Faute de pouvoir aller dans les restaurants, de fréquenter les salles de spectacle, les Parisiens ont durant le confinement de l’argent de côté. Sur le premier semestre 2020, chaque ménage à Paris a mis de côté en moyenne 5346 euros contre 1265 euros pour l’ensemble de la France. .
Le patrimoine financier placé par les habitants de la capitale sur les divers produits d’épargne proposés par les banques (Livret A, LDD, PEL, PEA, comptes à terme…) est passée de 206,3 à 212,4 milliards d’euros durant les six premiers mois de l’année. Cette hausse de 3%, qui ne prend pas en compte l’épargne placée en assurance–vie. Les habitants des Hauts-de-Seine arrivent juste derrière, avec une hausse moyenne par ménage de 5175 euros. En revanche, en Creuse, le patrimoine des ménages est resté stable (2,1 milliards d’euros). Dans de nombreux autres départements (Ardennes, Aisne, Aude, Ariège, Pyrénées-Orientales…) la hausse est très modérée.
La proportion de cadres et professions libérales est plus importante à Paris que dans le reste de la France. Par ailleurs, la population parisienne a été peu concernée par le chômage partiel du fait avec le développement du télétravail assez facile à réaliser pour les emplois de services.
La population parisienne dotée d’un niveau de vie élevé dépense plus que la moyenne en loisirs. Les restrictions de transports et la fermeture des établissements culturels ont généré une épargne contrainte importante.
En Allemagne, l’indice des prix à l’importation de juillet et le rapport mensuel de la Bundesbank seront publiés.
Aux États-Unis, l’indice de l’activité nationale de la Fed de Chicago de juillet sera communiqué.
En Allemagne, seront publiés les résultats du PIB au deuxième trimestre ainsi que les indices IFO climat des affaires, estimation courante et perspectives d’août.
Au Royaume-Uni, il faudra suivre les résultats de l’enquête CBI sur le Commerce de Distribution – réalisé du mois d’août.
Aux États-Unis, l’indice des prix des maisons et l’indice des prix des maisons S&P-Case-Shiller de juin seront connus, de même que l’indice manufacturier de la Fed de Richmond d’août. Seront par ailleurs communiqués les résultats des ventes de maisons neuves en juillet, la confiance des consommateurs ainsi que le stock de pétrole brut hebdomadaire API et l’indice Redbook au 21 août.
Au Japon, l’indice des prix des services intégrés (CSPI) de juillet sera publié par la Banque du Japon. Il mesure les prix des services échangés entre entreprises
En France, l’INSEE publiera, les données relatives aux créations d’entreprises en juillet, les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages d’août 2020.
Aux États-Unis, seront communiqués les résultats des nouveaux contrats hypothécaires au 21 août, les commandes de biens durables du mois de juillet.
Au Japon, l’indice coïncident et l’indice économique avancé de juin seront publiés.
En France, les enquêtes mensuelles de conjoncture d’août 2020 dans le commerce de détail et le commerce et la réparation automobiles, dans l’industrie, dans l’industrie du bâtiment et dans les services seront publiées par l’INSEE. Par ailleurs l’INSEE communiquera les résultats de l’indicateur de climat des affaires et de retournement conjoncturel et les résultats de l’enquête sur les investissements dans l’industrie d’août 2020.
En Italie, il faudra suivre les résultats des ventes et des commandes industrielles en juin publiées par l’Institut national de la statistique.
Au Japon, seront publiés l’indice de la Production Tous Secteurs Industriels de juin et l’indice des Prix à la Consommation de Tokyo d’août.
En France, les résultats détaillés des comptes nationaux au deuxième trimestre avec la confirmation du PIB constaté sur la période considérée seront publiés par l’INSEE. Seront par ailleurs communiqués les dépenses de consommation des ménages en biens et les constructions de logements en juillet 2020. L’INSEE publiera également l’indice de prix de production et d’importation de l’industrie et les résultats provisoires de l’Indice des prix à la consommation de juillet.
La Commission européenne publiera pour l’Union européenne et la zone euro les indicateurs avancés qui mesurent la confiance des consommateurs et la confiance dans l’industrie du mois d’ août.
En Allemagne, l’enquête GfK sur la confiance des consommateurs en septembre sera publiée. Seront par ailleurs connus l’indice des prix à la consommation et l’indice harmonisé des prix à la consommation d’août.
En Italie, il faudra suivre l’indice de prix à la production de juillet et les résultats de la confiance dans les entreprises en août.
Aux Royaume-Unis, la valeur des prix des Maisons Nationwide du mois d’août sera publiée.
Aux États-Unis, il faudra suivre les résultats, en juillet, des stocks de gros, des dépenses et des revenus personnels. L’indice de confiance des consommateurs Reuters/Michigan d’août et le décompte des forages pétrolier US Baker Hughes seront par ailleurs communiqués.
En Chine, le PMI non manufacturier et le NBS-PMI manufacturier d’août seront connus.
Au Japon, il faudra suivre les résultats du commerce en détail et de la production industrielle du mois de juillet.
Au Japon, les commandes de construction et les mises en chantier en juillet seront communiquées. Par ailleurs, Les dépenses en capital au deuxième trimestre seront publiées par le Ministère des Finances du Japon.
La Commission européenne communiquera l’indicateur du climat des affaires, l’indicateur du sentiment des service et l’indicateur du climat économique d’aoûtpour la zone euro.
L’indice des prix à la consommation d’août sera communiqué en Italie et en Espagne.
En Italie, le résultat du PIB au deuxième trimestre sera confirmé par l’institut national statistique.
Aux États-Unis, l’indice des Directeurs d’achat (PMI) de Chicago et l’indice manufacturier de la Fed de Dallas d’août seront publiés.
En zone euro, seront communiqués par Eurostat le taux de chômage dans les pays membres des deux zones en juillet et indice des prix à la consommation d’août.
Au Royaume–Uni, aux États-Unis et pour les pays de la zone euro seront communiqués les résultats définitifs du Markit – PMI manufacturier d’août.
Au Royaume-Uni, sont par ailleurs attendus les résultats de l’évolution des crédits à la consommation et du prêt net aux particuliers en juillet. Sera également attendu la publication du BRC – Indice des Prix des Magasins de juillet.
Aux États-Unis, il faudra suivre les résultats des indices ISM Manufacturier, ISM Manufacturing Employment Index, ISM Manufacturing New Orders Index et ISM prix payés d’août. Seront par ailleurs publiées les dépenses de construction en juillet et les ventes totales de véhicules du mois d’ août.
En France, INSEE publiera les résultats en août des immatriculations de véhicules neufs.
En Allemagne, les résultats des ventes au détail du mois de juillet seront publiés.
Eurostat communiquera l’indice des prix à la production de juillet pour les États membres de l’Union européenne.
Aux États-Unis, il faudra suivre les commandes d’usine en juillet, l’indicateur permettant de mesurer les fluctuations d’emploi en août et l’indice ISM de New York d’août.
Au Royaume-Uni, le résultat du PMI Construction d’août sera connu.
Le PMI Manufacturier Nikkei d’août sera connu au Japon.
En Chine sera publié le PMI Manufacturier Caixin d’août.
En Allemagne, il faudra suivre les résultats de la production industrielle en juillet.
Eurostat communiquera les résultats des ventes au détail du mois de juillet pour la zone euro et l’Union Européenne.
L’indice PMI des services et l’indice PMI Composite Markit d’août seront publiés pour les pays membres de l’Union Européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Aux États-Unis, les informations relatives au nombre de licenciements annoncés par industrie et par région du mois d’août seront connues.
En France, la direction du budget publiera dans un communiqué la situation mensuelle budgétaire de l’État et la Banque de France communiquera les résultats mensuels des balances de paiements du mois de juillet.
En Allemagne, les résultats des commandes d’usines du mois de juillet seront publiés.
Aux États-Unis, le taux de chômage en août sera connu. Il faudra suivre les données relatives à l’emploi non agricole, au revenu horaire moyen et aux taux de participation au marché du travail du mois d’août.
Résultats 21 août 20 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 4 896,33 | -1,34 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 27 930,33 | +0,00 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 11 311,80 | +2,65 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 12 764,80 | -1,06 % | 13 249,01 |
Footsie | 6 001,89 | -1,45 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3 259,75 | -1,37 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 22 920,30 | -1,58 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 3 380,68 | +0,61 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,205 % | -0,073 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,509 % | -0,086 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,638 % | -0,057 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1778 | -0,51 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 940,598 | -0,18 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 44,040 | -1,98 % | 66,300 |
Les indices PMI du mois d’août élaborés à partir des réponses des directeurs d’achat sont mauvais en Europe. En France, la composante manufacturière de cet indice PMI est repassée en-dessous de 50, signal d’un retour de la contraction de l’économie. Il était de 52,4 points en juillet et était attendu à 53 points pour août. La composante des services baisse également de 57,3 à 51,9 points. L’indice composite, qui agrège les deux composantes, revient de 57,3 à 51,7 points. L’Allemagne enregistre également une dégradation mais celle-ci est moins évère qu’en France. L’indice pour l’industrie est à 53 points, au-delà des anticipations (52,3 points) et en augmentation par rapport à juillet (51). En revanche, l’indice des services a fléchi à 50,8 points contre 55,2 espéré par les analystes et 55,6 le mois précédent. L’indice composite revient de 55,3 à 53,7 points d’un mois sur l’autre. Pour l’ensemble de la zone euro, l’indice PMI passe de 54,9 à 51,6 points. La composante manufacturière résiste à 51,7, contre 51,8 en juillet mais celle des services plonge de 54,7 à 50,1 points. Les mauvais résultats européens et la résurgence de l’épidémie ont pesé, cette semaine » sur les indices « actions ». Aux Etats-Unis, la publication des PMI « flash » montre que la croissance de l’activité du secteur privé est remontée à son plus haut niveau depuis début 2019. Dans ce contexte, plusieurs indices boursiers américains ont battu, cette semaine des records. L’indice S&P élargi des 500 premières capitalisations a ainsi dépassé son précédent record du 19 février, en venant se rapprochant des 3 400 points en séance. Cet indice a gagné 55% par rapport au point-bas du 21 mars. Les valeurs technologiques sont responsables de ce rebond qui fait fi de la situation sanitaire. Les Gafam sont considérés comme des valeurs de « confinement », à l’heure où la distanciation sociale et les mesures de restrictions de circulation sont de mise. Mercredi 19 août, Apple est devenue la première entreprise américaine à dépasser les 2 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, deux ans seulement après avoir franchi le cap des 1 000 milliards. Cette progression des valeurs technologiques commence à inquiéter certains experts. La progression de la capitalisation d’Apple est, en grande partie, due au succès des applications qui offrent une position de rente à cette entreprise. Apple perçoit 30 % des revenus collectés par leur vente.
Les investisseurs restent, par ailleurs, optimistes sur l’élaboration pour le premier trimestre 2021 d’un futur vaccin ce qui provoque une augmentation du cours des actions des laboratoires pharmaceutiques.
Dans un contexte économique morose, les taux d’intérêt ont reculé à nouveau cette semaine. Le taux de l’obligation assimilable du Trésor français est passé en-dessous de -0,2 %.
Le Livret A poursuit sur sa lancée avec une collecte, au mois de juillet, de 1,85 milliard d’euros qui est n néanmoins en retrait par rapport aux derniers mois (2,96 milliards d’euros en juin, 3,98 en mai et 5,46 en avril). Cette collecte n’en demeure pas moins supérieure à la moyenne des mois de juillet de ces dix dernières années (0,4 milliard d’euros en moyenne). Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte cumulée atteint 22,25 milliards d’euros, ce qui constitue le meilleur résultat jamais enregistré par le Livret A.
Les années précédentes, le mois de juillet était un mois charnière ouvrant sur un semestre plus dépensier et moins épargne. Durant les six derniers mois de l’année, les ménages ont tendance à réduire leur effort d’épargne en raison des multiples dépenses à financer, vacances, rentrée scolaire et fêtes de fin d’année. Lors de ces dix dernières années, trois décollectes ont été enregistrées en juillet, en 2010, 2014 et en 2015. En 2010, la décollecte fait suite à un fort mouvement de collecte durant la crise financière. En 2014 et 2015, les décollectes interviennent avec les annonces de la baisse du taux du Livret A (passage de 1,25 à 1% le 1er août 2014 et à 0,75 % le 1er août 2015). En 2020, il n’y a pas d’effet taux sur les mois d’été, les pouvoirs publics ayant décidé de la maintenir à 0,5 point le 1er août, il avait été abaissé à 0,5 % le 1er février dernier avant le confinement.
En juillet 2020, les ménages ont continué à mettre de l’argent sur le Livret A et ne se sont pas engagés dans le dégonflement de leur poche d’épargne de précaution constituée durant le confinement. Le poids des incertitudes avec en perspective une rentrée difficile sur le terrain de l’économie les a conduits à renforcer leur épargne de court terme. Les ménages continuent ainsi à privilégier la sécurité et la liquidité en faisant l’impasse sur le rendement.
Les résultats du Livret A témoignent d’un haut niveau d’anxiété au sein de l’opinion publique et également un refus de s’engager sur le terrain de l’épargne de long terme. Ce comportement se traduit également par la hausse continue depuis le début de l’année des dépôts à vue (452 milliards d’euros à fin juin contre 411 milliards d’euros à fin février).
L’encours du Livret A atteint, de ce fait, un nouveau sommet historique à 320,8 milliards d’euros. Le Livret de développement durable et solidaire a, de son côté, également enregistré une collecte positive de 640 millions d’euros lui permettant également de battre un record d’encours à 118,7 milliards d’euros.
Les craintes de deuxième vague et les menaces sur l’emploi devraient conduire à maintenir un fort volant d’épargne de précaution, favorisé pour le moment par le maintien du pouvoir d’achat des ménages comme l’a souligné récemment une étude de l’OCDE.
Au Royaume-Uni, il faudra suivre l’indice Rightmove du prix des maisons d’août.
Au Japon seront présentés, pour le deuxième trimestre, les résultats du PIB et du déflateur PIB qui mesure la variation des prix des biens et services finaux.
Réunion de l’Eurogroupe.
En zone euro sera par ailleurs publié l’indice des prix à la consommation de juillet.
Aux États-Unis, la FED de New York présentera l’indice Manufacturier d’août. L’Indice NAHB du Marché Immobilier du mois d’août sera également publié.
Au Japon, les résultats, du mois de juin, de la production industrielle et du taux d’utilisation des capacités de production seront connus.
Une réunion du Conseil des Affaires économiques et financières rassemblant les ministres des Finances des 27 Etats membres de l’Union européenne est programmée.
L’INSEE publiera pour la France, les chiffres de la commercialisation de logements neufs sur le deuxième trimestre.
Aux États-Unis, seront publiés les résultats des mises en chantier et des permis de construire accordés du mois de juillet.
Au Japon, les statistiques des commandes de Biens d’équipement du mois de juin seront communiquées.
Eurostat communiquera pour la zone euro les résultats de l’inflation (IPCH) en juillet.
En Italie, l’Institut national de la statistique publiera les résultats de l’enquête sur la confiance des entreprises du mois d’août.
Au Royaume-Uni, l’indice des prix à la consommation, l’indice des prix à la production, l’indice des prix de détail de juillet seront publiés ainsi que l’indice DCLG du Prix des Maisons de juin.
Pour la zone euro, Eurostat présentera les résultats de la production dans le secteur de la construction du mois de juin.
En Allemagne, sera présenté l’indice des prix à la production de juillet et l’enquête sur la confiance des consommateurs du mois de septembre seront publiée.
Au Royaume-Uni, publication des chiffres des ventes au détail en juillet et de l’Enquête CBI sur les Tendances Industrielles – Commandes du mois d’août.
