. Elle servira à calculer le taux d’imposition. L’avis d’imposition sera maintenu. Il sert notamment à justifier ses revenus et ses charges auprès des organismes (banques, administrations…).
En septembre 2017, la communication du taux
Les contribuables seront informés au mois de septembre 2017 de leur taux de prélèvement, calculé par l’administration fiscale à partir des déclarations de revenus effectuées au printemps 2017. Celui sera soumis au secret et « sa divulgation par l’employeur (ou tout autre tiers) sera punie par la loi », a prévenu le ministre des Finances La sanction pourrait être lourde avec à la clef une peine de 5 ans de prison maximum et 300 000 euros d’amende.
Les contribuables ne souhaitant pas que leur employeur connaisse leurs autres revenus (revenu du conjoint, revenus patrimoniaux…) pourront demander l’application d’un taux neutre (ou standard) par défaut et régulariser le solde directement à l’administration fiscale. Le barème de ce taux neutre est en cours d’élaboration à Bercy. Il serait de 0% jusqu’à 1361 euros net par mois. «2% jusqu’à 1500 euros environ, 4% jusqu’à 1700 euros, 7% jusqu’à 2000 euros, 9% jusqu’à 2500 euros, 12,5% jusqu’à 3000 euros»…
En janvier 2018, la retenue à la source est effective
Les organismes versant des revenus (employeurs, Pôle emploi, caisses de retraite…) effectueront dès le mois de janvier les prélèvements sur les revenus.
Dans le cas d’un premier emploi ou si le contribuable est rattaché au foyer fiscal de ses parents, un taux standard correspondant à celui d’un célibataire sans enfant sera appliqué.
Printemps 2018 : nouvelle déclaration de revenus
Les contribuables devront remplir une nouvelle déclaration de revenus sur les revenus de 2017. Si ceux-ci ont varié par rapport à l’année précédente, cela donnera non seulement lieu à un nouveau taux applicable à la rentrée mais aussi à un remboursement en cas de trop perçu ou à l’inverse un reliquat à payer. Il pourra être tenu compte des réductions d’impôts et autres abattements.
En cas de changement d’activité ou de situation familiale, le contribuable pourra demander un nouveau taux recalculé en cours d’année. Celui-ci sera modifié dans les trois mois
Le taux du Plan d’Epargne Logement passe le 1er août à 1 %
Le 1er août, le taux du Plan d’Epargne Logement passe de 1,5 à 1 %. Cela concerne les nouveaux plans souscrits à partir du 1er août, les anciens restent assujettis au taux en vigueur au moment de leur ouverture.
En contrepartie de cette baisse, le taux du crédit immobilier attaché au PEL baisse également passant de 2,7 à 2,2 %. Ce taux est également contractuel et s’appliquera quel que soit les taux en vigueur au moment de la demande de prêts.
Il faut savoir également que le PEL donne lieu au versement d’une prime d’Etat pour ceux qui demandent un prêt logement.
En effet, pour les PEL ouvert depuis le 1er mars 2011, la prime d’État est versée à la condition que le PEL donne lieu à un prêt immobilier de 5 000 € au minimum. Le montant de la prime dépend des intérêts acquis et de l’affectation du prêt. Elle ne peut pas dépasser 1 000 €. Néanmoins, elle pourra être portée à 1 525 € si le PEL sert à l’achat d’un bien respectant les normes de développement durable.
De plus, la prime pourra être majorée selon le nombre de personnes à la charge du souscripteur, dans une limite de 100 € par personne. Cette limite pourra être portée à 153 € par personne si le PEL sert à l’achat d’un bien respectant les normes de développement durable. La prime est exonérée d’impôt sur le revenu mais soumise à prélèvements sociaux.
France, la croissance en dents de scie
Après avoir atteint 0,7 % au premier trimestre, la croissance du PIB, en France a été nulle au deuxième. C’est une déception car elle était attendue à 0,2 %. voire 0,3 % La France a donc fait du surplace durant le printemps. Le contexte économique international marqué par le ralentissement des émergents mais aussi les grèves liées à la loi Travail ont pesé sur l’activité. La France renoue ainsi avec une croissance en dents de scie qui avait été de mise ces dernières années, un mauvais trimestre succédant à un bon.
Le moteur principal de la croissance, les dépenses de consommation des ménages, s’est enrayé (+0,0 %) après avoir connu une forte progression au 1er trimestre, +1,2 % , tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) totale se replie (-0,4 % après +1,3 %).
L’investissement en construction se remet à diminuer (-0,4 % après +0,4 %), ainsi que celui en produits manufacturés (-0,9 % après +3,5 %) et celui en services marchands (-0,2 % après +1,1 %).
Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) stagne : sa contribution à l’évolution du PIB est nulle (après +1,0 point au premier trimestre).
Les importations sont en repli (-1,3 % après +0,5 %) quand les exportations baissent modérément (-0,3 %, comme au trimestre précédent). De ce fait, le solde extérieur contribue positivement à l’évolution du PIB (+0,3 point, après -0,2 point). En revanche, le comportement de stockage des entreprises y contribue de nouveau négativement (-0,4 point, après -0,1 point).
Au deuxième trimestre 2016, la production totale de biens et services baisse de 0,2 % après une hausse de 0,7 %. La production de biens manufacturés recule nettement de 1 point après 0,0 % du fait principalement de la chute de la production dans les raffineries, affectées par des mouvements sociaux en mai et juin. La production se replie également dans la construction (-0,6 % après +0,3 %). Dans les services marchands, elle se stabilise (0,0 % après +1,1 %) et dans l’énergie elle ralentit (+0,5 % après +1,0 %).
La croissance française n’a pas réussi à maintenir le rythme du premier trimestre. Cela était attendu mais le freinage a été plus rapide que prévu. L’attentisme est la règle. Au cours du deuxième trimestre, la France a cessé de bénéficier de la chute des cours du pétrole. De ce fait, les ménages n’ont plus enregistré de gains de pouvoir d’achat ce qui a pesé sur la consommation. Le retour en territoire négatif de l’investissement est évidemment une mauvaise nouvelle témoignant que les responsables des entreprises n’entrevoient pas d’amélioration durable de la conjoncture. Les capacités d’auto-alimentation de la croissance ne sont, en France, pas encore au rendez-vous. Le troisième trimestre qui intégrera la rentrée de septembre et la saison touristique devrait donner lieu à une petite croissance mais en-deçà des prévisions initiales. Elle pourrait se situer autour de 0,1 /0,2 %. Le troisième trimestre pourrait être marqué par le Brexit et par les attentats.
L’objectif de croissance de 1,5 % reste néanmoins atteignable compte tenu de l’acquis du 1er trimestre.
Dépôts à vue toujours en hausse !
Selon la Banque de France, les dépôts à vue ont augmenté de 10,6 % en juin après + 12,5 % en mai. L’attrait de l’assurance-vie mais également des livrets ordinaires expliquent en partie ce pléger fléchissement.
France : ressources monétaires des institutions financières monétaires
Encours (en Mds €) (a)
Taux de croissance annuel (en %) (a)
juin-16
avr-16
mai-16
juin-16
Dépôts à vue
787
13,6
12,5
10,6
= Ressources résidentes incluses dans M1
787
13,6
12,5
10,6
Dépôts à terme ≤ 2 ans
134
3,5
1,6
-1,7
+ Comptes sur livret
607
-1,2
-0,9
-0,7
= Ressources résidentes incluses dans M2-M1
741
-0,3
-0,5
-0,9
Titres d’OPC monétaires
260
0,0
3,5
6,7
+ Pensions
23
-23,9
-21,6
-4,8
+ Titres de créance ≤ 2 ans
61
-12,9
-4,1
-4,1
= Ressources résidentes incluses dans M3-M2
344
-4,4
0,1
3,8
Total des ressources résidentes incluses dans M3
1 872
4,2
4,7
4,6
+ Engagements monétaires bruts vis-à-vis du reste de la zone euro
176
-4,0
4,9
5,0
– Avoirs monétaires bruts vis-à-vis du reste de la zone euro
34
-29,8
-23,1
-13,2
= Composante française de l’agrégat monétaire M3 de la zone euro
2 015
4,2
5,3
5,0
(a) Données cvs.
Source : BdF
Inégalités en France, une petite progression depuis la crise de 2008 mais moins forte que chez nos partenaires
En 2013, selon l’INSEE, le niveau de vie médian de la population française s’élève à 20 000 euros annuels. Sur cinq ans, entre 2008 et 2013, le niveau de vie médian a perdu 1,1 %. La baisse est avant tout intervenue après la Grande Récession. Entre 2008 et 2011, les inégalités se sont nettement creusées sous l’effet de la hausse du chômage. De 2011 à 2013, les niveaux de vie diminuent chez les plus aisés en raison notamment d’un repli des revenus financiers, tandis que le niveau de vie des plus modestes progresse légèrement. Sur cette seconde période, les inégalités se réduisent, effaçant la hausse de 2008-2011. Au total, depuis 2008, le premier décile de niveau de vie baisse de 3,5 % en euros constants. En 2013, le seuil de pauvreté, qui correspond à 60%du niveau de vie médian de la population, s’établit à 1 000 euros mensuels.
