lundi 13 décembre sur BMTV/RMC, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé que le taux du Livret A augmentera le 1er février 2021. Il n’a pas précisé le futur taux du Livret A, celui-ci dépendant du taux d’inflation du mois de décembre qui sera rendu public mi-janvier 2022.
Le taux de rémunération est traditionnellement fixé deux fois par an (au 1er février et au 1er août) en fonction du taux d’inflation et des taux du marché monétaire. Le dernier changement date du 1er février 2020.
Taux du Livret A | |
22 mai 1818 | 5,00% |
1er janvier 1851 | 4,75% |
1er janvier 1881 | 3,50% |
1er janvier 1905 | 3,00% |
1er janvier 1916 | 3,50% |
1er janvier 1929 | 3,50% |
1er janvier 1946 | 1,50% |
1er janvier 1960 | 3,25% |
1er janvier 1966 | 3,00% |
1er janvier 1968 | 3,50% |
1er juin 1969 | 4,00% |
1er janvier 1970 | 4,25% |
1er janvier 1974 | 6,00% |
1er janvier 1975 | 7,50% |
1er janvier 1976 | 6,50% |
16 octobre 1981 | 8,50% |
1er août 1983 | 7,50% |
16 août 1984 | 6,50% |
1er juillet 1985 | 6,00% |
16 mai 1986 | 4,50% |
1er mars 1996 | 3,50% |
16 juin 1998 | 3,00% |
1er août 1999 | 2,25% |
1er juillet 2000 | 3,00% |
1er août 2003 | 2,25% |
1er août 2005 | 2,00% |
1er février 2006 | 2,25% |
1er août 2006 | 2,75% |
1er août 2007 | 3,00% |
1er février 2008 | 3,50% |
1er août 2008 | 4,00% |
1er février 2009 | 2,50% |
1er mai 2009 | 1,75% |
1er août 2009 | 1,25% |
1er août 2010 | 1,75% |
1er février 2011 | 2,00% |
1er août 2011 | 2,25% |
1er février 2013 | 1,75% |
1er août 2013 | 1,25% |
1er août 2014 | 1,00% |
1er août 2015 | 0,75% |
1er février 2020 | 0,50% |
Le Gouvernement peut s’appuyer sur une formule pour fixer le taux du Livret A. La formule en vigueur a été élaborée en 2017 par le Gouvernement d’Edouard Philippe et est entrée en vigueur le 1er février 2020. Le taux du livret A est fixé comme la moyenne semestrielle du taux d’inflation et des taux interbancaires à court terme, avec un arrondi calculé au dixième de point le plus proche, sans pouvoir être inférieur à 0,5 %.
Le taux du Livret A devrait se situer entre 0,8 et 1%. Le gain pour un épargnant au plafond (22 950 euros) s’élèverait entre 68 et 115 euros sur une année. Pour les banques et la Caisse des dépôts, le coût serait de 1,4 à 2,3 milliards d’euros sur un an.
Après un mois de novembre marqué par la 5e vague de covid, l’apparition du variant Omicron et par la montée de l’inflation, les investisseurs espèrent que l’époque des fêtes sera porteuse de bonnes nouvelles. Les indices actions étaient orientées résolument à la hausse cette semaine.
La publication des résultats de l’inflation du mois de décembre aux Etats-Unis n’a pas donné lieu à des réactions négatives. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,8 % le mois dernier, après une hausse de 0,9 % en octobre. Sur un an, la barre des 7 % n’a pas été franchie. Avec 6,8 %, l’inflation n’en reste pas moins à un niveau inconnu depuis quarante ans. Avec la forte baisse des prix de l’énergie, ces dernières semaines, les économistes estiment que le mois dernier a probablement marqué un pic, tout en prévenant que la décrue ne devrait n’être que progressive.
Les marchés s’interrogent sur les conséquences économiques d’un éventuel durcissement des contraintes sanitaires face à l’émergence d’Omicron qui selon certaines études serait quatre fois plus transmissible que le variant Delta. La crainte d’un engorgement des hôpitaux contraignant à l’instauration de confinements au mois de janvier 2022 n’est pas complètement écartée même si les Etats occidentaux se sont lancés dans l’organisation d’une rapide campagne de rappel en matière de vaccination.
Même si le CAC 40 reste vendredi 10 décembre en-dessous des 7000 points, il a gagné plus de 3 % sur la semaine en phase avec les progressions des autres indices européens. Le Dow Jones a gagné de son côté 4 % et le Nasdaq plus de 3,5 %.
Sur le front des politiques monétaires, les investisseurs anticipent une accélération de la réduction des achats d’obligations lors de la réunion du comité de politique monétaire de la FED des 14 et 15 décembre. Nul n’évoque pour le moment une remontée des taux directeurs. Les taux des obligations à dix ans ont, de leur côté, très légèrement remonté.
Le pétrole après plusieurs semaines de baisse a connu une augmentation de son cours de 7 % sur la semaine. Le marché est animé par des signaux contradictoires. La faible avancée du dossier sur le nucléaire avec l’Iran ne laisse pas augurer le retour de ce pays sur le marché pétrolier. La multiplication des restrictions sanitaires fait craindre, de son côté, une diminution de de la demande de carburant ?
Résultats 10 décembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 991,68 | +3,34 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 970,99 | +4,02 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 629,72 | +3,62 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 623,31 | +2,99 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 291,78 | +238 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 199,16 | +2,92 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 437,77 | +1,46 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 666,35 | +1,63 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,001 % | +0,031 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,347 % | +0,043 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,465 % | +0,082 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1320 | +0,04 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 783,285 | -0,03 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 74,790 | +7,69 % | 51,290 |
En 2021, sur les dix premiers mois de l’année, plus de 100 milliards de dollars ont été levés afin de financer le développement des start-up, contre 40 milliards de dollars en 2020 et 22 milliards de dollars en 2017. Le Vieux Continent rattrape ainsi son retard vis-à-vis des États-Unis (230 milliards de dollars levés sur la même période) et les pays émergents d’Asie (110 milliards de dollars). La capitalisation boursière des entreprises technologiques européennes atteint désormais 3 000 milliards de dollars. Aux États-Unis, cette capitalisation s’élève à près de 20 000 milliards de dollars. La montée en puissance est notable car l’Europe a mis dix ans pour atteindre ses premiers 1 000 milliards de capitalisation, deux ans pour les 2 000 milliards, et seulement une année pour les 3 000. Le nombre de licornes (entreprise valorisée à plus d’un milliard de dollars) est de 321 en Europe, soit une progression de 98 % en un an. Celles valorisées à plus de dix milliards de dollars sont désormais au nombre de 26. De nombreuses start-up européennes se sont spécialisées dans la transition énergétique. En 2021, 11 % des montants levés ont servi à financer des projets définis comme « positifs pour la planète », soit une croissance de 600 % par rapport à 2017. 48 % des LPs (Limited Partners), 29 % des fonds de capital-risque et 32 % des business Angels européens assurent vouloir investir sur cette thématique l’an prochain, En France, 8,9 milliards de dollars ont été levés lors des neuf premiers mois de l’année 2020 avec l’espoir de franchir la barre des 10 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Avec le Royaume-Uni et l’Allemagne, la France est l’un des pays européens ayant réalisé les plus importantes opérations de levées de fonds pour les start-up. Au Royaume-Uni, en 2021, plus de 68 opérations portant sur plus de 100 millions de dollars ont été réalisées, contre 37 en Allemagne et 26 en France.
L’écart avec les États-Unis demeure considérable tant au niveau des capitalisations qu’au niveau de la densité de start-up. Parmi les obstacles au développement des start-up européennes figure le faible engagement des fonds de pension. Cette faiblesse tiendrait notamment à des contraintes d’ordre prudentiel.
En Europe, la création d’entreprises ne contribue pas suffisamment à l’intégration des minorités. Les start-ups européenne restent ainsi peu ouvertes à la diversité. Seulement 11 % d’entre elles ont parmi leurs membres fondateurs, des personnes issues des minorités quand ce ratio est trois fois supérieur aux États-Unis. Les investisseurs institutionnels financent avec difficulté ces entreprises, moins de 2 % des apports de capitaux. Les start-up jouent un rôle d’intégration plus important aux États-Unis et au Royaume-Uni qu’en Europe continentale.
Mercredi 8 décembre, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré à RTL que « le calcul du taux du livret A «intégrera l’inflation des six derniers mois», a-t-il assuré. «Nous ferons le calcul de la formule qui intégrera l’inflation des six derniers mois (…) mi-janvier».
Selon la formule de calcul en vigueur, Le taux du livret A est fixé comme la moyenne semestrielle du taux d’inflation des six derniers mois et des taux interbancaires à court terme à 6 mois, avec un arrondi calculé au dixième de point le plus proche, sans pouvoir être inférieur à 0,5 %.En vertu de cette formule, le taux du Livret A pourrait le 1er février 2022 être relevé et se situer entre 0,75 et 1 %. L’inflation devrait sur les six derniers mois être voisine de 2 % quand les taux des marchés monétaires évoluent autour de -0,5 %.
Avec la remontée du taux d’inflation, le rendement réel du Livret A est en territoire négatif, autour d’un point.
Un gain limité pour les épargnants
Pour un épargnant ayant un Livret A au plafond (22 950 euros), sur un an, le passage à 0,8% du taux permet un gain de 69 euros. Pour un Livret doté de 15 000 euros, le gain est de 45 ans.
A 0,8 %, les épargnants pourraient estimer qu’au vu de l’inflation, autour de 2 %, le compte n’y est pas/ L’épargne ne serait toujours préservée des effets de l’inflation. La cote serait donc mal taillée.
Un coût élevé pour les établissements financiers et pour la Caisse des Dépôts
La revalorisation du taux du Livret A à 0,8% s’applique automatiquement sur le Livret de développement durable et solidaire et a des incidences également sur le Livret d’Epargne Populaire et le Livret Jeune. Son coût en rythme annuel pour le Livret A et le LDSS serait d’au moins 1,4 milliard d’euros pour les banques et la Caisse des Dépôts.
Une augmentation du taux du Livret A augmenterait les coûts des banques d’autant plus que ce taux sert de référence pour les autres placements liquides (livrets bancaires par exemple). Un taux à 0,8 % coûte avec les frais de gestion au minimum 1,1 point aux établissements financiers. Or, la rémunération des produits monétaires demeure toujours négative au sein de la zone euro.
Le faible taux de rémunération de l’épargne réglementée n’a pas eu d’incidence sur la collecte surtout en période de crise sanitaire. L’encours du Livret A et du LDDS a progressé de plus de 50 milliards d’euros du mois de mars 2020 au mois d’octobre 2021. Compte tenu de la rareté du foncier et des délais de réalisation des projets immobiliers, cette collecte n’a pas loin de la profiter au logement social. Elle a été reversée en grande partie dans le Fond d’épargne de la Caisse des Dépôts.
Un problème de hiérarchie des taux et de cohérence au niveau de la politique de l’épargne
Le relèvement du taux du Livret A poserait un problème de hiérarchie des taux. Les rendements de certains produits longs passeraient en-dessous de celui du Livret A. Après fiscalité, le rendement des fonds euros en 2021 devrait être proche de 0,7 % or ces derniers sont censés être des produits de moyen et long terme. La hausse du taux du Livret A irait à l’encontre de la politique du Gouvernement de réorienter l’épargne des ménages vers des placements longs comme les actions, les unités de compte ou le Plan d’Epargne Retraite afin de faciliter le financement des entreprises par fonds propres.
Une solution populaire : le doublement du taux du LEP
A défaut d’augmenter le taux du Livret A, le Gouvernement pourrait modifier la formule de calcul du Livret d’Epargne Populaire qui est réservé aux épargnants les plus modestes (essentiellement les non imposables à l’impôt sur le revenu soit la moitié des ménages). En déconnectant son taux de celui du Livret A, il pourrait décider de le placer au niveau de l’inflation, c’est à 2 % contre 1 % actuellement. L’épargne populaire serait ainsi protégée de l’inflation pour un coût relativement réduit, autour de 200 millions d’euros. Cela permettrait de rendre plus attractif ce produit qui a été souscrit seulement par la moitié des bénéficiaires potentiels (7 millions de LEP ouverts en 2020).
Vingt ans après, l’euro et l’inflation, une fake news ?
Le 2 janvier 2002, l’euro fiduciaire, les billets et les pièces, remplaçaient les monnaies nationales des onze Etats ayant été acceptés à participer à l’union monétaire. Ce passage constituait la dernière étape de cette construction monétaire, sachant que depuis le 1er janvier 1999, l’euro était devenu la monnaie officielle des Etats membres. Ce grand changement d’unité monétaire, le premier depuis le 1er janvier 1960 marqué par l’introduction du nouveau franc a fait l’objet de critiques dans le prolongement des débats qui étaient intervenus lors de la campagne référendaire sur le Traité de Maastricht autorisant le passage à l’euro. Ce dernier donna lieu à une polémique en 2002 et les années qui suivirent sur la perte de pouvoir d’achat des ménages provoquée par l’augmentation des prix. L’INSEE a, à maintes reprises, réalisé des études sur le sujet prouvant l’inverse ; rien n’y fit. Entre le ressenti et la réalité froide des statistiques, l’écart était alors important. Le jugement des consommateurs était d’autant plus surprenant que la France avait au cours des années 1970 et 1980 connu un inflation importante. Pour se qualifier à l’euro, les gouvernements avaient du mettre en œuvre des politiques de désinflation compétitive qui étaient mal vécues.
Selon une étude de l’INSEE de 2016 (étude de Marie Leclair, division des prix à la consommation, Vladimir Passeron), les prix à la consommation n’ont augmenté que de 1,4 % en moyenne par an soit nettement moins qu’au cours des quinze années précédentes (+ 2,1 % entre 1986 et 2001. L’inflation française après l’introduction de l’euro était inférieure de celle constatée en moyenne au sein de la zone (+ 1,7 % en moyenne par an).
Si les ménages ont constaté certaines hausses de prix, celles-ci n’ont pas été occasionné par le changement de monnaie mais par des facteurs conjoncturels comme les variations climatiques (produits alimentaires), l’environnement géopolitique (produits pétroliers) et par des facteurs d’ordre politique (augmentation du prix du tabacs au nom de la santé publique). L’inflation sous-jacente qui exclut les produits connaissant de fortes fluctuations est restée très faible dans les années qui ont suivi l’introduction fiduciaire de l’euro.
Le ressenti de hausse des prix s’est nourri, en partie, par l’attention que les Français ont porté à ces derniers. Dans les premiers mois, les consommateurs ont effectué des conversions rendant toute hausse sensible. Les boulangers, les restaurateurs, les cafetiers ont été accusés de majorer leurs tarifs au moment même où ils subissaient une augmentation du coûts de leurs matières premières et qu’ils devaient gérer la mise en œuvre des 35 heures. Les consommateurs ont conservé en mémoire les derniers prix en francs oubliant que ces derniers évoluaient auparavant en permanence. Ils ont négligé que l’inflation préexistait et qu’elle n’a pas disparu avec l’introduction de l’euro.
