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Le Coin de l’Epargne du 20 septembre 2019

Epargne 20 septembre 2019

Le tableau financier de la semaine

  Résultats 20 septembre 2019 Évolution hebdomadaire Résultats 31 déc. 2018
CAC 40 5 690,78 +0,62 % 4 678,74
Dow Jones 26 935,07 -1,05 % 23 097,67
Nasdaq 8 117,67 -0,72 % 6 583,49
Dax Allemand 12 468,01 +0,00 % 10 558,96
Footsie 7 344,92 -0,31 % 6 733,97
Euro Stoxx 50 3 571,39 +0,60 % 2 986,53
Nikkei 225 22 079,09 +0,41 % 20 014,77
Shanghai Composite 3 006,45 -0,82 % 2493,89
Taux de l’OAT France à 10 ans (22 heures) -0,221 % -0,052 pt 0,708 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (22 heures) -0,525 % -0,072 pt 0,238 %
Taux du Trésor US à 10 ans (22 heures) 1,722% -0,158 pt 2,741 %
Cours de l’euro / dollar (22 heures) 1,1020 -0,50 % 1,1447
Cours de l’once d’or en dollars (22 heures) 1 515,930 +1,83 % 1 279,100
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (22 heures) 64,670 +7,57 % 52,973

Les marchés « actions » au sommet de leur forme !

La Bourse de Paris a signé, un nouveau plus haut, pour l’année 2019 en ayant atteint près de 5700 points. Elle signe ainsi son meilleur résultat depuis 12 ans. Les indices « actions » ont été dopés par l’arrivée à échéance des options et contrats à terme sur actions et indices (journées dites des quatre sorcières). Malgré tout, les indices américains sont en léger recul en raison de la persistance des tensions sino-américaines. Les investisseurs ont cru à des avancées positives avec la reprise des discussions commerciales à Washington après deux mois d’interruption. Ils ont été, une fois de plus, déçus par les propos de Donald Trump qui estime que la Chine ne fait pas assez d’effort. Les menaces de sanctions croisées entre l’Europe et les Etats-Unis sur les ventes d’avions constituent également une mauvaise nouvelle car elles pourraient mettre en danger un des puissants moteurs de la croissance. Par ailleurs, les injections de liquidités de la part de la FED commencent à inquiéter. Enfin, au sein de la FED, un nombre croissant de voies se font entendre pour signifier que beaucoup a déjà été fait pour soutenir l’activité. Les relations de la FED avec le Président américain devraient donc continuer à être mauvaises. Par ailleurs, cela pourrait conduire à freiner la baisse des taux directeurs.

La FED entre confirmation et doutes

La banque centrale américaine, la FED, est au cœur de l’actualité économique non seulement en baissant ses taux mais aussi en jouant son rôle de banquier en dernier ressort. Elle a dû, en effet, injecter des liquidités à quatre reprises pour limiter l’envolée des taux sur les marchés monétaires.

La FED poursuit avec prudence la baisse des taux

La FED a donc décidé, le mercredi 18 septembre pour la deuxième fois successive, de baisser, ses taux directeurs de 0,25 point. Ils se situent désormais entre 1,75 et 2 %. Même si la croissance américaine résiste assez bien, le comité de politique monétaire de la FED a opté pour une réduction de ses taux en prenant en compte l’accumulation des risques extérieurs. Cette décision est justifiée par ailleurs, par la faiblesse des investissements des entreprises et par le repli des exportations. En outre, l’inflation demeure toujours en deçà de son objectif de 2 %. La FED estime que la croissance pourrait atteindre 2,2 % cette année avec un taux de chômage de 3,7 %.

Le Président de la FED, Jerome Powell, n’a pas pris d’engagement sur la poursuite de ce processus de baisse. Il a indiqué que « nous allons continuer à surveiller de près les données économiques, réunion après réunion », et que « si nous jugeons que de nouvelles baisses sont nécessaires, nous le ferons et utiliserons tous les outils à notre disposition ». Pour le moment Jerome Powell refuse l’idée de passer en taux négatif même en cas de récession.

