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Protection sociale : les jeunes voient l’avenir en rose ?

23 août 2016

D’après une série d’études de la DREES consacrée au jugement que portent les jeunes en France et en Europe sur la protection sociale et son avenir, ces derniers seraient plus optimistes que leurs ainés.

Ils sont en effet 65 % parmi les moins de 25 ans contre 46 % pour les 50-54 ans à envisager l’avenir de la protection sociale avec optimisme. Le sentiment de déclassement générationnel est par ailleurs moins marqué chez les plus jeunes générations que pour les 25-50 ans.

Sans surprise, c’est parmi les jeunes en études  (72 %) et les actifs diplômés du supérieurs  (78% ) que l’optimisme est le plus manifeste quand à l’inverse  ceux qui se trouvent en situation de précarité font davantage preuve de septicisme. Par ailleurs, il convient de noter que le benchmark européen révèle une fois de plus que les Français, même jeunes, sont plus pessimistes que leurs voisins et sont même devancés par le Portugal et l’Espagne qui pourtant ont davantage subi la crise.

Sur le terrain des retraites, l’étude de la DREES conforte l’enquête annuelle du Cercle de l’Épargne qui a par ailleurs donné lieu à une étude consacrée aux jeunes face à l’épargne et la retraite. La retraite constitue en effet pour les jeunes une forte préoccupation bien qu’elle soit moins prégnante parmi les moins de 25 ans, sans doute en raison du caractère lointain de cette étape.

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Conscients des difficultés liées au financement des régimes de retraite, les jeunes de 2014 considèrent qu’ils pourront prendre leur retraite 2 ans et demi plus tard que ceux de 2004, à 66 ans et demi. Cette anticipation est, comme le rappelle la DREES, plus pessismistes que les projections du COR qui préconisait 64 ans en 2045  contre 61 ans en 2014.

Quant à l’avenir du modèle de protection sociale, les 18-29 ans se démarquent dans leur aînés. Plus nombreux à exprimer des doutes sur les effets positifs de la protection sociale en période de crise, ils sont également plus nombreux à considérer que la solidarité est avant tout une affaire privée  qui relève des individus et de la familles (43 %). Cette prévalence de la sphère privée, s’explique notamment par le fait que les jeunes adultes restent relativement dépendants financièrement de leur famille et ne sont que marginalement bénéficiaires des prestations sociales.

Par ailleurs, les jeunes restent pour autant  (6 sur 10) favorables à un plus grand interventionnisme public dans les domaines économiques et sociaux. Davantage prêts à contribuer au financement de la protection sociale (en particulier pour les jeunes  en études qui ne sont pas encore emploi) pour maintenir le niveau des prestations, les jeunes français ne manifestent pas plus de défiance envers l’Etat et le système de protection sociale que leurs voisins avec un taux de confiance dans la Sécurité sociale qui atteint 74 % tant parmi les 18-29 ans que pour les 30-59 ans bien qu’ils soient nombreux à juger que le système en vigueur constitue un frein à la sortie de crise qui vient de plus alourdir la dette de la France.

Lire l’étude de la DREES

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