L’INSEE estime que le basculement des grilles tarifaires du franc vers l’euro a provoqué une augmentation des prix de 0,1 à 0,2 % sur l’année 2002.
La mise en place de l’euro fiduciaire intervient à la fin d’un cycle de croissance qui a débuté en 1997 et qui s’est achevé avec l’éclatement de la bulle Internet. Le taux de croissance est passé de près de 3 % à 1 % rendant les négociations salariales plus difficiles. L’Allemagne au même moment a décidé de mettre en œuvre une politique d’amélioration de sa compétitivité après une décennie de financement de la réunification. Cette politique de rigueur reposait sur une maîtrise salariale stricte et par une réduction des déficits, politique qui s’imposa au reste de l’Europe. La Banque Centrale Européenne avait comme objectif d’assurer la crédibilité de la nouvelle monnaie à l’échelle internationale ce qui l’a conduit à mettre en œuvre une politique monétaire peu accommodante et donc peu inflationniste.
Les places boursières après la forte chute de la semaine dernière ont stabilisé leurs positions. La résurgence de l’épidémie ainsi que l’apparition du variant omicron inquiètent les investisseurs. Ces derniers craignent un ralentissement de la croissance. Les résultats de l’emploi américain ne les a pas rassurés. Seulement 210 000 emplois ont été créés en novembre, contre 550 000 attendus. Le taux de chômage a néanmoins diminué de 0,4 point à 4,2 %, contre 4,5 % prévu. Le ralentissement de la création d’emplois a été amorcé avant la survenue du nouveau variant. Même si la hausse des salaires a été, en novembre moins forte que prévue, la Fed, pour contrecarrer l’inflation qui n’est plus jugée temporaire, devrait accélérer le processus de sortie de la politique monétaire exceptionnelle. Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,3 % sur un mois et s’est stabilisé à 4,8 % sur un an (+0,4 % et +5 % estimés respectivement).
Résultats 3 décembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 765,52 | +0,38 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 580,08 | -0,91 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 085,47 | -2,62 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 169,98 | -0,57 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 122,32 | +1,11 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 080,15 | -0,23 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 029,57 | -2,51 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 607,43 | +0,24 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,032 % | -0,064 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,3905 % | -0,051 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,383 % | -0,121 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1306 | -0,06 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 778,600 | -0,74 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 70,960 | -2,64 % | 51,290 |
Le taux d’épargne des ménages a, en France, diminué, au troisième trimestre 2021 de 3,8 points avec l’accélération de la consommation. Il s’élevait à 17,3 % du revenu disponible, contre 21,3 % au deuxième trimestre.
Le net rebond des dépenses de consommation consécutif à l’assouplissement des restrictions sanitaires, +5,7 % au troisième trimestre 2021 en euros courants, a conduit les ménages à réduire leur effort d’épargne financière dont le taux est passé de 10,3 à 6,5 % du revenu disponible brut. Néanmoins, le taux d’épargne global reste encore supérieur à son niveau moyen de 2019 (15,0 %).
Au mois d’octobre, le taux des livrets bancaires était, selon la Banque de France, stable à 0,09 %, soit à un niveau historiquement bas. Le taux moyen des plans d’épargne logement continue de baisser. Il était, en octobre, de 2,58 %.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
oct- 2020 | août-2021 | sept- 2021 (e) | oct- 2021 (f) | |
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,46 | 0,41 | 0,41 | 0,41 |
Ménages | 0,68 | 0,63 | 0,63 | 0,63 |
dont : – dépôts à vue | 0,02 | 0,01 | 0,01 | 0,01 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,54 | 0,42 | 0,41 | 0,39 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,05 | 0,84 | 0,82 | 0,80 |
– livrets à taux réglementés (b) | 0,53 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
dont : livret A | 0,50 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
– livrets ordinaires | 0,12 | 0,09 | 0,09 | 0,09 |
– plan d’épargne-logement | 2,63 | 2,60 | 2,59 | 2,58 |
SNF | 0,16 | 0,10 | 0,10 | 0,09 |
dont : – dépôts à vue | 0,09 | 0,04 | 0,04 | 0,04 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,16 | 0,13 | 0,13 | 0,12 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 0,95 | 0,68 | 0,67 | 0,65 |
Pour mémoire : | ||||
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
Euribor 3 mois (c) | -0,51 | -0,55 | -0,55 | -0,55 |
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,65 | -0,59 | -0,48 | -0,35 |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
Rémunération des placements
Au mois de novembre, l’inflation a atteint près de 5 % au sein de la zone euro. Aux Etats-Unis, elle dépasse 6 %. Le Président de la FED a indiqué que l’inflation n’était plus transitoire donnant l’impression que l’arrêt progressif des rachats pourrait être accéléré. Depuis le milieu du mois de novembre, la reprise de l’épidémie de covid puis l’arrivée d’un nouveau variant pèsent également sur les cours des actions. Les investisseurs privilégient les placements sans et délaissent les valeurs pouvant faire les frais de cette reprise de l’épidémie. Les valeurs technologiques souffrent moins pour les mêmes raisons qu’au printemps 2020.
Au mois d’octobre, 140 000 Plans d’Epargne Retraite ont été ouverts dont 103 000 par des nouveaux assurés. 37 000 sont issus de transferts en provenance d’autres contrats d’épargne retraite. Les versements sur les PER ont atteint, en octobre, 1,1 milliard d’euros, dont 479 millions d’euros au titre des cotisations et 606 millions d’euros au titre des transferts. Par rapport au mois d’octobre 2020, le nombre de nouveaux assurés progresse de +55 % et leurs cotisations sont en hausse de +60 %.
En cumul depuis le début de l’année, les versements sur un PER s’élèvent à 11,7 milliards d’euros pour 1 018 000 nouveaux assurés.
La collecte nette des PER s’élève à 367 millions d’euros sur le mois d’octobre et 3,3 milliards d’euros depuis le début de l’année.
Fin octobre, les PER comptabilisaient 2,4 millions d’assurés pour 26,1 milliards d’euros de provisions mathématiques.
Au mois d’octobre 2021, la collecte nette de l’assurance vie a été positive, selon la Fédération Française de l’Assurance, de 2,7 milliards d’euros, contre 1,8 milliard d’euros au mois de septembre. La collecte nette du mois dernier est la plus élevée constatée depuis celle du mois de septembre 2019 (2,8 milliards d’euros). Depuis le début de l’année, la collecte nette de l’assurance vie a atteint 18,5 milliards d’euros, en hausse de +22,1 milliards d’euros par rapport à la même période de 2020 qui avait été marquée par le premier confinement. Elle reste en recul de près de 4 milliards d’euros par rapport à celle de 2019 sur la même période.
La collecte du mois d’octobre a été portée par les cotisations qui ont atteint 13,2 milliards d’euros, contre 11,5 milliards d’euros au mois de septembre. Depuis le début de l’année, les cotisations s’établissent à 124,5 milliards d’euros, en hausse de +31,4 milliards d’euros et +2,9 milliards d’euros par rapport à la même période de 2020 et 2019 respectivement. Les unités de comptes ont représenté 38 % de la collecte, soit le taux moyen de ces dix derniers mois.
Le montant des prestations versées sur le mois d’octobre 2021 s’est élevé à 10,5 milliards d’euros, contre 9,8 milliards d’euros au mois de septembre.
Fin octobre 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignaient 1 861 milliards d’euros, en progression de +6 % sur un an.
L’assurance vie profite du regain d’optimisme des ménages avec l’amélioration de la situation sanitaire entre le mois de juin et d’octobre de cette année. En octobre, les ménages ont privilégié un peu plus que lors des derniers mois les placements à plus long terme comme l’assurance vie. Ce choix demeure encore mesuré sachant que la situation sanitaire reste complexe comme malheureusement le prouvent les dernières annonces sur le front de l’épidémie. Les ménages français ont durant l’été tout à la fois accru leur dépenses de consommation entrainant une baisse de leur taux d’épargne autour de 17 % du revenu disponible brut et placer à long terme sans pour autant toujours à leurs liquidités. L’encours dépôts à vue des ménages demeure à un niveau toujours historique, plus de 511 milliards d’euros au mois de septembre selon la Banque de France, preuve que le dégonflement de la cagnotte covid n’a pas encore commencé.
La résurgence de l’épidémie depuis le mois de novembre pourrait infléchir légèrement le montant de la collecte dans les prochains mois.
Le taux d’épargne des ménages français a diminué, au u troisième trimestre 2021 de 3,8 points avec l’accélération de la consommation. Il s’élevait à 17,3 % du revenu disponible, contre 21,3 % au deuxième trimestre.t
Le net rebond des dépenses de consommation consécutif à l’assouplissement des restrictions sanitaires, +5,7 % au troisième trimestre 2021 en euros courants, a conduit les ménages à réduire leur effort d’épargne financière dont le taux est passé de 10,3 à 6,5 M du revenu disponible brut. Néanmoins, le taux d’épargne global reste encore supérieur à son niveau moyen de 2019 (15,0 %).
Après avoir battu son record vieux de vingt et un an au début du mois de novembre, la bourse de Paris a connu un jour noir pour le « Black Friday » avec un recul sans précédent depuis le mois de mars 2020. Durant la seule journée du vendredi 26 novembre 2021, le CAC 40 a reculé de 4,75 %, à 6 739,73 points. Les volumes d’échanges ont été importants avec près de 8 milliards d’euros. Tous les autres grands indices ont perdu, cette semaine, du terrain. Le Dow Jones a reculé de près de 2 % et le Nasdaq de plus de 3,5 %.
La résurgence de l’épidémie et surtout l’apparition d’un nouveau variant, le B.1.1.529 qui est une combinaison d’une trentaine de mutations identifiées, a créé un petit vent de panique sur les places financières chassant la crainte du retour de l’inflation au second plan. Les investisseurs se sont placés en position de vendeurs dans l’attente des résultats des études de l’Organisation Mondiale de la Santé sur l’efficacité des vaccins face à ce variant et sur la dangerosité de ce dernier. Après plusieurs mois de reprise de leurs activités, les compagnies aériennes sont contraintes à nouveau de fermer des lignes. La France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni ont d’ores et déjà interdit les vols en provenance d’Afrique du Sud et des pays voisins. Israël et Singapour ont également annoncé des restrictions sur les voyages. Le Maroc interdit de son côté les touristes en provenance de France. Les valeurs touristiques ont, par voie de ricochet, diminué fortement tout comme celles liées à l’énergie. En revanche, les valeurs « santé » sont en hausse. Les investisseurs, à la recherche de valeurs refuges, se sont rabattus sur les obligations souveraines.
Résultats 26 novembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 739,73 | -5,24 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 899,34 | -1,97 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 491,66 | -3,52 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15,257.04 | -5,59 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 044,03 ( | -2,49 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 089,59 | -6,13 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 751,62 | -3,34 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 564,09 | +0,10 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,032 % | +0,030 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,3395 % | +0,005 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,504 % | -0,025 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1300 | +0,12 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 786,319 | -3,42 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 73,890 | -6,05 % | 51,290 |
En 2021, les prix de l’immobilier ne faiblissent pas. Ainsi, au troisième trimestre, la hausse des prix des logements anciens en France (hors Mayotte) a atteint, selon l’INSEE, +2,0 % par rapport au deuxième trimestre (données provisoires corrigées des variations saisonnières), après +1,9 % et +1,2 % aux trimestres précédents.
Sur un an, la hausse s’élève désormais à +7,4 %, après +6,3 % et +6,0 %. Depuis le quatrième trimestre 2020, la hausse est plus marquée pour les maisons (+9,0 % en un an au troisième trimestre 2021) que pour les appartements (+5,2 %), ce qui ne s’était pas produit depuis fin 2016. Cette évolution marque la préférence des Français pour les résidence individuelle, préférence accentuée avec la crise sanitaire. La raréfaction de l’offre en la matière joue en faveur de la hausse des prix.
La région parisienne qui a longtemps été en pointe au niveau de l’immobilier est devancée depuis la crise sanitaire par les autres régions. Au troisième trimestre, les prix des logements anciens en Île-de-France n’ont augmenté que de 1,3 % par rapport au deuxième trimestre, après +0,5 % et +0,5 % aux trimestres précédents. Sur un an, les prix ont néanmoins augmenté de +4,0 % entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, après +3,5 % au deuxième trimestre et +4,8 % au premier trimestre. Cette hausse est nettement plus marquée pour le prix des maisons (+7,0 % sur un an, après +6,0 % au deuxième trimestre et +7,3 % au premier trimestre) que pour celui des appartements (+2,5 % sur un an, après +2,4 % et +3,6 %). Comme pour l’ensemble du territoire, en Île-de-France la hausse annuelle des prix des maisons est davantage marquée que celle des appartements depuis le quatrième trimestre 2020, ce qui ne s’était pas produit depuis 2016. À Paris, les prix des appartements sont à nouveau en légère hausse après deux trimestres de légère baisse, +0,8 % entre le deuxième et le troisième trimestre 2021, après -0,4 % au deuxième trimestre et -1,1 % au premier trimestre. Sur un an, les prix des appartements parisiens restent stables. La désaffection de la capitale avec le départ de 10 000 habitants par an ne se traduit pas encore sur les prix de l’immobilier. Les investisseurs parient toujours sur la capitale. Par ailleurs, les préemptions de la mairie réduisent le stock de logements disponibles pour les acheteurs privés.
Au troisième trimestre, les prix des logements anciens en province augmentent de +2,3 %, après +2,4 % au deuxième trimestre et +1,5 % au premier trimestre. Sur un an, la hausse des prix a été de +8,8 % entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, après +7,3 % et +6,4 %. Depuis le début de l’année 2021, la hausse des prix des maisons (+9,4 % sur l’année au troisième trimestre) est plus forte que celle des appartements (+7,5 %), ce qui ne s’était pas produit depuis 2018.
Le marché de l’immobilier reste très dynamique. Le volume annuel de transactions augmente à nouveau en septembre, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 1 204 000, après 1 156 000 fin juin. Le volume annuel de transactions est en hausse depuis le quatrième trimestre 2020, après une décrue entre fin 2019 et le troisième trimestre 2020. Si l’on rapporte ce nombre de transactions au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ 1 % par an, la proportion de ventes dépasse depuis 2019 le niveau élevé observé au début des années 2000.
Le mois d’octobre est, pour le Livret A, celui de décollecte. C’est le mois maudit par excellence. A l’exception de 2012, lors de ces dix dernières années, la collecte du Livret A, en octobre, a été, en effet, négative. Le cru 2021 n’échappe pas, selon la Caisse des Dépôts et Consignation, à la règle avec une décollecte de – 2,83 milliards d’euros. Ella avait été de -0,94 milliard d’euros en octobre 2020 et de -2,13 milliards d’euros en octobre 2019. Le montant de la décollecte d’octobre 2021 est la plus forte constatée depuis le mois d’octobre 2014 (-2,93 milliards d’euros). Avec le résultat du mois d’octobre 2021, le Livret A met, ainsi, un terme à une série de onze mois de collecte positive. Pour le Livret de Développement Durable, la décollecte a atteint, de son côté, – 370 millions d’euros au mois d’octobre.
