Septembre est un mois qui rime avec dépenses et non avec épargne. Le mois de septembre 2024 s’est soldé par une faible collecte sur le Livret A, soit 210 millions d’euros, et une collecte nulle pour le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), selon les résultats publiés par la Caisse des Dépôts et Consignations.
Retour aux fondamentaux
La collecte de 210 millions d’euros sur le Livret A en septembre est en retrait par rapport aux mois précédents : 1,5 milliard d’euros en août et 1,57 milliard en juillet. Elle est nettement plus faible que celle de septembre 2023 (450 millions d’euros).
Depuis 2009, le Livret A a enregistré six décollectes en septembre (2009, 2013, 2014, 2015, 2017, 2018). Les plus importantes ont été constatées en 2014 et 2015 avec respectivement -2,37 et -2,38 milliards d’euros. Depuis le Covid en 2020, les collectes de septembre avaient toujours été positives, en lien avec la succession de chocs que le pays a connus (Covid, guerre en Ukraine, vague inflationniste). Sur les dix dernières années, la moyenne des collectes du Livret A pour septembre est de 54 millions d’euros.
La collecte sur les trois premiers trimestres de 2024 a été divisée par deux par rapport à celle de 2023. Sur les neuf premiers mois de 2024, la collecte du Livret A atteint en effet 13,42 milliards d’euros, contre 30,73 milliards sur la même période en 2023, une année exceptionnelle.
Pour le LDDS, septembre est un mois honni
La collecte nulle de septembre pour le LDDS marque une rupture par rapport au mois précédent. Elle s’élevait à 490 millions d’euros en août et à 730 millions en juillet. En septembre 2023, la collecte avait atteint 270 millions d’euros. Sur les neuf premiers mois de 2024, la collecte s’élève à 6,1 milliards d’euros, contre 10,69 milliards pour la même période en 2023, qui avait été une année atypique pour l’épargne réglementée.
Pour le Livret de Développement Durable et Solidaire, la décollecte est la règle en septembre, à l’exception des années 2020 et 2021 marquées par le Covid, et 2023 marquée par la hausse du taux de rémunération à 3 %. Sur ces dix dernières années, le LDDS connaît en septembre une décollecte moyenne de 261 millions d’euros.
Les mauvais résultats pour le LDDS en septembre s’expliquent par le fait qu’il est accouplé plus fréquemment que le Livret A aux comptes courants des ménages. Ces derniers, en cas de besoin, puisent principalement dans leur LDDS.
Un mois de septembre classique à souhait
En 2024, les ménages ont donc puisé dans leurs livrets pour faire face aux dépenses de rentrée et s’acquitter des dernières dépenses de vacances. La consommation a par ailleurs augmenté en août comme en septembre.
La baisse de l’inflation, notable en septembre (1,2 %), a incité les ménages à reprendre le chemin de la consommation, abandonné depuis de longs mois. L’amélioration de leur pouvoir d’achat les conduit à réduire leur effort d’épargne de précaution. Par ailleurs, en septembre, ils ont privilégié l’épargne de long terme. La collecte nette de l’assurance vie a atteint, en septembre, 2,5 milliards d’euros.
Le Livret d’Épargne Populaire (LEP) porté par son taux de rémunération
Le LEP a enregistré une collecte positive de 330 millions d’euros en septembre, en retrait par rapport à l’année dernière (800 millions en septembre 2023). Sur neuf mois, la collecte pour ce produit s’élève à 5,7 milliards d’euros, contre 11,1 milliards d’euros sur la même période en 2023. Le maintien d’une collecte positive s’explique par le caractère attractif du taux de rémunération du LEP (4 %).
Un rendement réel positif pour l’épargne réglementée
Avec une inflation inférieure à 2 %, le rendement réel de l’épargne réglementée (Livret A, LDDS) est positif depuis le mois de mars, une situation inédite depuis 2019. Le gel des taux du Livret A et du LDDS, décidé par l’ancien ministre de l’Économie, profite désormais aux épargnants. Ce gel devrait cesser le 1er février 2025. Selon la formule définie par l’arrêté du 27 janvier 2021, le taux sera calculé sur la base de la moyenne de l’inflation et du taux Ester des six derniers mois, avec un taux plancher de 0,5 %. Sur cette base, le taux du Livret A et du LDDS pourrait passer de 3 % à 2,5 %.
Le taux du LEP, quant à lui, est fixé soit par l’inflation des six derniers mois, soit par le taux du Livret A majoré de 0,5 point. Avec la baisse de l’inflation, le taux du LEP pourrait passer de 4 % à 3 %. Le gouvernement conserve cependant la possibilité de ne pas suivre totalement la formule, comme il l’a fait à plusieurs reprises, notamment pour le LEP ces dernières années.

Cercle de l’Epargne – données CDC

Cercle de l’Epargne – données CDC

Cercle de l’Epargne – données CDC
Septembre est un mois qui rime avec dépenses et non avec épargne. Le mois de septembre 2024 s’est soldé par une faible collecte sur le Livret A, soit 210 millions d’euros, et une collecte nulle pour le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), selon les résultats publiés par la Caisse des Dépôts et Consignations.
Retour aux fondamentaux
La collecte de 210 millions d’euros sur le Livret A en septembre est en retrait par rapport aux mois précédents : 1,5 milliard d’euros en août et 1,57 milliard en juillet. Elle est nettement plus faible que celle de septembre 2023 (450 millions d’euros).
Depuis 2009, le Livret A a enregistré six décollectes en septembre (2009, 2013, 2014, 2015, 2017, 2018). Les plus importantes ont été constatées en 2014 et 2015 avec respectivement -2,37 et -2,38 milliards d’euros. Depuis le Covid en 2020, les collectes de septembre avaient toujours été positives, en lien avec la succession de chocs que le pays a connus (Covid, guerre en Ukraine, vague inflationniste). Sur les dix dernières années, la moyenne des collectes du Livret A pour septembre est de 54 millions d’euros.
La collecte sur les trois premiers trimestres de 2024 a été divisée par deux par rapport à celle de 2023. Sur les neuf premiers mois de 2024, la collecte du Livret A atteint en effet 13,42 milliards d’euros, contre 30,73 milliards sur la même période en 2023, une année exceptionnelle.
Pour le LDDS, septembre est un mois honni
La collecte nulle de septembre pour le LDDS marque une rupture par rapport au mois précédent. Elle s’élevait à 490 millions d’euros en août et à 730 millions en juillet. En septembre 2023, la collecte avait atteint 270 millions d’euros. Sur les neuf premiers mois de 2024, la collecte s’élève à 6,1 milliards d’euros, contre 10,69 milliards pour la même période en 2023, qui avait été une année atypique pour l’épargne réglementée.
Pour le Livret de Développement Durable et Solidaire, la décollecte est la règle en septembre, à l’exception des années 2020 et 2021 marquées par le Covid, et 2023 marquée par la hausse du taux de rémunération à 3 %. Sur ces dix dernières années, le LDDS connaît en septembre une décollecte moyenne de 261 millions d’euros.
Les mauvais résultats pour le LDDS en septembre s’expliquent par le fait qu’il est accouplé plus fréquemment que le Livret A aux comptes courants des ménages. Ces derniers, en cas de besoin, puisent principalement dans leur LDDS.
Un mois de septembre classique à souhait
En 2024, les ménages ont donc puisé dans leurs livrets pour faire face aux dépenses de rentrée et s’acquitter des dernières dépenses de vacances. La consommation a par ailleurs augmenté en août comme en septembre.
La baisse de l’inflation, notable en septembre (1,2 %), a incité les ménages à reprendre le chemin de la consommation, abandonné depuis de longs mois. L’amélioration de leur pouvoir d’achat les conduit à réduire leur effort d’épargne de précaution. Par ailleurs, en septembre, ils ont privilégié l’épargne de long terme. La collecte nette de l’assurance vie a atteint, en septembre, 2,5 milliards d’euros.
Le Livret d’Épargne Populaire (LEP) porté par son taux de rémunération
Le LEP a enregistré une collecte positive de 330 millions d’euros en septembre, en retrait par rapport à l’année dernière (800 millions en septembre 2023). Sur neuf mois, la collecte pour ce produit s’élève à 5,7 milliards d’euros, contre 11,1 milliards d’euros sur la même période en 2023. Le maintien d’une collecte positive s’explique par le caractère attractif du taux de rémunération du LEP (4 %).
Un rendement réel positif pour l’épargne réglementée
Avec une inflation inférieure à 2 %, le rendement réel de l’épargne réglementée (Livret A, LDDS) est positif depuis le mois de mars, une situation inédite depuis 2019. Le gel des taux du Livret A et du LDDS, décidé par l’ancien ministre de l’Économie, profite désormais aux épargnants. Ce gel devrait cesser le 1er février 2025. Selon la formule définie par l’arrêté du 27 janvier 2021, le taux sera calculé sur la base de la moyenne de l’inflation et du taux Ester des six derniers mois, avec un taux plancher de 0,5 %. Sur cette base, le taux du Livret A et du LDDS pourrait passer de 3 % à 2,5 %.
Le taux du LEP, quant à lui, est fixé soit par l’inflation des six derniers mois, soit par le taux du Livret A majoré de 0,5 point. Avec la baisse de l’inflation, le taux du LEP pourrait passer de 4 % à 3 %. Le gouvernement conserve cependant la possibilité de ne pas suivre totalement la formule, comme il l’a fait à plusieurs reprises, notamment pour le LEP ces dernières années.

Cercle de l’Epargne – CDC

Cercle de l’Epargne – CDC

Cercle de l’Epargne – CDC
Selon la dernière enquête de la DREES, intitulée Les retraités et les retraites – édition 2024, le système de retraite français a versé des pensions à 17,0 millions de personnes en 2022. Ces bénéficiaires, résidant en France ou à l’étranger, perçoivent tous au moins une pension de droit direct d’un régime français. Ce chiffre représente une augmentation de 175 000 personnes par rapport à 2021, confirmant une croissance annuelle d’environ 1 % depuis 2010. Parmi ces retraités, environ un quart (25,5 %) sont polypensionnés, ce qui signifie qu’ils touchent des pensions issues de plusieurs régimes, notamment en raison de carrières entrecoupées entre le secteur privé, le public et le statut d’indépendant.
Les dépenses de retraite en 2022 : 13,4 % du PIB
En 2022, les dépenses de pensions de vieillesse et de survie se sont élevées à 353 milliards d’euros, soit 13,4 % du produit intérieur brut (PIB) de la France. Ce montant comprend les régimes obligatoires et les prestations de réversion. La part des dépenses de retraite dans le PIB est restée stable depuis 2019, malgré une hausse ponctuelle en 2020 liée au ralentissement économique causé par la crise sanitaire.
Répartition des pensions par régime
Le régime général des salariés du secteur privé constitue le pilier principal du système de retraite en France, versant des pensions de droit direct à 15,1 millions de personnes. D’autres régimes jouent également un rôle clé, notamment le régime Agirc-Arrco, qui couvre les retraités du secteur privé avec 12,4 millions de bénéficiaires. Les régimes de la fonction publique, couvrant les fonctionnaires d’État et des collectivités locales, versent des pensions à 3,7 millions de retraités. Les régimes spéciaux, comme ceux de la SNCF et de la RATP, comptent un peu moins d’un million de bénéficiaires, tandis que la Mutualité sociale agricole (MSA) assure le versement de 2,3 millions de pensions aux anciens travailleurs agricoles.
L’évolution de l’âge de départ à la retraite et les effets des réformes
En 2022, l’âge conjoncturel de départ à la retraite en France était de 62 ans et 8 mois, soit une augmentation de 2 ans et 2 mois depuis 2010. Cette hausse est principalement due aux réformes de 2010 et 2014, qui ont respectivement relevé l’âge d’ouverture des droits (AOD) et l’âge d’annulation de la décote (AAD). Ces réformes ont pour objectif d’encourager les actifs à prolonger leur carrière pour alléger la pression sur le système de retraite par répartition. En 2022, 19 % des départs à la retraite au régime général étaient motivés par des dispositifs de départ anticipé pour carrière longue, bien que cette proportion diminue progressivement depuis 2017.
Les différences d’âge de départ entre hommes et femmes
D’après la DREES, en 2022, les femmes partaient en moyenne à la retraite à un âge plus avancé que les hommes : 63 ans contre 62 ans et 4 mois pour ces derniers. Cette différence s’explique notamment par les interruptions de carrière plus fréquentes chez les femmes, mais aussi par une tendance croissante de celles-ci à prolonger leur activité professionnelle, rapprochant progressivement leurs âges de départ de ceux des hommes.

Cercle de l’Epargne – données DREES
Le montant des pensions de retraite et les disparités entre hommes et femmes en 2022
En 2022, la pension moyenne brute des retraités en France s’élevait, selon la DREES, à 1 626 euros par mois, soit 1 512 euros nets après prélèvements sociaux. Lorsque l’on inclut les pensions de réversion, le montant brut moyen atteint 1 662 euros. Cependant, les pensions des femmes demeurent en moyenne inférieures de 38 % à celles des hommes. Cet écart se réduit à 26 % lorsque les pensions de réversion sont prises en compte.
Cette différence entre les pensions des hommes et des femmes s’explique principalement par des disparités de carrière : les femmes ont souvent des trajectoires professionnelles moins continues, avec des interruptions et des périodes de temps partiel plus fréquentes. Néanmoins, depuis 2004, l’écart de pension entre les sexes s’est réduit, passant de 50 % à 38 %. Cette amélioration est attribuable à l’augmentation de la participation des femmes au marché du travail et à une meilleure prise en compte des interruptions de carrière dans le calcul des droits à la retraite.

Cercle de l’Epargne – données INSEE
Érosion du pouvoir d’achat des pensions de retraite en 2022
Malgré une revalorisation de 4 % appliquée le 1er juillet 2022 pour compenser l’inflation, le pouvoir d’achat des pensions de retraite a connu une baisse en termes réels. En effet, la pension brute moyenne a diminué de 0,4 % en euros constants entre fin 2021 et fin 2022. Ce recul souligne la vulnérabilité des retraités face aux fluctuations économiques, et met en lumière le défi de préserver leur niveau de vie tout en limitant les pressions financières sur le système de retraite.

Cercle de l’Epargne – données DREES
Niveau de vie des retraités en France en 2021 : disparités et impact des minima sociaux
En 2021, le niveau de vie médian des retraités en France métropolitaine atteignait 1 970 euros par mois, soit 2,1 % de plus que le niveau de vie médian de l’ensemble de la population (1 930 euros). Ce chiffre s’explique en partie par l’absence de charges familiales pour la majorité des retraités et par une part plus importante de revenus du patrimoine. Toutefois, cette moyenne masque des disparités importantes : les retraités ayant des carrières incomplètes ou des revenus modestes durant leur vie active affichent un niveau de vie inférieur. De nombreux retraités continuent ainsi de vivre avec des ressources limitées, soulignant l’importance des minima sociaux tels que l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées), qui bénéficiait à 691 000 personnes en 2022.

Cercle de l’Epargne – données DREES
Disparités territoriales chez les retraités en France
La proportion de retraités au sein de la population âgée de plus de 15 ans varie considérablement selon les régions. En Île-de-France, les retraités représentent moins de 22 % de la population, tandis qu’ils constituent plus de 26 % de la population dans les régions de l’Ouest, du Sud et du Centre de la France. Ces disparités régionales reflètent des différences historiques en termes de structure démographique et d’espérance de vie, mais elles influencent également la dynamique économique des territoires concernés, avec un impact direct sur les services et les besoins locaux.
Les polypensionnés : un quart des retraités en 2022
En 2022, la proportion de polypensionnés atteignait 25,5 %, bien que cette part ait diminué depuis la fusion de la Sécurité sociale des indépendants (SSI) avec le régime général en 2020 et l’instauration de la liquidation unique des régimes alignés (LURA) pour les assurés nés après 1953. Cette mesure vise à simplifier la gestion des retraites pour les personnes ayant cotisé à plusieurs régimes, facilitant ainsi le calcul et le versement des pensions.
Les compléments d’épargne retraite : un poids limité mais en croissance
En 2022, les cotisations pour la retraite supplémentaire représentaient seulement 5 % de l’ensemble des cotisations retraite, tandis que les prestations versées en épargne retraite additionnelle s’élevaient à 2 % du total. Bien que la retraite supplémentaire représente encore une part marginale du système, son rôle pourrait croître avec l’évolution des politiques de retraite et la recherche de compléments de revenus pour les futurs retraités.

Cercle de l’Epargne – données DREES
Les principaux défis du système de retraite français
L’étude révèle plusieurs défis majeurs pour le système de retraite en France, illustrant la complexité de maintenir un équilibre durable entre équité et soutenabilité financière.
Vieillissement démographique et pression sur le ratio actifs/retraités
Avec l’espérance de vie qui augmente et un ratio actifs/retraités en baisse, le système de retraite français fait face à des tensions croissantes. En 2022, ce ratio est d’environ 1,71 actif pour chaque retraité, un chiffre bien inférieur aux 2,02 observés en 2004. Cette évolution questionne la soutenabilité financière du modèle actuel, nécessitant des ajustements pour garantir la pérennité des pensions dans un contexte de vieillissement démographique.
Réduction des écarts de pension entre hommes et femmes
Malgré des progrès visant à réduire les inégalités de pension entre hommes et femmes, des disparités importantes demeurent, et leur réduction reste progressive. Les écarts sont souvent liés à des différences de carrière et de rémunération, avec une plus grande proportion de temps partiel et d’interruptions chez les femmes. Le défi est de poursuivre les efforts pour atteindre une plus grande équité dans le calcul des droits à la retraite.
Érosion du pouvoir d’achat des retraités
L’inflation et les réformes passées exercent une pression sur le pouvoir d’achat des retraités, qui voit sa valeur diminuer tant en termes relatifs qu’absolus. Cette érosion pourrait aggraver le risque de pauvreté parmi les retraités les plus âgés, rendant essentielle une indexation des pensions adaptée et une réflexion sur les mécanismes de revalorisation pour soutenir le niveau de vie des retraités.
Selon le service statistique du Ministère de la Santé et de la Prévention (DREES), l’âge moyen de départ à la retraite en France atteignait 62 ans et 8 mois en 2022. Depuis 2010, cet âge moyen a progressé de deux ans et deux mois. Avec l’application de la réforme des retraites, cet âge devrait continuer à augmenter de manière progressive.
En 2022, la pension moyenne brute des retraités résidant en France, hors pensions de réversion, s’élevait à 1 626 euros brut (soit 1 512 euros net). Le montant moyen des pensions perçues par les femmes reste inférieur de 38 % à celui des hommes. Cet écart se réduit toutefois à 26 % si l’on prend en compte les pensions de réversion. Ces disparités s’expliquent principalement par des différences de rémunération et de parcours de carrière entre les sexes.
Le niveau de vie des retraités était « légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population » en 2021, selon la DREES. Le niveau de vie médian des retraités vivant en France métropolitaine dans un logement ordinaire (hors Ehpad, etc.) était de 1 970 euros par mois, soit 2,1 % de plus que celui de l’ensemble de la population (1 930 euros).
De fin 2012 à fin 2022, les retraités ont connu une certaine érosion de leur pouvoir d’achat, en dépit des revalorisations annuelles. La pension brute des retraités résidant en France et ayant liquidé leur pension avant 2012 a diminué de 5,5 % en euros constants au cours de cette période.
La France a enregistré une accélération de sa croissance durant l’été, portée par les Jeux Olympiques et Paralympiques. Le PIB a progressé de 0,4 %, contre 0,2 % au deuxième trimestre. Les Jeux ont entraîné une hausse de la demande intérieure, notamment grâce à la vente des billets pour les nombreuses épreuves sportives et à la comptabilisation des droits de diffusion télévisée.

