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Le Coin des Epargnants du 17 juin 2023 : les actions plus fortes que les taux

Le CAC 40 met fin à trois semaines de disette

Cette semaine, le CAC 40 40 a gagné 2,43 %, dont 1,34 % vendredi 16 juin, mettant fin à trois semaines consécutives de repli. Les autres grands indices sont également en hausse ces cinq derniers jours. Les investisseurs n’ont pas surréagi à la hausse des taux de la BCE ni aux annonces de la FED laissant entrevoir également de nouvelles augmentations de taux. En revanche, ils anticipent l’annonce d’un plan de relance en Chine. Cet espoir a profité au secteur du luxe (Kering, Hermès, L’Oréal et LVMH).

Avec le relèvement des taux directeurs par la BCE, l’euro s’est apprécié face au dollar, les taux des obligations souveraines étant en légère progression. Les investisseurs avaient largement anticipé les décisions des banques centrales.

Politique monétaire, stabilité des taux aux États-Unis, hausse en zone euro

La FED temporise

Après dix augmentations successives de ses taux directeurs, la Réserve fédérale américaine (FED) a décidé, mercredi 14 juin, de les maintenir dans une fourchette comprise entre 5 % et 5,25 %. Cette pause était largement anticipée par les investisseurs. Cette stabilisation ne signifie pas que la FED se résigne à ne plus les augmenter dans le futur.

Cette décision de la FED s’inscrit dans le contexte de léger recul de l’indice des prix. Au mois de mai, celui-ci est revenu à 4 % sur un an, quand il avait atteint un record de 9,1 % en juillet 2022. Malgré tout, hors énergie et alimentation, le taux d’inflation annuel reste de 5,3 %, c’est-à-dire un niveau bien supérieur à la cible de 2 % voulue par la FED. Il n’est donc pas impossible que, d’ici à la fin de 2023, la banque centrale relève de nouveau ses taux à deux reprises pour atteindre la fourchette 5,5 %-5,75 %. La bonne tenue de l’emploi est un des facteurs pouvant justifier de nouvelles hausses de taux. L’économie américaine reste dynamique et la FED n’entend pas réitérer les erreurs des années 1970, quand elle avait assoupli trop rapidement sa politique monétaire. Au niveau des prévisions économiques, la FED prévoit désormais une croissance d’1 % pour les États-Unis en 2023, contre 0,4 % initialement prévu en mars. Elle table sur un taux de chômage annuel de 4,1 % (contre 4,5 % prévu en mars) et une inflation hors énergie et alimentation de 3,9 % (contre 3,6 % en mars). Ces prévisions confortent l’idée d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine.

La BCE poursuit son programme de relèvement de ses taux directeurs

Jeudi 15 juin, la BCE a relevé ses taux directeurs pour la huitième fois. La hausse d’un quart de point était attendue. Le taux de dépôt est passé à 3,5 %, le taux de refinancement à 4 % et celui de la facilité de prêt marginal à 4,25 %. Le taux de dépôt évolue désormais à son plus haut niveau depuis mai 2001.

Lors de la conférence de presse, Christine Lagarde a souligné que cette augmentation se justifiait par l’absence de signes clairs concernant l’inflation sous-jacente (hors prix de l’énergie et de l’alimentation). Elle s’est inquiété des effets des hausses de salaires en cours. Celle-ci atteint désormais 4,6 % en rythme annuel. À ce titre, la BCE a relevé ses anticipations d’inflation sous-jacente pour 2023 et 2024. Elles sont passées respectivement de 4,6 % et 2,5 % à 5,1 % et 3 %. Les prévisions portant sur la croissance européenne ont été revues à la baisse pour notamment prendre en compte le fait que la zone euro est entrée en légère récession. La croissance en 2023 serait de 0,9 % pour la zone euro. Elle passerait à 1,5 % en 2024 et 1,6 % en 2025. Dans ce contexte, Christine Lagarde a indiqué que l’heure n’était pas à la pause.

La BCE a confirmé l’arrêt définitif des réinvestissements dans le cadre de son principal programme d’achat d’actifs (Asset purchase programme ou APP). Les obligations de son portefeuille arrivant à maturité ne donneront plus lieu à des rachats de nouvelles obligations. Le retrait de liquidité devrait désormais approcher les 30 milliards par mois. Ce non-renouvellement des obligations vise à diminuer le bilan de la BCE qui a atteint avec la crise sanitaire près de 9 000 milliards d’euros. Plus que l’arrêt des achats obligataires, c’est le remboursement des TLTRO  (Targeted longer-term refinancing operations) qui devrait avoir le plus d’impact en termes de réduction du bilan. Le 28 juin prochain, les banques vont en effet rembourser pour plus de 500 milliards d’euros de ces prêts de long terme aux taux très attrayants. La BCE n’a pas prévu de prolonger ces TLTRO, ni de proposer de nouvelle source de financement exceptionnelle. Cette situation pourrait créer quelques tensions pour des banques en manque de liquidités. La BCE a précisé que les banques pouvaient accéder à la facilité de refinancement de la BCE – désormais à 4 % – pour faire face à cette situation.

