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Réforme des retraites, Emmanuel Macron avance avec prudence

Retraite 7 octobre 2019

Lors de son débat à Rodez sur la réforme des retraites, le Président de la République a tenté de dédramatiser et d’ouvrir des portes pour les négociations en cours. Il a repris les grandes lignes du rapport de Jean-Paul Delevoye en insistant sur les points conflictuels. Dans les faits, le Président a fait peu de nouvelles annonces mais s’est voulu rassurant sur les modalités de mise en oeuvre.

Dans son propos préliminaire, il a confirmé son attachement à la mise en place du régime universel par points. Il a ainsi déclaré que  les 42 régimes sont « le fruit de notre histoire. Il y a eu à chaque fois des bonnes justifications pour en créer, mais on a créé des régimes particuliers pour les fonctionnaires qui ne sont pas les mêmes que pour les salariés, pour le monde agricole, puis pour des catégories spéciales parce qu’il y avait des conditions de difficulté du travail », Il a ajouté « on se retrouve dans une situation où le système n’est plus universel puisque vous avez 42 régimes, c’est 42 catégories. Et ces 42 catégories, elles ont créé leur propre déséquilibre ce qui fait que ça marche bien tant que l’équilibre démographique existe au sein de la catégorie. Puis quand le déséquilibre se fait, à chaque fois on appelle quoi ? La solidarité nationale. Donc le système n’est plus transparent pour personne ».

Lé Président de la République a admis que pour équilibrer le régime de retraite, il est fort probable, qu’il faille travailler plus longtemps. Il attend les résultats de la mission confiée sur ce sujet confiée au Conseil d’orientation des retraites. Logiquement, cette mission devrait confirmer l’existence d’un déficit potentiel de 8 à 10 milliards d’euros à l’horizon 2023. Le Gouvernement devrait prendre la décision d’accélérer la réforme Touraine adoptée en 2014 qui prévoit le passage de la durée de cotisation de 42 à 43 ans. La durée de 43 ans devait initialement s’appliquer pour les générations nées après 1973. Elle pourrait s’appliquer dès la génération 1964.

La gouvernance de l’établissement public en charge du futur régime universel sera confiée aux partenaires sociaux comme cela a été mentionné dans le rapport de Jean-Paul Delevoye.

Emmanuel s’est engagé à ce que la pension minimale du système obligatoire de retraite soit de 1000 euros contre 970 euros actuellement.

Sur l’âge de départ à la retraite, le Président de la République a répété qu’il n’avait pas l’intention de toucher à l’âge légal fixé à 62 ans. Il a évoqué la notion d’âge pivot qui reste proposé dans le cadre de la négociation.

S’il a réaffirmé son intention de mettre en place un régime universel, il a admis que la convergence pourrait mettre du temps. La réforme est prévue pour s’appliquer dès 2025 mais elle pourrait être étalée jusqu’en 2040.  Il a précisé que certaines professions devront être, au préalable, réformées comme celles concernant les infirmiers, les aides-soignants et les policiers. Ainsi, les salariés relevant des actuels des régimes spéciaux pourraient ne pas être concernés. Seuls le seraient les nouveaux entrants.

Le Président de la république a indiqué le projet de loi comportera des règles d’or concernant notamment la valeur du point et l’âge de départ à la retraite. Un ou des comités indépendants veilleront au respect de ces règles d’or. Ces comités compteront en leur sein des représentants des partenaires sociaux.

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