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Le climat des affaires se stabilise en janvier

En janvier 2019, le climat des affaires est, selon l’INSEE, stable après avoir connu une phase de dégradation. L’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, demeure à 102, légèrement au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Malgré tout, l’indicateur de climat des affaires perd cinq points dans le commerce de gros. Il perd  un point dans le bâtiment mais augmente d’un point dans les services. Il est stable dans l’industrie manufacturière et le commerce de détail. Dans les deux formes de commerce, le climat des affaires se situe juste au-dessous de sa moyenne de longue période ; il reste au-dessus dans les autres secteurs.

L’indicateur de retournement reste dans la zone indiquant un climat conjoncturel favorable

Plus de 10 milliards d’euros de collecte pour le Livret A en 2018

 

 

2018, une bonne année pour le Livret A  

Le Livret A a fêté dignement ses deux cents ans avec une collecte sur l’ensemble de l’année 2018 de 10,08 milliards d’euros, soit à peine moins qu’en 2017 (10,24 milliards d’euros). Le produit d’épargne préféré des Français a démontré, une fois de plus, sa résilience. Il n’a pas été pénalisé ni par le faible rendement de 0,75 % qu’il offre depuis le 1er août 2015, ni par le regain de l’inflation qui a atteint sur l’année 1,8 %.

2018, une année plurielle pour le Livret A

L’année 2018 a été plurielle. Jusqu’en août, la collecte a été abondante avant de connaitre un passage à vide en septembre et en octobre. En novembre et en décembre, la collecte est redevenue positive tout en restant mesurée. En effet, pour le dernier mois de l’année, le Livret A a enregistré une collecte de 540 millions d’euros faisant suite à celle de 670 millions de novembre. 2018 a ainsi ressemblée à 2017, les ménages épargnent au premier semestre et dépensent au cours du second du fait des dépenses de rentrées scolaires et des impôts. Il sera intéressant d’analyser sur l’évolution de la collecte en 2019 les effets de la mise en place de la retenue à la source et de la suppression pour 80 % des ménages de la taxe d’habitation.

Le résultat du mois de décembre 2018 est assez conforme à la tradition. Lors de ces dix dernières années, une seule décollecte a été  enregistrée, en 2017. Le dernier mois de l’année donne, en effet, lieu à des versements de primes. Les fêtes de fin d’année sont également l’occasion pour les parents et les grands parents de doter les Livrets de leurs enfants ou petits-enfants. Les manifestations ont pu néanmoins freiner les ardeurs des épargnants de se rendre aux guichets pour placer une partie de leur liquidités.

2018, un bon cru pour le Livret A

Dans un contexte économique et social compliqué, les ménages ont accru, en 2018, leur effort d’épargne, effort qui a profité au Livret A. En période de doute et d’augmentation de l’inflation, les ménages ont traditionnellement tendance à accroître leur poche d’épargne de précaution. Pour faire face à l’augmentation des dépenses à venir, les ménages ont tendance à augmenter leur épargne. Ils peuvent également épargner plus pour compenser la perte de valeur de leur placement (effet d’encaisse). En 2018, les Français ont été plutôt souris que cigale, le taux d’épargne ayant atteint au 3e trimestre 15,6 % du revenu disponible brut. L’assurance vie a également profité de ce mouvement et devrait signer une bonne année 2018.

Un nouveau record pour l’encours du Livret A

L’encours du Livret A a atteint un nouveau record fin 2018 à 283,8 milliards d’euros. 2,02 milliards d’euros d’intérêts capitalisés ont été versés aux titulaires contre 1,94 milliard d’euros en 2017.

Le triptyque du succès du Livret A a eu raison du rendement réel négatif

Le Livret A peut compter sur son triptyque pour conserver et attirer les épargnants : la liquidité, la sécurité avec la garantie en capital et l’exonération de tout prélèvement.

Ce triptyque a éclipsé le faible rendement qu’offre le Livret A. Pourtant, pour la première fois depuis 35 ans, le rendement réel du Livret A est devenu négatif. En effet, du fait de l’augmentation de l’inflation provoquée par la hausse du cours du pétrole et le blocage du taux à 0,75 % jusqu’en 2020, le rendement réel est sur l’année négatif à hauteur d’un point.

La notion de rendement réel doit être relativisée. Le rendement d’un produit d’épargne avec l’évolution d’un panel de biens et de services ne sont pas totalement comparables. L’épargne, c’est la renonciation à la consommation. La mesure de la rentabilité de l’épargne doit prendre en compte le temps et aussi le processus d’accumulation (la capitalisation, les intérêts accumulés génèrent eux-mêmes des intérêts). Enfin, la performance d’un produit d’épargne doit être comparée à celle des autres placements en intégrant le degré de risque et de liquidité.

En période d’incertitudes, le Livret A est la valeur refuge par excellence. Cette situation ne devrait guère changer au cours de l’année 2019 qui devrait voir refluer l’inflation. Il  apparait donc clairement que le rendement réel de l’épargne à court terme a peu d’impact sur la collecte.

 

La dette publique française : 99,5 % du PIB au 3e trimestre 2018

selon Eurostat, à la fin du troisième trimestre 2018, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s’est établi à 86,1% dans la zone euro contre 86,3% à la fin du deuxième trimestre 2018. Au sein de l’Union européenne,  le ratio a également diminué, passant de 81,0% à 80,8%.

Par rapport au troisième trimestre 2017, le ratio de la dette publique par rapport au PIB a baissé
tant dans la zone euro (de 88,2% à 86,1%) que dans l’UE28 (de 82,5% à 80,8%).

Les ratios les plus élevés de la dette publique par rapport au PIB à la fin du troisième trimestre 2018 ont été enregistrés en Grèce (182,2%), en Italie (133,0%), au Portugal (125,0%), à Chypre (110,9%) ainsi qu’en Belgique (105,4%), et les plus faibles en Estonie (8,0%), au Luxembourg (21,7%) et en Bulgarie (23,1%). La France se classe au 6e rang parmi les Etats ayant les dettes les plus élevées.

Par rapport au troisième trimestre 2017, quatre États membres ont enregistré une hausse de leur ratio de la dette publique par rapport au PIB à la fin du troisième trimestre 2018 et vingt-quatre autres une diminution. Des hausses ont été observées à Chypre (+9,7 pp), en Grèce (+7,4 pp), au Royaume-Uni (+0,4 pp) et en Slovaquie (+0,1 pp).

Les baisses les plus marquées ont été observées en Slovénie (-8,0 pp), à Malte (-6,8 pp), au Portugal (-4,6 pp), en Autriche (-4,3 pp), en Lituanie (-4,2 pp), aux Pays-Bas (-4,1 pp), en Irlande et en Croatie (-4,0 pp chacun).

Les entreprises profitent toujours de taux bas

Selon la Banque de France, le taux moyen des crédits à l’équipement  des entreprises est stable par rapport au trimestre précédent. Il a été de  1,40 %. 50% des nouvelles lignes de crédits à l’équipement sont octroyées à moins de 1,21 %.

Le taux moyen des crédits de trésorerie échéancés augmente légèrement (1,69 % après 1,63 % au 3ème trimestre 2018), ainsi que le taux moyen des découverts utilisés (2,46 % après 2,35 % au 3ème trimestre 2018).  Enfin le taux moyen des crédits immobiliers diminue légèrement au 4ème trimestre 2018, à 1,58 % après 1,61 % au 3ème trimestre 2018.

Ces taux sont d’autant plus faibles que l’inflation est plus forte que dans le passé. Cette situation devrait favoriser l’investissement.

Les ménages français : 11 500 milliards d’euros de patrimoine

Selon l’INSEE, en  2017, le patrimoine net des ménages a atteint 11 494 milliards d’euros, soit 8,5 fois leur revenu disponible net de l’année.

En 2017, il a progressé de 3,8 % grâce à la bonne tenue de l’immobilier et des placements financiers.; En 2016, la hausse était de  3,0 % .

Pour les deux tiers ce patrimoine est constitué de biens immobiliers dont la valeur a augmenté en 2017 de 3,3 %, après + 2,9 % en 2016. Cette accélération reflète à la fois celle du prix des logements anciens (+ 3,3 %) et le dynamisme de la construction neuve. Au total, le patrimoine non financier des ménages s’accroît de 3,5 % en 2017 pour s’établir à 7 679 milliards d’euros. Plus forte que celle de l’an passé (+ 3,0 %), cette hausse est aussi supérieure à la moyenne des dix années précédentes (+ 2,4 % par an entre 2005 et 2015.

Le tiers restant est constitué de placements financiers. Les ménages continuent de privilégier les placements bancaires. L’encours en numéraire et dépôts progresse ainsi de 4,6 %, après + 4,1 % en 2016. D’une part, les ménages préfèrent les placements en livrets aux placements à risque. Les ménages laissent de plus en plus d’argent sur leurs comptes courants.

 L’encours des titres de créance détenus par les ménages diminue assez fortement en 2017 (– 12,5 % après – 3,8 %) dans un environnement de taux bas. La détention d’actions et de parts de fonds d’investissement a augmenté de 8,1 % après + 4,9 %), traduisant un effet prix : l’indice boursier SBF 120 se revalorise de 10,8 % (après + 4,7 %).

À l’opposé, les placements des ménages en assurance-vie avaient faiblement augmenté en 2017 + 1,4 % en 2017, après + 2,2 % en 2016. Au total, les actifs financiers des ménages progressent de 4,4 %, après + 3,4 %.

Au passif, l’encours de crédits croît de 5,4 %, après + 4,3 % en 2016, du fait de forte progression du nombre de transactions immobilières.

En décomptant les emprunts, le patrimoine financier net des ménages a augmenté de  4,4 % en 2017 après + 2,9 % en 2016.

Près de 67 millions d’habitants

Au 1er janvier 2019, la France comptait 66 993 000 habitant. 64 812 000 résident en métropole et 2 181 000 dans les départements d’outre-mer. La croissance de la population continue à ralentir. Elle n’a été que de 0,3 % en 2018 contre 0,4 % en 2014 et 0,5 % entre 2008 et 2013.

