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Le Japon comme l’Allemagne ont enregistré des mauvais résultats économiques lors du troisième trimestre. Le PIB a été en recul au Japon quand chez notre partenaire d’Outre-Rhin, il a connu une progression limitée.
L’économie japonaise n’est pas en récession mais s’en rapproche. En effet, le pays a a subi une deuxième contraction en trois trimestres. Selon les premiers calculs du gouvernement, le PIB a diminué de 0,3 % sur la période de juillet à septembre. Projetée en rythme annualisé, cette baisse atteindrait 1,2 %.
L’économie nippone a souffert de de l’impact de plusieurs catastrophes naturelles : inondations, typhons, tremblements de terre. Ces évènements ont pesé sur la consommation des ménages et ont pesé sur la production de nombreuses usines. Au cours du troisième trimestre, la consommation privée, qui représente près de 60 % du PIB nippon, a ainsi reculé de 0,1 % en glissement trimestriel quand les dépenses d’investissement des entreprises reculaient, elles, de 0,2 %. Par ailleurs, l’activité a été touchée par les mauvais résultats du commerce extérieur. Sur le troisième trimestre, les exportations ont diminué de 1,8 % en valeur, par rapport aux montants enregistrés entre avril et juin, ce qui constitue le recul le plus important de ces trois dernières années. Cette contraction est la conséquence du ralentissement chinois et de la guerre commerciale sino-américaine. Le relèvement à 25 %, au 1er janvier prochain, des droits de douane imposés par les Etats-Unis sur des centaines de milliers de marchandises chinoises est une source majeure d’inquiétude au Japon.
Les analystes japonais ne croient pas à l’entrée en récession du pays au cours du dernier trimestre 2018. Ils tablent sur un rebond de la croissance grâce à l’augmentation des dépenses publiques rendues nécessaires pour faire face aux catastrophes naturelles. Les analystes semblent partager cette prudence. Tous misent sur un rebond du PIB nippon sur les trois derniers mois de 2018, du fait notamment des dépenses publiques ordonnées dans les régions touchées par des catastrophes. En revanche pour 2019, la prudence est de mise en ce qui concerne les prévisions de croissance.
Le Japon n’est pas le seul pays de l’OCDE à avoir connu une contraction de son PIB. C’est également le cas de l’Allemagne. Au troisième trimestre, le PIB de ce pays a reculé de 0,2 % par rapport au précédent trimestre, selon l’Office fédéral de la statistique (Destatis). Cette diminution met un terme à une progression de treize trimestres du PIB. Le refroidissement a été assez rapide car la croissance de la première puissance européenne avait atteint au 1er et 2e trimestre respectivement 0,4 et 0,5 %.
Comme au Japon, la baisse de l’activité est imputable aux mauvais résultats de la consommation freinée par la hausse des prix et par ceux du commerce extérieur. La chute du 3e trimestre est également liée à l’entrée en vigueur des nouvelles normes environnementales pour l’industrie automobile qui a désorganisé la production et a conduit les constructeurs à réduire leur activité. La production dans l’industrie automobile a diminué de 8 %, ce qui ponctionné la croissance de 0,5 point selon le cabinet Oxford Economics.
Comme pour le Japon, nul n’attend la survenue d’une récession pour la fin de l’année 2018. En revanche, l’idée d’un ralentissement de l’activité est admise. L’économie allemande dispose de peu de marges de manœuvre du fait du plein emploi. L’accumulation des nuages sur le commerce international ne peut, en outre, que pénaliser le deuxième exportateur mondial.
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