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Le COR prépare son rapport annuel

Retraite 18 avril 2019

Carrières et retraite dans les fonctions publiques territoriale et hospitalière

Pour leur réunion du mois d’avril, les membres du COR s’intéresse à la situation des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. Après s’être attardé en 2018 sur les carrières des fonctionnaires de l’État à travers 4 cas types (catégorie B sédentaire, professeur du secondaire, cadre supérieur A+ et policier), le COR examine l’âge d’entrée dans la vie active et dans la fonction publique et la rémunération à chaque âge (dont la part des primes qui constitue un déterminant essentiel du taux de remplacement) des fonctionnaires hospitaliers et territoriaux à travers le cas d’un agent sédentaire de catégorie C de la fonction publique territoriale, d’un agent territorial terminant sa carrière comme attaché (cadre de catégorie A) et d’un un aide-soignant. Ces cas types viendront étayer le rapport annuel du COR publié en juin prochain, grâce au calcul du taux de remplacement en fonction de l’âge de départ choisi, pour la génération atteignant l’âge d’ouverture des droits en 2019. Ils permettront par ailleurs aux experts du COR de simuler ou de projeter sur ces cas types les évolutions du système de retraite.

Niveau de vie et familles

Dans un second temps le COR s’intéresse à l’évolution du niveau de vie des Français sur un cycle de vie. Rappelant, que le niveau de vie des Français atteint son plus haut en fin de carrière, une fois les enfants devenus autonomes, avant de baisser lors du départ à la retraite, le COR précise que l’indexation des retraites sur les prix permet un maintient en euros constants du niveau de vie des retraités même s’il baisse relativement au salaire moyen qui progresse plus vite. La baisse du niveau de vie est d’autant plus importante que la période de retraite et longue. Afin de prendre en compte la situation des familles, le COR s’appuie pour ses travaux un cas type familialisé constitué d’un couple avec deux enfants dont les deux conjoints effectuent la même carrière de non cadre du secteur privé. Il ressort des hypothèses du COR que les générations actuellement à la retraite (générations 1940 et 1950) disposent d’un niveau de vie comparable à celui qu’ils avaient en activité quand en revanche, celui des jeunes générations (générations 1980 et suivantes) serait inférieur d’environ 25 %. Cette dégradation tiendrait, selon le COR, tout à la fois à la baisse du taux de remplacement à la liquidation des droits à la retraite et à l’allongement de la durée de retraite en lien avec la progression de l’espérance de vie.

Pour être complet dans son étude, le COR examine par ailleurs l’impact du
système socio-fiscal sur le niveau de vie afin de prendre en compte l’apport des prestations familiales et des éventuelles majorations de pensions. Abstraction fait des revenus du patrimoine issus de l’épargne ou de l’héritage, il ressort des travaux menés par le COR que le niveau de vie des familles diminue en milieu de vie active avec le nombre d’enfants, alors que durant la retraite les parents de trois enfants bénéficient des majorations de pensions. Par ailleurs, les projections sur les jeunes générations mettent une fois de plus en exergue que le niveau de vie à la retraite serait inférieur à celui de la vie active pour les générations nées à partir de 1980.

Niveau de vie taux de pauvreté des retraités

Par ailleurs, le COR s’intéresse à la situation des retraités dont le niveau de vie a baissé entre 2010 et 2015. En recul de 0,5 % sur l’intervalle considérée, ce dernier. Il convient de noter, comme le rappelle le COR que la baisse est moins forte chez les retraités que pour l’ensemble de la population (2,3%). Entre 2010 et 2015 la revalorisation des pensions a été en phase avec celle des prix, en revanche, les revenus du patrimoine corrélés à l’évolution du taux de rendement de l’épargne ont baissé. Par ailleurs, les prélèvements sociaux et fiscaux se sont alourdis pour les retraités entre 2010 et 2015.

Le COR confirme enfin que les retraités, sont en moyenne moins confrontés à la pauvreté que le reste de la population y compris en prenant en compte une approche élargie pour mesurer le taux de pauvreté. Ainsi, l’étude du taux de pauvreté en conditions de vie – afin d’intégrer notamment la perception de ces derniers et tenir compte des éventuelles difficultés financières, retards de paiement, restrictions de consommation ou conditions de logement difficiles – confirme le résultat apporté par le traditionnel taux de pauvreté monétaire (proportion de personnes vivant dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté). En outre, dans ses travaux le COR indique que le taux de pauvreté des plus de 75 ans a même baissé entre 2008 et 2012, en partie grâce à la revalorisation du minimum vieillesse.

Consulter le dossier complet du COR

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