Au 1er janvier 2018, la France représente 13 % de la population de l’Union européenne (UE). Elle en est le deuxième pays le plus peuplé derrière l’Allemagne (82,9 millions d’habitants). Sept habitants de l’UE sur dix vivent dans les six pays les plus peuplés : Allemagne, France, Royaume- Uni, Italie, Espagne et Pologne. Le Royaume-Uni a gagné le plus d’habitants en 2017 (+ 429 000 habitants), sa population atteint 66,2 millions en 2018. L’Allemagne a gagné 328 000 habitants malgré un solde naturel déficitaire (– 148 000, l’avant-dernier de l’Union). A contrario, neuf pays européens perdent de la population. Ainsi, la Roumanie perd 121 000 habitants en 2017, et l’Italie 105 000, compte tenu de son solde naturel négatif de 191 000 personnes, le plus déficitaire de l’Union.

En 2018, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, a été, en France, de 144 000, ce qui est son plus faible niveau depuis la fin de la seconde Guerre mondiale. La période entamée autour du passage à l’an 2000 s’est achevé. En 2006, un pic inédit depuis la fin du baby-boom avait été alors enregistré avec un solde naturel positif de 302 000 personnes en France hors Mayotte. La baisse de ce solde est imputable à la baisse des naissances mais surtout à la progression des décès en liaison avec le vieillissement de la population. Le solde migratoire a été positif de 58 000 en 2018.

 

Espérance de vie à la naissance : 85,3 ans pour les femmes ; 79,4 ans pour les hommes

L’espérance de vie à la naissance a augmenté en 2018, en France, selon l’INSEE. Elle a atteint  85,3 ans pour les femmes et de 79,4 ans pour les hommes.  Si en 2015, l’espérance de vie avait diminué pour les femmes comme pour les hommes, elle a depuis repris sa progression. Elle dépasse pour les hommes désormais le niveau de 2014 (79,2 ans) : les hommes ont gagné 0,2 an d’espérance de vie depuis 2014. Ce n’est pas le cas, en revanche, pour les femmes, dont l’espérance de vie avait reculé en 2017. En 2018, elles n’ont pas encore retrouvé l’espérance de vie à la naissance qu’elles avaient en 2014 (85,4 ans).

L’espérance de vie des femmes en France demeure  l’une des plus élevées de l’Union européenne. En 2016, seule l’Espagne (86,3 ans) devance la France. A contrario, la France n’arrive qu’en neuvième position pour l’espérance de vie à la naissance des hommes.

En France, l’écart d’espérance de vie entre femmes et hommes est de 5,9 ans en 2018. Il augmente légèrement par rapport à 2017 (5,8 ans) après plusieurs années de convergence (6,7 ans en 2008, 7,7 ans en 1998). Il reste plus important que la moyenne des pays de l’Union européenne, et le plus élevé parmi les pays de l’ouest de l’Europe. En 2016, cet écart s’élevait à 6,0 ans en France, alors qu’il était de 3,2 aux Pays-Bas, de 3,5 en Suède et de 3,6 ans au Royaume-Uni. Il est supérieur à 8 ans dans les pays baltes et en Pologne.

Dans les conditions de mortalité de 2018 en France, un homme de 60 ans vivrait encore 23,2 ans en moyenne, et une femme 27,6 ans.

Un cinquième de la population française a plus de 65 ans.

Au 1er janvier 2019, une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus Cette part augmente depuis plus de 30 ans. En 1985, 12,8 % de la population de France métropolitaine avait 65 ans ou plus. Au sein de l’Union européenne, entre 2007 et 2017, les 65 ans ou plus sont passés de 17,0 % à 19,4 % de la population. En Irlande, pays où cette proportion est la plus faible, elle est passée de 10,8 % en 2007, puis 13,5 % en 2017. Plus d’une personne sur cinq a 65 ans ou plus dans six pays de l’Union : l’Italie (22,3 %), la Grèce (21,5 %), l’Allemagne (21,2 %), le Portugal (21,1 %), la Finlande (20,9 %) et la Bulgarie (20,7 %).

Les entreprises françaises continuent à s’endetter

Selon la Banque de France, le taux de croissance annuel de l’endettement de marché était de à 5,7 % au mois de novembre. La progression des crédits bancaires s’accentue en novembre (+6,1 % sur un an, après 5,7 % le mois précédent).

Le coût moyen du financement de marché des entreprises à 5 ans enregistre une hausse de 18 points de base en novembre et s’établit à 1,47 %. Il dépasse légèrement celui des crédits.

 

Financement des sociétés non financières
((Encours et flux non cvs en milliards d’euros, taux de croissance et taux d’intérêt en %, SNCF Réseau a été reclassé en administration publique à partir du 1er janvier 2016)
Encours Flux annuel net Taux de croissance annuel Coût des financements nouveaux
(moyenne mensuelle)
Nov.-18 Nov.-18 Oct.-18 Nov.-18 Oct.-18 Nov.-18
Financement des SNF 1 613 91 5,8 6,0 1,38 1,45
– dont crédits bancaires 1 010 59 5,7 6,1 1,44 1,44
– dont financement de marché 603 32 6,0 5,7 1,29 1,47
en euros 491 33 7,5 7,1
en devises 112 -1 -0,2 -0,4

Les entreprises européennes investissent mais leurs profits baissent

Selon Eurostat, au troisième trimestre 2018, le taux d’investissement des entreprises s’est établi à 23,3% dans la zone euro, contre 23,0% au trimestre précédent.

La part des profits des entreprises s’est quant à elle située à 40,3% au troisième trimestre 2018 dans la zone euro, contre 40,6% au deuxième trimestre 2018.

Les Européens ont accru leur effort d’épargne au 3e trimestre 2018

Au cours du troisième trimestre 2018, les ménages de l’Union européenne ont accru leur effort d’épargne au détriment de la consommation. Leur taux d’investissement reste, en revanche, stable.

En effet, selon Eurostat, au troisième trimestre 2018, le taux d’épargne des ménages a été de 12,3% dans la zone euro, contre 12,1% au deuxième trimestre 2018.
Le taux d’investissement des ménages a quant à lui été de 9,1% au troisième trimestre 2018 dans la zone euro, stable par rapport au trimestre précédent.

Quelles garanties pour vos placements ?

Les établissements financiers français figurent parmi les mieux gérés d’Europe. Ils ont réussi avec brio les stress test des autorités de contrôle. Malgré quelles sont les garanties dont bénéficient les épargnants en cas de problèmes graves ?

Pour les dépôts à vue, les livrets bancaires, la garantie est de 100 000 euros par client et par banque. Cette garantie relève du Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR). Cet organisme  est chargé de l’indemnisation des déposants dans un délai de 7 jours ouvrables. Il assure également la garantie jusqu’à 70 000 euros  par personne et par établissement, pour les titres (actions, obligations, parts d’OPCVM) et autres instruments financiers que leur prestataire d’investissement ne pourrait pas leur restituer en cas de faillite, ainsi que pour les espèces associées.

Pour l’assurance vie, c’est le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP) qui est compétent. La garantie joue jusqu’à hauteur de 70 000 euros quel quels que soient les supports concernés.

 

Pour le Livret A, le LDDS et le Livret d’Epargne Populaire, la garantie est assurée par l’Etat et est de 100 %.

L’argent toujours pas cher !

Selon la Banque de France, le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits à l’habitat (à long terme et à taux fixe) diminue à nouveau (1,50 % en novembre 2018, après 1,51 % en octobre) et retrouve son niveau historique le plus bas, atteint en fin d’année 2016.

Le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers se maintient à un niveau élevé à + 6,1 %. Cette dynamique est portée principalement par la croissance soutenue des crédits à l’habitat (+5,9 % en octobre et novembre 2018). L’encours de ces crédits s’élevait, au mois de novembre dernier désormais à 1003 milliards d’euros. Celui des crédits à la consommation est de 178 milliards d’euros en hausse de 6,4 % en novembre.

 

les capacités d’épargne des ménages en recul selon l’INSEE

Au mois de décembre, sans surprise, la confiance des ménages dans la situation économique a poursuivi sa baisse. La proximité des fêtes de fin d’année n’a pas changé la donne. L’indicateur de l’INSEE synthétisant le moral des ménages a perdu 4 points et a atteint 87, son plus bas niveau depuis novembre 2014. Il est au-dessous de sa moyenne de longue période (100). La crise des gilets jaunes explique évidemment ce nouveau recul. La détérioration du climat économique et social influe sur le moral des ménages français. De ce fait, il n’est pas étonnant que la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants diminue de 15 points et atteint son plus bas niveau depuis juin 2013. Les difficultés d’accès aux centre commerciaux et aux centre veilles peuvent expliquer cette baisse tout comme les craintes en l’avenir qui dissuadent de réaliser des achats durables. La baisse des immatriculations de véhicules neufs constatée depuis le mois de septembre en est une manifestation concrète.

 Dégradation attendue de la situation financière des ménages

 Le solde d’opinion des ménages quant à leur situation financière passée diminue de 5 points et reste inférieur à sa moyenne. De même, le solde d’opinion des ménages quant à leur situation financière future de 3 points et demeure inférieur à sa moyenne de longue période.

 Pas d’espoir réel en ce qui concerne le niveau de vie

 Le débat actuel ne pouvait que se traduire par une diminution de la proportion des ménages qui considèrent que leur niveau de vie passé s’est amélioré au cours des douze derniers mois. Le solde correspondant perd 8 points, restant nettement au-dessous de sa moyenne de longue période. Le solde d’opinion des ménages sur le niveau de vie futur en France reste stable mais se situe toujours au-dessous de sa moyenne.

Inflation, une baisse attendue

 Avec la baisse du prix des pétroles, les ménages anticipent un ralentissement de l’inflation. En décembre, les ménages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois sont bien moins nombreux que le mois précédent.

Le temps n’est plus à l’épargne pour les ménages

 Même si le taux d’épargne reste très élevé, l’enquête de l’INSEE souligne qu’en décembre, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne diminue fortement. Le solde correspondant à la capacité d’épargne actuelle perd 5 points ; celui correspondant à la capacité d’épargne future perd 7 points. Ces deux soldes sont au-dessous de leur moyenne de longue période. La part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner diminue aussi très fortement : le solde correspondant perd 9 points et demeure au-dessous de sa moyenne de longue période. Cette diminution témoigne d’un manque de confiance en l’avenir et le refus de s’engager sur longue période.

