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Résultats
29 décembre 2017 |
Évolution
sur 5 jours |
Résultats
31 déc. 2016 |
|
CAC 40 | 5 312,56 | -0,97% | 4 862,31 |
Dow Jones | 24 754,06 | +0,42 % | 19 762,60 |
Nasdaq | 6 959,96 | +0,34 % | 5 383,12 |
Dax Allemand | 12 917,64 | -1,19 % | 11 481,06 |
Footsie | 7 687,77 | +1,25 % | 7 142,83 |
Euro Stoxx 50 | 3 503,96 | -1,39 % | 3 290,52 |
Nikkei 225 | 22 764,94 | -0,60 % | 19 114,37 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (1 heures) | 0,778 % | +0,034 pt | 0,687 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | 0,426 % | +0,007 pt | 0,208 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 2,416 % | -0,072 pt | 2,454 % |
Cours de l’euro / dollars
(18 heures) |
1,1848 | +0,82 % | 1,0540 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 304,747 | +2,32 % | 1 154,570 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 66,840 | +2,78 % | 56,620 |
Croissance mondiale et profits des entreprises en hausse, levée des incertitudes électorales, politiques monétaires accommodantes, relâchement de la rigueur budgétaire : cette année, tout concourait à l’augmentation des cours boursiers. Tous les indices des grandes places ont progressé. Plusieurs terminent l’année à leur plus haut niveau historique ou presque.
Les plus fortes progressions sont à mettre au compte de l’Argentine (+77 %), de la Turquie (+47 %), du Nigéria (+45 %) et de Hong Kong (+36 %). Trois grands pays ont enregistré une baisse de leur principal indice boursier : le Pakistan (-22 %), le Qatar (-18 %) et la Russie (-6 %).
Pour ses trente ans, le CAC 40 n’a pas réussi à gagner 10 % dans l’année mais il s’en est rapproché avec un gain de 9,26 %. L’indice parisien a néanmoins enregistré sa meilleure performance depuis 2013, année durant laquelle il s’était apprécié de près de 18 %. Le Dax à Francfort gagne 12,51 % sur un an et le FTSE Mib italien 13,61 %. Le marché suisse est en hausse de 14,14% mais 4,43 % seulement en euro. Le Footsie londonien progresse de 7,63 % (il inscrit quand même un dernier pic historique vendredi en séance) mais 3,48 % en devise européenne. Au niveau européen, l’EuroStoxx 50 gagne 6,49 %.
New-York a connu une année exceptionnelle ; le Dow Jones a battu son record plus de 70 fois en clôture. Il s’est apprécié de plus de 25 % depuis le 1er janvier. Le S&P 500 est en hausse de 20 % et le Nasdaq Composite de près de 30 %. Les marchés ont été portés par la réforme fiscale même si elle a été amendée en cours de discussion au Congrès. Les belles performances des entreprises du secteur des nouvelles technologies ont porté la cote. Retraitée de la hausse de l’euro qui finit l’année au-dessus de 1,20 dollar, la progression des indices américains est néanmoins moins impressionnante avec des hausses de l’ordre de 10 % du Dow Jones, de 5% du S&P 500 et de 13 % du Nasdaq. Au Japon, le Nikkei 225 a gagné 19,1 %, mais progressé de 8,61 % ramené en euro. L’indice japonais a ainsi retrouvé le niveau qu’il avait au début des années 90 avec l’enclenchement du cycle déflationniste.
L’euro à qui certains promettaient la parité avec le dollar s’est apprécié de plus de 13 % en 2017. Cette revalorisation obtenue malgré le relèvement à trois reprises des taux directeurs par la FED est imputable à l’amélioration de la situation économique américaine et à la levée de certaines hypothèques électorales au sein de l’Union européenne.
Le baril de pétrole a gagné 10 dollars durant l’année et est repassé durablement au-dessus des 60 dollars en achevant l’année à plus de 66 dollars. Cette belle progression s’explique par la mise en place de l’accord de régulation de l’offre décidé par l’OPEP et auquel participent plusieurs pays qui n’appartiennent pas au cartel dont la Russie. L’accélération de la croissance de l’économie mondiale qui désormais dépasse 3,5 % contribue également à l’augmentation des cours.
