La Réserve Fédérale et la fin des politiques monétaires accommodantes
Mercredi 26 janvier, la banque centrale américaine a, comme prévu, maintenu ses taux inchangés (fixés entre 0 et 0,25 % depuis mars 2020) mais a précisé son calendrier de relèvement. « Avec une inflation bien supérieure à 2 % et un marché du travail solide », le communiqué de presse de la FED a précisé qu’il sera « bientôt approprié de relever la fourchette cible du taux des fonds fédéraux ». « Le comité de politique monétaire est d’avis de relever le taux des fonds fédéraux lors de la réunion de mars », a précisé Jerome Powell, le président de la FED. Le Comité a par ailleurs décidé de continuer la réduction du montant mensuel de ses achats nets d’actifs, pour y mettre fin début mars. Ces achats d’actifs qui ont servi à fluidifier les circuits financiers pendant la pandémie, ont porté le bilan de la Réserve fédérale autour de 9 000 milliards de dollars. Les investisseurs ont jugé que le ton de la conférence de presse a cependant été plus agressif que prévu, créant des tensions sur les taux de marché et entraînant une volatilité accrue sur les marchés « actions ». La disparition dans le communiqué de presse du « resserrement graduel » est perçue sur le marché comme le présage d’augmentations plus rapides et non d’une hausse par trimestre, comme lors du cycle de hausses des années 2004-2006 au cours duquel la Fed a procédé à un resserrement à chaque réunion.
Les places boursières ballotées entre les hausses de taux à venir, l’inflation et l’Ukraine
Entre les annonces de la Réserve Fédérale et les tensions persistantes sur la frontière russo-ukrainienne, le CAC abandonne plus de 1,4 % sur la semaine dans un contexte hautement volatil. Après de fortes baisses en fin de semaine dernière et en début de semaine, Wall Street, en revanche, a réussi à conclure celle-ci en légère hausse malgré des résultats économiques en demi-teinte et les annonces de la FED. Les taux des obligation d’Etat à dix ans poursuivent leur hausse tout en restant en valeur réelle en territoire hautement négatif. L’euro est orienté à la baisse du fait des perspectives de remontée des taux aux Etats-Unis. Le baril de pétrole continue sa progression et franchit la barre des 90 dollars pour la première fois depuis le mois d’octobre 2014 en raison des tensions entre l’OTAN et la Russie. La publication des stocks de pétrole des États-Unis plus élevés que prévu n’a pas eu d’incidence sur les cours.
Le tableau financier de la semaine
| Résultats 28 janvier 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
| CAC 40 | 6 965,88 | -1,45 % | 7 153,03 |
| Dow Jones | 34 725,47 | +1,34 % | 36 338,30 |
| Nasdaq | 13 770,57 | +0,01 % | 15 644,97 |
| Dax Xetra allemand | 15 318,95 | -1,83 % | 15 884,86 |
| Footsie | 7 466,07 | -0,37 % | 7 384,54 |
| Euro Stoxx 50 | 4 136,91 | -2,19 % | 4 298,41 |
| Nikkei 225 | 26 717,34 | -2,92 % | 28 791,71 |
| Shanghai Composite | 3 361,44 | -4,57 % | 3 639,78 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,364 % | +0,037 pt | +0,193 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,049 % | +0,017 pt | -0,181 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,786 % | +0,033 pt | +1,505 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1161 | -1,57 % | 1,1378 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 782,590 | -2,66 % | 1 825,350 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 90,610 | +3,35 % | 78,140 |
Pourquoi les actions pourraient-elles bien résister face à l’inflation ?
L’inflation n’est pas nécessairement mauvaise pour les actions ; elle pourrait même leur être favorable. La hausse des prix est vigoureuse aux États-Unis et commence à s’amplifier en Europe.
Pour de nombreux économistes, l’inflation restera forte jusqu’à l’été 2022 voire au-delà en raison de l’inertie de la transmission des hausses des prix de production aux prix de consommation. Le pétrole et le gaz attendus en baisse continuent à augmenter du fait des tensions entre la Russie et l’Ukraine. Par ailleurs, les pays producteurs éprouvent des difficultés réelles ou volontaires à augmenter leur production pour l’ajuster à la demande. Les prix des semi-conducteurs début 2022 sont trois fois plus élevés qu’avant la crise sanitaire. Compte tenu de l’évolution de la demande, les prix devraient se maintenir à un haut niveau. Les valeurs « actions » peuvent-elles souffrir face à l’augmentation des prix qui pourraient amener à une baisse de la rentabilité des entreprises ? Cette équation n’est pas automatique. Les salaires nominaux sont loin d’être complètement indexés sur les prix. Pour le moment, même si un frémissement sur les salaires est constaté, ils ne suivent pas l’évolution des prix à la consommation, que ce soit aux États-Unis ou au sein de la zone euro. Les entreprises pouvant répercuter la hausse des prix de production devraient donc être gagnantes et améliorer leurs marges. Par ailleurs, les banques centrales réagissent peu à l’inflation. Les taux d’intérêt nominaux ne suivent que faiblement la hausse des prix. L’écart entre le taux d’inflation et le taux des obligations d’État à 10 ans atteint 5 points au début de l’année 2022 en zone euro comme aux États-Unis contre moins de deux points en 2019. Dans ce contexte, les taux d’intérêts réels sont fortement négatifs, ce qui est logiquement favorable aux indices boursiers.
Tant que les salaires nominaux et les taux d’intérêt nominaux demeurent faibles, l’inflation favorise la hausse des indices boursiers. Pour provoquer une baisse, il faudrait une indexation des salaires sur les prix ou une remontée rapide des taux d’intérêt.
Les cryptos en mode chute libre
Après avoir battu un record historique en novembre dernier, le bitcoin a perdu près de la moitié de sa valeur. Si en fin d’année, la première des cryptomonnaies, le bitcoin, avait dépassé le seuil des 58 000 dollars, il s’échangeait, le 24 janvier, à moins de 30 000 dollars. En 2021, le bitcoin a connu un essor grâce à son acceptation en tant que moyen de paiement sur plusieurs plateformes dont PayPal ou Lydia ; des entreprises telles que Tesla et SpaceX en ont également acheté avant parfois les revendre. Le Salvador a même décidé de reconnaître le bitcoin comme monnaie légale (aux côtés du dollar).
Depuis le début du mois de janvier, les cryptomonnaies souffrent en raison de la baisse des cours des valeurs technologiques. Les investisseurs dans les cryptoactifs sont en partie les mêmes, surtout aux États-Unis, que ceux qui acquièrent des valeurs technologiques. Les plus-values issues de ces dernières ont alimenté le marché du bitcoin. Dans une période de volatilité boursière accrue, la sécurisation est de mise, ce qui conduit à privilégier des produits de taux qui, toujours, Outre-Atlantique, remontent. Par ailleurs, le 21 janvier, la banque centrale russe a décidé l’interdiction du minage des cryptomonnaies, ainsi que des investissements et des paiements dans ces actifs numériques. La proposition n’entrera en vigueur que si le parlement russe l’approuve mais cela a créé une onde de choc dans le monde des traders de bitcoin, car la Russie est la troisième zone de minage de cryptomonnaies. Cette décision intervient à la suite de celle de la Chine qui a interdit, au mois de juin dernier, le minage de cryptomonnaies sur son territoire. Le pays réalisait alors entre 65 et 75 % du minage de bitcoin. Les banques centrales envisagent, par ailleurs, de réguler plus strictement le marché des bitcoins ce qui pourrait à terme limiter leur attrait. La FED, la banque centrale américaine, pourrait commencer dès le mois de février à adopter des mesures de régulation. Le gouvernement américain a demandé aux agences fédérales d’évaluer précisément quelles opportunités et quels risques présentaient ces nouveaux actifs numériques.
Ces dernières années, en fonction des comportements de certains acteurs économiques et de l’évolution des taux ou des valeurs boursières, le cours du bitcoin a connu d’amples fluctuations dont celle en cours n’est qu’un exemple parmi d’autres. L’intervention néanmoins croissante des banques centrales et des agences publiques pourrait à terme entraîner la normalisation de ce marché qui jusqu’à maintenant était hautement spéculatif.
Après un recul historique de 8 % en 2020, le PIB de la France a enregistré, selon l’INSEE, un gain de 7 % en 2021. Ce taux est le plus élevé enregistré depuis 1950. Malgré tout, le niveau moyen du PIB en 2021 se situe 1,6 % en deçà de son niveau moyen en 2019. L’économie française a mieux terminé l’année que prévu. Avec la résurgence de l’épidémie, les prévisionnistes avaient craint une quais stagnation de PIB au quatrième trimestre. Les Français ont souhaité se faire plaisir en fin d’année en puisant notamment dans leur Livret A. Le PIB s’est ainsi accru de 0,7 % sur le strois derniers mois, soit 0,3 point au-dessus des attentes.

Un ralentissement attendu de la croissance au quatrième trimestre
Au quatrième trimestre 2021, la hausse du produit intérieur brut (PIB) a été de +0,7 % après +3,1 %. Le troisième trimestre avat été exceptionnel du fait de la réouverture des lieux de loisirs, des bars et restaurants ainsi que de la bonne tenue de la saison estivale. Après avoir retrouvé son niveau d’avant-crise au troisième trimestre (+0,2 % par rapport au quatrième trimestre 2019), le PIB trimestriel l’a dépassé de 0,9 %.
La croissance en fin d’année a été portée par la consommation et par l’investissement. Du fait d’une forte progression des importations, les échanges extérieurs ont contribué négativement à la croissance. La contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB a été positive au cours du quatrième trimestre.
Les différentes contributions à la croissance du PIB sont plus homogènes ce trimestre. La demande intérieure finale (hors stocks) contribue à hauteur de +0,5 point, après +3,6 points au trimestre précédent : en particulier, le rythme de croissance des dépenses de consommation des ménages (+0,4 % après +5,6 % au T3 2021) est similaire à celui de la formation brute de capital fixe (FBCF, +0,5 % après +0,1 %).
Les échanges extérieurs, toujours en phase de rattrapage, progressent plus vite que la demande intérieure. La hausse est davantage marquée du côté des importations (+3,6 % après +0,8 %) que des exportations (+3,2 % après +1,7 %). Ainsi, la contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB est légèrement négative ce trimestre : –0,2 point, après +0,2 point au trimestre précédent.
La production de biens et services poursuit sa hausse au quatrième trimestre
La production totale a augmenté de +0,9 %, après +2,9 % au trimestre précédent. La croissance des services marchands demeure élevé (+1,6 % après +5,0 %). Après le rebond logique lié aux réouvertures, la production en services d’hôtellerie-restauration s’est stabilisé au quatrième trimestre (+0,4 % après + 44,5 % au troisième trimestre), tandis que la croissance de la production demeure vigoureuse dans les branches « information-communication » (+2,9 % après +3,0 %) ou dans les services aux entreprises (+1,2 % après +2,9 %). La production dans la construction diminue quant à elle pour le deuxième trimestre consécutif (–0,6 % après –0,3 %). Le phénomène de rattrapage après le premier confinement s’estompe. Les dépôts de permis de construire sont freinés par le manque de foncier disponible.
Par rapport aux services, la production en biens apparaît relativement plus en retrait. Elle est toujours entravé par les problèmes d’approvisionnement. Elle n’a augmenté que de +0,2 % au quatrième trimestre, faisant suite à une stagnation au troisième.
Sur l’ensemble de l’année 2021, la production totale s’accroît de +7,4 %,après –8,5 % en 2020. Elle demeure 1,7 % en deçà de son niveau moyen de 2019. La production de biens est loin d’avoir compensé la chute de 2020 en restant à –5,6 % de son niveau moyen de 2019. Le déficit est important pour les matériels de transport (–27,2 % par rapport à 2019). La production de services est, en revanche, proche de son niveau moyen d’avant-crise (–0,5 % par rapport à 2019).
La consommation a retrouvé son niveau d’avant crise
La consommation des ménages a progressé de 0,4 % au quatrième trimestre 2021 après une hausse de +5,6 % au troisième. Elle a ainsi retrouvé son niveau d’avant-crise (+0,0 % en écart au quatrième trimestre 2019). La consommation se maintient dans l’hébergement–restauration (+0,0 % après +59,9 % au troisième trimestre). Elle était inférieur de 1,8 % en deçà de son niveau du quatrième trimestre 2019, celle en services de transport demeure, de son côté, en deçà de 15,9 % de son niveau d’avant-crise. Elle poursuit néanmoins son rattrapage avec un gain de +5,7 % au quatrième trimestre après une progression de +46,1 % au troisième.
Sur l’ensemble de l’année 2021, le rebond de la consommation des ménages apparaît plus limité que celui de la production, +4,8 % après –7,2 % en 2020. En 2021, la consommation des ménages, est restée pénalisée par la situation sanitaire au premier semestre. Son niveau moyen a été inférieure de 2,7 % à celui de 2019.
Les services informatiques poussent l’investissement vers le haut
La formation brute de capital fixe (FBCF) a enregistré une croissance de 0,5 % au quatrième trimestre 2021 après un gain de 01 ? % au troisième principalement tirée par l’investissement en services informatiques (+3,9 % après +2,8 %). Les entreprises françaises accélèrent leur digitalisation. L’investissement en services marchands a connu une progression de 2,3 % au quatrième trimestre après +1,9 % au troisième. À l’inverse, la FBCF en produits manufacturés a baissé de –1,2 % après –2,2 % tout comme celle dsu secteur de la construction (–0,4 %, après –0,5 %).
Sur l’ensemble de l’année 2021, la FBCF a connu une hausse de +11,6 % après –8,9 % en 2020. Elle se situe ainsi 1,7 % au-dessus de son niveau moyen de 2019. Pour les services marchands, l’écart atteint même +9,1 %.
Le commerce extérieur, une augmentation des importations avec le rebond de la consommation en fin d’année
Avec la reprise de la consommation, le commerce extérieur est en croissance. Celle-ci est avant tout due aux importations qui ont progressé au quatrième trimestre de +3,6 % après +0,8%, les exportations n’augmentant que de 3,2 % après +1,7 %). Les importations en matériels de transport sont en forte hausse (+8,8 % après –6,9 %), tandis que les exportations sont tirées par les services de transport (+13,6 % après –9,4 %), notamment maritime, et les autres produits industriels (+2,7 % après –0,6 %). Les échanges liés au tourisme international renouent avec la croissance notamment du côté des exportations (+17,3 %, contre +7,7 % pour les importations). Au total, la contribution des échanges extérieurs à la croissance du PIB a été négative a quatrième trimestre (–0,2 point, après +0,2 point au trimestre précédent).
Sur l’année 2021, la contribution du commerce extérieur à l’évolution du PIB est légèrement positive (+0,2 point après –1,1 point en 2020). En moyenne annuelle, les exportations et les importations demeurent en 2021 à un niveau particulièrement dégradé, respectivement inférieures de 8,5 % et 5,5 % à leur niveau moyen de 2019.
Les entreprises ont refait leurs stocks en fin d’année
Dans un contexte inflationniste, de pénuries, et de reprise de la consommation, les entreprises ont regarni en fin d’années leurs stocks. La contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB a été ainsi positive de +0,4 point au quatrième trimestre 2021, après –0,7 point au trimestre précédent. Sur l’année 2021, les variations de stocks contribuent pour –0,1 point à la croissance du PIB.
Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a enregistré une croissance de 5,7 % en 2021, sa plus forte hausse depuis 1984, faisant suite au recul de 3,5 % en 2020, la baisse la plus importante constatée depuis 1946. La croissance de 2021 a été plus forte qu’attendu. La banque centrale américaine (Fed) anticipait un taux de 5,5 % et le Fonds monétaire international (FMI), un taux de 5,6 %.Les dépenses de consommation des ménages, qui représentent près des trois quarts de l’économie américaine, ont augmenté de 7,9 %. Elles avaient chuté de 3,9% en 2020.
Sur le seul quatrième trimestre, la croissance a atteint 6,9 % en rythme annualisé, bien plus qu’attendu par les analystes (5,6 %). Le PIB du quatrième trimestre est, par ailleurs, supérieur de 3,1 % à celui du quatrième trimestre 2019, le dernier avant la pandémie de Covid-19.
En prenant le mode de calcul sur une base trimestrielle utilisé en Europe, la croissance d’octobre à décembre a été, aux Etats-Unis de 1,7 %. En comparant le quatrième trimestre 2021 au quatrième trimestre 2020, comme le fait la Chine par exemple, elle s’est élevée à 5,5 %.
La croissance américaine a bénéficié l’année dernière des plans de soutien des pouvoirs publics qui ont dopé les dépenses de consommation. Dès le deuxième trimestre, la première économie mondiale avait même retrouvé son niveau d’avant la pandémie. Avec la résurgence de l’épidémie à partir du mois de septembre, la croissance a faibli. Elle devrait continuer de ralentir au premier trimestre 2022 du fait de la diffusion du variant Omicron.
En 2021, les prix à la consommation ont augmenté de 3,9 % ce qui constitue la plus forte hausse depuis 1990, avec une accélération au dernier trimestre (+6,5%), selon l’indice PCE du département du Commerce, privilégié par la banque centrale américaine (Fed). L’autre indice de l’inflation, celui du département du Travail (PCI), publié le 12 janvier, avait fait état d’une inflation de 7 % en 2021, soit la plus forte hausse depuis juin 1982.
Au mois de janvier, les ménages français restent relativement confiant sur leur situation économique même si un léger tassement est constaté par rapport au mois de décembre. La vague omicron avec un nombre record de cas de contamination inquiète sans pour autant engendrer une réelle panique. L’indicateur de l’INSEE qui mesure la confiance des consommateurs baisse ainsi d’un point en janvier et à 99 passe au-dessous de sa moyenne de longue période (100).

Le retour de l’épargne de précaution
En janvier, la proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants baisse. Le solde correspondant perd trois points et passe au-dessous de sa moyenne de longue période. Le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière passée augmente d’un point et demeure au-dessus de sa moyenne de longue période. Celui relatif à leur situation financière personnelle future augmente aussi d’un point, mais reste inférieur à sa moyenne.
Dans un contexte économique incertain marqué par le rebond de l’épidémie et par la montée de l’inflation, les ménages estiment qu’il est nécessaire d’épargner. Ainsi, en janvier, le solde d’opinion des ménages relatif à leur capacité d’épargne future rebondit de cinq points. Celui relatif à leur capacité d’épargne actuelle augmente d’un point. Le solde d’opinion des ménages concernant l’opportunité d’épargner augmente de deux points. Ces trois soldes restent bien au-dessus de leur moyenne de longue période.