Chômage, une montée des craintes

Les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage augmentent à nouveau en décembre : le solde correspondant gagne 3 points (après 21 points en novembre). Il demeure néanmoins légèrement au-dessous de sa moyenne de longue période.

 

Les livrets bancaires fiscalisés toujours au point mort en matière de rémunération

Selon la Banque de France, au mois de novembre, la rémunération des livrets bancaires est restée stable à 0,26 % soit un niveau historiquement bas. Par rapport à novembre 2017, ce taux est inférieur de 0,3 point.
En novembre, le taux moyen de rémunération des dépôts bancaires est inchangé à 0,64 %. Sur un an, la rémunération moyenne des dépôts diminue de 4 points de base pour les ménages (0,89%, après 0,93% en novembre 2017), et de 5 points de base pour les SNF (0,28%, après 0,33% en novembre 2017).
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
nov- 2017 sept- 2018 oct- 2018 (e) nov- 2018 (f)
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires 0,68 0,65 0,64 0,64
Ménages 0,93 0,89 0,89 0,89
dont : – dépôts à vue 0,03 0,03 0,03 0,03
– comptes à terme <= 2 ans (g) 0,92 0,77 0,76 0,77
– comptes à terme > 2 ans (g) 1,80 1,67 1,65 1,64
– livrets à taux réglementés (b) 0,79 0,79 0,79 0,79
dont : livret A 0,75 0,75 0,75 0,75
– livrets ordinaires 0,29 0,26 0,26 0,26
– plan d’épargne-logement 2,70 2,68 2,68 2,67
SNF 0,33 0,29 0,28 0,28
dont : – dépôts à vue 0,11 0,11 0,10 0,10
– comptes à terme <= 2 ans (g) 0,31 0,28 0,25 0,25
– comptes à terme > 2 ans (g) 1,57 1,41 1,40 1,38
Pour mémoire :
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème 0,00 0,00 0,00 0,00
Euribor 3 mois (c) -0,33 -0,32 -0,32 -0,32
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) -0,21 -0,03 0,03 -0,04
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés.

Source : BANQUE DE FRANCE – DIRECTION GÉNÉRALE DES STATISTIQUES

Les prix de l’immobilier toujours plus haut !

Au troisième trimestre 2018, selon l’INSEE, les prix des logements anciens en France (hors Mayotte) ont augmenté de 1 % par rapport au trimestre précédent (données provisoires corrigées des variations saisonnières), après +0,5 %. Sur un an, la hausse des prix est stable à +2,9 %. Comme observé depuis fin 2016, la hausse est principalement tirée par les prix des appartements : +3,3 % en un an, contre +2,6 % pour les maisons.

Au troisième trimestre 2018, les prix des logements anciens en Île-de-France augmentent de nouveau : +1,0 % par rapport au trimestre précédent, après +1,1 %. Sur un an, les prix augmentent à un rythme un peu moins soutenu que précédemment : +3,5 %, après +4,1 %. La hausse des prix des appartements se poursuit, avec un léger ralentissement : +4,2 % sur un an (+6,2 % pour les appartements parisiens), après +4,9 %. Les prix des maisons franciliennes, dont la hausse est de moins forte ampleur, ralentissent également un peu : +2,0 % sur un an contre +2,5 % le trimestre précédent.

Au troisième trimestre 2018, les prix des logements anciens en province augmentent de 1,0 % par rapport au deuxième trimestre 2018, après +0,3 %.

Sur un an, les prix s’accroissent de +2,7 %, après +2,3 % et 2,4 %. La hausse annuelle est similaire pour les maisons (+2,7 %) et pour les appartements (+2,6 %). La hausse des prix en province est moins soutenue que celle observée pour l’ensemble de l’Île-de-France (+3,5 %), mais dépasse ce trimestre celle observée en Île-de-France hors Paris (+2,2 %).

L’immobilier bénéficie toujours d’un contexte porteur lié aux faibles taux d’intérêt. par ailleurs, la demande excède l’offre surtout au sein des grades agglomérations ce qui favorise la hausse.

Résultat du mois de novembre 2018 : L’assurance vie toujours en pleine forme

L’assurance vie confirme et signe sa bonne vitalité. Ainsi, au mois de novembre 2018, elle a enregistré une collecte nette positive d’un montant de 2,7 milliards d’euros. Il s’agit du onzième mois consécutif de collecte positive et le meilleur résultat de l’année en cours. Depuis janvier, la collecte nette a atteint 23,1 milliards d’euros contre 7,8 milliards d’euros sur la même période en 2017.

Au mois de novembre, les cotisations ont été en léger repli en novembre, 11,8 milliards d’euros contre 13,1 milliards d’euros en octobre tout comme les prestations et les rachats (respectivement 9,2 et 10,5 milliards d’euros). Le mois de novembre sourit, en règle générale, à l’assurance-vie qui n’a connu que deux décollectes ce mois-là, en 2011 et en 2012. En 2018, l’assurance vie bénéficie de l’augmentation du taux d’épargne des ménages qui atteindrait 15,6 % (Au 4e trimestre) du revenu disponible brut et de la moindre attractivité du Plan d’Epargne Logement qui a cessé d’être un concurrent depuis la baisse de son rendement et sa fiscalisation. La baisse du nombre des transactions immobilières joue également un rôle positif dans la bonne tenue de la collecte. Les ménages puisent moins dans leur assurance vie pour financer leurs projets immobiliers et y affectent une partie de leurs liquidités. L’assurance vie n’est pas affectée par la remontée de l’inflation qui érode le rendement réel des fonds euros. Les évènements liés aux gilets jaunes ont pu dissuadé les épargnants d’aller dans les agences et les succursales pour réaliser des arbitrages au sein de leur patrimoine, ce qui peut expliquer la légère diminution de la collecte et des rachats.

Au mois de novembre, la collecte des unités de compte a représenté 28,8 % de la collecte totale. Au cours des onze premiers mois de 2018, 36,6 milliards d’euros ont été collectés en unités de compte sur un total de 129,7 milliards d’euros, soit 28 %. Il y a dix ans, lors de la crise, seulement 10 % de la collecte étaient en unités de compte (novembre 2008). Il conviendra de suivre les résultats du mois de décembre pour apprécier l’effet de la chute du cours des actions. Lors des évènements passés similaires, en cas de chute prolongée des cours, avec un décalage de deux à trois mois, la souscription des unités de compte diminue.

En 2018, la collecte nette pourrait atteindre 25 milliards d’euros, ce qui constituerait un très bon millésime pour l’assurance vie qui n’a pas connu un aussi bon résultat depuis 2010. En cas de mauvaise surprise en décembre, l’assurance vie fera alors aussi bien qu’en 2015.

A compter du mois de janvier, la publication des rendements 2018 des fonds euros rythmera l’actualité de l’assurance vie. La légère baisse attendue (moyenne évaluée à 1,6/1,7 contre 1,8 % en 2017), ne devrait pas modifier la donne surtout si le marché de l’immobilier continue à s’assagir. Certes, la volatilité accrue des marchés financiers pourrait inciter certains épargnants à accroître un peu plus leur poche de liquidités.

L’assurance avec un encours de 1 704 milliards d’euros à fin novembre 2018 reste de très loin le premier produit d’épargne des ménages français.

L’inflation en voie de modération

Avec la forte décrue du prix du pétrole, sur un an, l’augmentation des prix à la consommation se modère, en décembre, selon l’INSEE pour le deuxième mois consécutif. le taux est de +1,6 % en décembre 2018 après +1,9 % en novembre et +2,2 % en octobre, selon l’estimation provisoire réalisée début janvier 2019. Il est à souligner que la décélération est également du au repli des produits manufacturés.

Pour le seul mois de décembre, les prix à la consommation seraient stables, après un repli de 0,2 % en novembre. Les prix de l’énergie baisseraient nettement, dans le sillage des cours du pétrole. Ceux des produits manufacturés se replieraient après une faible hausse le mois précédent. À l’inverse, les prix des services sont en augmentation t du fait d’un rebond saisonnier des prix des transports aériens. Les prix alimentaires seraient en hausse après une baisse le mois précédent.

Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé se contracte de 0,3 point à +1,9 %, après +2,2 % en novembre. Sur un mois, il augmenterait de 0,1 %, après un repli de 0,2 % le mois précédent.

Ce recul de l’inflation devrait se poursuivre du fait de l’évolution du prix du baril.

Le crédit aux entreprises reste dynamique !

Le crédit aux sociétés non financières ont, selon la Banque de France, augmenté de + 6,1% en novembre, après + 5,7% en octobre et + 5,9% en septembre. Cette accélération reflète principalement celle des crédits de trésorerie (+ 6,5 %, après + 4,9 % en octobre).

La croissance des crédits à l’équipement (+ 7,3 %, après +7,4 % en octobre) et des prêts immobiliers (+ 5,3 %, après +5,1 % en octobre) demeure dynamique.

la fin du billet de 500 euros est programmée

Au mois de mai 2016, la Banque centrale européenne avait décidé l’arrêt de la production de billets de 500 euros. La fin de l’émission a été fixée quant à elle pour le 27 janvier 2019. Ces deux décisions avaient pour objectif de lutter contre le financement d’activités illicites comme le terrorisme ou la drogue.

Les coupures de 500 euros actuellement en circulation, environ 521 millions, resteront « légales et pourront par conséquent continuer à être utilisées comme moyens de paiement », a souligné la BCE. En outre, elles garderont de manière permanente leur valeur et pourront être échangées auprès des banques centrales de la zone euro sans limite de temps. Il n’y a donc pas de retrait et d’échange des billets.  Certains pays comme l’Allemagne et l’Autriche sont attachés à cette coupure. Ce sont des pays où les habitants aiment disposer d’importantes liquidités. Ces deux pays pourront déroger à la règle de non émission jusqu’au mois d’avril 2019.

Les billets de 500 euros seront retirés progressivement de la circulation du fait de leur vétusté.

 

Les nouveautés 2019 pour l’épargne

Par rapport à 2018, le régime fiscal de l’épargne connaît peu de changement en ce 1er janvier 2019. des changements sont attendus en cours d’année avec l’adoption de la loi PACTE qui comporte des mesures concernant le PEA, l’assurance vie, l’épargne salariale et l’épargne retraite. Malgré tout, l’année 2019 est la première année d’application effective de la flat tax sur les revenus des placements financiers perçus en 2018.