La caractère maudit du mois d’octobre s’explique par un niveau soutenu de dépenses de consommation et par le paiement des impôts locaux. La suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages et son allègement pour les 20 % restant auraient pu atténuer le montant de la décollecte mais tel ne fut pas le cas. Les ménages doivent toujours payer la taxe foncière. En octobre, les ménages règlent les dernières dépenses de rentrées scolaires et universitaires. C’est également un mois propice aux achats de biens d’équipement pour le logement. En 2021, après les confinement, ce poste est dynamique. Par ailleurs, les ménages ont profité des derniers beaux jours d’automne pour partir en week-end ou pour s’offrir des vacances. Enfin, en octobre, les ménages perçoivent peu de primes à la différence de juin ou de décembre. Si les ménages ont retiré plus d’argent qu’ils n’en ont mis sur le Livret A, ils n’ont pas encore réellement puisé dans le bas de laine qu’ils avaient constitué durant la crise sanitaire. Nous assistons à un retour à la normal des comportements. Depuis le mois de mars 2020, les ménages ont placé plus de 40 milliards d’euros sur leurs Livret A et ont lassé 80 milliards d’euros de plus sur leurs comptes courants. Le retour à la situation d’avant crise au niveau de l’épargne sera lente à se dessiner et il est fort probable que le niveau des placements à court terme restera longtemps supérieur à ce qui l’était en mars 2020.
Sur les dix premiers mois de l’année, la collecte cumulée du Livret A a atteint 16,96 milliards d’euros, contre 24,82 milliards d’euros sur la même période en 2020. Pour l’année 2019, avant la crise sanitaire, la collecte cumulée s’était élevée à 13,63 milliards d’euros. L’encours du Livret A s’élevait, fin octobre, à 343,5 milliards d’euros et celui du LDDS à 125,4 milliards d’euros.
Pour les prochains mois, l’évolution du Livret A dépendra de celle de la crise sanitaire. Un durcissement des mesures provoquerait un rebond de la collecte. Si, d’ici Noël, l’épidémie reste contenue, la collecte du Livret A renouerait avec son cycle traditionnel, un premier semestre avec une collecte positive et un second marqué par une à trois décollectes.
En 2021, les prix de l’immobilier ne faiblissent pas. Ainsi, au troisième trimestre, la hausse des prix des logements anciens en France (hors Mayotte) a atteint, selon l’INSEE, +2,0 % par rapport au deuxième trimestre (données provisoires corrigées des variations saisonnières), après +1,9 % et +1,2 % aux trimestres précédents.
Sur un an, la hausse s’élève désormais à +7,4 %, après +6,3 % et +6,0 %. Depuis le quatrième trimestre 2020, la hausse est plus marquée pour les maisons (+9,0 % en un an au troisième trimestre 2021) que pour les appartements (+5,2 %), ce qui ne s’était pas produit depuis fin 2016. Cette évolution marque la préférence des Français pour les maisons, préférence accentuée avec la crise sanitaire. La raréfaction de l’offre en la matière joue en faveur de la hausse des prix.
La région parisienne qui a longtemps été en pointe au niveau de l’immobilier est devancé depuis la crise sanitaire par les autres régions. Au troisième trimestre, les prix des logements anciens en Île-de-France n’ont augmenté que de 1,3 % par rapport au deuxième trimestre, après +0,5 % et +0,5 % aux trimestres précédents. Sur un an, les prix ont néanmoins augmenté de +4,0 % entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, après +3,5 % au deuxième trimestre et +4,8 % au premier trimestre. Cette hausse est nettement plus marquée pour le prix des maisons (+7,0 % sur un an, après +6,0 % au deuxième trimestre et +7,3 % au premier trimestre) que pour celui des appartements (+2,5 % sur un an, après +2,4 % et +3,6 %). Comme pour l’ensemble du territoire, en Île-de-France la hausse annuelle des prix des maisons est davantage marquée que celle des appartements depuis le quatrième trimestre 2020, ce qui ne s’était pas produit depuis 2016. A Paris, les prix des appartements sont à nouveau en légère hausse après deux trimestres de légère baisse, +0,8 % entre le deuxième et le troisième trimestre 2021, après –0,4 % au deuxième trimestre et –1,1 % au premier trimestre. Sur un an, les prix des appartements parisiens restent stables. La désaffection de la capitale avec le départ de 10 000 habitants par an ne se traduit pas encore sur les prix de l’immobilier. Les investisseurs parient toujours sur la capitale. Par ailleurs, les préemptions de la mairie réduisent le stock de logements disponibles pour les acheteurs privés.
Au troisième trimestre, les prix des logements anciens en province augmentent de +2,3 %, après +2,4 % au deuxième trimestre et +1,5 % au premier trimestre. Sur un an, la hausse des prix a été de +8,8 % entre le troisième trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, après +7,3 % et +6,4 %. Comme depuis le début de l’année 2021, la hausse des prix des maisons (+9,4 % sur l’année au troisième trimestre) est plus forte que celle des appartements (+7,5 %), ce qui ne s’était pas produit depuis 2018.
Le marché de l’immobilier reste très dynamique. Le volume annuel de transactions augmente à nouveau. en septembre, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 1 204 000, après 1 156 000 fin juin. Le volume annuel de transactions est en hausse depuis le quatrième trimestre 2020, après une décrue entre fin 2019 et le troisième trimestre 2020. Si l’on rapporte ce nombre de transactions au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ 1 % par an, la proportion de ventes dépasse depuis 2019 le niveau élevé observé au début des années 2000.
En ce milieu du mois de novembre, les investisseurs s’inquiètent de la résurgence en Europe de l’épidémie de covid19. L’annonce du confinement général en Autriche, la forte progression du nombre de cas en Allemagne comme en France font craindre une généralisation des mesures restrictives et un ralentissement de la croissance. Le ministre allemand de la Santé n’a pas exclu la mise en place d’un confinement outre-Rhin dans les prochaines semaines. Les valeurs liées à l’énergie sont le plus affectées par la recrudescence du nombre de cas, l’éventuelle multiplication des mesures sanitaires pouvant peser sur la demande. Les valeurs liées au tourisme sont également touchées tout comme le secteur financier qui est pénalisé par la baisse des taux que provoque le regain de l’épidémie. Le taux de l’OAT à 10 ans était, vendredi soir, de nouveau proche de 0 % quand celui du Bund allemand s’élève à -0,345 %. Les pertes de la fin de semaine ont effacé les gains du début. Sur la semaine, le CAC40 progresse néanmoins de 0,29 % et le Daxx allemand de 0,41 %. En revanche, l’Eurostoxx 50 recule de 0,32 %. Au Royaume-Uni, les craintes inflationnistes ont pesé sur les valeurs « actions », l’indice Footsie abandonnant plus de 1 %. Aux Etats-Unis, avec des résultats moins bons que prévus de la production industrielle en octobre, le Dow Jones se contracte. En revanche, les inquiétudes sur la situation sanitaire jouent en faveur des valeurs technologiques, le Nasdaq progressant de plus de 1,2 % sur la semaine.
L’euro a poursuit sa dépréciation en perdant plus de 1 % sur la semaine face au dollar. La dépréciation de la monnaie européenne s’explique par le décalage des calendriers des banques centrales pour la sortie des politiques monétaires exceptionnelles. La BCE ne devrait s’engager dans cette voie qu’en 2023/2024 quand la Fed entamée ce processus dès la fin de l’année 2021. Le rebond de la crise sanitaire accentue également cette tendance avec la crainte que la croissance se ralentisse plus vite en Europe qu’aux Etats-Unis.
Résultats 19 novembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 7 112,29 | +0,29 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 601,98 | -1,38 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 16 057,44 | +1,24 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 16 159,97 | +0,41 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 223,57 | -1,69 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 356,47 | -0,32 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 29 745,87 | +0,46 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 560,37 | +0,60 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,002 % | -0,098 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,345 % | -0,084 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,529 % | -0,061 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1318 | -1,19 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 856,048 | -0,39 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 78,320 | -4,70 % | 51,290 |
La Banque de France a confirmé que montant du patrimoine financier brut des ménages s’élevait, à la fin du premier semestre, à 5 870 milliards d’euros. Le montant cumulé des flux nets d’épargne financière a atteint au deuxième trimestre 157,7 milliards d’euros, en recul par rapport au premier trimestres (185 milliards d’euros). Ces flux restent nettement supérieurs au niveau d’avant crise (111 milliards d’euros en 2019).
Le flux trimestriel de placement des ménages pour le deuxième trimestre s’est établi en France, à 44,4 milliards d’euros, en hausse de 3,8 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent.
Le patrimoine des ménages investi en produits de taux représente 3 689 milliards d’euros. Sur douze mois, à fin juin, les flux vers ces produits ont atteint 123,5 milliards d’euros. Du premier au deuxième trimestre, le flux d’épargne sur les produits de taux est passé de 26,7 à 32,7milliards d’euros en raison de flux élevés de numéraire et dépôts à vue (21,2 milliards d’euros au deuxième, contre 17,4 milliards d’euros au premier)
Les produits de fonds propres (actions, unités de compte, etc.) représentaient fin juin un patrimoine de 2 098 milliards d’euros pour les ménages, contre 2 000 milliards d’euros à fin mars. Cette augmentation est imputable à des flux positifs (14,8 milliards d’euros) et à l’appréciation du cours des actions. Dans le patrimoine des ménages, l’encours des actions cotées atteignait fin juin 356,6 milliards d’euros. Celui des unités de compte de l’assurance vie et des produits retraite s’élevait à 457,9 milliards d’euros et celui des actions détenues directement par les Organismes de Placement Collectif était de 137,1 milliards d’euros.
Au deuxième trimestre, le taux d’épargne des ménages était de 20,1 %, contre 21,7 % du revenu disponible brut au premier quand celui de l’épargne financière était de respectivement de 10,6 et 12,9 %
Les premières données disponibles pour le troisième trimestre montrent une légère augmentation du flux en numéraire et dépôts. Les flux trimestriels en assurance vie et épargne retraite en euros redeviennent positifs (2,2 milliards après -0,6 milliards au deuxième trimestre) et ceux en support Unités de Compte se réduisent (6,7 milliards après 10,1 milliards au deuxième trimestre.
La Banque de France a confirmé que montant du patrimoine financier brut des ménages s’élevait, à la fin du premier semestre, à 5870 milliards d’euros. Le montant cumulé des flux nets d’épargne financière ont atteint au deuxième trimestre 157,7 milliards d’euros, en recul par rapport au premier trimestres (185 milliards d’euros). Ces flux restent nettement supérieurs au niveau d’avant crise (111 milliards d’euros en 2019).
Le flux trimestriel de placement des ménages pour le deuxième trimestre a été en France, à 44,4 milliards d’euros, en hausse de 3,8 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent.
Le patrimoine des ménages investi en produits de taux représente 3689 milliards d’euros. Sur douze mois, à fin juin, les flux vers ces produits ont atteint 123,5 milliards d’euros. Du premier au deuxième trimestre, le flux d’épargne sur les produits de taux est passé de 26,7 à 32,7 milliards d’euros en raison de flux élevés de numéraire et dépôts à vue (21,2 milliards d’euros au deuxième, contre 17,4 milliards d’euros au premier)
Les produits de fonds propres (actions, unités de compte, etc.) représentaient fin juin pour les ménages un patrimoine de 2098 milliards d’euros, contre 2000 milliards d’euros à fin mars. Cette augmentation est imputable à des flux positifs (14,8 milliards d’euros) et à l’appréciation du cours des actions. Dans le patrimoine des ménages, l’encours des actions cotées atteignait fin juin 356,6 milliards d’euros. Celui des unités de compte de l’assurance vie et des produits retraite s’élevait à 457,9 milliards d’euros et celui des actions détenues directement par les Organismes de Placement Collectif était de 137,1 milliards d’euros.
Au deuxième trimestre, le taux d’épargne des ménages était de 20,1 %, contre 21,7% du revenu disponible brut au premier quand celui de l’épargne financière était de respectivement de 10,6 et 12,9 %
Les premières données disponibles pour le troisième trimestre montrent une légère augmentation du flux en numéraire et dépôts. Les flux trimestriels en assurance-vie et épargne retraite en euros redeviennent positifs (2,2 milliards après -0,6 milliards au deuxième trimestre) et ceux en support Unités de Compte se réduisent (6,7 milliards après 10,1 milliards au deuxième trimestre.
Les records sont faits pour être battus mais certains durent plus longtemps que d’autres. Le record du CAC 40 a tenu 21 ans. Parmi les grands indices boursiers, il était de loin le plus vieux. Après l’éclatement de la bulle Internet, les déboires de Vivendi et d’Orange, l’indice boursier parisien avait souffert de la forte présence des valeurs financières qui ont été touchées par la crise de 2008, puis par celle de 2012. La désindustrialisation française marquée par le recul du secteur automobile et le nombre réduit de grandes entreprises de haute technologie expliquent la longévité du record du 4 septembre 2000. Mercredi 3 novembre 2021, le mythique 6 944,77 points est tombé. Le CAC 40 qui a gagné plus de 3 % sur la semaine et plus de 40 % depuis le 1er janvier a même réussi à franchir la barre des 7000 points pour terminer à 7.040,79 points. Avec une hausse de 0,76 % vendredi, il a au passage enregistré une septième séance consécutive de gains, une série inédite depuis avril 2019. L’indice parisien est dopé par les bons résultats des entreprises, en particulier celles du secteur du luxe ainsi que celles du secteur bancaire. Il fait fi pour le moment des menaces inflationnistes et de l’annonce de la réduction progressive des rachats d’obligations de la FED. Les investisseurs estiment que les banques centrales ne sortiront que très progressivement des politiques monétaires accommodantes. Les taux d’intérêt à long terme ont, par ailleurs, reculé fortement cette semaine. Les investisseurs ont été également rassurés par les bons résultats, en octobre, de l’emploi américain. Aux Etats-Unis, le taux de chômage a reculé à 4,6 % (-0,2 point), et 531 000 emplois ont été créés le mois dernier, secteurs public et privé confondus. Ce résultat est supérieur à celui des prévisions des analystes (400 000 attendus). Après la contreperformance de septembre, le dynamisme du marché du travail semble être de retour. Les créations d’emplois ont été particulièrement élevées dans les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie, dans les services professionnels et commerciaux, dans l’industrie de fabrication, ainsi que dans le transport et l’entreposage. Ces créations sont en phase avec les derniers chiffres de la confiance des consommateurs et de l’activité dans le secteur des services.