L’inflation érode le pouvoir d’achat
En janvier, la part des ménages qui considèrent que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois continue d’augmenter après la très forte hausse de novembre. Le solde correspondant gagne deux points, à son plus haut niveau depuis juillet 2011.La part des ménages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois augmente légèrement. Le solde correspondant gagne un point et demeure largement au-dessus de sa moyenne de longue période.
La proportion des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’est amélioré au cours des douze derniers mois baisse. Le solde correspondant perd trois points et reste au-dessous de sa moyenne de longue période. De même, les ménages considèrent de plus en plus que leur pouvoir d’achat ne s’améliorera pas dans les prochains mois. La montée des prix commence à se faire ressentir. Le solde des opinions sur le niveau de vie dans les 12 prochains mois est en baisse de trois points et se retrouve au-dessous de sa moyenne de longue période.
Statu quo sur le chômage
En janvier, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage sont stables. Le solde correspondant demeure largement au-dessous de sa moyenne de longue période.
Le Livret A a terminé l’année dans le rouge en signant une décollecte importante témoignant du retour de la vie d’avant du moins dans les comportements d’épargne. Si au mois de décembre, le temps était à la consommation, les ménages sont restés néanmoins très prudents en ne piochant qu’avec circonspection dans leur cagnotte.
Un trimestre de décollecte
Au mois de décembre, le Livret A enregistre sa troisième décollecte successive avec -1,70 milliard d’euros. Sur le dernier trimestre, cette dernière aura atteint 4,62 milliards d’euros.
Le mois de décembre est, en règle générale, un mois de petite collecte ou de décollecte. Lors de dix dernières années, cinq ont été ainsi marquées par un montant supérieur de retraite à celui des versements (2021, 2020, 2019, 2017, 2014). La décollecte de 2021 est le plus élevée pour un mois de décembre.
La décollecte 2021, au-delà de son caractère quasi-traditionnelle, intervient dans un contexte de crise sanitaire et de regain de l’inflation. Après près de deux ans d’épidémie, les ménages ont, avec les fêtes, effectué des achats plaisir, aidés en cela par l’épargne qu’ils ont accumulée, la force de la consommation en étant la traduction. Ils doivent également faire face à l’augmentation du prix de l’énergie ce qui peur les amener à puiser dans leur épargne de précaution.
Livret A, une nouvelle belle année marquée par le retour de la saisonnalité de la collecte
Le Livret A a réalisé, malgré la décollecte du dernier trimestre, une belle année 2021 avec une collecte totale de 15,17 milliards d’euros qui est la troisième meilleure collecte de ces dix dernières années. le Livret A a retrouvé en 2021 sa traditionnelle saisonnalité avec un premier semestre de forts versements et un second semestre propice à la décollecte. Cette saisonnalité a été d’autant plus contrastée par les effets du troisième confinement. A partir du milieu de l’année, un retour à la normale pour l’épargne de précaution semble se dessiner. Malgré tout, l’encours du Livret A a fortement progressé depuis le début de la crise sanitaire passant de 303,9 à 343,4 milliards d’euros, soit un gain de près de 40 milliards d’euros. Les titulaires du Livret A, quatre Français sur cinq, n’ont que marginalement puisé dans leur épargne « covid ». Ils demeurent face au contexte économique et financier très prudents et attentistes. S’ils ont souhaité se faire en fin d’année, ils l’ont fait avec modération.
La collecte du Livret A devrait bénéficier, comme cela a été constaté dans le passé, d’un petit dans les premiers de 2022, avec l’annonce du relèvement à 1 % de son taux qui interviendra le 1er février. Les hausses de taux dopent temporairement les versements mais ont peu d’effets sur la durée.
De son côté, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS)a terminé l’année avec une collecte positive de 600 millions d’euros. Ce produit qui est souvent associé au compte courant de l’épargnant profite plus rapidement que le Livret A du versement des primes de fin d’année. La plasticité entre les comptes courants et les LDDS s’expliquent par le fait que leur titulaires en disposent souvent dans la même banque quand pour des raisons historiques, ce n’est pas le cas pour le Livret A dont un grand nombre est logé au sein des Caisses d’Epargne et de la Banque Postale.


Sur la semaine, le CAC 4O a perdu un peu plus de 1 %, sa première baisse hebdomadaire en un mois. Aux Etats-Unis, les indices « actions » sont également en retrait, et cela pour la deuxième semaine consécutive. La rechute de 1,9% des ventes au détail et la contraction surprise de 0,1 % de la production industrielle américaine le mois dernier ont refroidi les investisseurs. Les résultats contrastés des banques américaines au quatrième trimestre 2021 ont également pesé sur les indices outre-Atlantique. A Wall Street, JPMorgan a ainsi vu son cours se contracter de plus de 5% après avoir mentionné le recul de son activité de trading de 13 % même si ses revenus dans la banque d’investissement ont augmenté de 28 %. A Paris, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, si elles ont eu un accès de faiblesse vendredi, ont néanmoins gagné de 2 à 3 % sur la semaine. Leur cours est porté par les perspectives de hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis désormais attendues au nombre de quatre contre trois en fin d’année dernière. En dehors des titres du CAC40, la place de Paris a été animé par les déconvenues d’EDF. Le cours de l’action a perdu jusqu’à 25 % en raison des annonces du Ministre de l’Economie concernant l’encadrement des tarifs de l’électricité qui pourrait réduire l’excédent brut d’exploitation de 7,7 à 8,4 milliards d’euros en 2022. Par ailleurs, EDF a réduit sa prévision de production du fait de l’arrêt de plusieurs centrales nucléaires et doit faire face à nouveau report dans la construction de l’EPR.
Le prix du pétrole est toujours orienté à la hausse malgré la faible demande chinoise. Des doutes se font jour sur la capacité de l’OPEP d’augmenter sa production, pour suivre l’évolution de la demande mondiale en 2022.
Le tableau financier de la semaine
| Résultats 14 janvier 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
| CAC 40 | 7 143,00 | -1,06 % | 7 153,03 |
| Dow Jones | 35 911,81 | -0,88 % | 36 338,30 |
| Nasdaq | 14 893,75 | -0,28 % | 15 644,97 |
| Dax Xetra allemand | 15 883,24 | -0,40 % | 15 884,86 |
| Footsie | 7 542,95 | +0,77 % | 7 384,54 |
| Euro Stoxx 50 | 4 272,19 | -0,78 % | 4 298,41 |
| Nikkei 225 | 28 124,28 | -1,24 % | 28 791,71 |
| Shanghai Composite | 3 521,26 | -1,63 % | 3 639,78 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,340 % | +0,059 pt | +0,193 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,0395 % | +0,054 pt | -0,181 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,765 % | -0,002 pt | +1,505 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1408 | +0,14 % | 1,1378 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 816,780 | 1,14 % | 1 825,350 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 85,940 | +5,32 % | 78,140 |
Vendredi 14 janvier, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé qu’à compter du 1er février 2022, le taux du Livret A passera de 0,5 % à 1,0 % en application de la formule adoptée en 2017.
Première augmentation du taux du Livret A depuis 2011
La hausse de 2022 est la première depuis près de 11 ans. Le taux du Livret A avait été, en effet, remonté de 2 à 2,25 % le 1er août 2011. Il avait depuis constamment baissé au point d’atteindre 0,5 %, ce qui constituait le niveau le plus bas de son histoire. La remontée de l’inflation depuis le milieu de l’année 2021 a conduit le Gouvernement à opérer le relèvement qui, en outre, intervient à quelques semaines de l’élection présidentielle.
La hausse du taux, décidée par le gouvernement, concerne le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) ainsi que le Livret Jeune.
| Taux du Livret A | |
| 22 mai 1818 | 5,00% |
| 1er janvier 1851 | 4,75% |
| 1er janvier 1881 | 3,50% |
| 1er janvier 1905 | 3,00% |
| 1er janvier 1916 | 3,50% |
| 1er janvier 1929 | 3,50% |
| 1er janvier 1946 | 1,50% |
| 1er janvier 1960 | 3,25% |
| 1er janvier 1966 | 3,00% |
| 1er janvier 1968 | 3,50% |
| 1er juin 1969 | 4,00% |
| 1er janvier 1970 | 4,25% |
| 1er janvier 1974 | 6,00% |
| 1er janvier 1975 | 7,50% |
| 1er janvier 1976 | 6,50% |
| 16 octobre 1981 | 8,50% |
| 1er août 1983 | 7,50% |
| 16 août 1984 | 6,50% |
| 1er juillet 1985 | 6,00% |
| 16 mai 1986 | 4,50% |
| 1er mars 1996 | 3,50% |
| 16 juin 1998 | 3,00% |
| 1er août 1999 | 2,25% |
| 1er juillet 2000 | 3,00% |
| 1er août 2003 | 2,25% |
| 1er août 2005 | 2,00% |
| 1er février 2006 | 2,25% |
| 1er août 2006 | 2,75% |
| 1er août 2007 | 3,00% |
| 1er février 2008 | 3,50% |
| 1er août 2008 | 4,00% |
| 1er février 2009 | 2,50% |
| 1er mai 2009 | 1,75% |
| 1er août 2009 | 1,25% |
| 1er août 2010 | 1,75% |
| 1er février 2011 | 2,00% |
| 1er août 2011 | 2,25% |
| 1er février 2013 | 1,75% |
| 1er août 2013 | 1,25% |
| 1er août 2014 | 1,00% |
| 1er août 2015 | 0,75% |
| 1er février 2020 | 0,50% |
| 1er février 2022 | 1,00 % |
La forte portée symbolique du relèvement du taux est liée à la place qu’occupe dans la population le Livret A qui demeure le produit d’épargne le plus diffusé en France.
Au 31 décembre 2020, selon l’Observatoire de l’épargne réglementée, le nombre de livrets A s’élevait à 55,7 millions, dont 54,9 millions détenus par des personnes physiques et 0,82 million détenu par des personnes morales. Plus de quatre Français sur cinq détiennent un Livret A.
Au 31 décembre 2020, le nombre de LDDS s’élevait, de leur côté, à 24,3 millions. Le taux de détention de ce produit est de 46 %.
L’encours du Livret A était au 30 novembre 2021 de 343 milliards d’euros et celui du LDDS de 125,2 milliards d’euros. Malgré un faible taux de rémunération, ces deux produits ont connu, une vigoureuse collecte depuis le début de la crise sanitaire. La collecte du mois de mars 2020 à novembre 2021 atteint ainsi 38 milliards d’euros pour le Livret A et 11,5 milliards d’euros pour le LDDS.
Si le Livret A est le produit d’épargne le plus largement diffusé en France, son encours est nettement inférieur à celui de l’assurance vie (plus de 1800 milliards d’euros), ce dernier produit n’étant pas plafonné.
La fixation du Livret A reste une décision discrétionnaire du Gouvernement. En 2003, dans un contexte de très légère augmentation des prix, le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin, a décidé la mise en place d’une formule de calcul du taux du Livret A. Cette formule a été modifiée à plusieurs reprises pour tenir compte de la situation économique et financière. En 2017, le gouvernement d’Édouard Philippe a décidé d’en retenir une nouvelle afin de mieux prendre en compte la baisse des taux d’intérêts.
En vertu de la formule de 2017, le taux du livret A correspond à la moyenne du taux d’inflation des six derniers mois et des taux interbancaires à court terme à 6 mois, avec un arrondi calculé au dixième de point le plus proche, sans pouvoir être inférieur à 0,5 %.
L’inflation hors tabac a atteint en moyenne 2,2 % entre juillet et décembre dernier et le taux €STR des marchés interbancaires était de -0,571 % sur la même période. L’application de la formule aboutit donc à un taux de 0,8145 % (2,2 – 0,571)/2). Le gouvernement a décidé de porter le taux à 1 %, ce qui constitue un petit coup de pouce par rapport au taux issu de la formule. Ce geste prend en compte l’accélération de l’inflation de ces derniers mois. Par ailleurs, il s’agit aussi d’un petit geste électoral. Pour le Livret d’Epargne Populaire, le Gouvernement a relevé le taux au niveau de l’inflation des six derniers mois conformément à la réglementation, soit 2,2 %.
Du fait du passage du taux à 1,00 % pour un titulaire d’un Livret A dont l’encours est de 15 000 euros, sa rémunération annuelle totale passera ainsi de 76,5 à 153 euros. Pour un détenteur d’un Livret A doté de 22 950 euros, sa rémunération annuelle totale passera de 114,75 à 220,5 euros.
Malgré la hausse de son taux, le rendement réel, après prise en compte de l’inflation, reste négatif de plus d’un point. Cette situation est sans précédent depuis le début des années 2000. Il faut remonter aux années 1980 pour avoir des rendements réels plus importants.
Sur un plan financier, il n’est pas logique de comparer le rendement d’un placement financier avec les prix à la consommation, sachant que l’épargne est justement la renonciation à la consommation.
Logiquement, un regain d’inflation devrait inciter les ménages à moins épargner sur des produits de taux qui répercutent mal cette dernière. Dans les faits, le phénomène inverse est souvent constaté. Par effet d’encaisse, les épargnants, au contraire, mettent plus d’argent de côté afin de compenser la perte de rendement provoqué par la hausse des prix. Les faibles taux du Livret A n’ont pas dissuadé les épargnants français. Leur objectif n’était pas la recherche d’un rendement mais la sécurité et la liquidité.

La collecte du Livret A est centralisée à hauteur de 60 % à la Caisse des Dépôts, le solde étant conservé par les établissement financiers.
Le coût pour la Caisse des Dépôts et les banques de la majoration de 0,5 point est évalué pour le seul Livret A à 1,7 milliard d’euros. En prenant en compte le LDDS, le coût serait de 2,34 milliards d’euros. En prenant en compte le manque à gagner pour l’État et les régimes sociaux, le coût fiscal et social de cette mesure est de 700 millions (en retenant le principe d’une taxation au prélèvement forfaitaire unique).
Les prêts consentis par la Caisse des dépôts et les organismes collecteurs au profit des bailleurs sociaux, des collectivités locales et des entreprises entrant dans le champ du LDDS seront légèrement plus chers du fait du relèvement de taux. Le coût restera limité car les prêts en question sont, en règle générale, des prêts à long terme.
Le relèvement du taux du Livret A pourrait poser un problème de hiérarchie des taux, les rendements de certains produits longs passant en-dessous de celui du Livret A. Après fiscalité, le rendement des fonds euros en 2021 seraient proches de celui du Livret A. Or ces derniers sont censés être des produits de moyen et long terme. Le relèvement du taux du Livret A peut inciter les compagnies d’assurances à puiser dans leurs réserves pour atténuer la baisse en cours depuis plusieurs années.
Le taux du Livret A n’obéit pas qu’à des considérations d’ordre économique et financière, il est de nature politique et sociale.
La hausse du taux du Livret A conduit, en règle générale, à une hausse durant deux à trois mois, de la collecte. En 2011, celle-ci a dépassé un milliard d’euros en juillet, août et septembre avant de retrouver son rythme d’avant l’annonce de la hausse (collecte de 2,07 milliards d’euros en juillet 2011, de 2,91 en août, de 1,13 en septembre et de 0,41 en octobre).
Le Gouvernement a décidé de porter le taux du Livret d’Epargne Populaire de 1 à 2,2 % permettant à ses bénéficiaires d’avoir un rendement réel nul. Ce produit qui est réservé aux ménages modestes (revenu fiscal de référence pour un célibataire inférieur à 20 000 euros) est plafonné à 7 700 euros. Sur les 15 millions de personnes susceptibles d’avoir un LEP, seuls millions en disposent d’un. À l’exception de 2020, le LEP enregistre une décollecte depuis une dizaine d’années.
Le Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a annoncé, vendredi 14 janvier qu’à compter du 1er février 2022, le taux du Livret A passera de 0,5 % à 1,0 % en application de la formule adoptée en 2017.
Première augmentation du taux du Livret A depuis 2011
La hausse de 2022 est la première depuis près de 11 ans. Le taux du Livret A avait été, en effet, remonté de 2 à 2,25 % le 1er août 2011. Il avait depuis constamment baissé au point d’atteindre 0,5 % ce qui constituait le niveau le plus bas de son histoire. La remontée de l’inflation depuis le milieu de l’année 2021 a conduit le Gouvernement à opérer le relèvement, qui en outre, intervient à quelques semaines de l’élection présidentielle.
La hausse du taux décidé par le gouvernement concerne le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire ainsi que le Livret Jeune.
| Taux du Livret A | |
| 22 mai 1818 | 5,00% |
| 1er janvier 1851 | 4,75% |
| 1er janvier 1881 | 3,50% |
| 1er janvier 1905 | 3,00% |
| 1er janvier 1916 | 3,50% |
| 1er janvier 1929 | 3,50% |
| 1er janvier 1946 | 1,50% |
| 1er janvier 1960 | 3,25% |
| 1er janvier 1966 | 3,00% |
| 1er janvier 1968 | 3,50% |
| 1er juin 1969 | 4,00% |
| 1er janvier 1970 | 4,25% |
| 1er janvier 1974 | 6,00% |
| 1er janvier 1975 | 7,50% |
| 1er janvier 1976 | 6,50% |
| 16 octobre 1981 | 8,50% |
| 1er août 1983 | 7,50% |
| 16 août 1984 | 6,50% |
| 1er juillet 1985 | 6,00% |
| 16 mai 1986 | 4,50% |
| 1er mars 1996 | 3,50% |
| 16 juin 1998 | 3,00% |
| 1er août 1999 | 2,25% |
| 1er juillet 2000 | 3,00% |
| 1er août 2003 | 2,25% |
| 1er août 2005 | 2,00% |
| 1er février 2006 | 2,25% |
| 1er août 2006 | 2,75% |
| 1er août 2007 | 3,00% |
| 1er février 2008 | 3,50% |
| 1er août 2008 | 4,00% |
| 1er février 2009 | 2,50% |
| 1er mai 2009 | 1,75% |
| 1er août 2009 | 1,25% |
| 1er août 2010 | 1,75% |
| 1er février 2011 | 2,00% |
| 1er août 2011 | 2,25% |
| 1er février 2013 | 1,75% |
| 1er août 2013 | 1,25% |
| 1er août 2014 | 1,00% |
| 1er août 2015 | 0,75% |
| 1er février 2020 | 0,50% |
| 1er février 2022 | 1,00 % |
Le Livret A, le produit d’épargne le plus diffusé en France
La forte portée symbolique du relèvement du taux est lié à la place qu’occupe dans la population le Livret A qui demeure le produit d’épargne le plus diffusé en France.
Au 31 décembre 2020, le nombre de livrets A s’élevait, selon l’Observatoire de l’épargne réglementée, e à 55,7 millions, dont 54,9 millions détenus par des personnes physiques et 0,82 million détenus par des personnes morales. Plus de quatre Français sur cinq détiennent un Livret A.
Au 31 décembre 2020, le nombre de LDDS s’élevait, de son côté, à 24,3 millions. Le taux de détention de ce produit est de 46 %.
L’encours du Livret A était au 30 novembre 2021 de 343 milliards d’euros et celui du LDDS de 125,2 milliards d’euros. Ces deux produits ont connu, malgré un faible taux de rémunération, une vigoureuse collecte depuis le début de la crise sanitaire. La collecte du mois de mars 2020 à novembre 2021 atteint, pour le Livret A 38 milliards d’euros et 11,5 milliards d’euros pour le LDDS.
Si le Livret A est le produit d’épargne le plus largement diffusé en France, son encours est nettement inférieur à celui de l’assurance vie (plus de 1800 milliards d’euros), ce dernier produit n’étant pas plafonné.
La première hausse avec la nouvelle formule de calcul
La fixation du Livret A reste une décision discrétionnaire du Gouvernement. En 2003, dans un contexte de très légère augmentation des prix, le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin, a décidé la mise en place d’une formule de calcul du taux du Livret A. Cette formule a été modifiée à plusieurs reprises pour tenir compte de la situation économique et financière. En 2017, le gouvernement d’Edouard Philippe a décidé de retenir une nouvelle afin de mieux prendre en compte la baisse des taux d’intérêts.
En vertu de la formule de 2017, le taux du livret A est fixé comme la moyenne du taux d’inflation des six derniers mois et des taux interbancaires à court terme à 6 mois, avec un arrondi calculé au dixième de point le plus proche, sans pouvoir être inférieur à 0,5 %.
L’inflation hors tabac a atteint en moyenne 2,2 % entre juillet et décembre dernier et le taux €STR des marchés interbancaires était de -0,571 % sur la même période. L’application de la formule aboutit donc à un taux de 0,8145 % (2,2 – 0,571)/2). Le gouvernement a décidé de porter le taux à 1 % ce qui constitue un petit coup de pouce par rapport au taux issu de la formule. Ce geste prend en compte l’accélération de l’inflation de ces derniers mois. Par ailleurs, il s’agit aussi un petit geste électoral. Pour le Livret d’Epargne Populaire, le Gouvernement a relevé le taux au niveau de l’inflation des six derniers mois conformément à la réglementation, 2,2 %..
Des gains et des coûts
Des gains limités pour les épargnants
Le passage du taux à 1,00 % pour un titulaire d’un Livret A dont l’encours est de 15 000 euros, sa rémunération annuelle totale passera ainsi de 76,5 à 153 euros. Pour un détenteur d’un Livret A doté de 22 950 euros, sa rémunération annuelle totale passera de 114,75 à 220,5 euros.
Malgré la hausse de son taux, le rendement réel, après prise en compte de l’inflation, reste négatif de plus d’un point. Cette situation est sans précédent depuis le début des années 2000. Il faut remonter aux années 1980 pour avoir des rendements réels plus importants.
Le lien complexe inflation et épargne
Sur un plan financier, il n’est pas logique de comparer le rendement d’un placement financier avec les prix à la consommation, sachant que l’épargne est la renonciation justement à la consommation.
Logiquement, un regain d’inflation devrait inciter les ménages à moins épargner sur des produits de taux qui répercutent mal cette dernière. Dans les faits, le phénomène inverse est souvent constaté. Par effet d’encaisse, les épargnants, au contraire, mettent plus d’argent de côté afin de compenser la perte de rendement provoqué par la hausse des prix. Les faibles taux du Livret A n’ont pas dissuadé les épargnants français. Leur objectif n’était pas la recherche d’un rendement mais la sécurité et la liquidité.