La pauvreté touche 8,6 millions de personnes, soit 14,0 % de la population. Cette proportion diminue légèrement en 2012 et 2013 (- 0,4 puis – 0,3 point), mais, sur cinq ans, la pauvreté a augmenté de 0,7 point. Cette hausse de la pauvreté, plus modérée qu’ailleurs en Europe, touche surtout les ménages actifs, notamment les ouvriers, les familles monoparentales et les familles nombreuses.
Selon l’enquête de l’INSEE réalisée en grande partie avant les attentats de Nice et de Saint Etienne du Rouvry, la confiance des ménages marque en juillet une petite baisse. En effet, l’indicateur de confiance des ménages pour le deuxième mois consécutif perd 1 point. A 96, il demeure de ce fait au-dessous de sa moyenne de longue période (100).
En juillet, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée baisse : le solde correspondant perd 4 points et retombe ainsi à son niveau le plus bas depuis août 2015. Leur opinion sur leur situation financière future est quasi stable (+1 point). Les deux soldes sont inférieurs à leur moyenne de longue période.
Après une forte baisse en juin, la proportion de ménages estimant qu’il estopportun de faire des achats importants progresse à nouveau (+4 points). Depuis janvier 2015, le solde se maintient ainsi au-dessus de sa moyenne de long terme.
En juillet, le solde d’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelleest stable à son niveau moyen de longue période pour le quatrième mois consécutif. Celui concernant leur capacité d’épargne future est quasi stable (-1 point), au-dessous de son niveau moyen de long terme.
En juillet, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun d’épargner est quasi stable (+1 point), encore nettement inférieur à sa moyenne de longue période.
Indicateur synthétique de confiance des ménages
Chômage, cela ne veut toujours pas !
Au mois de juin, en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) s’élève à 3 525 700 en hausse de 0,2 % par rapport au mois de mai (+5 400 personnes). Certes, le mois de juin est rarement bon du fait de la fin d’un certain nombre de CCD, de missions d’intérim et de stages (néanmoins, les chiffres corrigées des variations saisonnières prennent en compte ces points). Sur un an, il est néanmoins en recul de 0,7 % (–24 600 personnes). Au mois de mai 2012, le nombre de demandeurs d’emploi était de 2,922 millions. La hausse a été de plus de 20 %.
Sur trois mois, le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 0,6 % pour les moins de 25 ans (+0,8 % sur un mois et –5,7 % sur un an). Les dispositifs de soutien à l’emploi des jeunes semblent s’essouffler. De son côté, toujours sur trois mois, le nombre de demandeurs d’emploi recule de 0,3 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans (stable sur un mois et –1,2 % sur un an) et de 0,2 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus (+0,2 % sur un mois et +3,8 % sur un an).
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est de 5 434 600 fin juin 2016. Ce nombre diminue sur trois mois de 0,4 % (soit –19 500 personnes), progresse de 0,1 % sur un mois (+6 300 personnes) et de 0,9 % sur un an (+48 100 personnes). Sur trois mois, ce nombre diminue de 0,3 % pour les moins de 25 ans (+0,7 % sur un mois et –4,2 % sur un an), de 0,7 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans (–0,1 % sur un mois et +0,5 % sur un an) et progresse de 0,4 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus (+0,3 % sur un mois et +5,3 % sur un an).
Ce deuxième mois consécutif traduit que les entreprises demeurent extrêmement prudente au regard des incertitudes économiques (Brexit, ralentissement émergents). Par ailleurs, la croissance demeure insuffisante pour générer un flux d’emploi suffisant. Les évènements en cours risquent de peser sur l’activité surtout si la saison touristique se déroule dans un contexte de fréquentation moyenne. Pour autant, la consommation semble se maintenir à un niveau correct et le climat des affaires est relativement résilient.
Assurance-vie : un petit mois de juin
La collecte nette de l’assurance-vie n’aura été que de 810 millions d’euros au mois de juin dernier en net ralentissement par rapport à la tendance de ces douze derniers mois. L’assurance-vie signe son plus mauvais résultat depuis le mois de décembre 2014. Depuis le mois de janvier, la collecte est en baisse régulière. Cela est notamment du à l’érosion des cotisations et du maintien des rachats autour de 10 milliards d’euros par mois.
Sur les six premiers mois de l’année, les cotisations collectées atteignent 70,6 milliards d’euros soit un peu plus qu’en 2015 (68,2 milliards d’euros). Les prestations versées par les sociétés d’assurances sur la même période s’élèvent à 58,8 milliards d’euros. De ce fait, il est fort probable que l’assurance-vie fasse un moins bon résultat en 2016 qu’en 2015. La collecte nette s’établit à 11,8 milliards d’euros depuis le début de l’année, dont 7,1 milliards pour les supports en unités de compte (sur la même période, en 2015, elle avait atteint 12,2 milliards d’euros). Par ailleurs, également depuis le début de l’année, les supports unités de compte représentent 13,4 milliards d’euros depuis le début de l’année, soit 19 % des cotisations.
En règle générale, juin est un bon mois pour l’assurance-vie en raison notamment des primes dont bénéficient certains actifs et par le fait qu’il n’y a pas de rendez-vous fiscal particulier.
La contre-performance relative s’explique tout à la fois par la survenue du Brexit qui a pu dissuader des épargnants à s’engager sur le long terme et par la baisse des taux qui pèse sur le rendement des fonds euros. Même si la part des unités de compte a retrouvé son niveau d’avant crise, elle reste encore modeste. Au mois de juin, les UC Ont représenté 1,9 milliard d’euros contre 2,4 milliards au mois de mai ou 2,1 milliards d’euros en juin 2014. La moyenne mensuelle est depuis le début de l’année de 2,25 milliards d’euros. Dans un contexte de forte volatilité et de faibles taux, les ménages privilégient les dépôts à vue et le plan d’épargne logement voire le Livret A qui a renoué lors de quatre derniers mois avec une collecte positive.
L’assurance-vie est à la croisée des chemins. La période du tout fonds euros avec des rendements attractifs s’achèvent pour laisser place à une épargne plus investie en actions, en corporate, dans des produits structurés avec à la clef un transfert du risque sur les épargnants. C’est le prix à payer pour tenter d’échapper à la nasse des taux faibles…
Les rapports de l’AGIRC et de l’ARRCO pour l’année 2015 sont en ligne
L’AGIRC-ARRCO a rendu public ses rapports annuels qui confirment ce qui avait été déjà communiqué. Les deux régimes ont enregistré des pertes techniques conséquentes en 2015 qui ont pu être financées par les réserves constituées dans les années 90. Ces pertes ont contraint les partenaires sociaux à prendre des mesures importantes contenues dans l’accord interprofessionnel du 30 octobre dernier et qui ont commencé à s’appliquer dès le 1er janvier de cette année.
En 2015, l’ARCCO a enregistré un résultat d’exploitations déficitaire de 4,9 milliards d’euros contre un déficit de 4,7 milliards d’euros en 2014. Le taux de progression des charges a été de 2,5 %, supérieur de 0,1 point à celui des ressources.
Le solde des transferts de solidarité financière interne au dispositif de retraite complémentaire est nettement excédentaire, en augmentation d’environ 700 M€ par rapport au solde constaté en 2014 (1 774 M€). En 2015, la contribution d’équilibre de l’AGFF est supérieure de 2 461 M€ à la prise en charge du déficit des opérations réalisées par l’Agirc au titre des « article 36 »
Après prise en compte de ces transferts de solidarité, le déficit technique, stable sur la période 2013-2014 à un niveau proche de 2,9 milliards d’euros, enregistre une amélioration d’environ 500 M€ en 2015, pour s’établir à 2 447 M€. Au 31 décembre 2015, la réserve de financement à moyen et long terme s’élève à 51 656 M€, et la réserve de fonds de roulement représente un montant de 10 889 M€. Les produits de la gestion de ces réserves constituent le résultat financier qui complète le résultat d’exploitation, pour constituer le résultat global de l’exercice.
En 2015, l’AGIRC a également un résultat d’exploitation négatif. Il est passé d’un déficit de 4 556 M€ en 2014 à un déficit de 4 626 M€ en 2015. Après transferts de solidarité financière interne au dispositif de retraite complémentaire, le déficit comptable se stabilise à un niveau proche de 2,5 Md€ (- 2 500 M€ en 2014 et – 2 453 M€ en 2015). En 2015, les allocations n’ont pas été revalorisées et le relèvement progressif de l’âge de départ à la retraite a eu pour effet de majorer la contribution d’équilibre de l’AGFF. La seule incidence de ces dispositions influant sur les charges n’aurait pas évité une dégradation du résultat. La stabilisation de ce dernier, cependant en légère amélioration, est donc due au relèvement du taux de cotisation des entreprises au 1er janvier 2015. Au 31 décembre 2015, la réserve de financement s’élève à 6 420 M€, et la réserve de fonds de roulement représente un montant de 7 352 M€.
Résultats du mois de juin : le Livret A reprend quelques couleurs !
Le Livret A termine le premier semestre en beauté en affichant un quatrième mois consécutif de collecte positive. En effet, au mois de juin, la collecte du Livret A a été de +690 millions d’euros. Depuis le début de l’année, la collecte nette redevient positive et s’élève désormais à +340 millions d’euros. Au 30 juin, l’encours du Livret A atteint 256,3 milliards d’euros.