 

Le tableau de la semaine des marchés financiers

 Résultats
16 juin 2023
Évolution
sur une semaine
Résultats
30 déc. 2022
Résultats
31 déc. 2021
CAC 40 7 388,65+2,35 %6 471,317 153,03
Dow Jones34 299,12+1,39 %33 147,2536 338,30
S&P 5004 409,59+2,87 %3 839,504766,18
Nasdaq13 689,57+3,35 %10 466,4815 644,97
Dax Xetra (Allemagne) 16 378,75+2,62 %13 923,5915 884,86
Footsie (Royaume-Uni) 7 641,95+1,09 %7 451,747 384,54
Eurostoxx 504 394,82+2,45 %3 792,284 298,41
Nikkei 225 (Japon)33 706,08+4,47 %26 094,5028 791,71
Shanghai Composite 3 273,33-1,30 %3 089,263 639,78
Taux OAT France à 10 ans+2,971 %+0,054 pt+3,106 %+0,193 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,468375 %+0,093 pt+2,564 %-0,181 %
Taux Trésor US à 10 ans+3,780 %+0,028 pt+3,884 %+1,505 %
Cours de l’euro/dollar1,0925+1,58 %1,06971,1378
Cours de l’once d’or en dollars1 956,71-0,04 %1 815,381 825,350
Cours du baril de pétrole Brent en dollars75,87+1,36 %84,0878,140

Les Français épargnent malgré et à cause de l’inflation

A priori, cela ressemble à un paradoxe. Le taux d’épargne des ménages français reste élevé malgré l’inflation et l’érosion du pouvoir d’achat. Dans sa note de conjoncture du 15 juin 2023, l’INSEE prévoit un taux d’épargne de 18,1 % du revenu disponible brut cette année, contre 17,5 % en 2022. Ce taux d’épargne reste nettement supérieur à son niveau d’avant la crise sanitaire (15 %).

En 2023, toujours selon l’INSEE, le pouvoir d’achat par unité de consommation devrait être étale après avoir baissé de 0,4 % en 2022. Le maintien d’un fort taux d’épargne s’effectue au détriment de la consommation. En 2023, celle-ci devrait baisser de 0,2 %. La contraction atteint 6,6 % pour les produits agricoles et 3,5 % pour les produits manufacturés. En revanche, les services sont préservés avec une hausse de 2,7 % (les dépenses de transports augmentent du fait de l’inflation de plus de 6 %). Cette baisse de la consommation prévue par l’INSEE confirme les résultats de l’enquête d’AG2R LA MONDIALE – AMPHITEA – Cercle de l’Épargne (réalisée par l’IFOP) d’avril 2023. 43 % des sondés déclaraient vouloir réduire leurs dépenses de consommation quand seulement 13 % pensaient puiser dans leur épargne. Par ailleurs, les ménages ont fortement réduit leurs dépenses d’investissement, ce qui leur permet d’épargner davantage.

Inquiétudes à tous les étages : inflation, transition énergétique, géopolitique et retraite

Cette propension à l’épargne témoigne de la persistance d’un fort niveau d’inquiétude chez les Français qui est confirmé, mois après mois, par le faible indice de confiance des ménages. Craignant que la situation économique continue à se dégrader, ils préfèrent mettre de l’argent de côté. L’épargne de précaution prédomine comme en témoigne la forte collecte du Livret A (plus de 22 milliards d’euros sur les quatre premiers mois de 2023 et la modestie de la collecte de l’assurance vie sur la même période). Cette volonté de disposer d’une importante épargne de court terme vise à faire face à des achats dont le montant pourrait encore augmenter en raison de la poursuite de l’inflation. D’autres facteurs anxiogènes sont également à prendre en compte comme la transition énergétique ou la situation géopolitique. Le vieillissement démographique qui est de nature structurelle contribue également à la hausse de l’épargne qui avait commencé avant la crise sanitaire. Le poids des personnes de plus de 45 ans au sein de la population augmente ; or ces tranches d’âge sont celles qui préparent financièrement leur retraite en épargnant. Toujours selon l’enquête d’AG2R LA MONDIALE – AMPHITEA – Cercle de l’Épargne, 72 % des Français en âge de travailler estiment que leurs pensions ne suffiront pas pour vivre correctement et 59 % mettent de l’argent de côté pour leur retraite.

La hausse du rendement des produits de taux incite à l’épargne

Même si le rendement réel des livrets reste négatif (sauf pour le Livret d’épargne populaire), les ménages ont accru leurs versements dès les annonces de relèvement des taux. Sur le premier trimestre, le Livret A a ainsi obtenu sa meilleure collecte depuis 2009.

Une reprise de la consommation pour la fin de l’année

La baisse de l’inflation attendue au cours du second semestre devrait conduire les ménages à relâcher leurs efforts en matière d’épargne en se faisant davantage plaisir. Les dépenses de consommation pourraient repartir alors à la hausse.