Des charges pour les banques et la Caisse des Dépôts
La collecte du Livret A est centralisée à hauteur de 60 % à la Caisse des Dépôts, le solde étant conservé par les établissement financiers.
Le coût pour la Caisse des Dépôts et les banques de la majoration de 0,5 point est évalué pour le seul Livret A à 1,7 milliard d’euros. En prenant en compte le LDDS, le coût serait de 2,34 milliard d’euros. Le coût fiscal et social de cette mesure en prenant en compte le manque à gagner pour l’Etat et les régimes sociaux est de 700 millions (en retenant le principe d’une taxation au prélèvement forfaitaire unique).
Des prêts plus chers pour les bailleurs sociaux et les autres bénéficiaires des ressources des livrets réglementés
Les prêts consentis par la Caisse des dépôts et les organismes collecteurs au profit des bailleurs sociaux, des collectivités locales et des entreprises entrant dans le champ du LDDS seront légèrement plus chers du fait du relèvement de taux. Le coût restera limité car les prêts en question sont, en règle générale, des prêts à long terme.
La hiérarchie des taux mise à dure épreuve
Le relèvement du taux du Livret A pourrait poser un problème de hiérarchie des taux, les rendements de certains produits longs passant en-dessous de celui du Livret A. Après fiscalité, le rendement des fonds euros en 2021 seraient proches de celui du Livret A, or es derniers sont censés être des produits de moyen et long terme. Le relèvement du taux du Livret A peut inciter les compagnies d’assurances à puiser dans leurs réserves pour atténuer la baisse en cours depuis plusieurs années.
Le taux du Livret A n’obéit pas qu’à des considérations d’ordre économique et financière, il est de nature politique et sociale.
Quels effets sur la collecte
La hausse du taux du Livret A conduit, en règle générale, à une hausse durant deux à trois mois, de la collecte. En 2011, celle-ci a dépassé un milliard d’euros en juillet, août et septembre avant de retrouver son rythme d’avant l’annonce de la hausse (collecte de 2,07 milliards d’euros en juillet 2011, de 2,91 en août, de 1,13 en septembre et de 0,41 en octobre).
Le Livret d’Epargne Populaire, un réel coup de pousse
Le Gouvernement a décidé de porter le taux du Livret d’Epargne populaire de 1 à 2,2 % permettant à ses bénéficiaires d’avoir un rendement réel nul. Ce produit qui est réservé aux ménages modestes (revenu fiscal de référence pour un célibataire inférieur à 20 000 euros) est plafonné à 7 700 euros. Sur les 15 millions de personnes susceptibles d’avoir un LEP, seuls millions en disposent d’un. A l’exception de 2020, le LEP enregistre une décollecte depuis une dizaine d’années.
Durant la première semaine du mois de janvier, en pleine vague Omicron, les investisseurs ont été surpris par la teneur des minutes de la banque centrale américaine qui soulignent la nécessité de sortir plus rapidement qu’escompté de la politique monétaire expansionniste compte tenu du niveau de l’inflation. Après avoir été en hausse assez marquée en début de semaine, jeudi et vendredi, les marchés ont cédé du terrain avec la crainte d’un durcissement des politiques monétaires et après la publication décevante de la statistique de l’emploi aux Etats-Unis. Celle-ci avait été précédée, en milieu de matinée, par l’annonce d’un taux d’inflation record de 5 % sur un an en décembre dans la zone euro. Le département américain du Travail a fait état de 199 000 créations d’emplois dans le secteur non agricole en décembre, contre 447 000 anticipées par le consensus et 249 000 en novembre. Le taux de chômage a diminué de 0,3 point à 3,9 % de la population active, contre 4,1 % estimé. Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,6 % sur un mois et de 4,7 % sur un an, après une poussée à 5,1 % en novembre. La statistique sur l’emploi ne devrait pas modifier la stratégie de la FED qui entend surveiller de près l’évolution de l’inflation.
Sur la semaine, les indices européens ont néanmoins enregistré une petite hausse. Le CAC 40 a battu mercredi un nouveau record à 7 376,37 points avant de se replier à 7 219 points. Les indices américains sont, en revanche, en recul, recul qui dépasse 4 % pour le Nasdaq. Les valeurs technologiques qui ont vivement réagi à la hausse possible des taux directeurs ont amené dans leur chute les cryptoactifs. De plus en plus d’Américains du secteur informatique quittent les grandes entreprises pour se lancer sur les cryptoactifs. Une remontée des taux rendraient ces dernières moins attractives.
Les taux d’intérêt à 10 ans ont progressé assez vivement. Pour l’OAT française, le taux s’est rapproché de 0,3 %, celui du Bund allemand est presque revenu à 0 %, et celui du Trésor US est au-dessus de 1,7 %. Il est à noter que malgré la décision de l’OPEP et de la Russie d’augmenter leur production, le cours du baril de Brent est repassé au-dessus de 80 dollars. Cette hausse est en lien avec les évènements au Kazakhstan. L’économie du Kazakhstan repose essentiellement sur les exportations de pétrole. Le pays avec une production de plus de 1,6 millions de barils jour se situe au 12ème rang mondial en matière de réserves pétrolières et au 22ème rang pour les réserves gazières. Le pétrole et le gaz fournissent 75 % des recettes d’exportation et 55 % des recettes du budget de l’État. Le pays détient 75 % des réserves de pétrole de la mer Caspienne (soit 3 % des réserves mondiales). Les troubles dans ce pays ont été provoqués par le doublement du prix du gaz et du pétrole vendus à la population. Cette dernière accuse le gouvernement de ne pas redistribuer le produit des exportations pétrolières.
| Résultats 7 janvier 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
| CAC 40 | 7 219,48 | +0,93 % | 7 153,03 |
| Dow Jones | 36 231,66 | -0,29 % | 36 338,30 |
| Nasdaq | 14 935,90 | -4,53 % | 15 644,97 |
| Dax Xetra Allemand | 15 947,74 | +0,40 % | 15 884,86 |
| Footsie | 7 485,28 | +1,36 % | 7 384,54 |
| Euro Stoxx 50 | 4 305,83 | +0,17 % | 4 298,41 |
| Nikkei 225 | 28 478,56 | -1,09 % | 28 791,71 |
| Shanghai Composite | 3 579,54 | -1,48 % | 3 639,78 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,281 % | +0,088 pt | +0,193 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,0451 % | +0,136 pt | -0,181 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,767 % | +0,262 pt | +1,505 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1363 | -0,18 % | 1,1378 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 796,400 | -1,67 % | 1 825,350 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 81,600 | +4,76 % | 78,140 |
En 2021, 1,2 million de transactions immobilières auraient été réalisées selon la note de conjoncture du mois de janvier de Century 21. Au niveau du prix, les régions enregistrant les plus forte hausse sont la Grande Aquitaine, la Bretagne et la Normandie. Il convient de souligner que les Hauts-de-France connaissent également une nette augmentation des prix pour les appartements (+17 % sur un an). L’Île-de-France, la région Centre-Val de Loire et le Grand Est sont en retrait. Au sein de la région parisienne, des départements périphériques connaissent des hausses importantes, plus de 10 % pour les Yvelines, quand les prix diminuent de 2 % à Paris. Avec la crise sanitaire et le développement du télétravail, la demande est en forte augmentation pour les maisons, entraînant une hausse rapide de leur prix.
Les agglomérations de 100 000 à 250 000 habitants sont de plus en plus recherchées par les ménages. L’évolution des prix de l’immobilier permet de mesurer cet engouement même si elle est également liée au niveau de l’offre disponible. Du fait de leur forte attractivité, les agglomérations de l’Ouest de la France enregistrent de fortes hausses de prix de l’immobilier. En 2021, le prix des logements à Tours et à Angers aurait augmenté de plus de 15 %, devançant Aix-en-Provence et Orléans (plus de 11 % pour ces deux villes). A contrario, les prix à Mulhouse continuent de baisser. Les Français privilégient les villes bénéficiant de conditions de vie réputées et disposant de toute la gamme des services (santé, éducation, loisirs, etc.).
La crise sanitaire a accentué les courants migratoires à l’intérieur de la France. Trois phénomènes de migration sont à l’œuvre. Des habitants du cœur des agglomérations et notamment de Paris déménagent en périphérie pour bénéficier d’un espace plus grand. Des habitants des grandes agglomérations choisissent de s’installer dans des villes de taille moyenne en recherchant une qualité de vie supérieure. Rennes, Nantes, Bordeaux, Marseille ou Ajaccio bénéficient de ce flux migratoire. La troisième catégorie de migrants, plus faible, est constituée d’urbains qui décident de vivre à la campagne. Ces phénomènes génèrent des tensions parmi les populations des villes d’accueil. Ainsi, des mouvements écologistes bretons en reprenant une demande récurrente des nationalistes corses réclament un statut de résident. À Bayonne, 8 000 manifestants ont revendiqué, le 20 novembre 2021, « le droit de vivre et de se loger dans le Pays Basque ».
Les nouvelles règles fixées par le Haut Conseil de stabilité financière sur les prêts immobiliers afin de réguler la demande sont entrées en vigueur le 1er janvier 2022. Le taux d’effort est désormais plafonné à 35 % et la durée d’emprunt maximale fixée a été plafonnée à 25 ans (ou 27 ans en cas de construction). Les banques pourront déroger dans la limite de 20 % de leurs dossiers à ces règles afin de venir en aide notamment aux primo-accédants.
Pour les ménages déjà propriétaires d’un bien à louer, le dispositif fiscal Cosse, aussi appelé « Louer abordable », destiné à dédommager les particuliers acceptant de baisser leur loyer, a été modifié. La déduction fiscale a été transformée en réduction d’impôt. L’avantage fiscal ne sera plus dépendant du taux d’imposition des bailleurs mais uniquement de la décote de loyer consentie. La réduction d’impôt varie de 15 à 65 % des loyers bruts perçus. Le nouveau mécanisme pénalise les contribuables plus aisés qui en bénéficiaient d’autant plus que la réduction d’impôt est soumise au plafonnement global des niches fiscales de 10 000 euros.
La loi de finances de 2022 a modifié le régime fiscal applicable aux cryptoactifs comme le bitcoin en rapprochant leur imposition de celle des autres placements. Jusqu’en 2022, les plus-values générées par l’achat et la vente des actifs numériques étaient taxées nécessairement au prélèvement forfaitaire unique de 30 %, dont 12,8 % d’impôt
sur le revenu. Avec la loi de finances pour 2022, les contribuables ont la possibilité de soumettre tous ses gains au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Ce choix entraîne que tous les placements financiers du contribuable soient assujettis au barème de l’impôt sur le revenu. Cette disposition avantage ceux ayant un faible taux marginal d’imposition. Dans les faits, ce nouveau régime fiscal ne sera effectif qu’à compter de 2023.
Les dispositifs d’exonération des plus-values professionnelles à l’occasion d’un départ à la retraite et d’exonération des transmissions d’une valeur inférieure à 500 000 euros sont étendus à la cession d’une activité mise en location-gérance à une personne autre que le locataire-gérant. Par ailleurs, entre le départ à la retraite et la transmission, le délai maximal passe de deux à trois ans. Par ailleurs, le terme de ce dispositif a été porté au 31 décembre 2024.
À compter du 1er janvier 2022, toutes les contrats d’assurance vie doivent comporter au moins un fonds solidaire consacrant entre 5 et 10 % de son encours au financement d’acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESUS), un fonds Greenfin et un fonds ISR.
La loi Pacte de 2019 a institué un avantage fiscal temporaire afin d’inciter les titulaires de contrat d’assurance vie de plus de 8 ans à transférer tout ou partie de l’épargne capitalisée sur un Plan d’Épargne Retraite. Sous certaines conditions, notamment d’âge, les assurés bénéficient d’un doublement de l’abattement fiscal sur les gains prévu pour les rachats. Celui-ci passe ainsi de 4 600 à 9 200 euros pour une personne seule et de 9 200 à 18 400 pour un couple. Les sommes transférées sur le PER sont déductibles des revenus dans les limites classiques. Cette possibilité prendra fin le 31 décembre 2022.
À compter du 1er juillet 2022, sur Info-retraite.fr (et sur l’application mobile liée), le compte retraite intégrera les informations relatives aux plans d’épargne retraite souscrits par les assurés. Ce dispositif devrait permettre de réduire le nombre de plans non réclamés dont l’encours est évalué à plus de 5 milliards d’euros.
Le 1er février 2022, le taux du Livret A, du Livret de Développement Durable et Solidaire, du Livret d’Épargne Populaire et celui du Livret Jeune devraient être majorés. L’inflation hors tabac a atteint en moyenne 2,2 % entre juillet et décembre dernier et le taux €STR des marchés interbancaires était de -0,571 % sur la même période. L’application de la formule de 2017 aboutit à un taux de 0,8145 % (2,2 – 0,571)/2). Après arrondi, le taux du Livret A et du LDDS qui devrait être proposé par la Banque de France au gouvernement, s’élèverait à 0,8 %.
Le passage du taux à 0,8 % devrait générer un gain supplémentaire sur un an de 45 euros pour un titulaire d’un Livret A de 15 000 euros. Sa rémunération totale passerait ainsi de 75 à 120 euros. Pour un détenteur d’un Livret A doté de 22 950 euros, le gain total passerait de 114,75 à 183,6 euros. Le coût pour la Caisse des Dépôts et les banques de la majoration de 0,3 point est évalué pour le seul Livret A à un milliard d’euros. En prenant en compte le LDDS, le coût serait de 1,4 milliard d’euros.
Le taux de rémunération des livrets ordinaires était, en novembre, selon la Banque de France, de 0,09 % stable par rapport à octobre.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
| nov- 2020 | sept- 2021 | oct- 2021 (e) | nov- 2021 (f) | |
| Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,46 | 0,41 | 0,41 | 0,40 |
| Ménages | 0,68 | 0,63 | 0,63 | 0,63 |
| dont : – dépôts à vue | 0,02 | 0,01 | 0,01 | 0,01 |
| – comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,53 | 0,41 | 0,39 | 0,40 |
| – comptes à terme > 2 ans (g) | 1,03 | 0,82 | 0,80 | 0,79 |
| – livrets à taux réglementés (b) | 0,53 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
| dont : livret A | 0,50 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
| – livrets ordinaires | 0,12 | 0,09 | 0,09 | 0,09 |
| – plan d’épargne-logement | 2,62 | 2,59 | 2,59 | 2,59 |
| SNF | 0,16 | 0,10 | 0,09 | 0,09 |
| dont : – dépôts à vue | 0,08 | 0,04 | 0,04 | 0,04 |
| – comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,17 | 0,13 | 0,13 | 0,13 |
| – comptes à terme > 2 ans (g) | 0,92 | 0,67 | 0,65 | 0,62 |
| Pour mémoire : | ||||
| Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
| Euribor 3 mois (c) | -0,52 | -0,55 | -0,55 | -0,57 |
| Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,65 | -0,48 | -0,35 | -0,41 |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
La bourse de Paris a connu une année 2021 en or malgré la persistance de la crise sanitaire. Le CAC 40 a progressé de 28,85 % et a dépassé son record datant du 4 septembre 2000. Il a achevé l’année à 7153,03 à quelques encablures de son record de 7181 points réalisé mardi 28 décembre. Le CAC40 a connu la plus forte hausse parmi les grands indices boursiers mondiaux. 2021 enregistre la plus forte augmentation du CAC40 depuis 1999 (+51,12 %).
Si en 2000, les valeurs technologiques portaient l’indice de la place de Paris, ce rôle est désormais joué par celles du luxe. Malgré un contexte complexe, la volatilité des actions a été faible, 6,3 % pour les valeurs du CAC40. Le succès de la bourse de Paris est lié non seulement à l’ampleur des liquidités disponibles mais aussi au prompt rétablissement des entreprises qui ont retrouvé leur niveau de bénéfices d’avant-crise. Les plus fortes appréciation pour les cours sont à mettre au crédit de Vivendi, de la Société Générale, Hermès et Cap Gemini. En raison des problèmes d’approvisionnement en microprocesseurs et de la transition énergétique, les valeurs automobiles ont été orientées à la baisse durant l’année 2021.

Les investisseurs ont appris à gérer la pandémie et sont restés relativement stoïques face au variant Omicron. La plupart des gouvernements se sont abstenus, pour l’instant, d’imposer de nouveaux confinements ce qui a contribué à les rassurer. Les responsables des grands pays industrialisés ont au contraire concentré leurs efforts sur la vaccination et annulé les festivités de la Saint-Sylvestre pour la deuxième année consécutive.
Sur les autres grandes places financières, le Footsie a progressé de +14,3% en 2021 et le Dax de la Bourse de Francfort de 15,8 %. Le ratio cours sur bénéfices aux alentours de 15 en Europe est proche de la moyenne des années d’avant-crise.
En Asie, le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a perdu 14,08 %, soit sa plus mauvaise performance annuelle depuis 2011. De son côté, le CSI 300 des principales capitalisations des Bourses de Shanghai et Shenzhen a enregistré un repli de 5,20% en 2021, le premier en trois ans. Les places chinoises ont pâti des goulets d’étranglement pour certaines productions en lien avec l’application de strictes mesures sanitaires et de la reprise en main par Pékin des secteurs de la technologie, des jeux vidéo et de l’immobilier. Les indices américains ont également une forte progression ; le S&P a battu à 70 reprises son record durant l’année et augmenté de plus de 26 %. Dans leur ensemble, les marchés mondiaux regroupés au sein de l’indice ACWI de MSCI ont connu une hausse de près de 17 % en 2021 et leur valorisation s’approche désormais des 100 000 milliards de dollars. Sur l’année, le bitcoin s’est apprécié de 70 % avec de fortes fluctuations (-50 % au cours du printemps).
Sur un an, le pétrole a gagné plus de 50 %. Au mois d’octobre, le baril de Brent a atteint plus de 85 dollars avant de se replier avec la résurgence de l’épidémie et la décision des autorités américaines de puiser dans les réserves stratégiques. La forte hausse du cours de l’énergie et des matières premières ont, avec les problèmes d’approvisionnements, favorisé un mouvement global de hausse des prix qui restera une des caractéristiques de l’année 2021. Malgré les annonces de sortie des politiques monétaires expansives et le regain d’inflation, les taux d’intérêt demeurent très faibles. En valeur réelle, ils sont fortement négatifs facilitant le financement de la dette publique.
Pour 2022, la prudence est de mise. Les incertitudes sur la pérennité de la croissance et de l’inflation sont importantes. Une accélération de l’inflation pourrait contraindre les banques centrales à resserrer plus rapidement que prévu leurs politiques monétaires, et peser en parallèle sur les marges des entreprises. Malgré tout, les profits sont attendus en hausse ce qui devrait jouer favorablement sur les cours. La croissance de l’économie mondiale devrait rester élevée.

| Résultats 31 décembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 7 153,03 | +0,94 % | 5 551,41 |
| Dow Jones | 36 338,30 | +1,08 % | 30 409,56 |
| Nasdaq | 15 644,97 | -0,05 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 15 884,86 | +0,31 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 384,54 | +0,17% | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 298,41 | +1,02 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 28 791,71 | +0,03 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 639,78 | +0,03 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,193 % | +0,074 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,181 % | +0,072 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,505 % | +0,012 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1378 | +0,60 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 825,350 | +1,30 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 78,140 | +3,08 % | 51,290 |
Les Exchange-Traded Fund (ETF), appelés également trackers, sont des fonds indiciels cotés en continu et négociés en Bourse de la même façon qu’une action. Ils ont tous le même objectif de répliquer à la hausse ou à la baisse l’évolution d’un indice ou d’un actif. Certains ETF répliquent la performance d’un indice boursier (NASDAQ, S&P 500, CAC 40, etc.) quand d’autres vont se focaliser sur un actif en particulier (les matières premières, la technologie, etc.). Depuis plusieurs années, les ETF rencontrent un réel engouement. Leur encours serait de 10 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale. La part des ETF resterait néanmoins modeste, environ 4% des actifs financiers mondiaux évalués à plus de 200 000 milliards de dollars. Depuis le mois de janvier 2021, les fonds placés sur ces instruments financiers ont augmenté de près de 25 %. Sur 5 ans, la progression atteint 179 %. En 2005, ces placements ne représentaient que 426 millions de dollars, soit 23 fois moins.
Le succès des ETF repose sur leur simplicité. Il est possible d’acheter et de vendre des parts facilement car ils sont cotés en continu. Ils sont accessibles même avec un petit budget, par exemple 100 euros. Ils sont ainsi plébiscités par les jeunes épargnants qui en acquièrent en ligne. Le choix d’ETF est très large, permettant de répliquer un très grand nombre d’indices. Il est possible d’acheter un ETF sur les nouvelles technologies ou un ETF bas carbone. Les frais de gestion sont enfin particulièrement faibles, autour de 0,3 % par an. Par nature, les ETF sont des produits pouvant connaître d’amples fluctuations. Les ETF thématiques sont plus volatils que les ETF répliquant les grands indices. Ils ne sont pas toujours liquides. Pour réduire ce dernier risque, il est conseillé d’acheter des ETF avec des encours importants. Selon une note de la Banque Richelieu, près de 50 % des ETF thématiques lancés au cours des dix dernières années ont disparu. Si l’encours placé baisse trop fortement, avec les faibles frais appliqués, les gestionnaires d’ETF préfèrent liquider le fonds.
La bourse de Paris a connu une année en or malgré la persistance de la crise sanitaire. Le CAC 40 a progressé 28,85 % et a dépassé son record datant du 4 septembre 2000 ainsi que les 7000 points. Il a ainsi connu la plus forte hause parmi les grands indices boursiers mondiaux. Si en 2000, les valeurs technologiques portaient l’indice de la place de Paris, ce rôle est désormais joué par celles du luxe. Malgré un contexte complexe, la volatilité des actions a été faible, 6,3 % pour les valeurs du CAC40. Le succès de la bourse de Paris est liée non seulement à l’ampleur des liquidités disponibles mais aussi au prompt rétablissement des entreprises qui ont retrouvé leur niveau de bénéfices d’avant crise. Les plus fortes appréciation pour les cours sont à mettre au crédit de la Société Générale, Hermès et Cap Gemini. En raison des problèmes d’approvisionnement en microprocesseurs et de la transition énergétique, les valeurs automobiles ont été orientées à la baisse durant l’année 2021.