Les résultats de 2017 | Résultats |
CAC 40 au 30 décembre 2016
CAC au 29 décembre 2017 Évolution en décembre Évolution depuis le 1er janvier |
4 862,31
5 312,56 -1,45 % +9,26 % |
DAXX au 30 décembre 2016
DAXX au 29 décembre 2017 Évolution en décembre Évolution depuis le 1er janvier |
11 481,06
12 917,64 -1,09 % +12,51 % |
Footsie au 30 décembre 2016
Footsie au 29 décembre 2017 Évolution en décembre Évolution depuis le 1er janvier |
7 142,83
7 687,77 +3,04 % +7,63 % |
Euro Stoxx 50 au 30 décembre 2016
Euro Stoxx au 29 décembre 2017 Évolution en décembre Évolution depuis le 1er janvier |
3 230,68
3 503,96 -2,22 % +6,49 % |
Dow Jones au 30 décembre 2016
Dow Jones au 29 décembre 2017 Évolution en décembre Évolution depuis le 1er janvier |
19 762,60
24 719,22 +3,70 % + 25,08 % |
Nasdaq au 30 décembre 2016
Nasdaq au 29 décembre 2017 Évolution en décembre Évolution depuis le 1er janvier |
5 383,12
6 903,39 -0,13% +28,24 % |
Nikkei 225 au 30 décembre 2016
Nikkei au 29 décembre 2017 Évolution en décembre Évolution depuis le 1er janvier |
19 114,37
22 764,94 +1,24 % +19,10 % |
Parité euro/dollar au 31 décembre 2016
Parité au 29 décembre 2017 Évolution en décembre Évolution depuis le 1er janvier |
1,0540
1,1894 +2,46 % +13,17 % |
Once d’or au 31 décembre 2016 en dollars
Once d’or au 29 décembre 2017 Évolution en décembre Évolution depuis le 1er janvier |
1 154,70
1 304,747 +0,85 % +13,25 % |
Baril de pétrole Brent en dollars au 31 décembre 2016
Pétrole de Brent au 29 décembre 2017 Évolution en décembre Évolution depuis le 1er janvier |
56,620
66,840 +5,49% +17,54 % |
Le Conseil constitutionnel a validé l’ensemble des grandes mesures fiscales et sociales du gouvernement, de l’augmentation de la CSG au prélèvement forfaitaire unique en passant par l’Impôt sur la Fortune Immobilière. Dans ses décisions du 28 décembre, le Conseil a ainsi jugé conforme à la constitution le dégrèvement de la taxe d’habitation qui aboutira à terme à exonérer 80 % des contribuables. Néanmoins, il a assorti cette validation de quelques réserves d’interprétation. Il a précisé qu’il resterait vigilant sur deux points : les charges que pourront être amenées à supporter les 20 % de contribuables qui ne bénéficieront pas de la réforme, l’indépendance des collectivités locales. Sur le premier point, il indique qu’il pourra revoir sa position dans le cadre de la future loi promise par le gouvernement censée réformer les finances locales. Sur le deuxième point, le Conseil a indiqué que le gouvernement pourrait être contraint de prendre des mesures si le rapport annuel sur les ressources propres des collectivités locales faisait apparaître que le seuil minimum de de ressources propres n’était plus respecté.
Sur le Prélèvement Forfaitaire Unique, sur lIimpôt sur la Fortune Immobilière et sur la mesure applicable à l’épargne retraite en vue de la mise en œuvre de la retenue à la source, le Conseil n’a rien trouvé à y redire si ce n’est l’annulation d’une disposition applicable aux usufruitiers.
Plusieurs cavaliers budgétaires ont été annulés dont un qui concernait la sortie en capital des contrats Madelin et du PERE (voir infra).
L’augmentation de la CSG
La nouvelle année rime avec d’importants changements. La CSG augmente de 1,7 points sauf en ce qui concerne le taux réduit dont bénéficient certains retraités.