En privilégiant l’épargne, les Français se distinguent des Américains qui restent des adeptes invétérés de la consommation. Ils ont en grande partie épuisé leur cagnotte covid quand les Français n’y touchent pas en moyenne. Il faut, en effet, souligner que les 20 % des Français les plus modestes ont été contraints de ponctionner leur épargne pour faire face à la hausse des prix. Ce sont les 40 % les plus riches et surtout les 20 % disposant les revenus les plus élevés qui, en France, placent leur argent sur des produits financiers.

La French Tech française toujours en pointe

La French Tech tenait salon (VivaTech) à Paris du 14 au 17 juin à Paris Expo. Malgré le ralentissement des levées de fonds et la baisse des valorisations, elle demeure dynamique en étant à l’origine de 13 000 créations d’emplois depuis janvier. La profession s’attend à une hausse des emplois de plus de 12 % sur un an (30 000 au total), loin du mouvement de destruction que les États-Unis connaissent. Néanmoins, certaines start-ups ont dû réduire leurs effectifs (Payfit, Back Market et Ankorstore par exemple). Sur le plan européen, la France se classe au deuxième rang dans le domaine des start-ups, derrière le Royaume Uni.

Parmi les start-ups en France, celles en lien avec la transition énergétique sont en forte croissance. Dans un contexte baissier pour les levées de fonds (-60 %), ces dernières ont récolté 172 % de fonds en plus en 2022, selon le dernier rapport EY, pour atteindre 2 milliards d’euros. Depuis le début de l’année, les levées de fonds sont de nouveau orientées à la hausse, +40 % par rapport au dernier trimestre 2022. Le nombre d’opérations a enregistré une hausse 15,6 % sur la même période. Sur le premier quadrimestre, plus de 300 entreprises ont levé des fonds et leur nombre devrait avoisiner 1 000 sur l’ensemble de l’année 2023.

Le Coin des Epargnants du 5 mai 2023 : les banques centrales toujours à la manœuvre

Marchés, une semaine aux signaux contradictoires

L’inflation continue à augmenter en Europe. L’emploi américain reste positif tout comme celui de la France. Les banques centrales américaine et européenne relèvent leurs taux directeurs mais le processus de hausses semble se rapprocher de son terme. Dans ce contexte chahuté, le Cac 40 a clôturé ce vendredi 5 mai sur un gain de 1,26 % à 7 432,93 points, mais en petite baisse sur l’ensemble de la semaine. Les indices des grandes places financières ont perdu également un peu de terrain.

L’économie américaine a créé 253 000 postes dans le secteur non agricole au mois d’avril, soit nettement plus que les 185 000 attendus. Les soldes des mois de mars et de février ont été révisés en baisse, de respectivement de 236 000 postes à 165 000 et de 311 000 à 248 000. Le taux de chômage a diminué de 0,1 point à 3,4 %, là où le marché tablait sur une hausse à 3,6 %, tandis que la hausse du salaire horaire moyen a accéléré à 4,4 %, contre une stabilisation à 4,2 % estimée.

Les taux des obligations souveraines ont été peu affectés par les relèvements des taux directeurs qui avaient été largement anticipés. Les investisseurs ont été sensibles à l’idée que les banques centrales allaient bientôt arrêter de resserrer la politique monétaire.

Le prix du pétrole a continué de reculer cette semaine pour s’établir à 75 dollars le baril. Cette baisse intervient malgré la réduction d’un million de barils supplémentaires décidée par l’OPEP+. Le ralentissement de l’économie mondiale explique cet accès de faiblesse. Le rebond économique chinois serait moins fort qu’escompté. Par ailleurs, le pétrole russe arriverait à déjouer les embargos et se retrouverait sur le marché notamment en passant par la Turquie.

Dixième relèvement consécutif des taux d’intérêt aux États-Unis

Mercredi 3 mai 2023, la FED a décidé de relever ses taux directeurs pour la dixième fois consécutive depuis le début de l’année 2022. Ce processus de relèvement est le plus rapide enregistré depuis quarante ans. La hausse d’un quart de point est néanmoins modérée. Après cette décision du comité de politique monétaire, la fourchette de taux s’établit désormais entre 5 % et 5,25 %.

Les marchés n’ont pas été surpris par l’annonce de la banque centrale américaine FED qui avait été largement anticipée. En revanche, les investisseurs espéraient que la banque centrale sonne la fin du cycle haussier avec une possible décrue des taux à partir de l’automne. En la matière, la FED est restée prudente. Son communiqué officiel de mai ne mentionne pas de nouvelles hausses pour les prochaines réunions à la différence du précédent communiqué. Le comité de politique monétaire a précisé qu’il prendra en compte « les restrictions cumulées de la politique monétaire, le retard avec lequel la politique monétaire affecte l’activité économique et l’inflation, et les développements économiques et financiers » avant de prendre une éventuelle décision de relèvement. En revanche, Jerome Powell a exclu l’hypothèse d’une baisse des taux cette année. Il a déclaré que « nous pensons que l’inflation va diminuer, mais pas si vite ». Dans son communiqué, la Fed indique également qu’elle « serait prête à ajuster sa position de politique monétaire de façon appropriée si des risques émergeaient qui pouvaient empêcher l’atteinte de ses objectifs ». Ces objectifs sont « un taux d’emploi maximal et une inflation qui progresse de 2 % sur le long terme ». Jerome Powell a toutefois souligné qu’en dépit d’une hausse de 5 points des taux directeurs depuis mars 2022, « le chômage est aussi bas qu’avant », et « au plus bas depuis 15 ans ». Le Président de la FED pense qu’il est « possible de refroidir le marché du travail sans grosse augmentation du chômage » tout en soulignant que l’histoire économique a plutôt montré l’inverse.