L’assurance vie confirme et signe
Au mois de novembre 2021, la collecte nette de l’assurance vie, pour le douzième mois consécutif, a été positive, selon la Fédération Française de l’Assurance, de 2,3 milliards d’euros, contre 2,7 milliard d’euros en octobre. Depuis le début de l’année, la collecte nette de l’assurance vie a atteint 21 milliards d’euros en hausse de 24 milliards d’euros sur la même période de 2020. Par rapport à 2019, la collecte nette est supérieur de plus d’un milliard d’euros témoignant de l’engouement retrouvé des ménages pour le premier placement français.
La collecte du mois de novembre a été portée par les cotisations qui ont atteint 12,4 milliards d’euros, contre 13,2 milliards d’euros au mois en octobre. Depuis le début de l’année, les cotisations s’établissent à 136,7 milliards d’euros. La collecte en unités de compte s’est élevée à 4,9 milliards d’euros soit 39 % de la collecte globale. Depuis le début de l’année, la collecte en unités de compte représente 38 % de la collecte. La bonne tenue des marchés et la baisse du rendement des fonds euros expliquent le maintien à haut niveau de la collecte en unités de compte, collecte qui est encouragée, par ailleurs, par les assureurs.
Le montant des prestations versées sur le mois de novembre 2021 s’est élevé à 10,1 milliards d’euros, contre 10,5 milliards d’euros en octobre. Elle se situe à un niveau traditionnel.
Fin octobre 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignaient 1 861 milliards d’euros, en progression de +4 % sur un an.
A la différence du Livret A qui a enregistré deux décollectes consécutives, l’assurance vie bénéficie d’un regain d’intérêt de la part des ménages qui réorientent une partie de leur épargne. Au mois de novembre, l’épidémie était relativement sous contrôle, même si les premiers signes de reprise se faisaient jour. Ce relatif optimisme a favorisé un engagement sur le long terme de l’épargne. L’amélioration de la situation économique, avec une rapide décrue du chômage, explique également, du moins en partie, la bonne tenue de l’assurance vie.
La résurgence de l’épidémie pourrait peser sur la collecte des prochains mois, la priorité pouvant alors être donnée à l’épargne de précaution.

Contact presse :
Sarah Le Gouez
06 13 90 75 48
slegouez@cercledelepargne.fr
Au mois de novembre 2021, la collecte nette de l’assurance vie, pour le douzième mois consécutif, a été positive, selon la Fédération Française de l’Assurance, de 2,3 milliards d’euros, contre 2,7 milliard d’euros en octobre. Depuis le début de l’année, la collecte nette de l’assurance vie a atteint 21 milliards d’euros en hausse de 24 milliards d’euros sur la même période de 2020. Par rapport à 2019, la collecte nette est supérieur de plus d’un milliard d’euros témoignant de l’engouement retrouvé des ménages pour le premier placement français.
La collecte du mois de novembre a été portée par les cotisations qui ont atteint 12,4 milliards d’euros, contre 13,2 milliards d’euros au mois en octobre. Depuis le début de l’année, les cotisations s’établissent à 136,7 milliards d’euros. La collecte en unités de compte s’est élevée à 4,9 milliards d’euros soit 39 % de la collecte globale. Depuis le début de l’année, la collecte en unités de compte représente 38 % de la collecte. La bonne tenue des marchés et la baisse du rendement des fonds euros expliquent le maintien à haut niveau de la collecte en unités de compte, collecte qui est encouragée, par ailleurs, par les assureurs.
Le montant des prestations versées sur le mois de novembre 2021 s’est élevé à 10,1 milliards d’euros, contre 10,5 milliards d’euros en octobre. Elle se situe à un niveau traditionnel.
Fin octobre 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignaient 1 861 milliards d’euros, en progression de +4 % sur un an.
A la différence du Livret A qui a enregistré deux décollectes consécutives, l’assurance vie bénéficie d’un regain d’intérêt de la part des ménages qui réorientent une partie de leur épargne. Au mois de novembre, l’épidémie était relativement sous contrôle, même si les premiers signes de reprise se faisaient jour. Ce relatif optimisme a favorisé un engagement sur le long terme de l’épargne. L’amélioration de la situation économique, avec une rapide décrue du chômage, explique également, du moins en partie, la bonne tenue de l’assurance vie.
La résurgence de l’épidémie pourrait peser sur la collecte des prochains mois, la priorité pouvant alors être donnée à l’épargne de précaution.

Après plusieurs semaines d’inquiétude autour du variant Omicron et de l’inflation, la raison est de retour sur les marchés financiers. Les investisseurs n’ont pas voulu manquer le rally de Noël permettant à l’indice S&P 500 de clôturer, jeudi 23 décembre, à un nouveau record. Selon des études menées en Afrique du Sud, les personnes infectées par Omicron sont 80 % moins susceptibles d’être hospitalisées qu’avec les autres variants. Une autre étude menée en Ecosse souligne qu’Omicron est aux deux tiers moins susceptible d’entraîner une hospitalisation par rapport au Delta. L’Agence britannique de sécurité sanitaire a confirmé ces résultats, affirmant qu’une personne atteinte par la nouvelle souche avait 50 % à 70 % moins de risque d’être admise à l’hôpital. Ces enquêtes ont rassuré les investisseurs américains et européens en pleine 5ème vague. Par ailleurs, ils ont pris bonne note de l’évolution de la consommation des ménages américains qui a progressé à un rythme conforme aux attentes en novembre, après une forte hausse en octobre dans un contexte de hausse des prix et de pénuries dans les magasins. Les dépenses de consommation, qui représentent plus des deux tiers de l’activité économique aux Etats-Unis ont augmenté de 0,6 % le mois dernier, après une hausse de 1,4 % (révisée) en octobre, selon les statistiques publiées par le département du Commerce. Hors énergie et alimentation, l’indice des prix « core PCE » a augmenté de 0,5 %, un chiffre supérieur aux attentes qui étaient d’une hausse de 0,4 %. Sur un an, cette mesure de l’inflation privilégiée par la Réserve fédérale a augmenté de 4,7%, après une croissance de 4,2% en octobre. Le consensus était de 4,5% Les revenus des ménages ont parallèlement progressé de 0,4%, un chiffre conforme aux attentes, après une hausse de 0,5% en octobre.
Le CAC 40 a terminé la semaine au-dessus de 7000 points en hausse sur cinq jours de plus de 2,3 %. Les autres grands indices européens ont également enregistré des progressions sensibles. Les taux d’intérêt étaient orientés à la hausse, celui de l’obligation d’Etat à 10 ans pour la France est repassé en territoire positif.
| Résultats 31 décembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 7 086,58 | +2,31 % | 5 551,41 |
| Dow Jones (23 décembre) | 35 950,56 | +2,92 % | 30 409,56 |
| Nasdaq (23 décembre) | 15,653.37 | +4,49 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 15 756,31 | +3,39 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 372,10 | +1,41% | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 255,01 | +2,25 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 28 782,59 | +0,83 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 618.05 | -0,39 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | 0,119 % | +0,120 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,253 % | +0,94 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,493 % | +0,028 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1308 | +0,50 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 801,900 | +0,03 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 75,880 | +3,27 % | 51,290 |
Comme au mois d’octobre, sur fond de rebond de la consommation, les ménages ont, le mois dernier, puisé dans leur Livret A. La décollecte a ainsi atteint, selon la Caisse des Dépôts et Consignation, 90 millions d’euros, contre -2,83 milliards d’euros en octobre. Ce résultat n’est pas une surprise. Le mois de novembre est traditionnellement un mois de décollecte. Lors de ces dix dernières années, le mois de novembre a, donné lieu, à cinq reprises, à une décollecte ou à une toute petite collecte (autour de 200 millions d’euros). Avec la proximité des fêtes et notamment le « black Friday », les Français se sont faits plaisir. En outre, en novembre, ils ont dû s’acquitter des impôts locaux (taxe d’habitation pour les 20 % des ménages qui y sont encore assujettis et taxe foncière).
La décollecte du Livret A traduit la baisse du taux d’épargne des ménages qui est passé de 21 % du revenu disponible brut à 17 % de la fin 2020 au troisième trimestre 2021. Malgré tout, l’encours du Livret A en novembre, s’établit à 343,4 milliards d’euros. Il reste supérieur de 40 milliards d’euros à son niveau d’avant crise. Les ménages puisent avec parcimonie dans leur cagnotte.
Sur les onze premiers mois de l’année, la collecte cumulée du Livret A a atteint 16,87 milliards d’euros, contre 27,83 milliards d’euros sur la même période en 2020. Pour l’année 2019, avant la crise sanitaire, la collecte cumulée s’était élevée à 14,24 milliards d’euros.
Pour les prochains mois, l’évolution du Livret A risque d’être affectée par la résurgence de l’épidémie. La baisse du moral des ménages pourrait conduire au retour de fortes collectes pour le Livret A et cela d’autant plus si des mesures sanitaires restrictives étaient mises en œuvre. Les premiers mois de l’année prochaine devraient donc être favorables à la collecte du Livret A qui devrait, en outre, bénéficier d’une légère revalorisation de son taux. Compte tenu des taux des marchés monétaires et de l’inflation, le Gouvernement pourrait retenir un taux entre 0,8 et 1 %. Le rendement réel du Livret A resterait malgré tout négatif. Si le taux était fixé à 1 %, le gain sur un an pour un Livret A de 5 000 euros serait de 25 euros. Pour un Livret A au plafond, 22 950 euros, le gain serait de 114 euros. Le coût global pour les banques et la Caisse des dépôts du surcroit de rémunération pour le seul Livret A serait de 1,7 milliard d’euros.

