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L’épargne salariale, une bonne année en 2018 malgré une baisse de l’encours

Epargne 24 avril 2019


L’épargne salariale qui depuis plusieurs années enregistrait des décollectes a réalisé, en 2018, une bonne année. Selon l’Association Française de la Gestion financière (AFG), la collecte nette de l’épargne salariale a été positive, en 2018 de 1,5 milliard d’euros ce qui est son meilleur résultat depuis 2011. Les résultats positifs des entreprises françaises ont permis la distribution de primes d’épargne salariales plus importantes en 2018 que les années précédentes. Par ailleurs, l’épargne salariale n’a pas été handicapée par des opérations de déblocage anticipé qui avaient conduit à des décollectes depuis 2008. En revanche, l’encours est en repli à 125,5 milliards d’euros en raison de la contraction des marchés durant l’automne.10,6 millions (+3 %) de salariés disposent d’un compte d’épargne salariale et le nombre d’entreprises équipées est également en croissance de 3 %, à 324 000, dont 319 000 comptent moins de 250 salariés.

Source : AFG

Le nombre d’entreprises équipées ne progresse plus. Les mesures prises en faveur des PME qui sont entrées en vigueur en 2019 devraient avoir un effet positif. Depuis le 1er janvier, le forfait social qui était de 20 %, a ainsi été supprimé sur les sommes versées au titre de l’intéressement pour les sociétés de moins de 250 salariés. Seuls demeurent les 9,7 % de CSG et CRDS du forfait social ancienne formule. Pour les entreprises de moins de 50 personnes, la disposition s’étend aussi au plan d’épargne salariale et à la participation, qui autorise la redistribution d’une partie des bénéfices réalisés par l’entreprise aux collaborateurs. Le gouvernement espère que 30 % au moins des PME se dotent d’un accord d’épargne salariale d’ici à la fin de l’année quand seulement 11 % en sont dotés en 2018. Le Gouvernement estime que le nombre de salariés concernés par l’une de ces mesures, pourrait atteindre les 3 millions d’ici 2020.

Source : AFG

Les flux d’investissement dans les PEE et PERCO ont été en hausse de 5 % à 15,2 milliards d’euros soit + 800 millions par rapport à 2017.

Ces flux se répartissent de la manière suivante :

  • 3,9 milliards d’euros au titre de la participation (+2 %)
  • 5,2 milliards d’euros au titre de l’intéressement (+6 %)
  • 2,9 milliards d’euros au titre des versements volontaires des salariés (+9 %)
  • 3,2 milliards d’euros au titre de l’abondement des entreprises (+6 %)

Les salariés ont accru de 9 % leurs investissements volontaires dans les produits d’épargne salariale. Le montant des rachats est, de son côté, en baisse à 13,7 milliards d’euros (-12 %), soit son niveau de moyenne tendance. Les salariés ont utilisé leur épargne pour financer leurs projets, notamment pour acquérir leur résidence principale. Ce cas de déblocage a été utilisé par 161 000 foyers pour un apport personnel moyen de 11 900 euros.

L’épargne salariale demeure un vecteur important en France pour l’acquisition d’actions. Au 31 décembre 2018, les fonds d’actionnariat salarié représentent 37 % des encours contre 63 % pour les fonds diversifiés (monétaires, obligataires, mixtes et actions). Au total la part de l’épargne salariale investie en actions représente plus de 55 % des encours dont 37 % via l’actionnariat salarié, 11 % via les fonds actions et le solde via les fonds mixtes.

L’épargne salariale à travers le PERCO est concernée par la réforme de l’épargne-retraite prévue par le projet de loi PACTE en cours de discussion. L’objectif du texte est de favoriser la portabilité des produits et d’harmoniser les modes d’alimentation et de déblocage anticipé. Les versements volontaires ouvriront également le droit à une déduction fiscale à l’entrée.

À lire dans le Mensuel N°60 d’avril 2019

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