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Radiographie des 220 000 médecins français

Prévoyance 9 mai 2021

Au 1er janvier 2021, la France comptait 214 200 médecins de moins de 70 ans en activité. Depuis 2012, cet effectif est globalement stable, la baisse du nombre de généralistes étant compensée par la hausse des spécialistes. 95 538 exerçaient en tant que généralistes et 119 686 en tant que spécialistes. L’effectif maximum de médecins, en France a été atteint, en 2016 avec 216 200 médecins.

Cercle de l’Épargne – données DREES

La population des médecins en activité a globalement rajeuni sur la période : la moyenne d’âge des médecins actifs est de 49,3 ans en 2021 quand elle était de 50,7 ans en 2012. 60 % des médecins avaient plus de 50 ans en 2012 ; aujourd’hui ils ne sont plus que 54 %. Les médecins formés durant le baby-boom et avant la diminution du numérus clausus partent en nombre à la retraite depuis 2012. Par ailleurs, les premières générations de médecins ayant bénéficié de l’élargissement de ce numerus clausus entrent progressivement en activité. Entre 2012 et 2021, la part de gynécologues en activité de plus de 50 ans est passée de 69 % à 49 %, quand la part des professionnels de moins de 40 ans est passée de 17 % à 29 %.

Ce rajeunissement des médecins s’est accompagné d’une féminisation marquée de la profession. Près des trois quarts des médecins âgés de 60 à 69 ans en 2012 étaient des hommes quand ils ne sont plus que 50 % pour les générations ayant moins de 50 ans. Pour ceux âgés de moins de 40 ans, les médecins sont majoritairement des femmes. En 2021, 62 % des médecins de moins de 40 ans sont des femmes. De même, parmi les 7 900 nouveaux inscrits en 2021 à l’Ordre, 58 % sont des femmes. Compte tenu de ces évolutions, les femmes représentent désormais la moitié des médecins en exercice.

Cercle de l’Épargne – données DREES

Depuis 2012, le nombre de médecins généralistes a chuté de 5,6 % alors que le nombre de médecins d’autres spécialités a augmenté de 6,4 %. Parmi les spécialités hors médecine générale, la psychiatrie compte l’effectif le plus important, environ 14 000 professionnels, soit près de 12 % des effectifs. Suivent la chirurgie avec 11 % des effectifs, puis l’anesthésie et la réanimation (9 %), et le radiodiagnostic et l’imagerie médicale (7 %).

L’évolution du numerus clausus

Pendant les premières années de sa mise en place, jusqu’en 1977, 8 500 places par an environ étaient offertes pour l’entrée dans les études de médecine. Afin de réguler l’offre, le nombre de places a été progressivement abaissé à 3 500 en 1993. Ce niveau faible a été maintenu pendant les cinq années suivantes. Il a été par la suite relevé afin de remplacer à terme les départs en retraite des médecins issus du baby-boom. La hausse, très forte entre 2000 et 2005, s’est ralentie jusqu’au milieu des années 2010, mais pour repartir ensuite et atteindre un peu plus de 9 300 places ouvertes en 2020 (toutes passerelles comprises).

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La montée en puissance de l’activité mixte, salariale et libérale

Les médecins exercent majoritairement en libéral, plus de la moitié (56 %) d’entre eux ont en 2021 une activité libérale. Chez les médecins généralistes comme chez les spécialistes, l’exercice libéral recule. En 2012, 109 000 médecins exerçaient en libéral exclusivement. Ils ne sont plus, que 93 000 en 2021, soit une diminution de 15 %. Ainsi, majoritaires en 2012 (51 %), les médecins généralistes exclusivement libéraux ne représentent plus que 43 % des médecins aujourd’hui. Le nombre de médecins pratiquant en exercice mixte a augmenté de 50 % entre 2012 et 2021, passant de 17 400 à 26 200. Il reste toutefois minoritaire (12 % des médecins) et son augmentation ne compense pas la diminution de l’activité libérale dans son ensemble. Le salariat exclusif semble donc plus attractif en 2021 que dix ans plus tôt.

Un tiers des médecins exercent en outre comme salariés à l’hôpital. Ce mode d’exercice est plus fréquent parmi les médecins spécialistes (43 %) que parmi les médecins généralistes (20 %). Inversement à l’activité libérale, le salariat hospitalier se développe, aussi bien chez les médecins généralistes que parmi les autres spécialités. Les effectifs de salariés hospitaliers ont crû de 10 % pour les premiers et de 18 % pour les seconds, entre 2012 et 2021.

Le salariat se développe avec l’essor des centres de santé. 15 % des médecins généralistes et 9 % des médecins spécialistes travaillent en centre de santé, dans des établissements médico-sociaux (établissements d’accueil pour personnes âgées dépendantes, établissements pour personnes handicapées), de prévention (centre de protection maternelle et infantile par exemple).

Les médecins libéraux sont majoritairement des hommes (57 % en 2021) tandis que les médecins exclusivement salariés sont majoritairement des femmes (58 %).

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La pratique du salariat se développe chez les spécialistes avec une hausse de 15 % entre 2012 et 2021. Le recul de l’exercice libéral est particulièrement marqué pour certaines spécialités telles que la gynécologie ou la dermatologie (-29 %), la psychiatrie (-27 %), l’oto-rhino-laryngologie (-24 %), la pédiatrie (-20 %) et l’ophtalmologie (-20 %). La diminution de l’exercice libéral dans ces spécialités est liée à de nombreux départs en retraite, et à l’attrait du salariat pour les jeunes générations, 66 % des gynécologues de plus de 55 ans en 2012 étaient exclusivement libéraux tandis que ce n’est le cas que de 20 % des gynécologues qui ont moins de 40 ans en 2021.

Cercle de l’Épargne – données DREES

A lire dans le Mensuel N°85 du Cercle de l’Epargne

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