Plusieurs dispositions modifient certains produits dès le 1er janvier. Ainsi, le Gouvernement a intégré des mesures visant à encourager le développement de l’épargne salariale.

Avec l’adoption de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019, le forfait social a été  supprimé pour les versements de primes d’intéressement et de participation dans les entreprises de moins de 50 salariés. Pour les PME de 50 à 250 salariés, le forfait social est supprimé sur les versements de primes d’intéressement mais reste applicable pour la participation. Par ailleurs,  le taux du forfait social est ramené de 20 à 10 % sur l’abondement des employeurs à un plan d’épargne entreprise (PEE).

Le PEA bénéficie d’une amélioration dès le 1er janvier. Les sorties réalisées avant 5 ans de détention sont désormais soumises au prélèvement forfaitaire unique de 30 % (17,2 % de prélèvements sociaux et 12,8 % d’impôt sur le revenu) et non plus aux taux forfaitaires en vigueur jusqu’à présent. Jusqu’à présent, les retraits anticipés étaient imposés à 22,5% puis 19% (hors cotisations sociales). Après 5 ans, seuls les prélèvements sociaux sont à acquitter.

Dans le cours de l’année après l’adoption de la loi PACTE, le régime du PEA sera encore amélioré. Les détenteurs d’un PEA pourront alors réaliser des retraits partiels après le 5e anniversaire du plan, sans provoquer sa clôture, en revanche, les versements ne seront plus alors possibles. Après 8 ans, il sera possible de réaliser des rachats et des versements sans provoquer la fermeture du plan. Ces mesures rapprochent le PEA de l’assurance vie. Par ailleurs, la loi Pacte devrait créer un PEA jeunes destinés aux 18/25 ans qui restent rattachés fiscalement à leurs parents.

Le projet de loi Pacte prévoit également de relancer les fonds euro-croissance de l’assurance vie qui offre une garantie de capital à terme avec en contrepartie un gain potentiel plus élevé.

Contrairement à aujourd’hui, les assureurs pourront afficher un rendement annuel valable pour l’ensemble des épargnants. Les épargnants qui choisissent une échéance lointaine, supérieure aux 8 ans réglementaires, profiteront d’une garantie en capital plus importante, mais le rendement du fonds sera bien le même pour tous.

Le projet de loi Pacte inclut une transparence renforcée sur les frais et rétrocessions liées aux supports en unités de compte (UC).

Pour l’épargne retraite, du fait de la nécessité de publier au préalable des ordonnances, l’entrée en vigueur de la réforme visant à simplifier et à harmoniser les différents produits interviendra en 2020.

Les « fonds fiscaux » FIP et FCPI devaient faire l’objet d’une majoration ponctuelle de la réduction d’impôt sur le revenu dite « Madelin » en 2018, avec un taux bonifié de 18% à 25% pour la seule année 2018. Cette mesure n’ayant pas été appliquée en 2018 devrait l’être en 2019.

Marchés financiers : 2018, une année à fort contraste

Ce n’est pas un krach mais c’est un sérieux signal d’alerte. Toutes les grandes places boursières ont enregistré, en 2018, des reculs significatifs. A Paris, le CAC 40 a perdu 10,95 %, la plus forte baisse depuis 2011. Le Daxx allemand recule même de 18,26 %. L’indice londonien a chuté de 12,48 % un peu près comme l’indice japonais Nikkei, -12,08 %. Les indices américains qui ont longtemps été positif jusqu’au mois de décembre cèdent également du terrain.

Près de la moitié des composantes du Cac 40 (19 sur 40) a baissé de plus de 15% en 2018.  Les valeurs financières ont cédé du terrain du fait des menaces qui pèsent sur l’Europe. L’automobile (Renault, Michelin et surtout Valeo) a été mise à dure épreuve avec l’entrée en vigueur de nouvelles normes. La forte concurrence sur ce secteur et l’incarcération du PDG de Renault ont également joué en défaveur des cours. La grande distribution a payé le ralentissement de la croissance de la consommation, de la concurrence de plus en plus vive et du mouvement des « gilets jaunes ».

L’année 2018 aura été une année de tous les contrastes. Le pétrole a joué au yo-yo passant de 66 dollars début janvier à plus de 84 dollars le baril le 6 octobre pour terminer l’année à 52 dollars le baril. Il aura perdu 20 % de sa valeur en un an. Son augmentation au cours du premier semestre a pesé sur la croissance des pays consommateurs. Elle a eu comme conséquence l’accélération de l’inflation qui a dépassé les 2 % aux Etats-Unis comme en Europe.

Le  commerce international, dans la foulée de l’année 2017, a connu une forte progression aidé en cela par la bonne tenue de la conjoncture américaine. L’aggravation du déficit commercial américain a conduit Donald Trump, avant les élections de Midterm d’engager une guerre commerciale avec la Chine et à titre accessoire avec l’Europe. Si au niveau des échanges, l’impact a été jusqu’à maintenant faible, les sanctions annoncées ont pesé sur le climat boursier de la fin d’année. Les investisseurs craignent pour 2019 un ralentissement des échanges et donc une diminution de la croissance. L’obtention ou pas d’un accord au début de l’année 2019 conditionnera l’évolution des cours des prochains mois.

La croissance de l’économie mondiale aurait du jouer en faveur de la bourse or il en fut autrement. Les investisseurs valorisent les cours non pas au regard des performances passées et actuelles mais en fonction de ceux à venir. Il est souvent mentionné que les retournements de la bourse ont six mois d’avance par rapport aux mouvements réels de l’économie. Cette théorie est toute relative car des krachs peuvent ne pas déboucher sur des récessions. Il en fut ainsi en 1987. En 2018, la croissance de l’économie mondiale devrait avoir atteint 3,6 %. Les Etats-Unis, grâce à la réforme fiscale de Donald Trump, peuvent espérer une croissance de 3 %. L’économie américaine serait menacée de surchauffe, justifiant les relèvements des taux directeurs par la banque centrale. En revanche, le Président Donald Trump pense tout autrement, son objectif étant d’obtenir une croissance supérieure à 3 %. Il réclame l’arrêt de la hausse des taux. Les menaces qu’il a formulées à l’encontre du Président de la FED, Jerome Powell, ont effrayé les investisseurs. Ces derniers n’ont guère apprécié la remise en cause de l’indépendance de la banque centrale. Par ailleurs, ils ont jugé les pressions présidentielles et l’éventuel ralentissement du programme de hausse des taux comme la preuve d’un retournement de la croissance. Malgré, en 2018, quatre hausses de taux sont intervenues, portant la fourchette des Fed funds entre 2,25% et 2,5% en fin d’année

Le ralentissement économique de la zone euro s’est manifesté dès le premier trimestre et ne s’est pas démenti au cours de l’année. L’Allemagne a même enregistré une contraction de son PIB au 3e trimestre, contraction s’expliquant en partie par le changement des normes antipollution des véhicules et par les tensions commerciales. L’Italie a renoué avec la stagnation et la France avec la croissance à petite vitesse. De même, le Japon a du faire face à un net refroidissement de son économie au 3e trimestre. A cela s’est ajouté l’érosion de la croissance chinoise à partir du second semestre.

L’année 2018 a été également marquée par une série de crises diplomatiques dont les effets se sont ressentis sur les indices boursiers. L’Iran, la Turquie et l’Arabie saoudite ont été des sources de tensions. Durant l’été, le durcissement des relations entre Ankara et Washington onbt provoqué une dépréciation de la livre turque et la baisse du principal indice de la bourse d’Istamboul. Cette crise a provoqué une onde de choc sur les places financières mondiales et a contribué à la baisse des valeurs des banques européennes fortement investies en Turquie. La rupture par les Etats-Unis de l’accord avec l’Iran et la restauration de l’embargo ont eu une influence sur les cours pétroliers et sur le climat économique général. L’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, dans l’ambassade de son pays en Turquie a pesé sur la place financière de Riad.

L’Union européenne est également restée un foyer d’incertitudes avec notamment le feuilleton inachevé à cette heure du Brexit et les relations difficiles de Rome avec Bruxelles du fait de l’arrivée au pouvoir d’une coalition des deux partis extrémistes M5S et la Ligue dont l’antieuropéanisme est un des rares ciments. La crise sociale en France et les difficultés d’Angela Merkel avec la montée en puissance de l’extrême droite fragilisent la zone euro qui fête en 2019 ces vingt ans. Si les écarts de taux entre l’Italie et l’Allemagne se sont accrus, il est à souligner que tant dans ce dernier pays et la France, les taux sont plus faibles en fin qu’en début d’année.

L’année 2018 marquera peut être la fin de l’envolée des cours des technologiques. Apple a valu plus de 1 000 milliards de dollars, avant de perdre en moins de trois mois 30 % de sa valeur. Facebook, Alphabet, Netflix et Amazon ont vu leur cours baisser. Les résultats des GAFAM ne suivaient plus l’appréciation des actions. Des doutes sur la pérennité des modèles économiques commencent à poindre. La correction en cours était attendue et est salutaire. En effet, des augmentations de 300 à 900% en quelques années était déconnectée des réalités économiques.

En 2018, l’année aura été celle de la chute du Bitcoin qui est ainsi passé de plus de 16 400 dollars le 1er janvier 2018 à 3 810 dollars le 31 décembre 2018. En un an, il a perdu plus de 75 % de sa valeur. Le caractère hautement spéculatif, l’absence de transparence, l’explosion des coûts de production des crypto-actifs et la volonté des pouvoirs publics de réguler ce nouveau marché ont entrainé la chute de leurs. Ether, Ripple, Litecoin ont suivi le Bitcoin dans son mouvement.

En 2018, la justice s’est immiscée dans la vie financière des entreprises internationales. L’arrestation de Carlos Gohn au Japon tout comme celle au Canada de la directrice financière de Huawei (qui est par ailleurs la fille du fondateur), la menace de sanction à l’encontre de la Société générale aux Etats-Unis sont autant d’exemples d’une juridicisation accrue de la vie économique, juridicisation qui est une forme de protectionnisme déguisée.


