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Les échos de l’épargne du mois d’août 2016

Epargne 8 août 2016

Le PEL en voie de banalisation

Depuis le 1er août, le taux des nouveaux Plan d’Épargne Logement passe à 1 %. Ce taux a été abaissé à trois reprises depuis le début de l’année 2015. Il est, en effet, passé de 2,5 % à 2 % le 1er février 2015 puis à 1,5 % le 1er février 2016. Le rendement net du PEL (après application des prélèvements sociaux) passe ainsi de 1,26 à 0,84 %.

La baisse du taux de rémunération du PEL entraîne la diminution du taux des prêts d’épargne logement associés au PEL qui est passé de 2,70 % à 2,20 % le 1er août.

Ce taux demeure moins compétitif que celui des crédits immobiliers actuellement proposés par les banques. Ainsi à 10 ans, le taux moyen pratiqué (en date du 20 juillet 2016) est de 1,3 %. À 25 ans, le taux moyen s’élève à 2,00 % soit moins que le taux des prêts PEL.

La baisse du rendement du taux du PEL vise à faciliter la réorientation de l’épargne des ménages vers des placements à risque plus en phases avec les besoins de l’économie réelle. Le PEL du fait d’un taux qui demeurait jusqu’à maintenant très attractif captait une part croissante de l’épargne des ménages. Ainsi, sur les 5 premiers mois de l’année, la collecte nette a été de plus de 8,6 milliards d’euros soit presque autant que l’assurance-vie. L’encours du PEL dépasse 248 milliards d’euros ce qui est son plus haut niveau historique (sources : Banque de France). Le PEL fait désormais jeu égal avec le Livret A.

La baisse du rendement du PEL ne concernera que les nouveaux plans ; les titulaires d’anciens PEL bénéficieront toujours du taux en vigueur au moment de la souscription. À ce titre, 900 000 personnes avaient ouvert un PEL au cours du premier trimestre et surtout au cours du mois de janvier afin de bénéficier du taux qui était alors de 1,5 %. La baisse du rendement du PEL est ainsi moins sensible que celle qui aurait pu concerner le Livret A ; cette dernière aurait par nature touché tous les épargnants.

L’assurance-vie est-elle à la recherche d’un nouveau modèle de développement ?

L’assurance-vie représentait, en 2015, 37,5 % des placements financiers des ménages contre 30 % en 2005. Le rapport de l’Observatoire de l’épargne réglementée souligne que les fonds euros bénéficient d’une rémunération élevée, 2,3 % en moyenne en 2015 contre 2,5 % en 2014. Depuis le début de l’année, le produit phare de l’épargne des ménages connaît un parcours en demi-teinte. Si la collecte reste positive, elle s’érode.

Ainsi, la collecte nette de l’assurance-vie n’aura été que de 810 millions d’euros au mois de juin, dernier en net ralentissement par rapport à la tendance de ces douze derniers mois. L’assurance-vie a ainsi signé son plus mauvais résultat depuis le mois de décembre 2014.

La collecte nette s’établit à 11,8 milliards d’euros depuis le début de l’année, dont 7,1 milliards pour les supports en unités de compte (sur la même période, en 2015, elle avait atteint 12,2 milliards d’euros).

Les unités de compte ne progressent plus. Leur poids représente 19 % du montant global des cotisations.

En règle générale, juin est un bon mois pour l’assurance-vie en raison notamment des primes dont bénéficient certains actifs et par le fait qu’il n’y a pas de rendez-vous fiscal particulier.

La contre-performance relative s’explique tout à la fois par la survenue du Brexit qui a pu dissuader des épargnants à s’engager sur le long terme et par la baisse des taux qui pèse sur le rendement des fonds euros.

Dans un contexte de forte volatilité et de faibles taux, les ménages privilégient les dépôts à vue et le Plan d’Épargne Logement voire le Livret A.

L’assurance-vie est à la croisée des chemins. La période du tout fonds euros avec des rendements attractifs s’achève pour laisser place à une épargne plus investie en actions, en corporate, dans des produits structurés avec à la clef un transfert du risque sur les épargnants. C’est le prix à payer pour tenter d’échapper à la nasse des taux faibles…

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