Juin est traditionnellement un bon mois pour le Livret A. De nombreux salariés y versent une partie des primes qu’ils touchent en fin de premier semestre. Par ailleurs, les ménages économisent en vue des vacances et de la rentrée.
L’impact de la baisse du taux du Livret A à 0,75 % intervenue le 1er août 2015 s’estompe au fil des mois. La fronde contre le Livret A qui s’est traduite par une décollecte de 15 milliards d’euros entre 2014 et 2015 semble se terminer. Les Français qui, depuis des mois, laissaient dormir sur leurs dépôts à vue des sommes très importantes, 355 milliards d’euros à fin mai contre 240 milliards d’euros à fin mai 2008, en réaffectent une partie sur des placements rémunérés. La baisse du rendement du Plan d’Épargne Logement, à 1 % au 1er août, même si elle ne concerne que les nouveaux contrats, devrait conforter le Livret A, ce dernier bénéficiant de la sécurité et de la liquidité ainsi que d’une exonération fiscale totale. Avec un rendement réel, après prise en compte de l’inflation, de 0,5 %, le Livret A compte tenu du contexte sans précédent de taux négatif peut apparaître comme un produit bien rémunéré. Chez nos partenaires, les produits de court terme offre des rémunérations bien inférieures.
La décision du Gouvernement de ne pas abaisser le taux à 0,5 % comme il aurait pu le faire, en appliquant la formule, devrait permettre de maintenir la collecte autour de la ligne de flottaison. Un taux de 0,5 % aurait sans nul doute provoqué un rebond de la décollecte comme cela avait été constaté après le 1er août 2015.
Ce mouvement de collecte positive que nous connaissons depuis quatre mois pourrait néanmoins s’interrompre au cours de l’été du fait d’un certain nombre de dépenses incontournables comme les vacances, la rentrée scolaire et le paiement du dernier tiers de l’impôt sur le revenu.
Placements et épargne, Philippe Crevel invité de la Matinale d’Europe 1 le 21 juillet 2016
Philippe Crevel était l’invité le jeudi 21 juillet à 6 H 47 « d’EUROPE 1 VOUS REPOND » qui est une chronique de l’émission matinale animée par Samuel Etienne.Il a été interrogé sur les conséquences de la baise du taux du PEL, sur le Livret A et sur les autres placements.
Le climat des affaires en progrès au mois de juillet
Au mois de juillet, le climat des affaires en France s’améliore. L’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, gagne deux points (à 102). Il se situe légèrement au-dessus de son niveau moyen de long terme (100). Le climat gagne un point dans l’industrie et le bâtiment, deux points dans le commerce de gros et trois points dans le commerce de détail et les services. Le championnat d’Europe de football a favorisé l’activité tout comme les faibles taux d’intérêt. Il faut espérer que l’attentat du 14 juillet ne casse pas la mécanique.
L’indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie repasse dans la zone indiquant une conjoncture favorable.
Le taux du Livret A reste fixé à 0,75 % et le taux du PEL est abaissé à 1 %
Le Gouvernement a décidé malgré la faible inflation de maintenir le taux du Livret A à 0,75 %. Compte tenu du taux d’inflation annuelle, +0,2 %, il avait la possibilité, au 1er août, de diminuer le taux de rémunération de ce livret à 0,5 % ce qui aurait été un nouveau plus bas historique. En revanche, le taux du Plan d’Epargne Logement sera abaissé à 1 % contre 1,5 % en vigueur depuis le 1er février. Le rendement net du PEL (après application des prélèvements sociaux) passe ainsi de 1,26 à 0,84 %.
Le Gouvernement a ainsi souhaité ne pas toucher au taux du produit le plus largement diffusé au sein des ménages, le Livret A, la proximité des élections présidentielle et législatives ayant certainement pesé sur cette décision.
La baisse du rendement du taux du PEL constitue un geste en direction des banques et a pour objectif de réorienter l’épargne des ménages vers des placements à risques plus en phase avec les besoins de l’économie réelle. Le PEL du fait d’un taux qui demeurait jusqu’à maintenant très attractif captait une part croissante de l’épargne des ménages. Ainsi, sur les 5 premiers mois de l’année, la collecte nette a été de plus de 8,6 milliards d’euros soit presque autant que l’assurance-vie. L’encours du PEL dépasse 248 milliards d’euros ce qui est son plus haut niveau historique (sources Banque de France). La baisse du rendement du PEL ne concernera que les nouveaux plans ; les titulaires d’anciens PEL bénéficieront toujours du taux en vigueur au moment de la souscription. A ce titre, 900 000 personnes avaient ouvert un PEL au cours du premier trimestre et surtout au cours du mois de janvier afin de bénéficier du taux qui était alors de 1,5 %. La baisse du rendement du PEL est ainsi moins sensible que celle qui aurait pu concerner le Livret A ; cette dernière aurait par nature touché tous les épargnants.
Le Compte de Pénibilité en action
Le compte de pénibilité fortement décrié depuis son adoption est depuis le 1er juillet dernier totalement en vigueur avec la prise en compte des 6 derniers facteurs.
Ce compte à points permet aux salariés du privé exposé à des travaux pénibles de financer une réorientation professionnelle, un passage à temps partiel ou un départ en retraite anticipé.
Depuis le 2015 quatre facteurs étaient pris en compte et donnaient lieu à attribution de points : travail de nuit, travail répétitif, travail en milieu hyperbare et travail en équipes successives alternantes . Depuis le 1er juillet dernier sont également pris en compte le bruit, la manutention manuelle de charges, l’utilisation d’agents chimiques, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et les températures extrêmes. Avant le 31 janvier de chaque année, l’employeur doit déclarer les facteurs de risques auxquels sont exposés les salariés ainsi que les périodes d’exposition. En cas de rupture du contrat de travail, la déclaration doit être faite au plus tard lors de la « dernière » paie.
Chaque trimestre d’exposition, au delà des seuils fixés donne droit à 1 point ou à 2 points en cas de multi-exposition. Soit 4 ou 8 points maximum par an, selon le cas, Dans les deux cas, les points sont doublés si le salarié est né avant le 1er juillet 1956.
Un petit dopage pour les fonds euro-croissance
Afin de relancer les contrats ‘assurance-vie « euro-croissance », le Gouvernement vient de publier un décret et un arrêté publiés au Journal officiel du 14 juillet qui autorisent le transfert des plus-values latentes des fonds en euros vers les
Fin 2015, leurs encours atteignaient peine 1,7 milliard d’euros, soit un millième des encours de l’assurance-vie et la croissance de ce nouveau produit est faible voire très faible.
Afin d’améliorer le rendement des fonds euro-croissance, les assureurs auront la possibilité d’y transférer une partie des richesses créées par les fonds en euros (les plus-values latentes non attribuées). Le mécanisme ne sera applicable que jusqu’à la fin de 2018. Les transferts de plus-values latentes seront limités à 10% ou 30% selon le type d’actifs. Enfin, les assurés devront bénéficier d’une information détaillée sur les transferts opérés.
Toute petite progression de l’inflation en zone euro
selon Eurostat, le taux d’inflation annuel de la zone euro a été de 0,1 % en juin 2016, contre -0,1% en mai. Un an auparavant, il était de 0,2%. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 0,0% en juin 2016, contre -0,1% en mai. Un an auparavant, il était de 0,1%.
En juin 2016, des taux annuels négatifs ont été observés dans treize États membres. Les taux annuels les plus faibles ont été observés à Chypre (-2,0%), en Bulgarie (-1,9%) et en Croatie (-1,2%). Les taux annuels les plus élevés ont été enregistrés en Belgique (1,8%), en Suède (1,2%) ainsi qu’à Malte (1,0%). Par rapport à mai 2016, l’inflation annuelle a baissé dans deux États membres, est restée stable dans huit et a augmenté dans dix-sept autres. Les plus forts impacts à la hausse sur le taux d’inflation annuel de la zone euro proviennent des restaurants & cafés (+0,11 point de pourcentage) ainsi que des loyers et du tabac (+0,06 pp chacun), tandis que les carburants pour le transport (-0,41 pp), les combustibles liquides (-0,16 pp) et le gaz (-0,13 pp) ont eu les plus forts impacts à la baisse.
Les taux historiquement bas, quelles conséquences
Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne, a répondu aux questions de Pierre Chaperon, directeur de cabinet à l’AGIRC-ARRC0 au sujet des taux d’intérêt historiquement bas
L’endettement des agents non financiers relativement stable en France au 1er trimestre 2016
La Banque Centrale Européenne, depuis 2015, réalise des achats d’actifs obligataires et a décidé d’abaisser ses taux directeurs à un niveau historiquement bas. Les détracteurs de cette politique de taux bas mettent en avant le développement de bulles notamment en matière d’endettement. Pour le moment, en France, il n’y a pas de réels signes d’une telle menace. Ainsi, à la fin du mois de mars, la dette des agents non financiers privés rapportée au PIB a même enregistré une baisse de 0,4 point. Le taux d’endettement des Sociétés Non Financières diminue de 0,4 point, pour atteindre 68,7 % du PIB. Deux facteurs sont à l’origine de cette évolution ponctuelle. D’une part, le PIB en valeur augmente de de 0,6% au premier trimestre. Par ailleurs, la hausse des crédits bancaires est compensée par une réduction de l’encours des titres de dettes.