INSEE
Production en hausse portée par les Jeux Olympiques
La production totale de biens et services en France a enregistré une légère accélération au troisième trimestre 2024, avec une croissance de 0,4 % contre 0,3 % au trimestre précédent. Cette augmentation est principalement due à la dynamique des services marchands, en particulier ceux destinés aux ménages, qui ont progressé de 3,5 % grâce à l’impact direct des Jeux Olympiques et Paralympiques. La production dans le secteur de l’information et de la communication a également augmenté de 2,3 %. À l’inverse, l’hébergement et la restauration ont connu un ralentissement de leur croissance au troisième trimestre (+0,2 % après +0,7 %), en partie en raison d’un mois de juillet moins favorable pour le secteur touristique. Les conditions climatiques dégradées dans certaines régions n’ont pas stimulé l’activité touristique. La production s’est repliée dans les services de transport (-0,6 % après +0,2 %) et dans le commerce (-0,4 % après -0,2 %). En revanche, la production dans le secteur de l’énergie, de l’eau et des déchets a connu une forte croissance (+2,1 % après +1,7 %), soutenue par un rebond amorcé le trimestre précédent. Dans l’industrie manufacturière, la production a reculé de 0,1 %, freinée par une baisse de 0,8 % dans les raffineries, après une croissance de 3,4 % au trimestre précédent. La production de biens d’équipement a progressé de 0,5 %, mettant fin à une période de quatre trimestres consécutifs de recul. Quant à la construction, elle s’est stabilisée (+0,0 %), après une baisse continue sur les quatre trimestres précédents.
Léger rebond de la consommation des ménages
Au troisième trimestre, la consommation des ménages en France a augmenté de 0,5 % après une stagnation au deuxième trimestre. La moitié de cette hausse provient des services récréatifs liés aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, avec une consommation en services en hausse de 1,0 % au troisième trimestre. La consommation en services d’information-communication a également accéléré (+2,4 % après +0,8 %). En revanche, la consommation dans les services d’hébergement-restauration a ralenti (+0,2 % après +0,9 %), tandis que les dépenses en services de transport ont diminué (-0,4 % après +0,3 %).
Les achats de biens, après une baisse de 0,2 % au deuxième trimestre, ont progressé de 0,3 %, interrompant une tendance de baisse de trois trimestres. La consommation alimentaire s’est redressée légèrement (+0,3 % après -1,5 %), et les dépenses en énergie ont continué leur progression (+0,9 %). À l’inverse, les dépenses en matériels de transport ont diminué ce trimestre (-2,3 % après +1,3 %).
Repli des investissements en France
La formation brute de capital fixe (FBCF) a diminué de 0,8 % au troisième trimestre 2024, après un recul de 0,1 % au deuxième trimestre. La baisse est en grande partie due au recul de l’investissement en matériels de transport (-9,2 % après -0,6 %), conséquence de l’application de la nouvelle norme européenne « GSR2 » sur les véhicules. L’investissement en services marchands a également ralenti, en raison du recul des investissements dans l’information-communication (+1,0 % après +1,5 %) et des baisses dans les services immobiliers (-2,3 % après +0,5 %) et les services aux entreprises (-0,1 % après +1,2 %). L’investissement dans la construction est resté stable, compensé par la croissance dans le génie civil face au recul persistant dans le bâtiment.
Commerce extérieur : une contribution positive à la croissance
Le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance du PIB au troisième trimestre 2024 (+0,1 point après +0,2 point). Les importations ont diminué de 0,7 % (contre une hausse de 0,1 % au trimestre précédent), notamment dans les matériels de transport (-1,7 %), les biens d’équipement (-1,2 %) et les autres produits manufacturés (-1,3 %). En parallèle, les exportations ont reculé de 0,5 % après une hausse de 0,5 %. Cette baisse s’explique par un recul des exportations de produits manufacturés (-1,7 %) et agricoles (-11,6 %), touchés par des mauvaises récoltes. En revanche, les exportations de services ont progressé (+1,8 %), stimulées par la forte demande en services de transport (+4,4 %) et d’information-communication (+9,5 %), notamment les droits de diffusion des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Croissance atypique et perspective de ralentissement
La croissance de 0,4 % observée au troisième trimestre reste atypique, fortement influencée par les Jeux Olympiques et Paralympiques. En excluant cet effet exceptionnel, la tendance économique française semble être davantage orientée vers la stagnation. Les difficultés dans le secteur manufacturier et le ralentissement des investissements suscitent des inquiétudes. La croissance française pour l’ensemble de 2024 devrait atteindre environ 1 %, un niveau insuffisant pour freiner la dégradation des comptes publics.
En septembre, la collecte nette de l’assurance vie a atteint, selon France Assureurs, 2,5 milliards d’euros, contre 782 millions d’euros en août et 1,9 milliard d’euros en juillet. Un an auparavant, en septembre 2023, l’assurance vie avait connu une collecte nette de seulement 30 millions d’euros. L’assurance vie signe ainsi sa neuvième collecte nette positive consécutive.
Le résultat du mois de septembre 2024 est exceptionnel au regard de ceux des dernières années. En effet, septembre réussit, en règle générale, assez mal à l’assurance vie. Depuis 1997, quatre mois de décollectes ont été enregistrés en septembre : 2011 (-1,8 milliard d’euros), 2012 (-3,08 milliards d’euros), 2016 (-553 millions d’euros) et 2020 (-246 millions d’euros). Le montant moyen des collectes du neuvième mois de l’année n’a pas excédé 700 millions d’euros au cours des dix dernières années.
En neuf mois, la collecte nette de l’assurance vie s’est élevée à 21,3 milliards d’euros, soit un résultat proche de celui de 2023, qui était de 20,5 milliards d’euros.
Des cotisations brutes de plus de 12 milliards d’euros en septembre
En septembre, les cotisations de l’assurance vie ont atteint 12,3 milliards d’euros, contre 9,7 milliards d’euros en août. En septembre 2023, les cotisations s’étaient élevées à 11,2 milliards d’euros. Les ménages ont augmenté sensiblement leurs versements en rentrant de vacances. Sur les neuf premiers mois de l’année, les cotisations ont atteint 129,5 milliards d’euros, soit une hausse de 15 % sur un an. En septembre, 8,2 milliards d’euros ont été versés sur les fonds euros, contre 6,5 milliards d’euros en août.
Des prestations en baisse
Les ménages ont versé davantage sur leurs contrats d’assurance vie tout en effectuant moins de rachats. Les prestations se sont élevées à 9,8 milliards d’euros, en baisse de 12 % sur un an, avec une diminution de 13 % sur les fonds euros et de 10 % sur les unités de compte. Sur les neuf premiers mois de l’année, les rachats ont atteint 108,1 milliards d’euros, en recul de 3,9 milliards d’euros. Les ménages effectuent moins de rachats sur leurs fonds euros qu’en 2023. Ce changement de comportement s’explique par la hausse du rendement de ce type de support, les assureurs ayant consenti des efforts en ayant recours à des taux bonifiés. Par ailleurs, la baisse des taux des dépôts à terme rend l’assurance vie plus compétitive.
Les fonds euros retrouvent des couleurs
Les cotisations des fonds euros ont progressé de 18 % en septembre et, pour la première fois depuis le mois d’avril, la collecte nette pour ce support est positive, à hauteur de 877 millions d’euros.
Des unités de compte moins dynamiques
Les unités de compte (UC) enregistrent une progression plus faible que les fonds euros en septembre, en raison des performances médiocres de la bourse de Paris. Les souscriptions d’UC ont représenté 4,1 milliards d’euros. La part des UC dans la collecte brute n’a été que de 33 % en septembre, contre 37 % depuis le début de l’année et 40 % en 2023. La collecte nette en UC s’est élevée en septembre à 1,6 milliard d’euros.
L’assurance vie en mode reconquête
Concurrencée par les livrets réglementés et les dépôts à terme, en 2022 comme en 2023, l’assurance vie a souffert sans jamais rompre. Elle demeure de loin le premier produit d’épargne en France, avec un encours de 1 977 milliards d’euros en septembre. Depuis le début de l’année, l’amélioration des rendements des fonds euros contribue à rendre le principal placement des ménages français plus attractif. La fin de la vague inflationniste se traduit par la baisse des taux directeurs des banques centrales, ce qui conduit à celle des dépôts à terme. En 2025, les taux de l’épargne réglementée devraient également diminuer. Par ailleurs, le recul de l’inflation incite les ménages à se repositionner sur l’épargne de long terme. Ayant accumulé une épargne de précaution conséquente depuis 2020, ces derniers peuvent réaliser des arbitrages en faveur de l’assurance vie ou du Plan d’Épargne Retraite (PER). Ce dernier produit a enregistré en septembre une augmentation de sa collecte de 20 % sur un an. L’encours des PER assurances atteint désormais près de 90 milliards d’euros (87,1 milliards d’euros).
La fin de l’année devrait rester favorable à l’assurance vie, d’autant plus que le marché de l’immobilier reste atone. Les ménages devraient accroître leur effort d’épargne longue. Les incertitudes politiques ne semblent pas, pour le moment, les dissuader d’épargner, voire bien au contraire. La remontée des fonds euros témoigne malgré tout de leur volonté de se prémunir contre les aléas des marchés financiers.

