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Le temps est-il encore de notre côté ?

Retraite 3 août 2019

L’édito du Président – Août 2019

Nous sommes confrontés à un double défi, le réchauffement climatique et le vieillissement démographique. Au cours de l’histoire de l’humanité, nous n’avons jamais connu une telle situation. En raison de l’augmentation de la population et de notre essor économique, nos conditions de vie sont en danger. Compte tenu des statistiques publiées ces dernières années, nous sommes en train de vérifier les projections les plus pessimistes du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Pour certains, la fonte accélérée des glaces aux pôles pourrait précipiter la montée des eaux et des températures et générer un effet « boule de neige ». L’autre défi auquel nous sommes confrontés est donc l’augmentation rapide, généralisée dans tous les pays des plus de 60 ans. Ce phénomène est sans précédent, dans l’histoire de l’humanité. Ce vieillissement est le produit de notre essor économique. Il est également le résultat de l’augmentation exponentielle, depuis 1800, de la population mondiale qui est passée de 1 à 7,5 milliards d’habitants. Ce vieillissement a des conséquences importantes en matière de répartition des charges entre actifs et inactifs. Il entraîne une progression sans précédent des dépenses de santé, de retraite et de dépendance. Il oblige de revoir nos systèmes de protection sociale et plus globalement de production. Face à ces défis, nous semblons pour le moment bien désemparés. Les gouvernements optent pour des solutions traditionnelles, l’augmentation des impôts, le malthusianisme économique et social. Nous sommes atteints par un double mal, l’attentisme et la myopie. Le progrès est récusé car accusé de nous avoir menés dans une impasse. Nous nous autoflagellons en permanence quand nous devrions consacrer notre énergie à innover. Nous ne manquons pas d’épargne ; il y en aurait même trop. Nous ne manquons pas de chercheurs ; il n’y en a jamais eu autant. L’urgence est donc d’orienter les moyens financiers sur des projets de long terme. Nous avons contribué par nos inventions à détériorer notre cadre de vie, travaillons à trouver les moyens techniques pour contrecarrer ce processus. De même, des efforts doivent être consacrés au niveau de la recherche médicale non pas pour rendre l’homme immortel mais pour permettre de réduire les effets du vieillissement. Financièrement, des moyens sont disponibles. Au niveau de l’Union européenne, il y aurait la possibilité de lancer deux grands programmes de recherche financés par emprunts à faibles taux qui traiteraient de la transition écologique et de la santé. L’engagement de ces deux plans de recherche ouverts à des pays non membres de l’Union européenne comme la Russie et demain le Royaume-Uni auraient un impact positif sur la croissance et l’emploi. Cela permettrait à l’Europe, en décrochage technologique par rapport aux États-Unis et les pays d’Asie du Sud d’Est, de rattraper son retard.

A lire dans le Mensuel n°64 du Cercle 

 

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