Parmi les « développements » que la Fed intègrera dans son analyse, figurent la situation des banques et l’évolution de l’accès au crédit qui est en baisse depuis le mois de mars pour les entreprises.

Les prochaines semaines aux États-Unis seront marquées par le problème du relèvement du plafond de la dette publique avec un risque de défaut de paiement en cas de persistance du désaccord politique entre Républicains et Démocrates. La date butoir est fixée au 1er juin.

Septième relèvement consécutif pour la BCE

Jeudi 4 mai 2023, la BCE a relevé ses taux directeurs. La hausse a été de 25 points de base après avoir déjà connu six hausses consécutives entre 0,50 et 0,75 point depuis juillet. Les taux directeurs de la BCE se situent désormais dans une fourchette comprise entre 3,25 et 4 %, au plus haut depuis octobre 2008.

La BCE a rappelé que son objectif de réduction de l’inflation était intangible. « Les décisions futures du Conseil des gouverneurs garantiront que les taux directeurs seront ramenés à des niveaux suffisamment restrictifs pour permettre un retour rapide de l’inflation à l’objectif à moyen terme de 2 % et seront maintenus à ces niveaux aussi longtemps que nécessaire », précise le communiqué de la Banque centrale européenne.

Le relèvement avait été anticipé comme aux États-Unis. L’inflation est, en effet, toujours élevée et a même enregistré une légère progression en avril, passant de 6,9 à 7 % sur 12 mois. En revanche, l’inflation sous-jacente – qui exclut les prix très volatils de l’alimentation et de l’énergie, et qui, de fait, est privilégiée par la BCE – a légèrement reculé le mois dernier, passant de 5,7 à 5,6 %. Le choix d’une hausse de 25 points de base a néanmoins surpris un certain nombre d’analystes comme ceux de JP Morgan et de Bank of America qui tablaient sur un relèvement de 50 points de base, comme lors des réunions précédentes. La BCE a certainement pris en compte la dernière enquête publiée mardi sur la distribution du crédit en zone euro au premier trimestre, qui souligne un ralentissement notable du financement de l’économie par les banques. Le relèvement a minima des taux directeurs peut également s’expliquer par le fait qu’en parallèle la BCE a décidé d’arrêter entièrement ses réinvestissements au titre de son principal programme d’achat obligataire, l’Asset purchase programme (APP) à compter du mois de juillet. Depuis deux mois, elle avait commencé à réduire ses achats d’obligations en s’abstenant de réinvestir – pour 15 milliards d’euros par mois – les montants issus du remboursement des obligations inscrites à son bilan. Une forte hausse des taux directeurs aurait pu fragiliser les banques au moment où la BCE réduit les liquidités sur le marché en dégonflant son bilan. Elle a aussi accéléré les remboursements des TLTRO (targeted longer-term refinancing operations), des prêts ciblés de long terme accordés aux banques à des conditions avantageuses lors de la crise sanitaire. Près de 500 milliards d’euros de ces financements arrivent à échéance en juin.

La hausse du début de mois de mai décidée par la BCE ne devrait pas être la dernière. Les marchés parient sur un relèvement de 0,5 point des taux directeurs d’ici la fin de l’été en une ou deux fois.

Le tableau des marchés de la semaine 

 Résultats
5 mai 2023
Évolution
sur une semaine
Résultats
30 déc. 2022
Résultats
31 déc. 2021
CAC 40 7 432,93-0,78 %6 471,317 153,03
Dow Jones33 674.38-1,24 %33 147,2536 338,30
S&P 5004 136,25-0,60 %3 839,504766,18
Nasdaq12 235,41+0,21 %10 466,4815 644,97
Dax Xetra (Allemagne) 15 961,02-0,06 %13 923,5915 884,86
Footsie (Royaume-Uni) 7 778,38-1,15 %7 451,747 384,54
Euro Stoxx 50 4 340,43-0,47 %3 792,284 298,41
Nikkei 225 (Japon)29 157,95+2,46 %26 094,5028 791,71
Shanghai Composite 3 334,50+0,34 %3 089,263 639,78
Taux OAT France à 10 ans+2,869 %-0,017 pt+3,106 %+0,193 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,282 %-0,032 pt+2,564 %-0,181 %
Taux Trésor US à 10 ans+3,452 %+0,015 pt+3,884 %+1,505 %
Cours de l’euro/dollar1,1025-0,96 %1,06971,1378
Cours de l’once d’or en dollars2 015.80+1,11 %1 815,381 825,350
Cours du baril de pétrole Brent en dollars75,12-5,77 %84,0878,140
CdE

Le Coin des Epargnants du 17 décembre 2022 : hausse des taux directeurs, marchés en berne