Cercle de l’Epargne – données France Assureurs

Cercle de l’Epargne – données France Assureurs
Les doutes sur la croissance soulignés par la récente note du FMI incitent les investisseurs à la prudence, ce qui contribue à la hausse du cours de l’or, lequel a battu de nouveaux records. Les incertitudes géopolitiques persistantes, la proximité des élections présidentielles américaines et les spéculations autour des politiques monétaires sont des facteurs importants de cette hausse, également alimentée par les achats des banques centrales des pays émergents.
Entre le 21 et le 25 octobre 2024, le CAC 40 a reculé de près de 1,3 % en raison d’une baisse de confiance dans les perspectives économiques européennes et des performances mitigées de plusieurs grandes entreprises. L’indice parisien a baissé plus fortement que les autres indices européens, en raison du recul de certaines valeurs du secteur du luxe et de celui des travaux publics. Les indices américains, à l’exception du Nasdaq, ont également enregistré une baisse cette semaine.
Sur le front obligataire, la tendance était à la hausse cette semaine. Le taux de l’OAT a de nouveau franchi la barre des 3 % dans un contexte budgétaire toujours incertain.
À 76 dollars le baril le vendredi 25 octobre, le Brent a gagné plus de 3 % sur la semaine. Le marché reste hésitant, maintenu sous tension par la forte instabilité géopolitique au Proche-Orient et la difficulté pour les investisseurs de prévoir l’évolution de la situation. Pour l’instant, le risque d’embrasement entre Israël et l’Iran est contrebalancé par les pressions américaines en faveur d’une désescalade. Par ailleurs, les perspectives de demande de pétrole ont été revues à la baisse par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Celle-ci anticipe également une production abondante en 2025, ce qui pèse sur les cours.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats  25 oct. 2024  | Évolution  sur la semaine  | Résultats 29 déc. 2023  | Résultats  30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 497,54 | -1,29 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 42 114,40 | -2,45 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 808,12 | -0,88 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 18 518,60 | +0,78 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 19 463,59 | -0,99 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 248,84 | -1,31 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 943,09 | -0,63 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 37 913,92 | -2,47 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 3 299,70 | +0,72% | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +3,046 % | +0,148 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,293 % | +0,110 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +4,219 % | +0,143 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,0804 | -0,59 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 742,06 | +2,81 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 75,94 | -+3,64 % | 77,13 | 84,08 | 
Le 31 octobre 2024, nous célébrons le centenaire de la Journée mondiale de l’épargne. Proclamée à la suite du 1er Congrès international des Caisses d’épargne qui rassemblait 27 nations à Milan le 31 octobre 1924, cette journée mondiale avait pour objectifs premiers de favoriser la collaboration entre les établissements financiers et de promouvoir les vertus et les bienfaits de l’épargne.
La France, un pays d’épargnants
La France est un pays d’épargnants. 70 % des Français déclarent épargner au moins une fois dans l’année (Enquête 2022 AG2R LA MONDIALE/Amphitéa/Cercle de l’Épargne « Les Français, l’épargne et la retraite »). 82,2 % des Français ont un Livret A (Observatoire de l’épargne rapport annuel 2024) et 41 % des ménages ont un contrat d’assurance vie. Le taux d’épargne est, en France, de 17,9 % du revenu disponible au 2e trimestre 2024 (INSEE), le deuxième le plus élevé de l’Union européenne après celui de l’Allemagne.
L’abondance de l’épargne est un atout pour la France. Elle finance les dépenses publiques et l’investissement des entreprises. Le Livret A contribue à la construction des logements sociaux et aux investissements des collectivités locales. L’assurance vie et le Plan d’Épargne Retraite sont des vecteurs clefs du financement de l’État et des entreprises. L’épargne d’aujourd’hui, c’est l’investissement de demain, l’emploi et la croissance d’après-demain. La tentation est grande d’augmenter les prélèvements sur l’épargne celle-ci étant, à tort, considérée comme de l’argent qui dort. Or, il ne dort pas loin de là !
L’épargne : une tradition française
Pourquoi les Français épargnent-ils ? ils le font à la fois par précaution, pour préparer l’avenir et par habitude. Il est fréquemment répété que les racines paysannes expliqueraient la propension à l’épargne. Les paysans étaient contraints de mettre de l’argent et des semences de côté durant la belle saison, mais ces racines sont de plus en plus lointaines…
L’épargne repose sur des traditions familiales profondément ancrées. Les parents ou les grands parents ouvrent un Livret A à leurs enfants ou petits-enfants dès leur naissance et y versent leurs étrennes.
La France est un des rares pays à pratiquer, avec un zèle tout particulier, l’épargne réglementée, une épargne dont les modalités de fonctionnement et de rémunération sont fixées par l’État. Il y a plus de 200 ans, le Livret A a été créé à des fins pédagogiques afin d’inciter les Français à tenir une comptabilité et à mettre de l’argent de côté. Il l’a été également pour financer l’État après les guerres napoléoniennes qui avaient gravement déséquilibré les comptes publics. L’épargne est en France, plus qu’ailleurs, associée aux politiques publiques. L’assurance vie, s’est développée durant la Restauration en lien avec les besoins de l’État.
Quand la peur des lendemains alimente l’effort d’épargne
L’État providence est particulièrement développé, les dépenses sociales représentant plus d’un tiers du PIB ; or cela n’empêche pas les Français d’épargner massivement par crainte d’être confrontés à un problème de revenus. Les Français sont naturellement inquiets. 71 % des actifs déclarent ainsi que leur futures pensions seront insuffisantes pour vivre correctement à la retraite (enquête 2024 Amphitéa/Cercle de l’Épargne). Plus de la moitié d’entre eux épargnent en vue de leur retraite (58 % dans l’enquête précitée).
Depuis 2019, le taux d’épargne des ménages s’est accru de plus de trois points. La succession des crises (Covid, guerre en Ukraine, vague inflationniste) a amené les Français à épargner davantage. De manière contre-intuitive, quand les prix augmentent, malgré la baisse de leur pouvoir d’achat, ils mettent plus d’argent de côté. Par crainte de ne pas pouvoir faire face aux dépenses de demain et d’après-demain, ils économisent aujourd’hui. Cela vaut également quand les impôts sont orientés à la hausse.
À la différence des États-Unis, les ménages, en France, n’ont pas puisé dans leur cagnotte covid. Ils l’ont même renforcée depuis 2021. Si des facteurs conjoncturels expliquent ce comportement, le vieillissement démographique joue également un rôle indéniable.
Les Français, des épargnants avisés
Les épargnants français sont souvent décriés pour leur refus de la prise de risques. Ils sont souvent considérés comme des rentiers. Fréquemment, ils sont accusés de mal gérer leur argent et de ne pas disposer de connaissances financières. Or, ils sont plus aguerris qu’il n’y paraît et ne diffèrent guère des ressortissants des autres pays de la zone euro. Les Français veulent une épargne sûre, liquide et, autant que possible, bien rémunérée. Ils adaptent leurs placements pour concilier au mieux ces différents objectifs.
Dans les années 1980, ils avaient massivement investi dans les SICAV monétaires avant de privilégier les fonds euros de l’assurance vie dans les années 1990/2000. En 2022 et 2023, ils ont opté pour les livrets réglementés et les dépôts à terme qui offraient un bon rendement. Avec la baisse des taux courts en cours, ils changeront sans nul doute leurs préférences.
Les épargnants français auraient comme principal défaut de ne pas prendre de risques et de ne pas investir suffisamment dans l’économie réelle ; mais à qui la faute ? Les gouvernements successifs ont créé de nombreux de produits d’épargne réglementée : Livret A, LDDS, LEP, Livret Jeune, etc. dotés d’avantages fiscaux. La France aide toutes les catégories de placements, du court au long terme.
Des changements de comportement
Malgré l’appétence des Français pour les produits de taux, depuis plusieurs années, ils sont de plus en plus nombreux à opter pour les placements « actions ». Le succès des contrats multisupports d’assurance vie, la progression du nombre de PEA (près de 5,3 millions de détenteurs en juin 2024 selon la Banque de France, soit 1,2 million de plus qu’en juin 2017) et le bon démarrage du Plan d’Épargne Retraite sont autant de signes encourageants.
Le PER est, en 2024, le troisième produit préféré des Français après l’assurance vie qui a retrouvé, cette année, la tête du classement et le Livret A (Enquête 2024 Amphitéa/Cercle de l’Épargne). Il se hisse sur le podium 5 ans après le début de sa commercialisation. Il répond aux besoins et aux attentes des ménages français inquiets pour leur niveau de vie à la retraite. En constante progression depuis sa création, il comptait plus de 10 millions de titulaires et un encours avoisinant les 110 milliards d’euros à la fin mars 2024 (source : Direction général du Trésor). Le PER tire son succès de sa grande souplesse. La faculté de choisir entre une sortie en rente ou en capital, l’accès à une gestion profilée (prenant en compte l’âge du titulaire et son appétence aux risques) ainsi que le régime de déduction fiscal du PER ont ainsi séduit un actif sur quatre.
La stabilité avant tout
L’assurance vie, premier placement financier des ménages en volume, avec 1 970 milliards d’euros d’encours à la fin août. Elle est le principal vecteur de l’épargne longue en France. L’amélioration du rendement des fonds euros depuis 2022 et la bonne tenue des unités de compte qui représentent près de 40 % de la collecte lui permettent de maintenir sa place de choix.
La poursuite de la réorientation de l’épargne des ménages vers les placements longs afin de soutenir le financement des entreprise et de la transition écologique suppose une stabilité juridique et fiscale. À ce titre, l’alourdissement des impôts et taxes, par nature anxiogène, serait susceptible de contrarier cette réallocation. Aujourd’hui, la France ne manque pas d’épargne mais d’épargne longue.
Au troisième trimestre, le PIB de la Chine a progressé de 4,6 % sur un an, soit 0,1 point au-dessus de la prévision du consensus Bloomberg. Ce taux traduit néanmoins un ralentissement par rapport aux 4,7 % observés au deuxième trimestre. Avec une croissance du PIB de 4,8 % au cours des trois premiers trimestres de l’année, l’objectif des 5 % pour l’année reste réalisable, compte tenu des mesures de relance supplémentaires récemment annoncées.
Les ventes au détail en Chine ont augmenté de 3,2 % sur un an en septembre, dépassant les 2,5 % anticipés et les 2,1 % enregistrés en août. La production industrielle a progressé de 5,4 %, contre 4,5 % attendus. Le taux de chômage urbain a reculé de 0,2 point en septembre, pour atteindre 5,1 % de la population active.
Accélération de la baisse des taux par la BCE
Depuis le siège de la Banque de Slovénie, la Banque Centrale Européenne a annoncé, le jeudi 17 octobre, la troisième baisse de 25 points de base de ses taux directeurs après celles de juin et septembre derniers. Le taux de dépôt s’établit désormais à 3,25 %, celui de la facilité de refinancement à 3,4 %, et celui de la facilité de prêt marginal à 3,65 %. C’est la première fois depuis 2014 que l’institution de Francfort réduit ses taux lors de deux réunions consécutives. Initialement, cette baisse était prévue pour décembre, mais trois facteurs ont poussé la BCE à accélérer son programme de diminution des taux :
Actions en hausse et record pour l’or
Les indices boursiers européens ont bien réagi à la décision de la BCE de baisser ses taux. Le CAC 40, malgré un léger retard par rapport à d’autres grands indices, a gagné près de 0,5 % sur la semaine, soutenu en partie par le secteur du luxe, qui bénéficie de l’amélioration des perspectives économiques en Chine. Le CAC 40 a terminé la semaine à 7 617,10 points. Les taux des obligations souveraines ont baissé, notamment celui de l’OAT française à 10 ans, qui est repassé sous les 3 %. L’euro s’est déprécié face au dollar, enregistrant une baisse de 1,1 % sur la semaine en raison de la diminution des taux directeurs de la BCE.
Aux États-Unis, les marchés ont été volatils. Le S&P 500 a connu une légère hausse sur la semaine, tandis que le Nasdaq a reculé légèrement. Le secteur technologique montre des signes de ralentissement, notamment en raison des valorisations élevées, bien que certaines entreprises, comme Nvidia, continuent de bénéficier de la forte demande en semi-conducteurs.
Le cours du pétrole a fortement chuté cette semaine (-7 %), en raison de l’absence de menaces immédiates sur les installations pétrolières iraniennes, malgré les tensions géopolitiques.
Vendredi 18 octobre, l’or a atteint un nouveau record, dépassant les 2 710 dollars l’once. Cette hausse a été alimentée par la baisse des taux directeurs de la BCE, qui a incité les investisseurs à se tourner vers le métal précieux au détriment des obligations. Par ailleurs, l’or continue d’être soutenu par les achats des banques centrales des pays émergents ainsi que par les investisseurs chinois, qui se détournent de l’immobilier.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats  18 oct. 2024  | Évolution sur la semaine  | Résultats 29 déc. 2023  | Résultats 30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 613,05 | +0,15 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 43 275,91 | +1,05 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 864,67 | +0,20 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 18 489,55 | -0,28 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 19 658,01 | +0,80 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 358,25 | +1,27 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 986,27 | -0,38 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 38 981,75 | -1,41 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 3 261,56 | -1,59% | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +2,898 % | -0,141 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,183 % | -0,081 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +4,076 % | -0,001 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,0856 | -1,09 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 717,35 | +3,71 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 72,91 | -7,92% | 77,13 | 84,08 | 
Source : Cercle de l’Épargne
La Commission des finances dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances pour 2025 a adopté un amendement qui remet en cause le régime fiscal de l’assurance vie en matière de succession. L’assurance vie dont l’encours dépasse 1900 milliards d’euros est après le Livret A le produit de placement le plus diffusé au sein de la population française. Plus de 42 % des ménages ont un contrat d’assurance vie.
L’amendement de député des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Paul Mattei membre du groupe Les Démocrates prévoit «d’aligner la fiscalité de la transmission des contrats d’assurance vie après abattement sur le modèle des droits de succession en ligne directe.
Pour les versements effectués avant 70 ans, un abattement de 152 500 euros s’applique à chacun des bénéficiaires désignés du contrat. En dessous de ce montant, aucun droit n’est à acquitter. Au-delà de ce montant, elles sont taxées à 20 % dans la limite d’un plafond fixé à 700 000 euros. Au-delà, elles sont taxées à 31,25 %. Quand les versements ont lieu après 70 ans, un abattement limité à 30 500 euros est partagé entre tous les bénéficiaires, avant de laisser la place aux droits de succession, dont le barème varie selon le degré de parenté entre le défunt et le bénéficiaire.
L’amendement adopté prévoit que pour les versements effectués avant les 70 ans du défunt, les taux appliqués au titre des droits de succession seront les même que ceux en vigueur pour les successions en ligne directe. Le barème est plus progressif que l’actuel en vigueur pour l’assurance vie. Après application de l’abattement de 152 500 euros, l’éventuel solde serait taxé à 20 % jusqu’à 552 324 euros, puis à 30 % jusqu’à 902 838 euros, à 40 % jusqu’à 1 805 677 euros et à 45% au-delà de ce montant.
Le régime fiscal des successions dans le cadre de l’assurance vie a fait l’objet de plusieurs réformes depuis 1991 avec à chaque fois un alourdissement.
Avant 1991, les contrats d’assurance-vie étaient exonérés de tout impôt lors de la transmission aux bénéficiaires.
La loi de finances de 1991 a instauré une taxation partielle sur les primes versées après l’âge de 70 ans, rendant imposable une partie des primes dans le cadre des successions. Une franchise de 30 500 euros a été introduite, au-delà de laquelle les primes étaient soumises aux droits de succession ordinaires (barème progressif). En revanche, les produits (intérêts) générés par ces primes restaient exonérés. Avec la loi de finances rectificative de 1998, un dispositif de taxation spécifique a été introduit via l’article 990 I du Code général des impôts (CGI). Ce dispositif prévoyait une taxation distincte des droits de succession pour les primes versées avant 70 ans, au taux de
20 % au-delà d’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire, applicable à chaque contrat d’assurance-vie. En 2007, une modification importante a été introduite avec un nouveau seuil de taxation à 25% pour les par des sommes transmises excédant 902 838 euros par bénéficiaire, le taux de 20% s’appliquant pour les montants inférieurs. La loi de finances pour 2014 a durci à nouveau la fiscalité sur les contrats d’assurance-vie en augmentant le taux supérieur de 25 % à 31,25 % pour les montants transmis au-delà de 902 838 euros, toujours après application de l’abattement de 152 500 euros par bénéficiaire. Pour des raisons de non-rétroactivité fiscale, certains versements effectués avant 1998 pour des contrats datant d’avant le 20 novembre 1991 peuvent encore totalement exonérés de droits de succession.
Le régime fiscal dérogatoire de l’assurance est un élément de souplesse pour les successions qui sont, en France, plus taxées en moyenne que chez ses partenaires. L’assurance vie permet tout à la fois de s’affranchir dans certaines limites des règles successorales et de limiter les droits de succession. Le durcissement du régime nuirait au premier placement d’épargne de long terme en France. Il ne ferait qu’accentuer la propension des Français à opter pour des produits de taux réglementés qui bénéficient d’avantages fiscaux importants (exonération d’impôts et de prélèvements sociaux).
L’amendement adopté par la Commission des finances fera l’objet d’une discussion en séance publique à l’Assemblée nationale et sera le cas échéant examiné par le Sénat. In fine, compte tenu de la forte probabilité d’une adoption de la loi de finances par l’article 49-3 ce sera au gouvernement de décider s’il retient ou pas cette disposition.
Vendredi 18 octobre, l’or a battu un nouveau record à plus de 2 710 dollars l’once. Le cours du métal précieux a été, cette semaine, porté par la baisse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne. Les investisseurs ont privilégié le métal précieux en se détournant des obligations. Par ailleurs, l’or est toujours soutenu par les achats des banques centrales des pays émergents ainsi que par ceux des Chinois qui se détournent de l’immobilier.
Au cours de la semaine du 6 au 11 octobre 2024, les marchés actions mondiaux ont affiché des performances contrastées, influencées par des tensions géopolitiques et des incertitudes économiques.
Le CAC 40 a progressé de près de 0,6 %, clôturant la semaine autour de 7465 points. Ce mouvement positif a été soutenu par de bons résultats des entreprises françaises et la solidité des actions énergétiques européennes, profitant de la hausse des prix du pétrole due aux tensions au Moyen-Orient. La présentation du budget, incluant les augmentations d’impôts sur les entreprises, n’a pas eu d’effet notable.
Le DAX 40 allemand a gagné près de 1,3 %, malgré la révision à la baisse des prévisions de croissance économique en Allemagne.
Le FTSE 100 britannique a légèrement progressé, enregistrant une hausse d’environ 0,3 % sur la semaine. L’indice a bénéficié de son exposition aux entreprises du secteur énergétique, qui ont profité de la hausse des prix du pétrole. Toutefois, les inquiétudes persistantes concernant l’inflation et les attentes relatives aux taux d’intérêt ont limité les gains.
Le Nikkei japonais a légèrement reculé, les investisseurs réagissant à des données économiques mitigées au Japon et à l’inquiétude concernant l’environnement macroéconomique mondial. La faiblesse du yen et les tensions géopolitiques ont pesé sur le cours des valeurs mobilières.
Le Shanghai Composite a terminé la semaine en baisse après deux semaines de forte hausse. La crise immobilière persistante a affecté les cours des actions.
Aux États-Unis, le S&P 500 a progressé, soutenu par des données solides sur l’emploi, la baisse de l’inflation et la reprise continue du secteur technologique. Les indices américains continuent de battre des records.
Baisse confirmée de l’inflation aux États-Unis
L’inflation, un sujet clé de la campagne présidentielle, a été confirmée en baisse en septembre aux États-Unis. Cependant, cette baisse a été légèrement inférieure aux attentes, avec une inflation annuelle de 2,4 % contre 2,5 % en août, selon l’indice CPI publié jeudi par le Département du Travail. Sur un mois, les prix ont augmenté de 0,2 %, un rythme similaire à celui des deux mois précédents, légèrement supérieur aux prévisions.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats  11 oct. 2024  | Évolution  sur la semaine  | Résultats  29 déc. 2023  | Résultats  30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 577,89 | +0,54 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 42 863,86 | +1,25 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 815,03 | +1,10 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 18 342,94 | +1,288 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 19 355,73 | +1,23 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 253,65 | -0,28 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 954,94 | -2,25 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 39 605,80 | +2,73 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 3 301,93 | -1,04 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +3,039 % | +0,051 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,264 % | +0,054 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +4,077 % | +0,109 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,0942 | -1,15 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 657,63 | -0,41 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 78,92 | +1,06% | 77,13 | 84,08 | 
Guerres au Proche Orient et en Ukraine, tensions avec la Chine, retour du protectionnisme, autant de facteurs négatifs susceptibles de provoquer une baisse du cours des actions ; or tel n’est pas le cas. Depuis le début de l’année, de nombreux indices « actions » battent des records. Seul le CAC 40 en raison des incertitudes politiques françaises fait bande à part. A Wall Street, le S&P 500 a battu mercredi 9 octobre un nouveau record en séance à 5 792 points. L’indice Dow Jones a dépassé pour la première fois les 42.500 points. Toujours aux Etats-Unis, sur le marché où s’échange la dette émise par les entreprises les moins solides, celui de la dette « high yield » (à haut rendement), les primes de risques n’ont jamais été aussi réduites. Les investisseurs se soucient d’avantage de l’élection présidentielle du mois de novembre des évènements au Liban, en Israël ou en Iran. Malgré la menace d’une attaque des puits iraniens de pétrole par la chasse américaine, le cours du baril n’a que progressé ces derniers jours. Pour le moment, la guerre menée par Israël n’a pas de conséquences sur la croissance mondiale. Elle pourrait, en théorie, l’affecter à travers la perturbation de la chaîne d’approvisionnement ou l’augmentation des prix de l’énergie, certes, mais ce n’est pas le cas pour l’instant. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré sur France Info que la BCE regardait « avec attention » l’évolution des prix du pétrole, dans un contexte de vives tensions entre Israël et l’Iran, tout en précisant que si cette hausse « reste relativement limitée et temporaire, cela ne devrait pas avoir d’effets trop négatifs sur l’inflation et la croissance ». Les investisseurs sont plus sensibles aux données économiques. L’annonce du plan de relance de l’économie chinoise a été saluée positivement tout comme la trajectoire de l’inflation au sein des pays de l’OCDE. La publication des résultats de l’emploi aux Etats-Unis est jugée plus importante sur le plan économique que l’envoi de missiles par l’Iran sur Israël. Les investisseurs réagissent aux risques géopolitiques quand ils se matérialisent. Il peut y avoir des anticipations mais en la matière elles sont faibles surtout dans une période ou les incertitudes sont permanentes.
Avec l’annonce d’un possible report de l’indexation des pensions sur les prix de six mois, la question du niveau de vie des retraités revient au cœur du débat public. Pour certains observateurs, le niveau de vie des retraités serait supérieur à la moyenne nationale, justifiant ainsi un report de la revalorisation. Cependant, d’autres pointent du doigt les faibles pensions perçues par de nombreux retraités.
L’évaluation du niveau de vie des retraités est une question complexe et sujette à diverses interprétations. Les facteurs comme les charges familiales, la propriété d’une résidence principale et les revenus du patrimoine influencent fortement cette évaluation.
Selon l’INSEE, en 2021, le niveau de vie des retraités était supérieur de 5 % à celui de l’ensemble de la population lorsqu’on prend en compte les loyers imputés et les intérêts d’emprunt nets. Si ces deux éléments sont exclus, les retraités se situent légèrement en dessous de la moyenne, avec 1,3 point de moins, alors que les actifs se trouvent 9,5 points au-dessus. En ne considérant que les revenus, l’écart est plus marqué : les retraités sont 21,7 points en dessous de la moyenne nationale, contre 12,5 points au-dessus pour les actifs.
Entre 1970 et le milieu des années 1990, le niveau de vie des retraités a progressé de 30 points. Cette hausse s’explique par l’augmentation continue des pensions brutes en euros constants, notamment grâce à l’effet noria (le renouvellement progressif de la population des retraités). Cependant, entre 2017 et 2021, les pensions ont évolué plus lentement que l’inflation, en raison des mesures de désindexation.
Selon les projections du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) pour 2024, le niveau de vie relatif des retraités devrait connaître une baisse au cours des prochaines décennies. Cette baisse s’explique par les réformes adoptées depuis 1993. Entre 2021 et 2040, le niveau de vie des retraités devrait passer de 98,7 % à 90 % de celui de l’ensemble de la population, pour atteindre 83 % en 2070.
Le rapport du COR de 2024 indique également que les retraités ont subi, au cours des vingt-cinq dernières années, une érosion de leur pouvoir d’achat, variable selon les générations et proportionnelle à la taille de leur pension. Par exemple, un cadre né en 1937 a vu son pouvoir d’achat diminuer de plus de 10 % entre son départ à la retraite et 2024. Pour un cadre né en 1952, cette baisse est proche de 8 %, principalement en raison des règles d’indexation des pensions.
La pension médiane en France est inférieure à 1 300 euros par mois, tandis que la moyenne nationale se situe à 1 531 euros (1 178 euros pour les femmes et 1 951 euros pour les hommes). Plus de 60 % des retraités perçoivent une pension inférieure à 1 600 euros par mois. Par ailleurs, 760 000 personnes bénéficient du minimum vieillesse, ce qui signifie que leurs revenus ne dépassent pas 11 533 euros par an, soit 961,08 euros par mois.
Le débat autour du niveau de vie des retraités en 2024 met en lumière les disparités importantes au sein de cette population. Alors que certains retraités bénéficient d’un niveau de vie supérieur à la moyenne, d’autres doivent composer avec de faibles pensions. Les projections montrent une tendance à la baisse du niveau de vie des retraités, renforçant la nécessité d’un débat sur l’indexation des pensions et la prise en compte de l’inflation.
Un mois de septembre faste sauf pour la France
La place de Shanghai a connu un rebond impressionnant en septembre, l’indice Shanghai Composite progressant de 17 % sur le mois. Ce rebond s’explique par l’annonce du plan de relance économique du gouvernement chinois.
Le CAC 40 est à la traîne par rapport aux autres grands indices. En septembre, il n’a progressé que de 0,78 %, contre +2,95 % pour le DAX allemand. Sur un an, l’écart est significatif de part et d’autre du Rhin, avec respectivement un gain de 7,32 % et 26,33 %. L’indice parisien souffre toujours des incertitudes politiques en France. De son côté, l’Eurostoxx a augmenté de 2,10 % en septembre et de plus de 22 % sur un an. Les indices américains ont enregistré de fortes progressions en septembre et sur l’année écoulée, toujours portés par l’engouement pour l’intelligence artificielle. Les investisseurs ont également anticipé une baisse des taux d’intérêt. Le Nasdaq a gagné plus de 6 % en septembre et plus de 36 % sur un an. Le S&P 500 a progressé de plus de 4 % en septembre et de 34 % sur un an.
Les taux des obligations souveraines ont légèrement baissé en raison de la diminution des taux directeurs des banques centrales. L’écart entre l’obligation à 10 ans de la France et son équivalent allemand atteint désormais 0,8 point, contre 0,6 point avant la crise politique. Le taux français est passé, au cours du mois de septembre, au-dessus de celui de l’Espagne, une première depuis 2006.
Le mois de septembre a été marqué par la hausse de l’or et la baisse du pétrole. L’or a battu de nouveaux records, l’once s’échangeant à plus de 2 600 dollars, en raison de la baisse des taux d’intérêt et des achats massifs des banques centrales des pays émergents. Le baril de pétrole a perdu plus de 8 % en septembre et près de 25 % sur un an. Cette baisse du cours du pétrole contribue à la désinflation en Europe.
Un début octobre géopolitique
Sur la première semaine d’octobre, la bourse chinoise poursuit sa remontada avec une progression de plus de 16 % toujours en lien avec l’annonce par les autorités du plan de relance.
Depuis le mois d’août, la capacité à précipiter les marchés d’actions mondiaux dans la tourmente n’est plus à démontrer. Surtout lorsque les chiffres, à première vue plutôt dégradés, s’ajoutent à la crainte d’une divergence de politique monétaire entre deux grandes puissances, en l’occurrence les Etats-Unis et le Japon, et au débouclement précipité des positions de carry trade. Ce vendredi, le rapport a rassuré. Après sa publication, les investisseurs ont acquis la quasi-certitude que les Etats-Unis s’engagent sur la voie d’un atterrissage en douceur de l’économie (« soft landing »), c’est-à-dire sans récession.
En septembre, l’économie américaine a créé selon le rapport officiel sur l’emploi du Bureau of Labor Statistics (BLS), 254 000 emplois, soit 104 000 de plus que prévu et 95 000 de plus qu’en août. Le chiffre, le plus élevé depuis six mois, s’est accompagné d’une baisse du taux de chômage à 4,1 % de la population active, le taux le plus bas depuis trois mois. Les salaires sont toujours orientés à la hausse. Le salaire horaire moyen a progressé de 0,4 % sur un mois – à 35,36 dollars – et de 4 % sur un an, contre 3,9 % en août et 3,8 % anticipé par le marché. La menace de la récession s’éloigne. L’atterrissage de l’économie américaine s’effectue en douceurs. A la lecture de ces chiffres, la Réserve fédérale américaine ne devrait pas abaisser ses taux de 50 points de base en novembre. Ce scénario n’est plus crédité que d’une probabilité de 12 % selon l’outil FedWatch de CME Group fondé sur les futures Fed funds, contre 88 % pour celui d’une baisse plus modérée de 25 points de base.
L’escalade des hostilités entre Israël et l’Iran fait craindre aux investisseurs un conflit généralisé pouvant entraîner d’autres pays, dont les Etats-Unis. En cas d’attaque des infrastructures pétrolières iraniennes, l’Europe serait la première concernée par la hausse des cours en raison de sa dépendance énergétique. Selon les analystes de Citigroup, une attaque majeure priverait le marché de quelque 1,5 million de barils par jour. Les investisseurs espèrent néanmoins que les Israéliens ne passeront pas à l’action sous la pression des Américains favorables à des prix stables sur le marché du pétrole. A la veille du week-end, le Brent de mer du Nord, référence européenne, se rapproche des 79 dollars, en hausse de 8,5 % sur la semaine.
Dans ce contexte tourmenté, les indices européens ont abandonné du terrain. Le CAC 40 reculé de plus de 3 % et le Dax allemand de 1,74 %. Les indices américains ont également baissé mais de manière modérée.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats 4 oct. 2024  | Évolution  sur la semaine  | Résultats  29 déc. 2023  | Résultats  30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 541,36 | -3,16 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 42 352,75 | -01,19 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 751,01 | +0,01 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 18 137,85 | -0,28 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 19 120,38 | -1,74 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 280,63 | -0,48 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 954,94 | -2,25 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 38 635,62 | +1,79 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 3 336,50 | +16,53 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +2,988 % | +0,068 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,210 % | +0,073 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +3,968 % | +0,212 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,0956 | -0,91 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 651,19 | -0,41 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 78,63 | +8,38 % | 77,13 | 84,08 | 
Source : Cercle de l’Épargne
Selon l’Association Française de Gestion, l’encours de l’épargne salariale (Plans d’Épargne Entreprise, plans d’épargne retraite) a atteint, fin juin 2024, 198 milliards d’euros, en hausse de 10,3 % sur un an. Les versements ont totalisé 15,2 milliards d’euros sur un an (+800 millions d’euros par rapport à juin 2023). La collecte nette s’élève à 4,7 milliards d’euros, en baisse de 10,5 % sur douze mois.
L’épargne retraite collective d’entreprise (PERCO et PER Collectifs) a enregistré une croissance de 16 % sur un an, atteignant 32,5 milliards d’euros, et bénéficie à 4,2 millions de personnes (+6,9 % sur un an). Près de 40 % de l’épargne retraite collective d’entreprise est placée en gestion pilotée.
Selon l’Association Française de Gestion, les encours d’investissement responsable (IR) ont atteint 2 531 milliards d’euros en 2023, enregistrant une progression de +5,8 % par rapport à 2022 à périmètre constant. Cette évolution, bien que légèrement inférieure aux 7 % de croissance observés en 2022, souligne l’importance croissante des investissements durables en France.
Les investissements responsables représentent désormais 59 % des encours totaux des actifs sous gestion, contre 53 % en 2022, un chiffre en forte augmentation qui reflète l’intérêt croissant pour les fonds ISR (Investissement Socialement Responsable).
Sur ces 2 531 milliards d’euros d’encours :
Les fonds labellisés ISR : une part importante des encours IR
Les fonds labellisés représentent 805 milliards d’euros d’encours, dont 77 % sont labellisés Investissement Socialement Responsable. Cette distinction montre l’engagement des acteurs financiers à proposer des solutions d’investissement conformes aux critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance).
Les obligations vertes et durables en forte croissance
L’encours des obligations vertes, durables, sociales et de transition a atteint 150 milliards d’euros en 2023, en hausse de +11 %, dont 67 % sous forme de « Green bonds ». Cette croissance est une réponse aux enjeux environnementaux et à la demande croissante des investisseurs pour des actifs alignés avec des objectifs de durabilité.
Les fonds à impact, préférés par les investisseurs institutionnels
Les fonds à impact ont vu leur encours croître de +11 %, atteignant 79 milliards d’euros en 2023. Ces fonds sont particulièrement appréciés par les investisseurs institutionnels, qui représentent 72 % des encours.
Les indicateurs ESG : une adoption croissante
Aujourd’hui, 67 % des sociétés de gestion utilisent des indicateurs climatiques dans leurs stratégies d’investissement. De plus, 83 % des gestionnaires intègrent désormais des critères environnementaux dans leur politique de vote. Cela montre une intégration plus systématique des critères ESG dans la gouvernance des entreprises.
Politique d’investissement et énergies fossiles
Enfin, 82 % des sociétés de gestion ont adopté une politique d’investissement sur le charbon pour l’ensemble de leurs actifs sous gestion, limitant leur exposition à seulement 0,7 % des encours. Par ailleurs, 60 % des sociétés ont mis en place des politiques concernant les énergies fossiles non conventionnelles, et 42 % sur les énergies fossiles conventionnelles (hors charbon). L’exposition au pétrole et au gaz reste limitée à 2,5 % de l’ensemble des encours gérés.
La France est championne des produits d’épargne administrés. Après le Livret A, le LDDS, le LEP, le Livret Jeune, le PEL et le CEL, le nouveau Premier ministre a décidé de créer un Livret Industrie destiné à faciliter le financement de ce secteur. Devant les députés, Michel Barnier a indiqué que « le gouvernement encouragera une meilleure mobilisation de l’épargne des Français pour soutenir cette dynamique industrielle, par exemple à travers un nouveau livret d’épargne dédié à l’industrie ».
Actuellement, le Livret A sert notamment à financer le logement social et le renouvellement urbain, tandis que le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) est principalement dédié au financement des PME engagées dans la transition écologique et l’économie sociale et solidaire. Ces fonds permettent également aux banques d’octroyer des prêts de développement durable à des taux attractifs, destinés à financer des travaux de rénovation énergétique des logements collectifs ou individuels.
Depuis plus d’un an, des parlementaires tentent d’orienter une partie de l’épargne du Livret A vers l’industrie de la défense. À deux reprises, le Conseil constitutionnel a abrogé cette disposition, la dernière fois lors de l’examen de la loi de finances pour 2024. Le Conseil avait jugé cette mesure comme étant un cavalier budgétaire. Des sénateurs ont ensuite réintroduit la proposition sous forme de loi, qui a été approuvée au Sénat en mars, mais qui n’a pas été examinée à l’Assemblée nationale avant la dissolution.
Dans le cadre de la loi Industrie verte, le précédent gouvernement avait également décidé de créer un Plan d’Épargne Avenir Climat (PEAC), un produit d’épargne dédié aux jeunes, visant à contribuer au financement de la transition écologique. Bien que ce produit soit théoriquement accessible depuis le 1er juillet, aucun établissement financier ne le propose encore.
Le Premier ministre n’a pas encore défini les contours précis du futur Livret Industrie. Son succès dépendra de plusieurs facteurs : son régime fiscal, la sécurisation des fonds, son plafond et son rendement.
L’investissement responsable (IR) en France : évolution en 2023 et perspectives
Selon l’Association Française de Gestion, les encours d’investissement responsable (IR) ont atteint 2 531 milliards d’euros en 2023, enregistrant une progression de +5,8 % par rapport à 2022 à périmètre constant. Cette évolution, bien que légèrement inférieure aux 7 % de croissance observés en 2022, souligne l’importance croissante des investissements durables en France.
Les investissements responsables représentent désormais 59 % des encours totaux des actifs sous gestion, contre 53 % en 2022, un chiffre en forte augmentation qui reflète l’intérêt croissant pour les fonds ISR (Investissement Socialement Responsable).
Sur ces 2 531 milliards d’euros d’encours :
Les fonds labellisés ISR représentent 805 milliards d’euros d’encours, dont 77 % sont labellisés Investissement Socialement Responsable. Cette distinction montre l’engagement des acteurs financiers à proposer des solutions d’investissement conformes aux critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance).
L’encours des obligations vertes, durables, sociales et de transition a atteint 150 milliards d’euros en 2023, en hausse de +11 %, dont 67 % sous forme de « Green bonds ». Cette croissance est une réponse aux enjeux environnementaux et à la demande croissante des investisseurs pour des actifs alignés avec des objectifs de durabilité.
Les fonds à impact ont vu leur encours croître de +11 %, atteignant 79 milliards d’euros en 2023. Ces fonds sont particulièrement appréciés par les investisseurs institutionnels, qui représentent 72 % des encours.
Aujourd’hui, 67 % des sociétés de gestion utilisent des indicateurs climatiques dans leurs stratégies d’investissement. De plus, 83 % des gestionnaires intègrent désormais des critères environnementaux dans leur politique de vote. Cela montre une intégration plus systématique des critères ESG dans la gouvernance des entreprises.
Enfin, 82 % des sociétés de gestion ont adopté une politique d’investissement sur le charbon pour l’ensemble de leurs actifs sous gestion, limitant leur exposition à seulement 0,7 % des encours. Par ailleurs, 60 % des sociétés ont mis en place des politiques concernant les énergies fossiles non conventionnelles, et 42 % sur les énergies fossiles conventionnelles (hors charbon). L’exposition au pétrole et au gaz reste limitée à 2,5 % de l’ensemble des encours gérés.
La France est championne des produits d’épargne administrés. Après le Livret A, le LDDS, le LEP, le Livret Jeune, le PEL, et le CEL, le nouveau Premier ministre a décidé de créer un Livret Industrie destiné à faciliter le financement de ce secteur. Devant les députés, Michel Barnier a indiqué que « le gouvernement encouragera une meilleure mobilisation de l’épargne des Français pour soutenir cette dynamique industrielle, par exemple à travers un nouveau livret d’épargne dédié à l’industrie. »
Actuellement, le Livret A sert notamment à financer le logement social et le renouvellement urbain, tandis que le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) est principalement dédié au financement des PME engagées dans la transition écologique. Ces fonds permettent également aux banques d’octroyer des prêts de développement durable à des taux attractifs, destinés à financer des travaux de rénovation énergétique des logements collectifs ou individuels.
Depuis plus d’un an, des parlementaires tentent d’orienter une partie de l’épargne du Livret A vers l’industrie de la défense. À deux reprises, le Conseil constitutionnel a abrogé cette disposition, la dernière fois lors de l’examen de la loi de finances pour 2024. Le Conseil avait jugé cette mesure comme étant un cavalier budgétaire. Des sénateurs ont ensuite réintroduit la proposition sous forme de loi, qui a été approuvée au Sénat en mars, mais n’a pas été examinée à l’Assemblée nationale avant la dissolution.
Dans le cadre de la loi Industrie verte, le précédent gouvernement avait également décidé de créer un Plan d’Épargne Avenir Climat (PEAC), un produit d’épargne dédié aux jeunes, visant à contribuer au financement de la transition écologique. Bien que ce produit soit théoriquement accessible depuis le 1er juillet, aucun établissement financier ne le propose encore.
Le Premier ministre n’a pas encore défini les contours précis du futur Livret Industrie. Son succès dépendra de plusieurs facteurs : son régime fiscal, la sécurisation des fonds, son plafond et son rendement.
Initialement prévue pour le 1er janvier 2025, la revalorisation des retraites de base a été repoussée. Le nouveau gouvernement a décidé de reporter cette revalorisation au 1er juillet 2025, modifiant ainsi le calendrier habituel. À ce jour, le taux de revalorisation n’a pas encore été fixé, mais il pourrait être égal ou inférieur au taux d’inflation prévu pour 2025, estimé à 1,8 % selon les dernières tendances de l’évolution des prix.
Ce report devrait permettre aux régimes de retraite de réaliser une économie de 3 milliards d’euros en 2025. Cette technique, déjà utilisée à plusieurs reprises dans le passé, permet d’éviter l’annonce d’un gel des retraites, une mesure souvent mal perçue par les retraités, tout en ayant des effets similaires.
En comparaison, au 1er janvier 2024, les retraites de base avaient été revalorisées de 5,3 %, ce qui avait engendré un coût d’environ 14 milliards d’euros pour les finances publiques.
En août 2024, la rémunération moyenne des encours de dépôts bancaires augmente, selon la Banque de France, par rapport à août 2023, de 12 pb pour les ménages et de 51 pb pour les entreprises.
Par rapport à juillet, la rémunération pour les ménages diminue de 1,90 % à 1,86 % et celle des Sociétés non financières (SNF) augmente légèrement de 1,96 % à 1,98 %. En effet, la rémunération de chacun des supports baisse ou est stable, à l’exception notable de celle des comptes à terme à plus de 2 ans.
Le taux de rémunération des livrets bancaires ordinaires était en août de 0,94 % contre 0,93 % en juillet.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
| Encours (Md€) | Taux de rémunération | ||||
| août- 2024 (p) | août- 2023 | juin- 2024 | juil- 2024 (r) | août- 2024 (p) | |
| Dépôts bancaires (b) | 3 129 | 1,62 | 1,88 | 1,89 | 1,87 | 
| dont Ménages | 1 889 | 1,74 | 1,90 | 1,90 | 1,86 | 
| – dépôts à vue | 557 | 0,06 | 0,07 | 0,07 | 0,07 | 
| – comptes à terme <= 2 ans (c) | 89 | 3,18 | 3,60 | 3,54 | 3,52 | 
| – comptes à terme > 2 ans (c) | 96 | 1,53 | 2,28 | 2,31 | 2,36 | 
| – livrets à taux réglementés (d) | 696 | 3,22 | 3,17 | 3,17 | 3,06 | 
| dont : livret A | 393 | 3,00 | 3,00 | 3,00 | 3,00 | 
| – livrets ordinaires | 223 | 0,73 | 0,94 | 0,93 | 0,94 | 
| – plan d’épargne-logement | 228 | 2,60 | 2,62 | 2,62 | 2,62 | 
| dont SNF | 857 | 1,47 | 1,96 | 1,96 | 1,98 | 
| – dépôts à vue | 523 | 0,55 | 0,75 | 0,75 | 0,76 | 
| – comptes à terme <= 2 ans (c) | 264 | 3,27 | 3,92 | 3,95 | 3,93 | 
| – comptes à terme > 2 ans (c) | 70 | 2,88 | 3,64 | 3,64 | 3,67 | 
| Pour mémoire : | |||||
| Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 4,25 | 4,25 | 4,25 | 4,25 | |
| Euribor 3 mois (e) | 3,78 | 3,72 | 3,69 | 3,55 | |
| Rendement du TEC 2 ans (e), (f) | 3,17 | 3,11 | 2,97 | 2,62 | |
| Rendement du TEC 5 ans (e), (f) | 2,92 | 2,96 | 2,89 | 2,63 | |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Outre les dépôts des ménages et des SNF, le taux de rémunération global intègre la rémunération des dépôts des autres secteurs détenteurs de monnaie (APU hors administration centrale, sociétés d’assurance, OPC non monétaires, entreprises d’investissement et organismes de titrisation)
c. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
d. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
e. Moyenne mensuelle.
f. Taux de l’Échéance Constante 2 ans et 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
r. Données révisées.
p. Données provisoires.
La place de Shanghai a connu un rebond impressionnant en septembre, l’indice Shanghai Composite progressant de de 17 % sur le mois. Ce rebond s’explique par l’annonce du plan de relance de l’économie du gouvernement chinois.
Le CAC 40 est devancé par les autres grands indices. Au mois de septembre, il n’a progressé que de 0,78 % contre +2,95 % pour le Daxx allemand. Sur un an, l’écart est important du par et d’autre du Rhin avec respectivement un gain de 7,32 et 26,33 %. L’indice parisien souffre toujours des incertitudes politiques en France. De son côté, l’eurostoxx a augmenté de 2,10 % en septembre et de plus de 22 % en un an. Les indices américains ont enregistré de fortes progressions au mois d’octobre et sur l’année écoulée toujours en lien avec l’engouement pour l’intelligence artificielle. Les investisseurs ont également anticipé la baisse des taux d’intérêt. Le Nasdaq a gagné plus de 6 % en septembre et plus de 36 % en un an. Le S&P 500 a progressé de plus de 4 % en septembre et de 34 % en un an.
Les taux des obligations souveraines avec la diminution de ceux des banques centrales ont légèrement baissé. L’écart entre l’obligation 10 ans de la France avec celle équivalent de l’Allemagne atteint désormais 0,8 point, contre 0,6 point avant la crise politique. Le taux français est passé au cours du mois de septembre au-dessus de celui de l’Espagne, une première depuis 2006.
Le mois d’octobre a été marquée par la hausse de l’or et la baisse du pétrole. L’or a battu de nouveaux records, l’once s’échangeant à plus de 2600 dollars, en raison de la baisse des taux d’intérêt et des achats des banques centrales des pays émergents. Le baril de pétrole a perdu en septembre plus de 8 % et près de 25 % en un an. Cette baisse du cours du pétrole concourt à la désinflation en Europe.