Les investisseurs n’ont pas été surpris, plus qu’outre mesure, des annonces des banques centrales qui avaient été anticipées depuis plusieurs semaines. Ils ont, en revanche, réagi négativement aux déboires turques. Les valeurs bancaires ont fortement souffert de la décisions d’Erdogan de baisser à nouveau ses taux d’intérêt au moment même où l’inflation atteint un niveau élevé en Turquie, +7,4 % sur un an pour le troisième trimestre. La livre turque s’est dépréciée dès l’annonce de la baisse du taux directeur. Si au mois de janvier, un dollar s’échangeait contre 7 livres, vendredi 17 décembre, il valait plus de 15 livres. Cette chute rapide de la monnaie turque a entraîné celle de la bourse, -9 % pour la seule journée du vendredi 17 décembre. Compte tenu de la présence de nombreuses banques européennes en Turquie, le cours de leurs actions a été fortement affecté tout comme certaines entreprises industrielles y ayant des établissements. Les indices européens ont, de ce fait, reculé modestement durant cette semaine. Le marché américain, entre menace de ralentissement économique et accélération du programme de sortie de la politique monétaire exceptionnelle, a connu un recul plus marqué des valeurs « actions ». Les valeurs technologiques ont subi des prises de bénéfices et ont été délaissés par les investisseurs qui privilégient des valeurs plus traditionnelles. Le Nasdaq a diminué de près de 3 % sur la semaine. Malgré les annonces des banques centrales de réduire le soutien monétaire, les taux des obligations d’Etat étaient orientés à la baisse.
Les deux grandes banques centrales mondiales, la Réserve fédérale américaine (FED) et la Banque centrale européenne (BCE) ont, cette semaine, décidé de fixer leur cadre respectif de sortie des politiques monétaires de crise. Les annonces interviennent dans un contexte de reprise marquée de l’inflation.
Le mercredi 15 décembre, la FED a décidé de ne pas toucher à ses taux directeurs qui fixent le loyer de l’argent à court terme. Ces derniers restent fixés entre zéro et 0,25 %, taux en vigueur depuis le mois de mars 2020. En revanche, la FED a tracé un chemin de normalisation plus rapide que prévu. Les taux directeurs devraient passer en moyenne à 0,9 % fin 2022, un chiffre supérieur à leur prévision de septembre, qui était de 0,4 %. Fin 2023, le loyer de l’argent est censé atteindre 1,6 % avec deux hausses prévues dans l’année, puis 2,1 % en 2024 (deux hausses aussi) et 2,5 % à long terme. Le montant de la réduction des achats d’actifs est, par ailleurs, relevé de 15 à 30 milliards de dollars par mois. Ces derniers devraient prendre fin en mars en lieu et place de juin.
Le Président de la FED a admis, lors de la conférence de presse faisant suite aux deux journées du comité de politique monétaire, que l’inflation qui s’est élevée à 6,8 % en novembre est plus forte et plus générale que prévu. La crainte d’une spirale inflation-salaires n’est pas complètement exclue d’autant plus que le taux de chômage s’est abaissé à 4,2 % en novembre. Jusqu’à présent, les augmentations de salaire n’ont pas été moteurs dans la résurgence de l’inflation. Les États-Unis sont confrontés à un faible taux de participation au marché du travail, du fait du vieillissement de la population et de la crainte du Covid. Des actifs préfèrent pour le moment rester en retrait du marché du travail. La banque centrale américaine a également révisé à la baisse, ses prévisions pour la croissance américaine, qui devrait être en 2021 de 5,5 %, contre 5,9 % anticipés lors des prévisions de septembre. En revanche, elle espère une croissance plus rapide en 2022, à 4,0 % contre 3,8 % estimés auparavant.
De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé, jeudi 16 décembre, qu’elle mettrait progressivement fin à son programme d’achats « urgence pandémie » (PEPP), doté d’une enveloppe de 1 850 milliards d’euros d’ici la fin du mois de mars 2022. La banque centrale continuera néanmoins à réinvestir « au moins jusqu’à la fin de 2024 » les montants correspondant aux intérêts et aux remboursements des titres qu’elle détient dans son portefeuille. Ces réinvestissements devraient représenter un peu moins de 15 milliards d’euros mensuels d’achats, contre environ 60 milliards actuellement dans le cadre du PEPP. Pour compenser partiellement cette différence et éviter un sevrage trop brutal des marchés, le programme d’achat « classique » de la BCE (APP, assets purchasing program) sera doublé au cours du deuxième trimestre. Il passera à 40 milliards d’euros par mois, avant de redescendre à 30 milliards au troisième trimestre 2022. Le retour à la normale interviendra au quatrième trimestre 2022 avec un volume d’achat ramené à 20 milliards par mois à partir d’octobre.
Par ailleurs, pour éviter toute tension sur le marché de la dette, la BCE a précisé qu’elle se laisserait une grande souplesse dans les réinvestissements du PEPP, notamment dans les situations à risque. Elle pourra ainsi continuer à acheter de la dette d’État grecque, qui n’est pas éligible à l’APP. Elle se réserve aussi le droit de relancer le programme d’urgence si nécessaire. La décision de la BCE a pu surprendre en intervenant en pleine 5e vague de l’épidémie. Elle s’inscrit avant tout dans la volonté de rassurer ceux qui craignent un emballement de l’inflation en zone euro, inflation qui a atteint le niveau record de 4,9 % au mois de novembre.
Confrontées à une hausse des prix à la consommation importante, la Reserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre ont pris des mesures plus drastiques. La Banque d’Angleterre a ainsi décidé également jeudi 16 décembre une hausse de son taux directeur de 15 points de bases, à 0,25 %. De son côté, la Fed a annoncé mercredi soir qu’elle allait accélérer son tapering (l’extinction progressive de son programme d’achat) qui s’achèvera en mars. Ses membres prévoient désormais deux à trois hausses de taux l’an prochain. Pour la BCE, aucune hausse de taux n’est pour le moment prévue. Le taux de dépôt reste à -0,5 %, le taux de refinancement 0 % et le taux de la facilité de prêt marginal à 0,25 %.
| Résultats 17 décembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 6 926,63 | -0,93 % | 5 551,41 |
| Dow Jones | 35 365,44 | -1,68 % | 30 409,56 |
| Nasdaq | 15 169,68 | -2,95 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 15 531,69 | -0,59 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 269,92 | -0,30 % | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 161,35 | -0,90 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 28 437,77 | +1,46 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 666,35 | +1,63 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,028 % | -0,027 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,380 % | -0,033 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,409 % | -0,056 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1252 | -0,51 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 801,446 | +1,08 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 73,480 | -2,29 % | 51,290 |
A TF1 et à LCI, le mercredi 15 décembre dernier, le Président de la République Emmanuel Macron a, sur le dossier des retraites, tracé les pistes d’une éventuelle réforme qu’il pourrait être amené à présenter s’il était au mois d’avril prochain réélu. Il a pris parti en faveur de départs plus tardifs à la retraite sans en préciser les modalités. La candidate LR, Valérie Pécresse, s’est prononcée en faveur d’un report à 65 ans de l’âge légal qui est aujourd’hui de 62 ans. Le Rassemblement national ou la France Insoumise sont favorables au rétablissement à 60 ans de l’âge légal. L’idéal aux yeux des Français, sondés par le ministère de la Santé, selon une étude publiée jeudi 16 décembre, serait de partir à 61 ans – une moyenne qui a progressé de cinq mois depuis le dernier sondage, en 2017. Pour tenir compte de la pénibilité de certains métiers, le le Président de la République a indiqué dit qu’il y aura lieu de prévoir des départs anticipés pour certaines catégories de Français. Il a cité l’exemple des conducteurs de poids lourds, des manutentionnaires, des travailleurs à la chaîne. Il a également appelé à « repenser le travail des seniors » afin qu’ils puissent rester en poste plus longtemps.
Au niveau de l’organisation des régimes de retraite, il souhaite une réelle simplification sans pour autant reprendre le principe du système universel qui avait prévalu lors de l’élaboration de la réforme dont la discussion a été arrêtées avec la survenue de l’épidémie de covid-19. Il a réaffirmé son souhait de sortir des régimes spéciaux et des « spécificités qui avaient produit des inégalités au fil du temps ». Il préconise trois régimes de retraite, un dédié aux salariés du secteur du privé, un pour les fonctionnaires et un pour les indépendants. Pour autant, Emmanuel Macron ne vise plus un seul régime de retraite. Il se prononce en faveur de la convergence qui est à l’œuvre depuis la première réforme engagée en 1993. L’objectif de la future réforme sera de mettre « plus de jeunes et plus de seniors sur le marché du travail »
lundi 13 décembre sur BMTV/RMC, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé que le taux du Livret A augmentera le 1er février 2021. Il n’a pas précisé le futur taux du Livret A, celui-ci dépendant du taux d’inflation du mois de décembre qui sera rendu public mi-janvier 2022.
Le taux de rémunération est traditionnellement fixé deux fois par an (au 1er février et au 1er août) en fonction du taux d’inflation et des taux du marché monétaire. Le dernier changement date du 1er février 2020.
| Taux du Livret A | |
| 22 mai 1818 | 5,00% |
| 1er janvier 1851 | 4,75% |
| 1er janvier 1881 | 3,50% |
| 1er janvier 1905 | 3,00% |
| 1er janvier 1916 | 3,50% |
| 1er janvier 1929 | 3,50% |
| 1er janvier 1946 | 1,50% |
| 1er janvier 1960 | 3,25% |
| 1er janvier 1966 | 3,00% |
| 1er janvier 1968 | 3,50% |
| 1er juin 1969 | 4,00% |
| 1er janvier 1970 | 4,25% |
| 1er janvier 1974 | 6,00% |
| 1er janvier 1975 | 7,50% |
| 1er janvier 1976 | 6,50% |
| 16 octobre 1981 | 8,50% |
| 1er août 1983 | 7,50% |
| 16 août 1984 | 6,50% |
| 1er juillet 1985 | 6,00% |
| 16 mai 1986 | 4,50% |
| 1er mars 1996 | 3,50% |
| 16 juin 1998 | 3,00% |
| 1er août 1999 | 2,25% |
| 1er juillet 2000 | 3,00% |
| 1er août 2003 | 2,25% |
| 1er août 2005 | 2,00% |
| 1er février 2006 | 2,25% |
| 1er août 2006 | 2,75% |
| 1er août 2007 | 3,00% |
| 1er février 2008 | 3,50% |
| 1er août 2008 | 4,00% |
| 1er février 2009 | 2,50% |
| 1er mai 2009 | 1,75% |
| 1er août 2009 | 1,25% |
| 1er août 2010 | 1,75% |
| 1er février 2011 | 2,00% |
| 1er août 2011 | 2,25% |
| 1er février 2013 | 1,75% |
| 1er août 2013 | 1,25% |
| 1er août 2014 | 1,00% |
| 1er août 2015 | 0,75% |
| 1er février 2020 | 0,50% |
Le Gouvernement peut s’appuyer sur une formule pour fixer le taux du Livret A. La formule en vigueur a été élaborée en 2017 par le Gouvernement d’Edouard Philippe et est entrée en vigueur le 1er février 2020. Le taux du livret A est fixé comme la moyenne semestrielle du taux d’inflation et des taux interbancaires à court terme, avec un arrondi calculé au dixième de point le plus proche, sans pouvoir être inférieur à 0,5 %.
Le taux du Livret A devrait se situer entre 0,8 et 1%. Le gain pour un épargnant au plafond (22 950 euros) s’élèverait entre 68 et 115 euros sur une année. Pour les banques et la Caisse des dépôts, le coût serait de 1,4 à 2,3 milliards d’euros sur un an.
Après un mois de novembre marqué par la 5e vague de covid, l’apparition du variant Omicron et par la montée de l’inflation, les investisseurs espèrent que l’époque des fêtes sera porteuse de bonnes nouvelles. Les indices actions étaient orientées résolument à la hausse cette semaine.
La publication des résultats de l’inflation du mois de décembre aux Etats-Unis n’a pas donné lieu à des réactions négatives. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,8 % le mois dernier, après une hausse de 0,9 % en octobre. Sur un an, la barre des 7 % n’a pas été franchie. Avec 6,8 %, l’inflation n’en reste pas moins à un niveau inconnu depuis quarante ans. Avec la forte baisse des prix de l’énergie, ces dernières semaines, les économistes estiment que le mois dernier a probablement marqué un pic, tout en prévenant que la décrue ne devrait n’être que progressive.
Les marchés s’interrogent sur les conséquences économiques d’un éventuel durcissement des contraintes sanitaires face à l’émergence d’Omicron qui selon certaines études serait quatre fois plus transmissible que le variant Delta. La crainte d’un engorgement des hôpitaux contraignant à l’instauration de confinements au mois de janvier 2022 n’est pas complètement écartée même si les Etats occidentaux se sont lancés dans l’organisation d’une rapide campagne de rappel en matière de vaccination.
Même si le CAC 40 reste vendredi 10 décembre en-dessous des 7000 points, il a gagné plus de 3 % sur la semaine en phase avec les progressions des autres indices européens. Le Dow Jones a gagné de son côté 4 % et le Nasdaq plus de 3,5 %.
Sur le front des politiques monétaires, les investisseurs anticipent une accélération de la réduction des achats d’obligations lors de la réunion du comité de politique monétaire de la FED des 14 et 15 décembre. Nul n’évoque pour le moment une remontée des taux directeurs. Les taux des obligations à dix ans ont, de leur côté, très légèrement remonté.
Le pétrole après plusieurs semaines de baisse a connu une augmentation de son cours de 7 % sur la semaine. Le marché est animé par des signaux contradictoires. La faible avancée du dossier sur le nucléaire avec l’Iran ne laisse pas augurer le retour de ce pays sur le marché pétrolier. La multiplication des restrictions sanitaires fait craindre, de son côté, une diminution de de la demande de carburant ?
| Résultats 10 décembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 6 991,68 | +3,34 % | 5 551,41 |
| Dow Jones | 35 970,99 | +4,02 % | 30 409,56 |
| Nasdaq | 15 629,72 | +3,62 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 15 623,31 | +2,99 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 291,78 | +238 % | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 199,16 | +2,92 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 28 437,77 | +1,46 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 666,35 | +1,63 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,001 % | +0,031 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,347 % | +0,043 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,465 % | +0,082 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1320 | +0,04 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 783,285 | -0,03 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 74,790 | +7,69 % | 51,290 |
En 2021, sur les dix premiers mois de l’année, plus de 100 milliards de dollars ont été levés afin de financer le développement des start-up, contre 40 milliards de dollars en 2020 et 22 milliards de dollars en 2017. Le Vieux Continent rattrape ainsi son retard vis-à-vis des États-Unis (230 milliards de dollars levés sur la même période) et les pays émergents d’Asie (110 milliards de dollars). La capitalisation boursière des entreprises technologiques européennes atteint désormais 3 000 milliards de dollars. Aux États-Unis, cette capitalisation s’élève à près de 20 000 milliards de dollars. La montée en puissance est notable car l’Europe a mis dix ans pour atteindre ses premiers 1 000 milliards de capitalisation, deux ans pour les 2 000 milliards, et seulement une année pour les 3 000. Le nombre de licornes (entreprise valorisée à plus d’un milliard de dollars) est de 321 en Europe, soit une progression de 98 % en un an. Celles valorisées à plus de dix milliards de dollars sont désormais au nombre de 26. De nombreuses start-up européennes se sont spécialisées dans la transition énergétique. En 2021, 11 % des montants levés ont servi à financer des projets définis comme « positifs pour la planète », soit une croissance de 600 % par rapport à 2017. 48 % des LPs (Limited Partners), 29 % des fonds de capital-risque et 32 % des business Angels européens assurent vouloir investir sur cette thématique l’an prochain, En France, 8,9 milliards de dollars ont été levés lors des neuf premiers mois de l’année 2020 avec l’espoir de franchir la barre des 10 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Avec le Royaume-Uni et l’Allemagne, la France est l’un des pays européens ayant réalisé les plus importantes opérations de levées de fonds pour les start-up. Au Royaume-Uni, en 2021, plus de 68 opérations portant sur plus de 100 millions de dollars ont été réalisées, contre 37 en Allemagne et 26 en France.
L’écart avec les États-Unis demeure considérable tant au niveau des capitalisations qu’au niveau de la densité de start-up. Parmi les obstacles au développement des start-up européennes figure le faible engagement des fonds de pension. Cette faiblesse tiendrait notamment à des contraintes d’ordre prudentiel.
En Europe, la création d’entreprises ne contribue pas suffisamment à l’intégration des minorités. Les start-ups européenne restent ainsi peu ouvertes à la diversité. Seulement 11 % d’entre elles ont parmi leurs membres fondateurs, des personnes issues des minorités quand ce ratio est trois fois supérieur aux États-Unis. Les investisseurs institutionnels financent avec difficulté ces entreprises, moins de 2 % des apports de capitaux. Les start-up jouent un rôle d’intégration plus important aux États-Unis et au Royaume-Uni qu’en Europe continentale.
Mercredi 8 décembre, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré à RTL que « le calcul du taux du livret A «intégrera l’inflation des six derniers mois», a-t-il assuré. «Nous ferons le calcul de la formule qui intégrera l’inflation des six derniers mois (…) mi-janvier».
Selon la formule de calcul en vigueur, Le taux du livret A est fixé comme la moyenne semestrielle du taux d’inflation des six derniers mois et des taux interbancaires à court terme à 6 mois, avec un arrondi calculé au dixième de point le plus proche, sans pouvoir être inférieur à 0,5 %.En vertu de cette formule, le taux du Livret A pourrait le 1er février 2022 être relevé et se situer entre 0,75 et 1 %. L’inflation devrait sur les six derniers mois être voisine de 2 % quand les taux des marchés monétaires évoluent autour de -0,5 %.
Avec la remontée du taux d’inflation, le rendement réel du Livret A est en territoire négatif, autour d’un point.

Un gain limité pour les épargnants
Pour un épargnant ayant un Livret A au plafond (22 950 euros), sur un an, le passage à 0,8% du taux permet un gain de 69 euros. Pour un Livret doté de 15 000 euros, le gain est de 45 ans.
A 0,8 %, les épargnants pourraient estimer qu’au vu de l’inflation, autour de 2 %, le compte n’y est pas/ L’épargne ne serait toujours préservée des effets de l’inflation. La cote serait donc mal taillée.
Un coût élevé pour les établissements financiers et pour la Caisse des Dépôts
La revalorisation du taux du Livret A à 0,8% s’applique automatiquement sur le Livret de développement durable et solidaire et a des incidences également sur le Livret d’Epargne Populaire et le Livret Jeune. Son coût en rythme annuel pour le Livret A et le LDSS serait d’au moins 1,4 milliard d’euros pour les banques et la Caisse des Dépôts.
Une augmentation du taux du Livret A augmenterait les coûts des banques d’autant plus que ce taux sert de référence pour les autres placements liquides (livrets bancaires par exemple). Un taux à 0,8 % coûte avec les frais de gestion au minimum 1,1 point aux établissements financiers. Or, la rémunération des produits monétaires demeure toujours négative au sein de la zone euro.
Le faible taux de rémunération de l’épargne réglementée n’a pas eu d’incidence sur la collecte surtout en période de crise sanitaire. L’encours du Livret A et du LDDS a progressé de plus de 50 milliards d’euros du mois de mars 2020 au mois d’octobre 2021. Compte tenu de la rareté du foncier et des délais de réalisation des projets immobiliers, cette collecte n’a pas loin de la profiter au logement social. Elle a été reversée en grande partie dans le Fond d’épargne de la Caisse des Dépôts.
Un problème de hiérarchie des taux et de cohérence au niveau de la politique de l’épargne
Le relèvement du taux du Livret A poserait un problème de hiérarchie des taux. Les rendements de certains produits longs passeraient en-dessous de celui du Livret A. Après fiscalité, le rendement des fonds euros en 2021 devrait être proche de 0,7 % or ces derniers sont censés être des produits de moyen et long terme. La hausse du taux du Livret A irait à l’encontre de la politique du Gouvernement de réorienter l’épargne des ménages vers des placements longs comme les actions, les unités de compte ou le Plan d’Epargne Retraite afin de faciliter le financement des entreprises par fonds propres.
Une solution populaire : le doublement du taux du LEP
A défaut d’augmenter le taux du Livret A, le Gouvernement pourrait modifier la formule de calcul du Livret d’Epargne Populaire qui est réservé aux épargnants les plus modestes (essentiellement les non imposables à l’impôt sur le revenu soit la moitié des ménages). En déconnectant son taux de celui du Livret A, il pourrait décider de le placer au niveau de l’inflation, c’est à 2 % contre 1 % actuellement. L’épargne populaire serait ainsi protégée de l’inflation pour un coût relativement réduit, autour de 200 millions d’euros. Cela permettrait de rendre plus attractif ce produit qui a été souscrit seulement par la moitié des bénéficiaires potentiels (7 millions de LEP ouverts en 2020).
Vingt ans après, l’euro et l’inflation, une fake news ?
Le 2 janvier 2002, l’euro fiduciaire, les billets et les pièces, remplaçaient les monnaies nationales des onze Etats ayant été acceptés à participer à l’union monétaire. Ce passage constituait la dernière étape de cette construction monétaire, sachant que depuis le 1er janvier 1999, l’euro était devenu la monnaie officielle des Etats membres. Ce grand changement d’unité monétaire, le premier depuis le 1er janvier 1960 marqué par l’introduction du nouveau franc a fait l’objet de critiques dans le prolongement des débats qui étaient intervenus lors de la campagne référendaire sur le Traité de Maastricht autorisant le passage à l’euro. Ce dernier donna lieu à une polémique en 2002 et les années qui suivirent sur la perte de pouvoir d’achat des ménages provoquée par l’augmentation des prix. L’INSEE a, à maintes reprises, réalisé des études sur le sujet prouvant l’inverse ; rien n’y fit. Entre le ressenti et la réalité froide des statistiques, l’écart était alors important. Le jugement des consommateurs était d’autant plus surprenant que la France avait au cours des années 1970 et 1980 connu un inflation importante. Pour se qualifier à l’euro, les gouvernements avaient du mettre en œuvre des politiques de désinflation compétitive qui étaient mal vécues.
Selon une étude de l’INSEE de 2016 (étude de Marie Leclair, division des prix à la consommation, Vladimir Passeron), les prix à la consommation n’ont augmenté que de 1,4 % en moyenne par an soit nettement moins qu’au cours des quinze années précédentes (+ 2,1 % entre 1986 et 2001. L’inflation française après l’introduction de l’euro était inférieure de celle constatée en moyenne au sein de la zone (+ 1,7 % en moyenne par an).
Si les ménages ont constaté certaines hausses de prix, celles-ci n’ont pas été occasionné par le changement de monnaie mais par des facteurs conjoncturels comme les variations climatiques (produits alimentaires), l’environnement géopolitique (produits pétroliers) et par des facteurs d’ordre politique (augmentation du prix du tabacs au nom de la santé publique). L’inflation sous-jacente qui exclut les produits connaissant de fortes fluctuations est restée très faible dans les années qui ont suivi l’introduction fiduciaire de l’euro.
Le ressenti de hausse des prix s’est nourri, en partie, par l’attention que les Français ont porté à ces derniers. Dans les premiers mois, les consommateurs ont effectué des conversions rendant toute hausse sensible. Les boulangers, les restaurateurs, les cafetiers ont été accusés de majorer leurs tarifs au moment même où ils subissaient une augmentation du coûts de leurs matières premières et qu’ils devaient gérer la mise en œuvre des 35 heures. Les consommateurs ont conservé en mémoire les derniers prix en francs oubliant que ces derniers évoluaient auparavant en permanence. Ils ont négligé que l’inflation préexistait et qu’elle n’a pas disparu avec l’introduction de l’euro.
L’INSEE estime que le basculement des grilles tarifaires du franc vers l’euro a provoqué une augmentation des prix de 0,1 à 0,2 % sur l’année 2002.
La mise en place de l’euro fiduciaire intervient à la fin d’un cycle de croissance qui a débuté en 1997 et qui s’est achevé avec l’éclatement de la bulle Internet. Le taux de croissance est passé de près de 3 % à 1 % rendant les négociations salariales plus difficiles. L’Allemagne au même moment a décidé de mettre en œuvre une politique d’amélioration de sa compétitivité après une décennie de financement de la réunification. Cette politique de rigueur reposait sur une maîtrise salariale stricte et par une réduction des déficits, politique qui s’imposa au reste de l’Europe. La Banque Centrale Européenne avait comme objectif d’assurer la crédibilité de la nouvelle monnaie à l’échelle internationale ce qui l’a conduit à mettre en œuvre une politique monétaire peu accommodante et donc peu inflationniste.
Les places boursières après la forte chute de la semaine dernière ont stabilisé leurs positions. La résurgence de l’épidémie ainsi que l’apparition du variant omicron inquiètent les investisseurs. Ces derniers craignent un ralentissement de la croissance. Les résultats de l’emploi américain ne les a pas rassurés. Seulement 210 000 emplois ont été créés en novembre, contre 550 000 attendus. Le taux de chômage a néanmoins diminué de 0,4 point à 4,2 %, contre 4,5 % prévu. Le ralentissement de la création d’emplois a été amorcé avant la survenue du nouveau variant. Même si la hausse des salaires a été, en novembre moins forte que prévue, la Fed, pour contrecarrer l’inflation qui n’est plus jugée temporaire, devrait accélérer le processus de sortie de la politique monétaire exceptionnelle. Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,3 % sur un mois et s’est stabilisé à 4,8 % sur un an (+0,4 % et +5 % estimés respectivement).
| Résultats 3 décembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 6 765,52 | +0,38 % | 5 551,41 |
| Dow Jones | 34 580,08 | -0,91 % | 30 409,56 |
| Nasdaq | 15 085,47 | -2,62 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 15 169,98 | -0,57 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 122,32 | +1,11 % | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 080,15 | -0,23 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 28 029,57 | -2,51 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 607,43 | +0,24 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,032 % | -0,064 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,3905 % | -0,051 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,383 % | -0,121 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1306 | -0,06 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 778,600 | -0,74 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 70,960 | -2,64 % | 51,290 |
Le taux d’épargne des ménages a, en France, diminué, au troisième trimestre 2021 de 3,8 points avec l’accélération de la consommation. Il s’élevait à 17,3 % du revenu disponible, contre 21,3 % au deuxième trimestre.
Le net rebond des dépenses de consommation consécutif à l’assouplissement des restrictions sanitaires, +5,7 % au troisième trimestre 2021 en euros courants, a conduit les ménages à réduire leur effort d’épargne financière dont le taux est passé de 10,3 à 6,5 % du revenu disponible brut. Néanmoins, le taux d’épargne global reste encore supérieur à son niveau moyen de 2019 (15,0 %).

Au mois d’octobre, le taux des livrets bancaires était, selon la Banque de France, stable à 0,09 %, soit à un niveau historiquement bas. Le taux moyen des plans d’épargne logement continue de baisser. Il était, en octobre, de 2,58 %.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
| oct- 2020 | août-2021 | sept- 2021 (e) | oct- 2021 (f) | |
| Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,46 | 0,41 | 0,41 | 0,41 |
| Ménages | 0,68 | 0,63 | 0,63 | 0,63 |
| dont : – dépôts à vue | 0,02 | 0,01 | 0,01 | 0,01 |
| – comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,54 | 0,42 | 0,41 | 0,39 |
| – comptes à terme > 2 ans (g) | 1,05 | 0,84 | 0,82 | 0,80 |
| – livrets à taux réglementés (b) | 0,53 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
| dont : livret A | 0,50 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
| – livrets ordinaires | 0,12 | 0,09 | 0,09 | 0,09 |
| – plan d’épargne-logement | 2,63 | 2,60 | 2,59 | 2,58 |
| SNF | 0,16 | 0,10 | 0,10 | 0,09 |
| dont : – dépôts à vue | 0,09 | 0,04 | 0,04 | 0,04 |
| – comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,16 | 0,13 | 0,13 | 0,12 |
| – comptes à terme > 2 ans (g) | 0,95 | 0,68 | 0,67 | 0,65 |
| Pour mémoire : | ||||
| Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
| Euribor 3 mois (c) | -0,51 | -0,55 | -0,55 | -0,55 |
| Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,65 | -0,59 | -0,48 | -0,35 |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
Rémunération des placements
Au mois de novembre, l’inflation a atteint près de 5 % au sein de la zone euro. Aux Etats-Unis, elle dépasse 6 %. Le Président de la FED a indiqué que l’inflation n’était plus transitoire donnant l’impression que l’arrêt progressif des rachats pourrait être accéléré. Depuis le milieu du mois de novembre, la reprise de l’épidémie de covid puis l’arrivée d’un nouveau variant pèsent également sur les cours des actions. Les investisseurs privilégient les placements sans et délaissent les valeurs pouvant faire les frais de cette reprise de l’épidémie. Les valeurs technologiques souffrent moins pour les mêmes raisons qu’au printemps 2020.