Tableau de bord des marchés financiers
Résultats
CAC au 29 décembre 2017

CAC au 31 décembre 2018

Évolution en décembre

Évolution depuis le 1er janvier

5 312,56

4 730,69

-5,50 %

-10,95 %

DAXX au 29 décembre 2017

DAXX au 28 décembre 2018

Évolution en décembre

Évolution depuis le 1er janvier

12 917,64

10 558,96

-6,63 %

-18,26 %

Footsie au 29 décembre 2017

Footsie au 31 décembre 2018

Évolution en décembre

Évolution depuis le 1er janvier

7 687,77

6 728,13

-4,42 %

-12,48 %

Euro Stoxx au 29 décembre 2017

Euro Stoxx au 31 décembre 2018

Évolution en décembre

Évolution depuis le 1er janvier

3 609,29

3 173,13

-0,58 %

-9,44 %

Dow Jones au 29 décembre 2017

Dow Jones au 31 décembre 2018

Évolution en décembre

Évolution depuis le 1er janvier

24 719,22

23,327.46

-8,56 %

-5,63 %

Nasdaq au 29 décembre 2017

Nasdaq au 31 décembre 2018

Évolution en décembre

Évolution depuis le 1er janvier

6 903,39

6 635,28

-9,48 %

-3,88 %

Nikkei au 29 décembre 2017

Nikkei au 28 décembre 2018

Évolution en décembre

Évolution depuis le 1er janvier

22 764,94

20 014,77 

-8,83 %

-12,08 %

Parité euro/dollar au 29 décembre 2017

Parité euro/dollar au 31 décembre 2018

Évolution en décembre

Évolution depuis le 1er janvier

1,1894

1,1447

+0,49 %

-4,47 %

Once d’or au 29 décembre 2017

Once d’or au 31 décembre 2018

Évolution en décembre

Évolution depuis le 1er janvier

1 304,747

1 280,690

+4,61 %

-1,68 %

Pétrole Brent au 29 décembre 2017

Pétrole Brent au 31 décembre 2018

Évolution en décembre

Évolution depuis le 1er janvier

66,840

53,429

-10,46 %

-19,79 %

 

Complémentaire retraite : la révolution du 1er janvier 2019

À compter du 1er janvier,  les deux régimes de retraite complémentaires AGIRC et ARRCO fusionnent.

Le système de cotisation est modifié tout comme le dispositif des points.

A partir du 1er janvier quelle que soit la classification conventionnelle des salariés, deux tranches de cotisation sont prévues.

  • Sur la tranche 1 (rémunérations inférieures ou égales au Plafond de la Sécurité sociale), le taux de cotisations appliqué sera de 6,20 %,
  • Sur la tranche 2 (rémunérations comprises entre 1 fois et 8 fois le Plafond de la Sécurité sociale) le taux de cotisations sera de 17 %.

Les cotisations seront acquittées à 60 % par les employeurs et à 40 % par les salariés contre respectivement 62 % et 38 % dans l’ancien système.

Le taux d’appel (taux payé par l’employeur et le salarié) destiné à assurer l’équilibre financier des régimes, passera de 125 à 127 % au 1er janvier prochain. Cette mesure devrait rapporter 800 millions d’euros par an à L’AGIRC-ARRCO. Le taux d’appel est une cotisation additionnelle, non productive de droits, qui est ajoutée à la cotisation contractuelle AGIRC ARRCO.

Une nouvelle contribution, appelée CEG, Contribution d’Équilibre Général est créée en remplacement des anciennes AGFF et GMP. La première avait été instituée afin d’assurer le financement des pensions après le passage de l’âge légal de 65 à 60 ans.  Pour les salariés relevant de la tranche 1, le taux de la contribution d’équilibre général est fixé à 2,10 %. Pour les salariés de la tranche 2, ce taux est de 2,70 %.

L’ancienne CET (Contribution Exceptionnelle Temporaire) devient la CET (Contribution d’Équilibre Technique) mais son taux reste inchangé à 0,35 %. La nouvelle CET concernera dorénavant l’ensemble des salariés (cadres et non-cadres) ayant une rémunération supérieure au plafond de la Sécurité Sociale (relevant donc de la tranche 2 instituée par l’accord de 2015), et ce dès le premier euro.

La conversion des anciens points de retraite complémentaire

La réforme prévoit la fusion des régimes ARRCO et AGIRC dans un seul régime AGIRC ARRCO. Cette fusion aura deux conséquences pour les cotisants. Le stock des anciens points ARRCO et des anciens points AGIRC sera converti en nouveaux points AGIRC ARRCO. L’acquisition des nouveaux droits se fera au sein de ce nouveau régime.

 

Les points déjà acquis sont convertis comme suit :

 

Avant la fusion Après la fusion
1 ancien point ARRCO
(valeur 1,2513€ au 30/09/2018)
1 point AGIRC ARRCO
(valeur 1,2513€ au 30/09/2018)
1 ancien point AGIRC
(valeur 0,4352 € au 30/09/2018)
1 point AGIRC ARRCO * taux de conversion 0,3477982898
avec : 0,3477982898=0,4352/1,2513

 

Si un salarié a un stock de 1 000 points ARRCO avant la fusion, il conservera ce même nombre de points après la fusion. Les points auront la même valeur, avant et après la fusion, soit : 1,2513 € (valeur 2018).

Si un salarié a un stock de 1 000 points AGIRC avant la fusion (valeur : 1000*0,4352 = 435,20 €/an), ses points AGIRC seront convertis en nouveaux points AGIRC ARRCO pour sur la base de : 1 000 anciens points AGIRC x le coefficient de conversion (0,3477982898) = 347,80 nouveaux points ARRCO.

Le régime du bonus/ malus

Les partenaires sociaux ont  convenu de la mise en place à partir du 1er janvier 2009 d’un coefficient dit « de solidarité » qui se traduit par une minoration de 10 % de la pension de retraite complémentaire dans la limite de 3 ans. Cette minoration potentielle concerne les assurés nés en 1958 et après. Elle ne s’appliquera pas aux personnes qui décaleront d’un an la liquidation de leur retraite complémentaire.

La minoration ne concerne pas non plus les retraités exonérés de CSG, ni les assurés handicapés. Pour ceux assujettis au taux réduit de la CSG, l’abattement est limité à 5 %. Quoi qu’il en soit, cet abattement de 10 % disparaît à 67 ans, âge de la retraite à taux plein.

Les personnes bénéficiant d’un taux réduit de CSG se voient appliquer un malus de 5 % au lieu de 10 %.

Un salarié né en 1958 qui souhaite partir à 62 ans (âge légal). Pour avoir le taux plein, il doit cotiser 167 trimestres. Si le 1er janvier 2019, il respecte cette condition, il peut partir à la retraite mais il se verra appliquer un abattement de 10 % jusqu’au 1er janvier 2022 sur le montant de sa retraite complémentaire. En revanche, s’il décale son départ d’un an, il pourra bénéficier dès 2020 de sa pension pleine et entière.  À noter que si ce salarié ne pouvait prétendre partir à la retraite à taux plein qu’à 66 ans, son abattement de 10 % ne s’appliquera que pendant 1 an, c’est-à-dire jusqu’à ses 67 ans.

Les salariés qui remplissent les conditions du taux plein au régime de base et qui reporteront la liquidation de leur retraite complémentaire d’au moins huit trimestres bénéficieront d’une majoration de leur retraite complémentaire pendant un an de :

  • 10 % si elles décalent leur retraite complémentaire de 2 ans ;
  • 20 % si elles décalent leur retraite complémentaire de 3 ans ;
  • 30 % si elles décalent leur retraite complémentaire de 4 ans.

 

 

 

 

 

Les crédits à la consommation toujours en forte hausse

Avant les évènements des gilets jaunes, les Français recouraient de plus en plus aux crédits à la consommation. A fin septembre, leur croissance annuelle était de +5,9 % comme en juin 2018. Celle-ci est notamment portée par les crédits renouvelables, dont la croissance annuelle devient positive après plusieurs trimestres de décroissance (+1,9 % après -1,6 % en juin). L’essor des crédits-bails, porté par les achats d’automobiles, est toujours vif (+28,7 %) tandis que la progression de l’encours des prêts amortissables ralentit quelque peu sur un an.

La sous-indexation des retraités ne vaut que pour 2019

Le Gouvernement a publié la loi de financement pour la Sécurité sociale au Journal Officiel du 23 décembre. Cette publication intervient après la décision du Conseil constitutionnel qui a avait été saisi par des parlementaires. Le Conseil a validé la quasi totalité du texte. Il a néanmoins précisé que l’indexation de 0,3 % des pensions de retraite et de certains prestations sociales ne pourraient valoir que pour 2019 quand le gouvernement avait prévu qu’elle s’applique également en 2020. Le Conseil n’a pas supprimé la mesure pour 2020 en raison d’un différend de fond mais sous prétexte que la loi de financement de la sécurité sociale ne peut prendre que des dispositions d’ordre annuel et ne saurait engager sur plusieurs années le gouvernement (principe d’annualité).

 

lire la décision du Conseil constitutionnel

lire le JO publiant la loi de financement de la Sécurité sociale 

Le Plafond de la Sécurité sociale revalorisé de près de 2 % pour 2019

Le plafond de la sécurité sociale est réévalué chaque année au 1er janvier. Il est utilisé pour le calcul de cotisations sociales dont celles de la retraite ainsi que  pour calculer le plafond de la déduction fiscale applicable à de nombreux produits d’épargne retraite (PERP COREM, Préfon, contrats Madelin, enveloppe de versement volontaire au PERE…). Pour 2019, l’actualisation qui est fonction de l’évolution des salaires est de près de 2 %. Pour la première fois, le plafond annuel dépasse 40 000 euros.

Les plafonds 2019 sont donc les suivants

  • 40 524 euros par an (39 732 euros en 2018) ;
  • 10 131 euros par trimestre (9 933 euros en 2018) ;
  • 3 377 euros par mois (3 311 euros en 2018) ;
  • 779 euros par semaine (764 euros en 2018) ;
  • 186 euros par jour (182 euros en 2018).

