La semaine a été marquée par les annonces de Christine Lagarde, la Présidente de la Banque Centrale Européenne et par la reprise du dialogue entre la Chine et les Etats-Unis. Les marchés restent dans l’expectative des évolutions des politiques monétaires et de la croissance dans un contexte sanitaire connaissant des phases de dégradation et d’amélioration assez rapides.
Tout le monde est conscient que les politiques de rachats d’obligations publiques par les banques centrales ne sont pas éternelles. Toute évocation de ce sujet n’en donne pas moins des sueurs froides au sein des marchés. Jeudi 9 septembre, la Présidente de la Banque Centrale Européenne a joué à l’équilibriste en annonçant une réduction légère des rachats dans le cadre du PEPP (son programme « urgence pandémie » de 1 850 milliards d’euros) mais qu’il ne s’agissait en aucun cas d’entamer un « tapering », c’est à dire un début d’extinction progressive du programme. Elle a précisé que « ce que nous avons décidé aujourd’hui, à l’unanimité, c’est de calibrer le rythme de nos achats de manière à atteindre notre objectif en matière de conditions de financement favorables. Nous n’avons pas discuté de la suite ». Les partisans de l’orthodoxie monétaire -, dont l’Allemand Jens Weidmann, le Néerlandais Klaas Knot et l’Autrichien Robert Holzmann souhaitaient une baisse du rythme des achats du PEPP, voire une fin anticipée du programme. La BCE doit tenir compte de la remontée de l’inflation, 5 % aux États-Unis et 3 % en zone euro même si, pour certains experts, celle-ci serait temporaire. De son côté, la Réserve fédérale américaine a confirmé sa volonté de commencer prochainement la réduction progressive de ses achats obligataires tout en la différant dans le temps.
i le taux français à 10 ans est repassé en territoire positif mardi, il est retourné en territoire négatif après les annonces de Christine Lagarde. La Banque Centrale Européenne a, à l’occasion de sa réunion de jeudi 9 septembre, révisé à la hausse ses prévisions de croissance. Le PIB de la zone euro progresser de 5 % cette année, alors qu’en mars, les experts de l’institution basée à Francfort ne tablaient que sur une croissance de 4 %. Ce qui signifie qu’au quatrième trimestre, la zone euro aura retrouvé son niveau de 2019. Selon les prévisions de la BCE, fin 2023, le PIB de la zone euro sera toujours inférieur de 4,1 % à ce qu’il aurait été sans Covid en retenant les taux de croissance des années 2014/2019. La zone euro aura perdu près de trois années de croissance. Les États-Unis, eux, devraient retrouver le PIB qu’ils auraient eu sans la pandémie dès la fin de cette année ou le début de l’année 2022. Pour la zone euro, le taux de croissance serait, en 2022, de 4,7 %. La Présidente de la BCE s’est félicitée de l’amélioration rapide du marché du travail. Elle a reconnu cependant que les pressions inflationnistes sous-jacentes ont augmenté. Sur les douze derniers mois, en août, l’inflation a atteint 3 % dans la zone euro et les économistes de la BCE tablent sur une hausse des prix à la consommation de 2,2 % sur l’année en cours. Pour 2022, elle estime qu’elle repasserait en-dessous de 2 % (1,7 %).
La Bourse de Paris a perdu 0,39 % sur la semaine en finissant à 6 654,30 points. Les autres indices européens ont également cédé un peu de terrain. Le marchés sont à la fois freiné par les craintes concernant la croissance mondiale et rassuré par l’annonce de l’entretien téléphonique entre Joe Biden et Xi Jinping, le premier depuis près de six mois. Toute reprise de contacts entre les deux grandes puissances économiques est toujours perçue favorablement par les investisseurs. Ces derniers ont accueilli favorablement les précisions parues dans la presse chinoise selon lesquelles Pékin a ralenti et non gelé l’octroi des autorisations réglementaires pour les éditeurs de jeux. L’accélération Sur le plan macro-économique, l’accélération des prix se poursuit aux Etats-Unis. Les prix à production ont augmenté de 0,7 % aux Etats-Unis en août, contre +0,6% anticipé par les analystes, et de 8,3% sur un an (+7,8% en juillet). Hors alimentation et énergie, les prix se sont renchéris de 0,6 %, comme prévu, et de 6,7 % par rapport à août 2020 (+6,2 % le mois précédent).
Résultats 10 septembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 663,77 | -0,39 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 607,72 | -2,15 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 115,49 | -1,61 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 609,81 | -1,09 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 028,94 | -1,53 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 170,35 | -0,75 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 30 381,84 | +4,30 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 703,11 | +3,39 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,004 % | +0,017 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,331 % | +0,033 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,348 % | +0,024 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1818 | -0,60 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 793,026 | -2,04 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 72,920 | +0,61 % | 51,290 |
Selon le rapport annuel de l’Observatoire de l’Épargne Réglementée rendu public le 7 septembre 2021, le patrimoine financier des ménages résidant en France s’élevait, fin 2020, à 5 685 milliards d’euros. L’année dernière, le flux d’épargne des ménages avait atteint 205 milliards d’euros à comparer aux 130 milliards d’euros de 2019 (+58 %). Par rapport au flux de ces dix dernières années, l’augmentation a été de 119 %.
Les versements sur les produits de taux ont atteint 159 milliards d’euros en 2020, contre 122 milliards en 2019. Ils ont capté 80 % des flux. Pour comparaison ces placements représentaient 68 % des flux en 2019 et 67 % en 2018. Le montant net des placements vers les produits de fonds propres (actions et unités de compte) s’est élevé à 47 milliards d’euros, contre 12 milliards en 2019. 47 % des sommes épargnées l’ont été en numéraire ou sur les dépôts à vue, 20 % sur des produits d’épargne réglementée, 12 % sur d’autres dépôts rémunérés. Au niveau des encours, les produits de taux atteignent 65 %, contre 34 % pour les produits de fonds propres.
L’assurance vie a conservé, en 2020, sa première place pour les placements financiers des ménages (38 % du patrimoine financier, dont 31 points en fonds euros et 7 points en unités de compte). Les dépôts bancaires dépôts à vue, épargne réglementée, PEL, livrets ordinaires et numéraire) représentaient 32 % du patrimoine financier, contre 24 % pour les actions et assimilées. Les dépôts à vue et le numéraire ont progressé de 15 % en 2020, contre +5 % pour l’ensemble du patrimoine financier. Sur ces dix dernières années, la hausse des dépôts à vue a été importante (+10 % en moyenne annuelle). Ils ont été le premier point d’accueil de l’épargne « covid ». Fin juin 2021, leur encours avait atteint le montant historique de 500 milliards d’euros.
800 000 titulaires supplémentaires ont atteint le plafond du Livret A et du LDDS en 2020
Le nombre de Livrets A était, en France, en 2020, 55,7 millions dont 54,9 millions de personnes physiques. Le taux de détention est de 81,5 % pour ces dernières. 2,6 millions de livrets ont été ouverts et 2,5 millions ont été fermés par des personnes physiques. 34 % ont été ouverts par des moins de 25 ans. 57 % des Livrets A ont plus de dix ans. L’encours total du Livret A fin 2020 était de 326,4 milliards d’euros dont 303,8 milliards d’euros pour les personnes physiques. L’encours a progressé de 27,8 milliards d’euros (+9,3 %), soit la cinquième plus forte hausse de son histoire. En 2020, 167 milliards d’euros ont été versés et près de 140 milliards d’euros ont été retirés.
L’encours moyen du Livret A est de 5 500 euros pour une personne physique, contre 5 100 en 2019 et 4800 en 2018. 7 % des Livrets A dépassent le plafond. Les livrets concernés représentent 30 % de l’encours. Les titulaires de plus de 65 ans détiennent 34 % de l’encours quand leur poids de la population totale était au 1er janvier 2021 de 21 %. 6,5 millions de détenteurs de Livret A ou de LDDS sont au plafond. Ce nombre a augmenté de 800 000 en 2020. 5 millions de Livrets A sont inactifs depuis au moins cinq ans dont 3,8 millions ont moins de 150 euros. Le nombre moyen de versements réalisés par an était, en 2020, de 5,2 quand celui des retraits était de 5.
Le nombre de Livret de Développement Durable et Solidaire s’élevait fin 2020 à 24,3 millions. Le taux de détention est de 43 %. 1,7 million ont été ouverts l’année dernière et 1,5 million ont été fermés. L’encours a atteint, au 31 décembre 2020, 121,5 milliards d’euros en hausse de 9,2 milliards d’euros en un an, ce qui constitue sa sixième progression la plus importante de son histoire. Les versements se sont élevés à 53 milliards d’euros et les retraités à 43 milliards d’euros. L’encours moyen des LDDS était de 5 000 euros en 2020, contre 4 600 en 2019. 20 % des LDDS dépassaient, au 31 décembre 2020, le plafond de 12 000 euros représentant 50 % des encours. Les détenteurs de plus de 65 ans détiennent 35 % des livrets et 41 % de l’encours. 1,3 million de LDDS sont inactifs depuis au moins cinq ans.
Le Livret d’Épargne Populaire, un produit qui ne trouve toujours pas son public
Le nombre de Livrets d’Épargne Populaire (LEP) a atteint 7 millions à la fin 2020, en baisse de 248 000 sur l’année. Le taux de détention des LEP qui est de 13,3 % reste faible, quand 50 % des personnes y ont potentiellement droit. La rémunération de 1 % n’attire pas les épargnants modestes qui continuent à privilégier le Livret A. Les mesures de simplification prises par le Gouvernement pour la vérification des conditions de ressources pour bénéficier d’un LEP n’ont pas conduit à une augmentation du nombre de titulaires. En revanche, à la différence des années précédentes, la diminution de l’encours s’est ralentie. Il a baissé de 60 millions d’euros pour s’établir 39,3 milliards d’euros. Les versements ont atteint 11,9 milliards d’euros quand les retraits se sont élevés à 11 milliards d’euros. les fermetures de plans expliquent la baisse de l’encours. Le montant moyen des LEP était de 5 600 euros. 43 % des LEP dépassent le plafond fixé à 7 700 euros. Ces LEP représentent 69 % de l’encours. Les plus de 65 ans détiennent 53 % de l’encours.
Les Plans d’Épargne Logement dans le collimateur de la Banque de France
Les Plans d’Épargne Logement (PEL) sont au nombre de 12,8 millions en repli de 500 000 en un an. Le taux de détention est de 19 %, contre 20 % en 2019. L’encours des PEL s’élevait à la fin de l’année 2020 à 294,2 milliards d’euros, en hausse de 12 milliards d’euros en un an. Les versements se sont élevés à 28 milliards et les retraits à 27 milliards d’euros. La baisse du nombre de PEL s’explique par le moindre engouement pour ce produit depuis sa fiscalisation et la baisse du rendement intervenus le 1er janvier 2018. Le taux moyen de rendement des PEL était, en 2020, de 2,62 %. 43 % des PEL, représentant 45 % de l’encours, ont un taux d’intérêt égal à 2,5 %. 5 % des PEL représentant 11 % de l’encours, sont rémunérés à un taux égal à 5,25 %. 3,35 millions ayant un encours global de 111 milliards d’euros sont concernés. L’encours moyen des PEL est de 22 900 euros. 11 % des PEL ont un encours dépassant le plafond de 61 200 euros (34 % de l’encours). Les épargnants de plus de 65 ans détiennent 37 % de l’encours. La Banque de France souligne le coût élevé des PEL pour les banques et demande, à demi-mot, une réforme au gouvernement qui craint, sur ce sujet, une annulation par le Conseil constitutionnel, en cas d’adoption de mesures rétroactives touchant des clauses substantielles du contrat.
Prolongeant le bilan de 2020, la Banque de France a indiqué que depuis le mois de mars 2020, les sommes épargnées au-delà du niveau habituel ont atteint 157 milliards d’euros. Fin 2020, elles s’élevaient à 111 milliards d’euros. Cette épargne est loin d’être inutile. Elle permet, selon l’économiste en chef de la direction du Trésor, Agnès Bénassy-Quéré, de financer le déficit des administrations publiques (212 milliards d’euros en 2020) et le besoin de financement résiduel des entreprises françaises (30 milliards d’euros en 2020), sachant que malgré tout la France a eu besoin d’un apport extérieur de 60 milliards d’euros. Les banques et les assureurs ont utilisé l’argent déposé pour prêter et souscrire des obligations ou des actions.
En juillet, l’assurance vie a enregistré, selon la Fédération Française de l’Assurance, sa dixième collecte nette positive avec 1,1 milliard d’euros. Cette collecte s’érode depuis le mois de mars où elle s’élevait à 1,9 milliard d’euros. En règle générale, le mois de juillet réussit bien à l’assurance vie qui a, lors de ces dix dernières années, connu une seule décollecte, en 2020. Le montant de la collecte moyenne était supérieur à 2 milliards d’euros. Le résultat du mois de juillet témoigne du fait que les épargnants restent prudents. Il n’y a pas eu, pour le moment, de rattrapage par rapport à la période de décollecte de l’année 2020. Depuis le début de l’année, la collecte nette a été de 12 milliards d’euros, contre -4 milliards d’euros en 2020. En 2019, avant la crise sanitaire, sur les sept premiers mois de l’année, la collecte avait été 17 milliards d’euros.
Au mois de juillet, les cotisations brutes se sont élevées à 12,7 milliards d’euros, en retrait d’un milliard d’euros par rapport au mois de juin 2021. Elles sont inférieures à celles du mois de juillet 2019 (13,4 milliards d’euros). Les unités de compte ont représenté 38,5 %, en juillet, de la collecte brute. Le montant des prestations versées sur le mois de juillet 2021 s’est élevé à 11,6 milliards d’euros contre 12,3 milliards d’euros en juin et 10,8 milliards d’euros en juillet 2020.
Fin juillet 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignent 1 848 milliards d’euros, en progression de +5 % sur un an.
L’assurance vie devient un produit plus sélectif et qualitatif, les assurés devant accepter une part de risque plus élevée. Avec la baisse de leur rendement, les fonds euros sont moins attractifs. Certains assurés refusent de prendre des risques sur 30 ou 40 % de leurs versements et préfèrent y renoncer. Ces épargnants optent alors pour les livrets d’épargne réglementée et les livrets bancaires fiscalisés qui bénéficient de la garantie en capital voire les dépôts à vue dont l’encours a dépassé 500 milliards d’euros en juin. L’assurance vie est de plus en plus un concurrent du compte titre ou du Plan d’Épargne en Actions. Cependant, elle bénéficie toujours d’un volet sécurisé avec les fonds euros et d’avantages fiscaux ainsi que de la possibilité de déroger au droit de la succession. Après avoir épargné, essentiellement en liquidités de 120 à 140 milliards d’euros de plus qu’en période normale, depuis le mois de mars, les ménages n’ont pas encore décidé de les réaffecter. La cassette « covid » reste pleine. Les ménages souhaitent, pour le moment, conserver un fort volume d’épargne de précaution afin de parer à toutes les éventualités, le niveau élevé d’incertitudes sur le plan sanitaire et économique expliquant cette prudence. Par ailleurs, depuis une vingtaine d’années, les crises successives ont amené les Français à maintenir un niveau plus élevé de liquidités.
Selon le Ministère de l’Economie, les avoirs de réserves officiels et autres avoirs en devises de l’Etat s’élèvaient à la fin du mois d’août 2021 à 213,9 milliards d’euros contre 190,654 milliards d’euros à la fin du mois de juillet 2021, soit une augmentation de 23, 276 milliards d’euros. Cette augmentation est liée notamment aux variations de cours et de change. Les réserves de l’Etat se répartissent comme suit :
A la fin juin, selon la Banque de France, les sommes épargnées au-delà du niveau habituel ont atteint 157 milliards d’euros, à la fin de l’année dernière, elles s’élevaient à 111 milliards d’euros. Cette épargne est loin d’être inutile. Elle permet, selon l’économiste en chef de la direction du Trésor, Agnès Bénassy-Quéré, de financer le déficit des administrations publiques (212 milliards d’euros en 2020) et le besoin de financement résiduel des entreprises françaises (30 milliards d’euros en 2020) sachant que malgré tout la France a eu besoin d’un apport extérieur de 60 milliards d’euros. Les banques et les assureurs ont utilisé l’argent déposé pour prêter et souscrire des obligations ou des actions.
La Banque de France a rendu public, le 7 septembre 2021, le rapport annuel de l’Observatoire de l’Epargne Réglementée. L’année 2020 est par définition une année hors norme pour l’épargne avec un flux de 205 milliards d’euros à comparer avec les 130 milliards d’euros de 2019 (+58%). Par rapport au flux de ces dix dernières années, l’augmentation est de 119 %.
En 2020, les produits de taux représentent 65 % des encours de placements des ménages, et les produits de fonds propres 34 %.
Les flux nets de placements en produits de taux ont représenté 159 milliards d’euros en 2020, contre 122 milliards en 2019.. Les flux nets de placement vers les produits de fonds propres ont atteint en 2020 47 milliards d’euros, contre 12 milliards en 2019. Ces flux nets sont la conséquence d’une montée en puissance des placements tant sur les actions
que sur les contrats d’assurance-vie en unités de compte.
En 2020 près de 80% des flux de placements financiers concernent le numéraire et les dépôts à vue (47%), l’épargne réglementée (20 %) et les autres dépôts rémunérés (12 %). Pour comparaison ces placements représentaient 68% des flux en 2019 et 67% en 2018 : la prédilection des ménages pour ces placements était donc préexistante mais la crise pandémique l’a nettement
accentuée.
Depuis le début de l’année, les unités de compte représentent 38 %% de la collecte de l’assurance vie. Ces dernières contribuent au financement de l’économie. Elles sont investies à hauteur de 83 % en actifs d’entreprises (57 % en actions, 17 % en obligations et 9 % en immobilier). Par ailleurs, les les placements des assureurs vie en fonds labellisés « Relance » ont atteint 5,4 milliards d’euros au 30 juin 2021, dont 3,8 milliards d’euros au titre des supports en unités de compte. Le label « Relance », lancé par le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance en octobre 2020, est accordé à des fonds d’investissement mobilisant rapidement des ressources nouvelles pour soutenir les fonds propres et quasi-fonds propres des entreprises françaises. L’assurance vie soutient également le capital investissement, à hauteur de 23,3 milliards d’euros.