Au mois d’octobre, 140 000 Plans d’Epargne Retraite ont été ouverts dont 103 000 par des nouveaux assurés. 37 000 sont issus de transferts en provenance d’autres contrats d’épargne retraite. Les versements sur les PER ont atteint, en octobre, 1,1 milliard d’euros, dont 479 millions d’euros au titre des cotisations et 606 millions d’euros au titre des transferts. Par rapport au mois d’octobre 2020, le nombre de nouveaux assurés progresse de +55 % et leurs cotisations sont en hausse de +60 %.
En cumul depuis le début de l’année, les versements sur un PER s’élèvent à 11,7 milliards d’euros pour 1 018 000 nouveaux assurés.
La collecte nette des PER s’élève à 367 millions d’euros sur le mois d’octobre et 3,3 milliards d’euros depuis le début de l’année.
Fin octobre, les PER comptabilisaient 2,4 millions d’assurés pour 26,1 milliards d’euros de provisions mathématiques.
Au mois d’octobre 2021, la collecte nette de l’assurance vie a été positive, selon la Fédération Française de l’Assurance, de 2,7 milliards d’euros, contre 1,8 milliard d’euros au mois de septembre. La collecte nette du mois dernier est la plus élevée constatée depuis celle du mois de septembre 2019 (2,8 milliards d’euros). Depuis le début de l’année, la collecte nette de l’assurance vie a atteint 18,5 milliards d’euros, en hausse de +22,1 milliards d’euros par rapport à la même période de 2020 qui avait été marquée par le premier confinement. Elle reste en recul de près de 4 milliards d’euros par rapport à celle de 2019 sur la même période.
La collecte du mois d’octobre a été portée par les cotisations qui ont atteint 13,2 milliards d’euros, contre 11,5 milliards d’euros au mois de septembre. Depuis le début de l’année, les cotisations s’établissent à 124,5 milliards d’euros, en hausse de +31,4 milliards d’euros et +2,9 milliards d’euros par rapport à la même période de 2020 et 2019 respectivement. Les unités de comptes ont représenté 38 % de la collecte, soit le taux moyen de ces dix derniers mois.
Le montant des prestations versées sur le mois d’octobre 2021 s’est élevé à 10,5 milliards d’euros, contre 9,8 milliards d’euros au mois de septembre.
Fin octobre 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignaient 1 861 milliards d’euros, en progression de +6 % sur un an.
L’assurance vie profite du regain d’optimisme des ménages avec l’amélioration de la situation sanitaire entre le mois de juin et d’octobre de cette année. En octobre, les ménages ont privilégié un peu plus que lors des derniers mois les placements à plus long terme comme l’assurance vie. Ce choix demeure encore mesuré sachant que la situation sanitaire reste complexe comme malheureusement le prouvent les dernières annonces sur le front de l’épidémie. Les ménages français ont durant l’été tout à la fois accru leur dépenses de consommation entrainant une baisse de leur taux d’épargne autour de 17 % du revenu disponible brut et placer à long terme sans pour autant toujours à leurs liquidités. L’encours dépôts à vue des ménages demeure à un niveau toujours historique, plus de 511 milliards d’euros au mois de septembre selon la Banque de France, preuve que le dégonflement de la cagnotte covid n’a pas encore commencé.
La résurgence de l’épidémie depuis le mois de novembre pourrait infléchir légèrement le montant de la collecte dans les prochains mois.

Le taux d’épargne des ménages français a diminué, au u troisième trimestre 2021 de 3,8 points avec l’accélération de la consommation. Il s’élevait à 17,3 % du revenu disponible, contre 21,3 % au deuxième trimestre.t
Le net rebond des dépenses de consommation consécutif à l’assouplissement des restrictions sanitaires, +5,7 % au troisième trimestre 2021 en euros courants, a conduit les ménages à réduire leur effort d’épargne financière dont le taux est passé de 10,3 à 6,5 M du revenu disponible brut. Néanmoins, le taux d’épargne global reste encore supérieur à son niveau moyen de 2019 (15,0 %).

Après avoir battu son record vieux de vingt et un an au début du mois de novembre, la bourse de Paris a connu un jour noir pour le « Black Friday » avec un recul sans précédent depuis le mois de mars 2020. Durant la seule journée du vendredi 26 novembre 2021, le CAC 40 a reculé de 4,75 %, à 6 739,73 points. Les volumes d’échanges ont été importants avec près de 8 milliards d’euros. Tous les autres grands indices ont perdu, cette semaine, du terrain. Le Dow Jones a reculé de près de 2 % et le Nasdaq de plus de 3,5 %.
La résurgence de l’épidémie et surtout l’apparition d’un nouveau variant, le B.1.1.529 qui est une combinaison d’une trentaine de mutations identifiées, a créé un petit vent de panique sur les places financières chassant la crainte du retour de l’inflation au second plan. Les investisseurs se sont placés en position de vendeurs dans l’attente des résultats des études de l’Organisation Mondiale de la Santé sur l’efficacité des vaccins face à ce variant et sur la dangerosité de ce dernier. Après plusieurs mois de reprise de leurs activités, les compagnies aériennes sont contraintes à nouveau de fermer des lignes. La France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni ont d’ores et déjà interdit les vols en provenance d’Afrique du Sud et des pays voisins. Israël et Singapour ont également annoncé des restrictions sur les voyages. Le Maroc interdit de son côté les touristes en provenance de France. Les valeurs touristiques ont, par voie de ricochet, diminué fortement tout comme celles liées à l’énergie. En revanche, les valeurs « santé » sont en hausse. Les investisseurs, à la recherche de valeurs refuges, se sont rabattus sur les obligations souveraines.
| Résultats 26 novembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 6 739,73 | -5,24 % | 5 551,41 |
| Dow Jones | 34 899,34 | -1,97 % | 30 409,56 |
| Nasdaq | 15 491,66 | -3,52 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 15,257.04 | -5,59 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 044,03 ( | -2,49 % | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 089,59 | -6,13 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 28 751,62 | -3,34 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 564,09 | +0,10 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,032 % | +0,030 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,3395 % | +0,005 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,504 % | -0,025 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1300 | +0,12 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 786,319 | -3,42 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 73,890 | -6,05 % | 51,290 |
En 2021, les prix de l’immobilier ne faiblissent pas. Ainsi, au troisième trimestre, la hausse des prix des logements anciens en France (hors Mayotte) a atteint, selon l’INSEE, +2,0 % par rapport au deuxième trimestre (données provisoires corrigées des variations saisonnières), après +1,9 % et +1,2 % aux trimestres précédents.
Sur un an, la hausse s’élève désormais à +7,4 %, après +6,3 % et +6,0 %. Depuis le quatrième trimestre 2020, la hausse est plus marquée pour les maisons (+9,0 % en un an au troisième trimestre 2021) que pour les appartements (+5,2 %), ce qui ne s’était pas produit depuis fin 2016. Cette évolution marque la préférence des Français pour les résidence individuelle, préférence accentuée avec la crise sanitaire. La raréfaction de l’offre en la matière joue en faveur de la hausse des prix.

La région parisienne qui a longtemps été en pointe au niveau de l’immobilier est devancée depuis la crise sanitaire par les autres régions. Au troisième trimestre, les prix des logements anciens en Île-de-France n’ont augmenté que de 1,3 % par rapport au deuxième trimestre, après +0,5 % et +0,5 % aux trimestres précédents. Sur un an, les prix ont néanmoins augmenté de +4,0 % entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, après +3,5 % au deuxième trimestre et +4,8 % au premier trimestre. Cette hausse est nettement plus marquée pour le prix des maisons (+7,0 % sur un an, après +6,0 % au deuxième trimestre et +7,3 % au premier trimestre) que pour celui des appartements (+2,5 % sur un an, après +2,4 % et +3,6 %). Comme pour l’ensemble du territoire, en Île-de-France la hausse annuelle des prix des maisons est davantage marquée que celle des appartements depuis le quatrième trimestre 2020, ce qui ne s’était pas produit depuis 2016. À Paris, les prix des appartements sont à nouveau en légère hausse après deux trimestres de légère baisse, +0,8 % entre le deuxième et le troisième trimestre 2021, après -0,4 % au deuxième trimestre et -1,1 % au premier trimestre. Sur un an, les prix des appartements parisiens restent stables. La désaffection de la capitale avec le départ de 10 000 habitants par an ne se traduit pas encore sur les prix de l’immobilier. Les investisseurs parient toujours sur la capitale. Par ailleurs, les préemptions de la mairie réduisent le stock de logements disponibles pour les acheteurs privés.
Au troisième trimestre, les prix des logements anciens en province augmentent de +2,3 %, après +2,4 % au deuxième trimestre et +1,5 % au premier trimestre. Sur un an, la hausse des prix a été de +8,8 % entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, après +7,3 % et +6,4 %. Depuis le début de l’année 2021, la hausse des prix des maisons (+9,4 % sur l’année au troisième trimestre) est plus forte que celle des appartements (+7,5 %), ce qui ne s’était pas produit depuis 2018.
Le marché de l’immobilier reste très dynamique. Le volume annuel de transactions augmente à nouveau en septembre, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 1 204 000, après 1 156 000 fin juin. Le volume annuel de transactions est en hausse depuis le quatrième trimestre 2020, après une décrue entre fin 2019 et le troisième trimestre 2020. Si l’on rapporte ce nombre de transactions au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ 1 % par an, la proportion de ventes dépasse depuis 2019 le niveau élevé observé au début des années 2000.
Le mois d’octobre est, pour le Livret A, celui de décollecte. C’est le mois maudit par excellence. A l’exception de 2012, lors de ces dix dernières années, la collecte du Livret A, en octobre, a été, en effet, négative. Le cru 2021 n’échappe pas, selon la Caisse des Dépôts et Consignation, à la règle avec une décollecte de – 2,83 milliards d’euros. Ella avait été de -0,94 milliard d’euros en octobre 2020 et de -2,13 milliards d’euros en octobre 2019. Le montant de la décollecte d’octobre 2021 est la plus forte constatée depuis le mois d’octobre 2014 (-2,93 milliards d’euros). Avec le résultat du mois d’octobre 2021, le Livret A met, ainsi, un terme à une série de onze mois de collecte positive. Pour le Livret de Développement Durable, la décollecte a atteint, de son côté, – 370 millions d’euros au mois d’octobre.
La caractère maudit du mois d’octobre s’explique par un niveau soutenu de dépenses de consommation et par le paiement des impôts locaux. La suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages et son allègement pour les 20 % restant auraient pu atténuer le montant de la décollecte mais tel ne fut pas le cas. Les ménages doivent toujours payer la taxe foncière. En octobre, les ménages règlent les dernières dépenses de rentrées scolaires et universitaires. C’est également un mois propice aux achats de biens d’équipement pour le logement. En 2021, après les confinement, ce poste est dynamique. Par ailleurs, les ménages ont profité des derniers beaux jours d’automne pour partir en week-end ou pour s’offrir des vacances. Enfin, en octobre, les ménages perçoivent peu de primes à la différence de juin ou de décembre. Si les ménages ont retiré plus d’argent qu’ils n’en ont mis sur le Livret A, ils n’ont pas encore réellement puisé dans le bas de laine qu’ils avaient constitué durant la crise sanitaire. Nous assistons à un retour à la normal des comportements. Depuis le mois de mars 2020, les ménages ont placé plus de 40 milliards d’euros sur leurs Livret A et ont lassé 80 milliards d’euros de plus sur leurs comptes courants. Le retour à la situation d’avant crise au niveau de l’épargne sera lente à se dessiner et il est fort probable que le niveau des placements à court terme restera longtemps supérieur à ce qui l’était en mars 2020.
Sur les dix premiers mois de l’année, la collecte cumulée du Livret A a atteint 16,96 milliards d’euros, contre 24,82 milliards d’euros sur la même période en 2020. Pour l’année 2019, avant la crise sanitaire, la collecte cumulée s’était élevée à 13,63 milliards d’euros. L’encours du Livret A s’élevait, fin octobre, à 343,5 milliards d’euros et celui du LDDS à 125,4 milliards d’euros.
Pour les prochains mois, l’évolution du Livret A dépendra de celle de la crise sanitaire. Un durcissement des mesures provoquerait un rebond de la collecte. Si, d’ici Noël, l’épidémie reste contenue, la collecte du Livret A renouerait avec son cycle traditionnel, un premier semestre avec une collecte positive et un second marqué par une à trois décollectes.
En 2021, les prix de l’immobilier ne faiblissent pas. Ainsi, au troisième trimestre, la hausse des prix des logements anciens en France (hors Mayotte) a atteint, selon l’INSEE, +2,0 % par rapport au deuxième trimestre (données provisoires corrigées des variations saisonnières), après +1,9 % et +1,2 % aux trimestres précédents.
Sur un an, la hausse s’élève désormais à +7,4 %, après +6,3 % et +6,0 %. Depuis le quatrième trimestre 2020, la hausse est plus marquée pour les maisons (+9,0 % en un an au troisième trimestre 2021) que pour les appartements (+5,2 %), ce qui ne s’était pas produit depuis fin 2016. Cette évolution marque la préférence des Français pour les maisons, préférence accentuée avec la crise sanitaire. La raréfaction de l’offre en la matière joue en faveur de la hausse des prix.

