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Les résultats du chômage du mois de novembre 2015

Economie 24 décembre 2015

Après le très mauvais mois d’octobre, avec une hausse de 1,2 %, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) s’est légèrement contracté de 0,4 % au mois de novembre pour s’établir à 3 574 800. Sur un an, il progresse néanmoins de 2,5 % (88 000 demandeurs d’emploi de plus).

Si grâce aux contrats aidés, la situation s’améliore pour les jeunes actifs, en revanche, le nombre de demandeurs d’emploi de plus de 50 ans progresse rapidement. Sur un an, ce dernier augmente de 8,4 % (+0,2 % en novembre). La France compte désormais plus de 886 000 personnes de plus de 50 ans qui sont demandeurs d’emploi (catégorie A).

Toutes catégories confondues, le chômage progresse de 0,1 % en novembre et de 5,1 % sur un an. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B, C) est, de ce fait, de 5,442 millions contre 5,180 millions au mois de novembre 2014.

Une ancienneté de plus en en plus problématique

Au mois de novembre 45 % des demandeurs d’emploi (catégories A, B, C) sont inscrits à Pôle Emploi depuis plus d’un an contre 43 % au mois de novembre de l’année dernière. L’ancienneté moyenne du chômage est passée de 568 jours à 570  d’octobre à novembre. Elle a progressé de 32 jours en un an.

Une année à oublier

Cette légère décélération de la progression du chômage reste donc fragile au regard des autres résultats économiques qui ont été communiqués ces derniers jours.

Le mois de  novembre a été, en effet, marqué par le plus fort recul des dépenses de consommation depuis le mois de janvier 2014. La baisse a été de  1,1 % en volume. Elle fait suite à la contraction de 0,2 % intervenue au mois d’octobre. Cette nouvelle baisse provient principalement de la chute de la consommation d’énergie (–5,6 %) et du net recul des dépenses d’habillement (–4,7 %).

L’industrie à la peine du fait des exportations qui se contractent. Au mois d’octobre, le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière se contracte de 1,0 % après avoir progressé de 0,6 % en septembre. L’industrie française souffre à l’exportation avec un nouveau recul de 0,8 % qui fait suite à une contraction de 1,4  % au mois de septembre. Sur l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires diminue de 1,0 % après une progression en septembre de 0,4 %. Au cours des trois derniers mois, le bilan est mauvais avec un recul de 0,8 % pour l’industrie manufacturière et de 0,7 % pour l’ensemble de l’industrie. Il est certes espéré un léger rebond pour la fin de l’année.

Une croissance toujours trop faible

Le taux de croissance attendu pour le dernier trimestre devrait être de 0,2 %. En 2015, la croissance devrait être de 1,1 % ce qui reste insuffisant pour contenir la progression de la population active, il faudrait au minimum 1,5 à 1,8 % de croissance.

Avant même le résultat du mois de décembre, l’année 2015 a donc déçu en matière d’emploi. Malgré une combinaison exceptionnelle, un pétrole pas cher, des taux bas, un euro faible, une moindre rigueur budgétaire, la croissance est restée relativement faible. La sortie d’un cycle de trois ans de stagnation s’avère plus difficile que prévu. La faiblesse de l’investissement du fait de surcapacités de production et l’amélioration encore trop ténue du taux de marge des entreprises n’ont pas contribué à la multiplication des créations d’emploi. En outre, le contexte international demeure incertain. Le ralentissement chinois, les récessions brésilienne et russe (doublée des embargos) ont pesé sur l’économie mondiale et donc sur la France.

En 2016, l’INSEE prévoit une très légère amélioration tant en termes de croissance qu’en termes d’emploi. Tout dépendra de l’investissement et de la capacité des entreprises françaises à regagner des parts de marché à l’exportation.
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