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Ce qui compte, c’est le revenu

Epargne 7 octobre 2016

 L’édito de Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Épargne

Des années 80 jusqu’à la Grande Récession, les épargnants jouaient sur deux tableaux : l’appréciation du capital et les revenus qu’ils en tiraient. Aujourd’hui, ces mêmes épargnants ont l’impression que les plus-values et les revenus ont fondu comme neige au soleil. Pour certains, l’âge d’or de l’épargne serait terminé : pour d’autres, il serait temps d’opter pour le bas de laine ou le sommier afin de faire plaisir à son cambrioleur préféré.

 

Faisons un rapide retour en arrière ; le patrimoine des ménages qui, en France, ne représentait, à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, que quelques mois du revenu disponible brut, équivaut, aujourd’hui, à huit années. En 1990, c’était 5 années…. L’appréciation du capital que nous venons de connaître tant par son ampleur que par sa durée est tout aussi historique que la baisse des taux que nous vivons depuis quelques temps.

 

Plusieurs facteurs expliquent la forte augmentation de la valeur du capital qu’il soit immobilier ou financier : l’arrivée à maturité des enfants du baby-boom, la déréglementation financière, la mauvaise anticipation de la baisse de l’inflation et le rattrapage par rapport à un cycle de sous-appréciation. Avec cette progression rapide du patrimoine, les plus-values ont pu masquer la faiblesse du rendement notamment dans l’immobilier. Les épargnants ont accepté de faire l’impasse sur le rendement pensant dégager une profitable plus-value au moment de la cession. Les dispositifs d’incitation fiscale ont également porté les investisseurs – épargnants à ne pas étudier en détail la rentabilité de leur placement.

 

Nous sortons donc d’une période atypique où nous pouvions combiner sécurité, liquidité et rendement. Aujourd’hui, nous entrons dans un nouveau cycle marqué par de faibles taux d’intérêt et une inflation réduite. L’obligation d’État n’est plus la valeur incontournable comme cela était le cas ces dernières années. Il y a la nécessité de retrouver les actifs de l’économie marchande en lieu et place des placements issus du secteur non-marchand. Il y a également la nécessité de redonner de la valeur au temps. Cette mutation de l’espace financier doit être l’occasion de renouer avec des principes simples mais toujours d’actualité : diversification, investissement progressif, mobilité et agilité…

 

Lettre d’octobre 2016

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