Aux États-Unis, il faudra suivre les résultats de l’enquête de la Fed de Philadelphie pour le Secteur Manufacturier du mois d’août.
Au Japon, seront publiés l’IPC National Hors Alimentation et Energie et l’IPC National Hors Produits Frais du mois de juillet.
La commission européenne communiquera pour l’Union européenne sur la confiance des consommateurs en août.
En France, en Allemagne, pour l’ensemble des pays membres de la zone euro et aux États-Unis, il faudra suivre les résultats du Markit-PMI manufacturier, du PMI des services de Markit et du PMI composite de Markit du mois d’août.
Aux États-Unis, seront par ailleurs publiés les données sur les ventes de maisons existantes en juillet et le décompte des forages pétrolier US Baker Hughes
et au Royaume-Uni, sont attendus la publication du Markit-PMI manufacturier et du PMI des services de Markit du mois d’août.
Au Japon, le PMI manufacturier Nikkei du mois d’août sera publié ainsi que l’indice des prix à la consommation nationale du mois de juillet.
Résultats 14 août 20 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 4 962,93 | +1,50 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 27 931,02 | +1,81 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 11 019,30 | +0,08 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 12 901,34 | +1,79 % | 13 249,01 |
Footsie | 6 090,04 | +0,96 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3 305,05 | +1,61 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 23 289,36 | +4,30 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 3 360,10 | +0,18 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,132% | +0,117 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,423 % | +0,087 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,695 % | +0,137 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1834 | +0,42 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 936,314 | -4,77 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 44,680 | +0,02 % | 66,300 |
Après un début de semaine euphorique, les indices boursiers se sont retournés jeudi avec la publication de plusieurs mauvais résultats économiques et la recrudescence de l’épidémie, notamment en France et en Espagne.
En Chine, les achats des ménages du mois de juillet ont déçu. Les ventes au détail sont en recul de -1,1% sur un an, le mois dernier, après une baisse de -1,8% en juin quand le consensus espérait une hausse de +0,1 %. Depuis le début de l’année, le recul atteint -9,9 %. Du côté de la production industrielle, la progression a été inférieure aux attentes, +4,8 %, contre +5,2 % escomptée.
Aux Etats-Unis, les ventes au détail n’ont progressé que de +1,2 % en juillet, soit moins qu’attendu (+2%), mais la « contre-performance » est imputable avant tout au secteur automobile. En l’excluant, les ventes au détail augmentent de +1,9 %, dépassant les prévisions (1,2 %). Également au-dessus des attentes, l’indice préliminaire de l’Université du Michigan mesurant la confiance du consommateur est ressorti à 72,8 en août (consensus : 72), mais il reste proche des 72,5 points du mois précédent. Les investisseurs attendent toujours un accord entre Républicains et Démocrates sur le plan de relance. La présidente de la Chambre des représentants, la Démocrate Nancy Pelosi, a déclaré qu’elle ne reprendrait pas les discussions tant que les Républicains n’auraient pas augmenté leur offre d’aide de 1 000 milliards de dollars.
La résurgence de la crise sanitaire a porté atteinte au moral des investisseurs. L’instauration d’une quarantaine pour les personnes en provenance de France a été durement ressentie. Il n’y a pas que les Français dans le collimateur de Londres, Espagnols, Belges et Néerlandais se voient également imposer une quatorzaine. En rétorsion, la France applique la mise en quarantaine des personnes en provenance du Royaume-Uni. A cela s’ajoute l’absence de progrès concernant l’élaboration d’un accord commercial entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Par ailleurs, les tensions entre la Turquie et la Grèce, qui a reçu l’appui de la France, ont également pesé sur le cours des actions.
Dans ce climat assez lourd, les taux d’intérêt se sont légèrement tendus cette semaine. L’or qui avait atteint des sommets la semaine dernière a perdu 5 % ces cinq derniers jours. Les investisseurs qui avaient diminué leur encours en dollars y sont revenus aidés en cela par la remontée des taux.
Après des mois de recul, la production de pétrole des pays membres de l’OPEP est à nouveau en hausse, selon le rapport mensuel de l’organisation publié le 12 août dernier. Cette dernière a néanmoins révisé à la baisse ses projections de production sur l’année.
En juillet, les 13 pays de l’OPEP ont produit 23,17 millions de barils par jour (mbj), soit une hausse de 980 000 barils par jour par rapport au mois précédent. La majeure partie de cette progression vient de l’Arabie saoudite, qui a produit 8,4 mbj (+866 000 mbj). Les Émirats, le Koweït et l’Irak ont également augmenté leur production.
Les membres de l’OPEP et leurs alliés, dont la Russie, avaient reconduit en juillet leur engagement de baisse de la production entamée début mai pour soutenir des cours du brut déprimés par la chute de la demande liée à la pandémie de Covid-19. La production OPEP avait effectivement baissé en mai et juin.
L’OPEP a corrigé à la baisse ses prévisions afin de tenir compte de la baisse d’activité. En 2020, la consommation de pétrole ne devrait être que de 90,6 millions de barils jour contre plus de 100 millions en 2019. Pour 2021, l’organisation estime que la consommation pourrait atteindre 97,6 millions de barils jour. L’OPEP reste très prudente sur l’évolution des prix à court et moyen terme en raison des incertitudes économiques et sanitaires.
Les cours de pétrole sont en légère hausse du fait des dernières statistiques sur les stocks de pétrole aux États-Unis qui baissent plus rapidement que prévu. Ils ont reculé de 4,512 millions de barils lors de la semaine s’achevant le 7 août, quand les experts avaient prévu une baisse de 2,875 millions. Les stocks de distillé ont, eux, diminué de 2,322 millions de baril, là où le consensus avait considéré qu’ils augmentaient.
À la fin du premier trimestre 2020, le patrimoine financier des ménages s’élevait, selon la Banque de France, à 5 186,7 milliards d’euros. Soit une baisse par rapport au dernier trimestre 2019 (5 437,2 milliards d’euros) en lien avec la chute des cours des actions intervenue avec l’essor de l’épidémie de coronavirus au mois de mars.
Cercle de l’Épargne – Banque de France
Sans surprise, les dépôts à vue et le numéraire sont en forte hausse. Leur encours est passé du dernier trimestre 2019 au premier trimestre 2020 de 609,7 à 632 milliards d’euros. Celui des dépôts bancaires réglementaires a atteint au 1er trimestre 2020 1 051,8 milliards d’euros, contre 1 039 milliards d’euros au quatrième trimestre 2019. L’épargne réglementée (Livret A, LDDS, LEP, Livret Jeune) a progressé passant de 771,4 à 780,7 milliards d’euros.
Les flux financiers des ménages qui ont amorcé un processus de hausse en 2018 sont au plus haut. Au cours du premier trimestre, le flux de placement s’est établi à 48,3 Mds, soit un renforcement de l’effort d’épargne, aussi bien relativement au trimestre précédent, qu’en glissement annuel avec un flux à 156,1 milliards, en augmentation de 13,1 milliards par rapport au glissement annuel observé au 4e trimestre 2019. Sur ces 48,3 milliards d’euros de flux, 26,7 se sont orientés vers les produits de taux et 18,6 vers les produits de fonds propres. Les actions cotées et les unités de compte ont recueilli plus de 10 milliards d’euros.
Cercle de l’Épargne – Banque de France
Les premiers résultats du deuxième trimestre confirment ceux du premier avec une augmentation du taux d’épargne en raison du confinement qui a réduit les possibilités de consommation des ménages. Les flux vers les produits bancaires rémunérés se sont élevés à 37,3 milliards d’euros dont 25,7 milliards d’euros pour l’épargne réglementée. L’assurance vie et l’épargne retraite en fonds euros ont enregistré une décollecte d’un milliard d’euros selon la Banque de France. En revanche, les unités de compte continuent à bénéficier de flux positif, +3,1 milliards d’euros au cours du deuxième trimestre.
Au premier trimestre, le taux d’épargne des ménages français a atteint 15,7 % du revenu disponible brut, contre 14,6 % au dernier trimestre 2019. Ce taux devrait progresser plus fortement au deuxième trimestre. Dans tous les pays de la zone euro, le taux d’épargne est en forte hausse du fait des mesures restrictives qui ont été prises à la fin du premier trimestre. Le taux d’épargne financière progresse significativement en zone euro, de 4,1 % à 5,2 %, et notamment en France (de 5,1 % à 6,5 %). Il augmente également au Royaume-Uni et de façon plus modérée aux États-Unis.
A la fin du premier trimestre 2020, le patrimoine financier des ménages s’élevait, selon la Banque de France, à 5186,7 milliards d’euros en baisse par rapport au dernier trimestre 2019 (5 437,2 milliards d’euros) en lien avec la chute des cours des actions intervenue avec l’essor de l’épidémie de coronavirus au mois de mars.
Cercle de l’Epargne – Banque de France
Sans surprise, les dépôts à vue et le numéraire sont en forte hausse. Leur encours est passé du dernier trimestre 2019 au premier trimestre 2020 de 609,7 à 632 milliards d’euros. Celui des dépôts bancaires réglementaires a atteint au 1er trimestre 2020 1051,8 milliards d’euros, contre 1039 milliards d’euros au quatrième trimestre 2019. L’épargne réglementée (Livret A, LDDS, LEP, Livret Jeune) a progressé passant de 771,4 à 780,7 milliards d’euros.
Les flux financiers des ménages qui ont amorcé un processus de hausse en 2018 sont au plus haut. Au cours du premier trimestre, le flux de placement s’est établi à 48,3 Mds, soit un renforcement de l’effort d’épargne, aussi bien relativement au trimestre précédent, qu’en glissement annuel avec un flux à 156,1 milliards, en augmentation de 13,1 milliards par rapport au glissement annuel observé au 4e trimestre 2019. Sur ces 48,3 milliards d’euros de flux, 26,7 se sont orientés vers les produits de taux et 18,6 vers les produits de fonds propres. Les actions cotées et les unités de compte ont recueilli plus de 10 milliards d’euros.
Cercle de l’Epargne – Banque de France
Les premiers résultats du deuxième trimestre confirment ceux du premier avec une augmentation du taux d’épargne en raison du confinement qui a réduit les possibilités de consommation des ménages. Les flux vers les produits bancaires rémunérés se sont élevés à 37,3 milliards d’euros dont 25,7 milliards d’euros pour l’épargne réglementée. L’assurance vie et l’épargne retraite en fonds euros ont enregistré une décollecte d’un milliard d’euros selon la Banque de France. En revanche, les unités de compte continue à bénéficier de flux positif, +3,1 milliards d’euros au cours du deuxième trimestre.
Au premier trimestre, le taux d’épargne des ménages français a atteint 15,7 % du revenu disponible brut, contre 14,6 % au dernier trimestre 2019. Ce taux devrait progresser plus fortement au deuxième trimestre. Dans tous les pays de la zone euro, le taux d’épargne est en forte hausse du fait des mesures restrictives qui ont été prise à la fin du premier trimestre. Le taux d’épargne financière progresse significativement en zone euro, de 4,1 % à 5,2 %, et notamment en France (de 5,1 % à 6,5 %). Il augmente également au Royaume-Uni et de façon plus modérée aux États-Unis.
En zone euro, il faudra suivre les résultats de l’enquête Sentix – Confiance des Investisseurs du mois d’août.
Au Royaume-Uni, sera communiqué l’indice des Ventes au détail de juillet.
Aux États-Unis, seront communiqués les nouveaux emplois JOLTS en juin qui permettent de mesurer les ouvertures de postes aux États-Unis sur la période considérée.
En Chine, seront publiés l’indice de prix à la production et l’indice de prix à la consommation de juillet ainsi que les nouveaux prêts accordés sur le mois de juillet.
En zone euro, seront présentés les résultats de l’Enquête ZEW – Sentiment Économique d’août.
En Allemagne, seront également publiés l’Enquête ZEW – sentiment économiques ainsi que l’Enquête ZEW – situation courante d’août.
Au Royaume-Uni, le taux de chômage du mois de juillet et le taux de chômage en juin au sens du BIT seront connus
Aux États-Unis, sont attendus les résultats de l’indice NFIB de l’optimisme des affaire, l’indice de prix à la production de juillet.
Au Japon seront publiés les résultats des Enquêtes Economy Watchers « prévisions » et « conditions actuelles » de juillet.
Au Royaume-Uni, le résultat du PIB en juin sera publié. Il faudra être par ailleurs attentif à la publication de l’indice des services de juin, aux résultats de la production industrielle et de la production manufacturière de juin ainsi qu’à ceux de l’investissement total des entreprises au deuxième trimestre. Sera également communiqué l’indice RICS du Prix des Maisons de juillet.
Eurostat publiera les chiffres de la production industrielle en zone euro et pour chaque pays membres.
En Italie, l’Institut national de la statistique communiquera l’indice des prix à la consommation de juillet.
Aux États-Unis, l’indice des prix à la consommation de juillet. La publication du Rapport USDA WASDE par le Département de l’agriculture des États-Unis, sur les estimations de l’offre et de la demande agricoles dans le monde est par ailleurs attendue.
Au Japon, l’indice des prix des marchandises de juillet sera publié.
En France, l’INSEE publiera les résultats du chômage au sens du BIT et indicateurs sur le marché du travail pour le deuxième trimestre 2020.
En Allemagne et en Espagne, l’IPC et l’HPC de juillet seront connus.
En France, seront communiqués les résultats définitifs de l’Indice des prix à la consommation de juillet.
Eurostat présentera pour l’Union européenne et la zone euro, une estimation rapide PIB et emploi pour le deuxième trimestre. Seront par ailleurs publiées les statistiques du commerce international de biens en juin permettant de fournir un éclairage sur part de l’UE sur les marchés d’importation et d’exportation mondiaux, le commerce intra-UE, les principaux partenaires commerciaux de l’UE et les catégories de produits à l’origine des échanges les plus importants pour l’UE.
Aux États-Unis seront communiquées les données relatives aux ventes au détail, à la production industrielle ainsi que le taux d’utilisation des Capacités de Production en juillet. Seront également publié les résultats de la productivité non agricole et aux coûts salariaux au deuxième trimestre, l’inventaires des affaires en juin et l’indice de confiance des consommateurs Reuters / Michigan d’août.
En Chine, les données relatives aux ventes au détail, à la production industrielle et à l’investissement urbain en juillet seront publiées.
Au Royaume-Uni, il faudra suivre l’indice Rightmove du prix des maisons d’août.
Au Japon seront présentés, pour le deuxième trimestre, les résultats du PIB et du déflateur PIB qui mesure la variation des prix des biens et services finaux.
Réunion de l’Eurogroupe.
En zone euro sera par ailleurs publié l’indice des prix à la consommation de juillet.
En Allemagne sera présenté l’indice des prix à la production en juillet.
Aux États-Unis, la FED de New York présentera l’indice Manufacturier d’août. L’ Indice NAHB du Marché Immobilier du mois d’août sera également publié.
Au Japon, les résultats, en juin, de la production industrielle et du taux d’utilisation des capacités de production seront connus.
L’INSEE publiera pour la France, les chiffres de la commercialisation de logements neufs sur le deuxième trimestre.
En Italie, les résultats mensuels des commandes industrielles seront connus pour le mois de juin.
Aux États-Unis, seront publiés les résultats des mises en chantier et des permis de construire accordés en juillet.
Au Japon, les statistiques des commandes de Biens d’équipement en juin seront communiquées.
Eurostat communiquera pour la zone euro les résultats de l’inflation (IPCH) en juillet.
En Allemagne seront publiés l’indice des prix de gros de juillet.
En Italie, l’Institut national de la statistique publiera les résultats de l’enquête sur la confiance des entreprises en août.