Face à la multiplication des problèmes, guerre commerciale, crise au Moyen-Orient, ralentissement de la croissance, la communication de la FED est de plus en plus contestée. Par ailleurs, des dissensions se font jour en son sein entre les partisans du statu quo monétaire et ceux qui réclament des baisses de taux plus rapides et plus fortes. En outre, le Président des États-Unis continue de mettre la pression sur la banque centrale. Ainsi, après la décision de la baisse des taux, il a tweeté « Jerome Powell et la réserve fédérale se trompent encore. Pas de cran, pas de cap, pas de vision ! Un terrible communicant ! »

Une étonnante crise de liquidités

Vendredi 20 septembre, La Réserve fédérale américaine a injecté des liquidités pour la troisième fois, 75 milliards de dollars faisant suite aux 53 milliards de dollars du  mardi 17 et des 75 milliards su mercredi 18 septembre. Lors de l’opération lancée jeudi, la demande a largement dépassé l’offre, puisqu’elle a atteint plus de 84 milliards de dollars. Les taux de « repo » – un mode de financement sécurisé utilisé entre les banques – ont retrouvé leur niveau normal, autour de 2,05 %, contre 10 % le 17 septembre.

Cette situation assez étonnante serait provoquée par l’accroissement du nombre de titres de dette souveraine américaine – les « treasuries » – que les banques détiennent sur leur bilan, en raison d’une augmentation des émissions du Trésor. Les banques cherchent à échanger ces obligations contre des liquidités sur le marché du « repo », provoquant un déséquilibre entre l’offre et la demande, ce qui entraîne une augmentation des taux. La réduction du bilan de la Banque centrale qui a été menée jusqu’en juillet dernier, a contribué à tarir la liquidité du marché.

Ces tensions ont été mal appréciées car les banques américaines semblaient disposer de 1 200 milliards de dollars de liquidités, ce qui devait leur permettre de faire face à leurs besoins courants. Face à ce problème, a Réserve fédérale a également baissé le taux de rémunération des réserves excédentaires (-30 points de base) plus fortement que celui de ses taux directeurs. L’objectif est d’inciter les banques à placer leurs liquidités sur le marché plutôt qu’auprès de la banque centrale. La Fed pourrait rapidement décider, peut-être même avant sa réunion d’octobre, une reprise de la croissance de son bilan ainsi que la mise en place d’une offre permanente de « repo » quotidien pérennisant les opérations effectuées ces derniers jours.

De son côté, pour la cinquième fois consécutive, la banque centrale chinoise a baissé son taux préférentiel de prêt à un an. Elle cherche à réduire le coût du crédit pour limiter l’impact du bras de fer commercial avec les Etats-Unis

Le pétrole stop ou encore ?

Les années finissant en « 9 » sont rarement calmes. De la Révolution française de 1789 en passant par le krach de 1929, par la Seconde Guerre mondiale en 1939, le deuxième choc pétrolier de 1979, ou encore la chute du Mur de Berlin en 1989, la grande récession de 2009 et l’peut être l’attaque des raffineries saoudiennes par des drones en 2019, la liste est fournie en évènements. Ce dernier pour le moment est qualifiable d’incident. Il pourrait prendre une tout autre tournure s’il débouchait sur une escalade guerrière. La mise hors service d’une grande partie des installations de raffinage du troisième producteur mondial de pétrole a surpris la communauté internationale. Comment l’Arabie Saoudite, avec le premier budget militaire de la région et la protection des États-Unis, a-t-elle pu se faire surprendre par une telle attaque ? En réaction à cette attaque, une augmentation brutale du cours du baril a constaté sur le marché, +12 % en deux jours (pétrole Brent). Depuis, le cours du baril s’est stabilisé entre 64 et 66 dollars. La hausse en une semaine a été de près de 7,5 %. Depuis le 1er janvier, elle atteint 20 %.

Au regard de l’amputation de 20 % des capacités de production mondiale, le marché semble réagir avec une relative modération. Cette dernière s’explique par l’existence de stocks importants et par l’annonce des États-Unis sur l’éventuel usage de leurs réserves stratégiques (réserves équivalent à au moins trois mois de consommation). Le marché du pétrole n’est pas dans la même configuration qu’en 1979 ou même qu’en 2007. Le nombre de producteurs s’est accru. La diversité de l’offre rend les pays consommateurs moins dépendants du Moyen-Orient que dans le passé. Les États-Unis sont redevenus premier producteur mondial et sont auto-suffisants. Par ailleurs, le ralentissement économique conduisait depuis plusieurs mois à une modération de la demande. Les pays membres de l’OPEP ont, ces derniers mois, reconduit leur accord de régulation de la production pour soutenir les prix. Face à l’incapacité temporaire de l’Arabie saoudite de fournir le marché, des pays membres de l’organisation pourraient prendre le relais.

Le cours du baril pétrole s’est rapproché de la ligne des 70 dollars sans la dépasser, mardi 17 septembre avant de revenir dans la fourchette des 64/66 dollars. Les enquêtes en cours sur l’origine des drones et des missiles semblent confirmer l’implication de l’Iran. En cas de ripostes de la part de l’Arabie saoudite ou des Etats-Unis, les prix pourraient rapidement s’envoler.

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