En juillet, l’assurance vie a enregistré, en juillet, selon la Fédération Française de l’Assurance, sa dixième collecte nette positive avec 1,1 milliard d’euros. Cette collecte s’érode depuis le mois de mars où elle s’élevait à 1,9 milliard d’euros. En règle générale, le mois de juillet réussit bien à l’assurance vie qui, a lors de ces dix dernières années, connu une seule décollecte, en 2020. Le montant de la collecte moyenne était supérieur à 2 milliards d’euros. Le résultat du mois de juillet témoigne que les épargnants restent prudents. Il n’y a pas eu pour le moment de rattrapage par rapport à la période de décollecte de l’année 2020. Depuis le début de l’année, la collecte nette a été de 12 milliards d’euros, contre -4 milliards d’euros en 2020. En 2019, avant la crise sanitaire, sur les sept premiers mois de l’année, la collecte avait été 17 milliards d’euros
Au mois de juillet, les cotisations brutes se sont élevées à 12,7 milliards d’euros en retrait d’un milliard d’euros par rapport au mois de juin 2021. Elles sont inférieures à celles du mois de juillet 2019 (13,4 milliards d’euros). Les unités de compte ont représenté 38,5 %, en juillet, de la collecte brute. Le montant des prestations versées sur le mois de juillet 2021 s’est élevé à 11,6 milliards d’euros contre 12,3 milliards d’euros en juin et 10,8 milliards d’euros en juillet 2020.
Fin juillet 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignent 1 848 milliards d’euros, en progression de +5 % sur un an.
Dans un contexte anxiogène sur l’avenir des retraites, le Plan d’Epargne Retraite continue sa montée en puissance. Il bénéficie d’un avantage fiscal à l’entrée et d’une sortie en capital fortement appréciée par les ménages. En juillet, selon la Fédération Française de l’Assurance, 100 000 personnes supplémentaires ont souscrit un PER (dont 60 000 nouveaux assurés et 40 000 issus de contrats transférés). Les versements sur les PER ont atteint 844 millions d’euros, dont 370 millions d’euros de cotisations et 474 millions d’euros au titre de transferts d’autres contrats d’épargne retraite. Sur les sept premier mois de l’année, les PER ont bénéficié de 2,7 milliards d’euros de cotisation. Au 31 juillet 2021, le nombre d’assurés ayant un PER avoisine les 2 millions. Les encours s’élèvent à plus de 22 milliards d’euros dont la moitié en unités de compte grâce notamment à la gestion pilotée.
L’assurance vie devient un produit plus sélectif et qualitatif, les assurés devant accepter une part de risque plus élevée. Avec la baisse de leur rendement, les fonds euros sont moins attractifs. Certains assurés refusent de prendre des risque sur 30 ou 40 % de leurs versements et préfèrent y renoncer. Ces épargnants optent alors pour les livrets d’épargne réglementée et les livrets bancaires fiscalisés qui bénéficient de la garantie en capital voire les dépôts à vue dont l’encours a dépassé 500 milliards d’euros en juin. L’assurance vie est de plus en plus un concurrent du compte titre ou du Plan d’Epargne en Actions. Elle offre certes toujours d’un volet sécurisé avec les fonds euros et d’avantages fiscaux ainsi que de la possibilité de déroger au droit de la succession.
Après avoir épargné, essentiellement en liquidités de 120 à 140 milliards d’euros de plus qu’en période normale, depuis le mois de mars, les ménages n’ont pas encore décidé de les réaffecter. La cassette « covid » reste pleine. Les ménages souhaitent, pour le moment, conserver un fort volume d’épargne de précaution afin de parer à toutes les éventualités, le niveau élevé d’incertitudes sur le plan sanitaire et économique expliquant cette prudence. Par ailleurs, depuis une vingtaine d’années, les crises successives ont amené les Français à maintenir un niveau plus élevé de liquidités.
Les Etats-Unis n’ont créé que 235 000 emplois au mois d’août, contre 733 000 attendus et 1,05 million en juillet. L’analyse de ce résultat est délicat car le nombre d’emplois non pourvus atteindrait 10,5 millions. Est-ce une inadéquation entre offre et demande qui aboutit à ralentir les créations d’emploi, les hausses de salaire ou la diffusion du variant delta ? L’ensemble de ces facteurs ont pu jouer en août qui est rarement un bon mois pour l’emploi aux Etats-Unis. Au-delà de ce mauvais chiffre, les investisseurs s’inquiètent des pressions inflationnistes générées par la progression des salaires américains. Ils ont augmenté de 4,3 % sur un an en août, contre 4 % attendu et 3,9 % en juillet. Sur un mois, ils montent de 0,6 %, deux fois plus qu’escompté. Faible création et inflation est le plus mauvais scénario pour la Réserve Fédérale qui pourrait être contrainte d’arbitrer entre inflation et activité. Pour voir plus clair sur ce sujet, il faudra attendre la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale est programmée pour les 21 et 22 septembre.
Les signes de ralentissement en Chine et les doutes concernant l’orientation de l’économie américaine ont conduit les investisseurs à se réfugier dans l’attentisme. Les indices européens ont été globalement stables sur la semaine. Au Japon, en revanche, l’indice Nikkei 225, a connu une forte progression du fait de l’annonce de la démission du Premier Ministre, Yoshihide Suga, critiqué pour sa gestion de la pandémie. Les prétendants ont annoncé un plan de relance de plusieurs centaines de milliards de dollars (dizaines de milliers de milliards de yens) pour lutter contre la crise sanitaire. Aux Etats-Unis, il convient également de signaler la poursuite des valeurs technologiques.
Le CAC 40 a en août enchainé son septième mois consécutif de hausse. Il a surtout failli battre son record du 4 septembre 2000 qui est toujours de 6 922,33 points. Ce record devrait donc franchir le cap inédit pour les grands marchés financiers internationaux des 21 ans. Les tensions de la fin du mois ont empêché son dépassement. La menace inflationniste, les annonces d’une sortie progressive des politiques monétaire expansionnistes, la quatrième vague de l’épidémie ont ralenti, à la fin du mois d’août, la marche en avant des marchés. Il n’en demeure pas moins que le mouvement de hausse se poursuit dans un contexte de faibles taux et de reprise économique. Les valeurs technologiques ont continué de battre des records, le Nasdaq progressant de 4 % en août.
Le prix du baril de pétrole d’est effrité tout en dépassant fin août les 70 dollars. L’augmentation possible dans les prochains mois de la production des membres de l’OPEP commence à peser sur les cours.
Résultats 3 septembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 689,99 | +0,12 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 369,09 | -0,24 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 363,52 | +1,55 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 781,20 | -0,28 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 138,35 | -0,14 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 201,98 | +0,26 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 29 128,11 | +5,38 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 581,73 | +1,69 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,021 % | +0,047 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,364 % | +0,058 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,324 % | +0,008 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1885 | +0,79 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 814,080 | +1,77 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 72,710 | +0,22 % | 51,290 |
La dette publique française a atteint 118 % du PIB en 2020, en progression de vingt points en raison, en grande partie, de la crise sanitaire. En prenant en compte le passif et l’actif, le patrimoine net des administrations publiques représentait 8,2 % du PIB l’année dernière, contre 12,9 % en 2019. Cette appréciation par rapport au PIB peut être sujette à question car le patrimoine qui est un stock est comparé à un flux censé évaluer la création de richesses en France durant une année. Or, en 2020, celle-ci a diminué de 8 points. La faible contraction du patrimoine net de l’État s’explique également par la bonne tenue des actifs financiers qui ont gagné 12,8 points de PIB par rapport à 2019. Ils représentaient 69 % du PIB, du fait d’une hausse des liquidités détenues par les administrations. La hausse de la valeur des biens immobiliers augmente la valeur du patrimoine de l’État. Les actifs non financiers ont, selon le cabinet Fipeco, leur valeur augmenté de 11,2 points sur un an, représentant 102,8 % du PIB fin 2020.
De 1995 à 2020, le patrimoine net de l’État est passé 28 % à 8 % du PIB. Compte tenu de l’évolution de la dette publique, un patrimoine nul d’ici 2030 est probable sauf reprise vive de la croissance.
Le CAC 40 a en août enchainé son septième mois consécutif de hausse. Il a surtout failli battre son record du 4 septembre 2000 qui est toujours de 6 922,33 points. Ce record devrait donc franchir le cap inédit pour les grands marchés financiers internationaux des 21 ans. Les tensions de la fin du mois ont empêché son dépassement. La menace inflationniste, les annonces d’une sortie progressive des politiques monétaire expansionnistes, la quatrième vague de l’épidémie ont ralenti, à la fin du mois d’août, la marche en avant des marchés. Il n’en demeure pas moins que le mouvement de hausse se poursuit dans un contexte de faibles taux et de reprise économique. Le prix du baril de pétrole est en légère décrue tout en dépassant fin août les 70 dollars.
Selon la Banque de France, en juillet, le taux moyen de rémunération des dépôts bancaire a continué de baisser, deux points de base en moins par rapport au mois précédent, pour s’établir à 0,41 %. Cette diminution s’explique par une moindre rémunération des dépôts à vue, tant des ménages que des sociétés non-financières en lien avec un changement de réglementation et dans un contexte baissier pour les taux. Le taux de rémunération des consignations et versements est désormais de 0,30% contre 0,75% précédemment. Ces sommes représentent au 31 juillet moins de 2% des dépôts bancaires des ménages et des dépôts des offices HLM classés en dépôts à vue et comptes à terme des SNF. Le taux de rémunération des livrets bancaires fiscalisés est de 0,10 stable par rapport à juin.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
juil- 2020 | mai-2021 | juin-2021 (e) | juil- 2021 (f) | |
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,47 | 0,44 | 0,43 | 0,41 |
Ménages | 0,69 | 0,65 | 0,65 | 0,64 |
dont : – dépôts à vue | 0,02 | 0,02 | 0,02 | 0,01 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,56 | 0,43 | 0,43 | 0,43 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,12 | 0,91 | 0,90 | 0,86 |
– livrets à taux réglementés (b) | 0,53 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
dont : livret A | 0,50 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
– livrets ordinaires | 0,12 | 0,10 | 0,10 | 0,10 |
– plan d’épargne-logement | 2,63 | 2,60 | 2,60 | 2,60 |
SNF | 0,16 | 0,13 | 0,13 | 0,10 |
dont : – dépôts à vue | 0,08 | 0,07 | 0,08 | 0,04 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,17 | 0,12 | 0,13 | 0,13 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,00 | 0,74 | 0,72 | 0,69 |
Pour mémoire : | ||||
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
Euribor 3 mois (c) | -0,44 | -0,54 | -0,54 | -0,55 |
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,54 | -0,38 | -0,41 | -0,51 |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
Avec le maintien de leur pouvoir d’achat, les ménages ont pu maintenir un fort taux d’épargne au cours du deuxième trimestre. Le troisième confinement les a, en effet, conduits à renoncer de manière forcée à certaines dépenses. La levée des contraintes sanitaires à partir du mois de mai a certes permis un rebond des dépenses de la consommation à la fin du trimestre, expliquant la légère décrue du taux d’épargne qui est passé du premier au deuxième trimestre 2021 de 21,6 à 21,4 % du revenu disponible brut. Il reste plus de cinq points au-dessus de son niveau moyen de 2019 (15 %).
Les Français n’ont pas durant le deuxième trimestre puisé dans leur bas de laine. Ils ont simplement réduit, de manière très modérée, leur effort d’épargne. Ils demeurent prudents et attentistes face à un contexte économique et sanitaire incertain. Le retour au taux d’épargne de longue tendance, autour de 15 % suppose une normalisation de la situation.
Les ménages ont durant le premier semestre privilégié la liquidité et la sécurité au rendement, les premiers placements étant les dépôts à vue, les livrets d’épargne réglementée et les livrets bancaires fiscalisés. La bonne tenue des actions et des unités de compte reste marginale par rapport à la tendance de fond. Elle dénote néanmoins l’acceptation d’une prise de risques en contrepartie d’un rendement potentiel plus élevé de la part de certains épargnants.
Lors du symposium de Jackson Hole aux Etats-Unis, Jerome Powell, le Président de la FED, a confirmé que, conformément aux prévisions, les achats d’actifs de la banque centrale (actuellement 120 milliards de dollars par mois) seraient réduits dès cette année. En revanche, il a souligné que du chemin restait à parcourir pour la hausse des taux directeurs. Il a indiqué que « nous continuerons nos achats d’actifs au rythme actuel jusqu’à ce que nous voyions de nouveaux progrès substantiels vers nos objectifs maximaux d’emploi et de stabilité des prix, mesurés depuis décembre dernier, lorsque nous avons formulé cette orientation pour la première fois. Mon point de vue est que des progrès substantiels ont été constatés pour l’inflation. Il y a également eu des progrès évidents en ce qui concerne l’emploi ». Le Président de la FED n’a fait que reprendre le contenu du compte-rendu de la réunion du mois de juillet du Conseil de politique monétaire (FOMC). Les tenants de la ligne dure d’une réduction rapide des rachats d’obligations peuvent apparaître déçus car le Président de la FED n’a pas fixé de calendrier. Compte tenu de la menace du variant Delta, il semble vouloir gagner du temps, certainement jusqu’en novembre.
Les indices « actions » ont été peu touchés par les propos du Président de la FED. Ils sont restés globalement stables sur la semaine, à l’exception du Nasdaq qui a progressé de près de 3 %. La bourse de New York a battu de nouveaux records vendredi 27 août pour le Nasdaq et le S&P500. Les différents indices économiques (PMI, indices INSEE sur le climat des affaires ou la confiance des ménages) traduisent un effritement de l’activité sans tomber dans un pessimisme excessif. Les indices « actions » évoluent en fonction du sac et du ressac de l’épidémie et des déclarations sur la politique monétaire. De son côté, le baril de pétrole a gagné plus de 10 % cette semaine dopé par la future réunion de l’OPEP.
Résultats 27 août 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 681,92 | +0,84 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 455,80 | +0,96 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 129,50 | +2,82 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 851,75 | +0,28 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 148,01 | +0,85 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 190,98 | +1,05 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 27 641,14 | +2,32 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 522,16 | +2,77 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,068 % | +0,081 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,422 % | +0,073 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,316 % | +0,063 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1792 | +0,83 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 814,080 | +1,77 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 72,460 | +11,37 % | 51,290 |
Au mois d’août, avec la montée en puissance de la quatrième vague de Covid, la confiance des ménages, en France, a, selon l’INSEE légèrement diminué. A 99, l’indicateur qui la synthétise perd un point et repasse en-dessous de sa moyenne de longue période (100).
En août, le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future a diminué de deux points. Celui relatif à leur situation financière personnelle passée perd également un point. Ces deux soldes demeurent néanmoins bien au-dessus de leur moyenne de longue période.
La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants est stable, au-dessus de sa moyenne de longue période. En août, la part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner augmente à nouveau, après trois mois consécutifs de baisse. Le solde correspondant gagne trois points, et reste très au-dessus de sa moyenne. Cette remontée de l’opportunité d’épargner traduit la crainte d’une détérioration de la situation dans les prochains mois. Le solde d’opinion des ménages relatif à leur capacité d’épargne actuelle augmente de trois points. Preuve d’une inquiétude en augmentation, le solde d’opinion relatif à leur capacité d’épargne future perd deux points. Ces deux soldes restent très au-dessus de leur moyenne de longue période.
En août, dans le prolongement des résultats précédents, la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’améliorera au cours des douze prochains mois est en nette baisse pour le deuxième mois consécutif. Le solde correspondant perd neuf points et passe en dessous de sa moyenne. À l’inverse, la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’est amélioré au cours des douze derniers mois augmente très légèrement. Le solde correspondant gagne un point mais reste très en dessous de sa moyenne de longue période.
Les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage sont stables en août. Le solde correspondant se maintient en dessous de sa moyenne de longue période.
En août, la part des ménages qui considèrent que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois augmente légèrement. Le solde correspondant gagne deux points et se situe au-dessus de sa moyenne, franchie en juillet après une nette hausse.
Les ménages estimant que les prix augmenteront au cours des douze prochains mois sont un peu plus nombreux en août. Le solde correspondant gagne deux points et reste au-dessus de sa moyenne de longue période.
L’enquête de l’INSEE souligne que les Français restent très sensibles à l’évolution de la situation sanitaire. La crainte d’une dégradation au moment de la rentrée est partagée par un nombre croissant de ménages. Le retour de l’attentisme pourrait peser sur la consommation en septembre. En revanche, les Français restent globalement optimistes en ce qui concerne l’emploi.
Le Livret A reste le point d’ancrage de l’épargne des ménages en période covid. En juillet, en début de saison estivale, la collecte a été positive de 1,15 milliard d’euros. Avec le Livret de Développement Durable, la collecte atteint 1,39 milliard d’euros. Lors de ces dix dernières années, la collecte du Livret A a toujours été positive sauf en 2014 et 2015. L’année dernière, après le premier confinement, la collecte avait été supérieure en s’élevant à 1,85 milliard d’euros. En 2019, elle avait été de 1,44 milliard d’euros. Depuis le début de la crise sanitaire (mars 2020), la collecte du Livret A a atteint 39 milliards d’euros faisant de ce produit le principal réceptacle de l’épargne Covid juste derrière les dépôts à vue (50 milliards d’euros). L’encours du Livret A reste toujours à un niveau historique de 344,4 milliards d’euros quand celui du LDDS s’élève désormais à 126 milliards d’euros.
Effet impôt, effet covid
De multiples facteurs ont contribué à favoriser la collecte positive du mois de juillet du Livret A. 12,7 millions de Français ont, en effet, reçu, à partir du 20 juillet, de la part de l’administration fiscale, un remboursent d’impôt pour un montant de plus de 10 milliards d’euros. Cet argent est, en partie, mis de côté en vue de la rentrée. Par ailleurs, fin juin, certaines entreprises versent des chèques vacances ou des primes qui sont du moins partiellement épargnés. La persistance de la crise sanitaire est évidemment l’autre explication du résultat positif de la collecte. L’annonce de l’instauration, le 12 août, par le Président de la République, du « pass sanitaire » sur fond de quatrième vague a certainement incité des ménages à maintenir leur effort d’épargne à un niveau assez élevé.
Contrairement à de nombreuses prévisions, les Français ne puisent pas dans leur cassette « covid ». Ils conservent un stock d’épargne liquide sans précédent, 500 milliards d’euros en dépôts à vue et 200 milliards d’euros en livrets bancaires fiscalisés. Ils ont simplement arrêté les versements exceptionnels qui ont été constatés lors des confinements. Pour la fin de l’année, la prudence restera de mise dans un contexte économique et sanitaire encore incertain même si traditionnellement, le second semestre est moins favorable à l’épargne du fait des dépenses de rentrée scolaire et les fêtes de fin d’année. 2021.
Le Livret A reste le point d’ancrage de l’épargne des ménages en période covid. En juillet, en début de saison estivale, la collecte a été positive de 1,15 milliard d’euros. Avec le Livret de Développement Durable, la collecte atteint 1,39 milliard d’euros. Lors de ces dix dernières années, la collecte du Livret A a toujours été positive sauf en 2014 et 2015. L’année dernière, après le premier confinement, la collecte avait été supérieure en s’élevant à 1,85 milliard d’euros. En 2019, elle avait été de 1,44 milliard d’euros. Depuis le début de la crise sanitaire (mars 2020), la collecte du Livret A a atteint 39 milliards d’euros faisant de ce produit le principal réceptacle de l’épargne Covid juste derrière les dépôts à vue (50 milliards d’euros). L’encours du Livret A reste toujours à un niveau historique de 344,4 milliards d’euros quand celui du LDDS s’élève désormais à 126 milliards d’euros.
