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Le nombre de demandeurs d’emploi a baissé en avril mais il faut le dire vite

Economie 24 mai 2017

François Hollande a conclu son quinquennat par un résultat positif en ce qui concerne l’emploi. Pour la France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a diminué de 36 300 soit 1 % au mois d’avril. Sur un an, une baisse de 1,3 % est enregistrée mais en revanche, sur les trois derniers mois, c’est une hausse de 0,1 % qui est constatée. En prenant en compte toutes les catégories A, B, C, ce nombre progresse de 0,6 % sur un mois, de 0,9 % sur trois mois et de 2,3 % sur un an.

En France (y compris les départements et régions d’outre-mer), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 3 727 600 pour la catégorie A. En avril, une baisse de 1 % a été enregistrée mais cède la place à une hausse sur trois mois de 0,1 %. Sur un an, une diminution de 1,2 % est constatée.  Pour les catégories A, B, C, ce nombre s’établit à 5 836 100. Sur trois mois, il augmente de 0,8 % (+0,5 % sur un mois et +2,2 % sur un an).

D’avril 2012 à avril 2017, sur l’ensemble de la France, le nombre de demandeurs d’emploi est passé de 3 130 200 à 3 727 600 soit une hausse de 597 400. Pour la France métropolitaine, la hausse a été de 567 900. Cette progression s’est déroulée au début su quinquennat au moment où la croissance était étale et où les prélèvements obligatoires ont été fortement augmentés. A partir de 2014, les pouvoirs publics ont tout la fois amplifié la politique de traitement social en augmentant sensiblement le nombre de contrats aidés et également repris une politique de réduction du coût du travail. Si cette politique n’a pas réussi à retourner la courbe du chômage, elle l’a du moins stabilisé. En consacrant deux points de PIB au soutien à l’emploi de plus que la moyenne européenne, la France obtient un piètre résultat en la matière. L’action sur l’offre exige du temps et donc de la persévérance. Par ailleurs, la politique sur les baisses de charges sociales a été ciblée sur les bas salaires freinant la montée en gamme de l’économie française. Cette politique repose sur un dogme en vertu duquel les aides à l’emploi sont les plus efficaces sur les emplois à faible qualification. Si statistiquement, à court terme, cela peut se vérifier, il en est tout autre sur moyenne période. La France a un problème de compétitivité produit et non de sa force de travail. La politique d’allègement de charges spéciales conduit à une mauvaise spécialisation et à une désindustrialisation au profit de services utilisant une main d’œuvre faiblement rémunérée.

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