De son côté, le taux d’endettement des ménages est de 55,9 % du PIB. Il est stable sur les trois premiers mois de l’année. Exprimé en part de revenu disponible, il est en hausse de 0,1 point (87,2% après 87,1%. Enfin, le ratio de dette des administrations publiques s’élève à 97,4% du PIB. Ce ratio est quasi-stable sur un an (+ 0,1 point).
Le pouvoir d’achat immobilier des ménages a fortement augmenté
Selon la Banque de France, depuis fin 2011, le pouvoir d’achat immobilier des ménages français a retrouvé un niveau proche de celui de 2005, malgré une relative stabilité du revenu disponible.
Cette augmentation s’explique en partie par la dynamique des prix immobiliers, qui affichent une baisse de plus de 6 % depuis fin 2011 en France métropolitaine. Elle a été confortée par la baisse des taux des crédits à l’habitat aux ménages depuis fin 2008, malgré une légère hausse en 2011. Le taux médian des crédits nouveaux à l’habitat a ainsi perdu 300 points de base entre décembre 2008 et décembre 2015, passant de 5,1 % à 2,1 %. Cette baisse a permis une réduction des mensualités et des durées d’emprunt sur les nouveaux crédits et engendré une hausse de 25 % du pouvoir d’achat immobilier moyen des Français, quand les effets des autres déterminants se compensaient sur cette période.
45,6 % des contribuables ont payé l’impôt sur le revenu en 2015 !
Sur les 37,4 millions de foyers fiscaux en France, seulement 17,1 millions, soit 45,6 %, ont acquittés l’impôt sur le revenu en en 2015. Par rapport à 2014, une baisse de 2 points est constatée. Ce taux devrait encore baisser du fait des mesures annoncées par François Hollande. Cette diminution du nombre de Français contribuables à l’IR est liée à la décision du Gouvernement de baisser l’impôt de 5 milliards d’euros. Il a décidé de supprimer la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu et de revaloriser la « décote ». 9 millions de ménages ont profité de ces mesures et 8 00 000 contribuables sont purement et simplement devenus non-imposables en 2015. Ces 45,64 % de ménages payant l’impôt sur le revenu constituent le taux le plus bas depuis 2009. Du fait de la récession, les revenus avaient chuté avec par voie de conséquence réduisant la part des foyers imposables à 43,4 %. Ce taux a augmenté jusqu’en 2013 pour atteindre 52,3 %
Le rendement des fonds euros a atteint 2,27 % en 2015 selon l’APCR
Selon l’autorité de contrôle prudentiel du secteur des banques et des assurances, le taux de revalorisation moyen des fonds euros des contrats d’assurance vie individuels a été de pour 2015 de 2,27% (net de frais, avant prélèvements sociaux et fiscaux).
L’inflation à 0,2 % en annuelle, le taux du Livret A pourrait baisser à 0,5 % mais baissera-t-il ?
L’INSEE a annoncé, ce 13 juillet, officiellement le taux d’inflation du mois de juin dernier. L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,1 % sur un mois après +0,4 % en mai. Corrigé des variations saisonnières, il croît également de 0,1 %. Sur un an, le taux d’inflation est en hausse de 0,2 % après une stabilité en mai 2016.
Cette hausse des prix à la consommation en juin provient pour l’essentiel de l’augmentation des produits pétroliers pour le quatrième mois consécutif et du rebond saisonnier des prix de certains services à l’amorce de la période estivale. Elle est en partie compensée par le repli également saisonnier des prix des produits frais et des produits manufacturés avec le début des soldes d’été.
En appliquant la formule du Livret A, le Gouvernement serait en droit d’abaisser de 0,75 à 0,5 % son rendement ce qui constituerait un nouveau plus bas historique.
Cette baisse du taux du Livret A serait cohérente avec la politique menée par la Banque centrale européenne qui agit pour maintenir les taux à leur plus bas possible afin de lutter contre la menace de la déflation et pour relancer l’économie. Le taux du Livret A est très élevé au regard des taux pratiqués à court terme qui sont tous négatifs (taux de l’euribor à 3 mois : -0,292 % le 11 juillet).
Cette baisse du taux du Livret A permettrait de réduire le coût de collecte du Livret A, du LDD et de plusieurs autres produits d’épargne réglementés. Pour la Caisse des Dépôts et Consignation et les banques, ces produits sont coûteux. Il y a également une moindre attractivité des prêts accordés aux organismes de logement social par rapport aux financements proposés par le marché.
Malgré tout, une baisse à 0,5 % du taux du Livret est un acte éminemment politique. Or, à moins d’un an des élections présidentielle et législatives, le Gouvernement sera sensible au fait de ne pas désespérer le petit épargnant populaire.
Entre la raison politique et la raison économique, le Gouvernement devra faire un choix….
700 milliards d’euros dans l’épargne réglementée en 2015 plutôt bien rémunérés
En France, l’épargne réglementée, en 2015, représentait 700 milliards d’euros sur 4 460 milliards d’euros à fin 2015, soit plus de la moitié des dépôts bancaires des ménages.L’épargne réglementée s’est ainsi accrue de près de 14 milliards d’euros en 2015. C’est moins que l ’assurance-vie (+ 49 milliards d’euros) et que les dépôts à vue (+ 36 milliards d’euros)
Les livrets A, LDD et LEP pèsent près de 400 milliards.
Selon l’Observatoire de l’Epargne Réglementée, en 2015, il y a des évolutions assez sensibles avec notamment la forte progression du Plan d’Eparge Logement (+ 11,1 %) qui représentent ainsi un encours quasi identique à celui du livret A qui a connu en revanche une décollecte (- 2,7 %).
Du fait des taux du Livret A et du PEl, la rémunération de l’ensemble des dépôts bancaires des ménages français est supérieure à celle qui prévaut ailleurs en Europe. Le taux d’intérêt moyen des dépôts bancaires des ménages est en effet plus élevé en France (1,09 % à fin décembre 2015) que dans les autres grands pays de la zone euro (par exemple, 0,39 % en Allemagne fin 2015).
Le succès croissant des Plans d’Epargne Logement
Avec un taux rémunérateur et du fait de la relative sécurité dont il bénéficie, le PEL est redevenu un produit phare de l’épargne française. Au premier trimestre 2015, le nombre d’ouvertures de PEL a fortement augmenté sous l’effet de l’annonce de la baisse du taux à 2 % au 1er février 2015. 1 million de nouveaux plans (nets des fermetures) ont été ouverts sur le seul premier trimestre de l’année 2015 (contre 1,5 million d’ouvertures nettes pour l’ensemble de l’année 2014)
Au premier trimestre 2016, logiquement, il y a eu le même engouement sur les ouvertures avant la diminution du rendement de 2 à 1,5 %.
À fin 2015, le nombre total de PEL s’établit à 15,6 millions d’unités, en hausse de 9,3 %. En 2015, le montant moyen du PEL s’élève à 15 700 euros, en hausse par rapport à celui observé en 2014 (+ 580 euros) malgré l’augmentation du nombre de plans, du fait d’une progression encore plus forte des encours (+ 11,1 % – cf. partie 1)
61,1 millions de livrets A en France en 2015
La France compte 61,1 millions de Livrets A pour 66 millions d’habitants à fin 2015. Le nombre de livrets A diminue avec la poursuite du processus de clôture (chasse au possession multiple et clôture pour cause de décès). En 2014, il y avait 61,6 millions (soit une baisse plus précisément de 550 000 livrets, après une baisse de 1,4 million de comptes en 2014). Selon le rapport de l’Observatoire de l’Epargne réglementée, la diminution du nombre de livrets A et la légère croissance de la population française engendre un nouveau mouvement de baisse du taux de détention de livrets A : 91,7 % 3 après la baisse significative observée en 2014 (92,9 %, après 95,8 % en 2013)
L’encours total des livrets A détenus par les personnes physiques s’élève à 244,6 milliards d’euros fin 2015 après 252,2 milliards d’euros fin 2014.
Le taux de détention de LDD baisse également légèrement : 37 % en 2015 après 37,5 % en 2014 du fait de la baisse du nombre de LDD en circulation (– 240 000 livrets à 24,7 millions de livrets) tandis que celui du LEP est stable à 13 %.
À fin 2015, l’encours moyen du livret A des personnes physiques atteint 4 003 euros. Il est en baisse de 89 euros par rapport à 2014 (– 2,2 %). Le LEP reste le livret ayant le montant moyen unitaire le plus élevé des trois livrets d’épargne réglementée avec un encours moyen unitaire de 5 116 euros en 2015, en baisse de 110 euros par rapport à 2014.