De multiples facteurs ont contribué à favoriser la collecte positive du mois de juillet du Livret A. 12,7 millions de Français ont, en effet, reçu, à partir du 20 juillet, de la part de l’administration fiscale, un remboursent d’impôt pour un montant de plus de 10 milliards d’euros. Cet argent est, en partie, mis de côté en vue de la rentrée. Par ailleurs, fin juin, certaines entreprises versent des chèques vacances ou des primes qui sont du moins partiellement épargnés. La persistance de la crise sanitaire est évidemment l’autre explication du résultat positif de la collecte. L’annonce de l’instauration, le 12 août, par le Président de la République, du « pass sanitaire » sur fond de quatrième vague a certainement incité des ménages à maintenir leur effort d’épargne à un niveau assez élevé.
Contrairement à de nombreuses prévisions, les Français ne puisent pas dans leur cassette « covid ». Ils conservent un stock d’épargne liquide sans précédent, 500 milliards d’euros en dépôts à vue et 200 milliards d’euros en livrets bancaires fiscalisés. Ils ont simplement arrêté les versements exceptionnels qui ont été constatés lors des confinements. Pour la fin de l’année, la prudence restera de mise dans un contexte économique et sanitaire encore incertain même si traditionnellement, le second semestre est moins favorable à l’épargne du fait des dépenses de rentrée scolaire et les fêtes de fin d’année. 2021.
A quelques encablures de son record du 4 septembre 2000 (6944 points), le CAC 40 n’aura pas réussi à le dépasser malgré la dynamique du début du mois d’août. Ce record, vieux de vingt et un an, attendra encore, la faute au variant delta et aux banques centrales qui souhaitent sortir des politiques ultra-accommodantes. Près de dix-huit mois après le début de l’épidémie, les banques centrales commencent, en effet, à réfléchir en ordre dispersé à l’arrêt des mesures exceptionnelles de l’économie et des Etats. Les incertitudes sur l’évolution de l’épidémie les poussent néanmoins à la prudence. Les intentions ne se traduisent pas pour le moment en acte. Ainsi, la Banque centrale de Nouvelle Zélande ou celle d’Angleterre ont renoncé à relever leur taux en raison de la quatrième vague. Les minutes de la dernière réunion de la Réserve Fédérale américaine indiquent que celle-ci souhaiterait réduire d’ici la fin de l’année les rachats d’obligations. Cette semaine, cette annonce a suffi pour entraîner un recul des marchés. La virulence de la quatrième vague et les résultats en demi-teinte de l’économie chinoise ont conduit les investisseurs au pessimisme. Ces derniers resteront méfiants jusqu’au symposium de Jackson Hole réunissant du 26 au 28 août les banquiers centraux. Après quelques semaines euphoriques, la fin du mois d’août, avec la préparation de la rentrée, s’annonce difficile, ce qui est assez traditionnel, ces dernières années.
Les signaux de ralentissement de l’économie chinoise ont amené à une forte baisse des cours des matières premières et de l’énergie. Le cours du baril de pétrole Brent a perdu sur la semaine plus de 6 %, baisse également provoquée par la hausse du dollar et l’annonce de stocks plus importants aux Etats-Unis. Les métaux industriels ont connu également une diminution sensible de leurs cours. Le cuivre est retombé sous la barre des 9 000 dollars la tonne. Depuis son record historique à 10 460 dollars atteint en mai dernier, ce métal a perdu 15 %. Le zinc, le nickel et l’aluminium sont orientés à la baisse. Le minerai de fer a connu une contraction de près de 40 % sur le marché à terme de Singapour. Les actions des compagnies minières ont, de ce fait, chuté cette semaine. La résurgence de l’épidémie en Asie conduit les investisseurs à craindre de nouveaux confinements et un ralentissement de la croissance. Par ailleurs, les autorités chinoises ont décidé de plafonner la production d’acier afin de limiter ses émissions de gaz à effet de serre.
Si le dollar s’est apprécié face à l’euro dans la perspective à terme d’une augmentation des taux aux Etats-Unis, les taux d’intérêt des obligations d’Etat à dix ans étaient orientés à la baisse cette semaine, la crainte du ralentissement de la croissance ayant primé sur le changement de pied des banques centrales. Les investisseurs ont souhaité se protéger en acquérant des obligations en lieu et place des actions. En cette semaine post 15 août, le CAC 40 a enregistré sa plus forte baisse de l’année (-3,91 %). La bourse de Paris qui avait fortement augmenté ces dernières semaines a connu une des plus fortes chutes de la semaine avec la place de Tokyo. Au-delà du CAC 40 et du Nikkei, tous les grands indices ont cédé du terrain cette semaine.
Résultats 20 août 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 626,11 | -3,91 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 120,08 | -1,11 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 714,66 | -0,73 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 808,04 | -1,06 % | 13 718,78 |
Footsie | 7,087,90 | -1,81 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4,147.50 | -1,94 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 27 013,25 | -3,45 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 427,33 | -2,53 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,149 % | -0,022 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,495 % | -0,028 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,253 % | -0,045 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1696 | -0,82 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 785,440 | +0,50 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 65,420 | -6,54 % | 51,290 |
Le taux d’épargne des ménages s’est élevé au premier trimestre 2021 à 21,7 % du revenu disponible brut contre 21 % au cours du dernier trimestre 2020. Ce taux était de 15 % avant la crise sanitaire. Le taux d’épargne financière est à l’origine de cette progression. Il est, en effet, passé de 5 à 12,9 % de 2019 au premier trimestre 2021. De manière forcée et par précaution, les ménages ont accru leur épargne. Les produits de taux, le numéraire et les dépôts à vue sont les grands gagnants de la période atypique dans laquelle nous évoluons depuis le mois de mars 2020.
A la fin du premier trimestre 2021, les placements financiers des ménages, en France atteignaient 5755,8 milliards d’euros, contre 5665,5 milliards d’euros à la fin de l’année dernière. Cette progression s’explique par le taux d’épargne qui demeure élevé en lien avec le confinement qui s’est appliqué jusqu’au mois de mai et également par la bonne tenue des marchés financiers.
Cercle de l’Epargne – données Banque de France
L’encours des produits de taux représentait au premier trimestre 2021 3667 milliards d’euros, soit 63 % des placements financiers. Le numéraire et les dépôts à vue à fin mars 2021 s’élevaient à 724,4 milliards d’euros. Les dépôts bancaires rémunérés ont atteint 1125 milliards d’euros dont 825,9 milliards d’euros pour l’épargne réglementée. L’encours de l’assurance vie et de l’épargne retraite en fonds euros était de 1678,8 milliards d’euros. Les unités de compte de l’assurance vie et de l’épargne retraite ont atteint, de leur côté 436 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2021.
Au premier trimestre 2021, le flux de placements financiers a atteint 42 milliards d’euros, contre 36,9 milliards d’euros au dernier trimestre 2020. Le premier confinement avait donné lieu au deuxième trimestre 2020 à un flux d’épargne de 79,8 milliards d’euros. Pour l’ensemble de l’année 2020, les flux de placement avaient atteint 205,2 milliards d’euros, contre 129,7 milliards d’euros en 2019.
Sur un an, les flux de placements des ménages restent toujours à des niveaux historiques, 202,9 milliards d’euros. Ils sont toujours orientés très majoritairement vers les actifs sous forme de produits de taux (162,9 milliards d’euros), ce qui constitue un nouveau record.
Les ménages ont, au cours du premier trimestre, continué à privilégier le numéraire, les dépôts à vue et sur livrets d’épargne réglementée (26,9 milliards d’euros après 25,5 milliards au quatrième trimestre 2020). Les flux d’actifs sous forme de produits de fonds propres sont portés par l’accroissement des flux en actions non cotées et autres participations et surtout par une progression des placements d’assurance-vie en unités de compte (7,6 milliards après 4,1 milliards au quatrième trimestre).
Au deuxième trimestre, les ménages ont continué d’augmenter leurs liquidités, les dépôts à vue atteignant près de 500 milliards d’euros à la fin du mois de juin. Avec le déconfinement intervenu à partir du mois de mai, les livrets réglementés ont connu une moindre collecte, voire une décollecte pour certains d’entre eux (Livrets Jeunes, Plan d’Epargne Populaire). L’assurance vie a renoué avec son rythme de croisière d’avant crise sans pour autant compenser les pertes enregistrées en 2020. En revanche, la proportion des unités de compte au sein de la collecte brute a atteint des niveaux sans précédent depuis l’éclatement de la bulle Internet.
En cette semaine estivale, le CAC 40 n’a pas réussi à battre son record qui date de 21 ans ; du 4 septembre 2000, pour être précis. Il a manqué 48 points vendredi. Paris n’a pas été aidé par la bourse de New York qui a pâti de l’indice en demi-teinte de la confiance des ménages calculé par l’Université du Michigan. A 70,2 points en août, il est en deçà des 81,2 points espérés par le consensus, qui constituaient également son niveau de référence de juillet. Les Américains comme les Européens commencent à s’inquiéter de la nouvelle vague de Covid-19 en plein été. Plusieurs Etats ont imposé l’annulation de spectacles. La crainte d’une baisse de la consommation à la rentrée commence à prendre forme. L’agence fédérale de la santé américaine préconise le port du masque dans les lieux publics fermés dès l’âge de deux ans. Entre les Etats du nord et ceux du Sud peu enclins à prendre des mesures contraignantes malgré la dégradation de leur situation sanitaire, les divergences Outre-Atlantique sont de plus en plus marquées. Au Japon, le Premier ministre Yoshihide Suga a demandé à la population de réduire ses déplacements devant l’augmentation inquiétante du nombre de cas de contamination. La pandémie continue par ailleurs de perturber l’offre et de freiner l’approvisionnement. En Chine, le port de Ningbo-Zhoushan, le troisième plus important au niveau mondial en termes d’activité, a été partiellement fermé du fait de la présence d’un foyer de coronavirus. Le déroutage des navires vers le port de Shanghai y accroit sa congestion. Cette situation pourrait provoquer une hausse des prix des produits importés de Chine.
L’inflation reste un sujet d’inquiétude. Si l’indice des prix à la consommation du mois de juillet n’a pas révélé une nouvelle accélération dans la hausse aux Etats-Unis, les prix à la production américains rendus publics, jeudi 12 août, ont surpris par leur dynamisme soulignant les pressions inflationnistes continues dues à la hausse constante des coûts des matières premières et aux goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement.
Plusieurs points positifs sont néanmoins à noter. Les grandes entreprises de part et d’autre de l’Atlantique ont enregistré des résultats record au deuxième trimestre continuant à porter les marchés d’actions. De même, les doutes sur l’évolution de l’épidémie n’empêchent pas, pour le moment, les marchés de l’emploi de s’améliorer que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe. Les taux de chômage reculent et les taux d’emploi retrouvent leur niveau d’avant-crise.
Résultats 13 août 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 896,04 | +1,16 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 515,38 | +0,87 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 822,90 | -0,09 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 977,44 | +1,37 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 218,71 | +1,34 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 7 218,71 | +1,32 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 27 977,15 | +0,56 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 516,30 | +1,68 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,127 % | -0,006 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,467 % | +0,013 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,298 % | +0,003 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1803 | +0,41 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 778,290 | +0,83 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 70,720 | -+0,43 % | 51,290 |
L’indice a gagné plus de 3 % sur la semaine et n’est plus qu’à 128 points, soit un peu moins de 2 % de son pic historique du 4 septembre 2000 à 6 944,77 points en séance. Les bons résultats des entreprises cotées ainsi que l’emploi américain portent le cours des actions dans un contexte de faible taux d’intérêt. En un an, le CAC 40 a progressé de plus de 38 %. Depuis le 1er janvier, la hausse est de 22,8 %. Le résultat net publié des 37 membres du CAC 40 ayant dévoilé leurs comptes semestriels dépasse les 58 milliards d’euros en 2021, contre 44 milliards d’euros en 2019, selon le cabinet de conseil et d’audit PwC. La crise sanitaire semble avoir été effacée pour les grands groupes. Les prévisions sont très positives avec notamment 26 sociétés qui rehaussent leurs prévisions pour 2021, tandis qu’une seule société (Atos) les revoit à la baisse. Les principaux risques évoqués par les responsables des entreprises du CAC40 pour le prochain semestre concernent, sans surprise, les conditions sanitaires ainsi que l’approvisionnement et le coût des matières premières. L’étude de PwC souligne que les grandes entreprises françaises entendent renforcer leurs investissements dans le digital et le cloud mais aussi pour répondre aux impératifs de la transition énergétique.
Au mois de juillet, l’économie américaine a créé 943 000 postes (non agricoles), soit son meilleur niveau depuis août 2020, quand le consensus tablait sur 870 000. C’est également mieux que prévu du côté du taux de chômage, en repli de 0,5 point par rapport à juin, à 5,4 %. En outre, cette amélioration du front de l’emploi a été obtenu sans réelle poussée inflationniste. Les salaires ont progressé de 0,4 % par rapport à juin, contre 0,3 % estimés, et de 4% sur un an, contre 3,9% anticipés par les analystes.
Ces résultats encourageants de l’économie américaine pourraient amener le Président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a préciser, un calendrier plus précis pour l’arrêt des rachats d’obligations lors de la conférence de Jackson Hole, fin août. Certes, ces résultats ne prennent pas en compte la nouvelle vague de covid-19 liée aux variants delta.
Les taux d’intérêt des obligations d’Etat étaient encore orientés à la baisse en Europe quand ils ont légèrement remonté aux Etats-Unis. La persistance de l’épidémie en Europe et le faible niveau de l’inflation sont deux éléments favorables au maintien de faibles taux d’intérêt.
Les barils de Brent et de WTI ont perdu 5 dollars sur une semaine du fait des craintes liées à la propagation du variant Delta et au ralentissement des économies américaines et chinoises. La publication de réserves de brut plus importantes que prévues aux Etats-Unis a accentué la tendance.
Résultats 6 août 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 816,96 | +3,09 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 208,51 | +0,78 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 835,76 | +1,11 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 761,45 | +1,40 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 122,95 | +1,29 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 109,10 | +1,82 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 27 820,04 | +1,97 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 458.23 | +1,79 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,121 % | -0,014 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,480 % | -0,017 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,295 % | +0,068 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1756 | -0,84 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 759,650 | -2,87 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 70,820 | -5,82 % | 51,290 |
Le taux de rémunération des livrets bancaires est resté stable en juin à 0,1 %.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
mai-2020 | avr- 2021 | mai-2021 (e) | juin-2021 (f) | |
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,47 | 0,44 | 0,44 | 0,43 |
Ménages | 0,70 | 0,66 | 0,65 | 0,65 |
dont : – dépôts à vue | 0,02 | 0,02 | 0,02 | 0,02 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,58 | 0,42 | 0,43 | 0,43 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,12 | 0,94 | 0,93 | 0,91 |
– livrets à taux réglementés (b) | 0,53 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
dont : livret A | 0,50 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
– livrets ordinaires | 0,13 | 0,10 | 0,10 | 0,10 |
– plan d’épargne-logement | 2,63 | 2,60 | 2,60 | 2,60 |
SNF | 0,17 | 0,14 | 0,13 | 0,13 |
dont : – dépôts à vue | 0,08 | 0,08 | 0,07 | 0,08 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,18 | 0,13 | 0,12 | 0,13 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,04 | 0,79 | 0,76 | 0,74 |
Pour mémoire : | ||||
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
Euribor 3 mois (c) | -0,38 | -0,54 | -0,54 | -0,54 |
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,46 | -0,48 | -0,38 | -0,41 |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
Le Cac 40 a réussi à repasser au-dessus des 6600 points à la fin du mois de juillet. Sur ce dernier mois, il progresse plus vite que la majorité des indices européens comparables. Il enregistre une sixième hausse mensuelle consécutive, série la plus longue depuis la période allant de septembre 2004 à mars 2005. Le mois de juillet a été marqué par la quatrième vague de covid qui a pesé sur les cours. Cette nouvelle vague a eu comme conséquence un recul des taux d’intérêt sur les obligations. Le taux de l’OAT à 10 ans est repassé en territoire négatif (-0,1 %). Malgré la hausse des prix en Allemagne comme aux Etats-Unis, les taux d’intérêt ont baissé ces trente derniers jours. Les investisseurs parient toujours sur le caractère temporaire de l’augmentation de l’inflation.
Pour cette dernière semaine de mai, les bons résultats de la croissance en Europe et l’augmentation des revenus des ménages américains (+0,1% en juin, au-dessus des prévisions qui tablaient sur un recul de 0,3 point ont porté les marchés) ont eu peu d’incidence sur les cours des actions. Il en est de même pour les dépenses des ménages américains qui ont progressé de 1 %, soit plus que les +0,7 % attendus, tandis que l’indice PCE des dépenses de consommation personnelle, mesure de l’inflation la plus surveillée par la Fed, est ressorti comme en juin à 3,5% sur un an hors alimentation et énergie. Le marché prévoyait une accélération à 3,7 %.
Résultats 30 juillet 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 612,76 | +0,67 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 935,47 | -0,36 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 672,68 | -1,11 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 544,39 | -0,80 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 032,30 | +0,07 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 109,10 | +1,82 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 27 283,59 | -0,96 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 397,36 | -4,31 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,107 % | -0,022 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,463 % | -0,046 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,227 % | -0,058 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1861 | +0,76 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 822,620 | +1,14 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 75,280 | +1,69 % | 51,290 |
La collecte nette de l’assurance vie a été, en juin, selon la Fédération Française de l’Assurance, positive de 1,4 milliard d’euros. Elle est en repli par rapport à celle du mois de mai (1,7 milliard d’euros). Il s’agit néanmoins de la septième collecte nette consécutive.
En juin, les cotisations brutes ont été dynamiques avec un total de 13,7 milliards d’euros, contre 9,9 milliards d’euros en juin 2020 et 12,1 milliards d’euros en juin 2019. Au mois de mai, elles s’étaient élevées à 11,4 milliards d’euros. La collecte en unités de compte reste très soutenue. Elle a représenté 41 % de la collecte au mois de juin. Depuis le mois de janvier, ce taux est de 38 % supérieur à la moyenne de 35 % de l’année 2020. La progression des unités de compte est portée par la bonne tenue des marchés « actions ».
Le montant des prestations versées par les assureurs à leurs clients a s’est élevé à 12,3 milliards d’euros, soit un montant également supérieur à celui du mois de juin 2020 (10,3 milliards) et à celui de juin 2019 (10,1 milliards). Pour le mois de mai 2021, elles avaient représenté 10,1 milliards d’euros. À fin juin, l’encours des contrats d’assurance vie s’est établi à 1.840 milliards d’euros, en progression de +4,4 % sur un an.