Lire l’arrêté sur le site du Journal Officiel

Le Livret A rebondit en novembre

Après deux mois consécutifs de décollecte, le Livret A renoue avec une collecte positive, en novembre, de 670 millions d’euros (770 millions avec le Livret de Développement Durable et solidaire). En septembre et octobre derniers, le Livret A avait, en effet, enregistré deux décollectes de respectivement 410 millions et 2,06 milliards d’euros. L’année dernière, le Livret A avait connu également une petite collecte en novembre de 130 millions d’euros.

Avec cette collecte positive, l’encours du Livret A a atteint, à la fin du mois de novembre, 281,2 milliards d’euros.

Le mois de novembre est traditionnellement un mauvais mois pour le Livret A. Sur ces dix dernières années, cinq décollectes ont été enregistrées. Ces mauvais résultats sont imputables au paiement des impôts locaux, à la préparation des fêtes et à l’absence de versements des primes.

En 2018, plusieurs facteurs peuvent expliquer le retour d’une collecte positive pour le mois de novembre. La dégradation de la situation économique et les évènements sociaux ont pu conduire des ménages à accroître leur poche d’épargne de précaution. Selon l’INSEE, en cette fin d’année, le taux d’épargne est en forte progression. Les ménages ayant réduit leurs dépenses de consommation (-0,3 %), ils ont pu placer une partie de leurs disponibilités sur leur Livret A et retirer moins d’argent. Par ailleurs, le ralentissement de l’inflation et l’amélioration du pouvoir d’achat provoquée par la diminution des cotisations sociales salariales ont amené les ménages à placer un peu plus d’argent.

 

Le mois de décembre devrait ressembler à celui de novembre en raison du contexte tant social qu’économique. Un rebond de la collecte devrait intervenir au mois de janvier après le versement des primes.

La consommation en baisse en novembre

La consommation s’est inscrite en baisse au mois de novembre de 0,3 % après une hausse en octobre (+0,9 %). Ce repli s’explique notamment par la baisse de la consommation alimentaire (−0,5 %) et celle de biens fabriqués (−0,6 %). La consommation des ménages en énergie ralentit (+0,7 % après +1,5 % en octobre). Les ménages ont pu être gêné pour la réalisation de leurs achats, sur la deuxième partie du mois de novembre, par les blocages opérés par les gilets jaunes.

Forte dégradation du climat des affaires en France

En décembre,  sans surprise, le climat des affaires est en forte baisse. L’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, perd trois points. Il se situe à 102, à son plus bas niveau depuis décembre 2016. Par rapport au mois de novembre, l’indicateur de climat des affaires perd sept points dans le commerce de détail et un point dans l’industrie. Il est stable dans le bâtiment et les services. Le climat des affaires reste néanmoins supérieur ou égal à sa moyenne de longue période dans chaque secteur. Cette contraction, en particulier pour le secteur du commerce, est liée à la crise des gilets jaunes.

En décembre 2018, le climat de l’emploi est quasi stable. L’indicateur qui le synthétise se situe à 104, au-dessus de sa moyenne de longue période mais à son plus bas niveau depuis mars 2017. La hausse du solde d’opinion relatif à l’emploi prévu dans l’industrie manufacturière compense en grande partie des baisses dans les autres secteurs considérés.

Malgré tout, l’indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie reste dans la zone indiquant un climat conjoncturel favorable.

Taux d’épargne attendu en forte hausse au 4e trimestre 2018

L’INSEE, dans sa note de conjoncture du mois de décembre, parie sur une forte progression du taux d’épargne des ménages qui atteindrait au 4e trimestre 2018 15,6 % du revenu disponible brut contre 13,8 % au 1er trimestre. La progression est imputable à celle de l’épargne financière qui passerait de 3,6 à 5,4 % du revenu disponible brut. La réapparition de gains de pouvoir d’achats, dans un contexte anxiogène, explique cette évolution de l’épargne. Les ménages ne s’engagent pas dans des dépenses courantes ou d’investissement par crainte d’une détérioration de leur situation individuelle.

L’inflation en recul pour la zone euro

Le taux d’inflation annuel de la zone euro s’est établi à 1,9% en novembre 2018, contre 2,2% en octobre. Un an auparavant, il était de 1,5%. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 2,0% en novembre 2018, contre 2,2% en octobre. Un an auparavant, il était de 1,8%. Ce

Les taux annuels les plus faibles ont été observés au Danemark (0,7%), en Irlande (0,8%) et au Portugal (0,9%). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Estonie, en Hongrie et en Roumanie (3,2% chacun). Par rapport à octobre 2018, l’inflation annuelle a baissé dans vingt-cinq États membres, est restée stable dans un et a augmenté dans un autre.

La BCE maintient inchangés ses taux mais met fin aux rachats d’obligations

La Banque centrale européenne (BCE) parie sur un ralentissement de l’économie de la zone euro pour les prochaines années. Dans le cadre de sa dernière projection, la BCE a révisé à la baisse ses prévisions de croissance à 1,9 % en 2018, 1,7 % en 2019, 1,7 % en 2020 et 1,5 % en 2021De son côté, le taux d’inflation est attendu à 1,8 % cette année (contre 1,7 % précédemment), à 1,6 % en 2019 puis 1,7 % en 2020.

 

En ce qui concerne la politique monétaire, la BCE a confirmé jeudi 13 décembre que les rachats d’obligation prenaient fin à la fin du mois de décembre et que ses taux directeurs restaient à leurs niveaux actuels « au moins jusqu’à l’été 2019 », et « en tout cas, aussi longtemps que nécessaire pour assurer la poursuite de la convergence durable de l’inflation vers des niveaux inférieurs à, mais proches de 2 % à moyen terme ». Le principal taux de refinancement a été maintenu à zéro tandis que les banques vont continuer à payer auprès de la BCE un intérêt négatif de 0,40% pour les liquidités dont elles n’ont pas l’utilité immédiate.

Baisse générale de la fécondité en France

Le taux de fécondité a entamé, selon l’INSEE, une nouvelle baisse en France après neuf années de stabilisation. Il s’élève désormais à 1,92 en 2016 contre 1,96 en 2015. La baisse touche toutes les régions, à l’exception de la Guyane et de Mayotte où la fécondité augmente et de La Réunion où elle est stable. La baisse frappe toutes les catégories sociales. En revanche, il demeure, selon l’INSEE, stable pour la population immigrée.

Lire la note de l’INSEE

Le prix du baril baisse, l’inflation recule

Au mois de novembre 2018, l’indice des prix à la consommation s’est contracté de 0,2 % du fait de la diminution de 0,7 point des prix de l’énergie et d’un recul des prix des services de 0,3 point.  Les prix des produits alimentaires ont également diminué  de 0,2 %.

Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation se replient de 0,1 % sur un mois, après une hausse de 0,1 % en octobre.

Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 1,9 % en novembre, après +2,2 % en octobre. Cette baisse de l’inflation provient d’un ralentissement, sur un an, des prix de l’énergie, des services, de l’alimentation, et du tabac, à peine atténué par un moindre recul des prix des produits manufacturés.

Sur un an, l’inflation sous-jacente, calculée en extrayant les biens et services connaissant d’importantes variations conjoncturelles baisse légèrement : +0,7 % après +0,8 % le mois précédent.

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) se replie de 0,2 % sur un mois, après +0,1 % en octobre ; sur un an, il croît de 2,2 % après +2,5 % le mois précédent.

Les entreprises continuent à s’endetter

Les entreprises françaises continuent à s’endetter que ce soit par crédits bancaires ou en ayant recours au marché. Ainsi, selon la Banque de France, en octobre, la croissance de l’endettement des sociétés non financières a été de 5,6 % sur un an après 5,9 % le mois précédent. La croissance annuelle du financement de marché s’élève à 5,5 % et celle des crédits bancaires à 5,7 %.
Le coût moyen des financements des entreprises à 5 ans demeure très bas à 1,34 % en baisse de 3 points de base sur un mois.

Financement des sociétés non financières
(Encours et flux non cvs en milliards d’euros, taux de croissance et taux d’intérêt en %)
Encours Flux annuel net Taux de croissance annuel Coût des financements nouveaux
(moyenne mensuelle)
Oct.-18 Oct.-18 Sept.-18 Oct.-18 Sept.-18 Oct.-18
Financement des SNF 1 658 88 5,9 5,6 1,37 1,34
– dont crédits bancaires 1 004 54 5,9 5,7 1,47 1,44
– dont financement de marché 653 34 6,0 5,5 1,22 1,19
en euros 532 34 7,5 6,9
en devises 122 0 -0,4 -0,2

Pas de report de la réforme des retraites

Dans son message à la Nation, Emmanuel Macron a confirmé sa volonté de poursuivre la réforme des retraites. Il a ainsi déclaré « j’entends que le gouvernement poursuive l’ambition des transformations de notre pays que le peuple a choisie il y a maintenant 18 mois ; nous avons devant nous à conduire une réforme profonde de l’Etat, de l’indemnisation du chômage et des retraites. Elles sont indispensables. Nous voulons des règles plus justes, plus simples, plus claires et qui récompensent ceux qui travaillent ».

Cette réforme vise à assurer la convergence des 42 régimes des retraites en instituant un système universel par points reposant sur le principe « un euro cotisé donne les mêmes droits pour tous ».

 

 

La CSG des retraités comportera quatre taux

Emmanuel Macron a lors de son intervention télévisée le 10 décembre 2018 annoncé que les retraités dont les revenus sont inférieurs à 2000 euros n’acquitteront plus la majoration de 1,7 point de CSG. Il a ainsi  déclaré, « les retraités constituent une partie précieuse de notre Nation. Pour ceux qui touchent moins de 2.000 euros par mois, nous annulerons en 2019 la hausse de CSG subie cette année ; l’effort qui leur a été demandé, était trop important et il n’était pas juste. Dès demain, le Premier ministre présentera l’ensemble de ces décisions aux parlementaires ».

Ainsi, la CSG des retraités aura quatre taux : 0, 3,8 , 6,6  et 8,3 %. Le taux de 6,6 % s’appliquera aux retraités dont les revenus sont compris entre 1200 et 2000 euros.