Si 18,2 millions d’emplois détruits pendant la pandémie ont été recréés, il en manque toujours 4,2 millions à l’appel, mais, comme dans de nombreux pays, paradoxalement, les travailleurs ne sont pas assez nombreux pour occuper les millions de postes vacants dans les restaurants, entrepôts, services de livraison, usines, crèches, etc. 5 millions de personnes auraient déserté le monde du travail depuis le début de la crise sanitaire.
Résultats 5 novembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 7 040,79 | +3,08 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 36 327,95 | +1,42 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 971,59 | +3,05 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 16 054,36 | +2,33 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 303,96 | +0,92 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 363,04 | +2,65 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 29 611,57 | +2,49 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 491,57 | -1,57 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,054 % | -0,218 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,282 % | -0,174 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,460 % | -0,106 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1559 | -0,01 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 813,900 | +1,81 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 82,68 | -1,17 % | 51,290 |
Mercredi 3 avril, la Réserve fédérale américaine a annoncé qu’elle commencerait dès le mois de novembre à réduire ses achats d’actifs réalisés depuis le début de la pandémie afin de soutenir l’activité. Depuis plus de dix-huit mois, la Fed achète mensuellement pour 120 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres adossés à des créances hypothécaires (MBS). A compter du mois de novembre, les achats mensuels de bons du Trésor seront réduits de 10 milliards de dollars et les MBS de 5 milliards, Ce processus de réduction s’étalera sur plusieurs mois pour s’achever l’an prochain.
Les investisseurs avaient anticipé cette décision, la Fed ayant envoyé des messages clairs sur le sujet depuis plusieurs semaines. Le ralentissement de la croissance au troisième trimestre à 2 % (contre 6,7 % au deuxième) n’a pas modifié sa position. Elle estime que ce ralentissement est la conséquence des goulots d’étranglement. Les craintes sur l’inflation ont pris le dessus dans le débat public, avec une hausse des prix à la consommation de 4,4 % sur un an (3,6 % hors alimentation et énergie). Malgré tout, la Fed se veut rassurante sur le sujet. Le communiqué précise ainsi que « l’inflation est élevée, reflétant en grande partie des facteurs qui devraient être transitoires ».
Les investisseurs spéculent désormais sur la date de la remontée des taux d’intérêt. Fin septembre, la prévision médiane des directeurs de la Fed évoquait des taux d’intérêt à 0,3 % fin 2022. D’autres banques centrales ont commencé à infléchir leur politique monétaire, y compris en matière de taux d’intérêt. La Banque du Canada a notamment avancé son horizon de remontée des taux.
La Banque d’Angleterre a laissé inchangé son taux directeur à 0,1 %, à contre-courant des attentes des investisseurs qui avaient pronostiqué une augmentation de 15 points de base à 0,25 %. Elle a également maintenu son programme de rachats d’actifs inchangé à 895 milliards de livres, à l’issue de sa réunion du 4 novembre 2021. L’annonce a provoqué un recul de la livre. La Banque centrale a privilégié la croissance face au risque de dérapage inflationniste. Les perspectives économiques sont moins favorables qu’envisagées en août. « La croissance est quelque peu freinée par les perturbations dans la chaîne logistique », explique le communiqué, signalant également des signes d’un ralentissement de la demande chez les consommateurs. De son côté, la présidente de la BCE, Christine Lagarde considère qu’une hausse de taux serait « un vent contraire injustifié pour la reprise ».
Selon la dernière enquête du Cercle de l’Épargne et Amphitéa, 62 % des Français jugent le placement immobilier intéressant. Ils sont 92 % à considérer qu’il est important d’être propriétaire de sa résidence principale. Si 58 % le sont effectivement, les 42 % restant ont de plus en plus de difficultés à acquérir un logement en raison de l’augmentation des prix. Selon une récente enquête réalisée par Harris Interactive pour l’agence immobilière en ligne Imop, 66 % des sondés estiment ne pas disposer des revenus suffisants pour devenir propriétaires, dont 47 % qui en seraient convaincus. Pour près de 7 Français sur 10, le manque d’apport personnel est le problème numéro un. Parmi les personnes actuellement non-propriétaires, seules 26 % pensent avoir à la fois des revenus et un apport suffisants pour devenir propriétaire.
Selon cette même étude, 48 % des sondés préfèrent renoncer à la propriété afin de pouvoir dépenser davantage au quotidien. Les plus jeunes considèrent que l’investissement immobilier n’est plus une voie de passage obligée. 65 % ne seraient pas disposés à réaliser des sacrifices financiers afin de devenir propriétaires. L’augmentation des prix de l’immobilier est citée, sans surprise, comme facteur dissuasif. Deux tiers des Français ne croient pas à une baisse ou même à une stabilisation des prix dans les prochains mois.
En France, selon l’INSEE, entre fin juin et fin septembre, l’emploi salarié du secteur privé croît de nouveau a augmenté de +0,5 %. Au cours du troisième trimestre, 96 100 créations nettes d’emplois ont été enregistrées, contre 153 800 au deuxième été 265 100 au premier. Au total, fin septembre 2021 l’emploi salarié privé dépasse son niveau de la fin de l’année 2019 de 0,9 % (soit de 185 600 emplois).
Au troisième trimestre, l’emploi a été notamment portée par l’intérim qui a augmenté de +1,4 % après +2,4 % au deuxième trimestre et +0,7 % au premier. Ces hausses sont néanmoins plus modérées que celles des trimestres précédents (+22,1 %, +22,6 % et +5,5 % aux deuxième, troisième et quatrième trimestres 2020). Au total, l’augmentation sur six trimestres consécutifs ne permet pas de compenser pas totalement la contraction intervenue lors du premier confinement (−40,1 % soit −315 900 emplois au cours du premier trimestre 2020). Fin septembre 2021, l’emploi dans l’intérim se situe 1,0 % sous son niveau de fin 2019 (soit −7 800 emplois).
Hors intérim, l’emploi salarié privé augmente de 0,4 % au troisième trimestre 2021 (+85 000 emplois). L’emploi industriel (hors intérim) augmente de nouveau légèrement au troisième trimestre 2021, pour la troisième fois consécutive, +0,1 % au troisième trimestre comme au deuxième, après +0,2 % au premier trimestre. Cette progression ne compense pas les pertes de 2020 qui s’élevaient à 57 700 emplois. Fin septembre, l’emploi industriel demeure inférieur à son niveau d’avant-crise de 1,4 % par rapport à fin 2019 (soit −45 100 emplois). Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié privé ralentit après une forte progression le trimestre précédent, +0,7 % après +2,0 % (soit +86 400 après +228 800 emplois). Après avoir perdu 287 500 emplois en 2020, ce secteur a, fin septembre 2021, dépassé le niveau de fin 2019 de 1,0 % (soit +117 900 emplois). Dans la construction, l’emploi salarié privé (hors intérim) se stabilise au troisième trimestre 2021 (−0,1 % soit −1 900 emplois) après cinq trimestres de hausses consécutives. Ces hausses ont permis au secteur de retrouver son niveau d’avant-crise dès juin 2020 puis de le dépasser. Fin septembre 2021 l’emploi salarié privé dans la construction est supérieur de 4,4 % à son niveau de fin 2019 (+62 700 emplois). De même, au troisième trimestre 2021 l’emploi salarié privé dans le tertiaire non marchand se stabilise (0,0 % soit +700 emplois) après quatre trimestres de hausses successives. Il dépasse de 2,4 % son niveau de fin 2019 (soit +58 900).
21 ans après, le CAC 40 a battu son record absolu qui était de 6 944,77 points du 4 septembre 2000. Mercredi 3 novembre 2021à 14 H 48, le CAC s’est établi à 6 948,27 points. Il avait déjà dépassé mardi 2 novembre on plus hait en clôture. à 6.927,03 points. L’indice parisien est dopé par les bons résultats des entreprises et la forte croissance. Il fait fi pour le moment des menaces inflationnistes et de la possible annonce de la réduction des rachats d’obligation par la Fed à partir de la fin d’année.
Mardi 2 novembre, le CAC 40 a battu son plus haut en fin de séance son record datant du 4 septembre 2000 (6 922 points) à 6.927,03 points. L’indice parisien était parmi les grands indices le dernier à n’avoir pas battu le record atteint durant la bulle Internet au tournant du siècle dernier. A la différence de l’indice allemand, l’indice CAC 40 ne prend pas en compte les dividendes versés, ce qui explique partiellement le retard par rapport aux autres indices. La place financière parisienne a été longtemps handicapé par le poids important des valeurs financières qui ont été lourdement pénalisées lors de la crise des subprimes et des dettes souveraines. La faible présence des valeurs technologiques a également contribué à la sous-performance parisienne.
Depuis le mois d’août, dans un contexte de forte reprise marquée par les bons résultats des entreprises, en particulier celles du secteur du luxe, le CAC 40 se rapprochait de son record même si en septembre, avec les craintes générées par l’inflation, un repli temporaire avait été enregistré. Après un bon mois d’octobre, il a franchi la dernière marche à franchir le 2 novembre, pour la Toussaint. Depuis le 1er janvier, l’indice parisien a gagné 25 % et sur un an le gain atteint près de 50 %.
Selon la Banque de France, le taux de rémunération des livrets bancaires fiscalisés est resté, au mois de septembre, stable à 0,09 %.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
sept-2020 | juil-2021 | août-2021 (e) | Sept-2021 (f) | |
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,46 | 0,41 | 0,41 | 0,41 |
Ménages | 0,69 | 0,64 | 0,64 | 0,63 |
dont : – dépôts à vue | 0,02 | 0,01 | 0,01 | 0,01 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,56 | 0,43 | 0,42 | 0,40 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,07 | 0,85 | 0,84 | 0,83 |
– livrets à taux réglementés (b) | 0,53 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
dont : livret A | 0,50 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
– livrets ordinaires | 0,12 | 0,10 | 0,09 | 0,09 |
– plan d’épargne-logement | 2,63 | 2,60 | 2,60 | 2,59 |
SNF | 0,16 | 0,10 | 0,10 | 0,10 |
dont : – dépôts à vue | 0,08 | 0,04 | 0,04 | 0,04 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,15 | 0,13 | 0,13 | 0,13 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 0,97 | 0,70 | 0,68 | 0,67 |
Pour mémoire : | ||||
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
Euribor 3 mois (c) | -0,49 | -0,55 | -0,55 | -0,55 |
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,60 | -0,51 | -0,59 | -0,48 |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
Les retraites complémentaires Agirc Arrco sont revalorisées de 1 % à compter du 1er novembre 2021. Cette hausse qui est inférieure de 0,5 point à la prévision d’inflation est justifiée par la nécessité de préserver l’équilibre du régime et d’éviter de puiser trop fortement dans les réserves. Avec cette revalorisation, la valeur du point d’indice passe de 1,2714 à 1,2841 euro au 1er novembre. Pour calculer l’impact sur votre retraite, il faut multiplier la valeur par le nombre de points acquis au cours de votre carrière. En temps normal, la valeur de référence est calculée selon l’inflation. La pension moyenne mensuelle de droit direct s’élève à 481 € en augmentation de 5 € par mois au lieu de 7 €.
Contrairement à sa légende, octobre a réussi aux marchés « actions » après un mois de septembre chafouin. Si la fin de l’été avait été un peu complexe en raison des craintes inflationnistes et de la persistance de l’épidémie, le début de l’automne prend la forme d’un été indien avec des cours qui ont repris le chemin de la hausse. Ils ont signé leur plus forte progression mensuelle depuis le mois de mars. Sur un mois, le CAC 40 a augmenté de près de 5 %. A 6 830 points, le CAC 40 est à nouveau à proximité de son record absolu datant du mois de septembre 2000 (6944 points). Les deux principaux indices boursiers américains, le S & P 500 et le Nasdaq, ont enregistré de nouveaux plus hauts jeudi avec des progressions, de plus de 6 % en octobre. Ces derniers jours, les marchés ont été dopés par les résultats des entreprises meilleurs qu’attendus, résultats qui ont compensé ceux concernant les prix et les indicateurs annonçant un ralentissement de la croissance.
Si les taux des obligations d’Etat aux Etats-Unis ont baissé au cours de la dernière semaine d’octobre, en Europe, les écarts entre les Etats du Sud, France comprise, et l’Allemagne, se sont accrus avec les tensions inflationnistes.
Dans les années 1990, Microsoft symbolisait la toute-puissance de l’informatique pré-Internet des ordinateurs individuels avec le succès planétaire des différentes versions de Windows. Un temps éclipsée par Google et Apple, la firme de Bill Gates a été contrainte de à revoir son modèle de fond en comble. De vendeur de logiciels, Microsoft est devenu une société de services qui tire désormais ses ressources des abonnements et du « cloud ».
Vendredi 29 octobre, Microsoft affichait à l’ouverture des marchés américains une capitalisation boursière de 2 444 milliards de dollars grâce à une augmentation de 45 % de son titre depuis le début de l’année. Les profits ont atteint 20 milliards de dollars lors du dernier trimestre, battant de 4 milliards son précédent record inscrit trois mois plus tôt. Le groupe dirigé par Satya Nadella depuis 2014 bénéficie de l’engouement des entreprises pour l’informatique dématérialisée en période de pandémie. Microsoft conquiert des parts de marché dans les ordinateurs personnels, en se positionnant sur du haut de gamme et sur les consoles de jeux qui représentent plus d’un tiers de ses revenus. Au niveau des ordinateurs, Microsoft est en concurrence avec Apple qui peine à moderniser ses IMac et ses MacBook ; la firme de Redmond ose même défier cette dernière sur le terrain des Smartphone avec son tout nouveau Surface Duo comportant deux écrans. Apple, qui affichait il y encore peu près de 2 600 milliards de dollars de capitalisation, subit le contrecoup des difficultés d’approvisionnement. Les pénuries de semi-conducteurs lui ont coûté plus de 6 milliards de dollars de chiffre d’affaires au cours du dernier trimestre. Depuis le début de l’année, le titre n’a gagné que 15 %, une performance trois fois plus faible que celle de son concurrent historique.
Résultats 29 octobre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 830,34 | +1,44 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 819,56 | +0,40 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 498,39 | +2,70 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 688,77 | +0,94 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 237,57 | +0,46 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 250,56 | +1,47 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 892,69 | +0,30 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 547,34 | -0,98 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,272 % | +0,030 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,108 % | -0,005 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,566 % | -0,096 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1543 | -0,80 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 779,040 | -0,85 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 83,640 | -2,31 % | 51,290 |
L’assurance vie a enregistré, au mois de septembre 2021, sa 12e collecte nette positive avec un gain, selon la Fédération Française de l’Assurance, de 1,8 milliard d’euros, en retraite de 0,3 milliard d’euros par rapport au mois d’août. Au mois de septembre 2020, la décollecte avait atteint 0,2 milliard d’euros. En 2019, avant l’épidémie, la collecte nette en septembre s’était élevé à 2,8 milliards d’euros. Le mois de septembre est, en règle générale, assez moyen pour l’assurance vie, les ménages devant faire face aux dépenses de rentrées. Quatre décollectes ont été enregistrées ces dix dernières années pour le mois de septembre.