Banques centrales à la manœuvre, marchés en berne

Après un rebond qui aura duré deux mois, le Cac 40 est reparti à la baisse depuis deux semaines avec une accélération en quelques jours du fait des décisions des banques centrales de relever leurs taux directeurs. En deux jours, l’indice parisien a perdu plus de 4 %. Le Cac 40 a terminé la semaine à 6.452,63 points, au plus bas depuis plus d’un mois. Depuis le début de l’année, les pertes sont à nouveau supérieures à 10 %. Les investisseurs ont intégré la poursuite du durcissement de la politique monétaire dans les prochains mois avec, à la clef, un ralentissement plus marqué de l’activité. L’atterrissage était attendu, la hausse depuis la fin du mois d’octobre étant en partie déconnectée des réalités économiques. L’inflation sera plus dure à éliminer que prévu et le poids des incertitudes demeure élevé.

Après les annonces de la BCE, les taux des obligations des Etats européens sont repartis à la hausse et, par ricochet, l’euro s’est également apprécié.

La semaine a été, en effet, marquée par les relèvements de taux directeurs effectués par de nombreuses banques centrales (BCE, FED, Banque d’Angleterre, etc.). Depuis le début de l’année, les banques centrales du monde entier ont procédé à 284 hausses de taux, selon le calcul de la Bank of America Securities.

Comme anticipé par les opérateurs, la Réserve fédérale américaine a relevé ses taux directeurs de 50 points de base qui évoluent désormais dans la fourchette de 4,25 à 4,50 %. Ce relèvement est le septième consécutif, les quatre précédents avaient été de 75 points de base. Les taux directeurs américains sont désormais à leur plus haut niveau depuis 15 ans. Les responsables de la Fed prévoient un taux médian à 4,4 % fin 2022, à 5,1 % fin 2023 et à 4,1 % en 2024. Leurs estimations sont supérieures de 0,5 point à celles formulées au mois de septembre. La banque centrale américaine ne prévoit plus qu’une croissance du PIB de 0,5 % l’année prochaine, contre 1,2 % auparavant. La prévision d’inflation PCE est fixée à 3,1 % fin 2023, contre 2,8 % précédemment. Le taux de chômage devrait, de son côté, passer de 3,7 % fin 2022 à 4,6 % fin 2023 et se stabiliser à ce niveau en 2024 avant de reculer légèrement à 4,5% en 2025.

Durant la conférence de presse du 14 décembre, le Président de la FED, Jerome Powell, a tenu des propos relativement pessimistes en ce qui concerne l’inflation. Il ainsi indiqué que « nous allons entrer dans une nouvelle année avec une inflation supérieure à nos attentes ». Il a souligné que la Fed attendait « des progrès plus importants sur le front des prix » Il a néanmoins reconnu que les résultats de l’inflation du mois de novembre témoignent d’une accalmie, ajoutant que « nous pensons qu’il est désormais approprié de passer à un rythme de hausse des taux plus lent ». Jerome Powell a affirmé malgré tout que la politique monétaire restera restrictive tant que l’inflation dans les services ne ralentira pas.

La Banque centrale européenne a imité la FED en relevant également ses taux directeurs de 50 points de base. Le taux de dépôt est ainsi passé à 2 %, celui de la facilité de refinancement à 2,5 %, et celui de la facilité de prêt marginale à 2,75 %. Ce relèvement de 50 points de base rompt avec les deux hausses de 75 points de base intervenues en septembre et en octobre. En six mois, les taux directeurs ont augmenté de 200 points de base. Une intensité jamais vue depuis la création de la banque centrale en 1999. Comme aux Etats-Unis, le pic d’inflation serait atteint ou en voie d’être atteint. Elle est passée de 10,6 % sur 12 mois en octobre à 10 % en novembre. Les dernières prévisions macroéconomiques de la banque centrale européenne ont été revues à la hausse concernant l’évolution des prix. L’inflation se situerait à 6,3 % en 2023 et s’élèverait encore à 2,4 % en 2025. Dans ce contexte, les taux directeurs devraient dépasser 3 % en 2023. La Présidente de la BCE, Christine Lagarde, a indiqué jeudi 15 décembre que le bilan de la banque centrale sera amené à se réduire. Cette dernière a acquis un portefeuille de 5 000 milliards d’euros d’obligations depuis 2015, afin de soutenir l’économie. Dans un contexte de flambée de l’inflation, la BCE a mis fin à ses achats nets mais continue à réinvestir chaque mois les montants issus du remboursement des obligations arrivées à échéance. Ces opérations constituent une pression à la baisse sur les coûts de financement en zone euro, quand la banque centrale souhaite au contraire les faire progresser pour réduire la hausse des prix. D’après le communiqué, la banque centrale diminuera progressivement les réinvestissements à compter de mars 2023. La réduction sera plafonnée à 15 milliards d’euros par mois jusqu’à la fin du deuxième trimestre, correspondant à la moitié du montant des remboursements mensuels sur cette période. Cette réduction du bilan sera réalisée avec précaution car elle peut générer des écarts de taux pour les emprunts des États de la zone euro. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et membre de droit de la BCE, a indiqué vendredi 16 décembre que le combat contre l’inflation n’était pas encore gagné. Il a précisé que La deuxième mi-temps pourrait durer plus longtemps que la première. » Elle se mène un peu différemment, il y a un jeu plus sophistiqué. Sur les taux d’intérêt, on ne joue pas seulement sur le rythme, que nous avons réduit, mais on joue sur la hauteur, c’est-à-dire le niveau terminal, puis on joue sur la durée », a-t-il ajouté.