Sont exonérées de CSG, les personnes retraitées dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas le plafond prévu selon le nombre de parts fiscales. Ainsi, en 2018, ce revenu ne doit pas dépasser, pour une personne seule, 11 018 euros et 16 902 euros pour un couple. Ce montant est majoré de 2 942 euros par demi-part supplémentaire. Les retraités bénéficiant du taux réduit de CSG sont ceux dont le revenu fiscal de référence est supérieur au seuil d’exonération mentionné ci-dessus et ne dépassant pas le seuil de 14 404 euros pour une part et celui de 22 096 euros pour un couple majoré de 1 923 euros par demi-part supplémentaire.

lire l’intervention d’Emmanuel Macron 

62 % des ménages détiennent un bien immobilier

Selon l’INSEE, début 2018, 61,7 % des ménages possèdent un patrimoine immobilier, que ce soit leur résidence principale ou un autre logement. Ce taux de détention aurait diminué de 0,9 point par rapport à 2015. ce recul s’expliquerait par une moindre détention de la résidence principale (-0,9 point). Les ménages français se concentrant de plus en plus au sein des grandes agglomérations du fait de l’immobilier éprouvent plus de difficulté à accéder à la propriété. Début 2018, 57,8 % des ménages sont ainsi propriétaires de leur résidence principale et 17,5 % possèdent un autre logement (résidence secondaire, logement vacant, loué ou mis à disposition gratuitement), taux relativement constant depuis la fin des années 1990.

La détention de patrimoine immobilier augmente de façon importante avec l’âge, mais depuis 2010 les écarts se resserrent. Contrairement à quelques idées reçues, entre 2010 et 2018, la détention immobilière a le plus augmenté chez les jeunes ménages : + 6,4 points pour ceux dont la personne de référence a moins de 30 ans et + 4,7 points pour ceux dont la personne de référence est trentenaire. Depuis la fin des années 2000, les jeunes ménages, les plus aisés en particulier, accèdent en effet davantage à la propriété par le biais du crédit (taux d’intérêts favorables, allongement des durées d’emprunt, etc.). Dans le même temps, la détention a baissé de 6,8 points pour les ménages dont la personne de référence a entre 50 et 59 ans et de 7,4 points quand elle a entre 60 et 69 ans. Ces diminutions pourraient traduire un accès à la propriété plus difficile pour les générations nées au tournant des années 1960 et une désaccumulation plus précoce pour celles nées dans les années 1950.

Entre 2015 et 2018, les Français ont plébiscité l’assurance vie

Début 2018, selon un sondage de l’INSEE,  92,9 % des ménages vivant en France possèdent au moins un actif financier (autre qu’un compte-chèques), immobilier ou professionnel.

 88,3 % détiennent des produits financiers, 61,7 % disposent d’un bien immobilier et 14,8 % ont des actifs professionnels ; 12,0 % des ménages possèdent les trois à la fois.

Depuis 2015, la détention de patrimoine a globalement baissé : la diminution est importante pour le patrimoine financier (– 1,8 point) et très légère pour le patrimoine immobilier (– 0,9 point). Seule la détention de patrimoine professionnel reste stable (– 0,2 point). Ces résultats sont obtenus par déclaration.

57,5 % des ménages détiennent au moins un actif financier autre qu’un compte-chèques et au moins un bien immobilier. Ils représentent la quasi-totalité des ménages propriétaires de leur résidence principale (93,3 %). À l’inverse, seuls 65,1 % des ménages détenant un patrimoine financier sont aussi propriétaires d’un bien immobilier. Parmi les produits financiers, 7,4 % des ménages possèdent en 2018 un portefeuille diversifié – comprenant au moins un livret d’épargne, un produit d’épargne logement, des valeurs mobilières, et un produit d’épargne retraite ou d’assurance-vie. À l’opposé, 12,0 % des ménages ne détiennent aucun de ces types de produits financiers.

Le recul de la possession de biens financiers est lié à celui de la détention du Livret A.

Début 2018 en France, 83,4 % des ménages déclarent en posséder au moins un livret. es livrets les plus prisés restent les livrets défiscalisés, en particulier le livret A (ou Bleu) détenu par 72,8 % des ménages en 2018. Ensuite, 34,6 % des ménages détiennent un livret de développement durable et solidaire (LDDS), 18,4 % un livret d’épargne populaire (LEP) et 12,4 % un livret jeune.

Après une décennie d’augmentation, la part des ménages détenant un livret défiscalisé diminue en 2018 par rapport à 2015 de 2,3 points.  Ce recul concerne tous les livrets défiscalisés, mais surtout les livrets A (ou Bleu) et les LDDS. Les ménages ayant des petits Livrets A ou ne les ayant pas doté depuis plusieurs années peuvent oublier de les déclarer aux enquêteurs. L’INSEE explique que la faible rémunération du Livret A qui est passé de 2,25 % en août 2011  à 0,75 % depuis août 2015 n’incite pas les ménages à détenir ce type de produits. Néanmoins, depuis deux ans, la collecte du Livret A est très positive.

L’INSEE souligne que l’appétence des jeunes pour le Livret A serait en net recul. 78,5 % des ménages dont la personne de référence a moins de 40 ans en posséderaient début 2018, soit 3,6 points de moins qu’en 2015.

L’assurance vie, un succès qui ne se dément pas

L’assurance-vie reste le placement financier serait détenu par 39,0 % des ménages métropolitain, soit 2,5 points de plus qu’en 2015. Ce produit est ne progrès constant depuis 200. Entre 2010 et 2018, le nombre de ménages ayant déclaré disposer d’au moins un contrat d’assurance vue est en hausse de  4,3 points.

Les seniors apprécient fortement ce produit qui permet tout à la fois de se constituer un complément de revenus et de préparer sa succession. 44,3 % des ménages dont la personne de référence a 60 ans ou plus détiennent au moins un produit de ce type, contre 23,7 % parmi les moins de 30 ans en France.

Si de 2010 et 2015, les produits d’assurance vie monosupports en fonds euros portaient la croissance, depuis 2015, ce sont les contrats multisupports qui progressent. La part de ménages détenant ce type de contrat est passée de 9,3 % à 11,4 %. Dans le même temps, la part des contrats multisupports contenant plus d’un tiers d’investissements en actions augmente sensiblement. La baisse des rendements des fonds euros et une sensibilisation accrue aux avantages des unités de compte expliquent cette évolution.

L’épargne retraite, détenue par 13,3 % des ménages début 2018, est en légère baisse par rapport à 2015 (– 1 point). Les détenteurs se répartissent entre trois types de produits : l’épargne retraite complémentaire volontaire (36,2 %), la surcomplémentaire (44,0 %), toutes deux proposées par l’employeur, ainsi que le plan d’épargne retraite populaire (PERP) (32,0 %).

Prélèvements, la France la course en tête

Au sein de l’Union européenne, le ratio de prélèvements obligatoires a atteint, en 2017 40,2 % du PIB, en hausse par rapport à 2016 (39,9%). Dans la zone euro, ces prélèvements représentaient 41,4 % du PIB en 2017, soit légèrement au-dessus du taux de 41,2 % de 2016. Selon les calculs d’Eurostat qui diffèrent légèrement de ceux de l’INSEE, le ratio de recettes fiscales s’élève pour la France à 48,4 % du PIB, soit le taux le plus élevé de l’Union européenne. La France devance la Belgique (47,3 %),  le Danemark (46,5 %) et la Suède (44,9 %). Les pays ayant les taux de prélèvement les plus faibles sont l’Irlande (23,5 %), la Roumanie (25,8 %) et la Bulgarie (29,5 %). Ces comparaisons doivent être maniés avec circonspection. En effet, certains prélèvements peuvent classer comme des dépenses privées dans certains Etats et comme obligatoires dans d’autres. C’est en particulier le cas avec les cotisations aux systèmes de retraite complémentaire qui sont classées comme prélèvements obligatoires à la différence de l’Allemagne.

En 2017, les impôts sur la production et sur les importations représentaient la plus grande partie des recettes fiscales au sein de l’Union, en moyenne 13,6 % du PIB, suivis de près par les cotisations sociales nettes (13,3 %) et les impôts sur le revenu et le patrimoine (13,1 %). L’ordre d’importance des catégories fiscales était légèrement différent dans la zone euro. La plus grande partie des recettes fiscales y provenait des cotisations sociales nettes (15,2 %), devant les impôts sur la production et sur les importations (13,2 %) et les impôts sur le revenu et le patrimoine (12,8 %).

En 2017, la part des impôts sur la production et sur les importations était la plus élevée en Suède (où ils représentaient 22,7% du PIB), en Croatie (19,6%) et en Hongrie (18,2%), tandis qu’elle était la plus faible en Irlande (8,5%), en Allemagne (10,7%) et en Slovaquie (11,1%).

S’agissant des impôts sur le revenu et le patrimoine, la part de loin la plus élevée a été enregistrée au Danemark (29,7 % du PIB), devant la Suède (18,9 %) et la Belgique (16,9 %). À l’inverse, la Lituanie (5,4%), la Bulgarie (5,7%), la Roumanie (6,1%) et la Croatie (6,3%) ont enregistré les impôts sur le revenu et le patrimoine les plus faibles en pourcentage du PIB. Les cotisations sociales nettes représentaient une proportion significative du PIB en France (18,8 %), en Allemagne (16,7 %) ainsi qu’en Belgique (16,1 %), tandis que les taux les plus bas ont été observés au Danemark (0,9 % du PIB) et en Suède (3,3 %).

 

 

L’assurance vie, fidèle au poste

Au mois d’octobre, l’assurance vie a enregistré une collecte nette de 2,5 milliards d’euros, selon la Fédération Française d’Assurance contre 800 millions au mois de septembre. Cette collecte est supérieure à celle du mois d’octobre 2017 (1,8 milliard d’euros).

 

Le résultat du mois d’octobre a été obtenu grâce à la bonne tenue de la collecte brute et par le montant mesuré des rachats. En effet, la collecte brute s’est élevée à 13,1 milliards d’euros contre 9,6 milliards d’euros au mois de septembre. Les rachats ont atteint 10,1 milliards d’euros contre 8,9 milliards d’euros le mois précédent. Depuis le début de l’année, les cotisations se sont élevées à 117,8 milliards d’euros contre 111,8 milliards d’euros sur la même période en 2017. Les prestations versées par les sociétés d’assurances depuis le début d’année s’élèvent à 97,4 milliards d’euros. Sur les dix premiers mois, la collecte nette a été de 20,4 milliards d’euros contre 8,2 milliards d’euros sur la même période de 2017.