Sur les neuf premiers mois de l’année 2021, la collecte nette s’élève à +15,8 milliards d’euros, contre −4,0 milliards d’euros par rapport à la même période de 2020 marquée par les effets de la crise sanitaire.
Les cotisations brutes de l’assurance vie ont presque retrouvé leur niveau d’avant crise. En septembre, elles se sont élevées à 11,5 milliards d’euros, en hausse de +2,1 milliards d’euros par rapport au même mois de 2020 (9,4 milliards d’euros) et en léger retrait par rapport au résultat de septembre 2019 (12 milliards d’euros). Depuis le début de l’année, elles s’établissent à 111,4 milliards d’euros. Le montant des prestations versées sur le mois de septembre 2021 a atteint 9,7 milliards d’euros contre 8,1 milliards d’euros au mois d’août. Ce résultat est proche de celui du mois de septembre 2020 (9,6 milliards d’euros) et de celui de septembre 2019 (9,3 milliards d’euros).
La part des unités de compte dans la collecte brute se maintient à un haut niveau, 37 % en septembre et 38 % sur les neuf premiers mois de l’année. Ce résultat s’explique par la bonne tenue des marchés financiers et par les consignes données aux réseaux commerciaux visant à encourager ce type de supports.
Les résultats de l’assurance vie de ces derniers mois confirme le retour à la normale. Elle conforte ainsi sa place de premier placement financier des ménages. L’enquête du Cercle de l’Epargne/Amphitéa du mois de septembre 2021 indiquait, à ce propos, que l’assurance vie, après l’immobilier, est le placement le plus attractif pour les Français (48 %). Elle devance de loin tous les autres produits d’épargne. La crise sanitaire n’a pas affecté la hiérarchie des placements même si le Livret A est en légère hausse jouant son rôle de valeur refuge.
L’enquête du Cercle de l’Epargne / Amphitéa souligne également que 47 % des sondés souhaitent conserver l’argent mis de côté, en raison de la crise sanitaire, 157 milliards d’euros, sous forme liquide et mobilisable à tout moment. 33 % souhaitent même augmenter leur effort d’épargne. Seulement 26 % seraient prêts à utiliser tout ou partie de leur cagnotte pour réaliser des achats et 12 % sont disposés à réallouer cette épargne liquide vers des placements à long terme (assurance vie, actions, Plan d’Épargne Retraite, etc.). Cet attentisme explique l’absence de rebond post covid pour l’assurance vie.
Dans les prochains mois, l’assurance vie devrait continuer à enregistrer des collectes nettes positives, d’autant plus qu’après l’euphorie immobilière post-covid, une accalmie semble se dessiner à l’automne.
Au mois d’octobre, selon l’INSEE, la confiance des ménages a diminué, en France. À 99, l’indicateur qui la synthétise perd deux points et repasse juste en dessous de sa moyenne de longue période (100). L’optimisme post-confinement a disparu certainement en raison des craintes liées à la résurgence de l’inflation. La question du pouvoir d’achat amplement traitée par les médias et les politiques commence à inquiéter un nombre croissant de Français. L’amélioration sensible du marché de l’emploi n’a pas compensé ce sentiment.
En octobre, la part des ménages qui considèrent que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois est en très forte hausse. Le solde correspondant gagne 17 points et atteint son plus haut niveau depuis 2012. Les ménages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois sont eux aussi plus nombreux en octobre. Le solde correspondant gagne 11 points et s’éloigne davantage de sa moyenne de longue période.
En octobre, le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future diminue de quatre points et passe en dessous de sa moyenne de longue période, preuve que les Français craignent une érosion de leur pouvoir d’achat dans les prochains mois. Le solde d’opinion relatif à leur situation financière personnelle passée diminue d’un point, mais demeure au-dessus de sa moyenne de longue période.
La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants baisse de nouveau en octobre : le solde correspondant perd deux points mais reste légèrement au-dessus de sa moyenne.
En octobre, la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France va s’améliorer au cours des douze prochains mois est en baisse. Le solde correspondant perd quatre points et repasse en dessous de sa moyenne de longue période. La part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’est amélioré au cours des douze derniers mois diminue également. Le solde correspondant perd quatre points et reste en dessous de sa moyenne.
En octobre, le solde d’opinion des ménages relatif à leur capacité d’épargne future perd neuf points. Celui relatif à leur capacité d’épargne actuelle diminue de trois points. Un nombre croissant de Français estiment qu’avec la hausse des prix, leur capacité d’épargne est et sera obérée. Le solde d’opinion des ménages concernant l’opportunité d’épargner est stable, preuve que la prudence demeure face à l’évolution incertaine de la situation économique voire sanitaire.
Si les Français sont inquiets pour leur pouvoir d’achat, ils sont plus confiants concernant l’évolution du marché du travail. En octobre, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage continuent de diminuer. Le solde correspondant perd huit points, et demeure très nettement en dessous de sa moyenne de longue période.
Au troisième trimestre 2021, le nombre de demandeurs d’emploi a retrouvé son niveau du dernier trimestre 2019. La forte hausse enregistrée au cœur de la crise sanitaire a été effacée plus rapidement qu’escomptée qu’à au rebond économique enregustrée depuis la fin du troisième confinement.
En moyenne au troisième trimestre 2021, en France métropolitaine, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C) s’élevait 5 577 800. Parmi elles, 3 307 400 personnes sont sans emploi (catégorie A) et 2 270 400 exercent une activité réduite (catégories B, C).
Pour la seule France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a baissé de 5,8 % (-203 100) ce trimestre, la baisse atteint 10,0 % sur un an. Le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (catégorie B) diminue de 0,1 % par rapport au trimestre précédent et sur la même période celui des personnes en activité réduite longue (catégorie C) croît de 6,5 %. Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C diminue de 1,9 % sur ce trimestre (-110 900) et de 3,6 % sur un an.
Au troisième trimestre, 766 100 personnes inscrites à Pôle emploi n’ont pas été tenues de rechercher un emploi. Elles étaient soit non immédiatement disponibles et sans emploi (catégorie D, par exemple : formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), soit pourvues d’un emploi (catégorie E, par exemple : création d’entreprise, contrat aidé). Sur ce trimestre, le nombre d’inscrits en catégorie D a augmenté de 13,8 % et celui des inscrits en catégorie E de 2,4 %.
En France (y compris les départements-régions d’outremer, hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 3 544 100 pour la catégorie A en baisse de 5,5 % sur le trimestre (-9,7 % sur un an). Pour les catégories A, B, C ce nombre s’élevait à 5 871 200. Il a diminué de 1,9 % sur ce trimestre et de 3,6 % sur un an
Cette tendance concerne toutes les tranches d’âge. Elle est très nette, en métropole, pour les moins de 25 ans qui enregistre une diminution de − 8,4 % du nombre d’inscrits, contre − 5,9 % pour les personnes de 25 à 49 ans et − 4,1 % pour les seniors.
Au troisième trimestre, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) a progressé de 11,4 %, pour se situer à un peu plus de 2,44 millions, d’après l’Urssaf, un niveau sans précédent depuis 21 ans.
Le nombre des recrutements a cru de 12,3 % dans le secteur tertiaire (+ 12,3 %), de 8,7 % dans l’industrie et de 6,4 % dans la construction. Cependant, la majorité des embauches s’effectue sous la forme de CDD. Ce type de contrats représentait 63 % des recrutements des trois derniers mois. Dans certains secteurs, cette proportion est particulièrement atteint 91 % dans les arts, spectacles et activités récréatives et 80,4 % dans l’action sociale et l’hébergement médico-social.
Attentisme sur le marché « action » et la fête continue pour le bitcoin
La crainte d’un krach immobilier s’est estompée en Chine, rassurant les investisseurs internationaux. De son côté, le Bitcoin a battu un nouveau record cette semaine en se rapprochant des 67 000 dollars. La création d’ETF (Exchange Traded Funds) sur le bitcoin dope le marché tout comme les menaces inflationnistes. Sur les marchés « actions » entre bonnes et mauvaises nouvelles, l’attentisme prime dans l’attente de l’évolution des politiques monétaires. Le CAC 40 a progressé de 0,09 % sur la semaine quand le Daxx allemand et le Footsie britannique ont été en très légère baisse. Les indices américains ont continué à progresser plus vivement. Les taux d’intérêt continuent, de leur côté, à augmenter. Par ailleurs, il est à noter que l’euro s’apprécie légèrement depuis deux semaines, revenant au-dessus de 1,16 dollar.
La croissance semble buter en Europe sur les hausses de prix des matières premières et de l’énergie ainsi que sur les pénuries. Les enquêtes de l’institut IHS Markit auprès des entreprises européennes indique une moindre progression de l’activité. L’indice PMI dans la zone euro a reculé à 54,3 points en octobre contre 56,2 points le mois précédent. Il s’agit d’un plus bas depuis six mois. L’indice restant au-dessus de 50 signifie néanmoins que, du point de vue des chefs d’entreprise, l’activité économique croît toujours. Simplement, elle progresse moins vite que cet été. Les économistes d’IHS Markit soulignent que « l’allongement des délais de livraison des consommations intermédiaires signalé au cours du mois par les répondants à l’enquête a été le deuxième plus important enregistré en plus de vingt ans d’enquête, les pénuries d’approvisionnement et les problèmes de transport s’étant à nouveau aggravés en octobre ». L’industrie automobile est la plus touchée par les problèmes d’approvisionnement, ce qui pénalise avant tout l’Allemagne, la plus exposée à cette activité. La production manufacturière dans la zone euro a ainsi le taux de croissance le plus faible depuis les confinements du printemps 2020. L’augmentation des prix des matières premières et de l’énergie commencent à se faire ressentir de plus en plus nettement. En Allemagne, les prix à la production ont progressé en octobre de 14,2 %, selon l’institut de statistique du pays, Destatis. Il s’agit de la plus forte hausse depuis octobre 1974, c’est-à-dire lors du premier choc pétrolier. Dans la zone euro, les prix moyens facturés pour les biens et les services ont augmenté à un rythme inégalé depuis plus de vingt ans. Cette inflation pourrait remettre en cause les prévisions de croissance pour 2022. Néanmoins, plusieurs indicateurs restent bien orientés. Les commandes à l’industrie sont toujours soutenues et le marché du travail reste dynamique. Selon IHS Markit, en octobre, l’emploi a affiché sa plus forte croissance depuis 21 ans, à égalité avec juillet 2021. Ces créations d’emplois vont renforcer encore la demande à terme et nourrir la croissance de la zone euro.
Résultats 22 octobre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 733,69 | +0,09 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 677,02 | +1,08 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 090,20 | +1,29 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 542,98 | -0,28 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 204,55 | -0,41 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 188,81 | +0,14 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 804,85 | -0,91 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 582,60 | +0,29 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,242 % | +0,070 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,103 % | +0,064 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,662 % | +0,090 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1627 | +0,21 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 783,890 | +0,95 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 84,780 | +0,04 % | 51,290 |
Selon l’Association Française de gestion, au juin 2021, l’encours de l’épargne salariale et de l’épargne retraite collective s’élevait à 162,4 milliards d’euros en hausse de +18,8% sur un an. L’épargne retraite collective a enregistré une progression de 21 % de son encours sur un an et a atteint 24,8 milliards d’euros. 50% de l’épargne retraite désormais constituée de PER Collectif (transformation du stock et mise en place de nouveaux produits) Des flux entrants en forte hausse à 11,1 milliards d’euros (+700 millions d’euros par rapport au premier semestre 2020). Sur les six premiers mois de l’année plus de 15 000 entreprises ont mis en place un PER Collectif, soit presque autant que sur toute l’année 2020. 1,41 millions d’épargnants bénéficient d’un PER Collectif via leur entreprise pour un encours de 12,5 milliards d’euros.
Avec les PERCO, L’ensemble des produits collectifs d’épargne retraite bénéficie à près de 3,35 millions de personnes
Les versements bruts sur les dispositifs collectifs d’épargne retraite se sont élevées à 1,850 milliards d’euros, contre 1,750 milliards en 2020 (+6% sur un an). Les rachats sont en hausse à 702 millions d’euros (contre 532 millions d’euros en 2020 et 580 millions en 2019). Les déblocages anticipés ont augmenté de près de +50% (en nombre) et +73% (en montant) par rapport à juin 2020 (326 millions d’euros en 2021 contre 189 millions d’euros en 2020). La collecte nette en épargne retraite affiche un solde positif de 1,15 milliards d’euros.
Plus de 11 milliards d’euros ont été versés sur les plans d’épargne d’entreprise et plans d’épargne retraite collectifs (PERCO/ PER COLLECTIF) au cours des six premiers mois de l’année. Ce montant est en augmentation par rapport à 2020 (+6,5%) et relativement stable par rapport à 2019 (-1,7%) (respectivement 10,3 milliards et 11,3 milliards d’euros). Dans le détail, les versements se répartissent entre :
✓ 3,23 milliards d’euros au titre de la participation (+4,4%) ;
✓ 4,15 milliards d’euros au titre de l’intéressement (stable) ;
✓ 1,54 milliards d’euros de versements volontaires (+19%) ;
✓ 2,14 milliards d’euros d’abondement (+13%).
Selon l’AFG, les deux tiers des flux sont placés vers des fonds orientés actions. La gestion pilotée représente désormais au global 36% des encours de l’épargne retraite.
347 000 entreprises (+2%) sont équipées d’un plan d’épargne salariale ou retraite (type PEE ou PERCO/PER COLLECTIF) avec avoirs. 177 000 entreprises (+3%) sont équipées d’un dispositif d’épargne retraite d’entreprise (type PER COLLECTIF ou PERCO).
Les encours diversifiés (hors actionnariat salarié) atteignent désormais 104,4 milliards d’euros (+8% sur un an).
Les fonds « articles 8 »1 au titre de la règlementation SFDR représentent 35,3 milliards d’euros et les fonds « article 9 »2 8 milliards d’euros. Les encours en actionnariat salarié s’établissent à 57,9 milliards d’euros à fin juin 2021 (+27% par rapport à juin 2020). La collecte nette est négative sur les six premiers mois de l’année (-360,6 millions d’euros) ce qui s’explique notamment par la bonne tenue des marchés financiers qui est propice à la réalisation des plus-values. A fin juin 2019, la collecte nette était négative de plus de 600 millions d’euros.
Au mois de septembre, le Livret A a enregistré une collecte positive de 240 millions d’euros en net recul par rapport à celle du mois d’août (1,67 milliard d’euros). De son côté, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) a connu une décollecte de 260 millions d’euros.
Traditionnellement, la collecte de septembre est faible voire négative. Lors de ces dix dernières années, cinq décollectes ont même été constatées. En septembre, les Français doivent faire face aux dépenses de rentrées scolaires des enfants et diminuent leur effort d’épargne voire puisent dans leur épargne de précaution. Les LDDS qui sont en lien plus étroit avec les comptes courants des ménages sont ainsi mis à contribution ce qui explique sa légère décollecte. Septembre 2021 ainsi semble confirmer la normalisation de la situation économique et financière pour les ménages après les dix-huit derniers mois marqués par la crise sanitaire.