Les places financières ont été à la fête cette semaine. La baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale la semaine dernière, l’annonce du plan de relance en Chine, ainsi que la confirmation de la désinflation, ont dopé les actions. Les chiffres encourageants de l’inflation aux États-Unis sont venus s’ajouter à ceux publiés en France et en Espagne. Aux États-Unis, l’indice PCE (Personal Consumption Expenditures) des dépenses de consommation personnelle a augmenté de 2,2 % sur un an en août, en baisse de trois dixièmes par rapport au mois de juillet, alors que le consensus Bloomberg ne prévoyait qu’un recul de deux dixièmes. En excluant les coûts de l’alimentation et de l’énergie, l’inflation passe de 2,6 % à 2,7 %. Le CAC 40 a gagné près de 4 % sur la semaine, tout comme le DAX allemand. Il s’agit du meilleur résultat hebdomadaire du CAC depuis près d’un an. Les indices américains ont progressé moins rapidement que ceux du Vieux Continent, contrairement aux semaines précédentes.
En France, l’indice des prix à la consommation est passé sous la barre des 2 % pour la première fois depuis plus de trois ans. Sur un an, en septembre, l’inflation harmonisée aux normes européennes est de 1,5 %, contre 2,2 % le mois dernier et 1,9 % attendu, principalement en raison de la baisse des coûts de l’énergie. L’inflation espagnole suit une trajectoire similaire, reculant à 1,7 % sur un an, après 2,4 % précédemment. La BCE a souligné qu’un léger rebond de l’inflation était attendu en fin d’année, ce qui ne permettra pas d’atteindre l’objectif de 2 % en 2024.
La Banque centrale européenne a toutefois averti que la hausse des prix en zone euro reprendrait probablement cette année et que le retour à l’objectif de 2 % ne serait probablement pas atteint avant la fin 2025. La contraction de l’activité économique dans le secteur privé a relancé les pronostics d’une accélération du processus de baisse des taux directeurs en Europe. L’indice PMI global pour la zone euro est tombé à 48,9 points en septembre, contre 51 points le mois précédent. En passant sous le seuil des 50 points, cet indicateur signale une entrée potentielle de la zone euro en récession. À 48,9 points, l’indice atteint son plus bas niveau depuis janvier, malgré l’amorce de la baisse des taux directeurs. Cette situation laisse entrevoir une croissance très faible pour la fin de l’année, d’autant que l’indice recule aussi bien dans l’industrie que dans les services. La France, qui avait bénéficié d’un rebond économique durant l’été grâce aux Jeux Olympiques, enregistre un recul brutal. L’indice PMI des services est passé de 55 à 48,3 points entre août et septembre. En Allemagne, aucune amélioration n’est prévue. L’indice PMI de l’industrie y a atteint 40,3 points en septembre, son plus bas niveau depuis un an.
Les bourses asiatiques ont salué le plan de relance chinois en affichant des hausses significatives. L’indice Shanghai Composite a progressé de plus de 12 % sur la semaine, tandis que le Nikkei japonais a gagné plus de 4 %. Le plan de relance en Chine vise à endiguer le ralentissement de l’économie. Sans intervention publique, le taux de croissance aurait pu se rapprocher des 4 %, un niveau jugé inacceptable par les autorités chinoises.
Le taux d’intérêt de l’OAT à 10 ans est désormais supérieur à celui de l’obligation espagnole équivalente, atteignant respectivement 2,978 % et 2,962 % le vendredi 27 septembre. C’est une première depuis novembre 2006. La France est ainsi perçue comme un émetteur plus risqué que l’Espagne. Cette dernière bénéficie d’une croissance presque trois fois supérieure à celle de la France et parvient à réduire son endettement public, tandis que celui de la France atteint des niveaux records. En 2025, l’État français pourrait devoir emprunter jusqu’à 300 milliards d’euros sur les marchés, un niveau sans précédent qui commence à inquiéter les investisseurs. Ces derniers craignent un blocage budgétaire, renforçant leur scepticisme quant à la capacité du pays à assainir ses finances publiques.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats  27 sept. 2024  | Évolution sur la semaine  | Résultats  29 déc. 2023  | Résultats  30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 791,79 | +3,98 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 42 313,00 | +0,53 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 738,17 | +0,72 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 18 119,59 | +0,89 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 19 480,84 | +3,94 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 320,76 | +1,21 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 5 067,45 | +4,02 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 39 829,56 | +4,01 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 3 078,66 | +12,36 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +2,920 % | -0,044 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,127 % | -0,071 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +3,756 % | +0,026 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,1157 | -0,03 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 649,07 | +1,29 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 72,22 | -4,32 % | 77,13 | 84,08 | 
La collecte de l’assurance vie s’est tassée au mois d’août tout en restant positive pour le huitième mois consécutif. Les Français ont privilégié l’épargne de court terme durant la période estivale, les incertitudes politiques les incitant à la prudence et à l’attentisme.
Une collecte nette de 800 millions d’euros
En août 2024, l’assurance vie a enregistré une collecte nette positive de 782 millions d’euros, après +1,9 milliard d’euros en juillet et +2,5 milliards d’euros en juin. Un an auparavant, en août 2023, l’assurance vie avait connu une décollecte de 1,7 milliard d’euros.
Depuis 1997, quatre mois d’août ont enregistré une décollecte : 2011 (-337 millions d’euros), 2012 (-967 millions d’euros), 2022 (-795 millions d’euros), et 2023 (-1,8 milliard d’euros).
La collecte d’août 2024 se situe dans la fourchette basse des collectes enregistrées en août au cours des dix dernières années, la collecte moyenne étant légèrement au-dessus du milliard d’euros (1,15 milliard d’euros).
La collecte nette est négative pour les fonds en euros au mois d’août, pour le quatrième mois consécutif, avec -825 millions d’euros, tandis qu’elle demeure positive pour les unités de compte, avec +1,6 milliard d’euros.
Les cotisations brutes : les unités de compte en recul
Les cotisations brutes se sont élevées en août 2024 à 9,8 milliards d’euros contre 15,9 milliards d’euros en juillet. Cette baisse en août est classique et s’explique par les vacances (fermeture de nombreux cabinets d’assurances et vacances des assurés). En août 2023, la collecte brute s’était élevée à 8,3 milliards d’euros.
Sur les huit premiers mois de l’année 2024, la collecte a atteint 117,1 milliards d’euros, contre 101,5 milliards d’euros pour la même période en 2023. Traditionnellement, en août, le poids des unités de compte est faible au sein de la collecte globale. En 2024, il s’élève à 34 %, contre 41 % en juillet et 38 % en moyenne sur les huit premiers mois de l’année. Ce taux était de 31 % en août 2023. Les assurés versent souvent de manière automatique sur les fonds en euros, tandis que pour les unités de compte, ils sollicitent généralement l’avis de leur conseiller.
Ralentissement du côté des prestations
En parallèle aux cotisations, et pour les mêmes raisons, les prestations se sont établies à 8,968 milliards d’euros en août, contre 14 milliards d’euros en juillet. En août 2023, les prestations s’étaient élevées à 10 milliards d’euros.
Les Français toujours en mode épargne
Sur les huit premiers mois de l’année, l’assurance vie enregistre une collecte nette de +18,8 milliards d’euros, contre 791 millions sur la même période en 2023. Dans un environnement incertain, les ménages restent en mode épargne tout en effectuant des arbitrages. Ils se retirent des fonds en euros pour investir dans les unités de compte. Les taux promotionnels proposés par les assureurs commencent à porter leurs fruits, avec une collecte en fonds euros qui progresse, atteignant 64 milliards d’euros sur les huit premiers mois de 2024, contre 61 milliards en 2023. Si en 2023 l’assurance vie était distancée en termes de collecte par le Livret A, en 2024, sur les huit premiers mois, elle a repris l’avantage avec un écart de plus de 5 milliards d’euros.
L’encours de l’assurance vie au plus haut
L’encours enregistre un nouveau record, atteignant 1 970 milliards d’euros à fin août 2024, soit une hausse de +4,2 % sur un an.
Une fin d’année pleine d’incertitudes
Avec la baisse de l’inflation, les Français devraient orienter une part plus importante de leur épargne vers des placements longs ce qui devrait profiter à l’assurance vie. Cette dernière pourra compter sur le retour un rendement réel des fonds en euros, durant l’été, redevenu positif, ce qui n’avait pas été le cas depuis 2020.
La baisse des taux d’intérêt est en général favorable aux actions et donc aux unités de compte. Les taux directeurs ne devraient cependant pas revenir à leur niveau historiquement bas des années 2015/2022, ce qui est un gage de rendement pour les fonds en euros. En outre, les besoins des États, compte tenu de leurs dettes et de leurs déficits, devraient contribuer à la hausse des taux des obligations souveraines.

France Assureurs

France Assureurs
Légère baisse de la collecte du Livret A et du LDDS en août, mais l’effort d’épargne perdure
La collecte du Livret A et du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) a légèrement diminué en août, mais les ménages ont maintenu un effort d’épargne important durant ce mois. Malgré les vacances, ils n’ont pas pioché dans leur épargne de précaution. Cette attitude prudente semble liée aux incertitudes politiques persistantes.
La collecte du Livret A en août 2024 s’est élevée à 1,5 milliard d’euros, contre 1,57 milliard en juillet et 1,23 milliard en juin. Un an plus tôt, elle était de 2,27 milliards d’euros. Le chiffre d’août 2024 se situe dans la moyenne des dix dernières années (1,6 milliard d’euros). Traditionnellement, août est un mois correct pour le Livret A : depuis 2009, seules deux décollectes ont été observées en août (-0,41 milliard en 2015 et -0,48 milliard en 2014).
Sur les huit premiers mois de 2024, la collecte du Livret A atteint 13,21 milliards d’euros, contre 30,27 milliards sur la même période en 2023, une année exceptionnelle. Aucun changement de taux n’a été appliqué au 1er août 2024, le dernier ayant eu lieu le 1er février 2023.
Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) a enregistré une collecte de 490 millions d’euros en août, contre 730 millions en juillet et 590 millions en juin. En août 2023, la collecte s’élevait à 740 millions d’euros. Sur les huit premiers mois de 2024, la collecte atteint 6,3 milliards d’euros, contre 10,41 milliards pour la même période en 2023.
Les résultats du LDDS en août sont légèrement supérieurs à la moyenne des dernières années (380 millions d’euros entre 2014 et 2023). Depuis que la Caisse des Dépôts et Consignations suit ces statistiques en 2009, une seule décollecte a été constatée pour le LDDS en août (-20 millions en 2009).
Le LDDS est plus volatile que le Livret A, souvent associé aux comptes courants des ménages. Ce lien tient au fait que le LDDS est généralement ouvert en même temps qu’un compte courant, tandis que le Livret A peut être détenu dans un autre établissement financier. Depuis sa création en 1983, le LDDS, contrairement au Livret A, est un livret banalisé et constitue souvent l’antichambre du compte courant.
Nouveaux records d’encours pour le Livret A et le LDDS
En juillet 2024, le Livret A et le LDDS ont atteint des niveaux d’encours record, avec respectivement 428,5 et 155,6 milliards d’euros, portant le total à 584,2 milliards d’euros pour les deux produits.
Le Livret d’Épargne Populaire : une collecte positive malgré la baisse du rendement
Malgré une baisse de rendement, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) a enregistré une collecte positive en août, avec 390 millions d’euros, contre 460 millions en juillet et 570 millions en juin. La réduction du taux du LEP, passé de 5 % à 4 %, a eu un impact limité. Les ménages modestes continuent de privilégier l’épargne face à l’incertitude économique et politique. L’encours du LEP atteint également un record.
Sur les huit premiers mois de 2024, la collecte s’élève à 5,37 milliards d’euros, contre 10,29 milliards en 2023.
Un rendement réel positif pour l’épargne réglementée
Avec une inflation désormais proche de 2 %, le rendement réel de l’épargne réglementée (Livret A, LDDS, LEP) est devenu positif, se situant entre 1 et 2 points, un niveau inédit depuis 2009. Le gel des taux du Livret A et du LDDS, décidé par l’ancien ministre de l’Économie, profite désormais aux épargnants depuis mars 2024. Ce gel, en vigueur jusqu’au 1er février 2025, permet aux Français de tirer un rendement positif de leur épargne.
Baisses probables des taux de l’épargne de l’épargne réglementée le 1er février 2025
Avec la baisse des taux d’intérêt et de l’inflation, une réduction du rendement de l’épargne réglementée semble inévitable en février 2025. Le gouvernement pourrait souhaiter réduire le coût des crédits adossés à cette épargne, notamment pour les bailleurs sociaux, tout en encourageant les ménages à consommer davantage. Cependant, les précédentes baisses du taux du Livret A ont eu des effets limités sur la consommation.
Le gel des taux du Livret A et du LDDS devrait prendre fin le 1er février 2025. Selon la formule définie par l’arrêté du 27 janvier 2021, le taux sera calculé sur la base de la moyenne de l’inflation et du taux ester des six derniers mois, avec un taux plancher à 0,5 %. Sur cette base, le taux du Livret A et du LDDS pourrait passer de 3 % à 2,75 %.
Le taux du LEP, quant à lui, est fixé soit par l’inflation des six derniers mois, soit par le taux du Livret A majoré de 0,5 point. Avec la baisse de l’inflation, le taux du LEP pourrait passer de 4 % à 3,25 %, voire à 3,5 % si le gouvernement choisit de soutenir l’épargne populaire.
Vers une fin d’année plus consommation et moins épargne ?
À partir de septembre, les ménages réduisent traditionnellement leur effort d’épargne pour couvrir les dépenses de rentrée et de fin d’année. Le paiement de la taxe foncière, qui concerne environ la moitié des ménages, contribue également à une possible décollecte. Cependant, plusieurs facteurs pourraient contrecarrer cette tendance : les incertitudes politiques et la crainte d’une hausse des impôts pourraient inciter les ménages à épargner davantage. Une éventuelle hausse du prélèvement forfaitaire unique pourrait également les encourager à opter pour des placements défiscalisés, sous réserve qu’ils n’aient pas atteint les plafonds.
Mercredi 18 septembre, la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé une première baisse de taux de 0,5 point de pourcentage. Il s’agit de la première baisse depuis le choc de la pandémie en mars 2020. Pour ralentir l’économie et tenter de juguler l’inflation, la Banque centrale américaine avait porté les taux en juillet 2023 à leur plus haut niveau depuis 2001, dans une fourchette de 5,25 % à 5,5 %.
La baisse était attendue depuis le milieu de l’été, mais son ampleur confirme que les priorités de la Fed ont évolué. La lutte contre l’inflation cède le pas à la préservation de l’emploi dans les objectifs de la banque centrale. Les taux directeurs de la Fed se situent désormais entre 4,75 % et 5 %, et devraient continuer à diminuer au cours des prochains mois. Selon les projections des membres de la Fed, une nouvelle baisse de 0,5 point est prévue d’ici la fin de l’année. En 2025, une baisse supplémentaire d’un point est envisagée. Le président de la Fed, Jerome Powell, a évoqué un « ajustement approprié » de la politique monétaire pour préserver « la solidité du marché de l’emploi », tout en se montrant prudent sur les prochaines étapes. Les décisions à venir seront prises « réunion par réunion », a-t-il souligné lors de sa conférence de presse, ajoutant : « Nous ne suivons pas une trajectoire prédéterminée ». Avec la baisse de ses taux directeurs, la Fed s’aligne sur les autres grandes banques centrales, à l’exception de celle du Japon. Cet alignement marque les progrès réalisés dans la lutte contre l’inflation. La pandémie et l’invasion russe de l’Ukraine avaient porté l’inflation à un pic de 9 % sur un an en juin 2022. En août 2024, la hausse des prix à la consommation est retombée à 2,5 % sur douze mois, son niveau le plus bas depuis février 2021. La Fed mise sur une poursuite de la baisse de l’inflation, espérant qu’elle atteindra 2,1 % en 2025.
La Fed porte également son attention sur le marché du travail. À 4,2 % en août, le taux de chômage américain reste faible vu d’Europe, mais il reflète une dégradation par rapport à son niveau historiquement bas de 3,4 % en 2023. Certes, cette hausse est en partie due à l’arrivée sur le marché du travail de nouvelles personnes qui ne cherchaient pas d’emploi auparavant. Cependant, la hausse du taux de chômage devrait se poursuivre dans les prochains mois, atteignant 4,4 % d’ici la fin de l’année. Les créations d’emplois ont nettement ralenti ces derniers mois, avec en moyenne 114 000 nouveaux postes par mois entre juin et août.
Bien que certaines craintes de récession aient émergé durant l’été, une telle perspective n’est pas imminente. Les Américains continuent de consommer malgré l’épuisement des réserves accumulées pendant la pandémie. Les ventes au détail ont augmenté de 0,1 % en août, alors que les économistes anticipaient une baisse de 0,2 %. La croissance américaine reste dynamique : au deuxième trimestre, le PIB a de nouveau accéléré, enregistrant une hausse de 3 % sur un an, selon les derniers chiffres révisés fin août.
L’or et les actions : en fête
Après avoir franchi la barre symbolique des 2 500 dollars l’once en août dernier, l’or a dépassé celle des 2 600 dollars à la suite de la décision de la Fed de baisser ses taux directeurs le mercredi 18 septembre.
L’or est soutenu par le cycle d’assouplissement monétaire des banques centrales. Bien qu’il ne génère ni intérêts ni dividendes, il reste une valeur refuge concurrente des obligations, notamment celles de l’État américain. Lorsque le rendement des emprunts d’État américains et la valeur du dollar diminuent, l’or tend à s’apprécier. Certains investisseurs estiment que le cours de l’or pourrait bientôt dépasser les 3 000 dollars, tandis que d’autres prévoient une accalmie. Ces derniers soulignent que les banques centrales, qui ont acquis plus de 1 000 tonnes d’or en 2022 et 2023, commencent à réduire leurs achats en raison du niveau élevé des prix.
Les indices boursiers ont été orientés à la hausse durant la semaine, en raison de la baisse des taux directeurs de la Fed. Vendredi, des prises de bénéfices, en Europe, ont atténué la hausse. Le CAC 40 n’a ainsi gagné que 0,55 % en une semaine. Jeudi 19 septembre, la hausse avait atteint 2,29 %. Elle a été suivie d’une baisse de 1,51 % vendredi. En revanche, le Nikkei japonais a ainsi progressé de plus de 3 % en une semaine. Les grands indices américains (Nasdaq, S&P 500 et Dow Jones) ont progressé de plus de 1,4 % sur la semaine.
Avec la multiplication des tensions au Liban et la crainte accrue d’une guerre entre Israël et le Hezbollah, le cours du pétrole était à la hausse cette semaine (+3,84 %).
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats  20 sept. 2024  | Évolution  sur la semaine  | Résultats  29 déc. 2023  | Résultats  30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 500,26 | +0,55 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 42 063,36 | +1,50 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 702,55 | +1,41 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 17 948,32 | +1,69 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 18 730,86 | +0,23 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 229,99 | -0,46 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 871,54 | +0,74 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 37 723,91 | +3,12 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 2 736,81 | +1,28 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +2,964 % | +0,125 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,198 % | +0,050 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +3,730 % | +0,068 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,1172 | +0,73 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 624,32 | +1,42 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 74,63 | +3,84 % | 77,13 | 84,08 | 
Source : Cercle de l’Épargne 
À partir du 24 octobre, les nouveaux Plans d’Épargne Retraite (PER) devront inclure des fonds non cotés pour les contrats en gestion pilotée. Ce mode de gestion, qui est activé par défaut, s’applique à tous les souscripteurs, sauf demande explicite de leur part pour choisir une gestion libre. La gestion pilotée ajuste automatiquement l’allocation des actifs du PER en fonction du profil de risque du souscripteur (équilibré, dynamique, offensif) et de son âge.
Les fonds non cotés, qui investissent dans des entreprises non cotées en bourse, offrent un potentiel de rendement plus élevé, mais sont aussi associés à un risque accru. Afin de protéger l’épargne à l’approche de la retraite, la part de ces fonds est progressivement réduite à mesure que l’épargnant se rapproche de l’âge de cessation d’activité.
Dans un profil équilibré, la part des fonds non cotés dans le PER variera entre 3 % et 8 % selon l’horizon de placement. Par exemple, pour une retraite prévue dans moins de cinq ans, cette proportion sera d’environ 3 %, alors qu’elle pourra atteindre 8 % pour un horizon de placement supérieur à 20 ans.
Cette mesure, mise en place dans le cadre des nouveaux PER, vise à favoriser la diversification des investissements tout en cherchant à dynamiser les rendements pour les épargnants. Elle prend cependant en compte les risques inhérents aux investissements non cotés afin de proposer une solution d’épargne adaptée à chaque profil.
Diminution des taux directeurs de la BCE
Après un premier assouplissement le 6 juin dernier et une pause en juillet, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé, le 12 septembre, de réduire son taux de dépôt de 25 points de base (25 pb), le portant à 3,5 %. Le taux de la facilité de refinancement et celui de la facilité de prêt marginal ont été abaissés de 60 pb, s’établissant respectivement à 3,65 % et 3,90 %. Cette décision était attendue et anticipée par les investisseurs. La baisse de l’inflation ces derniers mois rendait possible un nouveau relâchement de la politique monétaire. Le taux d’inflation sur 12 mois dans la zone euro, à 2,2 %, se rapproche de la cible des 2 % fixée par la BCE. La hausse des salaires, qui constituait au début de l’année une des principales préoccupations de la BCE, a ralenti. La rémunération par employé a augmenté de 4,3 % au deuxième trimestre, contre 4,8 % au cours des trois premiers mois de l’année. Quelques inquiétudes persistent, notamment dans le secteur des services, où l’inflation a atteint 4,2 % le mois dernier. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix très volatils de l’énergie et de l’alimentation, demeure à 2,8 %.
La stagnation de l’économie européenne a également plaidé en faveur d’un assouplissement monétaire. Le produit intérieur brut de la zone euro pour le deuxième trimestre a été révisé à la baisse, à 0,2 % contre 0,3 % initialement prévu. La consommation reste stable malgré une augmentation du revenu disponible des ménages, ces derniers préférant épargner, signe de la persistance des inquiétudes quant à l’évolution future de l’économie de la zone euro.
Lors de la conférence de presse du 12 septembre dernier, la présidente de la BCE a rappelé que, même si la banque centrale s’est engagée sur la voie d’un assouplissement de sa politique monétaire, le calendrier des baisses de taux et leur ampleur ne sont pas prédéterminés. Elle n’a pas souhaité ainsi donner d’indications sur une éventuelle baisse en octobre.
Une baisse attendue des taux de la FED
La semaine prochaine, la Réserve fédérale américaine devrait entamer son processus de baisse des taux. Une réduction de 50 points de base est attendue pour cette première étape.
Poursuite de la chute du cours du pétrole
Le baril de Brent est passé sous la barre des 70 dollars le mardi 10 septembre, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis 2021. En un an, il a perdu plus de 20 % de sa valeur. Cette baisse s’explique par la faible croissance en Chine et dans la zone euro. La tendance a été renforcée par l’annonce, mercredi 11 septembre, d’une hausse des stocks commerciaux américains. Selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie, ces réserves ont augmenté de 800 000 barils la semaine dernière, soit un volume inférieur aux prévisions, mais qui témoigne néanmoins du ralentissement de la demande. Par ailleurs, l’activité des raffineries a également diminué, avec un taux d’occupation tombé sous les 93 %. Le repli de la demande de carburant aux États-Unis, attendu avec la fin des vacances d’été, s’est avéré plus marqué que prévu.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a révisé à la baisse, jeudi 12 septembre, ses prévisions de consommation de pétrole. Selon elle, la demande de pétrole ne devrait augmenter que de 900 000 barils par jour en 2024, soit 70 000 barils de moins que ses prévisions précédentes. Pour 2025, elle maintient sa prévision d’une croissance de 950 000 barils quotidiens.
Le léger rebond du pétrole en fin de semaine est imputable aux perturbations climatiques dans le golfe du Mexique, dues au passage de l’ouragan Francine. Le baril a ainsi repassé la barre des 70 dollars, mais cette remontée pourrait être temporaire, certains analystes prévoyant un baril à 60 dollars dans les prochaines semaines.
La baisse du cours du pétrole accentue la désinflation et réduit le montant des importations ainsi que les coûts de production pour les pays de la zone euro.
Des actions en hausse
Avec l’annonce de la baisse des taux de la BCE cette semaine et celle attendue la semaine prochaine aux États-Unis, les actions ont connu une hausse ces derniers jours. Le CAC 40 a progressé de près de 1,5 % et le DAX allemand de plus de 2,2 %. Les indices américains ont également fortement augmenté en anticipation de la baisse des taux directeurs. Le Nasdaq a gagné plus de 6 % et le S&P 500 près de 4 % en une semaine.
L’or : de record en record
Cette semaine, l’once d’or a atteint un nouveau record, dépassant les 2 570 dollars. Le métal précieux continue d’être soutenu par les achats des banques centrales et des épargnants chinois, ces derniers se détournant de l’immobilier en raison de la crise dans ce secteur, et multipliant les achats d’or. La baisse des taux d’intérêt par les banques centrales incite également à des arbitrages en faveur de l’or.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats du  13 sept. 2024  | Évolution  sur la semaine  | Résultats du  29 déc. 2023  | Résultats du 30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 465,25 | +1,46 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 41 393,78 | +2,51 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 626,02 | +3,91 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 17 683,98 | +6,03 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 18 688,81 | +2,23 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 273,09 | +1,23 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 843,99 | +1,37 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 36 581,76 | +0,51 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 2 704,09 | -1,73 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +2,839 % | -0,040 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,148 % | -0,056 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +3,662 % | -0,0630 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,1085 | -0,01 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 580,91 | +3,29 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 72,60 | +1,83 % | 77,13 | 84,08 | 
Après avoir atteint un record en juillet 2022 à 543 milliards d’euros, les dépôts à vue avaient connu une décroissance en lien avec la hausse de la rémunération des produits de taux, notamment celle du Livret A, du LDDS et du LEP. En avril 2024, l’encours était tombé à 468,6 milliards d’euros. Depuis, il a repris le chemin de la hausse, atteignant près de 479 milliards d’euros à la fin juillet 2024, soit une augmentation de 9 milliards d’euros depuis la fin mai. Les incertitudes politiques poussent peut-être les ménages à conserver davantage de liquidités. De plus, le nombre croissant de Livrets A et de LDDS ayant atteint leur plafond pourrait également expliquer la progression de l’encours des dépôts à vue. Entre la fin de l’année 2019 et juillet 2024, cet encours a augmenté de 72 milliards d’euros.