 

En octobre, 3,3 milliards d’euros ont été investis en unités de compte contre 2,5 milliards d’euros au mois de septembre. Elles ont représenté 25 % de la collecte brute quand la moyenne des 10 premiers mois de l’année est de 28 %. Le caractère plus volatil des marchés dissuade les épargnants à s’engager plus sur la voie d’une diversification en unités de compte

 

L’encours des contrats d’assurance-vie s’élève à 1 701 milliards d’euros à la fin du mois de d’octobre, en progression un an de 1 %.

 

Le mois d’octobre est, en règle générale, assez porteur pour l’assurance vie. En effet, lors de ces dix dernières années, la collecte n’a été, pour ce mois-là, qu’à deux reprises, négative. Ce bon résultat tranche avec celui du Livret A (décollecte de 2,06 milliards d’euros en octobre). En octobre, les ménages ont opté pour des placements longs. L’assurance vie bénéficie du désintérêt des ménages pour le Plan d’Épargne Logement dont la collecte est faible depuis 10 mois. Elle profite également du moindre engouement pour l’immobilier, en particulier pour le neuf. De juin à septembre, 27 400 logements neufs ont été réservés, soit -8,9 % par rapport au troisième trimestre 2017.

 

Dans les prochains mois, l’assurance vie devrait maintenir le cap même si novembre et décembre lui sont moins favorables, notamment en raison des dépenses de fin d’année. Néanmoins, une collecte nette de 22 milliards d’euros est envisageable pour 2018, ce qui constituerait le meilleur résultat enregistré depuis 2015. L’assurance vie conforte ainsi sa place de numéro 1 de l’épargne française.

 

Confiance des ménages en berne au mois de novembre

Le moral des ménages est en forte baisse. La question du pouvoir d’achat et le mouvement des « gilets jaunes » pèsent sur le sentiment des ménages sur la situation économique. L’indicateur de l’INSEE qui mesure le niveau de confiance a perdu 3 points au mois de novembre et se trouve à son plus bas niveau depuis  février 2015. Il est désormais nettement au-dessous de sa moyenne de longue période (100).

 

 Indicateur synthétique de confiance des ménages (source INSEE)

Les ménages sont moins confiants en ce qui concerne  leur situation financière future diminue légèrement. L’indicateur perd deux points et demeure inférieur à sa moyenne de longue période. L’opinion des ménages sur leur situation financière passée est quasi stable et le solde correspondant reste inférieur à sa moyenne.

Mauvais signe pour la consommation et les fêtes de fin d’année, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants diminue fortement. Le solde correspondant perd 8 points et se situe au-dessous de sa moyenne de longue période pour la première fois depuis décembre 2015.

Ce pessimisme a une conséquence en matière d’épargne. En novembre, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne future diminue fortement. Le solde correspondant perd 6 points et repasse au-dessous de sa moyenne de longue période. En revanche, le solde sur la capacité d’épargne actuelle des ménages est quasi stable et se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période.

La part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner est quasiment stable. Le solde correspondant demeure au-dessous de sa moyenne de longue période.

Sans surprise, la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie futur en France va s’améliorer au cours des douze prochains mois diminue fortement. L’indicateur perd  11 points nettement restant nettement au-dessous de sa moyenne de longue période.

Le solde d’opinion des ménages sur le niveau de vie passé en France continue également de se dégrader : il perd 5 points et s’éloigne de sa moyenne.

Dans un contexte de ralentissement de la croissance, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage augmentent très fortement en novembre. Le solde correspondant gagne 21 points et se situe à son plus haut niveau depuis novembre 2016. Il demeure cependant au-dessous de sa moyenne de longue période.

 Toujours en phase avec le ressenti sur le pouvoir d’achat, en novembre, les ménages estimant que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois sont plus nombreux que le mois précédent. En revanche, les ménages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois ne sont pas plus nombreux que le mois précédent : le solde correspondant est quasi stable, nettement supérieur à sa moyenne de longue période.

Le cumul emploi / retraite et le niveau de vie

Le 21 novembre dernier, le Conseil d’Orientation des Retraites, a examiné les interférences entre niveau de vie des retraités et le maintien en activité. Depuis la fin des années 90, le taux d’activité des seniors augmentent  (+25 points pour les 55-59 ans et +20 points pour les 60-64 ans entre 2000 et 2017). Depuis 2003, le temps passé en activité après 50 ans a ainsi augmenté d’environ deux ans, et le temps passé en inactivité avant la retraite a diminué. L’emploi des seniors a augmenté presque autant que l’activité des seniors, mais le chômage des seniors a augmenté dans une moindre mesure. Mais les seniors au chômage ont de plus en plus de mal à retrouver un emploi. Entre 2007 et 2017, le travail à
temps partiel est devenu un peu plus fréquent chez les seniors alors qu’il est stable chez les plus jeunes Pour les seniors, le travail à temps partiel est souvent choisi.

En 2013-2015, les seniors de 50 à 69 ans sont globalement dans une situation favorable en termes de niveau de vie, avec un niveau de vie moyen supérieur de 15 % à celui de l’ensemble de la population et un taux de pauvreté inférieur (10,2 % contre 14,0 %). Des écarts importants entre les seniors en emploi ou à la retraite et ceux qui ne sont ni en emploi ni à la retraite (chômeurs ou inactifs).

lire le dossier du COR

Stabilité pour le climat des affaires au mois de novembre

Les « gilets jaunes » n’ont pas encore entamé le moral des chefs d’entreprise. Au mois de novembre 2018, le climat des affaires est, en effet, resté stable et demeure à un niveau relativement élevé. L’indicateur qui le synthétise, calculé par l’INSEE à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, se situe à 104, comme en octobre, au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Par rapport à la précédente enquête, l’indicateur de climat des affaires est stable dans les services et le commerce de gros. Il gagne un point dans l’industrie et le bâtiment, et deux points dans le commerce de détail. Le climat des affaires reste au-dessus de sa moyenne de longue période dans chaque secteur.

En revanche, le climat de l’emploi est un peu moins favorable. L’indicateur qui le synthétise perd deux points. À 105, il retrouve son niveau de début 2017, tout en restant bien au-dessus de sa moyenne de longue période. Cette baisse résulte surtout du repli du solde d’opinion relatif à l’emploi prévu dans les services hors intérim.

Pour l’indicateur de retournement qui permet d’apprécier l’état d’esprit des chefs d’entreprises pour les prochains mois, celui-ci demeure bien orienté.

Le Livret A n’aime pas l’automne !

Pour le deuxième mois consécutif, le Livret A enregistre, en octobre, une décollecte de 2,06 milliards d’euros. Le LDDs a également connu une décollecte de 460 millions d’euros. L’encours du Livret A revient donc de 282,6 milliards d’euros à 280,6 milliards d’euros. Depuis le début de l’année, la collecte s’élève, selon la Caisse des Dépôts et Consignations à milliards d’euros 8,87 milliards d’euros contre 10,47 milliards d’euros sur la même période l’année dernière.

 

Il faut remonter au mois d’octobre 2015 pour avoir une décollecte aussi forte. Le mois d’octobre est traditionnellement mauvais pour le Livret A. Sur dix ans, le Livret A a connu six décollectes. L’année dernière, en 2017, en octobre, elle avait été de 1,58 milliard d’euros. Le paiement des impôts locaux et les dépenses de rentrées scolaires pèsent sur le budget des ménages. L’augmentation du salaire net générée par la suppression des cotisations chômage n’est intervenue qu’à la fin du mois d’octobre et n’a donc pas eu d’effet sur la collecte du Livret A.

 

Au cours du premier semestre, les ménages avaient maintenu un effort d’épargne pour faire face à des dépenses à venir amenées à augmenter du fait de la hausse des prix, notamment sur les carburants. Depuis la fin des vacances, ils puisent dans les réserves. Le contexte anxiogène les conduit également à maintenir une forte poche de liquidités sur les comptes courants. Le débat sur le pouvoir d’achat, sur l’augmentation des prélèvements a certainement joué en défaveur de la collecte. Par ailleurs, le rendement réel négatif du Livret A, plus d’un point, a peut-être commencé à dissuader les épargnants d’y placer une partie de leurs disponibilités financières. La décrue de l’inflation devrait, dans les prochains mois, améliorer légèrement le rendement réel du placement qui demeurera néanmoins négatif. Pour mémoire, le taux du Livret A est gelé au moins jusqu’au 1er février 2020 à 0,75 %.

 

La tendance actuelle devrait se poursuivre jusqu’à la fin 2018. À partir de décembre mais surtout en janvier, la collecte devrait redevenir positive en raison des versements des primes de fin d’année. Pour l’ensemble de l’année 2018, la collecte devrait se situer autour de 8 milliards d’euros, soit un peu moins qu’en 2017. Cela resterait néanmoins un bon cru pour le produit d’épargne le plus diffusé en France.

Le rendement réel de l’épargne de taux toujours dans le rouge

Sur un an, le taux d’inflation était au mois d’octobre de 2,2 % comme en septembre. Les prix de l’énergie poussent toujours vers le haut l’indice quand au contraire les produits manufacturés jouent en sens inverse.

Pour le seul mois d’octobre, selon l’INSEE, l’indice des prix à la consommation a augmenté +0,1 %, après un repli de 0,2 % en septembre. Cette progression est liée à accélération des prix énergétiques (+1,8 % après +0,9 %). Ceux des services sont stables après un repli de 1,5 % en septembre. Les prix des produits manufacturés sont également inchangés après +1,3 % le mois précédent. Le repli des prix des produits frais (−1,2 % après +3,8 %) limite le rebond mensuel d’ensemble.

Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation sont en hausse de 0,1 % sur un mois, comme les deux mois précédents.

Sur un an, l’inflation sous-jacente (inflation calculée hors biens et services soumis à de fortes fluctuations conjoncturelles) est passée de 0,7 à 0,8 %. Elle reste donc toujours très limitée.

 L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) rebondit également un peu, à +0,1 % sur un mois, après −0,2% en septembre. Sur un an, il croît de 2,5 %, comme le mois précédent.

Dans ces conditions, les produits d’épargne de taux affichent toujours des rendements réels négatifs. Avec une inflation moyenne sur l’année de 1,8 %, le rendement du Livret est toujours négatif d’un point.

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