Le tableau des marchés de la semaine 

 Résultats
16 déc. 2022
Évolution
sur une semaine
Résultats
31 déc. 2021
CAC 40 6 452,63-3,37 %7 153,03
Dow Jones32 920,46-2,31 %36 338,30
S&P5003 852,36-2,66 %4766,18
Nasdaq10 705,4-2,89 %15 644,97
Dax Xetra allemand 13 893,07-3,29 %15 884,86
Footsie 7 332,12-1,99 %7 384,54
Euro Stoxx 50 3 803,97-3,51 %4 298,41
Nikkei 225 27 527,12-1,34 %28 791,71
Shanghai Composite 3 167,86-1,22 %3 639,78
Taux OAT France à 10 ans+2,663 %+0,272 pt+0,193 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,141 %+0,214 pt-0,181 %
Taux Trésor US à 10 ans+3,475 %-0,079 pt+1,505 %
Cours de l’euro/dollar1.0605+0,65 %1,1378
Cours de l’once d’or en dollars1 787.82-0,40 %1 825,350
Cours du baril de pétrole Brent en dollars79.25+3,69 %78,140

L’or, stop ou encore

En période d’inflation, des épargnants, sont tentés de se protéger en investissant une partie de leurs liquidités dans l’or. Cette tentation est plus forte encore quand l’inflation est due à un conflit militaire. Le métal précieux qui a perdu depuis plus de cinquante ans son rôle d’étalon monétaire continue néanmoins de jouer celui de valeur refuge. Si le cours de l’or a connu une augmentation rapide au début de la crise sanitaire, il demeure stable depuis la résurgence de l’inflation, et cela malgré la chute des cryptoactifs.

Depuis le début de l’année 2022, l’once d’or s’échange à environ 1 800 dollars. Au 13 décembre 2022, sur un an, son cours est stable (-0,30 %). Sur 3 ans, en revanche, la hausse est de 20,71 % et de 43,03 % sur cinq ans, offrant d’importantes plus-values pour les détenteurs d’or sur moyenne période.

La crise sanitaire explique les cours actuels de l’or en ayant provoqué un afflux de liquidité sur le métal jaune. La guerre en Ukraine n’a pas, en revanche, entraîné une forte hausse malgré son caractère inflationniste. Le relèvement des taux directeurs par les grandes banques centrales amène les investissements à se porter sur les obligations d’État.

Les tensions inflationnistes et les incertitudes économiques ainsi que géopolitiques favorisent néanmoins le maintien d’un prix élevé de l’or. L’appréciation du dollar depuis le début de la crise sanitaire a minoré facialement le cours de l’or pour deux raisons : les investisseurs ont privilégié les placements en dollars et la valeur de l’or, exprimée dans les autres devises, a augmenté.

Cours de l’or en dollars

Boursorama

Le cours de l’or dépend de la production d’or, de la demande émanant des banques centrales et de celles des investisseurs privés ainsi que des besoins de l’industrie et de la bijouterie/orfèvrerie. L’or sorti de terre ou de l’eau est estimé à 177 200 tonnes qui se répartissent entre la bijouterie (85 900 tonnes), l’épargne (35 500 tonnes), les réserves des banques centrales et autres institutions officielles comme le FMI (30 500 tonnes) ainsi que les applications industrielles (21 600 tonnes). Les réserves des gisements encore à exploiter sont évaluées à 54 000 tonnes d’or (source : World Gold Council).

À court terme, le prix de l’or dépend de plusieurs facteurs : l’inflation, la politique des taux pratiquée par les banques centrales, les tensions internationales, la situation économique et la solvabilité des États.

Le consensus estime que l’inflation devrait s’assagir dans le courant de l’année 2023 en raison d’un effet base (la hausse des cours de l’énergie étant intervenue à la fin du premier trimestre 2022) et du ralentissement de l’économie mondiale en lien avec la hausse des taux d’intérêt. Cette décrue attendue de l’inflation devrait amener à une baisse du cours de l’or.

Malgré tout, plusieurs facteurs pourraient favoriser le maintien d’une inflation élevée : la poursuite de la guerre en Ukraine et des tensions internationales, l’enclenchement d’une spirale prix/salaire, la réaction modérée des banques centrales en lien avec les problèmes de solvabilité des États et des établissements financiers.  

