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Les âges de la retraite en France et ailleurs

Retraite 22 février 2019

Face à l’allongement de l’espérance de vie et au vieillissement des populations, de nombreux pays ont fait, comme la France en 2010, le choix de relever les âges légaux de départ à la retraite dans le cadre de réformes destinées à garantir le financement des futurs pensions. Ces décisions qui devraient entrer en application dans les prochaines années (2024 pour les Pays-Bas et 2050 en Italie) n’ont pas la même progressivité et s’étendent, à l’exception de la Belgique, sur plusieurs générations.

Afin d’anticiper la croissance de l’espérance de vie dans les années à venir, et de contenir en conséquence le poids des dépenses de retraites pour l’avenir, certains pays à l’instar des Pays-Bas ont même prévu un dispositif d’indexation automatique de l’évolution des âges légaux sur les gains d’espérance de vie.

Contrairement aux idées reçus, la France n’est pas le pays où ont part le plus tôt à la retraite. De fait, elle est devancée par le Canada, où l’âge d’ouverture des droits est fixé à 60 ans, et la Suède (61 ans). En France, comme aux Etats-Unis l’âge légal de départ à la retraite est de 62 ans. Viennent ensuite, l’Espagne et la Belgique et le Japon pour la retraite de base (65 ans), le Royaume-Uni (65 ans et 2 mois), puis l’Allemagne (65 ans et 8 mois), les Pays-Bas (66 ans) et l’Italie (67 ans).

Il convient par ailleurs de noter que certains pays permettent aux femmes de liquider leur droits à la retraite plus tôt que les hommes. C’est notamment le cas au Japon où le régime collectif obligatoire (qui correspond au deuxième pilier de la retraite) permet un départ à 61 ans pour les femmes contre 63 pour les hommes.

Certains pays prévoient par ailleurs la possibilité de faire valoir ses droits à la retraite de manière anticipée. C’est notamment le cas en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en France au Japon et en Italie.

De même, de nombreux pays ont prévu de fixer un âge de taux plein, permettant le versement d’une pension calculée sans abattement. Une condition de durée d’assurance peut parfois permettre d’annuler la décote avant cet âge, comme dans le cas français. Dans les pays mentionnée dans l’étude du COR, cet âge varie entre 61 ans et 67 ans selon les pays concernés (cf. tableau récapitulatif ci-dessous). L’Espagne fait, dans ce domaine, figure d’exception dans la mesure où l’annulation de la décote se fait en fonction de la durée cotisée.

En Belgique et aux Pays-Bas, la décote n’existe pas. En effet, dans les pays précités le montant de la pension est proratisé en fonction de la durée cotisée (Belgique) ou de la durée de résidence (aux Pays-Bas).

La France et l’Espagne, ont fait le choix cumuler décote et proratisation. Par ailleurs, la Suède et l’italie, ayant introduit un régime par points à compte notionnels où le coefficient de conversion intègre l’espérance de vie à la retraite il n’existe pas de fait de notions d’âge d’annulation de la décote et de proratisation.

Dans le cadre des réformes des retraites engagées par les pays étudiés, des dispositifs incitatifs pour reculer le départ à la retraite ont été mis en oeuvre dans de nombreux pays. Seuls le régime collectif obligatoire japonais, la Belgique et les Pays-Bas n’ont pas mis en oeuvre de mécanismes de surcote. Il convient néanmoins de préciser que les gouvernements ont généralement fait le choix de plafonner en fixant un âge limite qui peut toutefois aller jusqu’à 80 ans pour les fonctionnaires japonais.


Synthèse des conditions de départ à la retraite dans les différents pays

Consulter le dossier du COR

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