La région parisienne qui a longtemps été en pointe au niveau de l’immobilier est devancé depuis la crise sanitaire par les autres régions. Au troisième trimestre, les prix des logements anciens en Île-de-France n’ont augmenté que de 1,3 % par rapport au deuxième trimestre, après +0,5 % et +0,5 % aux trimestres précédents. Sur un an, les prix ont néanmoins augmenté de +4,0 % entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, après +3,5 % au deuxième trimestre et +4,8 % au premier trimestre. Cette hausse est nettement plus marquée pour le prix des maisons (+7,0 % sur un an, après +6,0 % au deuxième trimestre et +7,3 % au premier trimestre) que pour celui des appartements (+2,5 % sur un an, après +2,4 % et +3,6 %). Comme pour l’ensemble du territoire, en Île-de-France la hausse annuelle des prix des maisons est davantage marquée que celle des appartements depuis le quatrième trimestre 2020, ce qui ne s’était pas produit depuis 2016. A Paris, les prix des appartements sont à nouveau en légère hausse après deux trimestres de légère baisse, +0,8 % entre le deuxième et le troisième trimestre 2021, après –0,4 % au deuxième trimestre et –1,1 % au premier trimestre. Sur un an, les prix des appartements parisiens restent stables. La désaffection de la capitale avec le départ de 10 000 habitants par an ne se traduit pas encore sur les prix de l’immobilier. Les investisseurs parient toujours sur la capitale. Par ailleurs, les préemptions de la mairie réduisent le stock de logements disponibles pour les acheteurs privés.
Au troisième trimestre, les prix des logements anciens en province augmentent de +2,3 %, après +2,4 % au deuxième trimestre et +1,5 % au premier trimestre. Sur un an, la hausse des prix a été de +8,8 % entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, après +7,3 % et +6,4 %. Comme depuis le début de l’année 2021, la hausse des prix des maisons (+9,4 % sur l’année au troisième trimestre) est plus forte que celle des appartements (+7,5 %), ce qui ne s’était pas produit depuis 2018.
Le marché de l’immobilier reste très dynamique. Le volume annuel de transactions augmente à nouveau. en septembre, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 1 204 000, après 1 156 000 fin juin. Le volume annuel de transactions est en hausse depuis le quatrième trimestre 2020, après une décrue entre fin 2019 et le troisième trimestre 2020. Si l’on rapporte ce nombre de transactions au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ 1 % par an, la proportion de ventes dépasse depuis 2019 le niveau élevé observé au début des années 2000.
En ce milieu du mois de novembre, les investisseurs s’inquiètent de la résurgence en Europe de l’épidémie de covid19. L’annonce du confinement général en Autriche, la forte progression du nombre de cas en Allemagne comme en France font craindre une généralisation des mesures restrictives et un ralentissement de la croissance. Le ministre allemand de la Santé n’a pas exclu la mise en place d’un confinement outre-Rhin dans les prochaines semaines. Les valeurs liées à l’énergie sont le plus affectées par la recrudescence du nombre de cas, l’éventuelle multiplication des mesures sanitaires pouvant peser sur la demande. Les valeurs liées au tourisme sont également touchées tout comme le secteur financier qui est pénalisé par la baisse des taux que provoque le regain de l’épidémie. Le taux de l’OAT à 10 ans était, vendredi soir, de nouveau proche de 0 % quand celui du Bund allemand s’élève à -0,345 %. Les pertes de la fin de semaine ont effacé les gains du début. Sur la semaine, le CAC40 progresse néanmoins de 0,29 % et le Daxx allemand de 0,41 %. En revanche, l’Eurostoxx 50 recule de 0,32 %. Au Royaume-Uni, les craintes inflationnistes ont pesé sur les valeurs « actions », l’indice Footsie abandonnant plus de 1 %. Aux Etats-Unis, avec des résultats moins bons que prévus de la production industrielle en octobre, le Dow Jones se contracte. En revanche, les inquiétudes sur la situation sanitaire jouent en faveur des valeurs technologiques, le Nasdaq progressant de plus de 1,2 % sur la semaine.
L’euro a poursuit sa dépréciation en perdant plus de 1 % sur la semaine face au dollar. La dépréciation de la monnaie européenne s’explique par le décalage des calendriers des banques centrales pour la sortie des politiques monétaires exceptionnelles. La BCE ne devrait s’engager dans cette voie qu’en 2023/2024 quand la Fed entamée ce processus dès la fin de l’année 2021. Le rebond de la crise sanitaire accentue également cette tendance avec la crainte que la croissance se ralentisse plus vite en Europe qu’aux Etats-Unis.
| Résultats 19 novembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 7 112,29 | +0,29 % | 5 551,41 |
| Dow Jones | 35 601,98 | -1,38 % | 30 409,56 |
| Nasdaq | 16 057,44 | +1,24 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 16 159,97 | +0,41 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 223,57 | -1,69 % | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 356,47 | -0,32 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 29 745,87 | +0,46 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 560,37 | +0,60 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,002 % | -0,098 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,345 % | -0,084 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,529 % | -0,061 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1318 | -1,19 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 856,048 | -0,39 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 78,320 | -4,70 % | 51,290 |
La Banque de France a confirmé que montant du patrimoine financier brut des ménages s’élevait, à la fin du premier semestre, à 5 870 milliards d’euros. Le montant cumulé des flux nets d’épargne financière a atteint au deuxième trimestre 157,7 milliards d’euros, en recul par rapport au premier trimestres (185 milliards d’euros). Ces flux restent nettement supérieurs au niveau d’avant crise (111 milliards d’euros en 2019).
Le flux trimestriel de placement des ménages pour le deuxième trimestre s’est établi en France, à 44,4 milliards d’euros, en hausse de 3,8 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent.
Le patrimoine des ménages investi en produits de taux représente 3 689 milliards d’euros. Sur douze mois, à fin juin, les flux vers ces produits ont atteint 123,5 milliards d’euros. Du premier au deuxième trimestre, le flux d’épargne sur les produits de taux est passé de 26,7 à 32,7milliards d’euros en raison de flux élevés de numéraire et dépôts à vue (21,2 milliards d’euros au deuxième, contre 17,4 milliards d’euros au premier)
Les produits de fonds propres (actions, unités de compte, etc.) représentaient fin juin un patrimoine de 2 098 milliards d’euros pour les ménages, contre 2 000 milliards d’euros à fin mars. Cette augmentation est imputable à des flux positifs (14,8 milliards d’euros) et à l’appréciation du cours des actions. Dans le patrimoine des ménages, l’encours des actions cotées atteignait fin juin 356,6 milliards d’euros. Celui des unités de compte de l’assurance vie et des produits retraite s’élevait à 457,9 milliards d’euros et celui des actions détenues directement par les Organismes de Placement Collectif était de 137,1 milliards d’euros.
Au deuxième trimestre, le taux d’épargne des ménages était de 20,1 %, contre 21,7 % du revenu disponible brut au premier quand celui de l’épargne financière était de respectivement de 10,6 et 12,9 %
Les premières données disponibles pour le troisième trimestre montrent une légère augmentation du flux en numéraire et dépôts. Les flux trimestriels en assurance vie et épargne retraite en euros redeviennent positifs (2,2 milliards après -0,6 milliards au deuxième trimestre) et ceux en support Unités de Compte se réduisent (6,7 milliards après 10,1 milliards au deuxième trimestre.
La Banque de France a confirmé que montant du patrimoine financier brut des ménages s’élevait, à la fin du premier semestre, à 5870 milliards d’euros. Le montant cumulé des flux nets d’épargne financière ont atteint au deuxième trimestre 157,7 milliards d’euros, en recul par rapport au premier trimestres (185 milliards d’euros). Ces flux restent nettement supérieurs au niveau d’avant crise (111 milliards d’euros en 2019).
Le flux trimestriel de placement des ménages pour le deuxième trimestre a été en France, à 44,4 milliards d’euros, en hausse de 3,8 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent.
Le patrimoine des ménages investi en produits de taux représente 3689 milliards d’euros. Sur douze mois, à fin juin, les flux vers ces produits ont atteint 123,5 milliards d’euros. Du premier au deuxième trimestre, le flux d’épargne sur les produits de taux est passé de 26,7 à 32,7 milliards d’euros en raison de flux élevés de numéraire et dépôts à vue (21,2 milliards d’euros au deuxième, contre 17,4 milliards d’euros au premier)
Les produits de fonds propres (actions, unités de compte, etc.) représentaient fin juin pour les ménages un patrimoine de 2098 milliards d’euros, contre 2000 milliards d’euros à fin mars. Cette augmentation est imputable à des flux positifs (14,8 milliards d’euros) et à l’appréciation du cours des actions. Dans le patrimoine des ménages, l’encours des actions cotées atteignait fin juin 356,6 milliards d’euros. Celui des unités de compte de l’assurance vie et des produits retraite s’élevait à 457,9 milliards d’euros et celui des actions détenues directement par les Organismes de Placement Collectif était de 137,1 milliards d’euros.
Au deuxième trimestre, le taux d’épargne des ménages était de 20,1 %, contre 21,7% du revenu disponible brut au premier quand celui de l’épargne financière était de respectivement de 10,6 et 12,9 %
Les premières données disponibles pour le troisième trimestre montrent une légère augmentation du flux en numéraire et dépôts. Les flux trimestriels en assurance-vie et épargne retraite en euros redeviennent positifs (2,2 milliards après -0,6 milliards au deuxième trimestre) et ceux en support Unités de Compte se réduisent (6,7 milliards après 10,1 milliards au deuxième trimestre.
Les records sont faits pour être battus mais certains durent plus longtemps que d’autres. Le record du CAC 40 a tenu 21 ans. Parmi les grands indices boursiers, il était de loin le plus vieux. Après l’éclatement de la bulle Internet, les déboires de Vivendi et d’Orange, l’indice boursier parisien avait souffert de la forte présence des valeurs financières qui ont été touchées par la crise de 2008, puis par celle de 2012. La désindustrialisation française marquée par le recul du secteur automobile et le nombre réduit de grandes entreprises de haute technologie expliquent la longévité du record du 4 septembre 2000. Mercredi 3 novembre 2021, le mythique 6 944,77 points est tombé. Le CAC 40 qui a gagné plus de 3 % sur la semaine et plus de 40 % depuis le 1er janvier a même réussi à franchir la barre des 7000 points pour terminer à 7.040,79 points. Avec une hausse de 0,76 % vendredi, il a au passage enregistré une septième séance consécutive de gains, une série inédite depuis avril 2019. L’indice parisien est dopé par les bons résultats des entreprises, en particulier celles du secteur du luxe ainsi que celles du secteur bancaire. Il fait fi pour le moment des menaces inflationnistes et de l’annonce de la réduction progressive des rachats d’obligations de la FED. Les investisseurs estiment que les banques centrales ne sortiront que très progressivement des politiques monétaires accommodantes. Les taux d’intérêt à long terme ont, par ailleurs, reculé fortement cette semaine. Les investisseurs ont été également rassurés par les bons résultats, en octobre, de l’emploi américain. Aux Etats-Unis, le taux de chômage a reculé à 4,6 % (-0,2 point), et 531 000 emplois ont été créés le mois dernier, secteurs public et privé confondus. Ce résultat est supérieur à celui des prévisions des analystes (400 000 attendus). Après la contreperformance de septembre, le dynamisme du marché du travail semble être de retour. Les créations d’emplois ont été particulièrement élevées dans les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie, dans les services professionnels et commerciaux, dans l’industrie de fabrication, ainsi que dans le transport et l’entreposage. Ces créations sont en phase avec les derniers chiffres de la confiance des consommateurs et de l’activité dans le secteur des services.
Si 18,2 millions d’emplois détruits pendant la pandémie ont été recréés, il en manque toujours 4,2 millions à l’appel, mais, comme dans de nombreux pays, paradoxalement, les travailleurs ne sont pas assez nombreux pour occuper les millions de postes vacants dans les restaurants, entrepôts, services de livraison, usines, crèches, etc. 5 millions de personnes auraient déserté le monde du travail depuis le début de la crise sanitaire.
| Résultats 5 novembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 7 040,79 | +3,08 % | 5 551,41 |
| Dow Jones | 36 327,95 | +1,42 % | 30 409,56 |
| Nasdaq | 15 971,59 | +3,05 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 16 054,36 | +2,33 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 303,96 | +0,92 % | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 363,04 | +2,65 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 29 611,57 | +2,49 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 491,57 | -1,57 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,054 % | -0,218 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,282 % | -0,174 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,460 % | -0,106 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1559 | -0,01 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 813,900 | +1,81 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 82,68 | -1,17 % | 51,290 |
Mercredi 3 avril, la Réserve fédérale américaine a annoncé qu’elle commencerait dès le mois de novembre à réduire ses achats d’actifs réalisés depuis le début de la pandémie afin de soutenir l’activité. Depuis plus de dix-huit mois, la Fed achète mensuellement pour 120 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres adossés à des créances hypothécaires (MBS). A compter du mois de novembre, les achats mensuels de bons du Trésor seront réduits de 10 milliards de dollars et les MBS de 5 milliards, Ce processus de réduction s’étalera sur plusieurs mois pour s’achever l’an prochain.
Les investisseurs avaient anticipé cette décision, la Fed ayant envoyé des messages clairs sur le sujet depuis plusieurs semaines. Le ralentissement de la croissance au troisième trimestre à 2 % (contre 6,7 % au deuxième) n’a pas modifié sa position. Elle estime que ce ralentissement est la conséquence des goulots d’étranglement. Les craintes sur l’inflation ont pris le dessus dans le débat public, avec une hausse des prix à la consommation de 4,4 % sur un an (3,6 % hors alimentation et énergie). Malgré tout, la Fed se veut rassurante sur le sujet. Le communiqué précise ainsi que « l’inflation est élevée, reflétant en grande partie des facteurs qui devraient être transitoires ».
Les investisseurs spéculent désormais sur la date de la remontée des taux d’intérêt. Fin septembre, la prévision médiane des directeurs de la Fed évoquait des taux d’intérêt à 0,3 % fin 2022. D’autres banques centrales ont commencé à infléchir leur politique monétaire, y compris en matière de taux d’intérêt. La Banque du Canada a notamment avancé son horizon de remontée des taux.
La Banque d’Angleterre a laissé inchangé son taux directeur à 0,1 %, à contre-courant des attentes des investisseurs qui avaient pronostiqué une augmentation de 15 points de base à 0,25 %. Elle a également maintenu son programme de rachats d’actifs inchangé à 895 milliards de livres, à l’issue de sa réunion du 4 novembre 2021. L’annonce a provoqué un recul de la livre. La Banque centrale a privilégié la croissance face au risque de dérapage inflationniste. Les perspectives économiques sont moins favorables qu’envisagées en août. « La croissance est quelque peu freinée par les perturbations dans la chaîne logistique », explique le communiqué, signalant également des signes d’un ralentissement de la demande chez les consommateurs. De son côté, la présidente de la BCE, Christine Lagarde considère qu’une hausse de taux serait « un vent contraire injustifié pour la reprise ».
Selon la dernière enquête du Cercle de l’Épargne et Amphitéa, 62 % des Français jugent le placement immobilier intéressant. Ils sont 92 % à considérer qu’il est important d’être propriétaire de sa résidence principale. Si 58 % le sont effectivement, les 42 % restant ont de plus en plus de difficultés à acquérir un logement en raison de l’augmentation des prix. Selon une récente enquête réalisée par Harris Interactive pour l’agence immobilière en ligne Imop, 66 % des sondés estiment ne pas disposer des revenus suffisants pour devenir propriétaires, dont 47 % qui en seraient convaincus. Pour près de 7 Français sur 10, le manque d’apport personnel est le problème numéro un. Parmi les personnes actuellement non-propriétaires, seules 26 % pensent avoir à la fois des revenus et un apport suffisants pour devenir propriétaire.
Selon cette même étude, 48 % des sondés préfèrent renoncer à la propriété afin de pouvoir dépenser davantage au quotidien. Les plus jeunes considèrent que l’investissement immobilier n’est plus une voie de passage obligée. 65 % ne seraient pas disposés à réaliser des sacrifices financiers afin de devenir propriétaires. L’augmentation des prix de l’immobilier est citée, sans surprise, comme facteur dissuasif. Deux tiers des Français ne croient pas à une baisse ou même à une stabilisation des prix dans les prochains mois.
En France, selon l’INSEE, entre fin juin et fin septembre, l’emploi salarié du secteur privé croît de nouveau a augmenté de +0,5 %. Au cours du troisième trimestre, 96 100 créations nettes d’emplois ont été enregistrées, contre 153 800 au deuxième été 265 100 au premier. Au total, fin septembre 2021 l’emploi salarié privé dépasse son niveau de la fin de l’année 2019 de 0,9 % (soit de 185 600 emplois).

Au troisième trimestre, l’emploi a été notamment portée par l’intérim qui a augmenté de +1,4 % après +2,4 % au deuxième trimestre et +0,7 % au premier. Ces hausses sont néanmoins plus modérées que celles des trimestres précédents (+22,1 %, +22,6 % et +5,5 % aux deuxième, troisième et quatrième trimestres 2020). Au total, l’augmentation sur six trimestres consécutifs ne permet pas de compenser pas totalement la contraction intervenue lors du premier confinement (−40,1 % soit −315 900 emplois au cours du premier trimestre 2020). Fin septembre 2021, l’emploi dans l’intérim se situe 1,0 % sous son niveau de fin 2019 (soit −7 800 emplois).
Hors intérim, l’emploi salarié privé augmente de 0,4 % au troisième trimestre 2021 (+85 000 emplois). L’emploi industriel (hors intérim) augmente de nouveau légèrement au troisième trimestre 2021, pour la troisième fois consécutive, +0,1 % au troisième trimestre comme au deuxième, après +0,2 % au premier trimestre. Cette progression ne compense pas les pertes de 2020 qui s’élevaient à 57 700 emplois. Fin septembre, l’emploi industriel demeure inférieur à son niveau d’avant-crise de 1,4 % par rapport à fin 2019 (soit −45 100 emplois). Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié privé ralentit après une forte progression le trimestre précédent, +0,7 % après +2,0 % (soit +86 400 après +228 800 emplois). Après avoir perdu 287 500 emplois en 2020, ce secteur a, fin septembre 2021, dépassé le niveau de fin 2019 de 1,0 % (soit +117 900 emplois). Dans la construction, l’emploi salarié privé (hors intérim) se stabilise au troisième trimestre 2021 (−0,1 % soit −1 900 emplois) après cinq trimestres de hausses consécutives. Ces hausses ont permis au secteur de retrouver son niveau d’avant-crise dès juin 2020 puis de le dépasser. Fin septembre 2021 l’emploi salarié privé dans la construction est supérieur de 4,4 % à son niveau de fin 2019 (+62 700 emplois). De même, au troisième trimestre 2021 l’emploi salarié privé dans le tertiaire non marchand se stabilise (0,0 % soit +700 emplois) après quatre trimestres de hausses successives. Il dépasse de 2,4 % son niveau de fin 2019 (soit +58 900).
21 ans après, le CAC 40 a battu son record absolu qui était de 6 944,77 points du 4 septembre 2000. Mercredi 3 novembre 2021à 14 H 48, le CAC s’est établi à 6 948,27 points. Il avait déjà dépassé mardi 2 novembre on plus hait en clôture. à 6.927,03 points. L’indice parisien est dopé par les bons résultats des entreprises et la forte croissance. Il fait fi pour le moment des menaces inflationnistes et de la possible annonce de la réduction des rachats d’obligation par la Fed à partir de la fin d’année.
Mardi 2 novembre, le CAC 40 a battu son plus haut en fin de séance son record datant du 4 septembre 2000 (6 922 points) à 6.927,03 points. L’indice parisien était parmi les grands indices le dernier à n’avoir pas battu le record atteint durant la bulle Internet au tournant du siècle dernier. A la différence de l’indice allemand, l’indice CAC 40 ne prend pas en compte les dividendes versés, ce qui explique partiellement le retard par rapport aux autres indices. La place financière parisienne a été longtemps handicapé par le poids important des valeurs financières qui ont été lourdement pénalisées lors de la crise des subprimes et des dettes souveraines. La faible présence des valeurs technologiques a également contribué à la sous-performance parisienne.
Depuis le mois d’août, dans un contexte de forte reprise marquée par les bons résultats des entreprises, en particulier celles du secteur du luxe, le CAC 40 se rapprochait de son record même si en septembre, avec les craintes générées par l’inflation, un repli temporaire avait été enregistré. Après un bon mois d’octobre, il a franchi la dernière marche à franchir le 2 novembre, pour la Toussaint. Depuis le 1er janvier, l’indice parisien a gagné 25 % et sur un an le gain atteint près de 50 %.
Selon la Banque de France, le taux de rémunération des livrets bancaires fiscalisés est resté, au mois de septembre, stable à 0,09 %.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
| sept-2020 | juil-2021 | août-2021 (e) | Sept-2021 (f) | |
| Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,46 | 0,41 | 0,41 | 0,41 |
| Ménages | 0,69 | 0,64 | 0,64 | 0,63 |
| dont : – dépôts à vue | 0,02 | 0,01 | 0,01 | 0,01 |
| – comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,56 | 0,43 | 0,42 | 0,40 |
| – comptes à terme > 2 ans (g) | 1,07 | 0,85 | 0,84 | 0,83 |
| – livrets à taux réglementés (b) | 0,53 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
| dont : livret A | 0,50 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
| – livrets ordinaires | 0,12 | 0,10 | 0,09 | 0,09 |
| – plan d’épargne-logement | 2,63 | 2,60 | 2,60 | 2,59 |
| SNF | 0,16 | 0,10 | 0,10 | 0,10 |
| dont : – dépôts à vue | 0,08 | 0,04 | 0,04 | 0,04 |
| – comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,15 | 0,13 | 0,13 | 0,13 |
| – comptes à terme > 2 ans (g) | 0,97 | 0,70 | 0,68 | 0,67 |
| Pour mémoire : | ||||
| Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
| Euribor 3 mois (c) | -0,49 | -0,55 | -0,55 | -0,55 |
| Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,60 | -0,51 | -0,59 | -0,48 |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
Les retraites complémentaires Agirc Arrco sont revalorisées de 1 % à compter du 1er novembre 2021. Cette hausse qui est inférieure de 0,5 point à la prévision d’inflation est justifiée par la nécessité de préserver l’équilibre du régime et d’éviter de puiser trop fortement dans les réserves. Avec cette revalorisation, la valeur du point d’indice passe de 1,2714 à 1,2841 euro au 1er novembre. Pour calculer l’impact sur votre retraite, il faut multiplier la valeur par le nombre de points acquis au cours de votre carrière. En temps normal, la valeur de référence est calculée selon l’inflation. La pension moyenne mensuelle de droit direct s’élève à 481 € en augmentation de 5 € par mois au lieu de 7 €.
Contrairement à sa légende, octobre a réussi aux marchés « actions » après un mois de septembre chafouin. Si la fin de l’été avait été un peu complexe en raison des craintes inflationnistes et de la persistance de l’épidémie, le début de l’automne prend la forme d’un été indien avec des cours qui ont repris le chemin de la hausse. Ils ont signé leur plus forte progression mensuelle depuis le mois de mars. Sur un mois, le CAC 40 a augmenté de près de 5 %. A 6 830 points, le CAC 40 est à nouveau à proximité de son record absolu datant du mois de septembre 2000 (6944 points). Les deux principaux indices boursiers américains, le S & P 500 et le Nasdaq, ont enregistré de nouveaux plus hauts jeudi avec des progressions, de plus de 6 % en octobre. Ces derniers jours, les marchés ont été dopés par les résultats des entreprises meilleurs qu’attendus, résultats qui ont compensé ceux concernant les prix et les indicateurs annonçant un ralentissement de la croissance.
Si les taux des obligations d’Etat aux Etats-Unis ont baissé au cours de la dernière semaine d’octobre, en Europe, les écarts entre les Etats du Sud, France comprise, et l’Allemagne, se sont accrus avec les tensions inflationnistes.
Dans les années 1990, Microsoft symbolisait la toute-puissance de l’informatique pré-Internet des ordinateurs individuels avec le succès planétaire des différentes versions de Windows. Un temps éclipsée par Google et Apple, la firme de Bill Gates a été contrainte de à revoir son modèle de fond en comble. De vendeur de logiciels, Microsoft est devenu une société de services qui tire désormais ses ressources des abonnements et du « cloud ».
Vendredi 29 octobre, Microsoft affichait à l’ouverture des marchés américains une capitalisation boursière de 2 444 milliards de dollars grâce à une augmentation de 45 % de son titre depuis le début de l’année. Les profits ont atteint 20 milliards de dollars lors du dernier trimestre, battant de 4 milliards son précédent record inscrit trois mois plus tôt. Le groupe dirigé par Satya Nadella depuis 2014 bénéficie de l’engouement des entreprises pour l’informatique dématérialisée en période de pandémie. Microsoft conquiert des parts de marché dans les ordinateurs personnels, en se positionnant sur du haut de gamme et sur les consoles de jeux qui représentent plus d’un tiers de ses revenus. Au niveau des ordinateurs, Microsoft est en concurrence avec Apple qui peine à moderniser ses IMac et ses MacBook ; la firme de Redmond ose même défier cette dernière sur le terrain des Smartphone avec son tout nouveau Surface Duo comportant deux écrans. Apple, qui affichait il y encore peu près de 2 600 milliards de dollars de capitalisation, subit le contrecoup des difficultés d’approvisionnement. Les pénuries de semi-conducteurs lui ont coûté plus de 6 milliards de dollars de chiffre d’affaires au cours du dernier trimestre. Depuis le début de l’année, le titre n’a gagné que 15 %, une performance trois fois plus faible que celle de son concurrent historique.