Au Royaume-Uni, l’indice des prix à la consommation, l’indice des prix à la production, l’indice des prix de détail de juillet seront publiés ainsi que l’indice DCLG du Prix des Maisons de juin.
Pour la zone euro, Eurostat présentera les résultats de la production dans le secteur de la construction en juin.
En Allemagne l’enquête sur la confiance des consommateurs en septembre sera publiée.
Au Royaume-Uni, les chiffres des ventes au détail en juillet.
Aux États-Unis, il faudra suivre les résultats de l’enquête de la Fed de Philadelphie pour le Secteur Manufacturier du mois d’août.
Au Japon, seront publiés l’IPC National Hors Alimentation et Energie et l’IPC National Hors Produits Frais de juillet.
La commission européenne communiquera pour l’Union européenne sur la confiance des consommateurs en août.
Aux États-Unis, il faudra suivre les résultats du Markit-PMI manufacturier, du PMI des services de Markit et du PMI composite de Markit du mois d’août. Seront par ailleurs publiés les données sur les ventes de maisons existantes en juillet.
Au Royaume-Uni, sont attendus la publication du Markit-PMI manufacturier et du PMI des services de Markit du mois d’août. Les résultats de l’enquête CBI sur les tenances industrielles seront par ailleurs connus.
Au Japon, le PMI manufacturier Nikkei du mois d’août sera publié ainsi que l’indice des prix à la consommation nationale de juillet.
Résultats 7 août 20 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 4 889,52 | +2,21 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 27 433,48 | +3,80 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 11 010,98 | +2,47 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 12 674,88 | +2,94 % | 13 249,01 |
Footsie | 6 032,18 | +2,28 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3 252,65 | +2,47 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 22 329,94 | +2,86 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 3 354,04 | +1,33 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,219 % | -0,022 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,510 % | +0,017 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,558 % | +0,012 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1780 | +0,08 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 2033,240 | +2,75 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 44,440 | +1,86 % | 66,300 |
Au mois de juillet, le taux de chômage aux Etats-Unis a baissé de 0,9 point par rapport à juin, pour s’établir à 10,2 % de la population active, selon les chiffres publiés par le Bureau of Labor Statistics (BLS). Ce taux qui était de 3,5 % au mois de février avait atteint 14,7 % en avril. 1,8 million d’emplois ont été créés le mois dernier malgré une épidémie qui n’est toujours pas maîtrisée. Les secteurs de l’hôtellerie et des loisirs ont le plus contribué aux créations d’emplois, ces derniers avaient été ceux qui en avaient le plus détruits au printemps.
Les créations d’emploi se sont néanmoins ralenties en juillet. En effet, en juin, 4,8 millions de créations de postes et 2,7 millions en mai avaient été enregistrées. Le ralentissement des créations d’emplois en juillet nourrira les craintes de ceux qui anticipent désormais un rebond moins marqué de l’économie américaine au troisième trimestre, après la baisse de 9,5 % du PIB au deuxième trimestre.
Le taux de chômage pourrait se résorber plus lentement désormais, comme l’anticipe le président de la Réserve fédérale. Cette situation devrait inciter les démocrates et les républicains au Congrès à s’entendre pour allonger l’indemnité exceptionnelle aux chômeurs. Une allocation de 600 dollars hebdomadaire s’ajoutant aux indemnités chômage habituelles, introduite en avril, s’est éteinte fin juillet. Cette mesure concerne potentiellement 16,3 millions de personnes officiellement au chômage aux Etats-Unis, soit 10,6 millions de plus qu’au mois de février. Par ailleurs, 4,1 millions de personnes de plus qu’en février travaillent à temps partiel tout en souhaitant travailler davantage.
Cette semaine, dans un marché assez calme, les investisseurs ont opté pour l’optimisme. Les principaux indices boursiers ont gagné plus de 2 %. Ils ont retenu les indicateurs économiques encourageants et ont ignoré, en partie, la persistance des tensions entre les Etats-Unis et la Chine et la recrudescence du nombre de cas de covid-19 au sein des pays avancés.
Parmi les bonnes nouvelles figure l’indice ISM manufacturier américain qui est ressorti cette semaine à 54,2, son plus haut niveau depuis près d’un an et demi, après 52,6 en juin. Cette bonne surprise a contribué à la hausse des actions américaines et européennes qui ont également tiré avantage de la publication des résultats définitifs des enquêtes mensuelles d’IHS Markit soulignant un retour de la croissance pour l’activité manufacturière en juillet pour la première fois depuis début 2019. En Chine, l’activité du secteur manufacturier a également progressé le mois dernier, avec un taux de croissance inconnu depuis près de dix ans.
Mardi 4 août, l’or a franchi la barre symbolique des deux mille dollars l’once avec un gain de 2,75 % sur la semaine. Depuis le 31 décembre 2019, le métal précieux s’est apprécié de 33 %.
La crise du covid-19 associée aux tensions des Etats-Unis avec la Chine ont entraîné une progression du cours du métal précieux. Les précédentes grandes progressions avaient été enregistrées lors du deuxième choc pétrolier en 1980, lors de la crise des subprimes et lors de la crise des dettes souveraines en 2011. Le 21 janvier 1980, l’once d’or avait atteint 850 dollars, contre moins de 200 dollars cinq ans plus tôt. En 2009, le cap des 1000 dollars avait été franchi pour la première fois. Il a battu un nouveau record le 6 décembre 2011 à 1895 dollars. En prenant en compte l’inflation, le niveau de 1980 n’avait été dépassé qu’en 2009, soit près de 30 ans plus tard. Avec l’augmentation en coûts, au cours des vingt dernières années, le cours de l’or été multiplié par dix, de 200 dollars en 2000 à plus de 2000 dollars en 2020. L’or joue son rôle traditionnel de valeur refuge dans une période où l’économie américaine tangue en raison de la difficile maîtrise de l’épidémie et des incertitudes qui pèsent sur la future élection présidentielle.
Entre fin mars et fin juin 2020, l’emploi salarié du secteur privé a reculé de 0,6 %, soit 119 400 destructions nettes d’emploi, après déjà une perte de 497 500 le trimestre précédent. Sur un an, l’emploi salarié privé a diminué de 2,5 %, soit −480 800 emplois. La crise sanitaire a effacé deux ans de créations d’emploi.
La baisse de l’emploi sur le premier semestre 2020 a été de –3,4 %, ce qui constitue la plus forte contraction depuis le début de cette série statistique (1970). À titre de comparaison, lors de la crise des subprimes, l’emploi salarié marchand non agricole avait baissé de 1,7 % entre septembre 2008 et mars 2009. La France comptait à fin juin 2020 19,1 millions d’emplois dans le secteur privé, contre 19,7 millions à la fin de l’année 2019.
Dans la construction, l’emploi salarié privé (hors intérim) est en hausse de 0,3 % au deuxième trimestre après –0,4 % au trimestre précédent (soit +3 700 après –5 600). Il retrouve donc pratiquement son niveau d’avant-crise. L’emploi industriel (hors intérim) continue à perdre des emplois avec une contraction de –0,8 % (soit –24 300 emplois) après –0,4 % (–12 100 emplois) au premier trimestre. Sur un an, la baisse dans l’industrie atteint –1,1 %, soit –35 200 emplois.
Dans les services marchands hors intérim, l’emploi salarié privé se contracte de nouveau fortement, −1,6 % après –1,3 % le trimestre précédent. La baisse de ce premier semestre 2020 annule les hausses des deux dernières années et l’emploi tertiaire marchand hors intérim retrouve ainsi son niveau de fin 2017.
L’emploi privé dans les services non marchands recule également sur le trimestre, −0,9 % (soit −22 800) après −0,5 % (soit −13 500). Sur un an il baisse de 1,2 % (soit −30 200 emplois).
Après une baisse de 40,4 % au premier trimestre, l’intérim connait un rebond au second trimestre, +23,1% soit +108 500 emplois. L’emploi intérimaire a commencé à se redresser dès mai, et augmente encore nettement en juin, après de fortes baisses en mars et avril. A la fin du mois de juin, il reste toutefois inférieur de 27,1 % (soit −214 800 emplois) à son niveau un an auparavant.
Pour le moment, le chômage partiel et les prêts garantis par l’Etat ont joué leur rôle d’amortisseurs. A la rentrée, plusieurs experts voire même le gouvernement craignent une forte détérioration de la situation. Pour le moment, la reprise ne s’enraye pas avec un niveau correct de consommation et encore un petit déficit au niveau de la production.
Résultats 31 juillet 2020 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 4 783,69 | -3,49 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 26 428,32 | -0,16 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 10 745,27 | +3,69 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 12 313,36 | -4,09 % | 13 249,01 |
Footsie | 5 897,76 | -3,69 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3 174,32 | -4,12 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 21 710,00 | -4,58 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 3 310,01 | +2,82 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,197 % | -0,046 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,527 % | -0,075 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,546 % | -0,041 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1787 | +1,15 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 971,566 | +3,68 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 43,020 | -0,67 % | 66,300 |
Retour aux fondamentaux économiques
Les indices « actions » ont connu une fin de mois de juillet plus difficile semblant signifier le terme au processus de correction amorcé en avril. La multiplication des plans de relance et de soutien ainsi que le maintien d’une politique de taux bas avaient conduit de nombreux investisseurs à placer une partie de leurs liquidités sur les actions, les tensions entre la Chine et l’Occident, les difficultés politiques et économiques de la première puissance mondiale, les Etats-Unis, la publication des mauvais résultats du deuxième trimestre et la permanence de l’épidémie ont eu raison de leur optimisme. Le CAC 40 a perdu plus de 3 % en juillet et le Footsie britannique plus de 5 %. L’indice allemand, le Daxx a, en revanche, bien résisté avec un gain de 0,66 %. Le Dow Jones a gagné 3,25 % et le Nasdaq, près de 9 % en un mois. Les valeurs technologiques sont, sans surprise, les gagnantes de la crise sanitaire.
Si la chute des PIB au deuxième trimestre appartient au passé, les perspectives pour le troisième demeurent confuses. Certes, par effet de base, la croissance devrait être de retour mais certains estiment que celle-ci commence déjà à s’essouffler. Sur ce sujet, Jerome Powell, président de la Fed, a déclaré, lors de sa dernière conférence, « ces dernières semaines, nous avons observé certains signes indiquant que l’augmentation des cas d’infection, ajoutée aux nouvelles mesures visant à enrayer l’épidémie, commence à peser sur l’activité économique. Par exemple, certaines mesures des dépenses de consommation, fondées sur l’utilisation des cartes de débit et de crédit, sont en baisse depuis la fin du mois de juin, tandis que les indicateurs récents du marché du travail vont dans le sens d’un ralentissement de la croissance de l’emploi, en particulier, dans les petites entreprises ». En revanche, pour la zone euro, les enquêtes de conjoncture traduisent la persistance de l’amélioration. L’indicateur du sentiment économique de la Commission européenne (ESI) a enregistré une forte hausse, en juillet, grâce à l’essor de l’activité dans l’industrie, les services et le commerce de détail. Le secteur du bâtiment a certes enregistré un léger tassement mais la confiance des consommateurs est restée globalement stable. Les enquêtes témoignent d’un haut degré d’incertitudes illustré par des jugements divergents de la part des chefs d’entreprise qui tentent d’être confiants et les ménages qui sont plus réservés.
Si au cœur des confinements mis en œuvre au printemps, l’or n’avait pas battu son record de 2011, il l’a fait à la fin du mois de juillet sur fond de dégradation des relations sino-américaines et de publication des résultats économiques du deuxième trimestre. Le métal précieux profite de la désaffection des investisseurs vis-à-vis du dollar. La progression de l’épidémie aux États-Unis, doublée du recul historique du PIB au deuxième trimestre, a entraîné une dépréciation du dollar qui a bénéficié à l’euro. Les investisseurs doutent de la capacité des États-Unis à sortir rapidement de la crise sanitaire. Le climat politique délétère ne les conduit pas à l’optimisme. La demande en or est avant tout réalisée par les investisseurs institutionnels, peu de particuliers figurent, pour le moment, parmi les acheteurs.
L’once d’or a, ainsi dépassé, lundi 27 juillet, le précédent record datant de septembre 2011 en pleine crise des dettes souveraines, en atteignant 1 930 dollars. Depuis le début de l’année, le prix de l’or a progressé de 25 %, affichant la plus forte hausse annuelle de la décennie. L’or est ainsi l’investissement le plus rentable cette année, devant le Nasdaq qui a gagné un peu plus de 15 %.
Prix de l’once d’or en dollar
L’euro est le grand gagnant du mois de juillet avec une appréciation de près de 5 % par rapport au dollar qui souffre du climat politique américain et de l’ampleur des déficits publics.
Avec les mesures de confinement qui se sont appliquées dans un grand nombre d’Etats de la mi-mars à la mi-mai, de fortes contractions du PIB des grandes puissances économiques étaient attendues. Les reculs par leur ampleur n’en sont pas moins impressionnants. Le PIB américain a reculé de 32,9 % au deuxième trimestre en rythme annualisé, selon la première estimation publiée jeudi matin par le BEA, l’office statistique américain. Par rapport au premier trimestre, le recul est de de 9,5 %, premier trimestre, qui avait déjà enregistré un premier recul de son activité. Le PIB a également diminué au deuxième trimestre en Allemagne de 10,1 %, de 13,8 % en France et de 12,1 % pour la zone euro. Ces résultats témoignent de l’effet des confinements sur l’activité économique. Ils sont une photographie de la situation économique qui a prévalu du mois d’avril au mois de juin. D’avril à la mi-mai, l’arrêt a été de mis auquel a succédé une reprise progressive. Tous les moteurs de l’économie ont été atteints, la consommation, l’investissement et les exportations. Le redémarrage à partir de la mi-mai a été rapide dans la plupart des pays augurant d’un rebond au troisième trimestre. Celui-ci pourrait être néanmoins entravé par la reprise de l’épidémie en Europe et par son difficile endiguement aux Etats-Unis.
Un troisième trimestre consécutif de recul du PIB pour la France
Le recul du deuxième trimestre 2020 est historique. Le PIB s’est contracté de –13,8 %, après –5,9 % au premier trimestre 2020. Il est ainsi 19,0 % plus bas qu’au deuxième trimestre 2019. La baisse constatée au deuxième trimestre est un moins forte que prévue. Après un arrêt net de l’activité entre la mi-mars et la première semaine d’avril, une lente remontée s’est amorcée, remontée qui s’est amplifiée après le déconfinement.
Cette contraction du PIB est la conséquence logique de l’arrêt des activités « non essentielles » durant le confinement mis en place entre mi-mars et début mai. La levée progressive des restrictions conduit à une reprise graduelle après un point bas atteint en avril.
Les dépenses de consommation des ménages se sont repliées de 11,0 % après –5,8 % au premier trimestre. La baisse a été plus marquée pour les services (–15,3% après –5,8 %) que pour les biens (–7,1 % après –6,8 %). La consommation de biens fabriqués a diminué de 12,0 % après –16,0 % quand les dépenses en énergie se sont contractées de 11,1 % après –3,7 % en raison notamment de la forte baisse des achats de carburants liée au confinement. Les dépenses alimentaires se sont en revanche faiblement repliées (–0,5 % après +2,8 %). S’agissant des services, les dépenses de services de transports ont enregistré du fait des limitations de circulation imposées durant le confinement une baisse sans précédent (−45,8 % après −13,1 %). Le même constat vaut pour l’hébergement et la restauration (–56,9 % après –16,5 %). Les dépenses de consommation des administrations publiques sont également en baisse (–8,0 % après –3,5 %).