En 2015, le montant moyen du PEL s’élève à 15 700 euros, en hausse par rapport à celui observé en 2014 (+ 580 euros) malgré l’augmentation du nombre de plans, du fait d’une progression encore plus forte des encours (+ 11,1 % – cf. partie 1)
Les livrets A d’un montant supérieur à 15 300 euros : 11 % du nombre total de livrets mais près de 60 % de l’encours total En termes de répartition du nombre de livrets par tranche de solde créditeur, les livrets A de montant inférieur à 150 euros représentent 45,1 % du nombre total de livrets A, une part en hausse par rapport à 2014 (44,7 %). Les livrets de montant supérieur à 15 300 euros (ancien plafond des versements autorisés sur un livret A, hors capitalisation des intérêts, en vigueur avant les relèvements intervenus en octobre 2012 et en janvier 2013) représentent 11,3 % du total en légère baisse par rapport à 2014 (11,6 %), dont 4 % de livrets de montant compris entre 19 125 euros et 22 950 euros et 3,7 % de livrets de plus de 22 950 euros (nouveau plafond des versements autorisés sur un livret A, hors capitalisation des intérêts). Les relèvements de plafond du livret A avaient significativement accru la part du nombre de livrets de montant supérieur à 15 300 euros : de 8,5 % en 2011, elle avait atteint 11,7 % en 2013. En revanche, en termes d’encours, les livrets A crédités de moins de 150 euros représentent 0,3 % de l’encours total de livrets A en 2015, soit un montant moyen de 26 euros. En soustrayant, en leur sein, les livrets n’ayant fait l’objet d’aucun mouvement pendant l’année (encours unitaire moyen de 23 euros), l’encours moyen s’établit à un niveau de 30 euros.
Les livrets dits « dormants » représentent 22,5 % du nombre de livrets A et 0,13 % de l’encours. Ils se trouvent en majorité au sein des réseaux historiques (94,1 % en 2015 ). Le mouvement de concentration de l’encours au profit des livrets A les plus fortement dotés se poursuit en 2015 : les livrets d’un montant supérieur à 19 125 euros recueillent 43,5 % de l’encours total après 42,5 % en 2014.
Les livrets A d’un montant supérieur à 22 950 euros (plafond des versements autorisés sur un livret A, hors capitalisation des intérêts) représentent une part croissante des encours (22 %, contre 20 % en 2014), leur encours augmentant de 3,2 milliards d’euros. Dans le même temps, la part des livrets d’un montant compris entre 15 300 euros et 22 950 euros baisse de 38,6 % à 36,2 %, leur encours diminuant de 8,7 milliards.
Les LDD de plus de 12 000 euros : 14,5 % du nombre total des LDD et 43,4 % de l’encours La répartition du nombre de LDD par tranche de solde créditeur a peu varié entre 2014 et 2015. Suite au doublement de son plafond intervenu en octobre 2012, la part du nombre de livrets de montant supérieur à 6 000 euros (ancien plafond des versements autorisés sur un LDD, hors capitalisation des intérêts) avait augmenté au détriment de celle de montant compris entre 750 euros et 6 000 euros. La part du nombre de LDD de montants unitaires supérieurs à 6 000 euros a tendance à diminuer légèrement (32,6 %, contre 33 % en 2014) au profit des LDD faiblement dotés (inférieurs à 750 euros) qui représentent 43 % du nombre de livrets (contre 42,4 % fin 2014
Faut-il inventer de nouveaux produits d’épargne ?
A l’occasion de la publication du rapport annuel de l’Observatoire de l’épargne réglementée, le Gouverneur de la Banque de France a soulevé le problème de la réorientation de l’épargne des ménages vers des placements plus productifs. A cette fin, il a même souhaité la création de nouveaux produits. Il a ainsi indiqué « il nous paraît souhaitable que les professionnels puissent avoir une réflexion sur des produits qui sont à plus long terme, qui peuvent présenter des formes de garantie en capital au bout d’un certain temps mais qui permettent aux épargnants de bénéficier du meilleur rendement des actions sur la durée ».
Selon le Gouverneur, « l’épargne des Français et des Européens reste insuffisamment dirigée vers l’investissement et l’innovation». Le Gouverneur a souligné qu’il faudrait que la fiscalité soit plus incitative en faveur des placements longs.
En France, l’encours des placements financiers des ménages investis en actifs non risqués représentait 127% du PIB en France en 2015, contre 108% dans la zone euro et 72% aux Etats-Unis. Entre 2005 et 2015, la part des placements financiers des ménages de l’Hexagone investis dans des contrats d’assurance-vie en euros est passée de 26% à 30,8%, quand celle des titres détenus directement est tombée de 35,6% à 31,9%. Quant à la part de l’épargne réglementée, elle a reculé de 17,9% à 15,7% sur la période.
Les crédits aux entreprises en hausse au mois de mai
Selon la Banque de France, à la fin du mois de mai, les crédits mobilisés par les entreprises s’élevaient à 868,5 milliards d’euros, en augmentation de 3,5 % sur un an.La progression des encours de crédit concerne toutes les catégories d’entreprises et la plupart des secteurs.
Les crédits aux PME accélèrent avec une hausse de 2,5 %, après 2,3 % fin avril. Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux diminue (1,98 % après 2,03 % en avril pour les crédits d’un montant unitaire inférieur à 1 million d’euros ; 1,42 % après 1,55 % pour ceux d’un montant supérieur).
La production de crédits nouveaux (cvs) s’accroît légèrement pour les montants inférieurs à 1 million d’euros (8,0 milliards d’euros, après 7,9 milliards en avril) et un peu plus nettement pour ceux supérieurs à 1 million d’euros (13,8 milliards d’euros, après 13,5 milliards).
Le Gouvernement retente de réorienter l’épargne des Français vers les entreprises
Le Ministre de l’économie, Emmanuel Macron, a annoncé le lancement du premier contrat d’assurance-vie « capital-investissement ». En cas de rachat ou de transmission, l’assuré pourra se faire payer en titres d’entreprise et non en cash. Cette mesure concerne les hauts patrimoines dont les titulaires partaient au Luxembourg à la recherche de ce type de contrats. Il faut savoir que 10 % des contrats représentent 90 % de l’encours en assurance-vie.
Le taux des livrets bancaires en baisse à 0,42 %
Selon la Banque de Franee, le taux moyen de rémunération des dépôts bancaires à moins de deux ans est stable en mai, à 0,42 %. Le taux des livrets ordinaires baisse encore une fois en passant de 0,48 à 0,42 %. En revanche, celui des dépôts bancaires à plus de deux ans affiche une diminution de 5 points de base (2,54 %, après 2,59 % en avril).
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires (a)
mai-15
juil-15
déc-15
mars-16
avr-16 (e)
mai-16 (f)
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires
1,04
1,00
0,89
0,86
0,86
0,84
DÉPÔTS A MOINS DE DEUX ANS (c)
0,60
0,57
0,45
0,43
0,42
0,42
dont : – dépôts à vue
0,14
0,14
0,11
0,11
0,10
0,10
– dépôts à terme <= 2 ans
1,19
1,09
0,98
0,85
0,84
0,83
– livrets à taux réglementés (b)
1,05
1,05
1,05
0,80
0,80
0,80
dont : livret A
1,00
1,00
0,75
0,75
0,75
0,75
– livrets ordinaires
0,77
0,72
0,57
0,53
0,52
0,48
DÉPÔTS A PLUS DE DEUX ANS (c)
2,77
2,68
2,63
2,57
2,59
2,54
Plan d’épargne-logement
2,85
2,81
2,78
2,76
2,79
2,75
Autres dépôts à terme > 2 ans
2,57
2,51
2,42
2,28
2,27
2,20
Pour mémoire :
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème
0,05
0,05
0,05
0,00
0,00
0,00
Euribor 3 mois (c)
-0,01
-0,02
-0,13
-0,23
-0,25
-0,26
Rendement du TEC 5 ans (c), (d)
0,20
0,29
0,07
-0,17
-0,19
-0,17
(en pourcentage)
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
De la Chine au Brexit, en passant par le pétrole, un sombre premier semestre pour les marchés
Les bourses européennes ont toutes connu un mauvais premier semestre. Depuis le 1er janvier, Francfort recule de 9,89 %, Milan de 24,37 % et Madrid de 14,57 %. Londres enregistre une hausse mais qui est optique. Son gain de 4,20 % est lié à un effet de change. Mesurée en euros, la variation est négative : – 8,25 %.
Avec la déploiement du QE de la BCE, certains s’attendaient à une hausse des cours des actions. Ils en ont été pour leur grade. L’accumulation de mauvaises nouvelles, le ralentissement de l’économie chinoise, la chute des cours du pétrole durant le 1er trimestre, les incertitudes sur la remontée des taux aux Etats-Unis et pour terminer le Brexit ont eu raison de des espoirs des investisseurs qui au nom de leur aversion aux risques ont opté pour des obligations à faible rendement.
Les banques centrales sont de plus en plus incontournables pour assurer la liquidité du marché interbancaire, la croissance et la confiance. Ainsi, compte tenu de l’entrée du Royaume-Uni dans une période d’incertitudes, la Banque d’Angleterre a indiqué qu’elle jouerait son rôle de pompier. « Sans vouloir préjuger des avis d’autres membres indépendants du comité de politique monétaire, les perspectives économiques se sont dégradées et un assouplissement monétaire s’imposera sans doute durant l’été », a déclaré, jeudi après-midi, le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Mark Carney. La BoE pourrait être amenée à réduire ses taux d’intérêt durant l’été, ramenant le Repo, qui est déjà à un plus bas historique de 0,5 %, à zéro. Sur le marché des changes, la dépréciation pourrait être durable..