Cercle de l’Épargne – données Banque de France
Le gel du taux du Livret A, décidé par le ministre de l’Économie en 2023, est censé prendre fin en février 2025. Compte tenu de l’évolution de l’inflation et des taux directeurs de la Banque centrale européenne, le taux du Livret A devrait baisser. Selon l’arrêté du 27 janvier 2021 relatif aux taux d’intérêt des produits d’épargne réglementée, ce taux est égal à la moyenne du taux d’inflation hors tabac et du taux « Ester » des six derniers mois. Le taux d’inflation pourrait être de 2 % en juillet et décembre, et le taux « Ester » de 3,5 %. Le taux du Livret A pourrait donc s’établir à 2,75 %.
De son côté, le taux du Livret d’Épargne Populaire (LEP) devrait également diminuer. Ce taux est le plus élevé entre le taux d’inflation des six derniers mois ou le taux du Livret A majoré de 0,5 point. Actuellement fixé à 4 %, il pourrait être abaissé à 3,25 % au 1er février 2025. Le gouvernement pourrait cependant faire un geste en ne le réduisant qu’à 3,5 %.
Au deuxième trimestre, les prix des logements anciens en France (hors Mayotte) sont, selon l’INSEE, à nouveau en baisse. Le recul atteint 0,5 % sur trois mois (données provisoires corrigées des variations saisonnières). Cette baisse est toutefois moins prononcée que celles observées lors des trimestres précédents (‑1,5 % au premier trimestre 2024 et ‑1,8 % au quatrième trimestre 2023).
Sur un an, les prix des logements anciens diminuent pour le quatrième trimestre consécutif : ‑4,9 % au deuxième trimestre 2024, après ‑5,2 % au premier trimestre 2024 et ‑3,9 % au quatrième trimestre 2023. La baisse est légèrement plus marquée pour les appartements (‑5,0 %) que pour les maisons (‑4,9 %).

Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France
En région parisienne, décélération de la baisse
Au deuxième trimestre 2024, les prix des logements anciens en Île-de-France continuent de diminuer, mais à un rythme moins soutenu qu’au cours des trimestres précédents : ‑0,9 %, après ‑2,4 % au premier trimestre 2024 et ‑2,0 % au quatrième trimestre 2023. La baisse est plus marquée pour les maisons (‑1,4 %) que pour les appartements (‑0,7 %), comme au trimestre précédent (‑2,8 % pour les maisons et ‑2,3 % pour les appartements). Sur un an, les prix des logements anciens en Île-de-France continuent de baisser fortement : ‑7,2 % au deuxième trimestre 2024, après ‑8,1 % au premier trimestre 2024 et ‑6,9 % au quatrième trimestre 2023. La baisse est plus prononcée pour les maisons (‑8,0 % après ‑8,3 %) que pour les appartements (‑6,7 % après ‑7,9 %).
À Paris, la baisse des prix des appartements se poursuit
À Paris, les prix des appartements continuent de reculer : ‑0,9 % au deuxième trimestre 2024, après ‑2,4 % au premier trimestre 2024. Ils diminuent également en petite couronne (‑0,9 % après ‑2,5 %), tandis qu’ils se stabilisent en grande couronne après cinq trimestres consécutifs de baisse. Sur un an, les prix des appartements continuent de baisser nettement à Paris (‑6,7 % après ‑7,9 %), en petite couronne (‑7,4 % après ‑8,4 %) et en grande couronne (‑5,5 % après ‑7,0 %).

Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France
En régions, poursuite de la baisse
Au deuxième trimestre 2024, la baisse des prix des logements anciens en province ralentit. Elle s’établit à ‑0,4 %, après ‑1,3 % au premier trimestre 2024 et ‑1,8 % au quatrième trimestre 2023. Sur un an, les prix des logements anciens en province reculent de 4,3 %, comme au trimestre précédent. La baisse des prix se maintient au même rythme pour les maisons (‑4,4 % après ‑4,4 %) ainsi que pour les appartements (‑3,8 % après ‑3,9 %).

Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France –
Fin juin 2024, baisse continue des transactions
Fin juin 2024, le nombre de transactions réalisées au cours des 12 derniers mois est estimé à 792 000, contre 825 000 fin mars 2024 et 872 000 fin décembre 2023. Le volume annuel de transactions est en diminution continue depuis fin septembre 2021. Les ventes représentent 2,1 % du stock de logements, une part en baisse depuis son pic au troisième trimestre 2021 (3,2 %), et qui reste, depuis un an, inférieure à celle observée au début des années 2000, avant la crise économique de 2008.

Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France –
Le marché immobilier en France reste soumis à des forces contradictoires. La hausse des taux d’intérêt et la fin de la politique monétaire accommodante ont mis fin à un cycle de hausse des prix, lequel était déconnecté des réalités économiques, notamment des revenus. Malgré la faible rentabilité de l’investissement locatif, le marché a longtemps été soutenu par l’espoir de plus-values. Le développement des locations saisonnières a également contribué à la hausse des prix dans les villes à fort potentiel touristique.
La baisse des prix, amorcée depuis plus d’un an, reste cependant relativement modérée au regard des hausses des dernières années. Les vendeurs ne sont pas enclins à réduire leurs prétentions financières, préférant attendre des conditions plus favorables. Le marché est aujourd’hui dominé par des vendeurs/acheteurs, tandis que les primo-accédants sont de moins en moins présents. Cette baisse des prix, associée à l’attentisme des propriétaires, se traduit par une diminution du nombre de transactions, qui est passé de 1,2 million en rythme annuel au troisième trimestre 2021 à 792 000 au deuxième trimestre 2024.
Parallèlement, le besoin de logements reste important. Le marché de la location traditionnelle est tendu en raison de la faiblesse de l’offre. Plus de 800 000 logements sont consacrés à la location saisonnière via les plateformes en ligne. Le recul de la construction de logements neufs contribue également à la pénurie. Malgré la baisse des prix observée depuis plus d’un an, l’immobilier reste trop cher pour une grande partie des Français. La raréfaction du foncier et les coûts élevés de la construction constituent des freins majeurs à l’augmentation du nombre de logements construits.
En cette première semaine de rentrée, les indices boursiers ne sont pas à la fête. Les perspectives peu encourageantes de la croissance chinoise et les doutes persistants quant à celle des États-Unis ont incité les investisseurs à la prudence, les poussant à se tourner vers les valeurs obligataires. Malgré la nomination d’un nouveau Premier ministre, le CAC 40 a perdu plus de 3,5 % sur la semaine. De son côté, l’indice européen Eurostoxx a chuté de près de 4 %. Le Nasdaq a enregistré sur la semaine une forte baisse, soit plus de 5 %. Le S&P 500 a, de son côté, perdu plus de 4 %. Les valeurs technologiques connaissent un mouvement de correction en raison de perspectives de bénéfices moins fortes qu’anticipées.
Les taux des obligations d’État ont reculé, plus aux États-Unis qu’en Europe, et notamment en France en lien avec des anticipations de baisse des taux directeurs et des achats des investisseurs se désengageant des actions.
Emploi américain : une lecture complexe
Le vendredi 6 août, les analystes ont suivi de près la publication des résultats du marché de l’emploi aux États-Unis. Cependant, ils peinent à en tirer des conclusions définitives quant à l’évolution des taux directeurs américains. En effet, au mois d’août, 142 000 emplois (hors secteur agricole) ont été créés. Ces créations sont supérieures à celles de juillet, mais inférieures aux 165 000 anticipées par les économistes interrogés par Bloomberg. Le taux de chômage est passé de 4,3 % à 4,2 % en un mois. Les salaires, quant à eux, ont augmenté de 3,8 % sur un an, contre 3,7 % prévu et 3,6 % en juillet. Face à ces résultats, la majorité des investisseurs penchent pour une réduction des taux directeurs par la Fed de 25 points de base en septembre. Toutefois, la proportion de ceux envisageant une baisse de 50 points est passée de 39 % à 41 % (indicateur CME fondé sur les contrats à terme des Fed funds). La réunion de la Fed est prévue pour les 17 et 18 septembre prochains.
En Europe, la sortie de la stagnation reste incertaine
L’économie de la zone euro a progressé moins rapidement que prévu entre avril et juin (+0,2 % contre +0,3 % initialement estimé). Bonne nouvelle pour l’inflation : la hausse des salaires s’est ralentie à 4,3 % au deuxième trimestre, contre 4,8 % au premier trimestre, selon les calculs de Bloomberg Economics. Cette morosité pourrait inciter la Banque centrale européenne à intensifier l’assouplissement de sa politique monétaire. La baisse de la production industrielle en Allemagne en juillet augmente le risque de récession pour la première puissance économique de la zone euro. La production manufacturière allemande s’est contractée de 2,4 % en juillet, un recul nettement supérieur à la baisse de 0,5 % anticipée par les économistes, annulant ainsi la hausse de 1,7 % enregistrée le mois précédent. En France, la production industrielle a également reculé de 0,9 % en juillet.
Le cours du pétrole au plus bas
Le prix du pétrole Brent a chuté de près de 10 % cette semaine, sous l’effet du ralentissement de l’économie chinoise, de la stagnation européenne et des incertitudes concernant l’économie américaine. Le baril de Brent s’échangeait à 70 dollars le vendredi 6 août. Dans ce contexte, huit membres de l’OPEP+, dont l’Arabie saoudite et la Russie, ont convenu de prolonger de deux mois leurs réductions volontaires de production, à hauteur de 2,2 millions de barils par jour. L’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman sont également concernés.
Le prix du pétrole est également en baisse en raison des déclarations des candidats à l’élection présidentielle américaine, qui ne prévoient aucune limitation de l’exploitation pétrolière aux États-Unis. De nouveaux acteurs, tels que le Brésil et le Guyana, émergent également sur le marché pétrolier. Certains membres de l’OPEP cherchent à s’affranchir des quotas de production, craignant que la demande de pétrole diminue dans les prochaines années avec la décarbonation progressive des économies.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats  6 sept. 2024  | Évolution  sur la semaine  | Résultats 29 déc. 2023  | Résultats  30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 352,30 | -3,65 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 40 345,41 | -2,75 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 408,42 | -4,32 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 16 690,83 | -5,62 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 18 280,49 | -3,19 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 181,47 | -2,33 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 738,06 | -3,93 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 36 391,47 | -5,84 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 2 765,81 | -2,42 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +2,879 % | -0,041 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,204 % | -0,104 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +3,725 % | -0,170 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,1070 | +0,49 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 487,00 | +0,18 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 70,76 | -9,11 % | 77,13 | 84,08 | 
Source : Cercle de l’Épargne 
La rémunération moyenne des dépôts bancaires est, selon la Banque de France, quasi inchangée à 1,89 % en juillet 2024, après 1,88 % en juin. Ce taux s’établissait à 1,57 % en juillet 2023. La rémunération des livrets bancaires était en moyenne de 0,93 % en juillet, contre 0,94 % en juin. Le taux des dépôts à terme pour les ménages de moins de 2 ans s’élevait à 3,54 % en juillet, contre 3,6 % en juin.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
| Encours (Md€) | Taux de rémunération | ||||
| juil- 2024 (p) | juil- 2023 | mai- 2024 | juin- 2024 (r) | juil- 2024 (p) | |
| Dépôts bancaires (b) | 3 136 | 1,57 | 1,90 | 1,88 | 1,89 | 
| dont Ménages | 1 885 | 1,72 | 1,90 | 1,90 | 1,90 | 
| – dépôts à vue | 558 | 0,05 | 0,07 | 0,07 | 0,07 | 
| – comptes à terme <= 2 ans (c) | 88 | 3,04 | 3,62 | 3,60 | 3,54 | 
| – comptes à terme > 2 ans (c) | 96 | 1,47 | 2,24 | 2,29 | 2,32 | 
| – livrets à taux réglementés (d) | 694 | 3,22 | 3,17 | 3,17 | 3,17 | 
| dont : livret A | 391 | 3,00 | 3,00 | 3,00 | 3,00 | 
| – livrets ordinaires | 221 | 0,71 | 0,93 | 0,94 | 0,93 | 
| – plan d’épargne-logement | 230 | 2,60 | 2,62 | 2,62 | 2,62 | 
| dont SNF | 856 | 1,38 | 2,02 | 1,97 | 1,99 | 
| – dépôts à vue | 525 | 0,52 | 0,78 | 0,75 | 0,78 | 
| – comptes à terme <= 2 ans (c) | 261 | 3,11 | 3,96 | 3,94 | 3,98 | 
| – comptes à terme > 2 ans (c) | 70 | 2,71 | 3,87 | 3,65 | 3,65 | 
| Pour mémoire : | |||||
| Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 4,00 | 4,50 | 4,25 | 4,25 | |
| Euribor 3 mois (e) | 3,67 | 3,81 | 3,72 | 3,71 | |
| Rendement du TEC 2 ans (e), (f) | 3,28 | 3,08 | 3,11 | 2,97 | |
| Rendement du TEC 5 ans (e), (f) | 2,93 | 2,86 | 2,96 | 2,89 | |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Outre les dépôts des ménages et des SNF, le taux de rémunération global intègre la rémunération des dépôts des autres secteurs détenteurs de monnaie (APU hors administration centrale, sociétés d’assurance, OPC non monétaires, entreprises d’investissement et organismes de titrisation)
c. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
d. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
e. Moyenne mensuelle.
f. Taux de l’Échéance Constante 2 ans et 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
r. Données révisées.
p. Données provisoires.
Le mois d’août 2024 avait mal commencé sur le plan boursier en raison des craintes d’une récession aux États-Unis liées à la décision de la Réserve fédérale de ne pas baisser ses taux directeurs lors de sa dernière réunion en juillet. Cependant, les investisseurs ont rapidement retrouvé confiance grâce à la publication de données économiques encourageantes. Les résultats sur l’inflation, tant en Europe qu’aux États-Unis, semblent confirmer la vigueur de la désinflation, ouvrant ainsi la voie à des baisses de taux de part et d’autre de l’Atlantique. En Europe, le taux d’inflation dans la zone euro est passé de 2,6 % en juillet à 2,2 % en août sur un an, atteignant son plus bas niveau depuis mi-2021. Cette diminution est principalement attribuable à la baisse des coûts de l’énergie, mais elle témoigne également de la réalité du processus de désinflation. Le taux d’inflation sous-jacente (hors énergie, matières premières et alimentation) a également reculé, passant de 2,9 % à 2,8 %. Seul bémol à cette normalisation : l’inflation des services, qui s’est accrue, passant de 4 % à 4,2 %. Dans ce contexte, une réduction de 25 points de base des taux directeurs de la BCE est attendue en septembre.
Le CAC 40 a enregistré une progression de plus de 2 % en août. Pour retrouver une hausse plus marquée, il faut remonter à mars dernier (+3,5 %). L’indice parisien reste néanmoins pénalisé par les incertitudes politiques. Dans le reste de l’Europe, le DAX allemand et l’indice paneuropéen STOXX 600 ont atteint des niveaux records. Pour sa part, le CAC 40 n’a pas réussi à compenser les effets de la dissolution de l’Assemblée nationale. Sa progression est désormais plus lente que celle des autres grands indices européens ou américains, alors qu’en 2023, elle était équivalente, voire supérieure. Au mois d’août, l’indice américain S&P 500 a progressé de 3,5 % et le Nasdaq de plus de 2,6 %.
Le mois d’août a également été marqué par de nouveaux records pour l’or. Le 20 août, l’once d’or a ainsi atteint 2 530,30 dollars. Sur un an, le cours de l’once d’or a progressé de plus de 4 %, et la hausse avoisine les 30 % sur deux ans. Le métal précieux est toujours soutenu par les achats des banques centrales, notamment celles des pays émergents, ainsi que par la persistance des tensions internationales.
Le baril de pétrole Brent s’est échangé à moins de 80 dollars au cours du mois d’août, contribuant ainsi à la désinflation. Le ralentissement de la croissance en Chine et les doutes concernant celle des États-Unis expliquent la faiblesse actuelle du cours du pétrole.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats  30 août 2024  | Évolution sur la semaine  | Résultats 29 déc. 2023  | Résultats 30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 630,95 | +0,71 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 41 563,08 | +0,40 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 648,40 | -0,14 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 17 713,62 | -1,52 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 18 907,66 | +1,63 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 376,63 | +0,63 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 957,98 | +1,07 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 38 647,75 | +0,00 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 2 842,21 | -0,36 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +3,020 % | +0,042 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,308 % | +0,068 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +3,895 % | -0,018 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,1185 | +1,46 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 503,90 | -0,05 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 78,88 | -0,29 % | 77,13 | 84,08 | 
Source : Cercle de l’Épargne
Au premier trimestre de cette année, les Français disposaient de près de 190 milliards d’euros en numéraire (pièces et billets). Ce montant était en légère baisse par rapport au quatrième trimestre 2024 (193 milliards d’euros). Avant la crise sanitaire, le montant de cash détenu était plus faible, s’élevant à 136 milliards d’euros au quatrième trimestre 2023. Cette volonté de conserver de l’argent liquide sous forme de billets et de pièces illustre la défiance des ménages face à la situation économique, d’autant qu’ils recourent de plus en plus au paiement sans contact pour leurs achats. La détention de liquide peut s’apparenter à une épargne de précaution. Une autre explication à cette augmentation du numéraire pourrait être le développement de l’économie informelle (paiement en liquide de certains travaux ou locations, par exemple).