L’investissement a connu une diminution sans précédent, –17,8 % après –10,3 %. Dans la construction, la chute est encore plus nette (−26,2 % après –14,5 %), en lien avec la suspension de chantiers pendant le confinement. La baisse est également très marquée sur le trimestre dans les biens manufacturés (–23,1 % après –13,2%).
Au deuxième trimestre 2020, total, le commerce extérieur contribue négativement à la croissance du PIB : –2,3 points, après –0,1 point au trimestre précédent. Les importations ont diminué de 17,3 % après –10,3 % mais les exportations ont connu une chute encore plus violente (−25,5 % après –6,1 %). Les exportations de matériels de transports se sont arrêtées nettes.
Au deuxième trimestre 2020, les variations de stocks contribuent positivement à la croissance du PIB (+0,6 point, autant qu’au premier trimestre) en particulier dans les biens manufacturés
La production totale de biens et services a baissé de −14,2 % après –5,5 %. La contraction est particulièrement forte dans la construction (−24,1 % après –12,8 %). La production de biens a diminué de −16,8 % après –5,6 %) et la production de services marchands baisse aussi nettement (−13,4 % après –5,0 %).
En rythme annuel, le PIB américain amputé d’un tiers
Au deuxième trimestre, le PIB des Etats-Unis s’est contracté en rythme annuel de 32,8 %. Cette contraction historique témoigne de l’ampleur de la récession en cours avec à la clef une forte dégradation du marché de l’emploi. Le taux de chômage s’élevait fin juin à 11,1 % contre 3,5 % en début d’année. Comme dans de nombreux pays occidentaux, le taux d’épargne des ménages américains a connu une progression sans précédent aux Etats-Unis atteignant 32 % du revenu disponible brut en avril. Il est redescendu à 23 % en mai tout en restant trois fois plus élevé qu’avant la crise.
Le contexte politique est de plus en plus complexe. Si au début de l’épidémie, les démocrates et les républicains s’étaient entendus sur un plan de sauvetage de l’économie de plus de 2 000 milliards de dollars, soit 10 % du PIB des Etats-Unis, l’élaboration d’un deuxième plan est plus délicate en raison de la proximité croissante de l’élection présidentielle. Le souhait de Donald Trump de reporter l’élection présidentielle prévue au mois de novembre accroit les tensions politiques.
Allemagne, un PIB amputé de 10 %
En Allemagne, le PIB s’est contracté de 10,1 % au deuxième trimestre, après un recul de 2 % au premier trimestre. La chute de deuxième trimestre est la plus importante jamais enregistrée en Allemagne depuis l’existence de statistiques sur la croissance. Sur un an, le PIB est en diminution de près de 12 %. Pour le troisième trimestre, les autorités comptent sur une croissance d’au moins trois points de PIB. L’Allemagne devrait être moins touchée que la France, l’Espagne et l’Italie par la crise. Même s’il a doublé depuis le début de l’année, le taux de chômage reste encore modéré à 6,3 % de la population active.
-12 % pour la zone euro
Selon Eurostat, au cours du deuxième trimestre, le PIB corrigé des variations saisonnières a diminué de 12,1 % dans la zone euro et de 11,9 % dans l’Union européenne, par rapport au trimestre précédent. Il s’agit de loin des reculs les plus importants depuis le début des séries temporelles en 1995. Au cours du premier trimestre 2020, le PIB avait déjà diminué de 3,6 % dans la zone euro et de 3,2 % dans l’Union. En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une baisse de 15,0 % dans la zone euro et de 14,4 % dans l’Union mors du deuxième trimestre, après avoir diminué de -3,1% et de -2,5% respectivement au trimestre précédent.
Parmi les États membres pour lesquels les données pour le deuxième trimestre sont disponibles, l’Espagne (-18,5 %) a enregistré la baisse la plus importante par rapport au trimestre précédent, suivie par le Portugal (14,1 %) et la France (-13,8 %). La Lituanie (-5,1 %) a enregistré la baisse la plus faible.
Sans surprise, le taux du Livret A restera fixé le 1er août à 0,5 %. Ce taux est logiquement révisé deux fois par an, le 1er février et le 1er août en prenant en compte l’inflation et les taux des marchés monétaires. En raison de la baisse de l’inflation ces six derniers mois et du maintien à des niveau historiquement bas des taux des marchés monétaires, le mécanisme du taux plancher à 0,5 % continue à jouer amenant les pouvoirs publics à ne pas modifier le taux du Livret A.
Au mois de juin, selon la Banque de France, le taux moyen de rémunération des dépôts bancaires s’est établi à 0,47 %, soit un niveau proche de celui du mois de mai (0,48%). Les taux d’intérêt servis par les banques sur les comptes à terme de durée supérieure à 2 ans baissent de 3 points de base pour les ménages et 2 points de base pour les SNF. Le taux des livrets d’épargne non réglementés s’élevait à 0,13 %.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
juin-2019 | avr- 2020 | mai-2020 (e) | juin-2020 (f) | |
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,60 | 0,49 | 0,48 | 0,47 |
Ménages | 0,86 | 0,72 | 0,71 | 0,70 |
dont : – dépôts à vue | 0,03 | 0,02 | 0,02 | 0,02 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,77 | 0,59 | 0,59 | 0,59 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,42 | 1,15 | 1,14 | 1,11 |
– livrets à taux réglementés (b) | 0,78 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
dont : livret A | 0,75 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
– livrets ordinaires | 0,23 | 0,14 | 0,13 | 0,13 |
– plan d’épargne-logement | 2,66 | 2,64 | 2,63 | 2,63 |
SNF | 0,24 | 0,18 | 0,17 | 0,17 |
dont : – dépôts à vue | 0,10 | 0,09 | 0,08 | 0,08 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,21 | 0,19 | 0,19 | 0,18 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,22 | 0,94 | 1,02 | 1,00 |
Pour mémoire : | ||||
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
Euribor 3 mois (c) | -0,33 | -0,25 | -0,27 | -0,38 |
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,45 | -0,30 | -0,41 | -0,46 |
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
Après le léger rebond du mois de juin, la confiance des ménages dans la situation économique s’inscrit à nouveau en baisse en juillet. L’indicateur de l’INSEE qui la synthétise perd 2 points. À 94, il reste en dessous de sa moyenne de longue période (100). Il reste néanmoins supérieur à son niveau atteint durant la crise des gilets jaunes ou lors des crises de 2008 et de 2012.
La dégradation du moral des ménages peut s’expliquer par les craintes relayées par les médias d’une détérioration de la situation de l’emploi à la rentrée ainsi que par la résurgence de l’épidémie.
Le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière passée perd 3 points. Il demeure néanmoins supérieur à sa moyenne de longue période. Le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future est stable et se maintient légèrement en dessous de sa moyenne de longue période. Après une progression après le confinement, la proportion de ménages estimant, en juillet qu’il est opportun de faire des achats importants baisse légèrement.
Face à la multiplication des menaces, les ménages estiment qu’il convient de mettre de l’argent de côté. Ainsi, en juillet, pour le troisième mois consécutif, la part des ménages considérant qu’il est opportun d’épargner augmente ; le solde correspondant gagne 9 points et dépasse ainsi sa moyenne de longue période.
En juillet, la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’est amélioré au cours des douze derniers mois baisse fortement pour le troisième mois consécutif. Le solde correspondant perd 9 points et reste largement en dessous de sa moyenne de longue période. Le solde d’opinion des ménages sur le niveau de vie futur en France augmente un peu. Il gagne un point mais demeure très en dessous de sa moyenne de longue période.
Malgré les craintes de baisse des revenus, le solde d’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne future augmente de 2 points et se maintient bien au-dessus de sa moyenne de longue période. Le solde d’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle baisse de 2 points mais reste bien au-dessus de sa moyenne de long terme.
Tout en restant très élevées, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage baissent très légèrement en juillet. Le solde correspondant perd 2 points, mais il reste très au-dessus de sa moyenne de long terme.
En juillet, les ménages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois sont nettement moins nombreux que le mois précédent : le solde correspondant perd 9 points. Il reste néanmoins au-dessus de sa moyenne de longue période. Les ménages estimant que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois sont un peu plus nombreux que le mois précédent : le solde correspondant gagne 3 points mais se maintient nettement en dessous de sa moyenne de longue période.
Résultats 24 juillet 2020 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 4 956,43 | -2,23 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 26 469,89 | -0,76 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 10 363,18 | -1,33 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 12 838,06 | -0,63 % | 13 249,01 |
Footsie | 6 123,82 | -2,65 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3 310,89 | -1,63 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 22 696,42 | +1,82 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 3 214,13 | -5,03 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,151 % | -0,007 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,452 % | +0,001 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,587 % | -0,031 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1653 | +2,00 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 901,604 | +5,06 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 43,310 | +0,049 % | 66,300 |
Les marchés prennent peur
Les relations diplomatiques entre les États-Unis et la Chine se sont envenimées à nouveau cette semaine. En réplique à la fermeture du consulat chinois de Houston au Texas, ordonnée par Washington mercredi, le ministère chinois des Affaires étrangères a exigé, vendredi 24 juillet, que le consulat américain à Chengdu ferme également. Le Chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a appelé « le monde libre triompher de la nouvelle tyrannie » incarnée par la Chine communiste. Plusieurs Etats ont décidé d’interdire le déploiement des émetteurs Huawei, notamment le Royaume-Uni et la France. Les sources de friction entre l’Occident et la Chine sont ainsi à leur comble. Les investisseurs craignent que l’escalade actuelle se transforme en dégradation économique. Tous les grands indices boursiers ont diminué cette semaine. Le CAC 40 a perdu 2,23 % et le Dow Jones 0,76 %.
Dans ce contexte mouvementé, l’or en profite pour se rapprocher de son niveau historique de 2011 en se dépassant la barre des 1900 dollars l’once. Avec l’accord sur le plan de relance européen, l’euro s’affermit face au dollar et les écarts de taux entre les Etats membres se réduisent.
Les tensions sino-américaines et les annonces d’Intel qui a reporté le lancement de son prochain microprocesseur ont relégué au second plan les indicateurs économiques qui pourtant témoignent d’une réelle reprise. Ainsi l’activité du secteur privé s’est stabilisée aux Etats-Unis en juillet – l’indice « flash » composite PMI Markit (synthèse entre l’industrie et les services) est ressorti à 50 points. En zone euro, ce même indice a atteint son plus haut niveau en deux ans à 54,8. L’enquête laisse espérer un début de troisième trimestre encourageant sur le Vieux Continent, même si les données concernant l’emploi restent préoccupantes.
Le volume de dette à taux négatif dans le monde, qui avait diminué du mois de mars à avril, sous l’effet de la crise de coronavirus, a de nouveau dépassé 14 000 milliards de dollars. Il a presque retrouvé son niveau du mois de mars. Les investisseurs privilégient toujours les placements obligataires des États les mieux notés. Avec les programmes de rachats des banques centrales, le bon papier se fait rare, faisant diminuer d’autant leur taux d’intérêt. La Banque centrale européenne a ainsi mis en place, en mars, un programme d’achats exceptionnel de 750 milliards d’euros, porté trois mois plus tard à 1 350 milliards d’euros. La Réserve fédérale américaine a également lancé un programme qui porte sur 2 000 milliards de dollars.
Grâce aux politiques monétaires accommodantes, l’Italie réussit à se financer à taux négatifs jusqu’à deux ans, la France jusqu’à 10 ans. L’Allemagne comme la Suisse enregistrent des taux négatifs pour des maturités de plus de 30 ans. La République tchèque a levé 300 millions d’euros à 7 ans avec un rendement négatif de -0,015 %. Si la République tchèque n’est pas membre de la zone euro, Prague s’est engagée à mener les démarches nécessaires pour que ces nouveaux titres en euros puissent être mobilisés comme collatéral par les banques pour obtenir des liquidités auprès de de la BCE. Les investisseurs institutionnels ont répondu à l’appel d’autant plus que ce pays figure parmi ceux dont l’économie est la plus dynamique au sein de l’Union. Aux États-Unis, l’argent continue d’être rémunéré positivement même si la barre du zéro se rapproche. Les T-Bills à un mois offrent une rémunération de 0,11 %, contre 2,11 % il y a un an. La FED n’est plus très loin de basculer en territoire négatif.
Au niveau des entreprises, le rendement des obligations est également orienté à la baisse. Le stock d’obligations d’entreprises européennes affichant un rendement négatif qui était quasiment tombé à zéro fin février, atteint désormais plus de 160 milliards d’euros. Selon Bank of America la dette d’entreprises européennes à taux négatif devrait tripler dans les prochains mois.
Au Japon, les projections d’inflation et de croissance seront publiées par la Banque centrale japonaise.
En France, l’INSEE publiera les données relatives aux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au deuxième trimestre 2020.
En Allemagne, il faudra suivre l’indice IFO du climat des affaires de juillet, et le Rapport mensuel de la Bundesbank allemande.
Aux États-Unis, seront communiqués les chiffres des commandes de biens durables du mois de juin et l’indice manufacturier de la Fed de Dallas de juillet.
Au Japon, seront publiés l’indice « coïncident » et l’indice économique de mai ainsi que résultats des prix des services aux entreprises du mois de juin.
En Espagne, seront présentés les résultats de l’enquête sur le chômage du deuxième trimestre.
Au Royaume-Uni, l’enquête CBI sur le commerce de distribution de juillet sera publiée.
Aux États-Unis, l’indice Redbook du 24 juillet, l’indice des prix des maisons S&P-Case Shiller de mai, Indice BRC des Prix des Magasins de juin et l’indice Manufacturier de juillet de la Fed de Richmond seront publiés. Sera par ailleurs présentée l’évolution de la confiance des consommateurs.
En France, l’INSEE présentera les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages et communiquera l’indice de confiance des consommateurs de juillet. L’INSEE publiera par ailleurs les statistiques relatives aux constructions de logements du mois de juin
En Espagne, les résultats des ventes au détail du mois de juin seront présentés par l’institut national statistique.
En Italie, l’indice de prix à la production de juin sera publié.
Réunion de la BCE, sans lien avec la politique monétaire.
Au Royaume-Uni, il faudra suivre l’évolution du crédit à la consommation, et du prêt net aux entreprises du mois de juin ainsi que l’évolution du nombre d’accords d’emprunts Hypothécaires sur ce même mois de juin.
Aux États-Unis, Réunion de la FED avec une décision attendue sur les taux. Seront par ailleurs communiqués les promesses de ventes de maisons du mois de juin, les nouveaux contrats hypothécaires recensés au 24 juillet et les données sur les stocks de gros du mois de juin.
Au Japon, les résultats du commerce en détail de juin seront communiqués.
En France, l’INSEE publiera l’indice des prix à la production et d’importation de l’industrie de juin sera publié.
L’Allemagne communiquera le résultat du PIB au deuxième trimestre. Seront par ailleurs publiés, l’indice des prix à la consommation et l’indice harmonisé des prix à la consommation de juillet.
La Commission européenne publiera pour la zone euro, les indicateurs de confiance des consommateurs, de confiance de l’industrie, du climat des affaires et du climat économique de juillet.
Eurostat présentera par ailleurs l’évolution du taux chômage en juin pour la zone euro et l’Union Européenne.
En Espagne, seront présentés l’IPCH et l’indice des prix à la consommation de juillet.
Aux États-Unis, sont attendus la présentation du PIB annualisé au deuxième trimestre, l’indice des prix au titre des dépenses de consommation personnelle et l’indice Brut des Prix d’achats du deuxième trimestre. Sera par ailleurs publiée la moyenne sur 4 semaines des inscriptions au chômage au 24 juillet.
