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VOUS ÊTES PLUTÔT FONDS EUROS OU UNITÉS DE COMPTE ?

Etudes 11 mai 2016

VOUS ÊTES PLUTÔT FONDS EUROS OU UNITÉS DE COMPTE ?

 Par Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Épargne

 

Avec la baisse des taux de rendement des fonds euros des contrats d’assurance-vie, le temps est plutôt aux unités de compte. Les épargnants échaudés par les précédentes crises boursières retournent avec prudence sur ce type de supports.

Anciennement appelé « Fonds en francs » ou « fonds garanti », le fonds euros est également parfois désigné par les compagnies d’assurances sous le terme de « Fonds Général en euros ». L’expression « fonds en euros » indique que les montants sont libellés en euros (à l’inverse des fonds en unités de compte, qui sont exprimés en parts d’organismes de placement collectif ou d’actions…). Le fonds euros n’est pas un placement monétaire et il n’y a pas de lien avec l’évolution de la monnaie unique européenne. Le fonds euros bénéficie d’une garantie en capital signifiant que le risque est supporté par la compagnie d’assurances. Il est assorti d’un rendement annuel fonction des résultats financiers de l’actif. C’est le taux réel servi au titulaire du contrat pour l’année en question. Il comprend le taux minimum garanti (TMG), c’est-à-dire le rendement minimum que l’assureur s’est engagé à servir quoi qu’il arrive pour l’année concernée, et un complément versé en fin de période. Ce taux final est appelé participation aux bénéfices (PB). Il est net des frais de gestion prélevés par l’assureur. Ce rendement global dépend des résultats obtenus sur le portefeuille géré.

La compagnie d’assurances a ainsi l’obligation de reverser à ses assurés les rendements financiers de l’actif, à hauteur de 85 % au minimum. La loi autorise la compagnie d’assurances à mettre de côté une partie de ces produits pour faire face à des années moins favorables et à utiliser le cas échéant cette « réserve » (appelée provision pour participation aux excédents ou PPE) afin de lisser les performances les années suivantes. Cette réserve appartient aux assurés et doit leur être redistribuée dans son intégralité dans un délai de 8 ans.

L’assureur ne peut pas répercuter un résultat négatif, des moins-values sur les fonds euros de ses clients. Il y a un effet dit de cliquet.

Le seul risque pour le client serait la défaillance de la compagnie. Afin de protéger le client de ce risque, un fonds de garantie, tenu d’indemniser chaque client à hauteur de 70 000 euros, a été institué.

Afin d’éviter d’être confronté à une éventuelle faillite, des règles prudentielles ont été mises en œuvre. Elles visent à garantir à tout moment la solvabilité des compagnies d’assurances. Ces règles sont fixées à l’échelle européenne par directive. Depuis le 1er janvier, de nouvelles règles, dénommées Solvency II, sont en vigueur. Le respect de ces règles est assuré par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) en charge du secteur bancaire et assurantiel.

Avec les fonds euros, les assureurs doivent, à tout moment, faire face à une problématique de liquidité et de solvabilité. Cela exige le respect d’équilibres actif-passif. Les placements sont gérés dans le but de faire face aux engagements en cas de retraits de fonds en raison de la liquidité des produits financiers souscrits tout en ayant une gestion à long terme pour assurer un minimum de rendement.

Les actifs des fonds euros sont majoritairement investis en produits de taux (obligations) qui lui assurent un rendement récurrent avec une prise de risque limitée. Les obligations peuvent être d’État (essentiellement zone euro pour éviter les effets de change) ou d’entreprises (corporate, avec une préférence pour les grandes entreprises). Si les obligations représentent 80 % de l’actif, les compagnies d’assurances procèdent à des diversifications. Ainsi, une partie des fonds euros est investie dans l’immobilier, essentiellement bureaux, commerces, entrepôts… ; qui offre du rendement récurrent et éventuellement des plus-values. Par ailleurs, une poche « actions » est possible, même si son coût a été renchéri avec Solvency II.

Le succès de l’assurance-vie dans les années 90 doit beaucoup aux fonds euros qui ont permis de satisfaire les attentes des épargnants. Les fonds euros ont concilié sécurité, rendement et liquidité, triptyque cher aux Français.

Au sommaire de l’étude

LE FONDS EUROS, LE MEILLEUR PLACEMENT DES ANNÉES 90/2000 ! 

 

UNE NOUVELLE ÉPOQUE

  • Au départ les états….
  • A la fin, une phase de correction qui peut durer

 

FACE À LA BAISSE INCONTOURNABLE DES TAUX DE RENDEMENT DES FONDS EUROS, LES UNITÉS DE COMPTE SONT-ELLES INCONTOURNABLES ?

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