Cercle de l’Épargne – données Banque de France
En juillet 2024, la collecte nette de l’assurance vie s’est élevée à 1,8 milliard d’euros, en baisse par rapport au mois de juin (2,6 milliards d’euros). L’année dernière, en 2023, l’assurance vie avait enregistré une décollecte de 819 millions d’euros. Le résultat de la collecte nette de l’assurance vie se situe au-dessus de la moyenne des dix dernières années (1,6 milliard d’euros). Le produit d’épargne préféré des Français a enregistré sa septième collecte nette positive consécutive.
Une collecte nette toujours portée par les unités de compte
Comme en juin, la collecte nette a été exclusivement portée par les unités de compte, avec une collecte nette de 2,8 milliards d’euros, contre une décollecte nette des fonds en euros de 1 milliard d’euros.
La collecte sur les sept premiers mois de l’année s’est élevée à +17,9 milliards d’euros, soit une hausse de +15,3 milliards d’euros par rapport à celle enregistrée l’année dernière sur la même période. De janvier à juillet, la décollecte nette pour les fonds en euros atteint 4,6 milliards d’euros, tandis que la collecte nette des unités de compte s’élève à 22,5 milliards d’euros.
16 milliards d’euros de cotisations en juillet
En juillet 2024, les cotisations ont atteint 16 milliards d’euros, contre 14,4 milliards d’euros en juin. Elles sont en hausse de 3,7 milliards d’euros par rapport à juillet 2023. Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte brute a atteint 107,4 milliards d’euros, soit une hausse de 14 milliards d’euros sur un an. La collecte brute en fonds en euros est en forte augmentation (+19 % sur un an), témoignant de l’effet rendement sur le comportement des assurés. Les taux promotionnels ont incité les Français à investir ces derniers mois en fonds en euros. La collecte brute en unités de compte est également en hausse (+9 % sur sept mois). Les unités de compte ont bénéficié de 6,2 milliards d’euros de cotisations, représentant ainsi 38 % de la collecte brute. De janvier à juillet, la part des unités de compte dans la collecte brute globale est également de 38 %, en recul de deux points par rapport au taux constaté en 2023.
Des prestations toujours soutenues
Les prestations se sont élevées à 14,2 milliards d’euros en juillet 2024, contre 11,8 milliards d’euros en juin. En juillet 2023, elles s’étaient élevées à 13,1 milliards d’euros. Le niveau des prestations et des rachats reste important, ce qui montre que les ménages français n’hésitent pas à arbitrer entre leurs différents placements. Il y a indéniablement une gestion de l’assurance vie plus dynamique que par le passé. Le montant des prestations augmente également en raison du nombre plus élevé de décès (liquidation de contrats).
Un encours à plus de 1 950 milliards d’euros
L’encours atteint 1 956 milliards d’euros à fin juillet 2024, en hausse de +2,9 % sur un an.
L’assurance vie, une gestion de plus en plus dynamique
Malgré la succession de crises, l’assurance vie fait preuve d’une réelle résilience. Les incertitudes politiques n’ont pas eu d’impact sur la collecte de juillet.
Les résultats de l’assurance vie depuis le début de l’année traduisent bien son retour en grâce auprès des épargnants. Ces résultats confirment ceux de l’enquête 2024 Amphitéa – Cercle de l’Épargne, selon laquelle l’assurance vie a retrouvé, pour la première fois depuis 2016, la première place dans le classement des produits d’épargne les plus intéressants. Ces dernières années, le Livret A et l’investissement immobilier locatif avaient relégué l’assurance vie à la troisième place du podium.
En termes de comportements, les ménages reviennent sur les fonds en euros, incités par les taux plus élevés proposés par les assureurs. Dans le même temps, ils n’hésitent pas à s’alléger en fonds en euros, témoignant d’une mobilité accrue en ce qui concerne la gestion de leur patrimoine. Les rachats peuvent être liés à un changement d’allocation au sein de leurs contrats d’assurance vie ou donner lieu à des versements sur d’autres placements (immobilier, dépôts à terme, autres contrats d’assurance vie, etc.).
En juillet 2024, la collecte nette de l’assurance vie s’est élevée à 1,8 milliard d’euros, en baisse par rapport au mois de juin (2,6 milliards d’euros). L’année dernière, en 2023, l’assurance vie avait enregistré une décollecte de 819 millions d’euros. Le résultat de la collecte nette de l’assurance vie se situe au-dessus de la moyenne des dix dernières années (1,6 milliard d’euros). Le produit d’épargne préféré des Français a enregistré sa septième collecte nette positive consécutive.
Une collecte nette toujours portée par les unités de compte
Comme en juin, la collecte nette a été exclusivement portée par les unités de compte, avec une collecte nette de 2,8 milliards d’euros, contre une décollecte nette des fonds en euros de 1 milliard d’euros.
La collecte sur les sept premiers mois de l’année s’est élevée à +17,9 milliards d’euros, soit une hausse de +15,3 milliards d’euros par rapport à celle enregistrée l’année dernière sur la même période. De janvier à juillet, la décollecte nette pour les fonds en euros atteint 4,6 milliards d’euros, tandis que la collecte nette des unités de compte s’élève à 22,5 milliards d’euros.
16 milliards d’euros de cotisations en juillet
En juillet 2024, les cotisations ont atteint 16 milliards d’euros, contre 14,4 milliards d’euros en juin. Elles sont en hausse de 3,7 milliards d’euros par rapport à juillet 2023. Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte brute a atteint 107,4 milliards d’euros, soit une hausse de 14 milliards d’euros sur un an. La collecte brute en fonds en euros est en forte augmentation (+19 % sur un an), témoignant de l’effet rendement sur le comportement des assurés. Les taux promotionnels ont incité les Français à investir ces derniers mois en fonds en euros. La collecte brute en unités de compte est également en hausse (+9 % sur sept mois). Les unités de compte ont bénéficié de 6,2 milliards d’euros de cotisations, représentant ainsi 38 % de la collecte brute. De janvier à juillet, la part des unités de compte dans la collecte brute globale est également de 38 %, en recul de deux points par rapport au taux constaté en 2023.
Des prestations toujours soutenues
Les prestations se sont élevées à 14,2 milliards d’euros en juillet 2024, contre 11,8 milliards d’euros en juin. En juillet 2023, elles s’étaient élevées à 13,1 milliards d’euros. Le niveau des prestations et des rachats reste important, ce qui montre que les ménages français n’hésitent pas à arbitrer entre leurs différents placements. Il y a indéniablement une gestion plus dynamique de l’assurance vie que par le passé. Le montant des prestations augmente également en raison du nombre plus élevé de décès (liquidation de contrats).
Un encours à plus de 1 950 milliards d’euros
L’encours atteint 1 956 milliards d’euros à fin juillet 2024, en hausse de +2,9 % sur un an.
L’assurance vie, une gestion de plus en plus dynamique
Malgré la succession de crises, l’assurance vie fait preuve d’une réelle résilience. Les incertitudes politiques n’ont pas eu d’impact sur la collecte de juillet. Celle-ci, ainsi que celle du Livret A, témoigne du maintien de la propension des ménages à l’épargne en ce milieu d’année 2024.
Les résultats de l’assurance vie depuis le début de l’année traduisent bien son retour en grâce auprès des épargnants. Ces résultats confirment ceux de l’enquête 2024 Amphitéa – Cercle de l’Epargne, selon laquelle l’assurance vie a retrouvé, pour la première fois depuis 2016, la première place dans le classement des produits d’épargne les plus intéressants. Ces dernières années, le Livret A et l’investissement immobilier locatif avaient relégué l’assurance vie hors des deux premières places du podium.
En termes de comportements, les ménages reviennent sur les fonds en euros, incités par les taux plus élevés proposés par les assureurs. Dans le même temps, ils n’hésitent pas à s’alléger en fonds en euros, témoignant d’une mobilité accrue en ce qui concerne la gestion de leur patrimoine. Les rachats peuvent être liés à un changement d’allocation au sein de leurs contrats d’assurance vie ou donner lieu à des versements sur d’autres placements (immobilier, dépôts à terme, autres contrats d’assurance vie, etc.).

France Assureurs

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En juillet, la collecte nette de l’assurance vie s’est élevée à 1,8 milliard d’euros, en baisse par rapport au mois de juin (2,6 milliards d’euros). L’année dernière, en 2023, l’assurance vie avait enregistré une décollecte de 819 millions d’euros. Le résultat de la collecte nette de l’assurance vie se situe au-dessus de la moyenne des dix dernières années (1,6 milliard d’euros). Le produit d’épargne préféré des Français a enregistré sa septième collecte nette positive consécutive.
Une collecte nette toujours portée par les unités de compte
Comme en juin, la collecte nette a été exclusivement portée par les unités de compte, avec une collecte nette de 2,8 milliards d’euros, contre une décollecte nette des fonds en euros de 1 milliard d’euros.
La collecte sur les sept premiers mois de l’année s’est élevée à +17,9 milliards d’euros, soit une hausse de +15,3 milliards d’euros par rapport à celle enregistrée l’année dernière sur la même période. De janvier à juillet, la décollecte nette pour les fonds en euros atteint 4,6 milliards d’euros, tandis que la collecte nette des unités de compte s’élève à 22,5 milliards d’euros.
16 milliards d’euros de cotisations en juillet
En juillet 2024, les cotisations ont atteint 16 milliards d’euros, contre 14,4 milliards d’euros en juin. Elles sont en hausse de 3,7 milliards d’euros par rapport à juillet 2023. Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte brute a atteint 107,4 milliards d’euros, soit une hausse de 14 milliards d’euros sur un an. La collecte brute en fonds en euros est en forte augmentation (+19 % sur un an), témoignant de l’effet rendement sur le comportement des assurés. Les taux promotionnels ont incité les Français à investir ces derniers mois en fonds en euros. La collecte brute en unités de compte est également en hausse (+9 % sur sept mois). Les unités de compte ont bénéficié de 6,2 milliards d’euros de cotisations, représentant ainsi 38 % de la collecte brute. De janvier à juillet, la part des unités de compte dans la collecte brute globale est également de 38 %, en recul de deux points par rapport au taux constaté en 2023.
Des prestations toujours soutenues
Les prestations se sont élevées à 14,2 milliards d’euros en juillet 2024, contre 11,8 milliards d’euros en juin. En juillet 2023, elles s’étaient élevées à 13,1 milliards d’euros. Le niveau des prestations et des rachats reste important, ce qui montre que les ménages français n’hésitent pas à arbitrer entre leurs différents placements. Il y a indéniablement une gestion plus dynamique de l’assurance vie que par le passé. Le montant des prestations augmente également en raison du nombre plus élevé de décès (liquidation de contrats).
Un encours à plus de 1 950 milliards d’euros
L’encours atteint 1 956 milliards d’euros à fin juillet 2024, en hausse de +2,9 % sur un an.
L’assurance vie, une gestion de plus en plus dynamique
Malgré la succession de crises, l’assurance vie fait preuve d’une réelle résilience. Les incertitudes politiques n’ont pas eu d’impact sur la collecte de juillet. Celle-ci, ainsi que celle du Livret A, témoigne du maintien de la propension des ménages à l’épargne en ce milieu d’année 2024.
Les résultats de l’assurance vie depuis le début de l’année traduisent bien son retour en grâce auprès des épargnants. Ces résultats confirment ceux de l’enquête 2024 Amphitéa – Cercle de l’Epargne, selon laquelle l’assurance vie a retrouvé, pour la première fois depuis 2016, la première place dans le classement des produits d’épargne les plus intéressants. Ces dernières années, le Livret A et l’investissement immobilier locatif avaient relégué l’assurance vie hors des deux premières places du podium.
En termes de comportements, les ménages reviennent sur les fonds en euros, incités par les taux plus élevés proposés par les assureurs. Dans le même temps, ils n’hésitent pas à s’alléger en fonds en euros, témoignant d’une mobilité accrue en ce qui concerne la gestion de leur patrimoine. Les rachats peuvent être liés à un changement d’allocation au sein de leurs contrats d’assurance vie ou donner lieu à des versements sur d’autres placements (immobilier, dépôts à terme, autres contrats d’assurance vie, etc.).

France Assureurs

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L’épargne salariale est un système d’épargne collectif mis en place dans certaines entreprises. Les salariés bénéficiaires peuvent recevoir une prime liée à la performance de tout ou partie de l’entreprise (intéressement) ou représentant une quote-part des bénéfices de cette dernière (participation).
Les sommes attribuées peuvent, au choix du salarié, lui être versées directement où être déposées sur un Plan d’Épargne Entreprise (PEE) ou sur un Plan d’Épargne Retraite (PERCO ou PERECO). Les sommes versées sur un PEE sont logiquement bloquées cinq ans même si plusieurs cas de déblocages anticipés existent.
La liste des cas de déblocage a été élargie par un décret du 5 juillet 2024 à trois nouveaux cas: la rénovation énergétique de la résidence principale (isolation, installation d’un équipement de chauffage utilisant une énergie renouvelable…), l’achat d’un véhicule dit « propre » et la situation de proche aidant.
Le déblocage des fonds d’un PEE avant échéance s’effectue sur demande. La requête doit être envoyée par le titulaire du PEE à l’organisme gestionnaire du dispositif pour l’entreprise. Pour être valide, la demande de déblocage doit être effectuée au plus tard dans les six mois suivant la réception de la première facture de l’entreprise qui effectue les travaux de rénovation ou l’achat d’un véhicule propre éligible et être accompagnée de documents justificatifs (factures, bons de commande, etc.). Dans la situation d’un proche aidant, les fonds peuvent être débloqués à tout moment.
Les cas de déblocage les plus utilisés sont celui lié à la rupture du contrat de travail, 430 000 fois en 2023 suivi par celui lié à l’acquisition de la résidence principale. Le déblocage faisant suite à des violences conjugales a été utilisé qu’à 374 reprises en 2023.
La liste des déblocages de l’épargne salariale
La semaine a été marquée par la hausse de l’euro, profitant des anticipations de baisses des taux directeurs de la Banque centrale américaine. À près de 1,12 dollar vendredi, l’euro a atteint son plus haut niveau depuis le début de l’année. Cette appréciation de l’euro diminue le coût des importations libellées en dollars, notamment pour le pétrole. Le prix de ce dernier est également orienté à la baisse en raison du ralentissement économique en Chine et des craintes concernant l’activité aux États-Unis. L’effet combiné de la baisse des prix et de la hausse du taux de change constitue une bonne nouvelle pour les automobilistes européens.
Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, a déclaré lors du symposium de Jackson Hole, qui réunit chaque année à la fin du mois d’août les banquiers centraux, que « le temps était venu » de baisser les taux directeurs, qui sont actuellement à leur plus haut niveau depuis plus de vingt-trois ans. Bien qu’il n’ait pas précisé le calendrier ni l’ampleur des baisses, il a confirmé que les conditions étaient réunies pour les mettre en œuvre. « L’inflation a considérablement diminué. Le marché du travail n’est plus en surchauffe », a-t-il ajouté. Le rythme de la hausse des prix a été de 2,5 % sur un an en juillet, bien en dessous de son sommet à plus de 7 % il y a deux ans, a souligné le président de la FED. Il s’est dit « de plus en plus convaincu que l’inflation est sur la bonne voie pour revenir à 2 % ». Concernant l’emploi, il a évoqué des signes « incontestables » de fragilisation du marché du travail. Le taux de chômage a atteint 4,3% en juillet, selon le Bureau of Labor Statistics (BLS), son niveau le plus élevé depuis octobre 2021. Les créations d’emplois ont, par ailleurs, récemment été révisées en baisse de plus de 800 000 postes sur les douze mois se terminant en mars dernier, a indiqué le BLS mercredi. Une première baisse de taux semble acquise lors de la prochaine réunion de la banque centrale, les 17 et 18 septembre prochains.
La perspective d’une prochaine baisse des taux directeurs américains a été favorablement accueillie par les investisseurs. Les grands indices boursiers ont progressé cette semaine : +1,63 % pour le CAC 40 et +1,4 % pour le DAX allemand, +1,23 % pour le Dow Jones et 1,14 % pour le Nasdaq. .
Europe : croissance des services et stagnation de l’industrie
Selon les indicateurs PMI publiés par S&P Global, la croissance de la zone euro s’est améliorée au cours du mois d’août, atteignant son rythme le plus élevé depuis trois mois. Lors de la première évaluation, l’indice PMI est passé à 51,2 pour cette période, contre 50,2 en juillet. L’amélioration est nette tant dans les services que dans le secteur manufacturier. La France a largement contribué à cette progression, la composante « services » enregistrant sa plus forte augmentation depuis mai 2022, en raison de l’organisation des Jeux Olympiques. Cependant, les perspectives restent médiocres dans le secteur manufacturier. Globalement, l’économie française a connu un véritable rebond, avec un indice PMI global atteignant 52,7, contre 49,1 en juillet, soit un plus haut depuis 17 mois. L’indice du climat des affaires en France, publié le vendredi 23 août, confirme ce rebond estival de l’activité.
En revanche, la situation demeure sombre pour l’industrie en Europe. L’indicateur PMI, à 45,6, est à son plus bas niveau depuis huit mois. La baisse des nouvelles commandes à l’exportation a particulièrement pesé sur le volume global des nouvelles affaires, les ventes à l’exportation enregistrant leur plus forte baisse mensuelle depuis février. Le volume des nouvelles affaires obtenues par les entreprises a diminué pour le troisième mois consécutif, une situation principalement imputable à l’Allemagne. Son indice PMI pour l’industrie manufacturière est passé de 43,2 en juillet à 42,1 en août. La faiblesse du secteur manufacturier allemand commence à se répercuter sur celui des services. En France, l’industrie n’a pas bénéficié d’un effet Jeux Olympiques, selon S&P Global. Son indice de production manufacturière s’est replié à son plus bas niveau depuis huit mois, à 42,1, contre 44,9 en juillet.
La faiblesse de la conjoncture économique européenne pourrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) à abaisser ses taux directeurs en septembre, d’autant plus que l’inflation ne montre pas de signes réels de reprise. Les coûts des prestataires de services ont progressé en août à leur rythme le plus faible depuis quarante mois. Les indicateurs PMI soulignent que les pressions inflationnistes diminuent. Les statistiques sur les salaires au deuxième trimestre, publiées le jeudi 22 août par la BCE, confirment cette tendance, avec des salaires négociés en hausse de 3,6 % par rapport à l’année précédente, contre une hausse de 4,7 % au premier trimestre.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats  23 août 2024  | Évolution  sur la semaine  | Résultats  29 déc. 2023  | Résultats  30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 577,04 | +1,63 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 41 175,08 | +1,23 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 634,61 | +1,16 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 17 877,79 | +1,14 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 18 635,53 | +1,40 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 327,78 | +0,50 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 907,85 | +1,39 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 38 364,27 | +0,79 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 2 854,37 | -0,87 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +2,978 % | +0,014 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,250 % | +0,028 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +3,913 % | -0,022 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,1185 | +1,46 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 515,76 | +0,22 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 78,89 | -1,59 % | 77,13 | 84,08 | 
Source : Cercle de l’Épargne 
Au cours de la semaine du 19 au 24 août, l’once d’or a atteint de nouveaux records en dépassant la barre des 2 500 dollars. Depuis le 1er janvier, l’once d’or a progressé de plus de 20 %, surpassant ainsi l’indice des actions américaines S&P 500, qui a toutefois augmenté de plus de 16 %. La valeur de l’or s’accroît en raison des tensions géopolitiques, de la baisse des taux directeurs et de la crise immobilière en Chine.
La baisse des taux d’intérêt conduit les investisseurs à effectuer des arbitrages en faveur de l’or, qui, par définition, ne génère pas d’intérêts. Le cours de l’or est également soutenu par les tensions géopolitiques, notamment au Proche et Moyen-Orient, où le risque d’un embrasement demeure possible. La guerre en Ukraine, marquée par l’invasion limitée du territoire russe, contribue également à la hausse de l’or, tout comme les incertitudes électorales aux États-Unis. Le retour potentiel de Donald Trump à la Maison blanche pourrait signifier une exacerbation du conflit commercial avec la Chine. Les banques centrales jouent un rôle clé dans l’augmentation du cours de l’or. Selon les données du Conseil mondial de l’or (CMO), les banques centrales ont accru leurs réserves de 1 037 tonnes en 2023 et de 1 081 tonnes en 2022, un rythme inédit depuis une cinquantaine d’années. Au début des années 2010, les volumes d’achats oscillaient autour de 500 tonnes par an. Ces achats proviennent essentiellement des banques centrales des pays émergents, en premier lieu celle de la Chine. Les pays émergents cherchent à réduire leur dépendance au dollar et à diversifier leurs actifs de réserve. À la différence du dollar, l’or n’est soumis à aucun risque de contrepartie et ne peut pas faire l’objet de sanctions. Au deuxième trimestre 2024, les instituts d’émission ont acheté 183 tonnes selon le CMO, soit 39 % de moins qu’au premier trimestre, mais 6 % de plus par rapport à l’année précédente. Au premier semestre, ils ont acquis 483 tonnes, soit 5 % de plus que le précédent record établi au premier semestre 2023. La Banque nationale de Pologne a été l’une des plus actives avec 19 tonnes achetées ce trimestre, tout comme la Banque centrale indienne qui a acquis le même volume. Le prix de l’or est également en hausse en raison des achats effectués par les ménages chinois. Confrontés à une crise immobilière de grande ampleur, ces derniers consacrent une part croissante de leur épargne à l’achat de pièces, de lingots ou de parts de fonds investis en or. En 2023, ces achats ont augmenté de 28 % en Chine, atteignant 280 tonnes. Les fonds indiciels (ETF-or) rencontrent un succès croissant.
La hausse rapide du cours de l’or, qui a surpris de nombreux analystes, devrait se modérer avec la fin des anticipations sur la baisse des taux et le ralentissement des achats des banques centrales. Néanmoins, plusieurs facteurs pourraient encore, dans les prochaines semaines, favoriser l’augmentation du cours du métal précieux : les tensions internationales et les incertitudes politiques. Certains analystes évoquent un cours à 3 000 dollars l’once, mais la tendance moyenne du marché se situe plutôt autour de 2 500/2 600 dollars. Le prix plancher de l’or, longtemps estimé à 1 000 dollars, se situerait aujourd’hui entre 1 850 et 2 000 dollars l’once. Cette hausse du prix plancher s’explique par l’augmentation des coûts de production de l’or, autour de 1 300 dollars l’once, et par les achats des banques centrales, qui absorbent entre 25 et 27 % de la production annuelle des mines aurifères.