Au Japon, l’Institut japonais du travail publiera, pour le mois de juin, le ratio emplois/demandes. Seront également communiqués le taux de chômage et le taux de production industrielle enregistrés du mois de juin.
En France, l’INSEE publiera une première estimation des comptes nationaux trimestriels pour le deuxième trimestre 2020. Sera présenté à cette occasion, le taux de croissance du PIB au deuxième trimestre. Seront par ailleurs publiés l’indice des prix à la consommation de juillet et des dépenses de consommation du mois de juin.
Eurostat publiera pour la zone euro, l’Union européenne et chaque État membre, le PIB au deuxième trimestre, l’indice des prix à la consommation du mois de juillet.
En Italie, l’institut national de la statistique publiera les données relatives à l’évolution des ventes du commerce de détail du mois de juin.
En Chine, le PMI non manufacturier et le NBS-PMI manufacturier de juillet seront publiés.
Au Japon, il faudra suivre les résultats des commandes de construction et les mises en chantier en juin. L’indice de confiance des consommateurs de juillet sera également publié.
Aux États-Unis, l’indice des prix – dépenses personnelles de consommation de juin et l’indice coût de l’emploi du deuxième trimestre seront connus. L’indice de confiance des consommateurs Reuters / Michigan et l’indice des Directeurs d’achat (PMI) de Chicago de juillet seront par ailleurs publiés.
En France, seront publiés les résultats des importations, des exportations et de la balance commerciale du mois de juin.
En Allemagne les résultats de la production industrielle du mois de juin seront publiés.
En zone euro, seront publiés l’indice Markit PMI Manufacturier de juillet et l’indice Sentix – confiance des investisseurs du mois d’août.
Le Royaume–Uni communiquera également les données de l’indice Markit – PMI manufacturier de juin.
Aux États-Unis sont attendues les publications des indices Markit – PMI manufacturier, ISM Manufacturing Employment Index, Indice ISM Manufacturier, ISM prix payés et l’indice ISM Manufacturing New Orders Index de juillet. Seront également communiqués les dépenses de constructions constatées pour le mois juin, les ventes totales de véhicules enregistrées pour le mois juillet et les résultats de l’enquête des prêts au deuxième trimestre.
Au Japon, seront publiés les indices PMI Manufacturier Nikkei et Caixin ainsi que l’indice des prix à la consommation de juillet.
En France, l’INSEE publiera les statistiques relatives aux immatriculations de véhicules neufs pour le mois de juillet.
En Allemagne, seront publiés les résultats des importations, des exportations et de la balance commerciale pour le mois de juin.
Au Royaume-Uni, l’indice PMI Construction de juillet sera publié.
Eurostat publiera pour les pays de la zone euro, l’indice de prix à la production de juin.
Aux États-Unis seront communiqués l’indice Redbook du 31 juillet, l’Indice ISM de New York de juillet, et l’indice d’optimisme Économique IBD/TIPP d’août. Les résultats des commandes d’usines du mois de juin seront par ailleurs connus.
En zone euro, seront publiés pour l’ensemble de la zone et pour les pays-membres les indices Markit – PMI service et PMI composite Markit de juillet. Eurostat publiera par ailleurs les résultats des ventes au détail du mois de juin.
Aux États-Unis, il faudra suivre les résultats de la balance commerciale en juin et des nouveaux contrats hypothécaires enregistrés au 31 juillet. Les indices PMI des services de Markit, PMI composite de Markit, ISM Non-Manufacturing New Orders Index, Indice ISM Non Manufacturier et ISM Non-Manufacturing Prices de juillet seront également publiés.
Au Japon, le taux de croissance du PIB au deuxième trimestre sera publié.
Au Royaume-Uni, La Banque centrale britannique se réunira. Une décision sur les taux est attendue. La Banque d’Angleterre publiera par ailleurs à cette date son rapport trimestriel sur l’inflation. La publication de l’indice Halifax du Prix des Maisons de juillet est également attendue.
En Allemagne, la Bundesbank publiera les résultats des commandes d’usines du mois de juin.
En Italie, seront communiqués les résultats de la production industrielle pour le mois juin.
Aux États-Unis, il faudra suivre les résultats des inscriptions au chômage sur 4 semaines au 31 juillet et l’indice EIA variation des stocks de gaz naturel au 31 juillet.
Au Japon, le résultat des dépenses totales des ménages du mois de juin sera publié.
En France, l’INSEE communiquera l’Indice de la production industrielle de juin. Seront également communiqués, les résultats du commerce extérieur en valeur et la balance des paiements pour le mois de juin.
En Espagne, seront communiqués les résultats de la production industrielle pour le mois de juin.
Au Japon, l’indice coïncident et l’indice économique avancé de juin seront publiés.
Aux États-Unis, sont attendus, les résultats de la production industrielle pour le mois de juin, du taux de chômage et de l’emploi non-agricole en juillet. Seront par ailleurs publiés, Les stocks de gros réalisés et la variation crédit à la consommation pour le mois de juin.
L’assurance vie a connu, au mois de juin, selon la Fédération Française de l’Assurance, un quatrième mois consécutif de décollecte avec -700 millions d’euros. Depuis le début de la crise sanitaire au mois de mars, le premier placement des ménages aura enregistré une décollecte de 6,9 milliards d’euros. Son encours est désormais de 1766 milliards d’euros.
Le mois de juin est le premier mois complet de déconfinement qui a commencé le 11 mai. Il marque le retour à la normale en matière de collecte brute qui atteint 9,9 milliards quand aux mois d’avril et de mai, elle s’élevait respectivement à 6,4 et 5,7 milliards d’euros. Cette progression des cotisations a été rendue possible par la réouverture des agences d’assurance et des banques et par la levée des restrictions de circulation. Par rapport à 2019, le manque à gagner pour l’assurance vie en matière de collecte brute atteint près de 20 milliards d’euros (54,3 contre 74 milliards d’euros).
Les unités de compte maintiennent le cap
Les unités de compte ont représenté 35 % de la collecte en juin tout comme sur le premier semestre. Cette collecte n’a pas chuté comme en 2008 ou en 2012. Les épargnants acceptent la prise de risque liée aux unités de compte malgré le contexte incertain. Les consignes des assureurs et des autorités sont ainsi respectées.
Des prestations à la normale
Le montant des prestations versées a atteint 10,5 milliards d’euros au mois de juin. Ce montant a retrouvé son niveau d’avant crise sanitaire. En avril et en mai, il était respectivement de 7,9 et 8,5 milliards d’euros. Sur le premier semestre, elles sont élevées à 59 milliards d’euros soit le même montant qu’en 2019 (59,1). Ces prestations peuvent être portées par la bonne tenue du marché immobilier. Après le confinement, de nombreuses transactions ont été réalisées nécessitant un apport de liquidités de la part des acheteurs.
Un premier semestre historique
Ce premier semestre restera atypique pour l’assurance vie avec d’un côté une chute durant trois mois de la collecte brute et le maintien des prestations conduisant à une décollecte nette de 4,7 milliards d’euros. L’assurance vie n’avait plus depuis 2012, en pleine crise des dettes souveraines, connu quatre mois consécutifs de décollecte. Cette décollecte n’est pas la traduction d’une défiance financière comme en 2012 ; elle s’explique par la nécessité de certains de assurés d’effectuer des rachats pour maintenir leur niveau de vie. Les professions libérales et les indépendants, traditionnellement bien couverts en contrats d’assurance vie, ont du faire face durant le confinement à une baisse sensible de leurs revenus professionnels. En sortie de confinement, les ménages sont restés prudents tant sur le plan de leurs dépenses de consommation que sur celui de leurs placements. Ils ont privilégié la liquidité et la sécurité comme en témoigne le bon résultat du Livret A (+2,96 milliards d’euros de collecte en juin). Le dégonflement de la poche d’épargne de précaution attendra. Celui-ci ne pourra intervenir qu’avec la levée de certaines hypothèques liées à la situation sanitaire et économique.
Avec le mois de juin, le retour à la normale semble être néanmoins bien engagée avec une montée en puissance des versements qui devrait se poursuivre dans les prochains mois.
Avec la crise sanitaire, nous avions presque oublié que le taux du Livret A est censé être révisé le 1er février et le 1er août. Cette année, aucune surprise n’est à attendre. En effet, dans un contexte de faible inflation et de taux d’intérêt négatif, il restera fixé à 0,5 %, valeur qui est la sienne depuis le 1er février 2020.
Le taux du Livret A est égale à la moyenne semestrielle du taux d’inflation et des taux interbancaires à court terme, avec un arrondi calculé au dixième de point le plus proche, sans pouvoir être inférieur à 0,5 %.
La moyenne semestrielle (de janvier à juin 2020) de l’inflation hors tabac sur 12 mois est de 0,5%. Quant à celle de l’Eonia, elle devrait rester en territoire négatif, à environ -0,45% sur les 6 premiers mois de 2020. De ce fait, la moyenne est à 0,05 %. La règle du plancher joue et aboutit à maintenir le taux du Livret A à 0,5 %. Depuis quelques mois, le taux du Livret a est repassé au-dessus de l’inflation permettant un rendement réel positif.
Le Livret A signe un sixième mois consécutif de collecte nette positive. Au mois de juin, premier mois complet sans confinement, la collecte a été de 2,96 milliards d’euros. Pour le Livret de Développement Durable, Sociale et Solidaire, elle s’est élevée à 0,73 milliard d’euros. Depuis le début de l’année, la collecte a atteint pour le Livret A 20,41 milliards d’euros soit près de deux fois plus qu’en juin 2019 (11,57 milliards d’euros). Depuis le confinement, le Livret A a engrangé plus de 15 milliards d’euros. A l’exception de 2012, marquée par le relèvement du plafond du Livret A et du LDDS, une telle collecte est historique. Elle est le produit d’une période atypique marquée par une sous-consommation sans précédent et par une forte anxiété.
En juin, les ménages n’ont donc pas puisé dans leurs livrets après le déconfinement. Au contraire, ils ont maintenu leur effort d’épargne. Ceci s’explique par un niveau de consommation demeurant inférieur à la normale. En juin, certaines activités faisaient encore l’objet de restrictions (cinéma, restaurants, activités sportives, etc.). Les menaces planant sur l’emploi, sur les entreprises, l’évolution des revenus incitent à l’essor de l’épargne de précaution. Les craintes d’une rentrée de septembre difficiles ne favorisent pas un laisser-aller au niveau des dépenses.
Le dégonflement de cette épargne de précaution n’est donc pas encore d’actualité. Elle suppose une banalisation de la situation sanitaire et économique, ce qui n’est pas d’actualité. Par ailleurs, il est probable que comme lors des précédentes crises, l’épargne de précaution ne retrouve pas son niveau initial. La succession de crises incite les ménages à conserver toujours un peu plus d’épargne liquide. Ce phénomène est accentué par le vieillissement de la population. La réorientation de l’épargne sur des placements longs est également conditionnée à un retour de la confiance et d’une meilleure visibilité individuelle et collective.
Dans ce contexte particulier, l’encours du Livret A bat un nouveau record à 319 milliards d’euros. Il en est de même pour le LDDS à 118,1 milliards d’euros. Le faible de taux du Livret A comme du LDDS, 0,5 % depuis le 1er février, ne dissuade pas les épargnants qui privilégient sécurité et liquidité.
Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne était l’invité de BFM Business, mardi 21 juillet 2020. Il a été interrogé par Cédric Decoeur sur les bonnes résolutions à prendre durant l’étét pour bien gérer son épargne.
Dans le cadre de la discussion du troisième projet de loi de finances rectificative, le Sénat a prévu un nouveau cas cas dé déblocage anticipé de l’épargne salariale. Il a, en effet, adopté, ans la nuit de vendredi 16 à samedi 17 juillet un amendement autorisant un déblocage anticipé de l’épargne salariale afin d’encourager l’achat d’un véhicule neuf électrique ou hybride rechargeable et la rénovation énergétique. Le montant du déblocage est limité à 8000 euros et devra intervenir avant le 31 décembre 2020.
Dix cas de déblocage anticipé existait :
Cette disposition complète celle qui permet aux indépendants de retirer avant même la liquidation de leurs droits à la retraite jusqu’à 8000 euros de leurs contrats Madelin ou PER en cours de constitution afin de faire face aux conséquences de la crise sanitaire.
Résultats 17 juillet 2020 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 5 069,42 | +1,99 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 26 671,95 | +2,29 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 10 503,19 | -1,08 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 12 919,61 | +2,26 % | 13 249,01 |
Footsie | 6 290,30 | +3,20 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3,365.60 | +2,10 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 22 696,42 | +1,82 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 3 214,13 | -5,03 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,144 % | -0,005 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,453 % | +0,016 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,618 % | +0,003 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1434 | +1,23 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 809,200 | +0,67 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 43,160 | -0,05 % | 66,300 |
Les marchés toujours optimistes
La crainte d’une deuxième vague ou d’un réamorçage de la première vague de covid-19 n’a pas trop touché les marchés. Les indices « actions » ont repris le chemin de la hausse à l’exception du Nasdaq qui avait battu des records la semaine dernière..
Même si le nombre de cas graves semble être en baisse en Europe, les nouveaux contaminés étant plutôt des jeunes, la pandémie risque de peser, un peu plus, sur l’activité touristique. Elle pourrait surtout entraver la reprise qui est bien réelle depuis plusieurs semaines. Les Etats devront donc s’adapter au virus tant que celui n’aura pas fait l’objet d’un vaccin. En 1832, l’épidémie de choléra qui avait frappé l’Europe avait connu un cycle semblable à celui de l’actuel coronavirus. Après un effet de stupeur et de paralysie, les Etats s’étaient accommodés en multipliant les mesures sanitaires de la présence du virus qui ne disparut réellement qu’après 1870. Les économies modernes sont certes plus vulnérables du fait de leur interdépendance et du poids pris par le tourisme.
Les investisseurs suivent de près les mesures de reconfinement pour le moment local en Europe. En Allemagne, en Espagne, au Portugal, en Angleterre, les populations de plusieurs territoires ont été contraints de restreindre leurs déplacements. Des mesures de reconfinement ont été également prises aux Etats-Unis ou en Inde. Le port du masque semble se confirmer à l’échelle planétaire.
Les investisseurs demeurent globalement optimistes sur les résultats de du Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du vendredi 17 juillet. Le CAC 40 a réussi à rester toute la semaine au-dessus des 5000 points, ce qui n’était plus arrivé depuis début juin.
Les indices demeurent bien orientés grâce à l’engagement des banques centrales à limiter l’impact économique de la crise sanitaire, ainsi que par l’espoir suscité par les candidats vaccins de Moderna et Astra Zeneca contre la Covid-19.
Aux Etats-Unis, les investisseurs espèrent que la Fed adoptera des mesures de soutien supplémentaires compte tenu des menaces qui pèsent sur la reprise avec la regain de l’épidémie. Certains des programmes destinés à soutenir les entreprises et les ménages arrivent en outre à échéance à la fin du mois de juillet. Le versement des chèques hebdomadaires de 600 dollars accordé aux chômeurs en supplément de l’allocation chômage ordinaire arrive à son terme. Le Congrès américain devrait entamer la semaine prochaine les débats sur de nouvelles mesures.
Statu quo monétaire pour la BCE
Lors de sa réunion du 16 juillet, la Banque centrale européenne a opté pour le statu quo. Après avoir mis en place un programme de rachats d’obligation sans précédent pour endiguer les effets de la crise du coronavirus, elle a décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés. Le taux de refinancement reste donc à 0 % et le taux de dépôt à -0,50 %.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a confirmé que le programme d’achat d’urgence pandémie engagé en mars et portant sur 1 350 milliards d’euros se poursuivrait au moins jusqu’à la fin du mois de juin 2021. Elle a déclaré que, sauf surprise, la totalité de cette enveloppe serait utilisée, allant ainsi à l’encontre de certains des membres du conseil des gouverneurs.
