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Le minimum vieillesse, une stabilisation des effectifs à un niveau bas

Retraite 13 décembre 2019


Fin 2018, 4,25 millions de personnes sont allocataires d’un minimum social. Avec les conjoints et les enfants à charge, environ 7 millions de personnes, soit 11 % de la population, sont couvertes par les minima sociaux. En 2018, les dépenses liées au versement des minima sociaux augmentent quasiment au même rythme que les effectifs (+0,5 %) et s’élèvent à 27,2 milliards d’euros, soit 1,2 % du produit intérieur brut (PIB).

Parmi les 4,25 millions d’allocataires des minimas sociaux, 568 000 touchent le minimum vieillesse pour un coût de 2,7 milliards d’euros. En moyenne, les bénéficiaires du minimum vieillesse touchent 401 euros par mois.

Leur nombre a augmenté de 2,8 % en un an, alors qu’il était stable depuis 2013. Cette hausse est la conséquence directe de l’augmentation de 30 euros, au 1er avril 2018, du montant maximal de l’allocation pour une personne seule.

Entre 2004 et 2013, le nombre d’allocataires avait connu une baisse modérée (-1,3 % en moyenne annuelle de fin 2003 à fin 2013) qui succédait à une période de forte baisse (-5,6 % entre fin 1990 et fin 2003). Le départ à la retraite des générations nombreuses du baby-boom a contribué à la hausse des effectifs, tout comme le plan de revalorisation du montant de la prestation entre 2007 et 2012 pour les personnes seules.

D’autres facteurs ont par ailleurs participé à leur diminution. Par effet de noria, les jeunes générations de retraités ont des revenus supérieurs à celles dont les représentants décèdent. La forte augmentation du taux d’activité féminine constatée depuis les années 50 a un impact sur la distribution du minimum vieillesse. Les femmes n’ayant pas ou peu travaillé en étaient les premières bénéficiaires. L’amélioration lente mais réelle des pensions des non-salariés conduit également sur longue période à une moindre exposition au minimum vieillesse. À partir de 2011, le recul de l’âge minimum légal de départ à la retraite a également entraîné une baisse du nombre de personnes entrant dans le dispositif dès l’âge minimum au titre de l’inaptitude au travail. Plus récemment, depuis le 1er janvier 2017, les allocataires de l’Allocation pour Adulte Handicapé ayant un taux d’incapacité de 80 % ou plus et atteignant 62 ans ne sont plus obligés de demander en priorité l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), ce qui diminue le nombre d’entrées dans cette allocation.

A lire dans le Mensuel de l’Epargne et de la Retraite N°68

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