Cercle de l’Épargne – données CMO
Les ménages continuent d’épargner durant l’été 2024. Le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), ainsi que le Livret d’Épargne Populaire (LEP) ont tous enregistré des collectes positives en juillet. Avec la baisse de l’inflation, ces produits offrent désormais un rendement réel positif.
Une collecte en hausse pour le Livret A
La collecte de juillet s’est élevée à 1,7 milliard d’euros, contre 1,23 milliard d’euros en juin et 2,16 milliards d’euros en juillet 2023. Depuis 2009, seulement trois décollectes ont été enregistrées en juillet pour le Livret A (-0,97 milliard d’euros en 2015, -1,08 milliard d’euros en 2014 et -1,07 milliard d’euros en 2009). Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte du Livret A atteint 11,71 milliards d’euros, contre 28 milliards d’euros sur la même période en 2023, une année exceptionnelle.
Les résultats de juillet montrent l’attrait continu des ménages pour l’épargne réglementée. Cette collecte est nettement supérieure à la moyenne de ces dix dernières années (1 milliard d’euros pour le mois de juillet entre 2014 et 2023). Les Français semblent réticents à puiser dans leur épargne pour augmenter leurs dépenses de consommation, contrairement aux Américains, par exemple. Face aux incertitudes politiques nées des élections législatives des 30 juin et 7 juillet derniers, les ménages privilégient l’attentisme et la prudence, faisant du Livret A une valeur refuge.
Le Livret de Développement Durable et Solidaire toujours dynamique
Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) a enregistré en juillet une collecte de 730 millions d’euros, contre 590 millions d’euros en juin et 600 millions d’euros en mai. En juillet 2023, la collecte pour ce produit s’élevait à 970 millions d’euros. Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte atteint 5,61 milliards d’euros.
Comme pour le Livret A, les résultats du LDDS sont supérieurs à la moyenne des dernières années. Entre 2014 et 2023, la collecte moyenne était de 300 millions d’euros. Depuis la création de la base statistique par la Caisse des dépôts et consignations, seules deux décollectes ont été constatées pour le LDDS en juillet (2009 et 2015).
Nouveaux records d’encours pour le Livret A et le LDDS
En juillet, le Livret A et le LDDS ont une nouvelle fois battu des records d’encours, atteignant respectivement 427 et 155,1 milliards d’euros, portant le total des deux placements à 582,2 milliards d’euros.
Livret d’Épargne Populaire : une collecte en légère baisse en juillet
En juillet, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) a enregistré une collecte positive de 460 millions d’euros, en baisse par rapport aux 570 millions d’euros de juin. Cette collecte succède à deux décollectes (-40 millions d’euros en mai et -270 millions d’euros en avril).
La baisse du taux de rendement du LEP, de 5 % à 4 %, annoncée en juillet et effective depuis le 1er août, n’a pas eu d’effet notable sur la collecte. Les ménages à revenus modestes continuent de vouloir épargner dans un contexte économique et politique incertain. L’encours du LEP atteint également un record, à 76,9 milliards d’euros.
Une normalisation contrariée
Le taux d’épargne des ménages en France en 2024 reste près de trois points au-dessus de celui d’avant la crise sanitaire de 2020. Le Livret A est le principal bénéficiaire de cette propension à l’épargne, avec un encours en progression de 129 milliards d’euros entre décembre 2019 et juillet 2024. Une baisse du taux d’épargne et de la collecte d’épargne réglementée est attendue depuis plusieurs mois sans jamais se concrétiser. Durant la période d’inflation, les ménages ont privilégié l’épargne, comme c’est souvent le cas, au détriment de la consommation. Cette dernière ne profite pas encore de la désinflation car les ménages doutent de l’amélioration de la situation économique, leur moral, mesuré par l’INSEE, restant faible.
Traditionnellement, le second semestre, avec la rentrée scolaire, le paiement des impôts locaux et les fêtes de fin d’année, est davantage orienté vers les dépenses que vers l’épargne, bien que cette tendance ait été perturbée ces dernières années. Cette année, le contexte politique, avec de possibles hausses d’impôts, pourrait inciter les ménages à choisir une fois de plus la prudence.
Plus de 700 000 bénéficiaires, en 2021, de l’actionnariat salarié en France
En 2021, parmi les entreprises de 10 salariés ou plus ainsi que les sociétés cotées de moins de 10 salariés du secteur privé, 1,5 %, soit environ 3 700 entreprises, ont mis en place un dispositif d’actionnariat salarié. Plus de 700 000 salariés en ont bénéficié. Cette même année, 44 % des entreprises ayant mis en œuvre au moins une opération d’actionnariat salarié l’ont fait via un Plan d’Épargne Entreprise (PEE). Parmi celles ayant mené au moins une opération d’actionnariat salarié en 2021, 52 %, soit environ 1 900 entreprises, ont opté pour d’autres dispositifs sans recourir au PEE. Parmi celles-ci, 33 % ont exclusivement instauré une attribution gratuite d’actions (AGA) et 19 % ont eu recours à d’autres mécanismes, tels que les bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE), les stock-options, ou une combinaison de ces dispositifs.
L’actionnariat salarié est plus fréquent dans l’industrie (1,7 % des entreprises) que dans la construction (1,3 %) ou le secteur tertiaire (1,5 %). Certains secteurs des services y recourent toutefois davantage, notamment les activités financières et d’assurance (5,7 %) ainsi que le secteur de l’information et de la communication (4,8 %). Dans ces secteurs, 16,2 % des salariés des activités financières et d’assurance en bénéficient, contre 15,2 % dans l’information-communication.
L’actionnariat salarié tend à se développer avec la taille de l’entreprise. Ainsi, 19,3 % des entreprises de 1 000 salariés ou plus y ont recours, contre seulement 0,9 % des entreprises de 10 à 49 salariés. Parmi les sociétés cotées, 30,6 % ont réalisé au moins une opération d’actionnariat salarié en 2021, bénéficiant à 74,0 % de leurs salariés. Par ailleurs, 73,9 % des entreprises pratiquant l’actionnariat salarié ont également mis en place au moins un dispositif d’épargne salariale (participation, intéressement, PEE, ou plan d’épargne retraite collectif). En 2021, 97,7 % des bénéficiaires de l’actionnariat salarié étaient ainsi couverts par au moins un dispositif d’épargne salariale, dont 71,2 % par l’ensemble des quatre dispositifs. Le cumul de l’actionnariat salarié avec les dispositifs d’épargne salariale est beaucoup plus fréquent dans les grandes entreprises. Seules 54,4 % des entreprises de moins de 50 salariés pratiquant l’actionnariat salarié ont également mis en place un ou plusieurs dispositifs d’épargne salariale. Ces dispositifs couvrent 52,4 % des bénéficiaires d’au moins une opération d’actionnariat salarié dans les entreprises de cette taille. Dans les entreprises de 1 000 salariés ou plus, le cumul est quasi systématique.
Les ménages continuent d’épargner durant l’été 2024. Le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), ainsi que le Livret d’Épargne Populaire (LEP) ont tous enregistré des collectes positives en juillet. Avec la baisse de l’inflation, ces produits offrent désormais un rendement réel positif.
Une collecte en hausse pour le Livret A
La collecte de juillet s’est élevée à 1,7 milliard d’euros, contre 1,23 milliard d’euros en juin et 2,16 milliards d’euros en juillet 2023. Depuis 2009, seulement trois décollectes ont été enregistrées en juillet pour le Livret A (-0,97 milliard d’euros en 2015, -1,08 milliard d’euros en 2014 et -1,07 milliard d’euros en 2009). Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte du Livret A atteint 11,71 milliards d’euros, contre 28 milliards d’euros sur la même période en 2023, une année exceptionnelle.
Les résultats de juillet montrent l’attrait continu des ménages pour l’épargne réglementée. Cette collecte est nettement supérieure à la moyenne de ces dix dernières années (un milliard d’euros pour le mois de juillet entre 2014 et 2023). Les Français semblent réticents à puiser dans leur épargne pour augmenter leurs dépenses de consommation, contrairement aux Américains, par exemple. Face aux incertitudes politiques nées des élections législatives des 30 juin et 7 juillet derniers, les ménages privilégient l’attentisme et la prudence, faisant du Livret A une valeur refuge.
Le Livret de Développement Durable et Solidaire toujours dynamique
Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) a enregistré en juillet une collecte de 730 millions d’euros, contre 590 millions d’euros en juin et 600 millions d’euros en mai. En juillet 2023, la collecte pour ce produit s’élevait à 970 millions d’euros. Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte atteint 5,61 milliards d’euros.
Comme pour le Livret A, les résultats du LDDS sont supérieurs à la moyenne des dernières années. Entre 2014 et 2023, la collecte moyenne était de 300 millions d’euros. Depuis la création de la base statistique par la Caisse des Dépôts, deux décollectes ont été constatées pour le LDDS en juillet (2009 et 2015).
Nouveaux records d’encours pour le Livret A et le LDDS
En juillet, le Livret A et le LDDS ont une nouvelle fois battu des records d’encours, atteignant respectivement 427 et 155,1 milliards d’euros, portant le total des deux placements à 582,2 milliards d’euros.
Livret d’Épargne Populaire : une collecte en légère baisse en juillet
En juillet, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) a enregistré une collecte positive de 460 millions d’euros, en baisse par rapport aux 570 millions d’euros de juin. Cette collecte succède à deux décollectes (-40 millions d’euros en mai et -270 millions d’euros en avril).
La baisse du taux de rendement du LEP, de 5 % à 4 %, annoncée en juillet et effective depuis le 1er août, n’a pas eu d’effet notable sur la collecte. Les ménages à revenus modestes continuent de vouloir épargner dans un contexte économique et politique incertain. L’encours du LEP atteint également un record, à 76,9 milliards d’euros.
Une normalisation contrariée
Le taux d’épargne des ménages en France en 2024 reste près de trois points au-dessus de celui d’avant la crise sanitaire de 2020. Le Livret A est le principal bénéficiaire de cette propension à l’épargne, avec un encours ayant augmenté de 129 milliards d’euros entre décembre 2019 et juillet 2024. Une baisse du taux d’épargne et de la collecte d’épargne réglementée est attendue depuis plusieurs mois sans jamais se concrétiser. Durant la période d’inflation, les ménages ont privilégié l’épargne, comme c’est souvent le cas, au détriment de la consommation. Cette dernière ne profite pas encore de la désinflation, car les ménages doutent de l’amélioration de la situation économique, leur moral, mesuré par l’INSEE, restant faible.
Traditionnellement, le second semestre, avec la rentrée scolaire, le paiement des impôts locaux et les fêtes de fin d’année, est davantage orienté vers les dépenses que vers l’épargne, bien que cette tendance ait été perturbée ces dernières années. Cette année, le contexte politique, avec de possibles hausses d’impôts, pourrait inciter les ménages à choisir une fois de plus la prudence.
Au cours de la semaine du 19 au 24 août, l’once d’or a atteint de nouveaux records en dépassant la barre des 2 500 dollars. Depuis le 1er janvier, l’once d’or a progressé de plus de 20 %, surpassant ainsi l’indice des actions américaines S&P 500, qui a toutefois augmenté de plus de 16 %. La valeur de l’or s’accroît en raison des tensions géopolitiques, de la baisse des taux directeurs et de la crise immobilière en Chine.
La baisse des taux d’intérêt conduit les investisseurs à effectuer des arbitrages en faveur de l’or, qui, par définition, ne génère pas d’intérêts. Le cours de l’or est également soutenu par les tensions géopolitiques, notamment au Proche et Moyen-Orient, où le risque d’un embrasement demeure possible. La guerre en Ukraine, marquée par l’invasion limitée du territoire russe, contribue également à la hausse de l’or, tout comme les incertitudes électorales aux États-Unis. Le retour potentiel de Donald Trump à la présidence pourrait signifier une exacerbation du conflit commercial avec la Chine. Les banques centrales jouent un rôle clé dans l’augmentation du cours de l’or. Selon les données du Conseil mondial de l’or (CMO), les banques centrales ont accru leurs réserves de 1 037 tonnes en 2023 et de 1 081 tonnes en 2022, un rythme inédit depuis une cinquantaine d’années. Au début des années 2010, les volumes d’achats oscillaient autour de 500 tonnes par an. Ces achats proviennent essentiellement des banques centrales des pays émergents, en premier lieu celle de la Chine. Les pays émergents cherchent à réduire leur dépendance au dollar et à diversifier leurs actifs de réserve. À la différence du dollar, l’or n’est soumis à aucun risque de contrepartie et ne peut pas faire l’objet de sanctions. Au deuxième trimestre 2024, les instituts d’émission ont acheté 183 tonnes selon le CMO, soit 39 % de moins qu’au premier trimestre, mais 6 % de plus par rapport à l’année précédente. Au premier semestre, ils ont acquis 483 tonnes, soit 5 % de plus que le précédent record établi au premier semestre 2023. La Banque nationale de Pologne a été l’une des plus actives avec 19 tonnes achetées ce trimestre, tout comme la Banque centrale indienne qui a acquis le même volume. Le prix de l’or est également en hausse en raison des achats effectués par les ménages chinois. Confrontés à une crise immobilière de grande ampleur, ces derniers consacrent une part croissante de leur épargne à l’achat de pièces, de lingots ou de parts de fonds investis en or. En 2023, ces achats ont augmenté de 28 % en Chine, atteignant 280 tonnes. Les fonds indiciels (ETF-or) rencontrent un succès croissant.
La hausse rapide du cours de l’or, qui a surpris de nombreux analystes, devrait se modérer avec la fin des anticipations sur la baisse des taux et le ralentissement des achats des banques centrales. Néanmoins, plusieurs facteurs pourraient encore, dans les prochaines semaines, favoriser l’augmentation du cours du métal précieux : les tensions internationales et les incertitudes politiques. Certains analystes évoquent un cours à 3 000 dollars l’once, mais la tendance moyenne du marché se situe plutôt autour de 2 500/2 600 dollars. Le prix plancher de l’or, longtemps estimé à 1 000 dollars, se situerait aujourd’hui entre 1 850 et 2 000 dollars l’once. Cette hausse du prix plancher s’explique par l’augmentation des coûts de production de l’or, autour de 1 300 dollars l’once, et par les achats des banques centrales, qui absorbent entre 25 et 27 % de la production annuelle des mines aurifères.

CMO
Après avoir craint le pire, les investisseurs espèrent désormais le meilleur pour l’économie américaine. Dans un marché étroit et volatil, les fluctuations à la baisse et à la hausse sont significatives. Le CAC 40 a conclu, vendredi 16 août, sa meilleure semaine depuis le début du mois de juillet en gagnant plus de 2 %. L’indice allemand DAX a fait mieux, progressant de plus de 3 %, tout comme le S&P 500. Le Nasdaq a enregistré, sur la semaine, une hausse de 5,24 %.
Outre-Atlantique, les statistiques sont toujours contrastées. En juillet, la construction de logements neufs a baissé plus que prévu en raison de la faiblesse de la demande. Le nombre total de mises en chantier a reculé de 6,8 %, atteignant un taux annualisé de 1,24 million, soit le niveau le plus bas depuis 2020, contre 1,33 million attendu. Le nombre de permis de construire délivrés a diminué de 4 %, pour atteindre 1,4 million, soit deux points de moins qu’anticipé. Cependant, les craintes d’une récession aux États-Unis se sont éloignées après la publication de plusieurs indicateurs cette semaine, de l’inflation aux demandes d’allocations chômage, en passant par les ventes au détail.
Les résultats de l’inflation du mois de juillet aux États-Unis ont été bien accueillis par les investisseurs. Les prix à la consommation ont, en effet, augmenté, comme prévu, de 0,2 % en juillet par rapport au mois précédent et de 2,9 % sur un an, alors que le consensus prévoyait une progression légèrement plus marquée de 3 %. C’est la première fois depuis 2021 qu’ils passent sous ce seuil. L’indice annuel de référence, qui exclut les denrées alimentaires et l’énergie, s’est établi à +3,2 %, un dixième de moins qu’attendu. Ces données devraient permettre à la Réserve fédérale de réduire ses taux en septembre, trois mois après la Banque centrale européenne et six mois après la Banque nationale suisse. Le débat dans les salles de marché ne porte donc plus sur le calendrier de la première baisse, mais plutôt sur son ampleur. Le marché parie désormais sur un assouplissement de 25 points de base, un scénario évalué à 58,5 %. La probabilité d’une réduction plus forte, d’un demi-point, est, en revanche, en baisse.
Au Royaume-Uni, les prix à la consommation ont moins augmenté que prévu le mois dernier. Cette moindre progression concerne en premier lieu le prix des services. L’inflation dans ce secteur est passée de 5,7 % à 5,2 %, soit le chiffre le plus bas depuis plus de deux ans et en dessous des 5,6 % prévus par la Banque d’Angleterre.
En Nouvelle-Zélande, la banque centrale a baissé son taux d’escompte de 5,5 % à 5,25 %, alors qu’en mai, elle n’envisageait pas de le faire avant le second semestre 2025. Cet assouplissement est justifié par la baisse plus rapide que prévue de l’inflation, une augmentation du chômage et une économie atone.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats  16 août 2024  | Évolution sur la semaine  | Résultats  29 déc. 2023  | Résultats  30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 449,70 | +2,23 % | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 40 659,76 | +2,95 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 554,25 | +3,92 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 17 631,72 | +5,24 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 18 328,85 | +3,46 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 311,41 | +1,73 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 839,83 | +3,47 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 38 062,67 | +8,67 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 2 879,43 | +0,60 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +2,978 % | +0,014 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,250 % | +0,028 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +3,913 % | -0,022 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,0993 | +0,66 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 487,60 | +2,47 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 79,50 | -0,11 % | 77,13 | 84,08 | 
Source : Cercle de l’Épargne
Le mois d’octobre serait celui de tous les dangers pour les investisseurs en raison du cuisant souvenir du krach de 1929 ou de de celui de 1987. Dans les faits, les marchés connaissent des chutes bien plus fréquentes en août : la crise financière asiatique en 1997, la crise des subprimes de 2008, la crise des dettes souveraines en Europe en 2021, la correction des marchés en 2015 avec l’annonce de mauvais résultats économiques en provenance en Chine. Plusieurs facteurs expliquent la malédiction du huitième mois de l’année. Les échanges sur les marchés étant réduits en raison des vacances estivales, la volatilité est plus forte. Avant d’amorcer la rentrée, toujours synonyme de tensions, les traders réalisent leurs plus-values durant l’été. En août, ces derniers peuvent s’appuyer sur les résultats du premier semestre des entreprises et sur leurs projections pour le second afin de réaliser des arbitrages.
En 2024, le début du mois d’août a été agité pour les marchés. Le lundi 5 août, l’indice phare de la bourse de Tokyo a reculé de 12,4 %, la plus forte baisse en points de son histoire. Le Topix, plus large, a chuté de 12,3 %. Le CAC 40 et le Dax allemand ont fini la journée en repli de 1,42 % et 1,82 %. Le « Footsie » britannique a cédé 2,04 %. A New York, le Nasdaq a perdu 3,43 % et le S&P 500 3 %. L’explosion du VIX, l’indice de volatilité des marchés américains, surnommé « indice de la peur », est monté, le 5 août, jusqu’à 65, un niveau atteint à deux reprises dans l’histoire récente, en 2020 au moment du krach du Covid et fin 2008, lors de la grande crise financière.
A l’origine de cette correction figure la dégradation du marché de l’emploi aux Etats-Unis. Vendredi dernier, le Département du Travail a fait état d’une hausse du chômage en juillet. En vertu de la « règle de Sahm », quand la moyenne des trois derniers mois du taux de chômage dépasse de 0,5 % son niveau le plus bas des douze derniers mois, l’économie américaine entre en récession. Or, ce chiffre a atteint 0,53 % en juillet. Le refus de la FED d’abaisser ses taux directeurs en juillet a renforcé les craintes des investisseurs. Alors que la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre (BoE) ont déjà assoupli leurs politiques monétaires, la Réserve fédérale américaine demeure la dernière grande banque centrale avec celle du Japon à ne pas avoir abaissé ses taux avec le risque d’arriver trop tard pour enrayer le refroidissement de la croissance américaine. La forte réaction du marché japonais est également liée à des facteurs internes. Les valeurs japonaises après des années de léthargies ont connu depuis un an une forte augmentation conduisant l’indice Nikkei à battre des records vieux de trente ans. Un ajustement était donc attendu. Par ailleurs, la banque centrale japonaise entend normaliser sa politique monétaire qui est accommodante depuis les années 1990. L’augmentation de ses taux directeurs conduit à une appréciation du yen qui est jugée handicapante pour les exportations nippones. Après des mois d’engouement pour l’intelligence artificielle, les investisseurs révisent leur jugement. Forte consommatrice de capitaux, l’IA offre pour le moment des retours sur investissement faibles ou incertains. Les valorisations des entreprises de ce secteur apparaissent déconnectées des réalités. Les Sept Magnifiques ont cédé près de 18 % depuis le 10 juillet.
La baisse du 5 août était en grande partie excessive. La crainte d’une récession aux Etats-Unis apparaît, en l’état, exagérée. Assez logiquement, les marchés ont compensé la chute de lundi les jours suivants. Les pertes sur les cinq derniers jours sont de ce fait assez limitées, le CAC 40 ne reculant que de 0,25 %. L’indice allemande, Dax a même enregistré une hausse de 0,24 % sur la semaine. Le gain de l’indice européen Eurostoxx atteint plus de 3,5 %. Les indices américains ont réussi à se stabiliser sur la semaine. Les places asiatiques ont en revanche était plus affectées par le coup de Trafalgar de lundi, le Nikkei japonais perdant 2,5 %.
Au cours de la semaine, le résultat des inscriptions hebdomadaires au chômage, aux Etats-Unis a rassuré les investisseurs. Elles sont ressorties à 233 000, soit 17 000 de moins que la semaine précédente et 7 000 de moins qu’attendu par le consensus Bloomberg. La semaine prochaine sera publiée une série d’indicateurs économiques concernant les prix américains. Le président de la Fed de Kansas City a déclaré que la baisse récente de l’inflation était encourageante, mais pas encore suffisante. Les investisseurs estiment que la FED baissera ses taux en septembre. Ils se partagent en revanche sur le montant de la baisse, 0,5 ou 0,25 point.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats    9 août 2024  | Évolution  sur une semaine  | Résultats  29 déc. 2023  | Résultats  30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 268,42 | -0,25% | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 39 497,54 | -0,66 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 344,16 | -0,06 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 16 745,30 | -0,35 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 17 702,03 | +0,24 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 168,10 | -2,27 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | 4 675,28 | +3,67 % | 4 518,28 | 3792,28 | 
| Nikkei 225 (Japon) | 35 025,00 | -2,46 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 2 862,19 | -1,48 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +2,964 % | +0,006 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,222 % | +0,068 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +3,935 % | +0,121 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,0927 | +0,11 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 432,25 | -0,44 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 79,55 | +2,57 % | 77,13 | 84,08 | 
Source : Cercle de l’Épargne
La dette des ménages est constituée des crédits souscrits, tels que les crédits immobiliers et les crédits à la consommation. Au premier trimestre 2024, elle s’élevait, en France, selon la Banque de France, à 61,4 % du PIB en légère baisse par rapport au trimestre précédent (62 %). Le patrimoine financier des ménages comprend l’épargne bancaire (livrets d’épargne et dépôts), ainsi que les placements financiers (en actions ou auprès d’organismes de placement collectifs). Au premier trimestre 2024, il s’élevait, en France, à 171,5 % du PIB. De ce fait, le patrimoine net des ménages est de près de 110 % du PIB.

