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De l’utilité des réserves des régimes de retraite

Les différents régimes de retraite disposaient, avant la crise sanitaire, fin 2019, de réserves d’un montant de 151 milliards d’euros soit 6,2 % du PIB. De son côté, le Fonds de réserve pour les retraites (FRR) était doté d’un actif de 33,7 milliards d’euros à fin 2019 (soit 1,4 % du PIB). Cet actif concourt au financement de la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale. En agrégeant les réserves constituées au sein des régimes en répartition et celles du FRR, les réserves du système de retraite s’élevaient ainsi à 184,8 milliards d’euros, soit 7,6 % du PIB en 2019.

Les réserves permettent notamment à l’AGIRC/ARRCO de surmonter la crise sanitaire, sachant que ce régime complémentaire ne peut pas être en perte. Certains régimes ne disposent d’aucune réserve financière comme la CNAV dont les besoins de financement (et ceux du FSV) sont repris par la CADES en application de la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2011. La durée de vie de cette caisse est reportée de crise en crise. L’épidémie de COVID-19 a amené les pouvoirs publics à reporter son extinction de 2024 à 2033, sachant qu’elle devait initialement disparaître en 2009. La part imputable à la branche retraite de la dette restant à rembourser par la CADES était, avant la crise sanitaire, évaluée à 37 milliards d’euros (soit 1,5 % du PIB). Le remboursement de cette dette fait l’objet d’un financement affecté (CRDS, CSG et FRR pour l’essentiel).

En 2020, l’État a décidé de transférer la dette sociale générée par la crise sanitaire et les arriérés de dettes qui s’étaient accumulées jusqu’en 2019 à la CADES. Au total, 136 milliards d’euros ont été ainsi transférés dont une partie issue des régimes de base de la retraite.

Les régimes équilibrés par l’État en dernier ressort (régime de la fonction publique de l’État, SNCF, RATP pour les plus importants en termes de masses financières) n’ont pas également constitué de réserves.

Avant la crise, la part imputable à la branche retraite logée à la CADES est estimée à près de 40 %. Elle devrait diminuer légèrement compte tenu de la progression de la dette issue de la branche maladie.

Les prélèvements affectés à la CADES qui financent actuellement la dette retraite ne devraient plus être affectés au système de retraite à partir de 2033. Ces prélèvements devraient être soit supprimés, soit affectés à d’autres usages que le financement du système de retraite, en particulier à la dépendance.

L’évolution des réserves dépend de leur degré d’utilisation et de l’évolution des taux d’intérêt. Plus le taux d’intérêt est élevé, plus les produits financiers des réserves et les charges liées à la dette sont élevés. Or, depuis dix ans, le niveau des taux d’intérêt a fortement baissé passant de plus de 4 % à 0 % pour les emprunts à 10 ans de l’État.

Le Conseil d’Orientation des Retraites, pour apprécier l’apport des réserves au financement du système de retraite, table sur un rendement de 3 %, ce qui est très optimiste, même en prenant en compte l’apport de la poche de diversification comportant des actifs mieux rémunérés. Pour évaluer le rendement des produits financiers des réserves, le COR a retenu la moyenne le taux moyen de rendement réel des actifs du Fonds de Réserve des Retraites entre 2004 et 2019. Les réserves des régimes de retraite permettent au système d’être financièrement équilibré. En cas de persistance d’une croissance modeste et de taux d’intérêt durablement faibles à l’horizon 2070, la situation serait tout autre.

A lire dans le Mensuel N°85 du Cercle de l’Epargne

Les retraités, leur épargne et leur pension

LES RETRAITÉS, LEUR ÉPARGNE
ET LEUR PENSION

 

Les retraités qui sont 16 millions en France, soit 20 % de la population française, détiennent une part conséquente du patrimoine de notre pays. Leur comportement est donc capital pour étudier les évolutions de l’épargne. Par ailleurs, leurs jugements sur leur retraite et sur le système de retraite sont importants compte tenu de leur poids électoral. C’est pourquoi le Cercle de l’Épargne consacre son étude du mois de juin à l’examen des besoins et des attentes des retraités en matière d’épargne et de retraite à partir des résultats de l’enquête « Les Français, l’épargne et la retraite »* menée conjointement avec l’association Amphitéa.