Au 2ème trimestre 2020, le taux moyen des crédits de trésorerie a, selon la Banque de France, fortement baissé par rapport au trimestre précédent (0,67 % après 1,50 %) et plus de 70 % d’entre eux ont un taux d’intérêt égal à 0,25 %. Cette évolution reflète, d’une part, la forte hausse de la proportion des crédits de trésorerie dans les nouveaux crédits (hors découverts) qui passe de 35% à 72% du 1er au 2e trimestre. c’est la conséquence du développement des Prêts Garantis par l’État accordés aux entreprises. qui sont octroyés à très faible taux.
De leur côté, le taux moyen des crédits à l’équipement est en légère baisse (1,05 % après 1,15 % au trimestre précédent), de même que celui des crédits immobiliers (1,11 % après 1,32 % au trimestre précédent). Le taux moyen des découverts utilisés diminue également (2,42 % après 2,72 % au 1er trimestre 2020) tout en restant supérieur à son niveau de la fin 2019.
A l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux le 17 juillet 2020, le Premier Ministre a précisé l’agenda social. La priorité des prochains mois sera l’emploi. A cette fin, Jean Castex a décidé de reporter l’application du second volet de la réforme de l’assurance chômage qui devait intervenir le 1er septembre prochain à 2021. Concernant le dossier de la réforme des retraites, si le Premier ministre a réaffirmé qu’elle serait « maintenue », il a promis « une nouvelle méthode », en distinguant notamment le « caractère structurel » de la réforme « qui vise à plus de justice » et son volet financier, et « en reprenant la concertation dans les mois à venir ».
Dans le prolongement des propos du Président de la république tenus mardi 14 juillet, Jean Castex a jugé lors de sa déclaration de politique générale du 15 juillet devant l’Assemblée nationale « nécessaire » de mettre en œuvre la réforme des retraites universelle par points. « En matière de retraites, la crise nous invite plus que jamais à poursuivre nos objectifs vers un système plus juste et plus équitable […] passant par la création d’un régime universel ». Il a suggéré que les régimes spéciaux pourraient à terme disparaître.
Il a proposé aux parlementaires et aux partenaires sociaux la réouverture d’une concertation afin d’améliorer le contenu comme la lisibilité de cette réforme nécessaire, en la distinguant très clairement de toute mesure financière ».
Ces déclarations concernant la réforme des retraites interviennent malgré le refus pour le moment des partenaires sociaux d’en débattre. Elles semblent être ainsi un message adressé au pays d’Europe du Nord pour leur montrer le sérieux du Gouvernement au moment où s’engage la dernière ligne droite pour la négociation du plan européen de relance, plan qui est contesté par ces pays.
Lors de son intervention du 14 juillet, le Président de la République a indiqué qu’il estimait nécessaire de poursuivre la réforme des retraites tout en admettant qu’au vu du contexte, le texte initial pouvait évoluer. Il a ainis déclaré que « je ne m’obstine pas à faire tout de suite la réforme des retraites. Elle ne peut pas se faire comme elle était emmanchée. Est-ce une bonne idée de l’abandonner totalement ? Je ne crois pas. Il faut la remettre en discussion. Il y a deux choses : la réforme du système universel par points, dont les premiers de corvée sont les grands gagnants. Avec une avancée inédite, le minimum contributif à 1.000 euros. Ce sont des avancées sociales pour ces personnes et on revenait sur des avantages, ceux des régimes spéciaux. Elle est juste. »
Le Président a indiqué que la question financière se pose avec plus d’acuité. « Il y avait la réforme financière. J’avais dit pas de mesures d’âge car on m’avait dit que le régime n’était pas en faiblesse. Mais le problème financier s’est aggravé six mois après et il est plus grave encore aujourd’hui. Le sujet c’est de pouvoir payer les retraites » a-t-il déclaré.
Il a précisé que « la réforme universelle est juste et bonne et nous n’échapperons pas à un assainissement de notre système. Le Premier ministre va réunir vendredi tous les partenaires sociaux et va tout mettre sur la table et devoir définir un calendrier pertinent. Mais que les choses soient claires, la priorité de cet été et de la rentrée prochaine, c’est l’emploi. Il est évident, dans les années qui viennent, qu’il faudra faire une réforme des retraites ». Sur les moyens de revenir à l’équilibre, il ne s’est pas engagé sur les mesures à prendre. Il laisse au Premier Ministre et aux partenaires sociaux le soin de trouver les solutions.
Samedi 12 juillet
Au Royaume-Uni, le prix des maisons du mois de juin sera connu.
Lundi 13 juillet
En Chine, il faudra suivre le montant des investissements d’origine étrangère du mois de juin.
Mardi 14 juillet
En Chine, seront publiés les résultats de la balance commerciale de juin.
Au Japon, sera connue la production industrielle de mai.
Au Royaume-Uni, il faudra regarder les résultats de la balance commerciale et de la production industrielle de mai.
En Allemagne, sera connu l’indice des prix du mois de juin tout comme en Espagne. En Allemagne, les indicateurs économiques ZEW seront rendus publics.
Pour la zone euro, seront plusieurs indicateurs avancés ainsi que le résultat de la production industrielle de mai.
Aux Etats-Unis, il faudra suivre l’indice NFIB sur la confiance des affaires de juin. L’indice des prix de juin sera publié.
Mercredi 15 juillet
La Banque centrale du Japon se réunit avec la fixation des taux à l’ordre du jour.
Au Royaume-Uni, l’indice des prix de juin sera publié.
En Italie, le taux d’inflation de juin sera connu.
Aux Etats-Unis, la production industrielle de juin sera connue.
Jeudi 16 juillet
Les résultats du 2e trimestre pour PIB de la Chine seront examinés avec attention. L’indice des prix du mois de juin sera publié.
Le taux d’inflation de juin sera connu pour la France.
La balance commerciale de mai de l’Italie sera rendue publique tout comme pour l’Union européenne.
La Banque centrale européenne se réunit avec à l’ordre du jour la politique monétaire.
Aux Etats-Unis, seront publiés les ventes de voitures de juin et l’indice manufacturier de la FED de Philadelphie de juillet.
Vendredi 17 juillet
Un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne est prévu avec le plan de relance à l’ordre du jour.
Pour l’Union européenne, l’indice des prix de juin sera publié.
En Italie, le résultat des ventes de produits industriels sera connu pour le mois de mai.
Aux Etats-Unis, il faudra suivre les demandes de permis de construire et les mises de chantier de juin. L’indice de confiance des consommateurs du Michigan sera connu pour le mois de juillet.
Dimanche 19 juillet
Au Japon, seront publiés les résultats de la balance totale du commerce de marchandises, ainsi que ceux des importations et des exportations en juin.
Lundi 20 juin
En France, l’INSEE publiera son étude mensuelle sur le climat des affaires.
En Chine, une réunion de la Banque populaire est attendue avec une décision sur les taux.
En Allemagne, il faudra suivre l’indice des prix à la production et l’indice des prix de gros de juin. Sera par ailleurs publié le rapport mensuel de la Bundesbank.
En Italie, il faudra suivre le résultat de l’étude sur la confiance des entreprises en juillet.
Mardi 21 juillet
Au Royaume-Uni, seront présentés les résultats de l’enquête CBI sur les tendances industrielles (commandes) en juillet et les chiffres des emprunts nets du secteur public en juin.
Aux États-Unis, il faudra suivre le résultat de l’indice de l’activité nationale de la FED de Chicago de juin.
Mercredi 22 juillet
Au Japon, l’indice PMI manufacturier Nikkei de juillet sera publié.
Au Royaume-Uni, le résultat de l’enquête CBI sur le commerce de distribution (réalisé) pour le mois de juillet sera connu.
Aux États-Unis, il faudra suivre les résultats des ventes de maisons existantes en juin et l’indice de mai des prix des maisons.
Jeudi 23 juillet
En zone, euro et pour les pays membres, seront communiqués les résultats des indices PMI manufacturier, services et composite de juillet.
La Commission européenne publiera par ailleurs l’indice de confiance des consommateurs de juillet.
Au Royaume-Uni, seront connues les données relatives aux ventes de détail en juin.
Aux États-Unis, le résultat de l’enquête trimestrielle sur l’activité manufacturière de la FED de Kansas sera connu.
Vendredi 24 juillet
Une Réunion Ecofin qui rassemblera l’ensemble des ministres des Finances des 27 États membres de l’Union européenne est programmée.
En Allemagne, seront communiqués l’indice des prix à l’importation de juin.
En Italie, l’indice de confiance des consommateurs de juillet sera publié.
Aux États-Unis, les indices Markit PMI manufacturier, services et composite de juillet seront publiés. Seront également communiqués les résultats des ventes de maisons neuves réalisées en juin.
L’immobilier, valeur refuge du post confinement
Avec le déconfinement, les Français se sont précipités pour conclure des achats immobiliers. Une frénésie semble être de mise. La pierre joue toujours le rôle de valeur refuge. La preuve en est fournie par la hausse des prix des prêts pour l’habitat qui ont connu un plus haut en mai 2020 depuis mai 2011. Les flux se sont élevés à 7,2 milliards d’euros après -0,2 milliard en avril. La production de nouveaux crédits à l’habitat s’établit à 21,1 milliards d’euros en mai quand le taux moyen des crédits nouveaux à l’habitat baisse de 6 points de base en mai (1,25 %, après 1,31 % en avril et 1,19 % en mars). Hors renégociation, le taux d’intérêt s’établit à 1,17 %, en hausse de 1 point de base sur un mois. Cet engouement peut s’expliquer par la crainte d’un resserrement du crédit à l’automne. Par ailleurs, durant le confinement, les ménages ont pu estimer que leur logement n’était plus adapté à leurs besoins. Pour l’ensemble des crédits au particulier, une stabilité a été, selon la Banque de France, constatée en mai. Le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers était de +5,2 %, identique au mois d’avril. La croissance annuelle du crédit à la consommation s’est contractée en mai (-0,6 %, après +0,4 % en avril), ce qui signifie qu’en cumul sur un an les remboursements ont excédé les nouveaux crédits.
Cercle de l’Épargne – données Banque de France
En raison de la forte demande de biens immobiliers en sortie de confinement, les prix restent orientés à la hausse en ce début de troisième trimestre. Tant que le marché du crédit sera en augmentation, la baisse attendue et annoncée attendra. La hausse des prix de l’immobilier ne concerne pas que la France. Le prix des logements a augmenté de 5,0 % dans la zone euro au premier trimestre 2020 par rapport au même trimestre de l’année précédente. Il s’agit de la plus forte hausse depuis le deuxième trimestre 2007. Le prix des logements dans l’ensemble de l’Union européenne a quant à lui augmenté de 5,5 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. Parmi les États membres pour lesquels les données sont disponibles, les plus fortes augmentations annuelles du prix des logements au premier trimestre 2020 ont été observées au Luxembourg (+14,0 %), en Slovaquie (+13,1 %), en Estonie (+11,5 %), en Pologne (+11, 3 %) et au Portugal (+10,3 %). La hausse a été de 4,9 % en France. Une seule baisse a été enregistrée au sein de l’Union, en Hongrie (-1,2 %).
Résultats 10 juillet 2020 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 4 970,48 | -0,73 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 26 075,30 | +0,96 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 10 617,44 | +4,01 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 12 633,71 | +0,84 % | 13 249,01 |
Footsie | 6 095,41 | -1,01 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3 294,00 | +1,01 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 22 290,81 | -0,07 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 3 383,32 | +7,31 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,139 % | -0,023 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,469 % | -0,034 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,615 % | -0,054 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1311 | +0,57 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 797,680 | +1,32 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 42,940 | +0,42 % | 66,300 |
Les marchés, victimes des futurs résultats trimestriels et de la reprise de la pandémie
Les investisseurs ont opté pour la prudence dans l’attente des résultats trimestriels qui devraient être prochainement publiées pour de nombreuses entreprises américaines. Compte tenu de la chute de la demande enregistrée ces derniers mois, les résultats sont attendus logiquement en forte baisse. Il convient néanmoins de souligner que le Nasdaq n’en finit pas de battre des records, soulignant que les entreprises du digital sont bien les grandes gagnantes de la crise actuelle.
Aux Etats-Unis, la reprise a montré ces derniers jours des signes de faiblesse. Le président de la Fed d’Atlanta a déclaré au Financial Times que les données à haute fréquence (mobilités, haute fréquence) semblaient prouver qu’un ralentissement était en cours pour les Etats-Unis. L’accélération de la pandémie avec, à la clef, des reconfinements pèsent sur les cours.
En Chine, malgré la baisse de vendredi, l’indice Shanghai Composite poursuit sa marche en avant à près de 3 400 points. Cet indice a effacé les conséquences de la crise de la covid-19.
Au mois de mai, selon l’INSEE, la production manufacturière a enregistré une hausse de 22,0 %, faisant suite à une contraction de 22,3 % en avril. Pour l’ensemble de l’industrie, les taux respectifs sont +19,6 % et −20,6 %. Par rapport à février (dernier mois avant le début du confinement), la production reste néanmoins en net retrait dans l’industrie manufacturière (−23,4 %), comme dans l’ensemble de l’industrie (−21,2 %)
Sur trois moins, la production baisse très fortement dans l’industrie manufacturière (−25,9 %), comme dans l’ensemble de l’industrie (−23,4 %). Le secteur des matériels de transport a été fortement touché avec une baisse de 50,7 %. Les biens d’équipement, de leur côté, ont connu une diminution de leur production de 27,7 %.
La production des trois derniers mois est nettement inférieure à celle des mêmes mois de 2019 (−27,7 %), comme dans l’ensemble de l’industrie (−25,4 %).
Sur cette période, la production chute dans les matériels de transport (−53,3 %), la cokéfaction-raffinage (−47,8 %), les « autres industries » (−25,9 %) et les biens d’équipement (−31,5 %). La baisse est moins marquée dans les industries extractives, énergie, eau (−12,3 %) et dans les industries agro-alimentaires (−7,1 %).
Le rebond de la production industrielle du mois de mai est assez logique. Les entreprises ont dès le mois d’avril mis en œuvre des procédures de redémarrage qui se sont concrétisés au mois de mai. Le déconfinement intervenu à partir du 11 mai a facilité la montée en puissance. Il n’en demeure pas moins que l’arrêt a été brutal et que l’écart avec le niveau normal reste conséquent. Les mesures de distanciation sociales, les ruptures d’approvisionnement et l’importance des stocks pèsent sur la production.
Le Premier Ministre, Jean Castex, a, à RMC, le 8 juillet 2020, indiqué qu’il souhaitait « rouvrir les négociations »pour traiter la question du régime universel et celle du financement. « Nous allons séparer ce qui est le futur régime universel plus juste, nécessaire, avec en toile de fond le devenir des régimes spéciaux […] c’est un travail de long terme, il faut sans doute rouvrir les concertations », a-t-il déclaré. « Nous avons un sujet de plus court terme, le financement du système actuel qui se trouve fortement impacté par la crise », a-t-il ajouté. le déficit du risque vieillesse devrait dépasser 30 milliards d’euros en 2020 contre 4 attendus.
Avec le déconfinement, les Français se sont précipités pour conclure des achats immobiliers. Une frénésie semble être de mise. La pierre joue toujours le rôle de valeur refuge. La preuve en est fournie par la hausse des prix prêts pour l’habitant qui ont connu un plus haut en mai depuis mai 2011. Les flux se sont élevés à 7,2 milliards d’euros après -0,2 milliard en avril. La production de nouveaux crédits à l’habitat, qui s’établit à 21,1 milliards d’euros en mai. Le taux moyen des crédits nouveaux à l’habitat baisse de 6 points de base en mai (1,25 %, après 1,31 % en avril et 1,19 % en mars). Hors renégociation, le taux d’intérêt s’établit à 1,17 %, en hausse de 1 point de base sur un mois.