Sur les neuf premiers mois de l’année, la collecte cumulée a atteint 19,79 milliards d’euros, contre 25,76 milliards d’euros sur la même période en 2020. Pour l’année 2019, avant la crise sanitaire, la collecte cumulée s’était élevée à 15,77 milliards d’euros. Pour les prochains mois, le Livret A devrait renouer avec son cycle traditionnel de collecte qui se caractérise par un second semestre moins porteur en termes de collecte avec les dépenses de fin d’années qui se profilent.
Les Français s’ils ont réduit leur effort d’épargne en septembre n’ont pas commencé réellement à puiser dans leur cagnotte covid. Une large majorité des Français demeure encore attentistes. Selon la dernière enquête du Cercle de l’Epargne/Amphitéa réalisée par l’IFOP et rendue publique le 19 octobre 2021, 47 % des sondés veulent conserver leur argent mobilisable à tout moment et 33 % souhaitent maintenir ou renforcer leur effort d’épargne. Seuls 12 % veulent au moins en partie faire des achats en recourant à l’épargne covid. Toujours selon cette même enquête, l’attractivité du Livret A, malgré son faible rendement est en hausse. 26 % des Français jugent ce produit intéressant, soit 11 points de plus qu’en 2020. 43 % des jeunes plébiscitent ce produit. La hausse de l’inflation qui conduit à un rendement réel négatif de près de 1,5 point ne semble pas, pour le moment, avoir de conséquences sur l’image du Livret A ou du LDDS. La sécurité, la liquidité et l’absence de fiscalité priment toujours sur le rendement.
Souvent, le mois d’octobre est source de krach et de désillusions pour les marchés. Mais, en 2021, après plusieurs semaines placé sous le sceau de l’inflation et des risques e faillite immobilière en Chine, les investisseurs font le pari de l’optimisme. Ce changement de cap est lié aux bons résultats des entreprises ainsi qu’à la bonne tenue des ventes de détail aux Etats-Unis. Ces dernières ont augmenté de 0,7 %, après une hausse révisée de 0,7 à 0,9 % en août, contre un repli de 0,2 % anticipé par le marché. Les experts économiques estiment qu’avec le repli de l’épidémie aux Etats-Unis, les dépenses dans les services pourraient regagner en puissance dans les prochains mois. En revanche, la persistance des pénuries devrait peser sur la consommation. Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage sont en forte baisse témoignant de la force du rebond. Autre signe encourageant, les prix à la production ont en septembre progressé moins vite que prévu. Dans ce contexte, le marché obligataire s’est détendu. Le taux américain à dix ans est passé de 1,61 % à 1,57 % au cours de la semaine écoulée.
Les craintes sur le ralentissement de la croissance se sont atténuées avec les premières publications de résultats pour le troisième trimestre qui sont ressorties en majorité supérieures aux attentes en Europe comme aux Etats-Unis. Le secteur du Luxe enregistre une évolution positive de son chiffre d’affaires. Ce secteur a, en outre, l’avantage de pouvoir répercuter assez facilement les augmentations des coûts de production. Les marchés sont également portés par les bons résultats des banques et des entreprises du secteur de l’énergie qui profitent de la hausse des cours. Le baril de Brent a augmenté de plus de 2 % sur une semaine pour dépasser 84 dollars le baril. En un an, la hausse atteint 95 % mais calculé sur trois ans, elle n’est plus que de 5 %.
Résultats 15 octobre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 727,52 | +2,55 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 294,76 | +1,58 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 897,34 | +2,18 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 587,36 | +2,51 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 234,03 | +1,95 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 182,91 | +2,69 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 29 068,63 | +3,64 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 572,37 | -0,55 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,172 % | -0,012 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,167 % | -0,011 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,572 % | -0,026 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1595 | +0,15 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 768,614 | +0,60 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 84,740 | +2,79 % | 51,290 |
Le Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du patrimoine qui est placé sous l’autorité de France Stratégie (Commissariat général au plan) a publié son troisième rapport le jeudi 14 octobre dernier. Il a ainsi établi le bilan des premières années d’application de la transformation de l’ISF en IFI et de la mise en place du prélèvement forfaitaire unique.
Ce rapport souligne qu’il n’y a pas eu effondrement des recettes fiscales issues des impôts sur le capital. Ils sont restés stable à 11 % du PIB de 2017 à 2019. En volume, ils sont passés de 252 à 266 milliards d’euros. Il mentionne que le versement des dividendes ont retrouve le niveau qu’il avait avant l’assujettissement de ces derniers à l’impôt sur le revenu entre 2013 et 2018.
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Le Comité note que les flux de placements financiers des ménages ont fortement augmenté en 2020 à 205 milliards d’euros, soit une hausse de 75 milliards, après celle de 28 milliards enregistrée en 2019. Des facteurs extérieurs expliquent évidemment cette augmentation dont la crise sanitaire. Au sein de ce total, les placements en actions (détenues directement ou indirectement) et en assurance-vie en unités de compte se montent à 47 milliards en 2020, soit 22 % des placements financiers des ménages, une part bien supérieure à celle de 2019 (9 %), mais similaire à celle de 2017. Pour les sociétés non financières, les flux de financement en actions sont en forte hausse en 2020, de 55 à 95 milliards d’euros, dans un contexte où la dette brute des entreprises a fortement augmenté (+ 140 milliards, en premier lieu via le mécanisme de prêt garanti mis en place par l’État durant la crise), mais pas la dette nette.
Les levées de fonds de capital-investissement auprès des investisseurs particuliers français plafonnent depuis 2016, après une forte progression lors des six années précédentes. La chute des levées de fonds pour les FCPI/FIP est lié, probablement à la suppression de la niche ISF PME.
La forte progression des dividendes déclarés par les ménages au titre de 2018 (23 milliards d’euros, après 14 milliards en 2017), s’est confirmée en 2019 augmentation supplémentaire de l’ordre de 1 milliard) et en 2020 (stabilité par rapport à 2019). Elle est comparable par son ampleur à la chute enregistrée en 2013, au moment où les revenus mobiliers ont été intégrés au barème progressif de l’IR. Il y a un retour à la normale. Les plus-values « de droit commun » réalisées par les ménages sont plus élevées de 4 milliards d’euros en 2019 qu’en 2017, mais celles avec abattement renforcé sont en baisse de 2 milliards (et sont au niveau de 2016). De leur côté, les intérêts reçus par les ménages s’inscrivent en baisse, dans un contexte de baisse régulière des taux d’intérêt (4,5 milliards d’euros en 2019 après 5,3 milliards en 2017), alors même que leur taux d’imposition a de facto été plus fortement réduit que celui sur les dividendes.
En 2019, tout comme en 2018, les dividendes ont été encore plus concentrés qu’en 2017. En 2019, 62 % ont été reçus par 39 000 foyers (0,1 % des foyers), dont 31 % par 3900 foyers (0,01 % des foyers), alors qu’en 2017 la moitié avait été reçue par 38 000 foyers, dont 22 % par 3 800 foyers.
Le taux d’imposition moyen des revenus au titre de l’IR est resté stable entre 2017 et 2019 à l’exception du dernier centile, pour lesquels il a baissé. Pour autant, l’imposition des revenus (hors prélèvements sociaux) reste progressive, à l’exception du dernier millime de revenus . Le taux moyen d’imposition est de 7 % au seuil du dernier décile, de 17 % au seuil du dernier centile, de 22,5 % pour l’avant-dernier millime, et de 21 % pour le dernier millime (soit 39 000 foyers). Le taux d’imposition des ménages les plus aisés en 2019 reste supérieur à son niveau de 2011, c’est-à-dire avant la mise au barème des revenus du capital, alors que sur la même période les prélèvements sociaux sur les revenus du capital ont par ailleurs été augmentés de 2,5 points (dont 1,7 point de hausse dans le cadre du PFU à 30 %).
Depuis le passage de l’ISF à l’IFI, une baisse du nombre d’expatriations et une hausse du nombre d’impatriations fiscales de ménages français fortunés, est constaté. En 2018 et 2019, le nombre de retours de foyers taxables à l’IFI dépasse le nombre de départs (340 versus 280 en 2019), alors qu’on constatait l’inverse pour les flux de contribuables à l’ISF (470 versus 1 020 en 2016). Le taux de départ est en baisse depuis le point haut de 2013, sans inflexion particulière en 2017, et le taux de retour est en hausse marquée à partir de 2017, alors qu’il était stable auparavant.
le 1er novembre 2021, les pensions complémentaires servies par l’AGIRC/ARRCO seront revalorisées de 1% après avoir été maintenu en 2020.
L’AGIRC/ARRCO en raison de la crise sanitaire qui a réduit les recettes avec la diminution du nombre d’emploi et le chômage partiel a enregistré un déficit technique de 4,1 milliards d’euros. Ce solde négatif a interrompu le processus d’amélioration des comptées engagé en 2015. Il a remis en en cause la trajectoire d’équilibre du régime définie par les partenaires sociaux dans l’Accord national interprofessionnel du 10 mai 2019. Cet accord prévoyait une règle d’or visant à maintenir constamment sur 15 ans, un niveau de réserves pour le régime au moins égal à six mois de versement de pensions. Dans ce contexte, les partenaires sociaux ont décidé d’élaborer un avenant à l’accord de 2019, donnant au conseil d’administration une marge de manœuvre plus importante (+/- 0,5 point) que celle prévue initialement dans l’accord (+/-0,2 point) pour déterminer l’évolution des pensions de retraite complémentaire par rapport à l’indice des prix à la consommation.
Selon la dernière note de conjoncture publiée par l’INSEE le 6 octobre 2021, le taux d’inflation prévisionnel a été fixé de 1,5 %. Au vu de l’objectif de maintien des réserves, le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco a décidé d’appliquer un écart de 0,5 point inférieur au dernier taux prévisionnel d’inflation fourni par l’INSEE, soit 1 point. La valeur de service du point augmentera ainsi de 1% au 1er novembre 2021 et s’élèvera à 1,2841€. Le coût de l’actualisation est de 850 millions d’euros. L’accord prévoit un rattrapage automatique au 1er novembre de l’année suivante, en fonction de l’inflation réelle constatée sur l’année 2021.
Les partenaires sociaux sociaux ont souhaité maintenir les moyens alloués à l’action sociale de l’Agirc-Arrco pour 2021 et 2022 et annuler la baisse de dotation de 2% prévue dans l’accord de 2019.
Concomitamment à la valeur de service du point, le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco fixe la valeur d’achat
du point, à effet du 1er janvier de l’année suivante. Indexée sur la progression du salaire moyen, elle permet de
calculer le nombre de points acquis grâce aux cotisations versées pour l’année.
En 2021, les partenaires sociaux ont souhaité figer sa valeur, compte-tenu de la baisse du salaire moyen
observée l’année précédente, du fait du recours important à l’activité partielle.
Pour l’exercice 2022, la valeur d’achat est fixée sur la base de l’évolution cumulée du salaire annuel moyen des
ressortissants du régime en 2020 et 2021. Ainsi, la valeur d’achat évoluera de +0,2 % à compter du 1er janvier
prochain, soit 17,4316€.
Cette semaine, les indices « actions » ont très légèrement augmenté dans un contexte marqué tout à la fois par l’affirmation de la croissance et de l’inflation. Les taux d’intérêt en phase avec l’accélération de la hausse des prix sont restés orientés à la hausse. Symbole de l’augmentation des cours de l’énergie et des matières premières, le cours du baril Brent est passé au-dessous des 80 dollars. Vendredi, avec l’annonce de l’emploi américain, les marchés ont penché à la baisse. Selon le Département du Travail, l’économie américaine n’a créé que 194 000 emplois au mois de septembre, quand les économistes en attendaient 500 000. Le mois d’août avait déjà été jugé décevant. Le rythme des créations d’emplois s’est nettement infléchi par rapport au début de l’année. Sur les sept premiers mois de 2021, c’est une moyenne de 636 000 emplois qui étaient créés tous les mois (et un million il y a un an).
Les économistes estimaient que la réouverture des écoles et des bureaux, en septembre, dans une grande partie du pays allaient doper l’emploi. Comme en Europe, les Américains sont toujours réticents à reprendre une activité nécessitant des interactions physiques. Le secteur touristique demeure toujours en retrait d’autant que le variant Delta a connu une recrudescence du nombre de cas, au début de septembre, recrudescence qui s’est depuis quelques jours interrompue. Le secteur des loisirs et de l’hôtellerie a ainsi créé moins de 100 000 emplois pour le deuxième mois consécutif. Par ailleurs, de nombreuses aides fédérales destinées aux travailleurs touchés par la crise du Covid ont pris fin au début du mois de septembre, mais les Américains ont pu épargner pendant la crise, leur permettant de reporter leur retour sur le marché de l’emploi de quelques mois. Dans ce contexte qui reste atypique, le taux de chômage continue sa baisse en passant sur un mois de 5,2 à 4,8 % Il est de 1,3 point au-dessus de son niveau d’avant-crise. Dans le même temps, le nombre de postes non-pourvus est très élevé, supérieur à 11 millions. Dans ce contexte de pénurie relative de main d’œuvre, en septembre, le salaire horaire moyen des salariés du privé a augmenté de 4,6 % en rythme annuel.
Ces chiffres en demi-teinte pourront être exploités par l’équipe de Joe Biden afin de convaincre un Congrès réticent à adopter son projet de rénovation des infrastructures. Les adversaires de ce plan pourront néanmoins souligner qu’il ne fera qu’accroître la pénurie de main d’œuvre et l’inflation. De son côté, la banque centrale américaine attendait, « un rapport sur l’emploi sensiblement bon » pour commencer à réduire son programme d’achats d’obligations. Censée intervenir à la prochaine réunion prévu au début du mois de novembre, la présentation du calendrier pourrait être différée. La remontée des taux, envisagée l’an prochain, pourrait également faire les frais de cette situation ambiguë du marché de l’emploi.
Si sur le front économique, entre inflation et pénurie de main d’œuvre, la lecture des statistiques est un art délicat, une bonne nouvelle pour les investisseurs est intervenue, avec l’accord au Congrès sur le relèvement de 480 milliards de dollars du plafond de la dette fédérale américaine jusqu’à début décembre, comme le souhaitait le département du Trésor.