Dans cet environnement complexe, il n’est pas étonnant que les établissements financiers aient connu de forte perte de valeur sur les marchés, de 20 à 34 %.
Le CAC 40 a terminé à 4 237,48 le 30 juin en baisse de 6,14 % en un mois et de 8,62 % depuis le 31 décembre
Le Daxx allemand a terminé à 9 680,09 en baisse de 5,89 % en un mois et de 9,89 % depuis le 31 décembre
L’EuroStoxx 50 a terminé à 2864,74 perdant – 6,94 au mois de juin et -12,33 % depuis le 31 décembre
Le Footsie a terminé à 6 504,33 points avec un gain de 3,72 % sur un mois et de 4,20 % depuis le 31 décembre
Le Nikkei a conclu le semestre à : 15 575,92 points en baisse de -7,48 % en un mois et de -18,47 depuis le 31 décembre
Le Dow Jones a terminé le mois à 17 929,99 points avec une hausse de 0,32 % en juin et de 2,90 % depuis le 31 décembre 2015
Le Nasdaq a conclu à 4 842,67 points en baisse de 1,84 % en juin et de 3,29 % depuis le 31 décembre 2015
Le pétrole brut (Brent) s’échangeait le 30 juin à 18 heures à 50,140 dollars le baril en hausse de 0,14 % sur un mois et de + 33,46 % depuis le 31 décembre
L’or s’échangeait à 1317,240 dollars l’once soit une hausse de 8,69 % sur un mois et de +24,28 % depuis le 31 décembre.
L’euro valait 1,1069 dollar le 30 juin en baisse de -0,39 % sur un mois et en hausse de 1,98 % depuis le 31 décembre
Obligations d’Etat
Le taux du bund allemand à 10, le 30 juin à 18 heures était de -0,107 %, celui de l’OAT France – 10 ans était de 0,198 % et le taux du 10 ans américains était de 1,493 %
Etats-Unis : 1,493 %
Un semestre marqué par une volatilité forte, liée à la montée des risques et aux craintes sur la croissance. La Bourse de Paris a détruit près de 10 milliards d’euros par mois depuis janvier.
Les taux de l’usure applicables au 1er juillet 2016 sont publiés
Le Gouvernement a publié par décret les taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit au cours du deuxième trimestre de l’année 2016 pour les diverses catégories de crédits et les seuils de l’usure correspondants applicables à compter du 1er juillet 2016.
Catégories
Taux effectif pratiqué
au deuxième trimestre2016
par les établissements
de crédit et les sociétés de financement
Seuil de l’usure applicable à compter du 1er juillet 2016
Contrat de crédit consentis à des consommateurs n’entrant pas dans le champ d’application du 1° de l’article L. 313-1 du code de la consommation ou ne constituant pas une opération de crédit d’un montant supérieur à 75 000 euros destinée à financer, pour les immeubles à usage d’habitation ou à usage professionnel et d’habitation, les dépenses relatives à leur réparation, leur amélioration ou leur entretien. (a)
– prêts d’un montant inférieur ou égal à 3000 euros :
14,94%
19,92%
– prêts d’un montant supérieur à 3000 euros et inférieur ou égal à 6000 euros :
9,68%
12,91%
– prêts d’un montant supérieur à 6000 euros :
5,55%
7,40%
Catégories
Taux effectif pratiqué au deuxième trimestre 2016 par les établissements
de crédit et les sociétés de financement
Seuil de l’usure applicable à compter du 1er juillet 2016
Contrats de crédit consentis à des consommateurs destinés à financer les opérations entrant dans le champ d’application du 1° de l’article L. 313-1 du code de la consommation, relatif au crédit immobilier (2) ou d’un montant supérieur à 75 000 euros destinés à financer, pour les immeubles à usage d’habitation ou à usage professionnel et d’habitation, les dépenses relatives à leur réparation, leur amélioration ou leur entretien.
– prêts à taux fixe :
2,94%
3,92%
– prêts à taux variable :
2,52%
3,36%
– prêts-relais :
3,02%
4,03%
Catégories
Taux effectif pratiqué au deuxième trimestre2016 par les établissements
de crédit et les sociétés de financement
Seuil de l’usure applicable à compter du 1er juillet 2016
Prêts accordés aux personnes physiques agissant pour leurs besoins professionnels et aux personnes morales ayant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou professionnelle non commerciale
– découverts en compte :
10,03%
13,37%
Catégories
Taux effectif pratiqué au deuxième trimestre 2016
par les établissements
de crédit et les sociétés de financement
Seuil de l’usure applicable à compter du 1er juillet 2016
Prêts aux personnes morales n’ayant pas d’activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou professionnelle non commerciale
– prêts consentis en vue d’achats ou de ventes à tempérament :
5,29%
7,05%
– prêts d’une durée initiale supérieure à deux ans, à taux variable :
2,08%
2,77%
– prêts d’une durée initiale supérieure à deux ans, à taux fixe :
2,37%
3,16%
– découverts en compte :
10,03%
13,37%
-autres prêts d’une durée initiale inférieure ou égale à deux ans:
2,04%
2,72%
pour apprécier le caractère usuraire du taux effectif global d’un découvert en compte ou d’un prêt permanent, le montant à prendre en considération est celui du crédit effectivement utilisé.
incluant les opérations de crédit destinées à regrouper des crédits antérieurs comprenant un ou des crédits mentionnés au 1° de l’article L. 313-1 du code de la consommation dont la part relative dépasse 60% du montant total de l’opération de regroupement de crédit
L’industrie française toujours dans le rouge
Le chiffre d’affaires de l’industrie manufacturière française a baissé de 1,2 % en avril faisant suite à une légère baisse en mars de 0,1 %. Le recul est plus marqué qu’en mars à l’exportation (-1,6 % après -0,6 %). Dans l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires baisse plus modérément que dans le secteur manufacturier en avril (-0,7 %) grâce au rebond dans les industries extractives, énergie, eau, déchets et dépollution (+1,7 %, après -1,2 % en mars).
Au cours des trois derniers mois, le chiffre d’affaires se contracte dans l’industrie manufacturière (-1,6 %) et dans l’ensemble de l’industrie (-1,1 %). sans surprise, c’est la cokéfaction et le raffinage qui se contracte le plus (-11,1 %). mais les matériels de transport sont également en baisse (-3,4 %). Le recul est de moindre ampleur dans les autres industries (-0,7 %), les industries agro-alimentaires (-0,7 %) et les biens d’équipement (-0,5 %). En revanche, le chiffre d’affaires se redresse dans les industries extractives, énergie, eau, déchets et dépollution (+1,2 % sur trois mois, après -1,3 % en mars).
Sur un an, la tendance est négative. Le chiffre d’affaires des trois derniers mois recule dans l’industrie manufacturière, par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédente (-1,6 %). Il baisse également dans l’ensemble de l’industrie (-1,3 %).
C’est le secteur de la cokéfaction et raffinage qui se contracte le plus (-25,2 %). Il recule dans les autres industries (-0,7 %) et plus modérément dans les industries agro- alimentaires (-0,3 %) et les industries extractives, énergie, eau, déchets et dépollution (-0,4 %). En revanche, il croît dans les matériels de transport (+0,5 %) et les biens d’équipement (+0,6 %).
Le chiffre d’affaires dans l’industrie manufacturière
Le Gouvernement osera-t-il baisser le taux du Livret A ?
Au cours du mois de juillet, le Gouvernement devra décider s’il modifie ou pas le taux du Livret A qui est depuis le 1er août 2015 fixé à 0,75 %. Pour mémoire, le 1er février dernier, il avait refusé de l’abaisser.
Avec une inflation annuelle de 0,2 % en juin, le Gouvernement serait en droit d’abaisser, le 1er août prochain, le taux du Livret A de 0,75 à 0,5 %.
Plusieurs arguments plaident pour cette baisse.
Le taux de 0,75 % est au regard des autres placements de court terme extrêmement élevé. En effet, les taux du marché monétaire sont négatifs et l’Etat emprunte jusqu’à 7 ans également en négatif.
Le taux de 0,75 % est coûteux pour la Caisse des Dépôts et pour les Banques (en ce qui concerne les ressources non centralisées). Elles doivent trouver des ressources générant des rendements supérieurs à un point permettant de rémunérer l’épargnant et les réseaux tout en assurant une liquidité totale. Cela entraîne également un surcoût pour les organismes d’HLM qui se financent par emprunts à partir des ressources du Livret A.
La Banque Centrale Européenne a demandé à la France de revoir à la baisse la rémunération de ses livrets défiscalisés. En effet, ces derniers conduisent les banques à maintenir des taux relativement élevés sur leurs livrets bancaires fiscalisés ce qui réduit d’autant leurs marges. ce taux de 0,75 % n’est pas cohérent avec les objectifs fixés par la BCE.
Si plusieurs arguments techniques plaident pour une baisse du taux du Livret A, des raisons politiques justifient le statu-quo.
A un an de l’élection présidentielle, il n’est pas certain que le Gouvernement s’engage, en effet, dans la voie de la réduction du taux du Livret A. Il ne faut pas désespérer l’épargnant dit populaire.
Une diminution du taux du Livret A aurait certes l’avantage de pousser les ménages à la consommation bien que les baisses précédentes aient eu un effet réduit en la matière. Elle pousserait surtout les épargnants à laisser dormir leur argent sur leurs dépôts à vue.