Pour l’ensemble des crédits au particulier, une stabilité a été, selon la Banque de France constatée en mai. Le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers était de +5,2 %, identique au mois d’avril.
La croissance annuelle du crédit à la consommation s’est contractée en mai (-0,6 %, après +0,4 % en avril), ce qui signifie qu’en cumul sur un an les remboursements ont excédé les nouveaux crédits.
Résultats 3 juillet 2020 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 5 007,14 | +1,99 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 25 827,36 | +0,90 % % | 28 538,44 |
Nasdaq | 10 207,63 | +3,38 % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 12 528,18 | +3,63 % | 13 249,01 |
Footsie | 6 157,30 | -0,03 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3 294,38 | +2,82 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 22 293,68 | -0,97 % % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 3 125,25 | +3,75 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,116 % | +0,011 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,435 % | +0,046 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,669 % | +0,028 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1243 | +0,24 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 774,310 | +0,26 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 42,760 | +5,16 % | 66,300 |
Les marchés en phase avec l’emploi américain
L’économie américaine a encore prouvé sa grande flexibilité avec la publication des résultats de l’emploi du mois de juin.
Avec le déconfinement et notamment la réouverture des bars, restaurants et commerces, l’économie américaine a créé 4,8 millions d’emplois en juin. Ce nombre de créations constitue un record pour les Etats-Unis. Le taux de chômage est ainsi passé de 13,3 à 11,1 % de mai à juin.
Les marchés actions ont réagi favorablement avec un nouveau record pour l’indice des valeurs technologiques, le Nasdaq. Il convient de souligner que l’indice chinois « Shanghai Composite » est revenu au-dessus de son niveau du 31 décembre 2019.
Un premier semestre boursier paradoxal
Après avoir atteint des sommets à la fin de l’année 2019, les marchés financiers ont subi une forte correction en mars avant de se reprendre et de limiter les pertes. Le Nasdaq qui rassemble les plus importantes valeurs technologiques est à son plus haut, symbolisant le caractère incontournable du digital avec la crise. Sur les douze derniers mois, le Nasdaq a augmenté de plus de 25 %. Le Dow Jones a, en partie, compensé les pertes du mois de mars. Il demeure néanmoins en recul de près de 10 % par rapport à son niveau du 31 décembre dernier. Les valeurs traditionnelles liées à l’automobile et aux transports aériens sont au cœur de la tourmente. Le CAC 40 a connu les montagnes russes durant le printemps en accusant une perte de 35 % avant de remonter. L’indice parisien cède 17 % sur le premier semestre tout en ayant connu une hausse de 12 % au deuxième trimestre avec un gain de 5,12 % en juin. Depuis le 1er janvier, l’indice parisien enregistre néanmoins une perte de 17,43 %. Mis en parallèle avec la contraction éventuelle du PIB, environ 11 points, la baisse du cours des actions apparaît modérée. Les investisseurs anticipent les effets des plans de relance. Par ailleurs, compte tenu des volumes des liquidités sur le marché et de la pénurie de titres obligataires du cœur de l’Europe avec les rachats des banques centrales, ils sont contraints d’arbitrer en faveur des actions des entreprises les mieux notées
À la fin des années 1990, les entreprises de la Net-économie ont connu des valorisations sans lien avec leurs résultats. Les investisseurs, de peur de rater le coche, prenaient des actions dans toutes les start-ups. Les cours ont connu une hausse déraisonnable qui a amené l’éclatement de la bulle Internet. Le CAC 40 a ainsi atteint son record historique le 4 septembre 2000 à 6 944,77 points. Cet engouement rappelait celui des bulbes de tulipe en 1637.
La première grande crise spéculative des temps modernes est, en effet, liée à la tulipe, dans le nord des Provinces-Unies (les Pays-Bas d’aujourd’hui) qui connaissaient alors, grâce à leurs activités commerciales, à la liberté de culte et d’opinion, une réelle prospérité. La tulipe qui est cultivée dans l’Empire Ottoman est importée aux Pays-Bas par Charles de l’Ecluse. Les Néerlandais s’amourachèrent de cette fleur et en particulier celle qui avait des pétales tigrés. Ces dernières étaient plus difficiles à cultiver car elles devaient être, au préalable, contaminées par un virus. La production traditionnelle de tulipes s’étalait sur près de 10 mois, les plantations se déroulant à l’automne quand la cueillette s’effectuait entre juin et septembre. Les Néerlandais friands de tulipes achetaient à terme, par exemple au mois de juillet pour la recevoir au mois de juin de l’année suivante. Ces contrats à terme donnèrent lieu à la création de nouveaux produits financiers, les options et les dérivés. Ainsi, un Néerlandais achetait un bulbe de tulipe à un prix de 100 au mois de juillet sachant qu’il pourrait le revendre 200 un an plus tard. Il était également possible d’acheter des parts de bulbe comme aujourd’hui il est possible d’acquérir des parts d’actions. Les producteurs, face à une demande croissante, ont augmenté rapidement les prix. Cette envolée des tarifs était facilitée par l’enrichissement évoqué ci-dessus. L’arrivée de l’or des Indes générait une forte inflation qui rendait difficile l’appréciation de la valeur des biens. En quelques années, le prix du bulbe fut multiplié par plus de 30. En 1635, 40 bulbes valaient 100 000 florins de l’époque soit environ 25 000 euros d’aujourd’hui. La multiplication des options aboutit à des commandes de bulbes sans commune mesure avec la demande réelle d’autant plus que l’envolée des prix limitait le nombre d’acheteurs potentiels. En 1637, un mouvement de correction s’opéra avec une chute des prix. De nombreux acheteurs de contrats et d’options durent acquérir à vil prix les tulipes sans pouvoir les revendre, ce qui entraîna de nombreuses faillites.
Après la tulipe, d’autres spéculations animèrent les marchés. Le percement de canaux tout comme la constitution des réseaux ferrés furent à l’origine de mouvements haussiers qui se conclurent par de retentissants krachs. Après les tulipes, le chemin de fer et Internet, pourrions-nous assister à la naissance d’une bulle verte ? Les investisseurs misent actuellement sur les entreprises qui participent directement ou indirectement à la transition énergétique. Cette allocation de capitaux peut accélérer cette dernière d’autant plus qu’ils se feront plus rares au profit des anciennes gloires de l’ancien monde. En revanche, comme dans tout phénomène spéculatif, des déconvenues sont à attendre. L’entreprise Tesla est devenue le porte-drapeau de cette nouvelle vague. Dix ans après sa cotation, la firme américaine de voitures électriques est devenue le constructeur automobile le plus cher du monde. Avec 207 milliards de dollars (184 milliards d’euros), la capitalisation boursière de l’entreprise californienne est supérieure à celle de Toyota tout en produisant vingt fois moins de voitures. Tesla a accumulé pendant des années des pertes quand Toyota peut se glorifier d’être un champion de la rentabilité.
Malgré la crise sanitaire, depuis le début de l’année, la valeur de l’entreprise Tesla a été multipliée par trois, et par cinq en un an. La valorisation de Tesla est déconnectée de celle de ses concurrents. Son modèle économique est plus proche des GAFA. Les investisseurs parient que Tesla occupera dans l’automobile le même rôle qu’Amazon dans la distribution. Ils estiment que l’entreprise a dix ans d’avance par rapport à ses homologues et qu’elle est en mesure de créer un choc systémique dans le secteur de l’automobile.
Dans un contexte de taux bas, la rémunération des livrets bancaires est toujours orientée à la baisse. pour le mois de mai, il s’élevait, selon la Banque de France à 0,13 % contre 0,14 % en juin
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires,
mai-2019 | mars-2020 | avr- 2020 | mai-2020 | |
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,61 | 0,50 | 0,49 | 0,48 |
Ménages | 0,86 | 0,73 | 0,72 | 0,71 |
dont : – dépôts à vue | 0,02 | 0,02 | 0,02 | 0,02 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,77 | 0,63 | 0,58 | 0,58 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,43 | 1,18 | 1,15 | 1,14 |
– livrets à taux réglementés (b) | 0,79 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
dont : livret A | 0,75 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
– livrets ordinaires | 0,25 | 0,14 | 0,14 | 0,13 |
– plan d’épargne-logement | 2,66 | 2,64 | 2,64 | 2,63 |
SNF | 0,25 | 0,20 | 0,18 | 0,17 |
dont : – dépôts à vue | 0,10 | 0,09 | 0,09 | 0,08 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,24 | 0,21 | 0,19 | 0,19 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,24 | 1,04 | 0,94 | 1,01 |
Pour mémoire : | ||||
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
Euribor 3 mois (c) | -0,31 | -0,42 | -0,25 | -0,27 |
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,31 | -0,41 | -0,30 | -0,41 |
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
h. La date de prise d’effet de la baisse du taux du livret A à 0,50% est le 1er février 2020.
Les députés ont adopté mercredi 1er juillet l’augmentation du plafond de déblocage des sommes placées sur les contrats Madelin et les plans d’épargne retraite (PER) à 8.000 euros. Les indépendants auront jusqu’au 15 novembre pour demander à bénéficier de cette mesure.
L’Assemblée nationale a le 1er juillet précisé les modalités du déblocage exceptionnel accordé aux travailleurs non-salariés (TNS) ayant un Contrat Madelin ou un Plan d’Epargne pour la retraite. Ils pourront retirer jusqu’à 8000 euros pour faire face aux effets de la crise du covid-19. Initialement, le plafond avait été fixé à 2000 euros. Par ailleurs, la condition d’éligibilité au au Fonds de Solidarité a été supprimée.
Le plafond d’exonération fiscale reste maintenu à 2 000 euros, comme prévu initialement par l’article 4 du projet de loi initial. Il vise à éviter des pratiques d’optimisation fiscales.
Le déblocage est limité dans le temps. Les indépendants auront jusqu’au 15 novembre pour effectuer leurs éventuels retraits.
Le projet de loi de finances rectificative qui comporte l’article sur le déblocage exceptionnel des contrats Madelin et des PER doit encore être examiné par le Sénat.
La Banque de France a publié le 1er juillet les taux d’usure applicables pour le 3e trimestre 2020.
Taux d’usure et taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit et les sociétés de financement (%)
Catégorie | Taux effectif moyen pratiqué au 2éme trimestre 2020 | Taux d’usure applicable au 1er juillet 2020 |
CRÉDITS DE TRÉSORERIE Crédits de trésorerie aux ménages et prêts pour travaux d’un montant inférieur ou égal à 75 000 euros (1) | ||
Prêts d’un montant inférieur ou égal à 3 000 euros | 15,87 | 21,16 |
Prêts d’un montant supérieur à 3 000 euros et inférieur ou égal à 6 000 euros | 7,89 | 10,52 |
Prêts d’un montant supérieur à 6 000 euros | 4,16 | 5,55 |
CRÉDITS IMMOBILIERS Crédits immobiliers et prêts pour travaux d’un montant supérieur à 75 000 euros (2) | ||
Prêts à taux fixe d’une durée inférieure à 10 ans | 1,79 | 2,39 |
Prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 10 ans et moins de 20 ans | 1,80 | 2,40 |
Prêts à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus | 1,93 | 2,57 |
Prêts à taux variable | 1,71 | 2,28 |
Prêts relais | 2,26 | 3,01 |
Prêts aux personnes morales n’ayant pas d’activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou professionnelle non commerciale | ||
Prêts à taux fixe d’une durée initiale supérieure à 2 ans | 1,33 | 1,77 |
Prêts à taux variable d’une durée initiale supérieure à 2 ans (3) | 1,16 | 1,55 |
Prêts consentis en vue d’achats ou de ventes à tempérament | 2,10 | 2,80 |
Découverts en compte | 10,92 | 14,56 |
Autres prêts d’une durée initiale inférieure ou égale à 2 ans | 1,10 | 1,47 |
Prêts aux personnes physiques agissant pour leurs besoins professionnels et aux personnes morales ayant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou professionnelle non commerciale | ||
Découverts en compte | 10,92 | 14,56 |
(1) Définition – Crédits de trésorerie : crédits aux ménages n’entrant pas dans le champ d’application du 1° de l’article L. 313-1du code de la consommation ou ne constituant pas une opération de crédit d’un montant inférieur ou égal à 75 000 euros destinés à financer, pour les immeubles à usage d’habitation ou à usage professionnel et d’habitation, les dépenses relatives à leur réparation, leur amélioration ou leur entretien.
(2) Définition – Crédit Immobiliers : crédits aux ménages entrant dans le champ d’application du 1° de l’article L. 313-1 du code de la consommation ou d’un montant supérieur à 75 000 euros destinés à financer, pour les immeubles à usage d’habitation ou à usage professionnel et d’habitation, les dépenses relatives à leur réparation, leur amélioration ou leur entretien
(3) Taux moyen pratiqué (TMP) : le taux moyen pratiqué est le taux effectif des prêts aux entreprises d’une durée initiale supérieure à deux ans, à taux variable, d’un montant inférieur ou égal à 152 449 euros. Ce taux est utilisé par la Direction générale des impôts pour le calcul du taux maximum des intérêts déductibles sur les comptes courants associés
Un semestre paradoxal
Les marchés financiers après avoir atteint des sommets à la fin de l’année 2019 ont subi une forte correction en mars avant de se reprendre et de limiter les pertes. Le Nasdaq qui rassemble les plus importantes technologiques est à son plus haut, symbolisant le caractère incontournable du digital avec la crise. Sur les douze derniers mois, le Nasdaq a augmenté de plus de 25 %. Le Dow Jones a, en partie, compensé les pertes du mois de mars. Il demeure néanmoins en recul de près de 10 % par rapport à son niveau du 31 décembre dernier. Les valeurs traditionnelles liées à l’automobile et aux transports aériens sont au cœur de la tourmente. Le CAC 40 a connu les montagnes russes durant le printemps en accusant une perte de 35 % avant de remonter. L’indice parisien cède 17 % sur le premier semestre tout en ayant connu une hausse de 12 % au deuxième trimestre avec un gain de 5,12 % en juin. Depuis le 1er janvier, l’indice parisien enregistre néanmoins une perte de 17,43 %. Mis en parallèle avec la contraction éventuelle du PIB, environ 11 points, la baisse du cours des actions apparaît modérée. Les investisseurs anticipent les effets des plans de relance. Par ailleurs, compte tenu des volumes des liquidités sur le marché et la pénurie de titres obligataires surs avec les rachats des banques centrales, ils sont contraints d’arbitrer en faveur des actions des entreprises les mieux notées.