Résultats 8 octobre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 559,99 | +0,65 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 746,25 | +1,22 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 579,54 | +0,09 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 206,13 | +0,33 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 095,55 | +0,97 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 073,29 | +0,94 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 076,19 | -2,42 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 568,17 | +0,00 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,184 % | +0,060 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,156 % | +0,070 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,598 % | +0,114 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1573 | -0,21 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 759,248 | +0,002 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 82,360 | +4,08 % | 51,290 |
Fin 2020, le patrimoine économique de la France s’élevait 17 682 milliards d’euros en France, soit 9,6 fois le produit intérieur net de l’année. En raison de la crise sanitaire qui a entraîné une contraction de 7,4 % du produit intérieur net et de la bonne tenue des marchés « actions » ainsi que des prix de l’immobilier (+6,9 % en pour ces deux classes d’actifs), ce ratio augmenté de 1,3 point. Le patrimoine non financier, qui progresse de 6,6 % (après 5,6 % en 2019), est le premier et principal facteur de croissance du patrimoine total. Cette hausse est en lien avec le dynamisme du prix des terrains bâtis, en particulier pour l’immobilier résidentiel. En 2020, le patrimoine financier net (solde des actifs et des passifs financiers) est stable, les actifs et les passifs financiers évoluant à des rythmes proches (respectivement + 8,7 % et + 8,6 %, après + 9,1 % et + 9,0 %). Avec l’augmentation de l’endettement public qui est passé de 98 à 118 % du PIB, le patrimoine financier net des administrations publiques se dégrade nettement quand celui des sociétés non financières est quasi stable. Ceux des sociétés financières et des ménages augmentent.
Le patrimoine des ménages, au plus haut
Fin 2020, le patrimoine des ménages s’établit à 13 440 milliards d’euros, soit 9,3 fois le revenu disponible net des ménages, après 8,8 fois en 2019. Il progresse de 6,4 %, soit un peu moins qu’en 2019 (+ 7,0 %)
Le patrimoine non financier des ménages a, en 2020, selon l’INSEE, augmenté de 6,6 % (après + 5,5 % en 2019) pour atteindre 9 095 milliards d’euros. 91 % de ce patrimoine non financier est constitué de biens immobiliers. L’augmentation des prix de l’immobilier fin 2020 (+ 6,1 %, après + 4,5 % en 2019) explique cette progression même si la crise sanitaire a perturbé la dynamique des ventes immobilières en provoquant une contraction de l’investissement (– 8,8 % après + 3,9 %).
Le patrimoine financier net des ménages a, de côté, augmenté de 6,0 % en 2020 pour atteindre 4 345 milliards d’euros, après une hausse de 10,3 % en 2019. Cette progression est imputable à un effet flux (la cagnotte covid) et à un effet appréciation (bonne tenue des marchés). La diminution de la consommation pendant les confinements ainsi que le maintien du pouvoir d’achat depuis le début de la crise ont provoqué une augmentation des flux d’épargne financière. Les cours « actions » ont rapidement surmonté la baisse des mois de mars/avril. Les placements bruts des ménages ont augmenté de 5,7 %, soit 6 200 milliards d’euros à fin 2020. L’encours en numéraire et dépôts a connu une hausse de 9,8 %, soit + 162 milliards d’euros, après + 5,7 % en 2019. Les placements sous forme d’actions et de parts de fonds d’investissement ont néanmoins progressé en 2020 moins vite qu’en 2019 (+ 3,1 %, après + 13,7 %), les ménages préférant la liquidité et la sécurité. Les actifs des ménages en assurance-vie continuent de progresser, mais à un rythme moins élevé qu’en 2019 (+ 2,8 %, après + 8,5 %).
Au passif des ménages, les crédits continuent de croître, mais à un rythme moins soutenu (+ 4,5 %, après + 6,1 % en 2019). Leur progression est la conséquence de l’appétence des particuliers pour l’immobilier. Durant le premier confinement, les transactions immobilières se sont arrêtées réduisant le besoin en crédits mais un rattrapage est intervenu en sortie de confinement. Pour les crédits à la consommation, la progression est, de même que celle des années précédentes.
Avec les déconfinements, le taux d’épargne des ménages, au sein de la zone euro, est redescendu au cours du deuxième trimestre. Il s’élevait à 19 % du revenu disponible brut contre 21,5 % le trimestre précédent. Au deuxième trimestre 2020, il avait atteint le niveau record de 25,0 %.
La diminution du taux d’épargne des ménages dans la zone euro s’explique par une augmentation de leurs dépenses de consommation de 4,4 %, tandis que le revenu disponible brut des ménages a augmenté de 1,3 % entre le premier et le deuxième trimestre. Sur la même période, le taux d’investissement des ménages dans la zone euro a augmenté de 9,2 % à 9,4 %, valeur la plus élevée depuis 2011.
Après un mois d’août durant lequel le CAC 40 a failli battre son record de 6 922 points vieux de 21 ans, septembre a été marqué par les craintes d’un retour de la stagflation. Les premiers résultats d’inflation pour le mois de septembre ont confirmé cette crainte. En Allemagne, les prix à la consommation ont, en effet, augmenté de 4,1 % sur un an en lien avec la progression de 14 % des prix de l’énergie. Le prix du baril de pétrole Brent a franchi la barre des 80 dollars à la fin du mois de septembre. En France, la hausse est de 2,7 % par rapport à septembre 2020, du jamais vu depuis 10 ans, tandis qu’elle a atteint 3 % en Italie. Le CAC 40 a perdu près de 2,5 % sur un mois. Le repli est encore plus net pour le Dow Jones (-4,29 %) et le Nasdaq (-5,31 %). Sur la semaine, les indices reculent sur toutes les grandes places. Vendredi 1er octobre, la baisse a été freinée par l’annonce du laboratoire américain Merck d’un traitement contre le Covid-19. Le groupe pharmaceutique et son partenaire RidgeBack Biotherapeutics ont indiqué que leur traitement antiviral expérimental contre le coronavirus sous forme de comprimés, le molnupiravir, réduisait le risque d’hospitalisation ou de décès de 50 % chez les patients atteints de formes légères ou modérées. La mise sur le marché pourrait intervenir dans les prochaines semaines.
Aux États-Unis, la croissance du PIB du deuxième trimestre a été confirmée à 6,6 % en rythme annualisé, selon la dernière estimation du département du Commerce. A contrario, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 11 000 à 362 000, leur niveau le plus élevé en sept semaines, contre un repli à 33 000 anticipé par le consensus formé par Bloomberg, témoignant d’un ralentissement de la croissance dans un contexte de dégradation de la situation sanitaire outre-Atlantique. Le Sénat américain puis la Chambre des représentants ont voté, jeudi 30 septembre, en faveur d’un court projet de loi qui prolonge le budget jusqu’au 3 décembre permettant d’éviter le « shutdown ». Un autre texte sera nécessaire d’ici le 18 octobre pour relever le plafond de dettes. Les Républicains refusent pour le moment d’adopter un tel texte. Sans accord, les États-Unis ne pourraient plus lever de nouvelle dette pour financer les programmes fédéraux ni même rembourser leurs emprunts. Il s’agirait d’un défaut de paiement juridique. Le Président américain Joe Biden a été mis, par ailleurs, en difficulté pour faire passer ses deux projets de loi pluriannuels sur les infrastructures. Le premier plan doit consacrer 1 200 milliards de dollars à la reconstruction des ponts et des routes, tandis que le second prévoit de financer de nouvelles mesures de protection sociale, à hauteur de 3 500 milliards de dollars. Le vote de ces deux plans donne lieu à de délicates négociations au sein du camp démocrate, les modérés voulant limiter les dépenses, tandis que l’aile la plus progressiste demande des assurances sur l’ampleur et la nature des mesures. Parmi les mauvaises nouvelles figurent la baisse des ventes d’automobiles américaines, baisse provoquée par la pénurie de microprocesseurs. L’augmentation des coûts de l’énergie et des conteneurs gênent de plus en plus les constructeurs automobiles. En France, le marché automobile français a reculé de 20,5 % en septembre par rapport à l’année dernière, avec 133 835 immatriculations de voitures neuves.
Dans ce contexte, les taux d’intérêt des obligations d’État sont orientés à la hausse. L’euro poursuit sa baisse du fait de la préférence donnée à la devise américaine dans la perspective d’une augmentation rapide des taux dans ce pays.
Résultats 1er octobre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 517,69 | -1,82 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 326,46 | -1,36 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 566,70 | -3,20 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 156,44 | -2,42 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 027,07 | -0,35 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 035,30 | -2,96 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 771,07 | -4,89 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 568,17 | -1,24 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,124 % | +0,012 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,226 % | +0,001 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,484 % | +0,033 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1597 | -1,03 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 759,200 | +0,774 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 78,760 | +0,95 % | 51,290 |
Le Plan d’Epargne Retraite est né un 1er octobre 2019. et fête son deuxième anniversaire. Malgré la crise sanitaire, il connaît un réel succès. Selon le Ministère de l’Economie, l’encours de ce nouveau produit aurait atteint 45 milliards d’euros avec 3,7 millions de titulaires. Selon l’Association Française de Gestion (AFG), plus de 1,4 million de salariés ont épargné dans des PER Collectifs proposés aujourd’hui par 107 000 entreprises pour y placer leur participation ou leur intéressement et réaliser des versements volontaires. Le segment 2 dédié aux versements collectifs issus de l’épargne salariale représente près près de 13 milliards d’euros d’encours. Le PER individuel compte plus de deux millions de Français avec un encours dépassant 23 milliards d’euros. Le solde est issu du segment 3, le PER collectif obligatoire (ex article 83).
Selon la Banque de France, le taux moyen des livrets bancaires fiscalisés a encire baissé en août pour s’établir à 0,09 %. Les taux demeurent historiquement bas malgré la hausse de l’inflation.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
août-2020 | juin-2021 | juil- 2021 | août-2021 | |
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires | 0,46 | 0,43 | 0,41 | 0,41 |
Ménages | 0,69 | 0,65 | 0,64 | 0,64 |
dont : – dépôts à vue | 0,02 | 0,02 | 0,01 | 0,01 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,57 | 0,43 | 0,43 | 0,43 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 1,08 | 0,89 | 0,85 | 0,84 |
– livrets à taux réglementés (b) | 0,53 | 0,53 | 0,53 | 0,53 |
dont : livret A | 0,50 | 0,50 | 0,50 | 0,50 |
– livrets ordinaires | 0,13 | 0,10 | 0,10 | 0,09 |
– plan d’épargne-logement | 2,62 | 2,60 | 2,60 | 2,60 |
SNF | 0,16 | 0,13 | 0,10 | 0,10 |
dont : – dépôts à vue | 0,08 | 0,08 | 0,04 | 0,04 |
– comptes à terme <= 2 ans (g) | 0,16 | 0,13 | 0,13 | 0,13 |
– comptes à terme > 2 ans (g) | 0,98 | 0,73 | 0,70 | 0,68 |
Pour mémoire : | ||||
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
Euribor 3 mois (c) | -0,48 | -0,54 | -0,55 | -0,55 |
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) | -0,56 | -0,41 | -0,51 | -0,59 |
Note : En raison des arrondis, la somme peut légèrement différer du total des composantes
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés
Après un mois d’août durant lequel le CAC 40 a failli battre son records de 6922 points vieux de 21 ans, septembre a été marqué par les craintes d’un retour de la stagflation. Les premiers résultats d’inflation pour le mois de septembre ont confirmé cette crainte. En Allemagne, les prix à la consommation ont, en effet, augmenté de 4,1 % sur un an en lien avec la progression de 14 % des prix de l’énergie. prix du baril de pétrole Brent a franchi la barre des 80 dollars à la fin du mois de . En France, la hausse est de 2,7% par rapport à septembre 2020, du jamais vu depuis 10 ans, tandis qu’elle a atteint 3% en Italie. Le CAC 40 a perdu près de 2,5 % sur un mois. Le repli est encore plus net pour le Dow Jones, -4,29 % et le Nasdaq, -5,31 %.
Aux Etats-Unis, la croissance du PIB du deuxième trimestre a été confirmée à 6,6% en rythme annualisé, selon la dernière estimation du département du Commerce. A contrario, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 11 000 à 362 000, leur niveau le plus élevé en sept semaines, contre un repli à 33 000 anticipé par le consensus formé par Bloomberg témoignant d’un ralentissement de la croissance dans un contexte de dégradation de la situation sanitaire outre-Atlantique.
Dans ce contexte, les taux d’intérêt des obligations d’Etat sont orientés à la hausse. L’euro poursuit sa baisse du fait de la préférence donnée à la devise américaine dans la perspective d’une augmentation rapide des taux dans ce pays.
la Banque de France a publié les taux d’usure qui s’appliquent à compter du 1er octobre 2021.
Taux d’usure et taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit et les sociétés de financement (%) | ||
Catégorie | Taux effectif moyen pratiqué au 3ème trimestre 2021 | Taux d’usure applicable au 1er octobre 2021 |
CRÉDITS DE TRÉSORERIE Crédits de trésorerie aux ménages et prêts pour travaux d’un montant inférieur ou égal à 75 000 euros (1) | Séries | Séries |
Prêts d’un montant inférieur ou égal à 3 000 euros | 15,87 | 21,16 |
Prêts d’un montant supérieur à 3 000 euros et inférieur ou égal à 6 000 euros | 7,42 | 9,89 |
Prêts d’un montant supérieur à 6 000 euros | 3,74 | 4,99 |
CRÉDITS IMMOBILIERS Crédits immobiliers et prêts pour travaux d’un montant supérieur à 75 000 euros (2) | Séries | Séries |
Prêts à taux fixe d’une durée inférieure à 10 ans | 1,82 | 2,43 |
Prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 10 ans et moins de 20 ans | 1,79 | 2,39 |
Prêts à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus | 1,81 | 2,41 |
Prêts à taux variable | 1,72 | 2,29 |
Prêts relais | 2,16 | 2,88 |
Prêts aux personnes morales n’ayant pas d’activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou professionnelle non commerciale | Séries | Séries |
Prêts à taux fixe d’une durée initiale supérieure à 2 ans | 1,29 | 1,72 |
Prêts à taux variable d’une durée initiale supérieure à 2 ans (3) | 1,13 | 1,51 |
Prêts consentis en vue d’achats ou de ventes à tempérament | 1,51 | 2,01 |
Découverts en compte | 11,45 | 15,27 |
Autres prêts d’une durée initiale inférieure ou égale à 2 ans | 1,05 | 1,40 |
Prêts aux personnes physiques agissant pour leurs besoins professionnels et aux personnes morales ayant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou professionnelle non commerciale | Séries | Séries |
Découverts en compte | 11,45 | 15,27 |
(1) Définition – Crédits de trésorerie : crédits aux ménages n’entrant pas dans le champ d’application du 1° de l’article L. 313-1du code de la consommation ou ne constituant pas une opération de crédit d’un montant inférieur ou égal à 75 000 euros destinés à financer, pour les immeubles à usage d’habitation ou à usage professionnel et d’habitation, les dépenses relatives à leur réparation, leur amélioration ou leur entretien.