Le mois de juin est traditionnellement moyen pour l’assurance avec une collecte nette qui tourne autour de 1,3 milliard d’euros sur moyenne période. Lors de ces dix dernières années, trois décollectes ont été enregistré au cours du sixième mois de l’année.
Depuis le mois de décembre 2020, l’assurance vie a retrouvé un rythme de croisière qui le rapproche de la croissance qu’elle connaissait avant crise. En revanche, pour le moment, la période de mars à novembre 2020 qui avait été marquée par un recul de la collecte nette n’a pas été compensée. Il n’y a pas eu d’effet rebond. Les ménages n’ont pas encore décidé d’arbitrer leur épargne covid placée sur les comptes courants et sur les livrets en faveur de l’assurance vie. L’attentisme demeure de mise en raison du fort niveau d’incertitudes qui prédomine. Pour le moment, les ménages entendent se faire plaisir en réduisant leur effort d’épargne de précaution (collecte nulle du Livret A en juin) tout en ne touchant pas trop à leur cagnotte. L’arrivée de la quatrième vague les incite à rester prudents. Une normalisation sur le plan de l’épargne ne pourra intervenir qu’avec le recul sur la durée de l’épidémie. Malgré tout, le second semestre devrait être plus « dépenses » qu’épargne comme cela est le cas traditionnellement. Ce semestre est en effet marqué par les dépenses de vacances, de rentrée scolaire et des fêtes de fin d’année.
L’assurance vie doit faire face à la concurrence du Plan d’Epargne Retraite, en particulier chez les épargnants ayant plus de 50 ans. La montée des inquiétudes concernant le niveau de vie à la retraite et la possibilité offerte de sortir en capital avec ce nouveau produit conduit un nombre croissant de ménage à le privilégier par rapport à l’assurance vie d’autant plus qu’il est assortie d’un avantage fiscal à l’entrée.
Le PIB de la France a augmenté de 0,9 % au deuxième trimestre après avoir reculé au cours du dernier trimestre 2020 et être resté stable au cours du premier de l’année 2021.
Le PIB comble ainsi plus d’un cinquième de l’écart restant fin 2020 par rapport à son niveau d’avant-crise : il est inférieur de 3,3 % au niveau du quatrième trimestre 2019, contre 4,2 % aux deux trimestres précédents. La demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à l’évolution du PIB ce trimestre (+0,9 point, après +0,1 point au trimestre précédent). L’investissement et la consommation ont été les moteurs de la croissance. En revanche, le commerce extérieur y a contribué négativement.
Les ménages avec le déconfinement ont accru leurs dépenses en particulier de loisirs. Les dépenses de consommation des ménages ont ainsi augmenté de nouveau ce trimestre (+0,9 % après +0,2 % au trimestre précédent). La consommation des ménages en services d’hébergement-restauration a progressé de +42,8 % après –22,1 %. La consommation en services de transports a connu une hausse de +11,4 % après +2,8 %, sous l’effet de la reprise des déplacements. En revanche, la consommation des ménages en biens fabriqués se contracte nettement (–4,7 % après +0,3 %), du fait notamment des fermetures de commerces « non essentiels » durant le troisième confinement national. La consommation des ménages reste inférieure de 5,9 % à son niveau du 4e trimestre 2019. L’écart était de 6,7 % à la fin du premier trimestre.
L’investissement a accéléré ce trimestre (+1,1 %, après +0,4 % au trimestre précédent), sous l’effet du dynamisme de la construction (+1,8 %, après +1,1 %), et des services marchands (+1,3 % après –0,6 %). En revanche, la formation brute de capital fixe en produits manufacturés se replie (–0,4 %) après le rebond enregistré au premier trimestre (+0,8 %). Au deuxième trimestre 2021, l’investissement a dépassé légèrement son niveau d’avant-crise : +0,3 % par rapport au niveau du 4e trimestre 2019, contre un écart de 0,8 point au trimestre précédent.
Au deuxième trimestre, les importations ont augmenté plus vite que les exportations, respectivement +1,9 % et +1,5 %. Le commerce extérieur a ainsi contribué négativement à la croissance. Les importations ont été dynamique pour les biens industriels (+2,0 % après +1,3 % au 1er trimestre) ainsi que pour les produits pharmaceutiques (vaccins). Les exportations qui avaient reculé au 1er trimestre ont renoué avec la hausse notamment grâce aux matériels de transports (+5,5 % après –9,0 %), et aux produits agro-alimentaires accélèrent (+5,6 % après +3,3 %).
Malgré leur progression ce trimestre, les échanges extérieurs demeurent nettement inférieurs à leur niveau d’avant-crise. L’écart atteint 8,9 % par rapport au niveau du ‘E trimestre 2019 pour les exportations, contre –10,2 % au trimestre précédent ; –5,7 % pour les importations, après –7,5 %.
Les variations de stocks ont, de leur côté, contribué faiblement à la croissance du PIB ce trimestre (+0,2 point, après +0,4 point au premier trimestre 2021).
La production totale (biens et services) a connu une augmentation de +1,3 % au deuxième trimestre, après +0,1 % au trimestre précédent. Avec la réouverture des bars et restaurants ainsi que des lieux de loisirs, la production de services marchands a accéléré au deuxième trimestre (+2,0 % après +0,1 %). La production de services d’hôtellerie-restauration a augmenté de +29,1 % après –14,0 %. La construction poursuit sa hausse avec une augmentation de +1,5 % après +1,0 %. La production de biens rebondit avec un gain de +0,6 % après –0,2 %, notamment dans l’industrie manufacturière (+0,5 % après +0,1 %). La production de services non marchands se replie légèrement (–0,2 % après +0,2 %).
Au deuxième trimestre 2021, la production totale comble une partie de son écart à son niveau d’avant-crise. Il n’est plus que d 3 points par rapport à son niveau du dernier trimestre 2019, après –4,3 points au trimestre précédent. Les disparités sectorielles demeurent encore importantes, mais se réduisent. L’écart est de 3,9 points pour les services marchands, de 5,3 points pour l’industrie manufacturière et de 1,8 point pour la construction.
L’acquis de croissance atteint près de 5 % rendant possible une croissance de 6 % d’autant plus que le début du troisième trimestre a été marqué par une forte activité. le rebond de la croissance pourrait être néanmoins entravé par la quatrième vague qui contraint à l’adoption de nouvelles mesures de restriction.
Au mois de juillet, la confiance des ménages régresse certainement en lien avec la résurgence de l’épidémie de covid-19. À 101, l’indicateur de l’INSEE qui la synthétise perd deux points mais reste au-dessus de sa moyenne de longue période (100).
Signe d’une montée de l’inquiétude, en juillet, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants baisse nettement, après une vive hausse en juin. Le solde correspondant perd cinq points mais reste au-dessus de sa moyenne de longue période. De même, le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future se contracte de trois points. Celui relatif à leur situation financière personnelle passée perd quant à lui un point. Ces deux soldes restent toutefois bien au-dessus de leur moyenne de longue période.
En juillet, la part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner baisse pour le troisième mois consécutif. Le solde correspondant perd quatre points, mais reste très au-dessus de sa moyenne. La période des vacances est toujours synonyme de dépenses et d’une moindre épargne. Le solde d’opinion des ménages relatif à leur capacité d’épargne actuelle baisse de trois points. Celui relatif à leur capacité d’épargne future perd quant à lui deux points. Ces deux soldes restent très au-dessus de leur moyenne de longue période.
Les ménages sont plus pessimistes concernant l’évolution de leur niveau de vie.En juillet, la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France va s’améliorer au cours des douze prochains mois baisse nettement. Le solde correspondant perd huit points mais reste au-dessus de sa moyenne de long terme.
La part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’est amélioré au cours des douze derniers mois progresse un peu. Le solde correspondant gagne deux points mais reste très en dessous de sa moyenne de longue période.
Avec l’arrivée de la quatrième vague, Les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage remontent un peu en juillet après une série de baisses au premier semestre. Le solde correspondant gagne trois points mais reste en dessous de sa moyenne de longue période.
L’inflation devient un sujet d’inquiétude pour les Français. En juillet, les ménages estimant que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois sont beaucoup plus nombreux. Le solde correspondant gagne quatorze points et passe au-dessus de sa moyenne de long terme. Les ménages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois sont aussi un peu plus nombreux. Le solde correspondant gagne trois points, et se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période
Les comptes du régime complémentaire AGIRC/ARRCO, éraient revenus, en 2019, à l’équilibre avec la mise en place de l’accord national interprofessionnel de 2015. Avec la crise sanitaire, ils sont sans surprise repassé dans le rouge avec une perte de plus de 4 milliards d’euros. Si la progression des versements des pensions s’est poursuivie, les recettes ont diminué avec le développement du chômage partiel et la réduction de l’activité. Le déficit technique a été de 4,5 milliards d’euros en 2020. Or, le régime AGIRC/ARRCO, à la différence du régime général, ne peut pas recourir à l’endettement. L’année dernière, pour apurer les pertes, il a puisé dans ses réserves qui sont passées de 65 à 61 milliards d’euros. Afin de rétablir la situation financière, les partenaires sociaux en charge de l’AGIR/ARRCO ont mené des négociations qui se sont achevées le jeudi 22 juillet dernier. Il se sont entendus sur un avenant à l’accord national interprofessionnel (ANI) de 2019 qui prévoir de sous-valoriser les pensions des complémentaires retraite du privé jusqu’à 0,5 point par rapport à l’inflation, contre 0,2 point actuellement. Cette mesure vise à réduire autant que possible les ponctions dans les réserves qui, statutairement, ne peuvent pas passer en-dessous de la barre des six mois de prestations.
Logiquement, les pensions complémentaires sont indexées sur l’inflation mais ces dernières années, plusieurs dispositifs ont réduit leur revalorisation. Compte tenu du taux prévisible de l’inflation à l’automne, entre 1,4 et 1,5 point, avec la marge de manœuvre de 0,5 point, les pensions pourraient n’être revalorisées que de 0,9 point au 1er novembre.
L’avenant prévoit par ailleurs de préserver le budget du fonds d’action sociale, qui vient en soutien des retraités les plus modestes, et de l’abonder de 13 millions supplémentaires.
Ce texte devrait être entériné par les partenaires sociaux. Il est soutenu par le Medef ainsi que la CFTC et la CFDT. En revanche, FO, la CGT et la CFE-CGC y seraient a priori, opposés. Si cette opposition ne devrait pas empêcher son adoption, sa mise en œuvre, à l’automne prochain, par le Conseil d’administration qui rassemble les partenaires sociaux sera sans nul doute complexe.
Après trois semaines consécutives de recul, le CAC 40 a regagné 1,68 %cette semaine et cela malgré une contraction de 2,54 % lundi dernier. L’indice parisien a terminé à quelques encablures de la ligne des 6600 points (6 568,82 points). Ce regain de forme a été rendu possible par la publication de bons résultats de la part de plusieurs entreprises et d’indices d’activité ainsi que par le discours très accommodant de la Présidente de la Banque centrale européenne. La baisse rapide de la fin de semaine dernière et du début de cette semaine a conduit des investisseurs à réaliser des achats provoquant un rebond.
En juillet, l’indice composite calculé par IHS Markit, qui mesure l’activité manufacturière comme celle des services, a battu un record vieux de 21 ans, à 60,6 points, en version préliminaire. La situation diffère néanmoins entre l’Allemagne où la reprise se confirme, et la France qui connaît un ralentissement en raison d’une pénurie de matériaux et de retards de livraisons. Si en fin de semaine, les investisseurs ont voulu oublier la menace du variant delta, elle reste néanmoins présente et pourrait entraîner une nouvelle rechute des marchés « actions ». Ces derniers ont par ailleurs compris que la politique monétaire dans la zone euro devrait rester ultra-accommodante, pour reprendre la tonalité du communiqué de la BCE. Cette dernière semble désormaisaccepter une inflation au-dessus de l’objectif de 2 %. Les prévisions d’inflation pour la zone euro prévoit que celle-ci restera assez faible à la sortie de la période de normalisation. Elle pourrait n’être que de 1,4 % en 2023. Les investisseurs suivront avec attention la réunion de la Réserve Fédérale prévue mercredi prochain. La question d’une réduction du montant des achats d’actifs, actuellement de 120 milliards de dollars par mois, devrait être largement débattue. Dans ce contexte, les taux d’intérêt des obligations d’Etat ont continué de baisser, le taux de l’OAT étant désormais de -0,085 %.
Malgré l’accord OPEP + prévoyant une augmentation de l’offre, le prix du baril de pétrole Brent est resté au-dessus des 70 dollars grâce à une bonne tenue de la demande. Les responsables de plusieurs compagnies aériennes américaines ont déclaré que le redémarrage de l’activité aérienne était plus soutenu que prévu.
Résultats 23 juillet 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 568,82 | +1,68 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 061,55 | +1,08 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 836,99 | 2,84 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 669,29 | +0,83 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 027,58 | +0,28 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 109,10 | +1,82 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 27 548,00 | -1,63 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 550,40 | +1,00 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,085 % | -0,066 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,417 % | -0,062 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,285 % | -0,022 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1768 | -0,35 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 802,240 | -0,61 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 73,970 | +0,83 % | 51,290 |
Au mois de juin, la collecte nette du Livret A a été nulle, les versements ont parfaitement équilibré les retraits. La collecte de juin est inférieure à celle du mois de mai (1,81 milliard d’euros) et à celle de juin 2020 (2,96 milliards d’euros). Le mois de juin est traditionnellement médiocre pour le Livret A avec des collectes qui sont, en moyenne, inférieures à 1 milliard d’euros lors de ces dix dernières années. Le résultat de juin 2021 tranche avec les cinq mois précédents qui avaient été marqués par les mesures sanitaires et le troisième confinement. Les Français se sont fait plaisir en investissant les restaurants, les bars et les lieux de loisirs. Ils ont retrouvé le chemin de la consommation et ont préparé leurs vacances. Malgré tout, ils n’ont pas touché à leur cagnotte Covid, preuve qu’ils demeurent prudents face à une situation sanitaire et économique hautement instable. Compte tenu du niveau historique atteint par le Livret A, un mouvement de décollecte n’aurait pas été surprenant si les conditions économiques et sanitaires s’y étaient prêtées.
Lors du premier semestre 2021, la collecte du Livret A s’est élevée à 16,74 milliards d’euros, soit légèrement moins que sur la même période de 2020 (20,41 milliards d’euros). Le premier confinement avait entraîné un afflux important sur les livrets défiscalisés.
Depuis le début de la crise sanitaire (mars 2020), la collecte du Livret A a atteint 37,75 milliards d’euros faisant de ce produit le principal réceptacle de l’épargne Covid juste derrière les dépôts à vue (50 milliards d’euros).
De son côté, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) a connu une collecte nette positive de 40 millions d’euros en juin, contre 510 millions d’euros en mai dernier et 730 millions en juin 2020. Pour le premier semestre, la collecte a été de 4,03 milliards d’euros sur ce produit.
L’encours du Livret A reste toujours à un niveau historique de 343,3 milliards d’euros quand celui du LDDS s’élève désormais à 125,8 milliards d’euros.
Si les Français devraient continuer à se faire plaisir durant la saison estivale en consommant, la recrudescence de l’épidémie devrait cependant les inciter à conserver un niveau élevé d’épargne de précaution. La collecte du Livret A devrait donc se situer autour de zéro dans les prochains mois. Les Français attendront la suite de l’histoire avant de toucher réellement à leur cassette. En cas de durcissement des mesures sanitaires, une remontée de la collecte n’est pas impossible.
Dans le passé, le second semestre est davantage axé sur les dépenses que sur l’épargne. La rentrée scolaire et les fêtes de fin d’années conduisent généralement les ménages à puiser dans leurs produits d’épargne. Il en sera certainement de même en 2021 mais les Français conserveront un regard sur l’évolution de la situation sanitaire.
Cercle de l’Épargne – données CDC
Aux États-Unis comme au sein de la zone euro, de plus en plus de voix s’élèvent pour souligner les dangers de l’augmentation des prix de l’immobilier. Eric Rosengren, le Président de la Réserve fédérale de Boston, et James Bullard, Président de la Réserve fédérale de Saint-Louis, ont ainsi réclamé une évolution de la politique monétaire qui évite les hausses excessives des prix des logements.
Depuis 1998, le prix des logements a été multiplié par plus de trois aux États-Unis et par plus de deux au sein de la zone euro. Sur la même période, la base monétaire a été multipliée par huit aux États-Unis et par six au sein de la zone euro. La hausse s’accélère avec la baisse des taux d’intérêts et le recours massif des banques à des rachats d’obligations. L’abondance de liquidités et les faibles taux se traduisent automatiquement par une hausse des prix et cela d’autant plus que l’offre de logements est contrainte par une réglementation de plus en plus stricte.
Jusqu’à maintenant, les banques centrales ne se préoccupent pas de l’évolution des prix de l’immobilier. Elles ont pour objectif la lutte contre l’inflation ou la déflation et, de manière plus ou moins explicite, le retour au plein emploi. Elles visent à garantir la pérennité du système financier. À ce titre, elles doivent éviter la constitution de bulles spéculatives qui pourraient se transformer en crise. Or, dans le passé, les hausses excessives des prix de l’immobilier se terminent toujours en crises financières, comme en 2008. Lors de la crise des subprimes, le taux de défaut des ménages, en raison des emprunts immobiliers, avait atteint 10 %. Ce taux était revenu à 4 % en 2019. Il remonte depuis pour atteindre 6 % en 2021. La zone euro n’a pas connu la même croissance du taux de défaut grâce à un système de financement de l’immobilier différent se caractérisant par un moindre recours aux prêts hypothécaires.
La hausse de l’immobilier génère une forte tension sociale avec des difficultés croissantes d’accès au logement pour les classes moyennes ainsi que pour les jeunes qui ne disposent pas d’apport.
Plus l’application des politiques monétaires expansionnistes perdure, plus les prix augmentent. La progression est vive en cas de remontée de la croissance qui conduit les ménages disposant d’une épargne suffisante à se positionner sur le marché de l’immobilier.
Les banques centrales ont de plus en plus de mal à s’émanciper des politiques monétaires accommodantes du fait du niveau de l’endettement des États et de la pression des gouvernements qui craignent un ralentissement de la croissance en cas de hausse des taux. Les banques centrales pourraient restreindre le crédit immobilier pour éviter un emballement des prix mais cela se retournerait dans un premier temps contre les ménages souhaitant s’endetter pour acheter un logement. Elles pourraient appeler de leurs vœux une taxation accrue des plus-values pour dissuader la hausse des prix. L’autre voie consisterait à augmenter l’offre mais cela exige du temps et entre en opposition avec la volonté de préserver le foncier.