Une réduction du taux du Livret 1 signifierait que le Gouvernement ne croit plus guère à la progression de l’inflation et donc à la reprise. Or la communication des pouvoirs publics est tout autre. Le Gouvernement pourra toujours arguer que l’inflation augmente de mois en mois. Certes, le Brexit en pesant sur le cours du pétrole pourrait mettre un terme à ce processus.
Il y a enfin le précédent récent du mois de février dernier où le Gouvernement n’avait pas appliqué la formule qui prévoit que le taux du Livret A est égal au taux d’inflation (qui était alors de 0,2 %) + 0,25 point.
Philippe Crevel
Directeur du Cercle de l’Epargne
pcrevel@gmail.com
tel : 06 03 84 70 36
Le Gouvernement baissera-t-il le taux du Livret A au 1er août : pas sûr
Avec une inflation annuelle de 0,2 % en juin, le Gouvernement serait en droit d’abaisser le taux du Livret A de 0,75 à 0,5 %.
Néanmoins, à moins d’un an de l’élection présidentielle, il n’est pas certain qu’il réduise le taux du Livret A. Au mois de février dernier, il n’avait pas appliqué la formule qui prévoit que le taux du Livret A est égal au taux d’inflation + 0,25 point. Le Gouvernement pourra toujours arguer que l »inflation augmente de mois en mois. En revanche, en période de taux négatifs, le taux de 0,75 % est coûteux et peu rationnel.
Au mois de juin, selon l’INSEE, l’indice des prix à la consommation, en première estimation, augmenterait de 0,1 % par rapport au mois précédent, (contre -0,1 % sur un mois en juin 2015). Cette augmentation serait due au renchérissement des produits pétroliers, pour le quatrième mois consécutif, et au rebond saisonnier des prix de certains services, à l’amorce de la période estivale. Elle serait en partie compensée par le repli également saisonnier des prix des produits frais et des produits manufacturés, avec le début des soldes d’été.
Sur un an, les prix à la consommation augmenteraient de 0,2 % en juin 2016 après une stabilité le mois précédent. Cette légère accélération résulterait essentiellement du moindre recul des prix des produits pétroliers. De même, la baisse des prix des produits manufacturés serait moins accentuée qu’en mai. Les prix de l’alimentation et ceux des services contribueraient de nouveau à la hausse des prix à la consommation sur un an.
En juin 2016, l’indice des prix à la consommation harmonisé croîtrait de 0,2 % sur un mois. Sur un an, il augmenterait de 0,3 % après +0,1% le mois précédent.
Le patrimoine des Français à la loupe
Début 2015, 85,6 % des ménages métropolitains français possèdent, selon l’INSEE, un livret défiscalisé (livret A, LDD…. En 10 ans, la part de ménages détenant un livret défiscalisé a augmenté de 3 points, avec notamment la forte croissance du taux de détention de livrets A ou Bleu (75,8 % en 2015 contre 57,0 % en 2004). Cette progression est imputable à la banalisation de la distribution du Livret A qui était auparavant distribué au sein des Postes et des Caisses d’Epargne. Par ailleurs, le Livret A a connu un regain avec la crise financière et l’augmentation de son plafond.
La détention de livrets soumis à l’impôt (livret B, livret Orange…) est stable depuis 17 ans : environ 6 % des ménages en possèdent au moins un.
Début 2015, le taux de détention des produits d’épargne logement reste comparable à celui de 2010, après un fort repli entre 2004 et 2010 (– 10 points), recul qui est intervenu notamment en raison de la réforme du PEL. Ils sont détenus par près d’un ménage sur trois. Entre 2010 et 2015, la détention de comptes d’épargne logement (CEL) stagne quand que celle de plans d’épargne logement (PEL), dont la rémunération est supérieure au livret A, repart à la hausse (+ 3 points entre 2010 et 2015, après – 11 points). Au total, un ménage sur quatre détient un PEL début 2015.
En 2004, un quart des ménages en métropole détenaient des valeurs mobilières ; ils ne sont plus qu’un sur six début 2015 (16,5 %). Ce repli a été plus important entre 2004 et 2010, mais il s’est poursuivi de 2010 à 2015 (– 5 points, puis – 3 points). À partir de 2008, les crises financière et économique ont probablement conduit les ménages à délaisser les valeurs risquées.
En raison de la chute des cours actions et du renforcement de la fiscalité, la détention de comptes-titres ordinaires continue de diminuer : moins de 10 % des ménages en possèdent contre plus de 11 % en 2010.
Le PEA ne profite pas du recul des comptes titres et cela malgré les avantages fiscaux dont il est doté.
36,5 % des ménages métropolitains possèdent au moins un contrat d’assurance-vie. Sa progression est moins marquée qu’entre 2004 et 2010 (+ 8,5 points), mais elle reste significative (+ 1,8 point entre 2010 et 2015). Deux tiers des assurances-vie sont ainsi des contrats dits « mono-support », ne permettant l’investissement que sur des fonds euros garantis.
L’épargne retraite est détenue par 16,4 % des ménages métropolitains début 2015. Les détenteurs se répartissent presque également entre trois types de produits : l’épargne retraite complémentaire volontaire et la surcomplémentaire, proposées par l’employeur, ainsi que le plan d’épargne retraite populaire (PERP), produit financier accessible aux particuliers dans les établissements bancaires. Le quatrième type de produit, le plan d’épargne populaire (PEP), disparaît progressivement depuis la fin de sa commercialisation en 2003.
L’immobilier garde néanmoins une place importante dans le patrimoine des ménages : 62,7 % des ménages métropolitains possèdent un patrimoine immobilier début 2015, que ce soit leur résidence principale ou un autre logement. Ainsi, 58,9 % des ménages métropolitains sont propriétaires de leur résidence principale ou accédants (+ 1 point par rapport à 2010). Par ailleurs, 18,0 % des ménages métropolitains possèdent un autre logement (résidence secondaire, logement vacant, loué ou mis à disposition gratuitement), taux relativement constant depuis la fin des années 1990.
Patrimoine des ménages 10 221 milliards d’euros en 2014
Selon l’INSEE, à la fin de l’année 2014, le patrimoine net des ménages s’élevait à 10 221 milliards d’euros, soit 7,8 années de leur revenu disponible net.
Les actifs se composent à 61 % d’actifs non financiers, essentiellement immobiliers, et à 39 % d’actifs financiers.
En termes de dettes, leurs passifs financiers représentent 12 % de l’ensemble de leurs actifs. Le patrimoine net des ménages s’est fortement accru depuis la fin des années 1990. Cette hausse s’explique avant tout par la valorisation de l’immobilier. Les actifs non financier sont passés de 2,9 années de RDN en 1998 à 5,7 années en 2007, puis 5,4 années en 2014. Ils sont composés à 93 % de logements et de terrains bâtis, dont les prix ont été très dynamiques au cours de la décennie 1998-2007.
Cette progression s’est interrompue en 2008 sous l’effet de la crise financière, avec un recul de 3,8 % du patrimoine immobilier des ménages et de 7,1 % de leurs actifs financiers, l’ensemble de leur patrimoine net baissant in fine de 6,6 %. Après une courte reprise en 2010 et 2011, les prix de l’immobilier baissent régulièrement depuis 2012, entraînant une érosion de la valeur du patrimoine immobilier des ménages et un fort ralentissement de leur patrimoine net. Ce dernier est stable en 2014, à + 0,2 % après + 1,1 % en 2013 et + 1,3 % en 2012, contre + 9,6 % par an en moyenne entre 1998 et 2007.
Le poids des actifs financiers est passé de 2,7 à 3,5 années de RDN entre 1998 et 2014. Leur croissance a été freinée par les périodes de repli liées à l’éclatement de la bulle Internet au début des années 2000, puis à la crise financière de 2008. La composition des actifs financiers détenus par les ménages a également évolué au cours de cette période : la part du numéraire et des dépôts a décru, passant de 35 % en 1998 à 28 % en 2014, au profit des systèmes d’assurances et de garanties (principalement des contrats d’assurance-vie), passés de 26 % en 1998 à 37 % en 2014. Quant aux actions et parts de fonds d’investissements, leur proportion fluctue entre 25 % et 35 % au gré des aléas de la conjoncture boursière. En 2014, les actifs financiers des ménages progressent de 3,1 %, du fait notamment du dynamisme des souscriptions nettes sur les contrats d’assurance-vie. Cependant, l’encours en numéraire et dépôts ralentit et le total des actifs détenus en actions et fonds d’investissement augmente peu (+ 2,0 %).
Au niveau des passifs financiers des ménages qui s’élèvent à 1 352 milliards d’euros, ils sont composés à plus de 80 % de crédits à long terme qui financent les acquisitions de logements. Leur poids se stabilise autour de 1,0 année de RDN depuis 2008, après avoir progressé régulièrement au début des années 2000 du fait du coût croissant de l’immobilier. Depuis 2008, l’endettement de long terme des ménages continue d’augmenter mais à un rythme nettement ralenti, tandis que leur endettement de court terme diminue avec un recul des crédits à la consommation, recul qui a pris fin en 2015.