(2) Définition – Crédit Immobiliers : crédits aux ménages entrant dans le champ d’application du 1° de l’article L. 313-1 du code de la consommation ou d’un montant supérieur à 75 000 euros destinés à financer, pour les immeubles à usage d’habitation ou à usage professionnel et d’habitation, les dépenses relatives à leur réparation, leur amélioration ou leur entretien
(3) Taux moyen pratiqué (TMP) : le taux moyen pratiqué est le taux effectif des prêts aux entreprises d’une durée initiale supérieure à deux ans, à taux variable, d’un montant inférieur ou égal à 152 449 euros. Ce taux est utilisé par la Direction générale des impôts pour le calcul du taux maximum des intérêts déductibles sur les comptes courants assoc
Commercialisé depuis le 1er octobre 2019, malgré un contexte plus qu’agité avec la crise sanitaire, selon la Fédération Française de l’Assurance, en pleine trêve estivale, 40 000 Plans d’Epargne Retraite ont été souscrits.26 000 correspondent à des nouveaux plans (+54 % par rapport à août 2020) et 14 000 sont issus de contrats transférés (+257 %). 847 millions d’euros de versements supplémentaires ont été enregistrés sur un mois dont 361 millions d’euros pour les nouveaux assurés (+167 % par rapport à août 2020) et 486 millions d’euros issus de contrats transférés (+255 %).
La collecte nette des PER s’élève à +303 millions d’euros sur le mois d’août et +2,3 milliards d’euros depuis le début de l’année. À la fin du mois d’août, plus de deux millions de Français détenaient un PER commercialisé par un assureur auxquels s’ajoutent ceux distribués par les banques et les mutuelles non affiliées à la FFA. L’encours des PER dépasse désormais 23 milliards d’euros.
L’assurance vie a enregistré, au mois d’août 2021, sa 11e collecte nette positive avec un gain, selon la Fédération Française de l’Assurance, de 2,2 milliards d’euros témoignant du processus de normalisation engagé après le premier confinement du printemps 2020. Cette collecte est supérieure à celle de 2019, avant la crise sanitaire, qui s’était élevée à 1,9 milliards d’euros. En 2020, la collecte nette avait été positive de 200 millions d’euros. Le mois d’août est en règle générale un mois correct pour l’assurance vie qui, lors de ces dix dernières années, a connu deux décollectes (2012, 2011). Depuis le début de l’année, la collecte nette atteint +14,0 milliards d’euros, en forte hausse par rapport à 2020, mais en retrait par rapport à 2019 (+20 milliards d’euros).
Au mois d’août, avec les vacances, la collecte brute et les prestations sont traditionnellement faibles. Ainsi, cette année, les cotisations se sont élevées à 10,3 milliards d’euros, contre 12,5 milliards d’euros en juillet et 13,7 milliards d’euros en juin. Elles sont en phase avec celles de 2019 (10,1 milliards d’euros). Les unités de compte ont représenté, en août, 35 % de la collecte, contre 39 % en juillet. La proportion des unités de compte, depuis le début de l’année, atteint 38 %. Comme pour les cotisations, les prestations sont en recul en août par rapport à juillet, 8,1 contre 11,5 milliards d’euros. Elles sont proches de celles de 2019 (8,2 milliards d’euros). En 2020, elles avaient été en août de 7,8 milliards d’euros. À la fin du mois d’août 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignaient 1 854 milliards d’euros, en croissance de +5 % sur un an.
Les ménages reviennent progressivement vers l’assurance vie mais, pour le moment, le processus de réallocation de l’épargne « covid » n’a pas commencé. Cette épargne demeure placée principalement sur les comptes courants et sur les livrets d’épargne, réglementée ou pas. Malgré la normalisation de la situation sanitaire et économique, l’assurance vie n’a pas rattrapé le retard accumule en 2020. Il n’y a pas eu de rebond. Les ménages sont prudents et privilégient toujours la liquidité et la sécurité au détriment du rendement. Les épargnants optant pour l’assurance vie acceptent, en revanche, le jeu des unités de compte d’autant plus facilement que les marchés « actions » se portent bien.
Le processus de normalisation de la collecte devrait se poursuivre dans les prochains mois sauf reprise mal-maitrisée de l’épidémie. L’absence de rebond pour l’assurance vie restera sans nul doute de mise en raison notamment de la préférence actuelle des ménages pour l’immobilier qui demeure le placement préféré des Français.
Au mois de septembre, selon l’Insee, la confiance des ménages a augmenté. À 102, l’indicateur qui la synthétise gagne trois points et repasse au-dessus de sa moyenne de longue période (100). L’amélioration de la situation sanitaire explique cette augmentation. La bonne tenue du marché de l’emploi y contribue également.
L’épargne toujours l’épargne
En septembre, le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future gagne un point. Celui relatif à leur situation financière personnelle passée est stable. Ces deux soldes demeurent au-dessus de leur moyenne de longue période. La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants baisse en septembre perd trois points mais reste au-dessus de sa moyenne. En contrepartie, le solde d’opinion des ménages relatif à leur capacité d’épargne future rebondit de trois points. En revanche, celui relatif à leur capacité d’épargne actuelle se replie d’un point, tout comme celui sur l’opportunité d’épargner. Ces trois soldes restent très au-dessus de leur moyenne de longue période. Les ménages restent très prudents et privilégient toujours l’épargne.
Pas de pessimisme pour le niveau de vie
Contrairement à certaines enquêtes d’opinion, selon l’INSEE, la proportion des ménages considérant que le niveau de vie en France s’améliorera au cours des douze prochains mois est en nette hausse. Le solde correspondant gagne onze points et repasse au-dessus de sa moyenne de longue période. La part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France s’est amélioré au cours des douze derniers mois augmente aussi. Le solde correspondant gagne sept points mais reste en dessous de sa moyenne.
L’emploi, l’embellie
Avec l’amélioration de la situation du marché de l’emploi, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage sont en baisse. En dessous de sa moyenne de longue période depuis juin, le solde correspondant s’en éloigne davantage en perdant treize points ce mois-ci.
L’inflation, un sujet de préoccupation croissant pour les ménages
En septembre, la part des ménages qui considèrent que les prix ont augmenté au cours des douze derniers mois augmente légèrement. Le solde correspondant gagne quatre points et se situe bien au-dessus de sa moyenne, franchie en juillet après une nette hausse. Les ménages estimant que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois sont un peu plus nombreux en septembre. Le solde correspondant gagne deux points et reste au-dessus de sa moyenne de longue période.
La crainte d’un défaut de paiement du deuxième promoteur immobilier chinois, Evergrande, a inquiété les investisseurs. A la veille du week-end, le groupe n’a fait aucune annonce sur le versement attendu des 84 millions de dollars d’intérêt d’obligations. Evergrande, qui a accumulé l’équivalent de 300 milliards de dollars de dette, dispose d’un délai de grâce de 30 jours pour honorer ses échéances, avant d’être déclaré en défaut de paiement. La Présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a tenu à indiquer que l’exposition directe de l’Europe, en général, et de la zone euro, en particulier, est « limitée » face aux risques de faillite du promoteur chinois. Son homologue de la Fed, Jerome Powell, avait fait de même concernant l’économie américaine tout en reconnaissant que la situation pourrait avoir un impact sur les conditions financières au niveau mondial. Les autorités chinoises interviennent pour éviter une crise financière. La banque centrale a ainsi procédé à une injection de liquidités dans le système financier vendredi 24 septembre, portant le total de ses interventions à 460 milliards de yuans (60,5 milliards d’euros) sur les cinq derniers jours. Les investisseurs ont dû également composer avec la nouvelle dégradation du climat des affaires en Allemagne. L’indice calculé par l’institut Ifo est tombé à un plus bas de cinq mois en septembre à 98,8 points à deux jours des élections fédérales qui sont très incertaines. Ce troisième repli semble prouver que la croissance commence à s’essouffler outre-Rhin.
De son côté, les prix du pétrole continue sa progression, poussant l’inflation vers le haut. Cette augmentation du prix du baril s’explique par une offre restreinte notamment aux États-Unis après l’ouragan du mois dernier, et par une demande toujours forte. Selon l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA), les stocks américains reculent pour la septième fois consécutive. Les travaux de maintenance au Kazakhstan, ainsi que des perturbations imprévues de l’offre au Nigeria, au Mexique et en Libye, pèsent par ailleurs sur la production de l’Opep+», cartel de pays producteurs emmené par l’Arabie saoudite et la Russie. Le prix du baril de Brent qui atteint près de 78 dollars n’a jamais été aussi élevé depuis trois ans.
La persistance des menaces inflationnistes ont conduit à une vive hausse des taux d’intérêt cette semaine. Le taux de l’OAT à 10 ans est repassé au-dessus de 0,1 % et son équivalent américain s’est rapproché de 1,5 %. Les taux sont également portés par les annonces du mercredi 22 septembre de la Réserve Fédérale américaine. Elle a laissé entendre hier soir qu’elle entamerait son « tapering », c’est-à-dire la diminution progressive des rachats d’obligations, certainement vers la fin de l’année ou au début de l’année prochaine, et suggéré que la première hausse des taux interviendrait plus tôt qu’attendu. Jerome Powell a déclaré que si le rapport sur l’emploi de septembre se révélait « décent », une annonce concernant la réduction des achats d’actifs pourrait intervenir bientôt, ajoutant qu’un « achèvement du tapering vers le milieu de l’année prochaine semble être approprié ». Ces déclarations qui étaient anticipées par les marchés n’ont guère eu de conséquences sur le cours des actions qui sont en légère hausse sur la semaine, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe.
Résultats 24 septembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 638,46 | +1,04 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 798,00 | +0,62 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 047,70 | +0,02 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 531,75 | +0,27 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 051,48 | +1,26 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 158,51 | +0,67 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 30 248,81 | -0,82 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 613.07 | -0,02 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,112 % | +0,158 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,227 % | +0,055 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,451 % | +0,081 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1719 | -0,08 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 751,650 | -0,10 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 77,920 | +3,31 % | 51,290 |
Au mois d’août, le Livret A a enregistré une collecte positive de 1,67 milliard d’euros faisant suite à celle du mois de juillet (1,15 milliard d’euros). Au mois d’août 2020, elle s’était élevée à 2,25 milliards d’euros. La collecte moyenne pour le huitième mois de l’année s’élevait, pour ces dix dernières années à 1,2 milliard d’euros.
Sur les huit premiers mois de l’année, la collecte cumulée a atteint 19,55 milliards d’euros, contre 24,5 milliards d’euros sur la même période en 2020. Pour l’année 2019, avant la crise sanitaire, la collecte cumulée s’était élevée à 14,71 milliards d’euros. La collecte, en août, pour le LDDS a été de 230 millions d’euros. Sa collecte depuis janvier a atteint 4,5 milliards d’euros.
La normalisation aperçue en juillet est donc toute relative, les ménages maintenant un effort élevé d’épargne de précaution. La collecte moyenne depuis le début de l’année est de deux milliards d’euros avec un pic en début d’année autour de 3 milliards d’euros. Depuis le mois de mai, la collecte moyenne avoisine les 1,25 milliard d’euros. Les ménages n’ont pas encore décidé de puiser dans leur cagnotte covid pour consommer ou pour réorienter leurs liquidités vers des placements à plus long terme. La quatrième vague a pu également les inciter à la prudence et les dissuader de réaliser certains achats La prudence reste de mise en attendant la suite de l’évolution de la situation sanitaire. Un autre facteur a joué en faveur du Livret A. Au mois d’août, les ménages ont pu bénéficier du versement du solde des réductions d’impôt qui a concerné près de 13 millions de contribuables et porté sur un montant de 10 milliards d’euros. Le Livret A n’est pas pénalisé par son rendement réel négatif du fait de la remontée de l’inflation. Les ménages perdent plus d’un point avec ce placement du fait que l’inflation qui était de 0,5 % en 2020 remonte progressivement. Elle atteint 1,2 % en juillet et 1,9 % en août en rythme annuel. La question du relèvement du taux du Livret A pourrait se poser au mois de février prochain si l’inflation reste autour de de 2 points. Il pourrait alors passer de 0,5 à 0,75 % voire à 1 %. L’augmentation du taux du Livret A qui est une décision éminemment politique pose néanmoins plusieurs problèmes économiques. Elle renchérirait le coût des emprunts pour le logement social et n’inciterait pas les ménages à consommer. Le gouvernement, à quelques semaines de l’élection présidentielle, aura un choix cornélien à effectuer. L’insensibilité des épargnants au rendement réel du Livret A s’explique par leur recherche absolue de sécurité et de liquidité.
Si l’épidémie poursuit son reflux, les flux d’épargne devrait s’amoindrir légèrement d’ici la fin de l’année qui est marquée par les dépenses de rentrée scolaire et des fêtes de fin d’année. En revanche, en cas de rebond automnal du coronavirus, le Livret A devrait renouer avec de fortes collectes. Il demeure la valeur refuge par excellence dans un contexte de taux bas. Quoi qu’il en soit, en août, le Livret A a battu un nouveau record d’encours avec 346,1 milliards d’euros, tout comme le LDDS avec 126,3 milliards d’euros.
La deuxième quinzaine de septembre réussit rarement aux marchés « actions ». Les vacances s’éloignent et le retour aux réalités économiques reprend le dessus. En 2021 ? les investisseurs sont, par ailleurs, sur la défensive compte tenu les données contradictoires en provenance de part et d’autre de l’Atlantique. La confiance du consommateur américain s’est légèrement améliorée en septembre, l’indice de l’Université du Michigan gagnant 0,7 point à 71 en première estimation, mais il reste en deçà des 72 anticipés par le consensus formé par Bloomberg. La composante des anticipations d’inflation à l’horizon d’un an augmente de 0,1 point à 4,7 %, comme prévu.
Le frein majeur à la prise de risque sur les marchés est le rendez-vous, mardi et mercredi prochains, du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine Celle-ci prépare la mise en place de la fin progressive des rachats d’obligations. La Fed devrait annoncer, en septembre que le tapering se rapproche, préparant ainsi le terrain à une à une décision en novembre pour une mise en œuvre en décembre. La BCE avait auparavant apporté un démenti aux propos prêtés par le Financial Times à son chef économiste, Philip Lane qui pouvaient laisser croire que la BCE était décidée à augmenter les taux en en 2023. Pablo Hernandez de Cos, membre du Conseil des gouverneurs a, pour éviter tout débat indiqué que la BCE n’avait prévu aucune augmentation des taux pour 2023. Cette agitation autour des banques centrales a contribué à la hausse des taux, celui de l’OAT à dix ans redevenant positif à +0,046 %.
Dans ce contexte, le CAC 40 est passé en-dessous des 6600 points en baisse de 1,40 % sur la semaine. Les grandes indices internationaux ont fait de même à l’exception du Nikkei japonais qui a légèrement progressé. Le pétrole a gagné près de 2,5 % du fait des perturbations que connaissent les gisements du Golfe du Mexique.
Résultats 17 septembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 570,19 | -1,40 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 584,88 | -0,07 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 043,97 | -0,47 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 490,17 | -0,77 % | 13 718,78 |
Footsie | 6 963,64 | -0,93 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 130,84 | -0,95 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 30 500,05 | +0,39 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 613,97 | -2,59 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,046 % | +0,050 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,282 % | +0,049 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,370 % | +0,022 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1731 | -0,72 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 753,450 | -2,10 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 74,780 | +2,47 % | 51,290 |
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