Le tableau financier de la semaine
Résultats 26 juin 2020 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2019 | |
CAC 40 | 4 909,64 | -1,40 % | 5 978,06 |
Dow Jones | 25 015,55 | -3,31 % | 28 538,44 |
Nasdaq | 9 757,22 | -1,90% % | 8 972,60 |
Dax Allemand | 12 089,39 | -1,96 % | 13 249,01 |
Footsie | 6 159,30 | -2,12 % | 7 542,44 |
Euro Stoxx 50 | 3 204,17 | -1,99 % | 3 745,15 |
Nikkei 225 | 22 512,08 | +0,15 % | 23 656,62 |
Shanghai Composite | 2 979,55 | +0,40 % | 3 050,12 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,127 % | -0,035 pt | 0,121 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,481 % | -0,059 pt | -0,188 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 0,641 % | -0,061 pt | 1,921 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1219 | +0,40 % | 1,1224 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 769,350 | +1,59 % | 1 520,662 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 40,690 | -2,93 % | 66,300 |
En France, presque le temps des vacances
Vers 16 heures, vendredi 26 juin, il y avait comme un air de vacances qui flânait sur l’Autoroute du Soleil. Les juilletistes étaient au rendez-vous. Ils fuyaient la morne région parisienne qui peine à se remettre des deux mois de confinement. L’objectif, cette année, est de rallier le sud en voiture. En cette fin de mois de juin, Orly ressemble à une grande usine désaffectée. Il n’y avait en effet, vendredi 26 juin de la réouverture du deuxième aéroport de France que 70 avions au départ d’Orly quand en temps normal plus de 650 décollages sont enregistrés
Avec les vacances, les Français retrouvent le moral. L’indice de confiance des ménages dans la situation économique est, au mois de juin, en net progrès. L’indice composite PMI de Markit qui retrace le moral des chefs d’entreprise est repassé en zone d’expansion, à 51,3 (estimation préliminaire), retrouvant ainsi presque son niveau d’avant-crise (52 fin 2019). Dans le secteur manufacturier, le climat des affaires rebondit même au-delà, retrouvant, à 55,5, son plus haut niveau depuis février 2018. Dans les services, l’écart n’est plus de 2 points. Certes, l’INSEE est un peu moins optimiste mais l’institut statistique constate un réel rebond tranchant avec les sombres perspectives du FMI. Les Français ont retrouvé le chemin de la consommation qui n’est plus qu’à 5 points de son niveau normal ; en revanche, ils oublient un peu de produire car en la matière, l’écart est de 12 points. Bonne nouvelle, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits en catégorie A à Pôle emploi a reflué de 3,3 % en mai et les déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) ont, durant le mois dernier, augmenté de 76 %.
Le virus et les banques américaines ne font pas toujours bon ménage
Les indices boursiers ont reculé, durant la semaine du 22 au 26 juin, en raison avant tout des Etats-Unis où le coronavirus continue de se diffuser amplement et où la solidité des banques fait débat après la publication des stress test par la banque centrale.
Au vu de ses stress tests réalisés sur 34 établissements américains, la Réserve fédérale a décidé de limiter les dividendes des grandes banques et de leur interdire les rachats d’actions au troisième trimestre. Les 34 banques sondées pourraient subir jusqu’à 700 millions de dollars de pertes sur créances dans le pire scénario d’une reprise en « W ». En cas de récession sévère et prolongée, certains établissements pourraient se retrouver proches des exigences minimales en termes de fonds propres. En Bourse, des titres comme Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Bank of America, ont, de ce fait, perdu vendredi 26 juin entre 5% et 6,5%.
Le virus continue à se répandre sur le continent américain. Dans la lutte du covid-19, le gouverneur du Texas a déclaré vendredi 26 juin que l’État allait revenir sur certaines de ses mesures de réouverture, car les cas de coronavirus et les hospitalisations continuent d’augmenter. Il a mis en cause le comportement des Texans qui se rendaient trop fréquemment dans les bars. Aux Etats-Unis, les investisseurs se préparent à des confinements locaux et à des restrictions pour certaines activités, donnant du corps à l’idée d’un rebond qui pourrait être écorné.
Selon les données publiées par le Ministère du Travail, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi en catégorie A (sans activité au cours du mois) a diminué de -3% en mai, soit près de 15 0000 en moins par rapport au mois d’avril. Ces chiffres marquent une relative accalmie après les hausses de +7,1 % en mars et de +22,6 % en avril. Le nombre de demandeurs d’emploi atteint toujours des niveaux historiques, plus de 4,4 millions de personnes en France (hors Mayotte).
Cette baisse concerne toutes les tranches d’âge. Elle est plus marquée pour les hommes (-92 100, soit -3,9 %) que pour les femmes (-57 700, soit -2,6 %). À l’exception de la Corse qui est confrontée à l’absence d’activité touristique, toutes les régions sont concernées. Toutefois, cette baisse est plus significative dans les régions qui étaient classées en zone verte lors du déconfinement du 11 mai.
Evolution du nombre d’inscrits à Pôle Emploi en mai (catégorie A en %)
La reprise d’activité explique la diminution du chômage en mai, en particulier pour les secteurs de la construction, des services à la personne, du transport et de la logistique. Cette baisse a pour conséquence une augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie B et C, c’est à dire en activité réduite. Leur nombre progresse de +14,2 % (+210 800) par rapport à avril. De nombreux salariés, avec le déconfinement, ont retrouvé des contrats à temps partiel ou en intérim. En contrepartie, les entrées à Pôle Emploi dues à une fin de contrat (-17,5%) et à une fin d’intérim (-47,5%) retrouvent leur niveau de février. En raison du chômage partiel, les inscriptions pour licenciement restent stables voire diminuent.
Le nombre total de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B et C continue d’augmenter (+61 000, soit +1%), même si cette progression est moindre que durant les deux mois précédents (+177500 en mars, +209300 en avril). Avec 6,1 millions (hors Mayotte), il atteint son plus haut niveau depuis 1996, année de début de la série statistique.
Au mois de juin, selon l’INSEE, la confiance des ménages dans la situation économique s’améliore. L’indicateur qui la synthétise gagne 4 points. À 97, il reste néanmoins en dessous de sa moyenne de longue période (100). Au regard de la crise que la France traverse, la baisse de confiance des ménages apparaît très limitée. L’engagement massif de l’Etat afin de réduire les effets de la crise sur le niveau de vie des ménages peut expliquer cette faible diminution de l’indicateur.
Après deux mois de sevrage, les ménages estiment qu’il est opportun de faire des achats importants. Le solde correspondant gagne 31 points et rejoint sa moyenne de longue période après cinq mois consécutifs de baisse.
Plus de ménages sont confiants, en juin, concernant leur situation financière future qu’en mai. L’indicateur augmente de 12 points mais demeure légèrement inférieur à sa moyenne. Le solde relatif à leur situation financière passée perd quant à lui 2 points mais se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période. En juin, le solde d’opinion des ménages sur le niveau de vie futur en France est en net progrès. Il gagne 17 points mais reste en-dessous de sa moyenne de longue période. Il avait perdu 34 points en avril. En revanche, la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’est amélioré au cours des douze derniers mois diminue. Le solde correspondant perd 7 points et reste en dessous de sa moyenne de longue période.
Les ménages sont en mode « épargne ». Le solde d’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne future augmente nettement. Il gagne 9 points et reste au-dessus de sa moyenne de longue période. Le solde d’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle progresse pour le septième mois consécutif. Il convient de souligner que cette augmentation avait augmenté bien avant la crise sanitaire. L’indicateur qui le mesure a gagné 4 points en juin le plaçant à son plus haut niveau depuis que la série existe (1970). En juin, la part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner augmente légèrement. Le solde correspondant gagne un point mais reste inférieur à sa moyenne de longue période.
Les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage augmentent légèrement en juin. Le solde correspondant gagne 2 points : il atteint le niveau du pic de juin 2013, sans rejoindre son niveau historique du printemps 2009.
Une décollecte nette sur fond de confinement
Pour le mois de mai, selon la Fédération Française de l’Assurance, la collecte nette de l’assurance vie a été négative de -2,2 milliards d’euros. L’assurance vie signe ainsi son troisième mois de décollecte consécutif après mars (-2,0) et avril (-2,0). Il fallait remonter au mois de juin 2012, en pleine crise des dettes souveraines, pour retrouver un tel résultat.
La collecte nette s’établit, de ce fait, à -4,0 milliards d’euros au cours des cinq premiers mois de l’année (12,7 milliards d’euros sur la même période en 2019).
La préférence pour la liquidité assèche les cotisations
Avec un tiers du mois confiné, le montant des cotisations s’est effondré à 5,7 milliards d’euros, contre 11,2 milliards d’euros en février avant le confinement. Ce montant est en retrait par rapport à celui du mois d’avril (6,2 milliards d’euros). Les ménages n’ont pas profité du déconfinement pour placer une partie de leur épargne contrainte des mois de mars à mai. L’attentisme a été de mise avec une préférence absolue pour la liquidité, liquidité qui a profité au Livret A (+3,98 milliards d’euros en mai).
Les unités de compte font de la résistance
Les unités de compte ont représenté 33 % de la collecte au mois de mai. Depuis le début de l’année, ce taux est de 35 %. Compte tenu du choc subi par les actions au début de la crise financière et de la forte volatilité des places financières, ce résultat marque un changement de comportement de la part des épargnants français. Lors des précédentes crises, la proportion des unités de compte dans la collecte chutait fortement. Lors de la crie de 2008/2009, la part des unités de compte était tombé à 7 % et lors de la crise des dettes souveraines à 12 %.
Attentisme pour les prestations
Les Français ont peu retiré d’argent de leur contrat en mai, 7,9 milliards d’euros contre 8,7 milliards d’euros en avril. Ce montant reste nettement inférieur à ceux d’avant crise (autour de 11 milliards d’euros. Ce niveau de rachats démontre que les détenteurs de contrats d’assurance vie n’ont eu, en mai, ni de besoins financiers urgents à couvrir, ni une anxiété particulière au regard de leur placement.
L’assurance vie toujours championne de l’encours
L’encours des contrats d’assurance vie atteignait 1 754 milliards d’euros à fin mai 2020.
La réorientation de l’épargne de précaution mettra un peu de temps
L’assurance vie, placement d’épargne à moyen et long terme pâtit de la situation atypique dans laquelle évolue la France depuis la mi-mars. Le confinement a réduit les échanges entre les assurés et leur compagnie d’assurance. Par ailleurs, le niveau élevé des incertitudes les incite à geler leur situation financière en privilégiant leur épargne de précaution. La menace du chômage et de perte de revenus expliquent évidemment ce comportement. La réorientation d’une partie de l’épargne contrainte du confinement vers des placements longs exigera du temps et le retour d’un minimum de confiance.
Après la chute du mois d’avril, avec le déconfinement, le moral des chefs d’entreprise est en nette hausse au mois de juin. Il demeure néanmoins nettement inférieur à la moyenne des douze derniers mois.
L’indicateur qui synthétise le climat des affaires, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, a gagné, selon l’INSEE 18 points ce qui constitue sa plus forte remontée mensuelle depuis le début de la série (1980). Cette hausse remarquable fait suite au léger frémissement constaté dès la sortie du confinement au mois de mai. À 78, le climat des affaires dépasse le niveau du creux atteint en mars 2009 (70) constaté lors de la crise financière. Il reste malgré tout et fort logiquement en deçà de sa moyenne de long terme (100).
Cette forte hausse de l’indicateur synthétique global s’explique notamment par le regard plus optimiste que portent les entreprises sur leurs perspectives d’activité, dans tous les secteurs, sous l’effet du déconfinement. Inversement, les soldes d’opinion relatifs à l’activité des trois derniers mois restent très bas.
En juin, toujours selon l’INSEE, le climat de l’emploi continue de se redresser. L’indicateur synthétique gagne 13 points, sa plus forte progression mensuelle depuis le début de la série (1991), amplifiant le rebond entamé en mai après une chute d’ampleur historique en avril. À 66, le climat de l’emploi reste tout de même très en deçà du creux de mai 2009 (73), et de sa moyenne de long terme (100).
L’indicateur de retournement qui mesure l’appréciation par les chefs d’entreprise de l’évolution de la conjoncture se rapproche du zéro marquant la limite entre récession et croissance. Cela signifie qu’un nombre croissant mais pas encore majoritaire de chefs d’entreprises croient en la reprise.
L’assemblée nationale a adopté, en première lecture, la proposition de loi du député Daniel Labaronne visant à permettre un meilleur suivi des plans d’épargne retraite supplémentaire et d’éviter leur éventuelle déshérence. La proposition prévoit que les relevés de situation prévus pour la retraite par répartition mentionne également l’épargne retraite supplémentaire. Cette proposition de loi renforce également l’obligation d’information des entreprises en instituant un rappel aux salariés détenteurs d’un contrat de retraite noué dans le cadre professionnel, au moment du départ de l’employé. Les informations sur les contrats seront centralisés sur le portail Info Retraite à la retraite supplémentaire.Lors de la discussion parlementaire, le gouvernement a indiqué qu’il souhaitait retravailler l’amendement sur le dispositif expérimental de recherche des bénéficiaires, qui serait confié à des organismes volontaires spécialisés dans la révélation de succession (généalogistes…). L’objectif est d’éviter la divulgation d’informations sensibles. Toujours dans le cadre de la discussion, la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher. Elle a ajouté que le gouvernement avait « entamé des travaux avec la Caisse des dépôts visant à améliorer la visibilité du portail Ciclade », la plateforme de la Caisse des dépôts permettant de rechercher des assurances vie et des comptes inactifs transférés à la Caisse des dépôts.
Après + 5,5 milliards d’euros en avril et 2,7 milliards d’euros en mars, le Livret A enregistre, en mai, une nouvelle collecte record avec un gain de 3,98 milliards d’euros (+1,16 milliard d’euros pour le LDDS). Sur les cinq premiers mois de de l’année, la collecte du Livret A atteint 17,45 milliards d’euros contre 11,06 milliards d’euros pour la même période de 2019. Si le Livret A n’a pas battu le record de collecte mensuel qui date du mois de janvier 2013 (8,21 milliards d’euros en grande partie imputable au relèvement du plafond du Livret A de 19125 à 21 950 euros), la collecte des trois mois de confinement est historique avec +12,18 milliards d’euros.
Le mois de mai 2020 a été un mois d’entre deux avec 11 jours de confinement suivi de 20 jours de déconfinement. Dans ce contexte particulier, la réouverture des commerces aurait pu conduire les ménages à sortir de l’argent du Livret A pour réaliser les achats qui avaient du être reportés. Il n’en fut rien. Le côté épargne a prévalu sur celui de la consommation Les Français ont continué comme en mars et en avril, à renforcer leur épargne de précaution. Les restrictions de circulation et les fermetures des cafés ainsi que des restaurants qui ont prévalu jusqu’au 2 juin ne favorisaient par la consommation.
La décision de placer de l’argent sur le Livret A et sur le LDDS durant le confinement et voire après n’est pas anodin. Les ménages auraient pu laisser leur argent sur leurs comptes courants d’autant plus que la rémunération du Livret A, 0,5 %, est faible. Ce choix témoigne de la volonté de renforcer l’épargne de précaution, de se créer une cagnotte constituant une réserve en cas d’imprévus. En épargnant sur le Livret A, les ménages souhaitent se prémunir de la tentation de dépenser l’ensemble de l’argent économisé durant les semaines de confinement. Ce choix illustre un fort niveau d’inquiétude. Les menaces pesant sur l’emploi et sur les revenus expliquent ce comportement de prudence.
L’encours du Livret A atteint ainsi un nouveau record à 316 milliards d’euro quand celui du LDSS dépasse 117 milliards d’euros. Compte tenu de ces encours élevés, le Gouvernement enjoint les Français à piocher dans leur épargne pour relancer l’économie qui sort exsangue de deux mois de confinement. Le dégonflement de la « cagnotte » suppose la restauration d’un climat de confiance. Les mesures de relance prévues pour le mois de septembre pourraient y contribuer. Depuis vingt ans, à chaque crise, l’enveloppe d’épargne de précaution des ménages augmente sans retrouver après son niveau antérieur. Cet effet cliquet contribue donc à la progression de l’épargne liquide. La réorientation de cette épargne vers des supports longs, actions, unités de compte en particulier, est souhaitée par les pouvoirs publics depuis la fin des années 70. La loi PACTE du mois de mai 2019 avec la création du Plan d’Epargne Retraite et le développement de l’épargne salariale avait notamment cet objectif.
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