Si avec le Plan d’Épargne Retraite créé par la loi PACTE du 22 mai 2019, les titulaires peuvent désormais sortir soit en rente ou en capital, tel n’était pas le cas avec les anciens produits d’épargne retraite individuels comme le PERP ou le Contrat Madelin.
Pour ces produits qui ne sont plus commercialisés depuis le 1er octobre 2020, l’épargne constituée est reversée sous forme de rente. Les titulaires de PERP pouvaient néanmoins demander, à la retraite, une sortie en capital pour l’acquisition de la résidence principale. Ils avaient par ailleurs la possibilité demander une sortie partielle en capital, dans la limite de 20 % de la valeur de rachat du contrat. Enfin, une sortie en capital avait été autorisée quand la rente mensuelle n’excède pas 40 ou 80 euros selon le contrat. Le ministère de l’Économie a porté ce montant, par un arrêté du 7 juin 2021, à 100 euros. Les contrats concernés par ces seuils peuvent selon le ministre atteindre jusqu’à 30 000 ou 40 000 euros. Cette mesure s’inscrit dans le prolongement de la loi PACTE, qui permet une sortie en capital des PER. Elle permet également une sortie anticipée avant la retraite dans le but de financer l’acquisition d’une résidence principale.
Au mois de juin, la collecte nette du Livret A a été nulle, les versements ont équilibré parfaitement les retraits. Elle est inférieure à celle du mois de mai (1,81 milliard d’euros) et de l’année dernière (2,96 milliards d’euros). Le mois de juin est traditionnellement médiocre pour le Livret A avec des collectes qui ont, en moyenne, inférieures à 1 milliard d’euros lors de ces dix dernières années. Il tranche avec les cinq mois précédents qui avaient été marqués par les mesures sanitaires et le troisième confinement. En juin, les Français se sont fait plaisir en investissant les restaurant, les bars et les lieux de loisirs. Ils ont retrouvé le chemin de la consommation et ont préparé leurs vacances. Malgré tout, ils n’ont pas touché à leur cagnotte Covid, preuve qu’ils demeurent prudents face à une situation sanitaire et économique hautement instable. Compte tenu du niveau historique atteint par le Livret A, un mouvement de décollecte n’aurait pas été surprenant si les conditions économiques et sanitaire s’y étaient prêtées ?
Lors du premier semestre 2021, la collecte du Livret A s’est élevé à 16,74 milliards d’euros, soit légèrement moins que sur la même période de 2020 (20,41 milliards d’euros). Le premier confinement avait entraîné un afflux important sur les livrets défiscalisés.
Depuis le début de la crise sanitaire (mars 202), la collecte du Livret A a atteint 37,75 milliards d’euros faisant de ce produit le principal réceptacle de l’épargne Covid juste derrière les dépôts à vue (50 milliards d’euros).
Le LDDS a connu, de son côté, en juin, une collecte nette positive de 40 millions d’euros, contre 510 millions d’euros en mai et 730 millions en juin 2020. Pour le premier semestre, la collecte a été de 4,03 milliards d’euros.
L’encours du Livret A reste toujours à un niveau historique de 343,3 milliards d’euros quand celui du LDDS s’élève désormais à 125,8 milliards d’euros
Si durant la saison estivale, les Français devraient continuer à se faire plaisir en consommant , la recrudescence de l’épidémie devrait les inciter à conserver un niveau élevé d’épargne de précaution. La collecte du Livret A devrait donc se situer autour de zéro. Ils attendront la suite de l’histoire avant de toucher réellement à leur cassette. En cas de durcissement des mesures sanitaires, une remontée de la collecte n’est pas impossible.
Depuis le 6 juillet 2021, les détenteurs d’un Plan d’Epargne Retraite (PER) qui choisissent la sortie en capital bénéficient d’un délai supplémentaire pour solliciter la dispense de l’impôt forfaitaire de 12,8 % prélevé sur leurs intérêts. Jusqu’à maintenant, la demande de dispense de l’acompte sur les intérêts devait être réalisée avant le 30 novembre de l’année précédant le rachat. L’administration fiscale a décidé que désormais, la date limite pour agir court jusqu’à la réception des revenus. Cette nouvelle règle est avantageuse pour les titulaires à faible revenus de PER. Elle est la traduction d’un amendement adopté lors de la discussion du projet de loi de finances pour 2021.
En cas de sortie en capital, le titulaire d’un PER doit s’acquitter, au moment des rachats, des prélèvements obligatoires. La partie « capital » correspondant aux versements, est soumise au barème de l’impôt sur le revenu, si les versements ont fait l’objet d’une déductibilité fiscale. Les revenus des versements sont quant à eux soumis à un impôt forfaitaire de 12,8 % et aux prélèvements sociaux de 17,2 %. Le contribuable peut néanmoins opter pour l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu qui peut, dans certains cas, être plus avantageux. C’est en particulier le cas pour les contribuables peu ou pas imposés au titre de l’impôt sur le revenu. Le prélèvement fiscal de 12,8 % est acquitté directement, au moment du rachat du contrat amenant le contribuable, assujetti à 0 % ou à 11 % au titre de l’impôt sur le revenu, à faire une avance d’impôt. Le remboursement du trop versé étant effectué l’année suivante. En effet, le contribuable ne pourra opter pour l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu qu’au moment de la déclaration de revenus. Il ne récupèrera son acompte jusqu’à un an après sa déclaration. .
Pour bénéficier de ce dispositif, le revenu fiscal de référence du demandeur doit être inférieur à 25 000 euros pour un célibataire et à 50 000 euros pour un couple. Le contribuable doit adresser sa demande de dispense à l’établissement payeur, en y faisant figurer ses nom, prénom, adresse, la date et le lieu de signature et attestant sur l’honneur respecter les conditions de revenu fiscal de référence. Le Bulletin officiel des finances publiques met à disposition des contribuables un modèle de dispense.
Le sujets d’inquiétude se multiplient, de la montée en puissance du variant delta aux menaces d’inflation en passant par le ralentissement de l’économie chinoise. Vendredi 16 juillet, l’indice parisien est revenu sous la barre des 6500 points et a perdu en cinq jours, 1,06 %. Il accuse ainsi une troisième semaine consécutive de repli, ce qui n’était plus arrivé depuis le mois de janvier. Les indices américains sont également en baisse sur cette semaine.
L’économie chinoise a connu une croissance plus faible que prévu au deuxième trimestre 7,9 % quand les économistes tablaient sur une augmentation de 8,5 %. Les exportations chinoises ont continué à tirer la croissance, mais la hausse des prix des matières premières a pesé sur les profits des entreprises et la consommation des ménages reste timide. Cette moindre croissance est également imputable à un effet base, l’économie chinoise avait fortement rebondi au deuxième trimestre 2020 quand le reste du monde était à l’arrêt.
Aux Etats-Unis, les résultats économiques sont en demi-teinte. Les ventes au détail ont néanmoins enregistré un rebond surprise de 0,6 % le mois dernier, quand le marché anticipait une contraction de 0,3 %, après une baisse de 1,7 % en mai. L’amélioration serait en trompe l’œil car elle est due à la hausse de 0,9 % des prix à la consommation en juin. Par ailleurs, l’augmentation de 2,3 % des ventes de vêtements et de matériel électronique pourrait encore résulter des chèques de soutien reçus en avril, En revanche, la confiance du consommateur s’est dégradée en juillet, l’indice établi par l’Université du Michigan se contractant de 4,7 points (80,8 en première estimation de juillet, contre 86,5 anticipés par le consensus formé par Bloomberg). Dans ce contexte anxiogène, les taux des obligations d’Etat sont en recul, le taux de l’OAT à 10 ans repassant même en territoire négatif.
Les cours du pétrole étaient, cette semaine, également orientés à la baisse après la publication des chiffres de stocks américains montrant un affaiblissement de la demande d’essence. La perspective d’un accord à l’Opep+ pourrait provoquer une forte augmentation de l’offre, plus de 850 000 baris jours seraient remis sur le marché.
Résultats 16 juillet 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 460,08 | -1,06 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 687,85 | -0,52 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 427,24 | -1,87 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 540,31 | -0,97 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 008,09 | -1,60 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 035,77 | -0,79 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 003,08 | +0,22 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 539,30 | +0,43 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,019 % | -0,072 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,355 % | -0,064 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,307 % | -0,044 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1804 | -0,60 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 815,430 | +0,17 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 73,64 | -2,57 % | 51,290 |
Le Comité de Suivi des Retraites a rendu son 8e avis le jeudi 15 juillet dernier. Ce comité créé en 2014 est chargé d’émettre un avis annuel et public concernant le système de retraites. Il s’appuie notamment sur l’étude des indicateurs de suivi que produit le Conseil d’orientation des retraites dans le cadre de son rapport annuel et sur les évolutions et perspectives des retraites. Il établit son avis en suivant plus particulièrement les questions relatives à l’évolution des pensions, à la solidarité intergénérationnelle et à l’égalité homme/femme en veillant à garantir la pérennité du système. À la différence du Conseil d’Orientation des retraites, ce comité peut émettre des recommandations. Le Comité de Suivi des Retraites prend en compte les dernières évolutions économiques et démographiques qui sont mentionnées dans le dernier rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR – rapport annuel juin 2021). Le taux de fécondité retenu pour les prochaines années a ainsi été révisé à la baisse à 1,8 et les gains d’espérance de vie devraient être, par ailleurs, moins rapides que prévu. Pour les gains de productivité, le Comité ne retient que les scénarii de 1 %, 1,1 % et 1,3 %, abandonnant celui de 1,8 % jugé trop optimiste. Concernant le ratio des dépenses de retraite par rapport au PIB, le Comité reprend l’analyse du COR de la baisse sur longue période. Après avoir atteint en 2020, du fait de la contraction du PIB, 14,7 % (contre 13,9 % en 2019), ce ratio serait amené à diminuer. En 2045, il pourrait se situer entre 11,9 et 13,5 % du PIB.
Des déficits qui restent contenus en 2020
Après avoir connu une phase de dégradation de 2002 à 2010, le solde des régimes de retraite s’améliorait progressivement au point de permettre un retour à l’équilibre. Le redressement s’est interrompu en 2020 avec la crise sanitaire. L’année dernière, les dépenses ont progressé de 1 % quand les recettes se sont contractées de 4 %. Le déficit des régimes obligatoires de retraite a été de 18 milliards d’euros (13 milliards d’euros après prise en compte d’un transfert exceptionnel). Le déficit enregistré sur l’année a représenté 0,8 % du PIB. Il devrait se réduire en 2021 pour se situer entre 0,1 et 0,3 % du PIB en 2023. Le solde resterait cependant négatif au moins jusqu’en 2030. A l’horizon 2070, en fonction des hypothèses, le solde se situerait entre -0,7 à +1,5 point de PIB. Sur les vingt-cinq prochaines années, le besoin de financement serait de -0,6 à -0,4 % du PIB.
Le niveau de vie des retraités peu touché par la crise
Le niveau de vie relatif des retraités par rapport à l’ensemble de la population qui était en baisse depuis 2014 est remonté en 2020 du fait de la baisse des revenus professionnels pour les actifs. Il est passé de 101,3 à 102,8 de 2019 à 2020. Il devrait baisser dans les prochaines années et passer en-dessous de 100 % d’ici 2030. Depuis plusieurs années, le pouvoir d’achat de la pension nette baisse pour tous les retraités et plus particulièrement pour les cadres. À la liquidation des pensions, la chute de revenus est sensible. Compte tenu des règles d’indexation, l’écart de pouvoir d’achat avec les actifs se creuse au fil du temps.
La lente marche de l’égalité homme/femme
Le Comité de Suivi souligne que le rattrapage du niveau des pensions des femmes par rapport à celui des hommes se ralentit. En 2036, l’écart sera de 35,5 % contre 40 % actuellement. En 2070, il ne sera plus que de 8 %.
Quels trajectoires pour demain et après-demain ?
Le Comité de Suivi des Retraites souligne que le déficit des régimes de retraite compte pour une faible part dans celui des administrations publiques, -0,8 point sur plus de 9 points. Il avait, à la fin de l’année 2020, préconisé le recours à l’endettement et aux réserves pour faire face aux besoins occasionnés par la crise sanitaire. Les réserves des régimes de retraite, essentiellement complémentaires, ont ainsi diminué de 3,7 % en 2020 (et de 22 % pour le Fonds de Réserve des Retraites). Concernant les déficits, le Comité note que leur affectation à la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale aboutit à leur cantonnement. Le maintien de cette Caisse, au moins jusqu’en 2033, aboutit à ce que les ressources qui lui sont dévolues ne pourront pas être réaffectées à d’autres usages dont la dépendance.
Le Comité dans son avis indique « qu’un système de retraite ne peut être durablement en déficit ». Il estime que dans les années 1990/2000 les pouvoirs publics ont tardé dans la mise en œuvre des réformes rendues nécessaires par le choc démographique généré par le baby-boom des Trente Glorieuses et l’allongement de l’espérance de vie. Il considère que les prestations sociales doivent être financées par des dépenses courantes. Comme le COR, le Comité mentionne que le ratio dépenses de retraite/PIB qui aurait pu atteindre 20 % sans la mise en œuvre des réformes engagées depuis 1993 pourrait, sans réaliser d’importants de nouveaux efforts, revenir à 13,5 %. Pour aller en dessous de ce taux, les efforts seraient plus lourds avec un relèvement de l’âge effectif de départ à la retraite et une baisse du niveau de vie relatif. Le Comité se refuse de conseiller telle ou telle trajectoire. Pour le recul de l’âge de liquidation des droits, il considère qu’il faudrait jouer tout à la fois sur la durée de cotisation et l’âge de la retraite à taux plein, sans nécessairement toucher à l’âge d’ouverture des droits. Le Comité souligne que toute remontée brutale de l’âge légale pourrait avoir des effets inconnus en période de reprise économique et pourrait pénaliser les actifs travaillants dans les secteurs à forte pénibilité.
Le Comité rappelle que les primes versées aux agents publics sont mal prises en compte pour le calcul des pensions de retraite. Une convergence avec le privé devrait être assurée. Il demande au gouvernement de travailler sur ce sujet mais selon « un calendrier qui puisse combiner partage de constats, concertations et expertises techniques approfondies ».
Le Comité de Suivi des Retraites se montre d’une grande prudence dans ses conclusions. Il semble considérer qu’au vu de la situation, la réforme des retraites n’est pas d’une impérieuse nécessité. Sur l’âge de départ à la retraite, il temporise et semble plus disposé à des aménagements qu’à une remontée brutale de l’âge de départ à la retraite.
Dans de nombreux pays occidentaux, le virus fait de la résistance voire repart à l’attaque. Une quatrième vague s’annonce avec un doute sur sa dureté. Les laboratoires Pfizer et BioNTech préconisent même une troisième dose pour leur vaccin afin de maintenir un haut niveau de protection de la population vaccinée. Cette reprises épidémique a entraîné les indices « actions » à la baisse jeudi, ces derniers rebondissant vendredi grâce à des indicateurs économiques qui restent bien orientés en ce début de période estivale. La Banque de France a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour le deuxième trimestre, 1 % au lieu de 0,5 %. Si les défaillances d’entreprises ont progressé de 14,2 % au deuxième trimestre par rapport à l’année dernière où elles avaient atteint un point bas, elles demeurent inférieures à leur niveau de 2019 en raison d’une prolongation des aides.
Le retour du virus sur le devant de la scène a entraîné un recul des taux d’intérêts car il signifie potentiellement une moindre croissance et une moindre inflation.
Les divisions au sein de la FED, la Banque centrale américaine, alimentent les débats dans les salles de marché. Les membres du comité monétaire et financier de la Banque centrale américaine ont été surpris par la vitesse et l’ampleur de la poussée inflationniste mais ils sont divisés concernant son analyse. Ils estiment que l’inflation est la conséquence des goulets d’étranglement et de la désorganisation des chaînes de valeur. Elle aurait été favorisée par la demande qui a été soutenue par le plan de Joe Biden. Certains membres estiment que l’augmentation des prix durera jusqu’en 2022 quand d’autres pensent que l’inflation moyenne sur ces derniers mois reste inférieure à 2 % et qu’elle devrait rapidement revenir à son niveau de longue tendance. La majorité des membres considère qu’il est trop tôt pour établir un diagnostic sérieux sur l’évolution des prix compte tenu des incertitudes qui pèsent sur le marché de l’emploi. L’absence de consensus au sein du comité monétaire concerne également la politique de rachat d’actifs. Plusieurs participants ont mentionné qu’ils s’attendaient à ce que les conditions pour commencer à réduire le rythme des achats d’actifs soient réunies un peu plus tôt que ce qui était prévu lors des réunions précédentes, à la lumière des dernières données économique, mais certains souhaitent attendre la publication de nouveaux indicateurs au cours des prochains mois avant d’arriver à une conclusion.
Si au sein de la FED, l’attentisme est de mise, la Banque Centrale Européenne a décidé dans le cadre de sa revue de détail de modifier sa cible d’inflation. Désormais, le « bon » niveau d’inflation permettant à la BCE d’assurer la stabilité des prix qui constitue le cœur de sa mission, reste fixé à 2 % sur le moyen terme. L’institution a ainsi abandonné la nuance « proche de, mais inférieure à 2 % ». La BCE a opté pour une approche plus restreinte que la FED pour ne pas effrayer les partisans d’une politique monétaire traditionnelle. Le Conseil des gouverneurs considère que le meilleur moyen de maintenir la stabilité des prix est de viser une cible d’inflation de 2 % à moyen terme. « Cet objectif est symétrique, ce qui signifie que les écarts négatifs et positifs de l’inflation par rapport à l’objectif sont tout aussi indésirables », souligne la BCE dans son communiqué. Ce qui veut dire qu’une action particulièrement énergique ou persistante de la politique monétaire peut être nécessaire pour éviter que l’inflation ne s’installe durablement en dessous de la cible. « Cela peut également impliquer une période transitoire pendant laquelle l’inflation est modérément supérieure à la cible », confirme la banque centrale.
La BCE a, par ailleurs, annoncé que le coût du prix du logement sera mieux pris en compte dans le calcul de l’inflation. Une modification analysée comme une concession faite aux faucons pour qu’ils acceptent l’idée d’une cible d’inflation symétrique. La banque centrale s’est également engagée à mettre en œuvre un plan d’action pour lutter contre le changement climatique « qui a de profondes implications pour la stabilité des prix ». Parmi ces mesures, figure une plus grande sélectivité des obligations acquises dans le cadre de ses programmes d’achat de dette d’entreprises. Il est ainsi précisé qu’« à l’avenir, la BCE adaptera le cadre guidant la répartition des achats d’obligations d’entreprises afin d’y intégrer des critères liés au changement climatique, conformément à son mandat. Il s’agira notamment de l’alignement des émetteurs sur, au minimum, la législation de l’Union européenne mettant en œuvre l’accord de Paris, par le biais de paramètres liés au changement climatique ou d’engagements des émetteurs en faveur de tels objectifs ».