La contribution sociale généralisée recouvre quatre prélèvements :
La taxation des revenus d’activité
Initialement fixé à 1,1 %, le taux de la CSG est passé à 2,4 % en 1993, à 3,4 % en 1996 et à 7,5 % en 1998. Il passe à 9,2 % au 1er janvier 2018 dont 6,8 points sont déductibles au titre de l’impôt sur le revenu. 98,25 % du revenu brut sont retenus pour le calcul de la CSG jusque dans la limite de 156 912 euros. Au-delà, 100 % des revenus sont pris en compte. Les compléments de salaires sont également retenus pour la CSG à 100 %.
La taxation des revenus de remplacement
Les pensions de retraite sont assujetties à une CSG au taux de 8,3 % à compter du 1er janvier 2018 dont 5,9 points sont déductibles. Le taux réduit de CSG pour les retraités reste fixé à 3,8 %. Il s’applique si le revenu fiscal de référence de l’avant-dernière année est compris entre un montant plancher, 11 018 euros en 2018, et un montant plafond, 14 404 euros pour une part (chaque demi part supplémentaire majore respectivement ces deux plafonds de 2942 et 3 846 euros). En dessous du montant plancher, le retraité est exonéré de CSG. Ainsi 40 % des retraités ne devraient pas être concernés par la majoration de la CSG.
Les allocations chômage sont soumise à un taux de CSG de 7,9 % à compter du 1er janvier de 2018. Pour les personnes dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 11 018 euros, le taux reste fixé à 3,8 %.
La CSG sur les revenus de placement
A l’exception des revenus exonérés (Livret A, LDDS, Livret jeune, livret d’épargne populaire), les revenus du patrimoine sont assujettis aux prélèvements sociaux. Au 1er janvier 2018, le taux passe de 15,5 à 17,2 %. Ce taux comprend 9,9 points de CSG, 0,5 point de CRDS, 4,5 points de prélèvement social, 0,3 point de contribution additionnelle et 2 points de prélèvements de solidarité.
Le Prélèvement Forfaitaire Unique
L’année 2018 sera marquée par la mise en œuvre du nouveau prélèvement forfaitaire unique. La réforme instituée par la loi de finances marque une véritable rupture par rapport aux mesures prises lors de ces vingt dernières années. Avec la montée en puissance des prélèvements sociaux et l’assujetissement des revenus financiers au barème de l’impôt sur le revenu, le principe de l’alignement de la taxation du capital et du travail s’était imposé. Cet alignement a accru la fiscalité de l’épargne au point qu’en ajoutant les différents types d’impôts, le rendement de certains produits pouvait être négatif.
Comme cela était le cas avant 2013, les ménages pourront choisir entre l’assujetissement au barème sur le revenu ou le prélèvement forfaitaire. Mais, le nouveau système de taxation diffère de l’ancien avec la fixation d’un taux global intégrant également les prélèvements sociaux. Ainsi, les revenus de l’épargne pourront être taxés à hauteur de 30 % incluant les prélèvements sociaux à 17,2 % et le prélèvement fiscal de 12,8 %.
Comme dans le passé, les épargnants conservent la possibilité d’opter pour l’imposition au barème progressif mais cette option est exercée a posteriori lors du dépôt de la déclaration des revenus. Le prélèvement forfaitaire s’applique donc par défaut. Ce dernier s’applique à tous les revenus financiers encaissés et les plus-values réalisées au cours de l’année. Le panachage n’est pas de mise. Il est impossible pour certains produits d’opter pour la « flat tax » et pour d’autres de choisir l’impôt sur le revenu.
Le Prélèvement Forfaitaire Unique est susceptible de s’appliquer à tous les placements dont les revenus étaient jusqu’à présent soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu : intérêts des livrets d’épargne fiscalisés, des comptes à vue rémunérés et des comptes à terme, des obligations détenues sur un compte titre et des plans d’épargne logement de plus de douze ans. Il peut concerner également les dividendes des actions détenues sur un compte titre.