Banque de France
Avec
Le CAC 40 a reculé au mois de juillet de 0,40 % quand l’indice allemand Dax et le britannique Footsie continuaient leur marche en avant. Sur un an, le CAC 40 est stable quand l’indice phare de Francfort progresse de plus de 12 %. Cet écart est imputable à la crise politique qui s’est ouverte le 9 juin dernier, jour des élections européennes. Par ailleurs, les valeurs du luxe ont perdu du terrain en raison de perspectives de ventes jugées décevantes. A souligner qu’au mois de juillet, l’indice des valeurs technologiques américaines, le Nasdaq, est en recul de 1,6 %. Les investisseurs commencent à réviser à la baisse les gains espérés de l’intelligence artificielle et engrangent de substantielles plus-values.
A la fin du mois de juillet, le baril de pétrole (BRENT) s’échangeait à 80 dollars en baisse de plus de 7 % sur un mois, notamment en lien avec le ralentissement de la croissance chinoise.
En ce début du mois d’août, le taux d’intérêt des obligations d’Etat à 10 ans ont fortement diminué en raison des anticipations sur les taux directeurs américains. Celui des obligations américaines est repassé en dessous de 4 % perdant près de 0,5 point. Celui de la France est en baisse mais de manière assez réduite conduisant à un écart avec celui de l’Allemagne à près de 0,8 point. Cette baisse des taux est également liée aux inquiétudes sur l’évolution de la croissance américaine. Les investisseurs estiment qu’en ne diminuant pas ses taux ces derniers mois, la Banque centrale a accru le risque de récession. Face à ce risque, ils ont privilégié les achats d’actions voire de l’or. Le cours du métal précieux a progressé en fin de semaine en raison des tensions croissantes au Proche et Moyen Orient. Dans ce contexte, le CAC 40 a reculé de plus de 2,5 % sur la semaine, le Dax allemand de plus de 4 % et le Footsie britannique de plus de 1 %. Les indices américains ont également connu de fortes baisses, le Dow Jones, -2,5 %, le S&P 500, -2,4 % et le Nasdaq, -3,5 %.
Sans surprise, lors de sa réunion du 31 juillet 2024, le comité de politique monétaire de la Federal Reserve a annoncé le maintien à leur niveau des taux directeurs de cette dernière. Ces derniers évoluent dans la fourchette 5,25 %-5,5 % depuis un an. Leur ascension avait commencé en mars 2022 jusqu’à une dernière hausse intervenue en juillet 2023.
Ce statu quo monétaire attendu a été néanmoins durement ressenti par les investisseurs vendredi 3 août avec la publication des résultats de l’emploi du mois de juillet aux Etats-Unis.
Le taux de chômage a augmenté de deux dixièmes à 4,3 % en juillet, un plus haut en quasiment trois ans. 114 000 postes ont été créés par l’économie américaine durant le 7e mois de l’année, soit 61 000 de moins que prévu. Le solde des mois de juin et mai a été abaissé par ailleurs de 29 000. Des voix se font entendre sur la frilosité de la FED qui aurait manqué l’occasion de baisser ses taux dès le mois de juillet. Pour le mois de septembre, les jeux semblent faits. De nombreux indicateurs rendent, en effet, possible la diminution des taux directeurs aux Etats-Unis : la modération des créations d’emploi, la hausse du chômage et la baisse de l’inflation même si elle demeure un peu élevée ces derniers mois. La consommation s’essouffle légèrement. Les grandes enseignes pour maintenir leurs ventes sont contraintes de multiplier les opérations de promotion. Les Américains ne disposent plus de réserves comme en 2023, ayant largement puisé dans leur cagnotte covid à la différence des Européens. Si la croissance a été vive au deuxième trimestre, elle pourrait être bien plus faible au troisième.
Dans sa conférence de presse du 31 juillet, le Président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que le comité ne se décide pas par avance. Il a précisé que « nous nous rapprochons du moment où la baisse pourra être enclenchée ». Il a néanmoins souligné que si l’inflation s’avérait plus résistante, avec des anticipations d’inflation de long terme plus fortes, la politique monétaire ne pourrait pas être assouplie. Dans son communiqué, la banque centrale américaine a rappelé qu’elle cherche à la fois à maximiser l’emploi et à atteindre sa cible d’inflation de 2 %. La FED a été contrainte de réviser son plan de baisse de ses taux directeurs en 2024 en raison du rebond de l’inflation au printemps. Au lieu des trois baisses, une seule en 2024 devrait être mise en œuvre. Donald Trump, s’en est pris récemment à Jerome Powell ainsi qu’aux autres banquiers centraux estimant que la baisse des taux directeurs pourraient fausser les élections du mois de novembre. Il a même dans un premier temps indiqué qu’il limogerait Jerome Powell avant de se raviser tout en soulignant que son éventuel maintien sera conditionné à la mise en œuvre d’une politique monétaire en phase avec son programme. Ces annonces remettant en cause l’indépendance de la Banque centrale ont évidemment choqué. La question des taux d’intérêt est sensible en raison de la propension des Américains à s’endetter pour acheter des biens de consommation. En outre, la décrue des taux contribuerait à relancer le marché immobilier bloqué.
Toujours mercredi 31 juillet, la Banque Centrale d’Angleterre (BoE) a décidé de baisser ses taux directeurs. Cette baisse intervient après 14 hausses réalisées entre décembre 2021 et août 2023. A 5,25 %, son principal taux directeur était à son plus haut niveau depuis 15 ans. La diminution des taux a donné lieu à un âpre débat au sein de la banque centrale, la décision ayant été votée à seulement 5 voix contre 4. Si l’inflation totale est retombée à 2 %, sa composante hors éléments volatils (comme les prix de l’énergie), l’inflation « cœur » était de 3,5 % en juin. Dans les services, elle atteint 5,7 %. Malgré tout, la Banque centrale a décidé de diminuer les taux afin de faciliter la reprise de l’économie qui a été en récession en 2023.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
| Résultats 2 août 2024  | Évolution  sur une semaine  | Résultats  29 déc. 2023  | Résultats  30 déc. 2022  | |
| CAC 40 | 7 251,80 | -2,58% | 7 543,18 | 6 471,31 | 
| Dow Jones | 39 737,26 | -2,50 % | 37 689,54 | 33 147,25 | 
| S&P 500 | 5 346,56 | -2,41 % | 4 769,83 | 3839,50 | 
| Nasdaq Composite | 16 776,16 | -3,49 % | 15 011,35 | 10 466,48 | 
| Dax Xetra (Allemagne) | 17 642,14 | -4,27 % | 16 751,64 | 13 923,59 | 
| Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 165,23 | -1,26 % | 7 733,24 | 7 451,74 | 
| Eurostoxx 50 | -0,71 % | 4 518,28 | 3792,28 | |
| Nikkei 225 (Japon) | 35 909,70 | +1,22 % | 33 464,17 | 26 094,50 | 
| Shanghai Composite | 2 907,87 | +0,60 % | 2 974,93 | 3 089,26 | 
| Taux OAT France à 10 ans | +2,958 % | -0,152 pt | +2,558 % | +3,106 % | 
| Taux Bund allemand à 10 ans | +2,164 % | -0,242 pt | +2,023 % | +2,564 % | 
| Taux Trésor US à 10 ans | +3,814 % | -0,466 pt | +3,866 % | +3,884 % | 
| Cours de l’euro/dollar | 1,0923 | +0,51 % | 1,1060 | 1,0697 | 
| Cours de l’once d’or en dollars | 2 423,75 | +3,29 % | 2 066,67 | 1 815,38 | 
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 76,88 | -4,16 % | 77,13 | 84,08 | 
Source : Cercle de l’Épargne
Sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois par l’INSEE, les prix à la consommation augmenteraient, en France, de 2,3 % en juillet, après +2,2 % en juin. Cette légère hausse de l’inflation s’expliquerait par l’augmentation des prix de l’énergie, notamment ceux du gaz, qui serait en partie compensée par un ralentissement des prix des services et de l’alimentation. Les prix des produits manufacturés et du tabac évolueraient sur un an au même rythme que le mois précédent.
Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient légèrement en juillet 2024 (+0,1 % comme en juin), au même rythme qu’au mois précédent. Les prix des services augmenteraient, en lien avec la hausse saisonnière de ceux des transports et de l’hébergement. Les prix de l’énergie augmenteraient aussi du fait de la hausse de ceux du gaz. À l’inverse, les prix des produits manufacturés se replieraient sous l’effet des soldes d’été. Les prix de l’alimentation seraient en légère baisse sur un mois, et ceux du tabac seraient stables.
Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 2,6 % en juillet 2024, après +2,5 % en juin. Sur un mois, il augmenterait de 0,2 % comme le mois précédent.

INSEE
La rémunération moyenne des dépôts bancaires diminue, selon la Banque de France légèrement à 1,88 % en juin, après 1,90 % en mai 2024. Ce taux s’établissait cependant à 1,53 % en juin 2023. Le taux de rémunération des livrets ordinaires était en juin de 0,94 %
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
| Encours  (Md€)  | Taux de rémunération | ||||
| juin- 2024 (p) | juin- 2023 | avr- 2024 | mai- 2024 (r) | juin- 2024 (p) | |
| Dépôts bancaires (b) | 3 149 | 1,53 | 1,90 | 1,90 | 1,88 | 
| dont Ménages | 1 879 | 1,70 | 1,90 | 1,90 | 1,90 | 
| – dépôts à vue | 554 | 0,04 | 0,07 | 0,07 | 0,07 | 
| – comptes à terme <= 2 ans (c) | 86 | 2,97 | 3,65 | 3,62 | 3,60 | 
| – comptes à terme > 2 ans (c) | 94 | 1,37 | 2,20 | 2,24 | 2,29 | 
| – livrets à taux réglementés (d) | 691 | 3,22 | 3,17 | 3,17 | 3,17 | 
| dont : livret A | 390 | 3,00 | 3,00 | 3,00 | 3,00 | 
| – livrets ordinaires | 222 | 0,67 | 0,92 | 0,93 | 0,94 | 
| – plan d’épargne-logement | 233 | 2,60 | 2,61 | 2,61 | 2,62 | 
| dont SNF | 866 | 1,32 | 2,06 | 2,02 | 1,96 | 
| – dépôts à vue | 529 | 0,48 | 0,83 | 0,78 | 0,72 | 
| – comptes à terme <= 2 ans (c) | 267 | 3,10 | 4,05 | 3,97 | 3,96 | 
| – comptes à terme > 2 ans (c) | 69 | 2,58 | 3,49 | 3,88 | 3,68 | 
| Pour mémoire : | |||||
| Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 4,00 | 4,50 | 4,50 | 4,25 | |
| Euribor 3 mois (e) | 3,54 | 3,89 | 3,81 | 3,72 | |
| Rendement du TEC 2 ans (e), (f) | 3,10 | 3,00 | 3,08 | 3,11 | |
| Rendement du TEC 5 ans (e), (f) | 2,79 | 2,80 | 2,86 | 2,96 | |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Outre les dépôts des ménages et des SNF, le taux de rémunération global intègre la rémunération des dépôts des autres secteurs détenteurs de monnaie (APU hors administration centrale, sociétés d’assurance, OPC non monétaires, entreprises d’investissement et organismes de titrisation)
c. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
d. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
e. Moyenne mensuelle.
f. Taux de l’Échéance Constante 2 ans et 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
r. Données révisées.
p. Données provisoires.
La France a enregistré une croissance au deuxième trimestre en ligne avec celle des trimestres précédents. Celle-ci a été portée par le commerce extérieur et l’investissement quand la consommation des ménages est restée atone. Le résultat du deuxième trimestre rend possible une croissance de 1 % en 2024 ce qui correspond aux prévisions du gouvernement. L’après Jeux Olympiques pourrait générer un effet dépressif qui pourrait être compensé, à l’automne, par la reprise de l’activité rendue possible par la baisse des taux d’intérêt. Logiquement, les ménages devraient renouer avec la consommation au cours du second semestre avec la désinflation. En l’état, les conséquences économiques de la crise politique actuelle en France sont difficiles à apprécier.
Un taux de croissance de 0,3 % au deuxième trimestre 2024
Le produit intérieur brut (PIB) en volume a augmenté, selon l’INSEE, au deuxième trimestre de +0,3 % après +0,3 % au trimestre précédent et de 0,4 % au dernier trimestre 2023. L’INSEE a procédé à une révision à la hausse de la croissance de ces deux derniers trimestres.
La demande intérieure finale (hors stocks) repart légèrement à la hausse et contribue positivement à la croissance du PIB ce trimestre (+0,1 point après 0,0 point au premier trimestre 2024), du fait du léger rebond de la formation brute de capital fixe (FBCF, +0,1 % après -0,4 %). La consommation des ménages est stable ce trimestre (0,0 % après -0,1 %). La contribution du commerce extérieur à la croissance est également positive au deuxième trimestre 2024 (+0,2 point après +0,3 point). En effet, les importations sont stables (0,0 % après -0,3 %), et les exportations sont toujours dynamiques (+0,6 % après +0,7 %). Enfin, la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est de nouveau nulle ce trimestre (0,0 point après 0,0 point au premier trimestre 2024).

INSEE
Une production en forte hausse grâce aux services marchands
La production totale a progressé au deuxième trimestre 2024 de +0,5 % après -0,1 %. Ce bon résultat est imputable aux services. En effet, la production de l’industrie manufacturière a diminué de 0,4 % au deuxième trimestre dans le prolongement de la baisse de 0,7 % du trimestre précédent. Elle a baissé dans le secteur du matériel des transports et dans l’agro-alimentaire. La production continue de se contracter dans la construction, -0,7 % après -1,1 %) et pour le quatrième trimestre consécutif. La production agricole diminue également. Celle de l’industrie manufacturière est de nouveau en baisse (-0,4 % après -0,7 %).
La production de services marchands a connu au deuxième trimestre une hausse de +0,8 % après +0,7 %. La hausse de la production dans les services aux entreprises demeure forte (+1,2 % après +0,8 %). Le secteur de l’hébergement et de la restauration a également enregistré une croissance élevée (+0,7 % après +0,1 %). Le secteur de l’information et communication grâce à la digitalisation et à l’intelligence artificielle a enregistré une croissance importante (+1,4 % après +1,6 %)
La consommation toujours en panne
Les ménages, malgré la baisse de l’inflation, n’ont pas repris le chemin des magasins réels ou virtuels. La préférence reste donnée à l’épargne. Ils demeurent méfiants sur l’évolution de la conjoncture. Le contexte politique pourrait influer sur leurs comportements au cours du second semestre. La consommation des ménages est ainsi restée stable au deuxième trimestre (0,0 % après -0,1 %).
La consommation alimentaire a une nouvelle fois diminué (-1,6 % après -0,1 %). La consommation en carburants est également en retrait (-1,0 % après +1,8 %). En revanche, la consommation en gaz et électricité accélère (+3,5 % après +0,3 %), dû à un printemps plus frais que les années précédentes, et la consommation en matériel de transports, notamment en automobiles, est en hausse (+1,6 % après -3,5 %).
Si la consommation des ménages en biens est en recul, celle en services continue de progresser. Elle a augmenté de 0,5 % au deuxième trimestre, contre +0,3 % au premier. Elle est portée par l’accélération de la consommation en services de transport (+1,8 % après +0,6 %). Le tourisme est également une source de dépenses pour les ménages, +0,8 % pour les services d’hébergement et restauration après +0,1 % au trimestre précédent.
Reprise de l’investissement au deuxième trimestre
La Formation Brute de Capital Fixe (FCBF) est en hausse au deuxième trimestre de +0,1 % contre un recule de 0,4 % au précédent. La FCBF en services marchands ea été vive (+1,7 % après +0,5 %), quand la FBCF en produits manufacturés continue de baisser (-1,0 % après -0,6 %). L’accélération de l’investissement en services marchands est liée au dynamisme de l’investissement en information-communication (+2,3 %) et à celui de l’investissement en services juridiques, scientifiques, techniques, administratifs et de soutien (+1,2 %). L’investissement en construction continue de baisser (-0,6 % après -0,9 %).
Le commerce extérieur moteur de la croissance
La contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB est positive au deuxième trimestre 2024 de 0,2 point, après +0,3 point au trimestre précédent. Ce bon résultat est lié à la progression des exportations de 0,6 % (+0,7 % au trimestre précédent). Elles ont été une nouvelles fois portées par les ventes de matériels de transports (+1,8 % après +1,5 %). La France a, en effet, livré durant cette période un nouveau navire et de nombreux avions. De leur côté, les importations sont restées stables (+0,0 % après -0,3 %).
Variations de stocks nulles au deuxième trimestre
Les variations de stocks ne contribuent pas à la croissance du PIB ce trimestre : 0,0 point, comme au premier trimestre 2024.
Un second semestre incertain
La croissance du premier semestre aura été plus élevée que prévu. Elle s’accompagne d’une stabilisation du chômage. Les deux points noirs sont l’atonie de la consommation et le recul de la construction. La baisse de l’inflation et la diminution des taux d’intérêt pourraient faciliter la reprise de l’’une et l’autre. Pour autant, l’économie française devra faire face, dans les prochains mois, à un petit effet dépressif post Jeux. La préparation et le tenue des compétitions sont des sources d’activités (réalisation d’infrastructures, équipements, services, dépenses des touristes étrangers, etc.). Ce surcroît de dépenses disparaîtra à partir de septembre. Le PIB du troisième trimestre pourrait, de ce fait, enregistrer une croissance plus faible. Le contexte politique en France pourrait peser sur l’activité en raison de l’attentisme possible des investisseurs et des consommateurs. L’élection, du mois de novembre aux Etats-Unis est susceptible d’avoir des effets négatifs sur la conjoncture mondiale. Enfin l’évolution, la croissance dépendra de la situation de l’économie chinoise en proie à un ralentissement depuis plusieurs mois.
L’assurance vie a su faire face, en juin, aux vents contraires, avec un résultat plus qu’honorable. L’assurance vie a, en effet, enregistré, en juin, sa sixième collecte nette positive successive. Avec 2,8 milliards d’euros, cette dernière est supérieure à celle de juin 2023 (1,7 milliard d’euros). Elle est supérieure à celle de mai mais inférieure à celles des mois de février, mars et avril.
Le résultat de 2024 est au-dessus de la moyenne de ces dix dernières années (1,1 milliard d’euros). Depuis 1997, trois décollectes ont été enregistrées au mois de juin, en 2012, 2013 et en 2020. Les deux premières sont imputables à la crise des dettes souveraines et la dernière à la crise covid.
La collecte nette du mois de juin 2024 est donc d’un bon niveau d’autant plus que le contexte politique aurait pu se traduire par des retraits plus importants. La collecte nette reste portée par les unités de compte (+3,5 milliards d’euros) malgré le recul du CAC40 quand les fonds euros demeurent en décollecte (−0,7 milliard d’euro).
Les ménages n’ont pas mis plus d’argent sur l’assurance vie, ils en ont surtout moins retiré. Ils n’ont pas paniqué face aux évènements mais ils sont néanmoins opté pour une certaine prudence. Ainsi, les cotisations en unités de compte ont reculé de 18 % quand celles en fonds euros ont augmenté de 4 %. Les prestations ont, en juin, diminué de 15 % par rapport à juin 2023, à 11,6 milliards d’euros. Cette baisse est imputable aux fonds euros (−18 %) et, dans une moindre mesure, aux unités de compte (−3 %).
Un premier semestre positif pour l’assurance vie
Après plusieurs années difficiles, l’assurance vie a retrouvé des couleurs au cours du premier semestre. De janvier à juin, la collecte nette a atteint 16,3 milliards d’euros, contre 12,9 milliards d’euros sur la même période en 2023.
Les ménages ont au cours du premier semestre légèrement réduit leur effort d’épargne en faveur des produits de court terme comme les livrets d’épargne réglementés (Livret A, LDDS, LEP, etc.) au profit de placements plus long et notamment l’assurance vie.
De janvier à juin, les cotisations sont en hausse de +10,3 milliards d’euros par rapport à la même période de 2023, soit +13 %, à 91,4 milliards d’euros. Les fonds euros ont enregistré de 18 % et les unités de compte de 5 %.
Sur les six premiers mois de l’année, les prestations ont diminué de 3 % par rapport à la même période de 2023, à 75,1 milliards d’euros. Les rachats sur les fonds euros diminuent de 4,2 milliards d’euros) tandis que les prestations des unités de compte augmentent de 1,5 milliard d’euros. L’amélioration du rendement des fonds euros a certainement conduit à une diminution des rachats par rapport à l’année précédente.
Les 2000 milliards d’euros d’encours en perspective
L’encours de l’assurance vie continue de se rapprocher des 2000 milliards d’euros en ayant atteint fin juin 1 949 milliards d’euros.
Un second semestre sous le sceau des incertitudes
L’assurance vie est, depuis le début de l’année 2024, en phase de rebond après deux années difficiles. La désinflation et l’amélioration du rendement des fonds euros ont incité les ménages à revenir sur l’assurance vie qui est, en France, de loin, le premier placement. Il est aussi celui qui est préféré par les Français (enquête 2024 Amphitéa – Cercle de l’Epargne). Il a retrouvé, pour la première fois depuis 2016, la première place dans le classement des produits d’épargne les plus intéressants. Ces dernières années, le Livret A et l’investissement immobilier locatif avaient délogé l’assurance vie de cette place.
Les incertitudes politiques nées de l’absence de majorité à l’Assemblée nationale pourraient-elles modifier le comportement des épargnants et jouer, dans les prochains mois, contre l’assurance vie. La crainte numéro un serait la survenue d’une crise financière comme dans les années 2010/2012. Pour le moment, l’Etat a pu se financer sur les marchés sans rencontrer de problèmes. L’écart de taux entre les obligations françaises et allemandes s’est accru légèrement mais tout en demeurant inférieur à ce qu’il était au début des années 2010. Le recul du marché « actions » après des mois de hausse devrait favoriser les fonds euros qui sont, en période troublée, également des valeurs refuges.
L’assurance vie a su faire face, en juin, aux vents contraires, avec un résultat plus qu’honorable. L’assurance vie a, en effet, enregistré, en juin, sa sixième collecte nette positive successive. Avec 2,8 milliards d’euros, cette dernière est supérieure à celle de juin 2023 (1,7 milliard d’euros). Elle est supérieure à celle de mai mais inférieure à celles des mois de février, mars et avril.
Le résultat de 2024 est au-dessus de la moyenne de ces dix dernières années (1,1 milliard d’euros). Depuis 1997, trois décollectes ont été enregistrées au mois de juin, en 2012, 2013 et en 2020. Les deux premières sont imputables à la crise des dettes souveraines et la dernière à la crise covid.
La collecte nette du mois de juin 2024 est donc d’un bon niveau d’autant plus que le contexte politique aurait pu se traduire par des retraits plus importants. La collecte nette reste portée par les unités de compte (+3,5 milliards d’euros) malgré le recul du CAC40 quand les fonds euros demeurent en décollecte (−0,7 milliard d’euro).
Les ménages n’ont pas mis plus d’argent sur l’assurance vie, ils en ont surtout moins retiré. Ils n’ont pas paniqué face aux évènements mais ils sont néanmoins opté pour une certaine prudence. Ainsi, les cotisations en unités de compte ont reculé de 18 % quand celles en fonds euros ont augmenté de 4 %. Les prestations ont, en juin, diminué de 15 % par rapport à juin 2023, à 11,6 milliards d’euros. Cette baisse est imputable aux fonds euros (−18 %) et, dans une moindre mesure, aux unités de compte (−3 %).
Un premier semestre positif pour l’assurance vie
Après plusieurs années difficiles, l’assurance vie a retrouvé des couleurs au cours du premier semestre. De janvier à juin, la collecte nette a atteint 16,3 milliards d’euros, contre 12,9 milliards d’euros sur la même période en 2023.
Les ménages ont au cours du premier semestre légèrement réduit leur effort d’épargne en faveur des produits de court terme comme les livrets d’épargne réglementés (Livret A, LDDS, LEP, etc.) au profit de placements plus long et notamment l’assurance vie.
De janvier à juin, les cotisations sont en hausse de +10,3 milliards d’euros par rapport à la même période de 2023, soit +13 %, à 91,4 milliards d’euros. Les fonds euros ont enregistré de 18 % et les unités de compte de 5 %.
Sur les six premiers mois de l’année, les prestations ont diminué de 3 % par rapport à la même période de 2023, à 75,1 milliards d’euros. Les rachats sur les fonds euros diminuent de 4,2 milliards d’euros) tandis que les prestations des unités de compte augmentent de 1,5 milliard d’euros. L’amélioration du rendement des fonds euros a certainement conduit à une diminution des rachats par rapport à l’année précédente.
Les 2000 milliards d’euros d’encours en perspective
L’encours de l’assurance vie continue de se rapprocher des 2000 milliards d’euros en ayant atteint fin juin 1 949 milliards d’euros.
Un second semestre sous le sceau des incertitudes
L’assurance vie est, depuis le début de l’année 2024, en phase de rebond après deux années difficiles. La désinflation et l’amélioration du rendement des fonds euros ont incité les ménages à revenir sur l’assurance vie qui est, en France, de loin, le premier placement. Il est aussi celui qui est préféré par les Français (enquête 2024 Amphitéa – Cercle de l’Epargne). Il a retrouvé, pour la première fois depuis 2016, la première place dans le classement des produits d’épargne les plus intéressants. Ces dernières années, le Livret A et l’investissement immobilier locatif avaient délogé l’assurance vie de cette place.
Les incertitudes politiques nées de l’absence de majorité à l’Assemblée nationale pourraient-elles modifier le comportement des épargnants et jouer, dans les prochains mois, contre l’assurance vie. La crainte numéro un serait la survenue d’une crise financière comme dans les années 2010/2012. Pour le moment, l’Etat a pu se financer sur les marchés sans rencontrer de problèmes. L’écart de taux entre les obligations françaises et allemandes s’est accru légèrement mais tout en demeurant inférieur à ce qu’il était au début des années 2010. Le recul du marché « actions » après des mois de hausse devrait favoriser les fonds euros qui sont, en période troublée, également des valeurs refuges.

Cercle de l’Epargne – données France Assureurs

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