Le Coin de l’Epargne du 18 décembre 2021

Quand Erdogan plonge dans les marchés « actions » dans le doute

Les investisseurs n’ont pas été surpris, plus qu’outre mesure, des annonces des banques centrales qui avaient été anticipées depuis plusieurs semaines. Ils ont, en revanche, réagi négativement aux déboires turques. Les valeurs bancaires ont fortement souffert de la décisions d’Erdogan de baisser à nouveau ses taux d’intérêt au moment même où l’inflation atteint un niveau élevé en Turquie, +7,4 % sur un an pour le troisième trimestre. La livre turque s’est dépréciée dès l’annonce de la baisse du taux directeur. Si au mois de janvier, un dollar s’échangeait contre 7 livres, vendredi 17 décembre, il valait plus de 15 livres. Cette chute rapide de la monnaie turque a entraîné celle de la bourse, -9 % pour la seule journée du vendredi 17 décembre. Compte tenu de la présence de nombreuses banques européennes en Turquie, le cours de leurs actions a été fortement affecté tout comme certaines entreprises industrielles y ayant des établissements. Les indices européens ont, de ce fait, reculé modestement durant cette semaine. Le marché américain, entre menace de ralentissement économique et accélération du programme de sortie de la politique monétaire exceptionnelle, a connu un recul plus marqué des valeurs « actions ». Les valeurs technologiques ont subi des prises de bénéfices et ont été délaissés par les investisseurs qui privilégient des valeurs plus traditionnelles. Le Nasdaq a diminué de près de 3 % sur la semaine. Malgré les annonces des banques centrales de réduire le soutien monétaire, les taux des obligations d’Etat étaient orientés à la baisse.

Les banques centrales à la manœuvre face à l’inflation

Les deux grandes banques centrales mondiales, la Réserve fédérale américaine (FED) et la Banque centrale européenne (BCE) ont, cette semaine, décidé de fixer leur cadre respectif de sortie des politiques monétaires de crise. Les annonces interviennent dans un contexte de reprise marquée de l’inflation.

Le mercredi 15 décembre, la FED a décidé de ne pas toucher à ses taux directeurs qui fixent le loyer de l’argent à court terme. Ces derniers restent fixés entre zéro et 0,25 %, taux en vigueur depuis le mois de mars 2020. En revanche, la FED a tracé un chemin de normalisation plus rapide que prévu. Les taux directeurs devraient passer en moyenne à 0,9 % fin 2022, un chiffre supérieur à leur prévision de septembre, qui était de 0,4 %. Fin 2023, le loyer de l’argent est censé atteindre 1,6 % avec deux hausses prévues dans l’année, puis 2,1 % en 2024 (deux hausses aussi) et 2,5 % à long terme. Le montant de la réduction des achats d’actifs est, par ailleurs, relevé de 15 à 30 milliards de dollars par mois. Ces derniers devraient prendre fin en mars en lieu et place de juin.

Le Président de la FED a admis, lors de la conférence de presse faisant suite aux deux journées du comité de politique monétaire, que l’inflation qui s’est élevée à 6,8 % en novembre est plus forte et plus générale que prévu. La crainte d’une spirale inflation-salaires n’est pas complètement exclue d’autant plus que le taux de chômage s’est abaissé à 4,2 % en novembre. Jusqu’à présent, les augmentations de salaire n’ont pas été moteurs dans la résurgence de l’inflation. Les États-Unis sont confrontés à un faible taux de participation au marché du travail, du fait du vieillissement de la population et de la crainte du Covid. Des actifs préfèrent pour le moment rester en retrait du marché du travail. La banque centrale américaine a également révisé à la baisse, ses prévisions pour la croissance américaine, qui devrait être en 2021 de 5,5 %, contre 5,9 % anticipés lors des prévisions de septembre. En revanche, elle espère une croissance plus rapide en 2022, à 4,0 % contre 3,8 % estimés auparavant.

De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé, jeudi 16 décembre, qu’elle mettrait progressivement fin à son programme d’achats « urgence pandémie » (PEPP), doté d’une enveloppe de 1 850 milliards d’euros d’ici la fin du mois de mars 2022. La banque centrale continuera néanmoins à réinvestir « au moins jusqu’à la fin de 2024 » les montants correspondant aux intérêts et aux remboursements des titres qu’elle détient dans son portefeuille. Ces réinvestissements devraient représenter un peu moins de 15 milliards d’euros mensuels d’achats, contre environ 60 milliards actuellement dans le cadre du PEPP. Pour compenser partiellement cette différence et éviter un sevrage trop brutal des marchés, le programme d’achat « classique » de la BCE (APP, assets purchasing program) sera doublé au cours du deuxième trimestre. Il passera à 40 milliards d’euros par mois, avant de redescendre à 30 milliards au troisième trimestre 2022. Le retour à la normale interviendra au quatrième trimestre 2022 avec un volume d’achat ramené à 20 milliards par mois à partir d’octobre.

Par ailleurs, pour éviter toute tension sur le marché de la dette, la BCE a précisé qu’elle se laisserait une grande souplesse dans les réinvestissements du PEPP, notamment dans les situations à risque. Elle pourra ainsi continuer à acheter de la dette d’État grecque, qui n’est pas éligible à l’APP. Elle se réserve aussi le droit de relancer le programme d’urgence si nécessaire. La décision de la BCE a pu surprendre en intervenant en pleine 5e vague de l’épidémie. Elle s’inscrit avant tout dans la volonté de rassurer ceux qui craignent un emballement de l’inflation en zone euro, inflation qui a atteint le niveau record de 4,9 % au mois de novembre.