Résultats 9 juillet 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 529,42 | -0,36 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 870,16 | +0,24 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 701,92 | +0,43 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 687,93 | +0,24 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 121,88 | -0,02 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 068,09 | -0,40 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 27 940,42 | -2,93 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 524.82 | +0,18 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,053 % | -0,039 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,291 % | -0,056 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,351 % | -0,091 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1868 | +0,02 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 810,120 | +1,13 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 75,460 | -1,15 % | 51,290 |
Plus de 400 000 nouveaux actionnaires en 2020 ont été décomptés. L’année 2021 voit également l’arrivée de nouveaux actionnaires. Selon l’Autorité des Marchés Financiers, de début janvier à la fin mars 2021, quelque 772 000 particuliers ont acheté ou vendu des actions, un nombre en hausse par rapport au quatrième trimestre 2020 et se situant au plus haut niveau depuis un an. Plus de 600.000 investisseurs particuliers ont ainsi réalisé au moins un achat d’actions lors des trois premiers mois de l’année, près du double des niveaux observés en 2019 (hors quatrième trimestre). Le nombre de nouveaux investisseurs, n’ayant jamais passé d’ordre de Bourse jusqu’ici ou inactifs depuis janvier 2018, s’est élevé à 70 000, en progression par rapport aux deux trimestres précédents. L’AMF souligne la montée en puissance des jeunes actionnaires attirés par la bonne tenue des marchés actions et qui gèrent leur portefeuille en ligne. Un renouvellement s’opère assez rapidement. La part des moins de 35 ans parmi les détenteurs d’actions en direct serait passée de 10,7 % à 18,1 % entre mars 2019 et mars 2021, selon une enquête Kantar publiée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) le 6 juillet. En deux ans, le taux de détention aurait ainsi quasi doublé pour cette classe d’âge, passant de 2,3 % à 4,4 %.
Les moins de 25 ans auraient un taux de détention supérieur à celui relevé chez les 25-34 ans, 4,7 % contre 4 %.
L’enquête souligne que la détention d’unités de compte au sein de l’assurance-vie, supports sans garantie du capital progresse. Le taux de détention déclaré est passé de 10 % en 2016 à 12,4 % en mars 2020 et 13,3 % en mars 2021.
Le taux des livrets fiscalisés était au mois de mai, selon la Banque de France, à 0,10 %, ce qui constitue toujours un niveau historiquement bas.
Une fois n’est pas coutume, l’indice parisien a enregistré la meilleure performance parmi les grands indices « action ». Le CAC 40 a, en effet, gagné plus de 17 % en six mois et a franchi aisément la barre des 6000 points pour terminer le 30 juin à 6507 points. Durant ce premier semestre, l’indice parisien a effacé les pertes du printemps dernier et s’est rapproché de son record absolu datant du 4 septembre 2000 à 6 944,77 points. La progression de l’indice phare parisien est supérieure à celles de l’Eurostoxx (+14,4 %), du Daxx allemand (+13,21 %), du Dow Jones (+12,73 %) ou du Nasdaq (+12,54 %).
Depuis deux mois, la progression s’est ralentie, les effets du rebond ayant été largement anticipés. Les menaces de retour de l’inflation ainsi que la crainte d’une nouvelle vague de covid-19 à l’automne ont également pesé sur la progression des cours.
Le premier semestre aura été marqué par la hausse du cours du pétrole, plus de 45 % pour le baril de Brent. Une légère remontée des taux aura été également constatée, le taux de l’OAT français repassant au-dessus de 0 % pour la première fois depuis le début de l’année 2020.
Les indices « actions » sont restés stoïques face aux résultats meilleurs que prévu de l’emploi américain et à la hausse conforme aux attentes du salaire horaire. Les créations de postes dans le secteur non agricole ont atteint 850 000 en juin, selon le Bureau of Labor Statistics, quand le consensus formé par Bloomberg en attendait 720 000, après 583 000 en mai (révisé de 559 000). Le taux de chômage a cependant augmenté de 0,1 point à 5,9 %, contre un repli à 5,6 % escompté. Le salaire horaire moyen s’est, comme prévu, apprécié de 3,6 % sur un an, contre 2 % en mai. Les Etats-Unis comptaient 9,3 millions de chômeurs le mois dernier, nettement moins que lors du pic d’avril 2020, mais largement plus que les 5,7 millions recensés juste avant l’émergence de la pandémie de coronavirus, en février 2020, lorsque le taux de chômage était à 3,5%, soit un plus bas de plus de 50 ans. L’augmentation des salaires suit une trajectoire conforme aux attentes, donnant à la Réserve fédérale du temps afin d’apprécier la nécessité de réduire le montant de ses achats d’actifs, puis d’augmenter ses taux d’intérêt. Le mois dernier, elle avait relevé ses prévisions de croissance et d’inflation pour 2021, ce qui l’a amenée dans le même temps à avancer d’un an, soit à 2023, l’horizon estimé pour sa première hausse des taux.
Les investisseurs n’ont pas surréagi aux résultats américains, les banques centrales ayant répondu, ces derniers jours, à leurs attentes sur la poursuite des politiques monétaires accommodantes. Les menaces de résurgence de l’épidémie cet été ou à l’automne commencent à peser sur l’évolution des cours. La prudence est à nouveau de mise, d’où de faibles variations cette semaine.
Résultats 2 juillet 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 552,86 | -1,06 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 786,35 | +1,02 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 639,33 | +1,94 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 650,09 | +0,27 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 123,27 | +0,60 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 084,31 | -0,88 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 783,28 | -0,97 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 525,88 | -0,52 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,092 % | -0,104 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,235 % | -0,079 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,442 % | -0,087 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1840 | -0,75 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 781,726 | +0,21 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 75,920 | -0,11 % | 51,290 |
L’assurance vie achève le troisième confinement avec une collecte positive de 1,2 milliards d’euros, la cinquième positive. Elle est malgré tout plus faible que celles du mois d’avril et du mois de mars (1,5 milliard d’euros). Sur les cinq premiers mois de l’année, la collecte nette cumulée a atteint 7,6 milliards d’euros, soit un niveau proche de celui constaté avant la crise sanitaire.
Le mois de mai a été marqué par le déconfinement qui s’est traduit par une forte progression des dépenses de consommation. Les achats et les sorties plaisirs ont repris leurs droits. Les ménages avec le recul de l’épidémie ont programmé leurs vacances d’été, sources de dépenses. L’épargne longue en a un peu pâti avec une collecte brute en retrait à 11,4 milliards d’euros, contre plus de 13 milliards en avril ainsi qu’en mars. Les Français n’ont pas encore décidé de l’affectation de leur cagnotte Covid qui dépasse les 100 milliards d’euros. Ils attendent l’évolution de la crise sanitaire avant d’effectuer des arbitrages. Si la collecte brute a été relativement faible, les rachats l’ont été également. Ils sont passés de 11,6 à 10,1 milliards d’euros. En mai, la bonne tenue des marchés « actions » a favorisé la collecte en unités de compte qui a représenté 40 % de la collecte globale.
L’encours de l’assurance a atteint 1827 milliards d’euros à la fin mai, en hausse de 4,6 % sur un an. Cette progression s’explique notamment par la bonne tenue des marchés.
Au mois de mai, 117 000 personnes ont souscrit un Plan d’Epargne Retraite avec, à la clef, un milliard d’euros de versements. Depuis le 1er octobre 2019, 1,7 million de PER ont été souscrits.
Dans son rapport sur l’évaluation des risques du système financier français, la Banque de France est relativement confiante, sous réserve que les variants à la rentrée de septembre ne dictent par leur loi. Elle souligne néanmoins que la France évolue dans un contexte à fortes vulnérabilités. Le pays n’est pas à l’abri d’une rechute qui serait grave. Elle estime que la poursuite du programme de vaccination et la maîtrise de la situation sanitaire devraient permettre à l’économie de renouer avec la croissance. Il en résulterait une amélioration de la situation financière des entreprises leur permettant de rembourser leurs prêts de précaution.
La Banque de France note que l’État s’est fortement endetté et continue de le faire à un rythme plus rapide que celui constaté chez ses partenaires européens. La faiblesse des taux d’intérêts rend la situation soutenable. La progression rapide des dépenses publiques peut constituer un élément d’inquiétude, la période électorale à venir ne conduisant pas à la mesure. La banque centrale souligne également que les ménages recourent de manière importante au crédit pour acheter de l’immobilier. Elle juge que le risque est néanmoins limité car les ménages recourent à des prêts à taux fixes.
La Banque de France suit avec attention les « valorisations élevées des prix des actifs financiers, qui augmentent la probabilité d’une correction désordonnée », et la persistance des taux faibles qui pèsent sur la rentabilité des banques et la gestion par les assureurs de leurs engagements. Elle admet que ces points d’inquiétude sont moins prégnants en raison du maintien des rachats d’obligations par la Banque centrale européenne. Pour la première fois, la Banque de France souligne le danger de l’exposition de la finance au risque climatique.
La Banque de France trace un tableau plutôt rassurant de la situation financière du pays même si elle soulève plusieurs points de vigilance.
L’indice parisien a, une fois n’est pas coutume, enregistré, parmi les grands indices « action », la meilleure performance. Le CAC 40 a, en effet, gagné plus de 17 % en six mois et a franchi aisément la barre des 6000 points pour terminer le 30 juin à 6507 points. Durant ce premier semestre, l’indice parisien a effacé les pertes du printemps dernier et s’est rapproché de son record absolu datant du 4 septembre 2000 à 6 944,77 points. La progression de l’indice phare parisien est supérieure à celles de l’Eurostoxx (+14,4 %), du Daxx allemand (+13,21 %), du Dow Jones (+12,73 %) ou du Nasdaq (+12,54 %).
Depuis deux mois la progression s’est ralentie, les effets du rebond ayant été largement anticipés. Les menaces de retour de l’inflation ainsi que la crainte d’une nouvelle vague de covid-19 à l’automne ont également pesé sur la progression des cours.
Avec le déconfinement, la réouverture des restaurants et des bars, les Français retrouvent le moral. En juin, la confiance des ménages dans la situation économique augmente. L’indicateur de l’INSE gagne quatre points et à 102 repasse au-dessus de sa moyenne de longue période (100), pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire.
En juin, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants augmente nettement : le solde correspondant gagne dix points et atteint son plus haut niveau depuis février 2018. Cette appétence pour la consommation s’explique par une confiance accrue dans l’avenir. Le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future gagne six points, et s’établit à son plus haut niveau depuis juin 2007. Le solde d’opinion relatif à leur situation financière personnelle passée gagne quant à lui deux points. Les deux soldes se situent largement au-dessus de leur moyenne de longue période. En juin, la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France va s’améliorer au cours des douze prochains mois augmente nettement. Le solde correspondant gagne huit points et dépasse sa moyenne, à son plus haut niveau depuis décembre 2017. La part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’est amélioré au cours des douze derniers mois augmente aussi. Le solde correspondant gagne trois points mais reste très en dessous de sa moyenne de longue période.
Une propension plus importante à consommer conduit à un recul de l’épargne. Ainsi, en juin, le solde d’opinion des ménages relatif à leur capacité d’épargne actuelle baisse d’un point mais reste très au-dessus de sa moyenne. Du fait de l’amélioration de leur situation financière attendue, le solde relatif à leur capacité d’épargne future augmente de deux points, atteignant un nouveau pic historique. Fort logiquement, la part des ménages estimant qu’il est opportun d’épargner baisse. Le solde correspondant perd quatre points, restant néanmoins très au-dessus de sa moyenne.
Les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage baissent nettement en juin. Le solde correspondant perd dix-neuf points et passe en dessous de sa moyenne de longue période, à son plus bas niveau depuis le début de la crise sanitaire.
En juin, les ménages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois sont un peu moins nombreux qu’en mai. Le solde correspondant perd deux points, et se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période.En revanche, les ménages estimant que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois sont un peu plus nombreux. Le solde correspondant gagne cinq points mais demeure en-dessous de sa moyenne.
Aux Etats-Unis, l’indice des dépenses de consommation personnelle des ménages, également appelé déflateur PCE, qui est l’indicateur privilégié de la Réserve fédérale américaine (Fed), est ressorti, en mai, conforme aux attentes des économistes, progressant de 3,9 % sur un an. Hors éléments volatils comme l’alimentation et l’énergie, il s’est élevé à 3,4 %, soit le rythme le plus rapide depuis le début des années 90. La statistique étant en ligne avec les attentes, elle n’a pas suscité de réaction particulière sur le marché obligataire, Le rendement de l’emprunt américain à 10 ans restant en-atout de 1,5 %.
Le prix du pétrole poursuit sa hausse. Le baril de Brent a dépassé cette semaine 75 dollars. En un an, il a augmenté de 89 %. Les répercussions pour les consommateurs commencent à poindre. Le 1er juillet, le tarif réglementé du gaz augmentera de 10 % en France. Le cours du pétrole est porté par une forte demande et par l’élection du Président iranien, Ebrahim Raïss, qui appartient au clan des conservateurs. Son arrivée à la présidence ne devrait pas faciliter la conclusion d’un accord avec les Etats-Unis ni le retour de l’Iran sur le marché pétrolier.
Sur le marché actions, les indices S&P500 et Nasdaq Composite poursuivent leur ascension sur des pics historiques. Le Dow Jones a gagné plus de 3,5 % en une semaine et le Nasdaq, plus de 2 %. Ils ont été dopés par l’accord du groupe bipartisan du Congrès sur le projet d’investissement de Joe Biden dans les infrastructures de 1 200 milliards de dollars. Le Président des États-Unis a dû faire des concessions, notamment sur son projet de relèvement des impôts des entreprises et des Américains les plus riches pour parvenir à un compromis qui a abouti à une réduction de l’ampleur du plan qui initialement devait porter sur 2 300 milliards de dollars.
Le marché américain a été également porté par le succès des banques américaines aux stress tests de la Réserve fédérale. Les 23 principales banques, dont les « Big Six » (Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan Chase et Wells Fargo) ont résisté aux scénarios de crise élaborés par la Fed. Ces simulations portent notamment sur un crash des marchés américains, une forte baisse du PIB et un bouleversement du secteur de l’immobilier commercial. Selon les résultats de ces tests, les banques pourraient résister à des pertes de près de 500 milliards de dollars tout en respectant les exigences capitalistiques et prudentielles. Ce succès ouvre la voie à une reprise du versement des dividendes et des programmes de rachats d’actions.
Résultats 25 juin 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 622,87 | +0,82 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 434,96 | +3,44 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 362,28 | +2,37 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 607,97 | +1,04 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 136,07 | +1,69 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 120,66 | +0,91 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 29 066,18 | +0,35 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 607,56 | +1,18 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,196 % | +0,033 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,156 % | +0,046 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,529 % | +0,072 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1934 | +0,55 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 777,010 | +0,33 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 76,070 | +3,54 % | 51,290 |
Le Livret A demeure la valeur refuge des périodes de confinement. Pour le cinquième mois consécutif et sans surprise, le produit d’épargne le plus diffusé en France, engrange une collecte positive de 1,81 milliard d’euros. Cette collecte est néanmoins inférieure à celle d’avril (2,95 milliards d’euros) et à celle de mars (2,80 milliards d’euros). L’année dernière, dans le contexte plus anxiogène du premier confinement, le Livret A avait enregistré une collecte de 3,98 milliards d’euros. Depuis le mois de janvier 2021, le Livret A connu un flux positif de 16,74 milliards d’euros, soit un peu moins que sur la même période en 2020 (17,45 milliards d’euros). Au mois de mai 2021, l’encours du Livret A bat malgré tout un nouveau record à 343,3 milliards d’euros.
Avec ses jours fériés et ses longs week-end, le mois de mai n’est pas traditionnellement porteur pour le Livret A. Hors période de crise sanitaire, la collecte moyenne se situait en dessous d’un milliard d’euros. En mai, le Livret A a connu deux décollectes sur ces dix dernières années (2014 et 2015). En 2021, la situation atypique que nos connaissons depuis plus d’un an a prévalu. Si le mois de mai 2021 a été marqué par la fin progressive du confinement, les commerces dits non-essentiels ainsi que les bars et restaurants en terrasse ayant pu rouvrir à compter du 19 mai, les ménages ont continué à épargner contraint et forcé faute de pouvoir consommer à leur guise. La consommation est orientée à la baisse depuis le mois de mars même si la chute est de confinement en confinement moins importante. L’épargne contrainte et forcée a sans nul doute reculé à compter du mois de mai. Il faudra attendre les résultats du mois de juin pour apprécier l’évolution de la consommation et de l’épargne. Au regard de la progression des dépenses de loisirs à partir de la fin mai, il apparait clairement que les Français souhaitent se faire plaisir en partant en week-end ou en sortant en-dehors de leur domicile.
Avec la réouverture des bars et des restaurants ainsi qu’avec les vacances estivales, le Livret A devrait enregistrer dans les prochains un reflux assez logique après une première partie de l’année exceptionnelle. Les Français ne videront pas d’un coup leur cagnotte covid. le taux d’épargne devrait se replier progressivement. Compte tenu des incertitudes qui demeurent tant sur le plan sanitaire qu’économique, le stock d’épargne de précaution devrait être maintenu à un niveau élevé pour de long mois. Le Livret A aura bénéficié de forts flux de collectes lors du premier et du troisième confinement avec respectivement 12 milliards d’euros et 7 milliards d’euros). Le deuxième n’a pas donné lieu à un mouvement de collecte aussi important en raison de la proximité des fêtes de Noël.
L’inflation reste le fil rouge des marchés depuis plusieurs mois. Cette semaine, il a suffi qu’un membre votant de la Réserve Fédérale, James Bullard, déclare que cette dernière pourrait relever ses taux à la fin de l’année 2022 pour créer une petite onde de choc. Il a mentionné que « la pandémie touche à sa fin, il est donc naturel de trouver comment réduire les mesures d’urgence ». En soi, cette sortie n’est en rien étonnante et la réaction des marchés est restée mesurée. Les indices « actions » ont été orientés à la baisse vendredi. Sur la semaine, le CAC cède moins de 0,5 % ; en revanche le Dow Jones a été plus affecté avec un recul de plus de près de 3,5 %.
L’euro acontinué de se déprécier par rapport au dollar, atteignant un plus bas depuis début avril. Le durcissement de la position de la FED conforte l’idée des investisseurs de privilégier les placements en dollars d’autant que la croissance est plus vive aux Etats-Unis qu’en Europe. La hausse du dollar s’est accompagnée d’une baisse de l’or, l’once ne valant plus que 1775 dollars en baisse de 5 % sur la semaine. Les menaces inflationnistes ne favorisent pas le métal précieux, les investisseurs préférant des valeurs en dollars pour s’en protéger.