| Résultats 29 octobre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 6 830,34 | +1,44 % | 5 551,41 |
| Dow Jones | 35 819,56 | +0,40 % | 30 409,56 |
| Nasdaq | 15 498,39 | +2,70 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 15 688,77 | +0,94 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 237,57 | +0,46 % | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 250,56 | +1,47 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 28 892,69 | +0,30 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 547,34 | -0,98 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,272 % | +0,030 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,108 % | -0,005 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,566 % | -0,096 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1543 | -0,80 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 779,040 | -0,85 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 83,640 | -2,31 % | 51,290 |
L’assurance vie a enregistré, au mois de septembre 2021, sa 12e collecte nette positive avec un gain, selon la Fédération Française de l’Assurance, de 1,8 milliard d’euros, en retraite de 0,3 milliard d’euros par rapport au mois d’août. Au mois de septembre 2020, la décollecte avait atteint 0,2 milliard d’euros. En 2019, avant l’épidémie, la collecte nette en septembre s’était élevé à 2,8 milliards d’euros. Le mois de septembre est, en règle générale, assez moyen pour l’assurance vie, les ménages devant faire face aux dépenses de rentrées. Quatre décollectes ont été enregistrées ces dix dernières années pour le mois de septembre.
Sur les neuf premiers mois de l’année 2021, la collecte nette s’élève à +15,8 milliards d’euros, contre −4,0 milliards d’euros par rapport à la même période de 2020 marquée par les effets de la crise sanitaire.
Les cotisations brutes de l’assurance vie ont presque retrouvé leur niveau d’avant crise. En septembre, elles se sont élevées à 11,5 milliards d’euros, en hausse de +2,1 milliards d’euros par rapport au même mois de 2020 (9,4 milliards d’euros) et en léger retrait par rapport au résultat de septembre 2019 (12 milliards d’euros). Depuis le début de l’année, elles s’établissent à 111,4 milliards d’euros. Le montant des prestations versées sur le mois de septembre 2021 a atteint 9,7 milliards d’euros contre 8,1 milliards d’euros au mois d’août. Ce résultat est proche de celui du mois de septembre 2020 (9,6 milliards d’euros) et de celui de septembre 2019 (9,3 milliards d’euros).
La part des unités de compte dans la collecte brute se maintient à un haut niveau, 37 % en septembre et 38 % sur les neuf premiers mois de l’année. Ce résultat s’explique par la bonne tenue des marchés financiers et par les consignes données aux réseaux commerciaux visant à encourager ce type de supports.
Les résultats de l’assurance vie de ces derniers mois confirme le retour à la normale. Elle conforte ainsi sa place de premier placement financier des ménages. L’enquête du Cercle de l’Epargne/Amphitéa du mois de septembre 2021 indiquait, à ce propos, que l’assurance vie, après l’immobilier, est le placement le plus attractif pour les Français (48 %). Elle devance de loin tous les autres produits d’épargne. La crise sanitaire n’a pas affecté la hiérarchie des placements même si le Livret A est en légère hausse jouant son rôle de valeur refuge.
L’enquête du Cercle de l’Epargne / Amphitéa souligne également que 47 % des sondés souhaitent conserver l’argent mis de côté, en raison de la crise sanitaire, 157 milliards d’euros, sous forme liquide et mobilisable à tout moment. 33 % souhaitent même augmenter leur effort d’épargne. Seulement 26 % seraient prêts à utiliser tout ou partie de leur cagnotte pour réaliser des achats et 12 % sont disposés à réallouer cette épargne liquide vers des placements à long terme (assurance vie, actions, Plan d’Épargne Retraite, etc.). Cet attentisme explique l’absence de rebond post covid pour l’assurance vie.
Dans les prochains mois, l’assurance vie devrait continuer à enregistrer des collectes nettes positives, d’autant plus qu’après l’euphorie immobilière post-covid, une accalmie semble se dessiner à l’automne.
Au mois d’octobre, selon l’INSEE, la confiance des ménages a diminué, en France. À 99, l’indicateur qui la synthétise perd deux points et repasse juste en dessous de sa moyenne de longue période (100). L’optimisme post-confinement a disparu certainement en raison des craintes liées à la résurgence de l’inflation. La question du pouvoir d’achat amplement traitée par les médias et les politiques commence à inquiéter un nombre croissant de Français. L’amélioration sensible du marché de l’emploi n’a pas compensé ce sentiment.

En octobre, la part des ménages qui considèrent que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois est en très forte hausse. Le solde correspondant gagne 17 points et atteint son plus haut niveau depuis 2012. Les ménages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois sont eux aussi plus nombreux en octobre. Le solde correspondant gagne 11 points et s’éloigne davantage de sa moyenne de longue période.
En octobre, le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future diminue de quatre points et passe en dessous de sa moyenne de longue période, preuve que les Français craignent une érosion de leur pouvoir d’achat dans les prochains mois. Le solde d’opinion relatif à leur situation financière personnelle passée diminue d’un point, mais demeure au-dessus de sa moyenne de longue période.
La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants baisse de nouveau en octobre : le solde correspondant perd deux points mais reste légèrement au-dessus de sa moyenne.
En octobre, la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France va s’améliorer au cours des douze prochains mois est en baisse. Le solde correspondant perd quatre points et repasse en dessous de sa moyenne de longue période. La part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’est amélioré au cours des douze derniers mois diminue également. Le solde correspondant perd quatre points et reste en dessous de sa moyenne.
En octobre, le solde d’opinion des ménages relatif à leur capacité d’épargne future perd neuf points. Celui relatif à leur capacité d’épargne actuelle diminue de trois points. Un nombre croissant de Français estiment qu’avec la hausse des prix, leur capacité d’épargne est et sera obérée. Le solde d’opinion des ménages concernant l’opportunité d’épargner est stable, preuve que la prudence demeure face à l’évolution incertaine de la situation économique voire sanitaire.

Si les Français sont inquiets pour leur pouvoir d’achat, ils sont plus confiants concernant l’évolution du marché du travail. En octobre, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage continuent de diminuer. Le solde correspondant perd huit points, et demeure très nettement en dessous de sa moyenne de longue période.
Au troisième trimestre 2021, le nombre de demandeurs d’emploi a retrouvé son niveau du dernier trimestre 2019. La forte hausse enregistrée au cœur de la crise sanitaire a été effacée plus rapidement qu’escomptée qu’à au rebond économique enregustrée depuis la fin du troisième confinement.
En moyenne au troisième trimestre 2021, en France métropolitaine, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C) s’élevait 5 577 800. Parmi elles, 3 307 400 personnes sont sans emploi (catégorie A) et 2 270 400 exercent une activité réduite (catégories B, C).
Pour la seule France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a baissé de 5,8 % (-203 100) ce trimestre, la baisse atteint 10,0 % sur un an. Le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (catégorie B) diminue de 0,1 % par rapport au trimestre précédent et sur la même période celui des personnes en activité réduite longue (catégorie C) croît de 6,5 %. Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C diminue de 1,9 % sur ce trimestre (-110 900) et de 3,6 % sur un an.
Au troisième trimestre, 766 100 personnes inscrites à Pôle emploi n’ont pas été tenues de rechercher un emploi. Elles étaient soit non immédiatement disponibles et sans emploi (catégorie D, par exemple : formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), soit pourvues d’un emploi (catégorie E, par exemple : création d’entreprise, contrat aidé). Sur ce trimestre, le nombre d’inscrits en catégorie D a augmenté de 13,8 % et celui des inscrits en catégorie E de 2,4 %.
En France (y compris les départements-régions d’outremer, hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 3 544 100 pour la catégorie A en baisse de 5,5 % sur le trimestre (-9,7 % sur un an). Pour les catégories A, B, C ce nombre s’élevait à 5 871 200. Il a diminué de 1,9 % sur ce trimestre et de 3,6 % sur un an
Cette tendance concerne toutes les tranches d’âge. Elle est très nette, en métropole, pour les moins de 25 ans qui enregistre une diminution de − 8,4 % du nombre d’inscrits, contre − 5,9 % pour les personnes de 25 à 49 ans et − 4,1 % pour les seniors.

Au troisième trimestre, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) a progressé de 11,4 %, pour se situer à un peu plus de 2,44 millions, d’après l’Urssaf, un niveau sans précédent depuis 21 ans.
Le nombre des recrutements a cru de 12,3 % dans le secteur tertiaire (+ 12,3 %), de 8,7 % dans l’industrie et de 6,4 % dans la construction. Cependant, la majorité des embauches s’effectue sous la forme de CDD. Ce type de contrats représentait 63 % des recrutements des trois derniers mois. Dans certains secteurs, cette proportion est particulièrement atteint 91 % dans les arts, spectacles et activités récréatives et 80,4 % dans l’action sociale et l’hébergement médico-social.
Attentisme sur le marché « action » et la fête continue pour le bitcoin
La crainte d’un krach immobilier s’est estompée en Chine, rassurant les investisseurs internationaux. De son côté, le Bitcoin a battu un nouveau record cette semaine en se rapprochant des 67 000 dollars. La création d’ETF (Exchange Traded Funds) sur le bitcoin dope le marché tout comme les menaces inflationnistes. Sur les marchés « actions » entre bonnes et mauvaises nouvelles, l’attentisme prime dans l’attente de l’évolution des politiques monétaires. Le CAC 40 a progressé de 0,09 % sur la semaine quand le Daxx allemand et le Footsie britannique ont été en très légère baisse. Les indices américains ont continué à progresser plus vivement. Les taux d’intérêt continuent, de leur côté, à augmenter. Par ailleurs, il est à noter que l’euro s’apprécie légèrement depuis deux semaines, revenant au-dessus de 1,16 dollar.
La croissance semble buter en Europe sur les hausses de prix des matières premières et de l’énergie ainsi que sur les pénuries. Les enquêtes de l’institut IHS Markit auprès des entreprises européennes indique une moindre progression de l’activité. L’indice PMI dans la zone euro a reculé à 54,3 points en octobre contre 56,2 points le mois précédent. Il s’agit d’un plus bas depuis six mois. L’indice restant au-dessus de 50 signifie néanmoins que, du point de vue des chefs d’entreprise, l’activité économique croît toujours. Simplement, elle progresse moins vite que cet été. Les économistes d’IHS Markit soulignent que « l’allongement des délais de livraison des consommations intermédiaires signalé au cours du mois par les répondants à l’enquête a été le deuxième plus important enregistré en plus de vingt ans d’enquête, les pénuries d’approvisionnement et les problèmes de transport s’étant à nouveau aggravés en octobre ». L’industrie automobile est la plus touchée par les problèmes d’approvisionnement, ce qui pénalise avant tout l’Allemagne, la plus exposée à cette activité. La production manufacturière dans la zone euro a ainsi le taux de croissance le plus faible depuis les confinements du printemps 2020. L’augmentation des prix des matières premières et de l’énergie commencent à se faire ressentir de plus en plus nettement. En Allemagne, les prix à la production ont progressé en octobre de 14,2 %, selon l’institut de statistique du pays, Destatis. Il s’agit de la plus forte hausse depuis octobre 1974, c’est-à-dire lors du premier choc pétrolier. Dans la zone euro, les prix moyens facturés pour les biens et les services ont augmenté à un rythme inégalé depuis plus de vingt ans. Cette inflation pourrait remettre en cause les prévisions de croissance pour 2022. Néanmoins, plusieurs indicateurs restent bien orientés. Les commandes à l’industrie sont toujours soutenues et le marché du travail reste dynamique. Selon IHS Markit, en octobre, l’emploi a affiché sa plus forte croissance depuis 21 ans, à égalité avec juillet 2021. Ces créations d’emplois vont renforcer encore la demande à terme et nourrir la croissance de la zone euro.
| Résultats 22 octobre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 6 733,69 | +0,09 % | 5 551,41 |
| Dow Jones | 35 677,02 | +1,08 % | 30 409,56 |
| Nasdaq | 15 090,20 | +1,29 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 15 542,98 | -0,28 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 204,55 | -0,41 % | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 188,81 | +0,14 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 28 804,85 | -0,91 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 582,60 | +0,29 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,242 % | +0,070 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,103 % | +0,064 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,662 % | +0,090 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1627 | +0,21 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 783,890 | +0,95 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 84,780 | +0,04 % | 51,290 |
Selon l’Association Française de gestion, au juin 2021, l’encours de l’épargne salariale et de l’épargne retraite collective s’élevait à 162,4 milliards d’euros en hausse de +18,8% sur un an. L’épargne retraite collective a enregistré une progression de 21 % de son encours sur un an et a atteint 24,8 milliards d’euros. 50% de l’épargne retraite désormais constituée de PER Collectif (transformation du stock et mise en place de nouveaux produits) Des flux entrants en forte hausse à 11,1 milliards d’euros (+700 millions d’euros par rapport au premier semestre 2020). Sur les six premiers mois de l’année plus de 15 000 entreprises ont mis en place un PER Collectif, soit presque autant que sur toute l’année 2020. 1,41 millions d’épargnants bénéficient d’un PER Collectif via leur entreprise pour un encours de 12,5 milliards d’euros.
Avec les PERCO, L’ensemble des produits collectifs d’épargne retraite bénéficie à près de 3,35 millions de personnes

Les versements bruts sur les dispositifs collectifs d’épargne retraite se sont élevées à 1,850 milliards d’euros, contre 1,750 milliards en 2020 (+6% sur un an). Les rachats sont en hausse à 702 millions d’euros (contre 532 millions d’euros en 2020 et 580 millions en 2019). Les déblocages anticipés ont augmenté de près de +50% (en nombre) et +73% (en montant) par rapport à juin 2020 (326 millions d’euros en 2021 contre 189 millions d’euros en 2020). La collecte nette en épargne retraite affiche un solde positif de 1,15 milliards d’euros.
Plus de 11 milliards d’euros ont été versés sur les plans d’épargne d’entreprise et plans d’épargne retraite collectifs (PERCO/ PER COLLECTIF) au cours des six premiers mois de l’année. Ce montant est en augmentation par rapport à 2020 (+6,5%) et relativement stable par rapport à 2019 (-1,7%) (respectivement 10,3 milliards et 11,3 milliards d’euros). Dans le détail, les versements se répartissent entre :
✓ 3,23 milliards d’euros au titre de la participation (+4,4%) ;
✓ 4,15 milliards d’euros au titre de l’intéressement (stable) ;
✓ 1,54 milliards d’euros de versements volontaires (+19%) ;
✓ 2,14 milliards d’euros d’abondement (+13%).

Selon l’AFG, les deux tiers des flux sont placés vers des fonds orientés actions. La gestion pilotée représente désormais au global 36% des encours de l’épargne retraite.
347 000 entreprises (+2%) sont équipées d’un plan d’épargne salariale ou retraite (type PEE ou PERCO/PER COLLECTIF) avec avoirs. 177 000 entreprises (+3%) sont équipées d’un dispositif d’épargne retraite d’entreprise (type PER COLLECTIF ou PERCO).

Les encours diversifiés (hors actionnariat salarié) atteignent désormais 104,4 milliards d’euros (+8% sur un an).
Les fonds « articles 8 »1 au titre de la règlementation SFDR représentent 35,3 milliards d’euros et les fonds « article 9 »2 8 milliards d’euros. Les encours en actionnariat salarié s’établissent à 57,9 milliards d’euros à fin juin 2021 (+27% par rapport à juin 2020). La collecte nette est négative sur les six premiers mois de l’année (-360,6 millions d’euros) ce qui s’explique notamment par la bonne tenue des marchés financiers qui est propice à la réalisation des plus-values. A fin juin 2019, la collecte nette était négative de plus de 600 millions d’euros.
Au mois de septembre, le Livret A a enregistré une collecte positive de 240 millions d’euros en net recul par rapport à celle du mois d’août (1,67 milliard d’euros). De son côté, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) a connu une décollecte de 260 millions d’euros.
Traditionnellement, la collecte de septembre est faible voire négative. Lors de ces dix dernières années, cinq décollectes ont même été constatées. En septembre, les Français doivent faire face aux dépenses de rentrées scolaires des enfants et diminuent leur effort d’épargne voire puisent dans leur épargne de précaution. Les LDDS qui sont en lien plus étroit avec les comptes courants des ménages sont ainsi mis à contribution ce qui explique sa légère décollecte. Septembre 2021 ainsi semble confirmer la normalisation de la situation économique et financière pour les ménages après les dix-huit derniers mois marqués par la crise sanitaire.
Sur les neuf premiers mois de l’année, la collecte cumulée a atteint 19,79 milliards d’euros, contre 25,76 milliards d’euros sur la même période en 2020. Pour l’année 2019, avant la crise sanitaire, la collecte cumulée s’était élevée à 15,77 milliards d’euros. Pour les prochains mois, le Livret A devrait renouer avec son cycle traditionnel de collecte qui se caractérise par un second semestre moins porteur en termes de collecte avec les dépenses de fin d’années qui se profilent.
Les Français s’ils ont réduit leur effort d’épargne en septembre n’ont pas commencé réellement à puiser dans leur cagnotte covid. Une large majorité des Français demeure encore attentistes. Selon la dernière enquête du Cercle de l’Epargne/Amphitéa réalisée par l’IFOP et rendue publique le 19 octobre 2021, 47 % des sondés veulent conserver leur argent mobilisable à tout moment et 33 % souhaitent maintenir ou renforcer leur effort d’épargne. Seuls 12 % veulent au moins en partie faire des achats en recourant à l’épargne covid. Toujours selon cette même enquête, l’attractivité du Livret A, malgré son faible rendement est en hausse. 26 % des Français jugent ce produit intéressant, soit 11 points de plus qu’en 2020. 43 % des jeunes plébiscitent ce produit. La hausse de l’inflation qui conduit à un rendement réel négatif de près de 1,5 point ne semble pas, pour le moment, avoir de conséquences sur l’image du Livret A ou du LDDS. La sécurité, la liquidité et l’absence de fiscalité priment toujours sur le rendement.

Souvent, le mois d’octobre est source de krach et de désillusions pour les marchés. Mais, en 2021, après plusieurs semaines placé sous le sceau de l’inflation et des risques e faillite immobilière en Chine, les investisseurs font le pari de l’optimisme. Ce changement de cap est lié aux bons résultats des entreprises ainsi qu’à la bonne tenue des ventes de détail aux Etats-Unis. Ces dernières ont augmenté de 0,7 %, après une hausse révisée de 0,7 à 0,9 % en août, contre un repli de 0,2 % anticipé par le marché. Les experts économiques estiment qu’avec le repli de l’épidémie aux Etats-Unis, les dépenses dans les services pourraient regagner en puissance dans les prochains mois. En revanche, la persistance des pénuries devrait peser sur la consommation. Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage sont en forte baisse témoignant de la force du rebond. Autre signe encourageant, les prix à la production ont en septembre progressé moins vite que prévu. Dans ce contexte, le marché obligataire s’est détendu. Le taux américain à dix ans est passé de 1,61 % à 1,57 % au cours de la semaine écoulée.
Les craintes sur le ralentissement de la croissance se sont atténuées avec les premières publications de résultats pour le troisième trimestre qui sont ressorties en majorité supérieures aux attentes en Europe comme aux Etats-Unis. Le secteur du Luxe enregistre une évolution positive de son chiffre d’affaires. Ce secteur a, en outre, l’avantage de pouvoir répercuter assez facilement les augmentations des coûts de production. Les marchés sont également portés par les bons résultats des banques et des entreprises du secteur de l’énergie qui profitent de la hausse des cours. Le baril de Brent a augmenté de plus de 2 % sur une semaine pour dépasser 84 dollars le baril. En un an, la hausse atteint 95 % mais calculé sur trois ans, elle n’est plus que de 5 %.
| Résultats 15 octobre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
| CAC 40 | 6 727,52 | +2,55 % | 5 551,41 |
| Dow Jones | 35 294,76 | +1,58 % | 30 409,56 |
| Nasdaq | 14 897,34 | +2,18 % | 12 870,00 |
| Dax Xetra Allemand | 15 587,36 | +2,51 % | 13 718,78 |
| Footsie | 7 234,03 | +1,95 % | 6 460,52 |
| Euro Stoxx 50 | 4 182,91 | +2,69 % | 3 552,64 |
| Nikkei 225 | 29 068,63 | +3,64 % | 27 444,17 |
| Shanghai Composite | 3 572,37 | -0,55 % | 3 473,07 |
| Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,172 % | -0,012 pt | -0,304 % |
| Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,167 % | -0,011 pt | -0,550 % |
| Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,572 % | -0,026 pt | 0,926 % |
| Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1595 | +0,15 % | 1,2232 |
| Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 768,614 | +0,60 % | 1 898,620 |
| Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 84,740 | +2,79 % | 51,290 |
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