Confrontées à une hausse des prix à la consommation importante,  la Reserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre ont pris des mesures plus drastiques. La Banque d’Angleterre a ainsi décidé également jeudi 16 décembre une hausse de son taux directeur de 15 points de bases, à 0,25 %. De son côté, la Fed a annoncé mercredi soir qu’elle allait accélérer son tapering (l’extinction progressive de son programme d’achat) qui s’achèvera en mars. Ses membres prévoient désormais deux à trois hausses de taux l’an prochain. Pour la BCE, aucune hausse de taux n’est pour le moment prévue. Le taux de dépôt reste à -0,5 %, le taux de refinancement  0 % et le taux de la facilité de prêt marginal à 0,25 %.

Le tableau financier de la semaine

 Résultats 17 décembre 2021Évolution Sur 5 joursRésultats 31 déc. 2020
CAC 406 926,63-0,93 %5 551,41
Dow Jones35 365,44-1,68 %30 409,56
Nasdaq15 169,68-2,95 %12 870,00
Dax Xetra Allemand15 531,69-0,59 %13 718,78
Footsie7 269,92-0,30 %6 460,52
Euro Stoxx 504 161,35-0,90 %3 552,64
Nikkei 22528 437,77+1,46 %27 444,17
Shanghai Composite3 666,35+1,63 %3 473,07
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)-0,028 %-0,027 pt-0,304 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)-0,380 %-0,033 pt-0,550 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)+1,409 %-0,056 pt0,926 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures)1,1252-0,51 %1,2232
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)1 801,446+1,08 %1 898,620
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)73,480-2,29 %51,290

Sans surprise, la FED relève ses taux

La FED a relancé mercredi 14 décembre le processus de hausse des taux engagés l’année dernière et interrompu depuis. Il a ainsi relevé d’un quart de point ses taux directeurs qui se situeront dans une fourchette de 0,50 % à 0,75 %. Trois hausses sont logiquement programmés en 2017, au lieu de deux prévues initialement.

Cette hausse était l’histoire d’une chronique annoncée. Pour certains, le relèvement intervient au moment où Donald Trump va entrer en fonction. L’application de son programme pourrait accroître le déficit et être inflationniste d’où la nécessité de relever les taux. Néanmoins, la politique budgétaire n’est pas le seul facteur pris en compte pour la fixation des taux directeurs.

la Présidente de la FED demeure très prudente sur l’évolution de la situation économique et financière. Janet Yellen a ainsi déclaré « en ce moment, nous évoluons dans un environnement d’incertitudes »,

Sur la situation économique, la présidente de la Fed a estimé que l’état actuel du marché du travail, avec un taux de chômage de 4,6 %,  ne nécessitait pas de stimulus fiscal, comme le propose M. Trump. Elle a néanmoins souligné que le taux de participation au marché du travail restait faible et que le nombre élevé de temps partiels subis était élevé. Elle a indiqué qu’il fallait en revanche se préoccuper du niveau de la productivité.

Janet Yellen a tenté de justifier ses positions face aux critiques de Donald Trump qui l’a accusé de maintenir artificiellement les taux bas pour favoriser les démocrates. Elle a critiqué à demi mot l’idée de la nouvelle équipe présidentielle de revenir sur la régulation financière. « Je crois que nous avons vécu une crise financière dévastatrice, qui a eu un coût énorme pour notre économie. La plupart des membres du Congrès et le public sont sortis de cette expérience avec la conviction qu’il était important de prendre une série de mesures qui aboutissent à un système financier plus sûr et plus fort »a-t-elle dit.

Elle a souligné par ailleurs que sur l’emploi industriel, les destructions étaient liées aux évolutions technologiques plus qu’à la mondialisation. Elle a répété qu’elle avait  « l’intention de servir [son] mandat de quatre ans », tout en reconnaissant qu’il était possible qu’elle ne soit pas reconduite dans ses fonctions ».

La FED a, mercredi 14 décembre, révisé les hypothèses économiques de ces prochaines années.
Croissance

La FED prévoit une croissance de 1,9 % pour 2016 (contre 1,8 % anticipé en septembre). Pour 2017, elle a légèrement relevé ses prévisions, à 2,1 % (contre 2 %). Le taux de croissance à long terme, lui,est estimé à 1,8 %,  ce qui est très éloigné de la promesse de Donald Trump de 3,5 % /4 %.

Chômage

La FED compte sur un taux de chômage de 4,7 % en 2016 (contre une précédente anticipation de 4,8 % affichée en septembre),  de 4,5 % en 2017 (contre 4,6 %), de 4,5 % en 2018 (prévision inchangée), et de 4,5 % en 2019 (contre 4,6 %).

Inflation

Les anticipations restent stables à (1,7 % en 2016, 1,8 % en 2017, 2 % en 2018 et 2 % en 2019.

Taux

Les Fed Funds sont revus à la hausse à partir de 2017, avec un taux attendu à 1,4 % en 2017 (contre 1,1 % en septembre), 2,1 % en 2018 (contre 1,9 %)et 2,9 % en 2019 (contre 2,6 %).

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