La position de la FED n’est pas en soi irrationnelle. Il est rassurant que les banques centrales mettent un terme à leur politique monétaire qualifiée, il y a encore peu, de non conventionnelles. Cette déclaration aurait été dictée par la publication du taux d’inflation qui a atteint 5 % aux Etats-Unis au mois de mai. Cette hausse des prix est avant la conséquence des mesures de soutien à la consommation décidées par Joe Biden qui s’est traduit par l’envoi de chèques aux ménages. Cette opération n’ayant pas vocation à se reproduire, la demande devrait se lisser dans les prochaines semaines. Actuellement, il y a beaucoup d’émotionnel dans tous les domaines. Les peurs, se succèdent les unes aux autres : l’inflation après la déflation, la surchauffe après la récession, les pénuries de main d’œuvre après le chômage de masse. Les annonces de James Bullard n’ont pas eu d’effets sur les taux qui sont restés très calmes cette semaine. Avec la remontée de la demande, le pétrole continue de progresser. Le baril de Brent s’est échangé, cette semaine, à plus de 73 dollars.
Résultats 18 juin 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6,569.16 | -0,48 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 33 290,08 | -3,45 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 046,50 | -0,16 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 448,04 | -1,56 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 017,47 | -1,63 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 083,37 | -1,05 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 964,08 | +0,05 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 525,10 | -1,80 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,163 % | +0,70 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,202 % | +0,75 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,457 % | -0,002 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1879 | -1,83 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 775,798 | -5,39 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 73,520 | +1,31 % | 51,290 |
Dans le cadre de son rapport sur la stratégie de finances publiques pour la sortie de crise, la Cour des Comptes a consacré un chapitre à la retraite. En introduction, les rapporteurs ont souligné que les Français avaient consenti depuis 1993 à de nombreux efforts en matière de retraite. Ils soulignent l’importance des mesures concernant la désindexation des pensions et des salaires reportés aux comptes de carrière ainsi que la modification du calcul du salaire de référence. Ce dernier est désormais calculé sur les 25 meilleures années et non plus sur les 10 meilleures années. Ils mentionnent le passage de la durée d’assurance de 37 ans et demi à 43 ans et le recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans et de l’âge d’annulation de la décote en cas de non-respect de la durée d’assurance de 65 à 67 ans. Ils rappellent le processus d’harmonisation engagé depuis une vingtaine d’années concernant les régimes de base, les régimes spéciaux et ceux de la fonction publique. Les rapporteurs mentionnent également les mesures prises par les partenaires sociaux pour maintenir à l’équilibre les régimes complémentaires. Selon la Cour, l’ensemble des réformes des retraites de base et complémentaires ont entraîné une forte réduction des dépenses par rapport à leur évolution tendancielle. En 2030, les retraites représenteraient un peu moins de 14 % du PIB, soit un niveau comparable à celui d’avant crise, contre 20 % si les réformes n’étaient pas intervenues. Elle observe néanmoins que le système de retraite est appelé à rester durablement en déficit, reprenant les conclusions du Conseil d’Orientation des Retraites mais en les interprétant de manière plus pessimistes. La Cour des Comptes appelle de ses vœux de nouvelles adaptations possibles pour maîtriser l’évolution des dépenses. L’évolution de la démographie française l’inquiète tout particulièrement. Le nombre d’actifs rapporté à celui des retraités pour le régime général des salariés du secteur privé est passé de 4,5 en 1965 à 1,8 en 1992, puis à 1,4 en 2019. Cette dernière baisse, de près d’un quart, traduit l’arrivée à l’âge de la retraite des générations du baby-boom nées à partir de 1945. Compte tenu de la démographie encore plus défavorable de la plupart des autres régimes de retraite (fonctionnaires de l’État, régimes agricoles, régimes spéciaux), ce ratio n’est plus que de 1,1 en moyenne pour l’ensemble des régimes de retraite. Cela signifie qu’en moyenne, chaque actif finance la pension d’un retraité. La Cour des Comptes souligne que le niveau de vie moyen des ménages de plus de 65 ans dépasse celui de l’ensemble de la population (de 2,9% en 2018). Cet écart atteint 9,1 % en prenant en compte le fait que les retraités sont plus souvent propriétaires de leur logement. Elle retient des données un peu plus favorables que celles du COR et note que cette situation constitue une particularité française. Elle s’interroge sur l’équilibre des charges entre les différentes générations d’autant plus que l’endettement augmente rapidement. Elle pointe une autre particularité française, le départ précoce à la retraite. Si l’âge effectif de départ à la retraite s’est accru de deux ans à la suite de la réforme de 2010, il reste très inférieur à celui de nos partenaires européens, conduisant à des durées de versement pouvant atteindre en moyenne près de 27 ans pour les femmes et 23 ans pour les hommes, contre 22 ans et 19 ans en Allemagne ou 21 ans et 18 ans en Suède. Si le taux d’emploi des seniors en France a progressé, entre 2003 et 2019, de 54,4 % à 72,7 % pour les 55-59 ans et de 13,4 % à 32,5 % pour les 60-64 ans, il reste notablement inférieur à celui de la plupart de nos partenaires.
La Cour juge nécessaire l’adoption de nouvelles mesures d’adaptation pouvant avoir des effets distincts sur les actifs et les retraités actuels et futurs, en fonction de leur situation professionnelle, du profil de leur carrière et de leur patrimoine. Elle n’exclut pas une nouvelle modification des règles de calcul ou d’indexation des retraites mais celles-ci devraient « tenir compte des fortes disparités de situation qui traversent la population des retraités, au-delà du constat d’une situation financière en moyenne plus favorable que celle des actifs ». La Cour des Comptes ne semble pas hostile à l’idée d’un relèvement de l’âge de la retraite mais celui-ci devrait s’accompagner d’actions impliquant les partenaires sociaux et les entreprises elles-mêmes, visant à favoriser le maintien dans l’emploi de salariés. Elle rappelle qu’ en 2018, seuls 63 % des nouveaux retraités et 52 % des nouvelles retraitées avaient une activité professionnelle au moment de leur départ en retraite ; les autres percevaient d’autres revenus de remplacement (allocation chômage, pension d’invalidité ou revenu de remplacement) ou étaient sans revenus connus.
La Cour conclut de manière prudente qu’une « reprise de la réforme du système des retraites ou un ajustement des paramètres d’ouverture des droits ou de calcul de la pension nécessiteraient une expertise renforcée pour en faire partager les enjeux, une concertation approfondie pour en faire comprendre les objectifs, et un calendrier de mise en œuvre suffisamment étalé pour en faciliter l’acceptation et permettre les adaptations nécessaires dans les entreprises ». Si elle considère que la France ne pourra pas faire l’économie d’une réforme, la Cour des Comptes indique que son adoption peut être un nouveau chemin de croix.
La retraite vue par la Cour des Comptes
Dans le cadre de son rapport sur la stratégie de finances publiques pour la sortie de crise, la Cour des Comptes a consacré un chapitre à la retraite. Les rapporteurs ont, en introduction, souligné que les Français avaient consenti depuis 1993 à de nombreux efforts en matière de retraite. Ils soulignent l’importance des mesures concernant la désindexation des pensions et des salaires reportés aux comptes de carrière ainsi que la modification du calcul du salaire de référence. Ce dernier est désormais calculé sur les 25 meilleures années et non plus sur les 10 meilleures années. il mentionne le passage de la durée d’assurance de 37 ans et demi à 43 ans et le recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans et de l’âge d’annulation de la décote en cas de non-respect de la durée d’assurance de 65 à 67 ans. Il souligne le processus d’harmonisation engagé depuis une vingtaine d’années concernant les régimes de base, les régimes spéciaux et ceux de la fonction publique. Les rapporteurs mentionnent également les mesures prises par les partenaires sociaux pour maintenir à l’équilibre les régimes complémentaires. Selon la Cour, l’ensemble des réformes des retraites de base et complémentaires ont entraîné une forte réduction des dépenses par rapport à leur évolution tendancielle. En 2030, les retraites représenteraient un peu moins de 14 % du PIB, soit un niveau comparable à celui d’avant crise, contre 20 % si les réformes n’étaient pas intervenues. Elle souligne néanmoins que le système de retraite est appelé à rester durablement en déficit reprenant les conclusions du Conseil d’Orientation des Retraites mais en les interprétant de manière plus pessimistes. La Cour des Comptes appelle de ses vœux de nouvelles adaptations possibles pour maîtriser l’évolution des dépenses. L’évolution de la démographie française l’inquiète tout particulièrement. Le nombre d’actifs rapporté à celui des retraités pour le régime général des salariés du secteur privé est passé de 4,5 en 1965 à 1,8 en 1992, puis à 1,4 en 2019. Cette dernière baisse, de près d’un quart, traduit l’arrivée à l’âge de la retraite des générations du baby-boom nées à partir de 1945. Compte tenu de la démographie encore plus défavorable de la plupart des autres régimes de retraite (fonctionnaires de l’État, régimes agricoles, régimes spéciaux), ce ratio n’est plus que de 1,1 en moyenne pour l’ensemble des régimes de retraite. Cela signifie qu’en moyenne, chaque actif finance la pension d’un retraité. La Cour des Comptes souligne que le niveau de vie moyen des ménages de plus de 65 ans dépasse celui de l’ensemble de la population (de 2,9% en 2018). Cet écart atteint 9,1 % en prenant en compte le fait que les retraités sont plus souvent propriétaires de leur logement. Elle retient des données un peu plus favorables que celles du COR et note que cette situation constitue une particularité française. Elle s’interroge sur l’équilibre des charges entre les différentes générations d’autant plus que l’endettement augmente rapidement. Elle pointe une autre particularité française, le départ précoce à la retraite. Si l’âge effectif de départ à la retraite s’est accru de deux ans à la suite de la réforme de 2010, il reste très inférieur à celui de nos partenaires européens, conduisant à des durées de versement pouvant atteindre en moyenne près de 27 ans pour les femmes et 23 ans pour les hommes, contre 22 ans et 19 ans en Allemagne ou 21 ans et 18 ans en Suède. Si le taux d’emploi des seniors a progressé, en France, entre 2003 et 2019, de 54,4 % à 72,7 % pour les 55-59 ans et de 13,4 % à 32,5 % pour les 60-64 ans, il reste notablement inférieur à celui de la plupart de nos partenaires.
La Cour juge nécessaire l’adoption de nouvelles mesures d’adaptation pouvant avoir des effets distincts sur les actifs et les retraités actuels et futurs, en fonction de leur situation professionnelle, du profil de leur carrière et de leur patrimoine. Elle n’exclut pas une nouvelle modification des règles de calcul ou d’indexation des retraites mais celles-ci devraient « tenir compte des fortes disparités de situation qui traversent la population des retraités, au-delà du constat d’une situation financière en moyenne plus favorable que celle des actifs ». La Cour des Comptes ne semble pas hostile à l’idée d’un relèvement de l’âge de la retraite mais il devrait s’accompagner d’actions impliquant les partenaires sociaux et les entreprises elles-mêmes, visant à favoriser le maintien dans l’emploi de salariés. Elle rappelle qu’ en 2018, seuls 63 % des nouveaux retraités et 52 % des nouvelles retraitées avaient une activité professionnelle au moment de leur départ en retraite ; les autres percevaient d’autres revenus de remplacement (allocation chômage, pension d’invalidité ou revenu de remplacement) ou étaient sans revenus connus.
La Cour conclut de manière prudente qu’une « reprise de la réforme du système des retraites ou un ajustement des paramètres d’ouverture des droits ou de calcul de la pension nécessiteraient une expertise renforcée pour en faire partager les enjeux, une concertation approfondie pour en faire comprendre les objectifs et un calendrier de mise en oeuvre suffisamment étalé pour en faciliter l’acceptation et permettre les adaptations nécessaires dans les entreprises ». La Cour des Comptes si elle considère que la France ne pourra pas faire l’économie d’une réforme, indique que son adoption peut être un nouveau chemin de croix.
Le taux d’épargne des ménages baisserait de 22 % du revenu disponible brut au deuxième trimestre 2021 à 17 % au dernier trimestre de l’année. Après avoir atteint 115 milliards d’euros fin 2020, le surplus d’épargne financière augmenterait à un rythme plus modéré en 2021, grâce au repli du taux d’épargne financière des ménages. Il atteindrait néanmoins 180 milliards fin 2021. La Banque de France s’attend à une baisse d’épargne financière diminuerait davantage encore en 2022 et 2023 pour revenir en-dessous de son niveau d’avant crise sanitaire (15 %), avec une révision à la baisse par rapport à notre prévision de mars, ce qui permettrait aux ménages de dépenser environ 20 % du surplus accumulé à fin 2021. Selon la Banque de France, le surplus d’épargne financière généré par la crise sanitaire s’élevait à 115 milliards d’euros à la fin 2020 et pourrait atteindre 180 milliards d’euros fin 2021. L’essentiel du surplus d’épargne financière serait lié à la sous-consommation en 2020 et 2021 (à hauteur d’environ 90 %), le sous-investissement en 2020 représentant environ 10 % de l’épargne financière supplémentaire. Selon les prévisions de la banque centrale, avec le rebond de la consommation et de l’investissement des ménages, le surplus. L’épargne covid-19 étant concentrée sur les ménages les plus aisés, leur propension à consommer est plutôt faible mais en revanche ils sont plus portés ç la réalisation de dépenses d’investissement. La Banque de France a étudié la possibilité d’une utilisation plus importante du surplus d’épargne financière des ménages, 40 au lieu de 20 %, conduisant à accroissement du PIB de 2021 à 2023 de l’ordre de 0,3 %. Par rapport à la situation qui prévalait avant la crise, les ménage conserveraient une enveloppe supplémentaire d’épargne de 120 à 140 milliards d’euros. Depuis une vingtaine d’années, à l’occasion de chaque crise, les ménages ont toujours conservé une partie de l’épargne accumulée augmentant ainsi leur patrimoine. Le maintien d’une encaisse plus importante est lié à la crainte de la survenue d’une nouvelle crise. Il s’explique également par le vieillissement de la population.
L’utilisation rapide du surplus d’épargne n’est pas sans limite au niveau de l’offre. Des ruptures de produits se font déjà jour d’autant plus que l’ensemble des pays sont en phase de redémarrage. Par ailleurs, au niveau de l’investissement, les carnets de commande des professionnels du bâtiment sont plein jusqu’en 2022.
Cette semaine, la Bourse de Paris a franchi la barre des 6600 points. Les indices « actions » ont été dopés par avec le maintien par les grandes banques centrales des politiques monétaires accommodantes malgré les craintes de remontée de l’inflation. Le CAC 40 a gagné 1,3 % en une semaine, terminant à 6 600,66 points, et fait mieux que le Dax allemand qui est resté stable. Si le Nasdaq a progressé faiblement cette semaine, en revanche, le Dow Jones enregistre un léger recul dans l’attente des décisions de la Réserve Fédérale.
Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à 10 ans s’est stabilisé autour de 1,46 /1,47 %. Le taux de l’OAT à 10 ans français est passé en-dessous de 0,1 % vendredi 11 juin. Les investisseurs attendent les conclusions du prochain Conseil de politique monétaire de la Réserve fédérale qui doit se réunir mardi et mercredi prochains. Pour une majorité d’observateurs, les discussions sur un ralentissement des achats d’actifs ne devraient pas débuter sérieusement avant la fin du mois d’août et le symposium de politique monétaire de Jackson Hole.
Lors de sa réunion du jeudi 10 juin, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de maintenir son programme de soutien monétaire. Pour éviter une remontée trop de rapide des taux, la BCE avait annoncé en mars qu’elle allait effectuer ses achats de dettes à un rythme « significativement plus élevé », passant d’environ 17 milliards d’euros à 20 milliards d’euros par semaine. Elle a confirmé le 10 juin qu’elle conserverait ce rythme. Sa Présidente, Christine Lagarde, a reconnu que les vingt-cinq membres du conseil des gouverneurs ne sont pas tous d’accord. « Il y a eu un débat sur le rythme des achats. (…) Il y avait ici et là quelques opinions divergentes. ». Les représentants des Etats d’Europe du Nord s’inquiète d’une résurgence de l’inflation.
L’option prudente de la BCE est liée au caractère encore fragile de la reprise et de la levée progressive des restrictions sanitaires. La saison touristique demeure incertaine même si les premiers chiffres sont encourageants. Les déplacements internationaux sont toujours difficiles. Le rythme auquel les ménages dépenseront l’épargne qu’ils ont accumulée pendant la pandémie demeure un mystère. Actuellement, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro reste 5,1 % en dessous de son niveau d’avant la crise. La BCE a retenu dans ce contexte une croissance de 4,6 % en 2021, contre une prévision de 4 % en mars. Pour 2022, elle mise sur 4,7 %. Toutefois, Christine Lagarde souligne que la zone euro n’en est pas au même point de la reprise que les Etats-Unis où la vaccination est plus avancée.
A propos de l’inflation qui atteint 2 %, la présidente de la BCE souligne qu’elle est passagère. Elle explique que les prix étaient en baisse il y a un an, en pleine pandémie, ce qui déforme la comparaison ; le coût de l’énergie, notamment du pétrole, ayant rapidement effacé leur recul. Par ailleurs, la fin de la baisse de la TVA entraîne un ressaut sur les prix dans ce pays. « L’inflation devrait baisser de nouveau au début de l’année prochaine », estime Christine Lagarde. La hausse des prix est également la conséquence des dysfonctionnements constaté en particulier au niveau de la production et des transports. Les ménages s’équipent en masse de matériel informatique, améliore leur logement et achètent des vélos, générant des goulets d’étranglement. Pour Christine Lagarde, ces goulets logistiques se résorberont d’ici la fin de l’année de 2021. La BCE prédit que l’inflation ne sera que de 1,9 % à la fin de l’année et de 1,5 % fin 2022. Par ailleurs, le Conseil des Gouverneurs a laissé inchangé les taux directeurs dont celui des dépôts à – 0,5 %.
Résultats 11 juin 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 600,66 | +1,30 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 479,60 | -0,80 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 069,42 | +1,85 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 693,27 | +0,00 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 134,06 | +0,92 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 126,70 | +0,91 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 948,73 | +0,02 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 589,75 | +0,53 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,093 % | -0,057 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,2775 % | +0,06 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,459 % | -0,100 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,2095 | -0,58 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 877,685 | -0,72 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 4 126,70 | +1,35 % | 51,290 |
En 2020, selon le Conseil d’Orientation des Retraites (COR), 338 milliards d’euros de pensions ont été versés à plus de 16 millions de retraités. Le système de retraite a enregistré un déficit de 18 milliards d’euros, ramené à 13 milliards d’euros après un transfert de 5 milliards d’euros issus du Fond de Réserve des Retraites. Ce déficit est inférieur aux prévisions du mois de juillet (-29 milliards d’euros) et de novembre (-25 milliards d’euros). Ce moindre déficit est imputable à la reprise de l’activité intervenue à compter du troisième trimestre 2020. Pour 2021, le COR évalue le déficit entre 7 et 10 milliards d’euros, soit 0,3 % à 0,4 % du PIB.