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Au sommaire de cette étude

 

Les retraités face à la retraite

  • Des retraités toujours aussi inquiets sur leur niveau de pension
  • Les retraités continuent à épargner pour leur retraite
  • Réforme des retraites : les retraités en faveur de l’équité
  • Les retraités moins opposés que le reste de la population à l’augmentation des cotisations
  • Pas touche à ma pension !

 

Les retraités face à la dépendance

  • La dépendance, un sujet de préoccupation croissant
  • La dépendance, l’affaire de tous

 

Les retraités face à l’épargne

  • Les retraités aiment la pierre
  • L’assurance vie reste le premier placement financier des retraités
  • Le retour des actions
  • Les actions oui mais de là à encourager le risque non !
  • Une nette préférence pour le placement sûr
  • La taxe à 30 % reste à expliquer
  • Transmission du patrimoine : Le recours à la donation prime avec l’âge

 

réduction d’impôt pour les classes moyennes et les retraités !

Le Gouvernement a annoncé le 8 septembre plusieurs mesures fiscales qui seront intégrées au projet de loi de finances pour 2017. Figure notamment la diminution de l’impôt sur le revenu  d’un milliard d’euros  en faveur des classes moyennes,  Elle  prendra la forme d’une réduction d’impôt de 20% sous condition de revenu. Elle concernera les couples gagnant jusqu’à 3 400 euros de salaire net par mois et les personnes seules gagnant jusqu’à 1700 euros net par mois. Ces limites seront majorées pour les familles, par exemple jusqu’à 4800 euros pour un couple avec trois enfants. Ce sont plus de cinq millions de foyers fiscaux qui devraient bénéficier d’une réduction en moyenne de 200 euros. Pour un célibataire ayant 1 700 euros de salaire net, cela représente un gain annuel de pouvoir d’achat de 190 euros. Pour un couple avec deux enfants gagnant 4 100 euros, cela représente 360 euros de baisse d’impôt.
Les retraités, «quels que soient leurs revenus bénéficieront à partir de 2017 d’un crédit d’impôt pour les services à la personne et l’emploi de salariés à domicile»,  Jusqu’alors, seuls les retraités imposables avaient droit à une réduction d’impôt pour les services à domicile. Cette mesure va bénéficier à 1,3 million de ménages et «représentera une aide supplémentaire d’un milliard d’euros.»
par ailleurs, le taux d’impôt sur les sociétés serait abaissé  à 28% (soit le taux moyen en Europe) contre 33% actuellement – pour les petites et moyennes entreprises en 2017 et 2018. Ce taux sera généralisé «pour toutes les entreprises» d’ici à 2020.
Le taux du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) sera aussi porté en 2017 de 6% à 7% pour les salaires allant jusqu’à 2,5 fois le Smic, a-t-il rappelé. Selon Bercy, cela représente un «allègement supplémentaire pour les entreprises de 3,3 milliards d’euros.»
Un compte entrepreneur investisseur sera créé pour encourager au réinvestissement dans les jeunes entreprises.
Le Gouvernement indique que ces différentes mesures ne devraient pas empêcher le déficit de revenir en-dessous de 3 % du PIB en 2017.  Il a retenu un déficit public à 2,7% du produit intérieur brut (PIB) ce qui signifie de le diminuer par rapport à 2016 de 0,7 à 1 point en fonction de l’exécution en cours. Le Gouvernement au mois de mai prochain pourrait avoir quelques sueurs froides si la croissance n’est pas de retour. Le gouvernement tablait sur un taux de 1,7 % qui apparaît ambitieux.
consulter le dossier du Ministère de l’Economie et des Finances

Les négociations des retraites commencent aujourd’hui

Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne analyse les enjeux de la négociation AGIRC / ARRCO qui commence le 17 février.

Tout nouveau cycle de négociations AGIRC et l’ARRCO est une tragédie bien huilée. Le catastrophisme est de rigueur surtout au début de la négociation. Les participants adoptent des postures de principe. Pour le cycle version 2015, nous n’échapperons pas à la tentation de la montée aux extrêmes et à des menaces de ruptures. Néanmoins, les partenaires sociaux savent qu’il leur faut obtenir un accord faute de quoi le Gouvernement pourrait reprendre en main un de leur dernier espace de liberté.

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