La mise en place de ce prélèvement est en revanche sans incidence pour les placements dont les revenus étaient jusqu’à présent exonérés d’impôt sur le revenu : livrets défiscalisés, compte épargne logement, plan d’épargne logement ouvert avant le 1er janvier 2018, plan d’épargne en actions, plan d’épargne entreprise, Perco (plan d’épargne pour la retraite collectif). En revanche, l’instauration du prélèvement forfaitaire unique modifie le régime de deux produits d’épargne : les plans d’épargne logement pour ceux souscrits après le 1er janvier 2018 et les contrats d’assurance-vie.
Les intérêts des comptes et plans d’épargne logement ouverts à compter du 1er janvier 2018 sont imposés dès la première année au lieu de l’être à partir du 13e anniversaire du plan. En revanche, pour les plans souscrits avant cette date, seuls les prélèvements sociaux sont à acquitter les douze premières années.
Le régime fiscal de l’assurance-vie est sensiblement modifié. A compter des primes versées à partir du 27 septembre 2017, le prélèvement forfaitaire unique de 12,8 % quelle que soit l’ancienneté du contrat d’assurance-vie à la date du rachat s’applique. De ce fait, les revenus sont désormais taxés au taux de 30 % quand, auparavant, ils étaient soumis à un prélèvement de 50,5 % si le contrat avait moins de 4 ans, de 30,5 % s’il avait de 4 à 8 ans et de 23 % s’il avait plus de 8 ans. Néanmoins, en cas de rachat après huit ans, lorsque le montant total des primes versées par le souscripteur, tout contrat confondu, n’excède pas 150 000 euros, celui-ci a toujours la possibilité d’opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 %. Au-delà de 150 000 euros d’encours, le taux de 7,5 % est maintenu pour la quote-part des produits ne dépassant pas 150 000 euros ; l’imposition forfaitaire de 12,8 % s’applique à la fraction excédentaire.
Pour les primes versées jusqu’au 26 septembre 2017, la fiscalité des rachats n’est pas modifiée mais les prélèvements sociaux passent de 15,5 à 17,2 %. Les détenteurs de contrats d’assurance-vie peuvent, à leur demande, opter pour l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu. Quelle que soit la date de versement des primes, l’abattement de 4 600 euros (personne seule) ou de 9 200 euros (couple) applicable aux rachats effectués après huit ans est maintenu, que les produits soient imposables au barème progressif ou au prélèvement forfaitaire.
Comme les revenus de placement, les plus-values réalisées lors de la cession de titres sont soumises au nouveau prélèvement forfaitaire unique. En contrepartie, les abattements pour durée de détention sont supprimés. Toutefois, en cas d’option pour l’imposition au barème progressif, les contribuables peuvent toujours bénéficier de l’abattement de droit commun de 50 % (titres détenus entre deux et huit ans) ou de 65 % (titres détenus depuis plus de huit ans) mais uniquement pour les actions acquises ou souscrites avant le 1er janvier 2018.
La sortie partielle en capital introduite pour le Plan d’Epargne Retraite Entreprise (PERE) a été annulée par le Conseil constitutionnel.
Le Conseil constitutionnel a annulé la disposition visant à aligner les modes de sortie des contrats Madelin et des Plans d’Epargne Retraite Entreprise (supplément de retraite collective, régime dit de « l’article 83 ») sur ceux des PERP. Cette disposition qui relève du Code de l’Assurance n’avait pas sa place en loi de finances, ce qui a conduit à son annulation (cavalier budgétaire).
Quand l’ISF devient IFI
L’Impôt Sur la Fortune, datant de 1988, est remplacé par l’Impôt sur la Fortune Immobilière dont l’assiette n’est constituée que par les seuls biens immobiliers. Les placements financiers ne sont plus, de ce fait, assujettis à ce nouvel impôt dont le barème est le même que le précédent.
De nouveaux changements programmés
Le Gouvernement devrait présenter d’ici le printemps de nouvelles mesures visant à réorienter l’épargne des ménages vers des placements longs et en actions. L’assurance-vie comme l’épargne retraite pourraient connaître plusieurs changements. Un texte sur l’épargne salariale est également attendu.
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