Selon le COR, le besoin de financement du système de retraite pour les vingt-cinq prochaines années, en moyenne annuelle, serait compris entre zéro et 0,6 point de PIB (autour de 14 milliards d’euros avec pour référence le PIB 2019), pour une croissance des revenus d’activité de 1,3 % sur le long terme. Le COR a révisé à la baisse le taux de fécondité en retenant un taux de 1,83 enfant par femme. Les gains d’espérance de vie à 65 ans ont été réduits, ce qui améliore les résultats du système retraite sur longue période. En revanche, avec une diminution du solde migratoire, la croissance de la population se ralentira plus vite que prévu. Le nombre de personnes actives progresserait de 46 000 par an entre 2021 et 2040, contre +173 000 entre 1990 et 2005. À partir de 2040, la population active baisserait de 40 000 par an jusqu’en 2070. Cette diminution de la population active pourrait être compensée par une augmentation du taux d’emploi qui est bien plus faible en France que chez nos partenaires. Cela suppose une forte augmentation de l’emploi des seniors. Selon le COR, le taux d’emploi des seniors de 60 à 64 ans devrait passer de 35,5 à 63 % de 2021 à 2040. Le COR estime toujours que la croissance sur longue période devrait se situer autour de 1,3 %, sachant que de 2011 à 2021, le taux moyen a été de 0,7 %. Le taux de chômage cible reste fixé à 7 %. Le nombre de cotisants par rapport à celui des retraités devrait quant à lui passer de 1,7 à 1,3 de 2019 à 2070. Les retraités seront, dans cinquante ans, 23 millions contre 16,4 millions en 2019.
Après avoir atteint 14,7 % du PIB, le poids des dépenses de retraite baisserait à 13,7 % du PIB d’ici 2025, contre 14 % prévu en juillet dernier. Le niveau serait proche de celui qui avait été projeté avant la crise sanitaire. Le Conseil d’Orientation des Retraites estime que les dépenses progresseront moins vite en raison de moindres gains d’espérance de vie. En 2070, pour les femmes, l’espérance de vie à 65 ans ne serait plus de 24,2 ans, mais de 23,7 ans. Pour les hommes, elle serait ramenée de 20,5 à 20 ans. Par ailleurs, l’accroissement de mortalité de 9 % en 2020 a légèrement réduit les dépenses. Les prévisions de croissance pour les prochaines années sont revues à la hausse, ce qui induit un surcroît de recettes. Le PIB devrait augmenter de 5 % en 2021 de 4 % en 2022, de 2,3 % en 2023 et de 1,6 % en 2024.vÀ long terme, le solde du système de retraite varierait entre +2,1 % et -0,7 % du PIB en 2070. Pour équilibrer le système de retraite, le COR estime que l’âge effectif de départ à la retraite devrait atteindre 64 ans en 2030, contre 62,2 ans en 2019. Les deux autres moyens seraient de diminuer les pensions de 2,2 % par rapport à leur évolution normale ou d’augmenter les cotisations de 1,4 point.
Selon le COR, la pension moyenne brute de l’ensemble des retraités passerait de 50,1 % à moins de 35 % du revenu moyen d’activité de 2019 à 2070. Entre les générations des années 1950 et celles des années 1980, le taux de remplacement net à la liquidation baisserait de 10 points pour les salariés non-cadres. Pour les cadres, la baisse serait encore plus marquée.
En 2018, le niveau de vie médian des retraités était de 1 828 euros par mois et par unité de consommation. Un retraité sur dix dispose d’un niveau de vie inférieur à 1 103 euros quand un sur dix a un niveau de vie supérieur à 3 170 euros. Pour ces derniers, les revenus du patrimoine représentent 21 % de leurs revenus contre 14 % pour l’ensemble des retraités. Depuis 2014, le pouvoir d’achat des pensions est en baisse et, depuis 2017, le niveau de vie des retraités s’érode.
Si en 2014, le niveau de vie des retraités était de 7 points supérieur à celui de la moyenne de la population, l’écart n’est plus que de 2 points en 2020 bien que les pensions n’aient pas été touchées par la crise sanitaire. Le niveau de vie relatif des retraités s’établirait entre 90,2 et 94,6 % en 2040 et entre 77,2 % et 86 % en 2070.
Le Conseil d’Orientation des Retraites est fidèle à sa ligne de conduite en vertu de laquelle, sur longue période, rien n’est dramatique. Il retient des hypothèses économiques et démographiques plutôt optimistes. S’il ne nie pas les conséquences à court terme de la crise sanitaire, ses effets à long terme seraient mesurés. Le déficit de 18 milliards d’euros devrait néanmoins perdurer même s’il est amené à se réduire. À la lecture de ce rapport, le Gouvernement peut tout à la fois justifier le report d’une réforme paramétrique et, inversement, défendre la nécessité d’en faire une. Compte tenu du contexte économique et politique, il devrait faire passer quelques mesures en faveur des retraités les plus modestes dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022.
En 2020, 338 milliards d’euros de pensions ont été selon le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) versées. Le système de retraite a enregistré un déficit de 18 milliards d’euros, ramené à 13 milliards d’euros après un transfert de 5 milliards d’euros issus du Fond de Réserve des Retraites. Ce déficit est inférieur aux prévisions du mois de juillet (-29 milliards d’euros) et de novembre (-25 milliards d’euros). Ce moindre déficit est imputable à la reprise de l’activité intervenue à compter du troisième trimestre 2020.
Pour les vingt-cinq prochaines années, le besoin de financement du système de retraite, en moyenne annuelle, serait, selon le COR, compris entre zéro et 0,6 point de PIB (autour de 14 milliards d’euros avec pour référence le PIB 2019), pour une croissance des revenus d’activité de 1,3 % sur le long terme.
Le poids des dépenses de retraite après avoir atteint 14,7 % du PIB baisserait d’ici 2025 à 13,7 % du PIB, contre 14 % prévu en juillet dernier. Le niveau serait proche de celui qui avait été projeté avant la crise sanitaire. Le Conseil d’Orientation des Retraites estime que les dépenses progresseront moins vite en raison de moindres gains d’espérance de vie. En 2070, pour les femmes, l’espérance de vie à 65 ans ne serait plus de 24,2 ans, mais de 23,7 ans. Pour les hommes, elle serait ramenée de 20,5 à 20 ans. Par ailleurs, l’accroissement de mortalité en 2020, +9 % a légèrement réduit les dépenses. Les prévisions de croissance pour les prochaines années sont revues à la hausse ce qui induit un surcroît de recettes. Le PIB devrait augmenter de 5 % en 2021 de 4 % en 2022, de 2,3 % en 2023 et de 1,6 % en 2024.
A long terme, « le solde du système de retraite varierait entre +2,1 % et -0,7 % du PIB en 2070 », écrit le COR. D’ici à 2040 cependant, il n’existe quasiment pas de scénario de retour à l’équilibre des retraites – à part si l’Etat stabilisait ses cotisations employeur et ses subventions d’équilibre en proportion du PIB à leur niveau de 2020. Une bonne raison de chercher à redresser le tir. D’autant que toutes ces projections sont basées sur la poursuite de l’indexation des pensions sur l’inflation, qui conduirait à long terme à un décrochage du niveau relatif des retraites par rapport aux salaires, plus dynamiques.
Pour 2021, le COR évalue le déficit entre 7 et 10 milliards d’euros, soit 0,3% à 0,4% du PIB.
Le Conseil d’Orientation des Retraites est fidèle à sa ligne de conduite en vertu de laquelle sur longue période, rien n’est dramatique. Il retient des hypothèses économiques et démographiques plutôt optimistes. S’il ne nie pas les conséquences à court terme de la crise sanitaire, ses effets à long terme seraient mesurés. Le déficit de 18 milliards d’euros et devrait perdurer même s’il est amené à se réduire. A la lecture de ce rapport, le Gouvernement peut tout à la fois justifier le report d’une réforme paramétrique ou la nécessité d’en faire une. Compte tenu du contexte économique et politique, il devrait faire passer quelques mesures en faveur des retraités les plus modestes dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022. Il est peu probable qu’il relance la discussion du projet de loi visant à créer un système universel, discussion qui ne reçoit pas l’assentiment de la quasi totalité des partenaires sociaux.
La rémunération moyenne des livrets bancaires fiscalisés est tombé à 0,10 % au mois d’avril, contre 0,11 % en mars, ce qui constitue un nouveau record.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
avr- 2020 | févr- 2021 | mars-2021 (e) | avr- 2021 (f) | |
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,49 | 0,45 | 0,44 | 0,44 |
Ménages | 0,72 | 0,67 | 0,67 | 0,66 |
dont : – dépôts à vue | 0,02 | 0,02 | 0,02 | 0,02 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,59 | 0,46 | 0,44 | 0,42 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,15 | 0,98 | 0,97 | 0,95 |
– livrets à taux réglementés (b) | 0,53 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
dont : livret A | 0,50 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
– livrets ordinaires | 0,14 | 0,11 | 0,11 | 0,10 |
– plan d’épargne-logement | 2,64 | 2,61 | 2,61 | 2,60 |
SNF | 0,18 | 0,15 | 0,14 | 0,14 |
dont : – dépôts à vue | 0,09 | 0,08 | 0,08 | 0,08 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,19 | 0,14 | 0,13 | 0,13 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 0,96 | 0,86 | 0,83 | 0,80 |
Pour mémoire : | ||||
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
Euribor 3 mois (c) | -0,25 | -0,54 | -0,54 | -0,54 |
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,30 | -0,54 | -0,52 | -0,48 |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
Est-ce le calme avant la tempête ou simplement une pause après une folle ascension ; il n’en demeure pas moins que les marchés « actions » ont enregistré de faibles amplitudes tout en battant des records en Europe. Seul le prix du baril de pétrole a connu une forte hausse, plus de 4 % en une semaine, lui permettant de franchir la barre des 70 dollars.
Les résultats sans relief de l’emploi américain du mois de mai
Les investisseurs sont restés de marbre face à la publication du très attendu dernier rapport officiel sur l’emploi aux Etats-Unis. Le Bureau des statistiques du travail (BLS) a annoncé 559 000 créations d’emplois dans le secteur non agricole en mai, contre 674 000 anticipées par le consensus Bloomberg. Le solde d’avril a été révisé, de son côté, à la marge à 278 000, contre 266 000 initialement communiqué. Le taux de chômage a baissé de 0,3 point pour passer en-dessous de 6 % à 5,8 % de la population active (5,9 % attendu). Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,5 % sur un mois, contre +0,2 % anticipé. Le retour d’employés peu payés dans les secteurs du divertissement et de l’accueil devrait peser sur cette moyenne. Ainsi cette hausse de 0,5 % est vraisemblablement plus forte qu’il n’y paraît et suggère que la pénurie croissante de main-d’œuvre provoque une augmentation des rémunérations. Le résultat de l’emploi a été jugé sans relief par les investisseurs qui prennent en compte que 7,6 millions d’emplois manquent à l’appel par rapport à février 2020.
Le CAC 40 dans les sommets
Les actions n’en finissent pas de s’apprécier. Pourtant, il y a quelques semaines des doutes étaient émis au sujet de l’évolution des indices « actions » avec la possible remontée des taux d’intérêt, remontée provoquée par l’augmentation des prix. Or, pour le moment, les actions continuent à bien se comporter. Le CAC 40 a franchi le 1er juin les 6 500 points, pour la première fois depuis septembre 2000. Depuis le début de l’année, l’indice parisien a progressé de 17 %. Phénomène peu courant, cette progression est l’une des plus fortes en ce qui concerne les principaux indices boursiers mondiaux. La progression des indices « actions » intervient dans un contexte de sortie de crise qui se caractérise par l’accumulation des plans de relance de part et d’autre de l’Atlantique ainsi que par le maintien de taux bas. Le plan européen de 750 milliards d’euros a été officiellement validé à la fin du mois de mai, ce qui permettra son déploiement durant l’été. L’accélération des campagnes de vaccination crée un petit climat d’euphorie qui porte les marchés. Les chefs d’entreprise sont optimistes comme en témoigne la dernière enquête de l’INSEE sur le climat des affaires en France qui a dépassé, en mai, son niveau d’avant crise. Entre son point bas atteint le 18 mars 2020 et le 1er juin 2020, le CAC 40 a progressé de 70 %. Il s’inscrit en hausse de plus de 6 % par rapport à son pic d’avant-crise à 6.111 points le 19 février. Plusieurs secteurs n’ont néanmoins pas retrouvé leur niveau d’avant crise. Figurent dans cette catégorie l’immobilier commercial et de bureaux ( Unibail-Westfield-Rodamco concède une perte de plus de 40 %) et l’aéronautique (Airbus -18 %, Safran -15 % ou encore Thalès -11 %). Ce dernier secteur commence à renouer avec les hausses avec la relance du transport aérien.
Le secteur du luxe après avoir souffert durant le premier confinement connait un fort rebond. Hermès et LVMH ont progressé de 60 %, L’Oréal de plus de 35 % et Kering de près de 30 % depuis février 2020. La capitalisation de LVMH est passée de 220 milliards en février 2020 à plus de 330 milliards d’euros fin mai 2021. Elle est devenue la première société européenne en matière de capitalisation.
Le pétrole toujours en hausse
Le prix du baril de pétrole Brent a terminé la semaine au-delà de 71 dollars, cours inconnu depuis le mois de mai 2019. Les perspectives de croissance et la baisse des stocks américains expliquent en partie cette progression. En un an, le baril a progressé de plus de 80 %. Cette appréciation de l’or noir est également imputable à la politique des pays producteurs. Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés (dont la Russie), unis depuis fin 2016 par l’accord Opep+, ont en effet décidé mardi 1er juin, de se conformer à leur politique d’augmentation progressive de la production de pétrole jusqu’au mois de juillet.
Compte tenu des flux d’épargne et de la bonne tenue des valeurs mobilières, le patrimoine financier des ménages a atteint, selon la Banque de France, 5 665,5 milliards d’euros fin 2020, contre 5 396 milliards d’euros fin 2019 et 4 951,5 milliards d’euros fin 2018. En 2020, le taux d’épargne des ménages s’est élevé à 18,4 % du revenu disponible brut dont 9,7 % au titre de l’épargne financière. Pour le seul quatrième trimestre de l’année dernière, les taux respectifs étaient de 20,8 et 12,4 %.
Les ménages ont été contraints à l’épargne en 2020 faute de pouvoir dépenser. Le 1er juin 2021, la Banque de France a confirmé que le flux d’épargne a atteint, 205,2 milliards d’euros l’année dernière, contre 129,7 milliards d’euros en 2019, soit 75,5 milliards d’euros de plus. Plus des trois quarts de cette épargne ont été investis dans des produits de taux (158,5 milliards d’euros en 2020, contre 122,5 milliards en 2019). La préférence donnée à la liquidité durant cette période de crise sanitaire inédite s’est traduite par des flux importants en faveur du numéraire et des dépôts à vue (95,8 milliards d’euros en 2020 contre 48,5 milliards en 2019) et sur les livrets d’épargne (66,8 milliards d’euros en 2020 après 40,2 milliards en 2019). Si les flux vers les fonds euros de l’assurance vie et des produits d’épargne retraite ont diminué de 2 milliards d’euros, ceux en faveur des produits de fonds propres ont augmenté de 46,6 milliards d’euros en 2020, après 12,0 milliards en 2019. Aidées par la bonne tenue des marchés, les actions cotées ont bénéficié d’un flux de 13,1 milliards d’euros quand ce dernier était négatif de 2,3 milliards d’euros en 2019. Les flux vers les unités de compte ont également progressé passant de 2 à 16,8 milliards d’euros.
Les premières données fournies par la Banque de France pour le premier trimestre 2021 soulignent une nouvelle progression des placements en numéraire et sous forme de dépôts auprès des banques (35,8 milliards d’euros après 34,1 milliards au quatrième trimestre. À la fin du premier trimestre, les dépôts à vue des ménages ont atteint le niveau record de 481 milliards d’euros. Sur les trois premiers mois, l’encours a progressé de 12 milliards d’euros contre 17 milliards d’euros sur la même période en 2020. Par ailleurs, la Banque de France a enregistré un flux net légèrement négatif pour les contrats d’assurance vie et épargne retraite en euros (-0,5 milliards d’euros après 3,9 milliards au quatrième trimestre) et une accélération des placements d’assurance vie en unités de comptes (7,3 milliards après 4,1 milliards au quatrième trimestre).
Résultats 4 juin 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 515,66 | +0,49 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 756,39 | +0,66 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 13 814,49 | +0,48 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 692,90 | +1,11 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 069,04 | +0,66 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 089,38 | +0,46 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 941,52 | -0,71 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 591,84 | -0,49 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,150 % | -0,021 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,2175 % | -0,032 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,559 % | -0,032 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,2165 | -0,24 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 891,645 | -0,51 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 71,780 | +4,27 % | 51,290 |
En règle générale, le mois d’avril réussit plutôt bien à l’assurance vie. Deux décollectes ont été enregistrées en dix ans, à chaque fois, dans un contexte très particulier : en 2012 lors de la crise des dettes souveraines et en 2020 lors de la première vague de covid-19. La moyenne de la collecte nette tourne autour de 2 milliards d’euros. Le résultat de l’année 2021 témoigne d’un retour à la normale.
Les cotisations du mois d’avril 2021 se sont élevées à 13,1 milliards d’euros dont 2,9 milliards d’euros au titre des unités de compte. La proportion d’unités de compte diminue malgré la bonne tenue de la bourse. En revanche, sur quatre mois, la collecte nette d’unités de compte est à son plus haut niveau depuis 14 ans. Le montant des prestations retrouve un rythme de croisière avec un total de 11,5 milliards d’euros. Fin avril 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignent 1 818 milliards d’euros, en progression de +4,5 % sur un an.
Malgré le troisième confinement, l’assurance vie a retrouvé son rythme de croissance d’avant crise sanitaire. Il n’y a pas de rebond, les ménages n’ayant pas encore décidé de replacer l’épargne subie et de précaution constituée depuis le mois de mars 2020. L’amélioration de la situation sur le plan sanitaire et l’espoir d’une forte croissance économique permettent néanmoins de reprendre progressivement le chemin de l’épargne longue. Dans un premier temps, les ménages seront tentés de se faire plaisir en augmentant leurs dépenses de consommation. Les produits d’épargne à long terme comme l’assurance vie devraient connaître un dynamisme plus prononcé durant le second semestre. L’assurance vie doit, par ailleurs, faire face à l’essor du Plan d’Épargne Retraite qui, à la marge, réduit le montant des collectes.
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