Le crédit aux entreprises en hausse
Selon la Banque de France, le taux de croissance annuel des crédits aux sociétés non financières a augmenté au mois de mai de 5,4 %, après + 4,6 % en avril porté par la hausse marquée des crédits de trésorerie (+ 9,8 % en mai, après + 6,6 % en avril) qui s’explique par une opération exceptionnelle en mai. Les crédits à l’investissement restent stables (+ 3,9 %).
Encours brut
Taux de croissance annuel brut
mai-16
mars-16
avr-16
mai-16
Total
898
4,4
4,6
5,4
Investissement
620
3,6
3,9
3,9
Equipement
365
4,1
4,6
4,4
Immobilier
255
2,9
2,9
3,2
Trésorerie
215
6,2
6,6
9,8
Autres
63
5,3
4,4
5,3
Encours et taux de croissance annuel (données non cvs)
(Encours en milliards d’euros, taux de croissance en %)
Petit fléchissement de la confiance des ménages
Est-ce la faute aux grèves ou au temps, mais au mois de juin, la confiance des ménages a fléchi légèrement. L’indicateur de l’INSEE qui la synthétise perd 1 point et se situe à 97. Le mois dernier, il avait atteint son plus haut niveau depuis octobre 2007. Ce résultat ne prend pas en compte l’impact sur les ménages du Brexit.
En juin, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée s’améliore légèrement avec un gain de 2 points, après quatre mois de stabilité. Leur opinion sur leur situation financière future est quasi stable (-1 point). Les deux soldes sont inférieurs à leur moyenne de longue période.
En revanche, en juin, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants baisse fortement : le solde perd 9 points, après une hausse d’ampleur comparable en mai. Il reste cependant au-dessus de sa moyenne de long terme.
En juin, le solde d’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle est stable à son niveau moyen de longue période pour le troisième mois consécutif. Celui concernant leur capacité d’épargne future se redresse légèrement (+2 points), retrouvant ainsi son niveau moyen de long terme.
En juin, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun d’épargner continue d’augmenter : le solde correspondant gagne 4 points. Il demeure néanmoins très inférieur à sa moyenne de longue période.
Indicateur synthétique de confiance des ménages
Les mesures relatives à la protection de l’épargne
Dans le cadre de la discussion du projet de loi Sapin II, le Gouvernement a, en effet, fait adopter des amendements visant à limiter un certain nombre de risques financiers. Figurent notamment la possibilité de différer l’exécution de rachats dans le cadre des contrats d’assurance-vie.
Cette possibilité n’est prévue qu’à titre exceptionnelle. C’est le Haut Conseil de Stabilité Financière qui aurait la possibilité d’imposer ses restrictions sur proposition du Gouverneur de la Banque de France.
Le Haut Conseil de stabilité financière est composé de huit membres :
1° Le ministre chargé de l’économie, président ;
2° Le gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, assisté du vice-président de cette autorité ;
3° Le président de l’Autorité des marchés financiers ;
4° Le président de l’Autorité des normes comptables ;
5° Trois personnalités qualifiées désignées, pour une durée de cinq ans, à raison de leurs compétences dans les domaine
Le texte ci-dessous doit faire l’objet d’un examen au Sénat début juillet et sera adopté certainement avant le 14 juillet.
Article 21 bis (nouveau) du projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique
Le code monétaire et financier est ainsi modifié :
1° Au 7° du I de l’article L. 612-33, les mots : « ou limiter » sont remplacés par les mots : « , retarder ou limiter, pour tout ou partie du portefeuille, » ;
2° L’article L. 631-2-1 est ainsi modifié :
a) Le 5° est ainsi rédigé :
« 5° Il peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France et en vue de prévenir l’apparition de mouvements de hausses excessives sur le prix des actifs de toute nature ou d’un endettement excessif des agents économiques, fixer des conditions d’octroi de crédit par les entités soumises au contrôle de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution ou de l’Autorité des marchés financiers et ayant reçu l’autorisation d’exercer cette activité, lorsque ces entités consentent des prêts à des agents économiques situés sur le territoire français ou destinés au financement d’actifs localisés sur le territoire français ; »
b) Après le 5°, sont insérés des 5° bis et 5° ter ainsi rédigés :
« 5° bis Il peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, moduler les règles de constitution et de reprise de la provision pour participation aux
bénéfices pour l’ensemble ou un sous-ensemble des personnes mentionnées aux 1°, 3° et 5° du B du I de l’article L. 612-2 ;
« 5° ter Il peut, sur proposition du gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, après avis du collège de supervision de cette autorité, à l’égard de l’ensemble ou d’un
sous-ensemble des personnes mentionnées aux 1° à 5° du B du I de l’article L. 612-2, afin de préserver la stabilité du système financier ou de prévenir des risques représentant une menace grave pour la situation financière de l’ensemble ou d’un sous-ensemble significatif de ces personnes, prendre les mesures conservatoires suivantes :
« a) Limiter temporairement l’exercice de certaines opérations ou activités, y compris l’acceptation de primes ou versements ;
« b) Suspendre ou restreindre temporairement la libre disposition de tout ou partie des actifs ;
« c) Suspendre, retarder ou limiter temporairement, pour tout ou partie du portefeuille, le paiement des valeurs de rachat, la faculté d’arbitrages ou le versement d’avances sur contrat ;
« d) Limiter temporairement la distribution d’un dividende aux actionnaires, d’une rémunération des certificats mutualistes ou paritaires ou d’une rémunération des parts sociales aux sociétaires.
« Le Haut Conseil de stabilité financière décide des mesures prévues au présent 5° ter pour une période de six mois, qui peut être renouvelée si les conditions ayant justifié la mise en place de ces mesures n’ont pas
disparu, après consultation du comité consultatif de la législation et de la réglementation financières ; »
3° Le premier alinéa de l’article L. 631-2-2 est complété par les mots : « et toute personne dont l’audition lui paraît utile. Ces personnes peuvent, à cet effet, lui transmettre des informations couvertes par le secret professionnel
En 2013, les revenus des salariés ont baissé surtout dans le secteur public
2013 avait été un très mauvais cru pour le pouvoir d’achat. L’INSEE le confirme en publiant les statistiques des revenus des Français pour l’année 2013.
Le revenu salarial annuel, qui est la somme de tous les salaires nets perçus par une personne dans une année, est de 20 350 euros en moyenne en 2013. Il est inférieur de 0,4 % à son niveau de 2012. La baisse est un peu plus marquée dans le secteur public. Le revenu salarial des cadres est en moyenne trois fois plus élevé que celui des ouvriers ou des employés.
Le revenu salarial moyen de l’ensemble des salariés, après avoir augmenté de 0,7 % par an entre 1995 et 2009, a diminué de 0,2 % par an jusqu’en 2012 et de 0,4 % en 2013. Cette baisse est plus marquée dans le secteur public : pour les salariés y travaillant principalement, le revenu salarial moyen diminue de 0,7 % en 2013 après – 0,5 % par an entre 2009 et 2012. Dans le privé, il se stabilise en 2013 après – 0,2 % par an entre 2009 et 2012.
Par ailleurs, depuis 2009, le revenu salarial moyen des femmes évolue plus favorablement que celui des hommes.
Comme chaque année, l’INSEE publie son analyse complète sur les résultats économiques de 2015.
L’année dernière dans un contexte assez favorable, la zone euro et la France ont connu une petite reprise. L’INSEE en étudie les raisons et décrypte les évolutions conjoncturelles et structurelles de l’économie française.
Passé inaperçu pour cause de Brexit, les résultats du chômage du mois de mai traduisent que l’amélioration constatée les deux mois précédents reste très fragile. En effet, au mois de mai , le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité, a augmenté de 9 200 par rapport au mois d’avril, soit +0,3 %. La tendance reste toutefois orientée à la baisse avec -70 700 (-2,0 %) sur les trois derniers mois. En France métropolitaine, il y avait 3 520 300 sans emploi (catégorie A). Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est de 5 428 300 fin mai 2016.
Le taux d’épargne des ménages redescend à 14,4 % du revenu disponible brut au 1er trimestre 2016
L’INSEE a publié les résultats détaillés de la croissance du premier trimestre. Il en ressort que le taux d’épargne est en recul. Il passe de 14,8 à 14,4 % du revenu disponible brut du dernier trimestre 2015 au premier trimestre 2016. Le taux d’épargne financière est en retrait à 5,6 % contre 5,8 % du revenu disponible brut. Ce repli intervient dans un contexte d’augmentation de pouvoir d’achat. En termes nominaux, le revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de +0,6 % au 1er trimestre après +0,4 % au dernier trimestre 2015. La masse salariale a progressé de 0,8 % après +0,7 % et les impôts sur le revenu et le patrimoine ralentissent nettement ce trimestre (+0,3 % après +2,5 %). Dans le même temps, les prestations sociales en espèces décélèrent (+0,4 % après +0,6 %) et les cotisations sociales versées accélèrent (+0,9 % après +0,6 %), en raison notamment de la hausse des taux de cotisation pour la retraite au 1erjanvier 2016.
Après des reports de dépenses du fait des attentats, les ménages ont repris le chemin de la consommation et ont donc réduit leur effort d’épargne. Les dépenses de consommation des ménages se redressent en effet nettement (+1,1 % au 1er trimestre après +0,1 %).
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